Brubaker avec robert Redford, film américain nominé aux Oscar de 1981
Dans une région reculeé de l’Arkansas, un prisonnier fait son entrée au pénitencier de Wakefield. Astreint à de pénibles taches agricoles et sévèrement malmené comme tous les autres prisonnierspar les matons, il découvre en peu de temps que les gardiens ne sont autres que des détenus privilégies.
Inspiré d’une histoire vraie, ce film dénonce avec force l’enfer carcéral et "la complaisance" des politiques dites réformistes, qui voudraient donner un coup de peinture à un système complètement pourri , pour continuer à faire fonctionner une société et un Etat d’exploiteurs.
Ce film met le doigt également sur l’illusion qu’un homme, même honnête et révolté, pourrait à lui seul, parce qu’il est à un moment dans une situation de pouvoir (voulu par sa hierarchie) changer durablement les conditions d’emprisonnement.
Il organise et met de son côté des prisonniers, qui ont sa confiance ; il pousse à organiser des conseils et comités de prisonniers avec des représentants élus parmi eux, qui se réunissent pour discuter des problèmes et soumettre des propositions à la direction de la prison dans une réunion de délégués.
Mais ce que fait le nouveau directeur, en interdisant la répression gratuite ou brutal, les tortures, l’exploitation des prisonniers pour le profit privé de matons, de patrons du conseil d’adminitration de la prison, est pleinement calculé par les gouverneurs/ sénateurs qui ont eu vent des conditions de détention de la prison, particulièrement brutale...
La révolte est inéluctable si rien ne change, et les hommes politiques ont compris qu’à travers cet enfer qui serait un jour ou l’autre le symbole d’un droit à la dignité sonné haut et fort par les prisonniers eux mêmes révoltés, c’est tout le système capitaliste qui est résumé dans cette prison à sa plus simple expression : répression, exploitation, profits, avec 2 classes sociales opposées et un appareil répressif et administratif aux ordres.
Et si ce système en vase clos se brise à petite échelle, c’est en fait le système dans son ensemble qui peut se briser.
Quand l’esclave se révolte , il ne pense pas automatiquement au remplacement du système esclavagiste. Il se débarasse de ses chaines et pour cela, brise toute résistance qu’on lui oppose, c’est à dire brise le vieux monde.
Mais si cette esclave a fait l’expérience d’une amélioration de ses conditions d’existence, si l’exploiteur a rangé le fouet, enlevé les chaines, donné une éducation, culture etc. et qu’au final tout cela n’était que calcul politique pour maintenir la domination d’une classe sociale sur autre, et bien le retour aux conditions initiales seraient impossibles avant longtemps.
Mais la révolte elle aussi sera écartée pour un temps et avec la menace de suppression d’une classe sociale.
Ce film montre à quel point le réformisme est un moyen performant pour sauver l’Etat (par exemple la structure du pénitencier) et un modèle économique et social de société qui entre régulièrement en contradictions avec son propre fonctionnement.(la prison est un lieu d’exploitation de la force de travail gratuite, donc de concurrence direct avec le travail salarié du monde "libre")
Mandela après plus de 30 ans en prison, a lui aussi été amené par ses anciens geoliers , à la tête de l’Etat raciste d’apartheid, pour sauver non seulement la classe dominante bourgeoise blanche, pour encourager la formation d’une bourgeoisie noire, mais surtout pour contenir la menace de soulèvement général et donc pour éviter des révolutions sociales qui comme dans les dictatures arabes actuellement, s’essayent et tentent de se donner un programme.
Quelques films, musiques gitanes, tziganes, manouches etc..
Chat noir chat blanc [DVD] / Emir Kusturica, réal. Tf1 vidéo, 1998
Matko, le gitan, demande de l’argent à Grga Pitic, le ’parrain’, pour monter un
gros coup. Mais Matko se fait doubler par Dadan, dangereux gangster, qui
carbure à la coke et à la techno. Matko est alors contraint de marier son jeune fils
Zare à Coccinelle, la minuscule soeur cadette de Dadan. Mais Zare en aime une
autre... Le mariage a donc lieu, quand la mariée, profitant d’un moment
d’inattention, se fait la belle...
Exils [DVD] / Tony Gatlif, réal. TF1 vidéo, 2004
Zano et Naïma, deux amants, quittent leur HLM pour partir à la recherche de
leurs racines en Algérie... Sensuel, fantasque, musical, un périple initiatique
primé à Cannes...
Gadjo dilo [DVD] / Tony Gatlif, Réal. - Arte video, 1999
A la mort de son père, Stéphane part en Roumanie à la recherche d’une
chanteuse dont il ne connaît que son nom, gravé sur une cassette, que son père
écoutait inlassablement les derniers jours de sa vie. Sa quête le mène dans un
village tzigane où il va découvrir une culture, une nouvelle famille et l’amour.
Khamsa [DVD] / Réal. Karim Dridi. France Télévisions Distribution, 2009
Marseille. Marco, onze ans, fugue pour retrouver le camp gitan qui l’a vu naître...
Pas de misérabilisme mais une proximité avec des personnages en marge... Une
ode magnifique à la liberté et la dignité...
Liberté [DVD] / Réal. Tony Gatlif. - TF1 Vidéo, 2010
La première fiction sur le génocide des Tsiganes pendant la Seconde Guerre
mondiale... Un film rageur et généreux, à la manière de Gatlif... Chronique
ardente, respectueuse, urgente et nécessaire...
Swing [DVD] / Réal. Tony Gatlif. Ed. Montparnasse, 2003
Max, jeune fan de jazz manouche, part à la découverte de la culture tsigane. Il
rencontre notamment Miraldo, un guitariste virtuose, et Swing, jeune manouche
libre et sauvage avec qui il se lie d’amitié.
Le Temps des gitans [DVD] / Réal. Emir Kusturica. - Carlotta films, 2007
Histoire dans le monde des gitans, entre réalisme et surnaturel, farce et fable à la
fois, au lyrisme tragi-comique et à la violence crue, voisine du désespoir...
Transylvania [DVD] / Réal. Tony Gatlif. - TF1 vidéo, 2007
Zingarina est une jeune femme rebelle... Elle part avec son amie Marie en
Transylvanie pour retrouver l’homme qu’elle aime... Mystérieux, poétique,
fantastique, un hymne fougueux à l’abandon de soi...
Vengo [DVD] / Tony Gatlif, réal. Arte video, 2001
Caco, un Andalou, n’arrive pas à faire le deuil de sa fille. Il noie son chagrin dans
des fêtes musicales, accompagné de son jeune neveu, Diego, dont le handicap
physique n’empêche pas la passion pour la bringue, les femmes et le Flamenco.
DISQUES
Roberto de Brasov Prima Jubire. Musique Rrom de Roumanie. Al Sur, 1996
Bratsch La vie, la mort, tout ça... (en public). Socadisc, 2001
La Caravane Passe Ahora in da futur. Play It Again Sam, 2010
Fanfare Ciocarlia Queens and kings. Asphalt Tango, 2007
Gogol Bordello Live from Axis Mundi. Sideonedummy, 2009
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1. Commentaires de films, 22 juillet 2011, 02:07, par Max
Brubaker avec robert Redford, film américain nominé aux Oscar de 1981
Dans une région reculeé de l’Arkansas, un prisonnier fait son entrée au pénitencier de Wakefield. Astreint à de pénibles taches agricoles et sévèrement malmené comme tous les autres prisonnierspar les matons, il découvre en peu de temps que les gardiens ne sont autres que des détenus privilégies.
Inspiré d’une histoire vraie, ce film dénonce avec force l’enfer carcéral et "la complaisance" des politiques dites réformistes, qui voudraient donner un coup de peinture à un système complètement pourri , pour continuer à faire fonctionner une société et un Etat d’exploiteurs.
Ce film met le doigt également sur l’illusion qu’un homme, même honnête et révolté, pourrait à lui seul, parce qu’il est à un moment dans une situation de pouvoir (voulu par sa hierarchie) changer durablement les conditions d’emprisonnement.
Il organise et met de son côté des prisonniers, qui ont sa confiance ; il pousse à organiser des conseils et comités de prisonniers avec des représentants élus parmi eux, qui se réunissent pour discuter des problèmes et soumettre des propositions à la direction de la prison dans une réunion de délégués.
Mais ce que fait le nouveau directeur, en interdisant la répression gratuite ou brutal, les tortures, l’exploitation des prisonniers pour le profit privé de matons, de patrons du conseil d’adminitration de la prison, est pleinement calculé par les gouverneurs/ sénateurs qui ont eu vent des conditions de détention de la prison, particulièrement brutale...
La révolte est inéluctable si rien ne change, et les hommes politiques ont compris qu’à travers cet enfer qui serait un jour ou l’autre le symbole d’un droit à la dignité sonné haut et fort par les prisonniers eux mêmes révoltés, c’est tout le système capitaliste qui est résumé dans cette prison à sa plus simple expression : répression, exploitation, profits, avec 2 classes sociales opposées et un appareil répressif et administratif aux ordres.
Et si ce système en vase clos se brise à petite échelle, c’est en fait le système dans son ensemble qui peut se briser.
Quand l’esclave se révolte , il ne pense pas automatiquement au remplacement du système esclavagiste. Il se débarasse de ses chaines et pour cela, brise toute résistance qu’on lui oppose, c’est à dire brise le vieux monde.
Mais si cette esclave a fait l’expérience d’une amélioration de ses conditions d’existence, si l’exploiteur a rangé le fouet, enlevé les chaines, donné une éducation, culture etc. et qu’au final tout cela n’était que calcul politique pour maintenir la domination d’une classe sociale sur autre, et bien le retour aux conditions initiales seraient impossibles avant longtemps.
Mais la révolte elle aussi sera écartée pour un temps et avec la menace de suppression d’une classe sociale.
Ce film montre à quel point le réformisme est un moyen performant pour sauver l’Etat (par exemple la structure du pénitencier) et un modèle économique et social de société qui entre régulièrement en contradictions avec son propre fonctionnement.(la prison est un lieu d’exploitation de la force de travail gratuite, donc de concurrence direct avec le travail salarié du monde "libre")
Mandela après plus de 30 ans en prison, a lui aussi été amené par ses anciens geoliers , à la tête de l’Etat raciste d’apartheid, pour sauver non seulement la classe dominante bourgeoise blanche, pour encourager la formation d’une bourgeoisie noire, mais surtout pour contenir la menace de soulèvement général et donc pour éviter des révolutions sociales qui comme dans les dictatures arabes actuellement, s’essayent et tentent de se donner un programme.
2. Commentaires de films, 19 septembre 2011, 21:48, par Max
Quelques films, musiques gitanes, tziganes, manouches etc..
Chat noir chat blanc [DVD] / Emir Kusturica, réal. Tf1 vidéo, 1998
Matko, le gitan, demande de l’argent à Grga Pitic, le ’parrain’, pour monter un
gros coup. Mais Matko se fait doubler par Dadan, dangereux gangster, qui
carbure à la coke et à la techno. Matko est alors contraint de marier son jeune fils
Zare à Coccinelle, la minuscule soeur cadette de Dadan. Mais Zare en aime une
autre... Le mariage a donc lieu, quand la mariée, profitant d’un moment
d’inattention, se fait la belle...
Exils [DVD] / Tony Gatlif, réal. TF1 vidéo, 2004
Zano et Naïma, deux amants, quittent leur HLM pour partir à la recherche de
leurs racines en Algérie... Sensuel, fantasque, musical, un périple initiatique
primé à Cannes...
Gadjo dilo [DVD] / Tony Gatlif, Réal. - Arte video, 1999
A la mort de son père, Stéphane part en Roumanie à la recherche d’une
chanteuse dont il ne connaît que son nom, gravé sur une cassette, que son père
écoutait inlassablement les derniers jours de sa vie. Sa quête le mène dans un
village tzigane où il va découvrir une culture, une nouvelle famille et l’amour.
Khamsa [DVD] / Réal. Karim Dridi. France Télévisions Distribution, 2009
Marseille. Marco, onze ans, fugue pour retrouver le camp gitan qui l’a vu naître...
Pas de misérabilisme mais une proximité avec des personnages en marge... Une
ode magnifique à la liberté et la dignité...
Liberté [DVD] / Réal. Tony Gatlif. - TF1 Vidéo, 2010
La première fiction sur le génocide des Tsiganes pendant la Seconde Guerre
mondiale... Un film rageur et généreux, à la manière de Gatlif... Chronique
ardente, respectueuse, urgente et nécessaire...
Swing [DVD] / Réal. Tony Gatlif. Ed. Montparnasse, 2003
Max, jeune fan de jazz manouche, part à la découverte de la culture tsigane. Il
rencontre notamment Miraldo, un guitariste virtuose, et Swing, jeune manouche
libre et sauvage avec qui il se lie d’amitié.
Le Temps des gitans [DVD] / Réal. Emir Kusturica. - Carlotta films, 2007
Histoire dans le monde des gitans, entre réalisme et surnaturel, farce et fable à la
fois, au lyrisme tragi-comique et à la violence crue, voisine du désespoir...
Transylvania [DVD] / Réal. Tony Gatlif. - TF1 vidéo, 2007
Zingarina est une jeune femme rebelle... Elle part avec son amie Marie en
Transylvanie pour retrouver l’homme qu’elle aime... Mystérieux, poétique,
fantastique, un hymne fougueux à l’abandon de soi...
Vengo [DVD] / Tony Gatlif, réal. Arte video, 2001
Caco, un Andalou, n’arrive pas à faire le deuil de sa fille. Il noie son chagrin dans
des fêtes musicales, accompagné de son jeune neveu, Diego, dont le handicap
physique n’empêche pas la passion pour la bringue, les femmes et le Flamenco.
DISQUES
Roberto de Brasov Prima Jubire. Musique Rrom de Roumanie. Al Sur, 1996
Bratsch La vie, la mort, tout ça... (en public). Socadisc, 2001
La Caravane Passe Ahora in da futur. Play It Again Sam, 2010
Fanfare Ciocarlia Queens and kings. Asphalt Tango, 2007
Gogol Bordello Live from Axis Mundi. Sideonedummy, 2009
Rona Hartner Boum ba clash. No Fridge, 2005
Norig Gadji. Tzig’Art, 2006. (Voyage en Tziganie)
Thierry ’’Titi’’ Robin.
Alezane. L’anthologie. Naive, 2004.
Kali Gadji. Silex, 1998.
Kali Sultana. L’ombre du ghazal. Naive, 2008.
Taraf de Haïdouks Maskarada. Crammed, 2007
Tzigani Budapest. L’Autre Distribution, 2010
Les Yeux Noirs Opre scena (best of). Zig Zag Territoires, 2009
BANDES ORIGINALES DE FILMS
Latcho Drom/ musique Olivier Bloch-Lainé. KG-Bande son, 1993
Swing/ réalisé par Tony Gatlif. - WEA, 2002
Le Temps des gitans / Goran Bregovic. Phonogram, 1990
Transylvania/ musique et réal. Tony Gatlif. Naive, 2006
ANTHOLOGIES
Electric gypsyland : vol.2. Crammed, 2006
Flammes du coeur : gypsy queens. Network, 1999
Tziganes : un parcours musical. Roumanie, Moldavie, Roumanie, Hongrie,
Russie, Macedoine. Arcade, 1997