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Pérou : Sous tous les prétextes, le terrorisme répressif d’Alan Garcia

dimanche 1er août 2010

État d’urgence dans le sud du Pérou

Le gouvernement péruvien a décrété l’état d’urgence pour 60 jours dans la province de Convencion dans la région de Cusco, dans le sud du pays, pour rétablir l’ordre à la suite de manifestations contre les exportations de gaz qui se font au détriment de la demande interne. La police prendra le contrôle de la province avec l’appui des forces armées.

En avril, le gouvernement d’Alan García a décrété l’état d’urgence, le 1er avril, pour soixante jours dans trois départements du sud-est à la suite de l’annonce d’une grève par la Fédération des mineurs (FENAMARPE), rapporte La Répública. "Nous maintiendrons l’ordre avec le soutien de l’armée. Nous comptons défendre les installations publiques et privées et assurer les transports publiques", a déclaré le ministère de l’Intérieur. Les syndicats de mineurs protestent contre un décret qui prévoit de réformer l’activité minière artisanale pratiquée par les petits producteurs.
Il ne cesse de décréter l’état d’urgence sous tous les prétextes : terrorisme, écologie, social…
Le gouvernement péruvien a décrété l’état d’urgence pour 60 jours dans la province de Convencion dans la région de Cusco, dans le sud du pays, pour rétablir l’ordre à la suite de manifestations contre les exportations de gaz qui se font au détriment de la demande interne.

Durant l’état d’urgence, la police prendra le contrôle de la province avec l’appui des forces armées, selon un décret qui précise que les droits constitutionnels tels que l’inviolabilité du domicile ou la liberté de réunion et de déplacement seront suspendus. Cette décision est intervenue alors que depuis le 27 juillet des manifestations ont lieu dans la région contre une décision du gouvernement de continuer d’exporter le gaz au dépens de la consommation interne. Le mouvement menace de s’étendre à d’autres régions.

Au cours des manifestations, "des actes de vandalisme ont été enregistrés dans l’intention d’occuper les installations d’une usine de pompage de gaz", indique le décret instaurant l’état d’urgence. En juin dernier, les protestations contre les exportations de gaz avaient donné lieu à des grèves dans plusieurs villes du sud du pays. Les transports, les commerces ainsi que l’enseignement avaient été touchés et plusieurs axes routiers avaient été coupés par des barrages.

Le mouvement avait été lancé par le Front de défense du Grand Sud, une coordination sociale locale qui avait dénoncé la volonté de l’Etat d’intensifier l’exportation de gaz issu du principal gisement péruvien, Camisea (sud-est), vers le Mexique, alors que nombre de communautés locales se chauffent encore au bois.

La Pérou a décrété samedi un état d’urgence de 60 jours dans trois régions, Huanuco, Ucayali et San Martin, non touristiques, où plusieurs affrontements mortels entre des guérilleros du Sentier Lumineux et les forces de l’ordre ont éclaté récemment.

La liberté de réunion ou l’inviolabilité du domicile sont ainsi suspendues dans certaines zones de ces régions du centre du pays andin.

Selon le Journal officiel, l’Etat d’urgence a été déclaré "en raison de plusieurs actes contraires à l’ordre intérieur qui affectent le déroulement normal des activités de la population".

Le ministre péruvien de la Défense, Rafael Rey, avait affirmé la veille détenir des informations selon lesquelles le Sentier Lumineux avait l’intention de perpétrer un attentat à son encontre en souvenir du 17 mai 1980, date de lancement de la "lutte armée", il y a trente ans.

Le Sentier Lumineux, d’inspiration maoïste, a été vaincu par l’armée péruvienne dans les années 90 après l’arrestation de son fondateur et dirigeant Abimael Guzman. Mais des poches de résistance demeurent dans la forêt tropicale du centre et du sud-est du pays, selon les analystes.

"La présence de la police (est nécessaire) pour permettre l’effort soutenu et permanent des opérations antiterroristes et l’interdiction du trafic illégal de drogue", indique le décret.

Le conflit entre la guérilla et l’Etat a fait environ 70.000 morts, selon une Commission de la Vérité.

Messages

  • Au Pérou, territoire d’Amérique du sud, il y a 212 conflits sociaux qui sont actuellement répertoriés, dont 155 sont actifs et 57 autres considérés comme « endormis », tous sont liés à des problèmes socio-environnementaux. Les conflits sociaux les plus importants se situent à Áncash et dans la zone de l’Apurimac (suivi de Cajamarca), les cas sociaux et environnementaux sont les plus nombreux (66,9%). Parmi ceux-ci, l’activité minière (exploitation du cuivre, de l’argent, du zinc, de l’étain…) engendre les tensions les plus grandes.

    Depuis des siècles, les hauts plateaux des Andes péruviennes suscitent les convoitises en raison de ses richesses naturelles, les conquistadores espagnols ont exploité l’or, l’argent, mais aussi la main-d’oeuvre indigène au bénéfice de la Couronne d’Espagne, et encore aujourd’hui de grandes sociétés minières se disputent la part du gâteau en exploitant les ressources abondantes dissimulées dans les entrailles de la Terre.

    Au cours des 20 dernières années, Yanacocha, la deuxième plus grande mine d’or du monde, a opéré sur les hauteurs vertigineuses de la montagne en laissant sur son passage de terribles cicatrices.

    Si l’on prend l’exemple du conflit minier de Las Bambas, il a été à l’origine l’automne dernier, d’une violente confrontation entre les habitants de la région et la police, des affrontements qui ont coûté la vie à une personne dans la communauté rurale de Choquecca appartenant à la ville de Tambobamba. En février dernier, l’exécutif et les autorités de la province de Cotabambas ont convenu de mettre en œuvre des projets et des activités prévues par le plan de développement Cotabambas, une proposition élaborée par les deux parties et qui a pour objectif de mettre fin au conflit social sur la mine Las Bambas. Bien que le document fasse mention de 291 projets prioritaires en matière de santé, d’éducation et d’agriculture, aucune mention n’a été faite en ce qui concerne l’impact environnemental de la mine, raison pour laquelle une partie de la population de Cotabambas continue d’exprimer son inquiétude.

    Par ailleurs, la principale voie d’accès à la mine MMG Las Bambas a été rouverte en ce mois d’avril après avoir été bloquée par des villageois de la région depuis octobre 2016, une annonce faite par le ministère des Transports et des Communications (MTC), après qu’il ait signé une série d’accords avec les dirigeants des sociétés minières et des représentants des communautés Quehuira, Pumamarca, Allahua et Choquecca-Antuyo situées dans la province de Cotabambas, Apurimac.

    Cette route était bloquée, après que Quintino Cereceda, un habitant du village de Choquecca, ait été tué d’une balle dans la tête lors de ce virulent affrontement avec la police. Les habitants s’opposaient à ce que cette route principale passant par la communauté de Quehuira, soit déclarée « publique » par le décret suprême 011-2016-MTC ; alors qu’ils n’avaient pas été consultés sur ce point.

    A la fin de l’année 2016, 78 conflits environnementaux actifs impliquant le secteur minier étaient encore enregistrés, la société minière Antamina réunissait le plus grand nombre de conflits, avec sept districts impactés, la plupart d’entre eux concernent la région d’Ancash.

  • Le gouvernement péruvien tombe après la mort de deux personnes lors de manifestations contre la destitution de l’ancien président...

    https://www.wsws.org/fr/articles/2020/11/17/peru-n17.html

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