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Editorial - Quand l’unité sert d’argument contre... le front des travailleurs, leur organisation sur des objectifs de classe et l’extension du mouvement

jeudi 11 novembre 2010

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  • « Ces fanatiques de l’unité sont ou bien des petites têtes qui veulent que l’on mélange tout en une sauce indéterminée dans laquelle on retrouve les divergences sous forme d’antagonismes encore plus aigus dès qu’on cesse de la remuer, ne serait-ce que parce qu’on les trouve ensemble dans une seule marmite (en Allemagne, vous en avez un bel exemple chez les gens qui prêchent la fraternisation entre ouvriers et petits bourgeois), ou bien des gens qui n’ont aucune conscience, politique claire (par exemple, Mühlberger), ou bien des éléments qui veulent sciemment brouiller et fausser les positions. C’est pourquoi, ce sont les plus grands sectaires, les plus grands chamailleurs et filous, qui crient le plus fort à l’unité dans certaines situations. Tout au long de notre vie, c’est toujours avec ceux qui criaient le plus à l’unité que nous avons eu les plus grands ennuis et reçu les plus mauvais coups. Toute direction d’un parti veut, bien sûr, avoir des résultats - et c’est normal. Mais il y a des circonstances où il faut avoir le courage de sacrifier le succès momentané à des choses plus importantes. Cela est surtout vrai pour un parti comme le nôtre, dont le triomphe final doit être complet et qui, depuis que nous vivons, et, sous nos yeux encore, se développe si colossalement que l’on n’a pas besoin, à tout prix, et toujours, de succès momentanés. Prenez, par exemple, l’Internationale après la Commune, elle connut un immense succès, Les bourgeois, comme frappés par la foudre, la croyaient toute - puissante. La grande masse de ses membres crut que cela durerait toujours. Nous savions fort bien que le ballon devait crever. Toute la racaille s’accrochait à nous. Les sectaires qui s’y trouvaient devenaient insolents, abusaient de l’Internationale dans l’espoir qu’on leur passerait les pires bêtises et bassesses. Mais nous ne l’avons pas supporté. Sachant fort bien que le ballon crèverait tout de même, il ne s’agissait pas pour nous de différer la catastrophe, mais de nous préoccuper de ce que l’Internationale demeure pure et attachée à ses principes sans les falsifier, et ce jusqu’à son terme. »

    Lettre de F. Engels à August Bebel

    20 juin 1873

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