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vendredi 1er octobre 2010

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    09 Juin 2011
    Norvège : Une grève nationale évitée de justesse Economie Source Norway Post

    Norvège : Une grève nationale évitée de justesse

    Une grève nationale de plus de 15.500 employés de banque a été évitée. Les deux parties sont parvenues à un accord salarial mardi matin, après deux heures d’arbitrage sur les heures supplémentaires.

    Cet accord signifie que tout le monde aura une augmentation générale d’au moins 5.400 NOK, et un maximum de NOK 10.500, en fonction de leur échelle salariale.

    Dans la journée de lundi, les distributeurs de billets dans toute la Norvège ont été pris d’assaut. La population a voulu s’assurer d’un minimum de trésorerie en cas de grève.

    Les Norvégiens ont retiré un total de 1,15 milliards de NOK en espèces lundi. Un montant jamais retiré auparavant d’après le journal VG.

  • Quand le négationnisme de l’histoire de lutte ouvrière... rejoint celui de la bourgeoisie.

    L’article signé Eric TOLIAN dans Lutte Ouvrière n°2243 du 29 juillet 2011, est particulièrement édifiant.

    Le 22 juillet 2011 avait lieu en Norvège un attentat perpétré par un nazi -dénomé Breivik- contre des jeunes sociaux-démocrates.

    Tout en faisant référence aux idées de Breivik, l’article qualifie ce nazi de « tueur fou ».

    L’article parle d’« idées délirantes » et en même temps décrit le tueur comme « accomplissant un dessein personnel élaboré méthodiquement, de longue date et froidement exécuté. »
    Comment peut-on être « illuminié », « tueur fou » être soutenu par l’extrême droite européenne, et même par la bourgeoisie, et en même temps être fou ?

    Pourquoi Lutte ouvrière peut-elle écrire des choses sur ce tueur qui soient si contradictoires ?

    Le tueur est-il fou ou bien son acte relève-t-il d’idées déterminées et rationnellement élaborées ?

    L’article termine en disant « Des idées dont l’acte de Breivik ne fait que rappeler où elles peuvent mener, et où elles ont déjà mené dans le passé. »

    L’article fait allusion à un passé sans le nommer. Puisqu’il faut appeler les choses par leur nom, Breivik a en tête l’extermination de masse. Celle qui a commencé par la chasse aux sociaux-démocrates en Allemagne ou envers les ouvriers socialistes en Italie.

    Les idées de Hitler ont mené à l’extermination de milliers de militants puis à celle de toutes les victimes d’un vieux système qui a fait son temps, des tziganes, aux juifs en passant par les handicapés, en même temps qu’ils s’attaquait aux chrétiens. Les idées de Breivik proposent la même chose. Breivik commence à s’en prendre aux sociaux-démocrates, qu’il identifie aux marxistes et compte bien poursuivre par des meurtres racistes et condamne la religion. Il s’en prend officiellement aux musulmans, mais les nazis, s’ils reviennent aux pouvoir s’en prendront aux musulmans, aux juifs aux chrétiens. Dès lors qu’une idéologie sera différente de la leur, dès lors qu’une résistance aura lieu au nom d’une idée ou d’une autre qui déviera de la leur, les victimes pourront changer, l’argumentation et la terreur régneront et peu importe si les victimes désignées aujourd’hui sont les mêmes demain.

    Les justifications et les idées de Breivik sont loin d’être délirantes. Breivik est loin d’être fou. Il sait ce qu’il fait et la bourgeoisie sait ce qu’elle fait en le faisant passer pour fou ou en reportant son procès. Tous ceux qui crient à la folie de Breivik cherchent à voiler la réalité et à désarmer le prolétariat et l’ensemble de la société. De même que ceux qui disait que Hitler était fou ou n’ont rien compris ou mènent une campagne de mystification du nazisme, Lutte ouvrière est désrmée et désarmante concernant le phénomène du nazisme.

    Il est vrai que la crise du capitalisme qui dure depuis 2007/2008 et dont la longueur est sans précédent n’a pas été analysée comme différente de celles qui lui ont précédée. Il est vrai que Lutte ouvrière pense que la crise dure depuis 20 ans. Il est vrai que Lutte ouvrière à désarmé ses militants au nom d’une patriotisme d’arganisation et a répendu des mœurs caporalistes en son sein et autour d’elles.

    Lutte ouvrière à renoncer à l’analyse marxiste, elle en vient à répendre l’idéologie bourgeoise concernant les nazis, contribuant à désarmer les travailleurs et l’ensemble de la société face à un phénomène qui monte : le nazisme est en train de monter comme une réponse à la crise.

    Ne pas analyser cela, dire que le tueur Breivik est fou au lieu d’expliquer ce qu’est le nazisme, c’est non seulement vider l’analyse trotskyste et marxiste de son contenu, mais surtout désarmer les travailleurs et toute l’humanité afin qu’elle accepte sans combat la montée vers le fascisme comme cela a eu lieu en Europe avant 1933... puis d’être menée à l’abattoir comme cela a eu lieu lorsque le fascisme et le nazisme avaient pris le pouvoir et que la montée à la guerre était inévitable.

    Ainsi toute la presse a analysé l’acte de Breivik comme une folie d’un meurtrier, pour ne surtout pas expliquer ce que signifie l’acte de ce terroriste comme étant une proposition de passer à l’acte pour tous les nazillons et les néonazis qui souhaitent passer à l’action.

    Breivik sème des éléments de haine. Le qualifier de fou sert à éviter de rendre claire la montée d’une nouvelle forme de fascisme qui veut en découdre avec le mouvement ouvrier et veut casser toute forme de contestation, toute possibilité de sortir du système.

    Dans un monde en crise, il est nécessaire aux capitaliste que la force de travail soit de plus en plus docile et de moins en moins chère. Cela va mener les travailleurs à des résistances, des révoltes, et la simple organisation pacifique en syndicats ne sera pas acceptable, n’est déjà plus acceptable pour les capitalistes que la crise à contraint à préparer et commencer la guerre de classe.

    Les nazis comme Breivik se proposent de servir les capitalistes dès lors que l’armée et la police ne suffiront plus à contraindre les travailleurs et l’ensemble de la société civile à accepter perte d’emploi, baisse de salaires, baisse de niveau de vie et chômage de masse, conditions de vie dégradées et remise en cause des libertés.

    Aujourd’hui, ceux qui semblent représenter ces libertés et cette contestation aux yeux de Breivik, ce sont les sociaux-démocrates (même si les sociaux-démocrates sont en réalité liés au système). Demain, ce seront les communistes, les juifs, les chrétiens, les musulmans. Ne pas voir cela, quand on s’appelle Lutte ouvrière, c’est renoncer aux idées que l’on prétend défendre, celle du marxisme et du trotskysme.

    C’est donc renier les idées qui permettent de comprendre le monde pour le changer.

    LO renonce non suelement aux idées qu’elle dit représenter, mais va plus loin. Elle contribue à cautionner les idées d’extême-droite.

    Lorsque l’article affirme : « si les dirigeants de l’extrême droite ne sont pas responsables de la folie de Breivik, ils sont au moins responsables de contribuer à répandre et banaliser les idées dont il s’est emparé. »

    D’abord, les dirigeants d’extrême droite cautionnent les meurtres qui ont déjà eu lieu, à un niveau plus individuel, précisément en banalisant les idées dont Breivik s’est emparé.

    Pourquoi ne pas expliquer l’affirmation selon laquelle « les dirigeants d’extrême droite ne sont pas responsables de la folie de Breivik » ?

    Les dirigeants de droite et de gauche, d’extrême droite ne sont pas responsables du système et des crises qu’il occasionnent. Mais ils sont responsables de la politique de haine et de division qu’ils mènent depuis des décennies. Ils sont responsables des génocides qu’ils perpétuent et dont ils dissimulent la responsabilité.

    Non seulement les dirigeants d’extrême droite sont responsables du racisme qu’ils perpétuent, mais les dirigeants de droite et de gauche également.

    Car il ne s’agit pas de folie, mais d’actes froidement déterminés, en fonction d’une idéologie précise, s’en prenant aux marxistes, et à tous ceux que les nazis identifient aux marxistes.

    En ce sens, quand les sociaux-démocrates sont attaqués par les nazis, même par un nazis individuel, les marxistes ont un rôle à jouer.

    Soutien aux camarades sociaux-démocrates attaqués par les nazis !
    Soutien à tous les opprimés et toutes les victimes des nazis.
    Dénonciation du soutien voilé des États bourgeois aux nazis.

    Les états sont nos ennemis, les nazis sont leur soutien pour la période à venir : destruction de l’état bourgeois !

    F. Kletz

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