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Japon : une longue liste de mensonges et de crimes des classes dirigeantes

jeudi 19 mai 2011, par Robert Paris

Un crime de l’Etat et des classes dirigeantes

Premier mensonge : la situation est en train d’être de mieux en mieux maîtrisée

Deuxième mensonge : les conséquences humaines sont prises en compte

Troisième mensonge : les conséquences économiques ne seront pas si catastrophiques

Quatrième mensonge : Tokyo n’est pas menacé

Cinquième mensonge : tout ce qui est possible est fait pour aider la population

Sixième mensonge : vous avez su en direct tout ce qui s’est passé

etc...

De près, le centrale de Fukushima fait encore plus peur. Les ouvriers qui sont entré le 5 mai dans le réacteur 1 ont pu constater que le combustible avait fondu le 11 mars dernier. Ce mercredi, quatre employés se sont aussi aventurés pour la première fois au sein du réacteur 2, mais n’ont pu y rester que quatorze minutes à cause du fort niveau des radiations.

Tepco n’a reconnu que mardi la fusion du cœur es réacteurs 1, 2 et 3. “Ou bien ils n’avaient pas la compétence pour estimer l’étendue des dégâts, ou bien ils ont été malhonnêtes, réagit Sophia Majnoni, chargée de mission nucléaire à Greenpeace. Il est plus facile de parler de catastrophe maintenant qu’il y a deux mois.”

La fusion se produit autour de 1 300 °C : le métal des gaines de protection devient malléable, fond et ne retient plus les produits radioactifs. Le risque est que le corium ainsi formé perce la cuve et la dalle de béton pour s’enfoncer dans le sol.

“Tepco indique que le combustible est resté au niveau de la cuve, mais on prend l’information avec prudence, explique Thomas Houdré, directeur des centrales nucléaires de l’Autorité de sûreté du nucléaire (ASN). A Three Mile Island, les Américains avaient mis six ans à déterminer la proportion de cœur qui avait fondu.”

L’Agence internationale à l’énergie atomique (AIEA) va envoyer des experts sur place du 24 mai au 2 juin. Pour l’instant, les réacteurs sont refroidis avec d’énormes quantités d’eau. Résultat : il y a entre 100 000 et 200 000 tonnes d’eau contaminée sur le site. Tepco assure que la situation sera stabilisée en janvier 2012. Mais selon des experts britanniques mandatés par Greenpeace, le refroidissement prendra bien plus de six mois.

Animaux évacués
L’évacuation des animaux domestiques restés dans la zone contaminée a commencé la semaine dernière (lire notre article). Certains sont privés de soins depuis des semaines. Les équipes de secouristes prévoient désormais d’évacuer entre 100 et 200 bêtes par semaine, en les décontaminant si besoin. 

Si vous voulez savoir combien il y a de morts au Japon suite au tremblement de terre et suite au Tsunami vous ne trouverez pas de chiffres officiels sur internet et sur les sites d’informations en Français, Anglais, ou Japonais, car le gouvernement nipon cache ces chiffres pour ne pas affoler la population encore plus qu’elle ne l’est déjà.

Mais c’est une évidence, le nombre de morts au Japon se compte en dizaines de milliers de personnes, et peut-être en centaine, car certains experts annoncent déjà le chiffre de 100000 morts, soit presque autant que lors du dernier séisme en chine, ce nombres de décès au Japon étant le plus important enregistré dans un pays développé depuis la deuxième guerre mondiale.

En effet la catastrophe à laquelle nous avons pu assister au Japon est un drame comme jamais un pays riche n’en a subi depuis 50 ans, et ce tremblement de terre doublé d’un tsunami a été presque plus mortel que celui de Thaïlande et du Sri Lanka, sans parler de ses conséquences, qui seront encore plus grave...

En effet plusieurs centrales nucléaires ont été atteintes par le séisme dont l’épicentre se trouve à 300 kilomètres de la capitale Tokyo, et de ce fait la plus grosse catastrophe nucléaire de l’après guerre est à venir, et ceci malgré les mensonges du gouvernement japonais et Areva.

Car il est évident que le premier ministre japonais comme l’empereur du Japon mentent à leur peuple et au monde en disant que la situation est sous controle, et il est évident aussi que la vie de millions de Japonais est maintenant sous la menace d’une catastrophe due à l’explosion des centrales nucléaires et de la radioctivité.

Ainsi il est interdit aux militaires et aux secours de divulguer des informations sur ce qu’ils ont vu sur les sites des réacteurs nucléaires, et certains journalistes japonais qui ont tenté de parler d’informations classées secrets d’Etat ont été emprisonnés, du moins provisoirement, et la liberté de la presse n’a jamais été aussi cloisonné au Japon depuis bien longtemps.

Donc il ne faut pas dire combien il y a de morts au Japon ni parler des risques nucléaires et des explosions des centrales nucléaires, mais ce n’est pas une coïncidence si les entreprises rappatrient leurs salariés expatriés, preuve de plus que le risque est grand.

D’après certaines sources la radioactivité serait déjà 1000 fois plus importantes qu’à l’accoutumée dans un rayon de plusieurs dizaines de kilomètres autour des centrales nucléaires qui ont explosées, et les rivières et autres points d’eau seraient déjà contaminés, mais ce n’est pas tout.

En effet de nombreuses personnes contaminées ont été internées d’office et hospitalisées sans que leurs proches puissent les contacter, et certaines familles ne savent pas du tout ou se trouvent leurs cousins, frères, soeurs, et parfois parents.

Et il n’y a vraiment que les Japonais pour croire en leur gouvernement et à rester calme car le monde entier sait que les politiques et personnes à hautes responsabilités sont des menteurs qui préfèrent laisser mourir leur peuple plutot que de diffuser des messages qui pourraient pousser des millions de personnes à quitter le pays, mais les conséquences seront graves, et ce n’est qu’une question de temps pour que les scandales explosent et que cette catastrophe naturelle et nucléaire engendre lesp lus grosses conséquences imaginables pour le monde.

Eisaku Sato, ancien préfet japonais, qui explique de quelle façon la politique du secret est mise en place, au Japon, dans le domaine du nucléaire.

« Il ne faut pas parler, il faut garder le silence » ce sont des mots qui reviennent régulièrement dans la bouche des techniciens du nucléaire. « S’ils se mettaient à parler aux médias, il y aurait de très grandes protestations et on devrait fermer la centrale, et ça ils le détesteraient »

Il témoigne : « pour les dirigeants de Tepco, ce qui compte c’est la tranquillité, pas la sécurité ».

Devant la difficulté d’obtenir des renseignements sur le fonctionnement des centrales, Eisaku Sato va s’appuyer sur une loi votée en 2000, laquelle permet de témoigner en gardant l’anonymat.

Il obtient 22 courriers émanant du personnel de la centrale, lesquels dénoncent divers disfonctionnements, et défauts techniques : « on s’inquiète beaucoup de fissures dans l’enveloppe du réacteur, mais il y a aussi des fissures dans le moteur de la turbine, personne n’a mentionné l’explosion qui s’est produite en juin 1998 dans la centrale de Fukushima Daiichi, au réacteur n°3 ».

On apprend donc seulement aujourd’hui ce qui s’est passé il y a 13 ans.

Aujourd’hui Tecpo reconnait avoir falsifié le rapport dénonçant les dégâts provoqués sur deux réacteurs par cet accident.

Dès lors, il est aisé de se rendre compte que l’on ne peut pas mettre toutes les responsabilités de la catastrophe de Fukushima sur le dos du Tsunami, et qu’il nous faut nous armer de vigilance et prudence pour traiter les informations que Tepco veut bien donner, car comme le dit l’ex-Préfet, l’autorité nucléaire et l’état japonais protège ses intérêts, par la dissimulation et le mensonge.

Sur cette vidéo, on voit de quelle manière Tepco donne aux médias toutes les 3 heures des informations plus ou moins floues, d’une voix neutre, afin d’occuper l’espace médiatique.

Michio Kaku, physicien nucléaire de premier plan, affirme que le cauchemar de Fukushima n’est absolument pas fini, et que c’est une bombe sur le point d’éclater à tout moment, persuadé que le gouvernement Japonais ment continuellement.

Ce qui est sur, c’est qu’aujourd’hui, comme l’explique Hidehiko Nishiyama, porte parole de NISA (agence de sureté nucléaire) ils ne savent plus ce qu’il faut faire, comme on peut le découvrir dans cette vidéo publiée le 13 mai.

Autre mensonge dévoilé : 5 heures après le séisme du 11 mars, le combustible du réacteur n°1 avait totalement fond, les températures avoisinant les 2800 degrés centigrades, alors que Tepco a continuellement donné pendant des semaines des chiffres farfelus oscillant entre 30 et 50% en ce qui concernait la dégradation des réacteurs.

C’est d’ailleurs ce qu’affirmait des le 12 mai Dominique Leglu.

Le 12 mai, Tepco ne disait pas avoir menti, mais seulement s’être « trompé ».

Ce qui est encore plus grave, c’est que nous savons aujourd’hui que c’est l’ensemble des 3 réacteurs dont la fusion est constatée, que le sous sol du bâtiment n°1 est inondé d’eau radioactive, que l’eau des unités 2 et 3 fuient dans la mer, que les cuves des réacteurs sont percées, que le niveau de radiation se trouve entre 1000 et 2000 mSv/heure, niveau extrêmement dangereux pour les travailleurs qui voudraient se risquer dans ces zones.

Cette fusion totale des trois réacteurs ne s’est donc pas passée au mois de mai, mais dès le 11 mars, mais ce n’est que le 17 mai 2011, soit 66 jours après, que Tepco finit par l’admettre.

C’est Mr Hosono, assistant du premier ministre Japonais, a raconté dans le détail ce qui s’est passé : le réacteur n°1 à connu la fusion totale 6h après la rupture du système de refroidissement, le réacteur n°2 a suivi, 29 minutes après, et le réacteur n°3, 14 minutes après celui-ci.

Encore mieux, Haruki Madarame, président de l’agence de sécurité nucléaire était parfaitement au courant de la situation des le début, ce qui ne l’avait pas empêché d’assurer, le 12 mars « qu’aucune enceinte de confinement n’était percée ».

On sait aujourd’hui que les enceintes de confinement des 3 réacteurs ne sont plus que des passoires.

La presse japonaise à confirmé le 16 mai que les réacteurs 2 et 3 sont en fusion. Les niveaux de césium 134 et 137 sont plus de 2000 fois supérieurs à la norme (près de l’entrée d’eau du réacteur n°3), et une fuite d’eau radioactive dans l’océan, pour le même réacteur, en césium 134 est 32 000 fois supérieure à la norme.

Aujourd’hui, de très fortes concentrations de plutonium ont été découvertes à près de 50 km du site accidenté, alors qu’il était convenu d’affirmer que les lourdes particules du plutonium ne retombaient que dans l’immédiate proximité de l’explosion.

Il ne faudrait pas pour autant oublier le réacteur qui penche dangereusement du coté ou il pourrait tomber.

En attendant, le seuil mortel est atteint à l’intérieur du site de Fukushima.

Pour la centrale d’Hamaoka, l’exploitant CEPC (Chubu Electric Power Company) connait aussi des déboires, ayant découvert la présence de 400 tonnes d’eau de mer dans le condensateur, et qu’une partie de cette eau est dans le réacteur.

Récemment, l’un des ouvriers qui est allé travailler en milieu hostile, dans une zone très irradiée de Fukushima, est mort, suite à un « malaise », mais Tepco assure que cela n’a aucun lien avec les radiations.

Un 3ème ouvrier est décédé le 16 mai.

Le plus étonnant, c’est la lenteur de la part de l’exploitant à prendre les bonnes décisions.

En effet, deux bons mois se sont écoulés, et c’est seulement maintenant que Tepco envisage de construire un sarcophage sur l’ensemble des bâtiments de Fukushima alors que la centrale continue de polluer la planète entière depuis plus de deux mois.

Par ailleurs, à Kawamata, et à Iliate, des habitants ont été évacués, direction les camps de réfugiés, et 7000 habitants devraient l’être aussi d’ici la fin juin.

Le 6 mai, on a pu constater que la pollution nucléaire a largement dépassé la zone des 30 km autour du site, atteignant maintenant les 80 km au-delà de Fukushima, et des milliers de japonais vivent encore aujourd’hui dans cette zone dangereuse.

La contamination au Césium 137 y atteint les 14,7 millions de Bq au m2, alors qu’à Tchernobyl, ceux qui vivaient dans des zones mesurées à 555 000 Bq avaient été expulsés depuis longtemps de la zone polluée.

Ailleurs dans le monde, le doute s’est installé au sujet des centrales nucléaires de chaque pays, comme en Allemagne par exemple, ou on affirme que 7 centrales devraient être bientôt fermées, suivant l’avis des experts, chargés par le gouvernement allemand d’évaluer les risques de l’énergie nucléaire.

En France, malgré l’attitude intransigeante du chef de l’état, qui continue, malgré les évidences, de croire au nucléaire dur comme fer, Christophe de Margerie, le directeur de Total, retire ses billes de l’EPR de Penly et préfère investir dans le solaire.

A Bugey, l’une des plus vieilles centrales française, l’ASN (l’autorité de sureté nucléaire) dénonce la dégradation des conditions de sécurité : un départ de feu s’est produit récemment, et de l’eau radioactive a été déversée à plusieurs reprises dans la zone des réacteurs.

Le chef de la division de l’ASN, Grégoire Deyirmendjian, affirme sans sourire « si nous devions décider la fermeture d’une centrale, nous le ferons ».

Déclaration surprenante, alors que André-Claude Lacoste, président de l’ASN estimait il y a peu qu’il « n’y a aucune raison de fermer quelque centrale que ce soit en France ».

Sarközy joue double jeu : en affirmant qu’il est « prêt à fermer les centrales pas sures », mais il refuse de faire expertiser les centrales française par des experts indépendants, et à limité le cahier des charges des expertises, excluant que l’attentat terroriste soit pris en compte, tout comme la chute d’un avion de ligne sur un réacteur nucléaire, sachant pertinemment que ce risque est réel, et que nos centrales n’y résisteraient pas.

En attendant, d’étranges lumières apparaissent ici ou là, sans autres explications, même si certains évoquent HAARP, ou plus prosaïquement des transformateurs en feu ?

De son coté, Jean-Pierre Petit, tout comme de nombreux autres scientifiques, s’inquiète de cette situation, sur laquelle les médias font aujourd’hui largement l’impasse,, préférant se passionner pour une naissance à l’Elysée.

Les Japonais ont de bonnes raisons de ne pas avoir confiance en leurs autorités nucléaires. Et plus particulièrement dans les communiqués de l’électricien Tepco (Tokyo Electric Power), l’exploitant des centrales de Fukushima, dont au moins trois réacteurs sont entrés en fusion. Il se trouve que le 16 juillet 2007, un puissant séisme endommageait l’énorme centrale nucléaire de Kashiwazaki-Kariwa, sur la côte Ouest du Japon. Et déjà, Tepco, gérant de la centrale, était montré du doigt. La compagnie d’électricité venait en effet de reconnaître que le tremblement de terre avait provoqué la chute de fûts abritant des déchets radioactifs empilés les uns sur les autres… Sauf que l’agence de presse Kyodo, citant des experts de l’Agence de la sûreté industrielle et nucléaire du gouvernement, précisait de son côté que ces fûts avaient été trouvés « ouverts ». Détail très gênant…

Résultat : Tepco était aussitôt accusée d’opacité. D’autant plus que quelques mois plus tôt, en mars, les Japonais avaient appris, ahuris, que le géant électrique avait caché au pays une série d’incidents nucléaires survenus dans ses centrales depuis la fin des années 80. L’un d’eux était arrivé en 1993 dans l’une des deux centrales de… Fukushima.

Principe. Il y a trois ans, déjà, après le séisme qui venait de secouer la centrale de Kashiwazaki, nombre d’experts, à coups de rapports remis aux autorités, avaient réclamé de « lourds investissements » et un « changement de cap », afin de renforcer les normes parasismiques d’une quinzaine de centrales nucléaires japonaises. Ces dernières étaient-elles assez solides ? Pouvaient-elles résister à des séismes majeurs ? Les réacteurs nippons sont tous équipés de systèmes limitant au maximum les moindres vibrations et de capteurs sismiques reliés à des dispositifs d’alerte. Mais était-ce suffisant ? Le ministre de l’Economie et de l’Industrie d’alors, Akira Amari, assurait que l’Etat japonais allait « accélérer les travaux pour vérifier si les réacteurs pouvaient résister à divers scénarios de tremblements de terre… » Reconnaissant ainsi des carences.

Le 9 août 2004, un accident nucléaire au sein de la centrale de Mihama (à 320 kilomètres à l’ouest de Tokyo), propriété du géant Kansai Electric Power, faisait 5 morts et 7 blessés dans la préfecture de Fukui. En cause : une fuite de vapeur au niveau des turbines d’un réacteur à eau pressurisée. Déjà, des experts avaient mis en cause la manière dont l’accident avait été présenté à l’opinion publique. Les responsables avaient préféré minimiser. « La fuite de vapeur a été présentée comme non radioactive et donc inoffensive pour l’homme. Mais à 280 degrés, cela tue aussi, et quatre hommes sont morts », témoignait alors un scientifique. Avant l’accident de Mihama, il se trouve aussi que les trois derniers incidents nucléaires reportés dans le monde avaient eu lieu au Japon.

En avril 2003, Tepco, encore lui, avait dû stopper net 17 réacteurs nucléaires « pour des raisons de sécurité » : des fissures et des fuites, apprenait-on, avaient été cachées aux autorités de tutelle. C’est un fait : puissance économique, technologique et scientifique, le Japon figure curieusement en tête de liste des pays victimes d’accidents nucléaires à répétition. Dans un pays, paradoxalement, où le rejet de l’atome reste, pour beaucoup, une question de principe, Hiroshima et Nagasaki oblige…

Omettre. Pourquoi donc le Japon semble-t-il ainsi abonné à des défaillances majeures de son secteur nucléaire civil ? Au-delà de la crise de ces derniers jours autour des sept réacteurs à problèmes des centrales de Fukushima, experts et industriels s’interrogent. L’industrie nucléaire nippone (qui alimente plus d’un tiers des besoins en énergie du pays) est un sujet ultrasensible entre Japonais.

Beaucoup ressentent, quasi intrinsèquement, une méfiance à l’égard des réacteurs nucléaires du pays depuis le très grave accident survenu dans la centrale de Tokai, le 30 septembre 1999. Une centrale très proche de la mégalopole tokyoïte (près de cent kilomètres)… A l’époque, déjà, les autorités avaient préféré, pour rassurer l’opinion, omettre d’annoncer certains détails. Or, il s’était vite avéré qu’il s’agissait d’un des plus sérieux accidents nucléaires depuis Tchernobyl : 2 techniciens tués (ils avaient reçu une dose de radiations 17 000 fois supérieure aux normes) et 600 personnes exposées à des doses relativement élevées, et 320 000 personnes évacuées. Il y a dix ans, le Japon rêvait d’opérer 80 réacteurs. Il en gère aujourd’hui 55. Moins ceux perdus depuis vendredi…

Messages

  • "Si vous êtes sûr qu’elles sont sûres (les cnetrales nucléaires), alors pourquoi ne pas les construire en plein centre ville plutôt quà des centaines de KM, ce qui génére par la distanc e une déperdition d’énergie éléctrique par les lignes THT ?" Hirose Takashi (spécialiste de physique nucléaire japonais).

    Lire son interview en Mars 2011, en cliquant ici.

  • "il aurait été tout à fait possible que le Tsunami ne fasse aucun mort et non pas des dizaines de milliers de morts et disparus, mais seulement des gros dégats matériels si l’alerte avait été donné à temps, cela était tout à fait possible, il y avait même une marge confortable."

    Extrait de l’article : Révélations, tsunami et nucléaire : les autorités japonaises au coeur des scandales, à lire ici

    L’article rapporte les analyses des médias et des autorités elles mêmes : "ce sont des erreurs, des caffouillages, une mauvaise gestion".

    Mais au fait quand on fait de telles erreurs .... on laisse la place à d’autres ...à moins que ces autres n’aient pas la confiance du peuple...à moins que cette théorie des erreurs soit celle diffusée au monde entier alors que les travailleurs n’y croient pas dans ce pays ....à moins que ce ne soit absolument pas des erreurs mais une façon de traumatiser la population pour un certain temps...sauf que pour la catastrophe nucléaire, les conséquences sont incalculables et ont dépassé les rythmes d’une politique déjà approuvée en période de crise systémique : une destruction programmée et nécessaire des forces productives, c’est à dire des travailleurs et de leurs outils de travail, entreprises, infrastructures et production.

    Lire l’article de 2009 : " l’un des pays les plus frappés par la crise : le Japon"

    et celui ci : "Février 2009, les travailleurs japonais face à la crise"

    Le secrétaire d’Etat américain Mellon face à la crise de 1929, cité Herbert Hoover dans ses « Mémoires » :

    « Il suffit de liquider les ouvriers, les stocks, les agriculteurs et l’immobilier. »

    En 2011 les gouvernements du monde capitaliste et surtout ceux des pays les plus industrialisés, sont face à ce seul choix : socialisme ou barbarie.

    Pour l’instant, les gouvernements, les Etats, et les patrons des trusts ont choisi pour nous et c’est dans leur intérêt.

    Quand le printemps arabe se pose la question de quel avenir après les dictatures, de quel système, c’est aussi face à cette crise du capitalisme .

    Au Japon, en France, aux USA, en Chine, la violence entre les classes sociales peut prendre des formes différentes, mais les dictateurs ne sont jamais loin et surtout les bourgeoisies n’ont plus rien à proposer, même pas des miettes, elles donnent d’une main ce qu’elles reprennent d’une autres .

    Cette classe au pouvoir, ces patrons de multinationales, banquiers, généraux sont payés pour trouver des solutions à cette crise : le fascisme, la guerre, l’encadrement des révoltés prolétaires par les réformistes, les religieux ou l’extrème droite, la misère et le deuil pemanent pour les exploités, et surtout la lutte contre toute tentative de renversement révolutionnaire du cours des choses.

    Cette lutte passe par le renforcement ou le maintient de la machine répressive de l’Etat.

    CE dernier est le garant de l’ordre et surtout celui entre les riches et les pauvres, les travailleurs et les exploiteurs, les politiques au services des trusts et les militants des révolutions en cours ou futures.

    Le chocs des plaques continentales n’est pas une illusion, pas plus que celui des classes sociales. Aux travailleurs de transformer cette énergie pour l’ensemble de la société et donc en laissant glisser cette actuelle classe bourgoise au pouvoir, dans des abîmes historiques.

    Faisons un musée du bourgois et transformons tout leur palais en bien communs.
    Que les trusts et les banques soient supprimés et que les patrons et les banquiers soient traités de voleurs.
    Que tous les hommes politiques actuelles ramassent nos poubelles et nous remplacent pour faire toute les taches qu’ils ont tant vanté dans leur programme.

    Quand ces bourgois auront déjà arrêtés de gacher la force de travail nécessaire à produire des richesses personnelles ou néfastes, alors cette force devrait suffire pour tous ceux qui sont dans le besoin.

    Mais pour cela, la bonne volonté ne suffira pas, il faudra arracher ce pouvoir à des arnaqueurs, des tueurs en série, des génocideurs, des chiens de guerres, des menteurs et beaux parleurs.

    Il n’y aucune garantie de réussite, mais quelles sont les chances de réussite des liquidateurs actuels de Fukushima ?

    Celles d’un renversement social mondial ont des conditions beaucoup plus réalistes de réussites, car nos faiblesses actuelles ne sont que passagères et absolument pas déterminés pour toujours. La période de demi vie du plutonium n’est pas celle des crises du système et des révolutions qu’ils engendrent.
    Ce qui est certain et de notre ressort immédiat c’est que :

    Individuellement rien ne peut surgir, mais collectivement oui.

    A son poste de travail rien, dans le débat entre travailleurs oui.

    DErrière des organisations qui ont montré toute leur collaboration avec le système : non ; en s’auto-organisant oui.

    Alors au Japon comme ailleurs vive les futures comités, assemblées de quartiers, d’usines, de village, de zones industrielles ou paysanne, de militaires.
    Vive l’insurbordination générale et le changement par nous même sans attendre les règles et autorisations de l’ancien système.
    La légalité telle que nous la connaissons aujourd hui, ne doit plus être un problème, seul devront compter nos décisions prises collectivement en assemblée.

    CEs décisions représenteront toujours une rupture avec l’ancien monde, même dans des détails : chaque personne élue pour excécuter une décision ou la rapporter au delà de l’AG, peut à tout moment être démissionner par cette même assemblée.

    Chaque décision est excécutée immédiatement et chaque prise de position d’une assemblée est transmise sans délai.

    La dynamique d’un mouvement dépend de sa quantité et qualité : ces assemblées ne devront en aucun tromper sur ces 2 points et accepter, ou encore mieux être à l’initiative de tous les échanges permettant de tisser des liens de confiance entre exploités.

  • FUKUSHIMA Les réacteurs ne seront pas stabilisés cette année !

    Stabiliser les réacteurs de Fukushima sera « impossible avant la fin de l’année » (1), estime désormais TEPCO, l’opérateur de la centrale sinistrée. Une annonce faite ce dimanche 29 mai, mais qui n’a pas été, semble-t-il, très médiatisée. De fait, toute la subtilité de l’annonce vient du mot « stabiliser »… Qu’est-ce que cela peut bien signifier à ce stade ? On sait désormais que les trois cœurs de réacteurs ont fondu, que le combustible mélangé à des morceaux de métal (provenant par exemple des tuyaux divers arrivant sur les cuves) –ce qu’on appelle « corium » - se retrouve au fond des cuves de réacteurs, que ces cuves sont elles-mêmes fissurées et laissent passer ce corium extrêmement chaud (jusqu’à 2800°C), que ce corium s’attaque au béton des enceintes de confinement sous le réacteur… Alors, comment « stabiliser » ? Comment envisager un « circuit » de refroidissement alors que tout liquide finira par s’écouler par des fissures – que l’on serait bien en peine de reboucher actuellement, vu la radioactivité ambiante. Comment envisager un véritable « arrêt à froid » - réalisé normalement par la présence de barres de contrôle – qui n’existent plus ici - et un refroidissement petit à petit moins nécessaire – parce que l’ensemble est contenu et fermé, ce qui n’est plus le cas ici ? (2) En clair, on peut douter - parce que la puissance demeure forte (elle n’est en aucun cas « résiduelle » et allant en diminuant comme dans un véritable arrêt) - qu’une date précise de stabilisation puisse être sérieusement énoncée ! Pendant ce temps, des personnels encaissent de la radioactivité.

    L’opérateur lui-même commence à reconnaître que certains travailleurs sont soumis à des expositions très dangereuses. Ainsi, il a été annoncé hier que deux d’entre eux qui sont intervenus sur les unités 3 et 4, ont vu (et cela perdure) leur thyroïde gravement atteinte. Une mesure effectuée le 23 mai (3) a permis de constater que la thyroïde de l’un avait absorbé 7690 becquerels d’iode 131 et celle de l’autre 9760 bq, ce qui correspond à un niveau 10 fois plus élevé que chez les autres intervenants. Pourtant, ils ne se sont pas rendus – sauf si les informations se révèlent tronquées - dans des endroits particulièrement dangereux, tels les intervenants qui ont été obligés d’aller ouvrir ou fermer des vannes ou valves récalcitrantes à la main ! Ils seraient restés dans les salles de contrôle des réacteurs, selon Tepco qui a annoncé par ailleurs que 150 personnes allaient être plus soigneusement examinées.

    On finit par se demander combien de personnes vont être soumises à pareil régime ! Et comme le font remarquer certains spécialistes, sauf à en sacrifier délibérément certaines, avec qui continuer à travailler si elles ont atteint les doses maximales autorisées (même si les seuils ont été relevés, comme 250 millisieverts au lieu de 100, pour les travailleurs dans la centrale) ? Et où travailleront-elles ensuite, une fois cette dose atteinte ?

    Ce n’est peut-être pas tout à fait un hasard si le ministre de la défense japonais Toshimi Kitazawa, a insisté aujourd’hui lors d’une conférence de presse (4) sur la nécessité pour le Japon de disposer de robots capables d’intervenir en milieu dangereusement irradié. « On a dit que le Japon était une superpuissance robotique » a-t-il déclaré « mais il nous a fallu compter sur les robots venus des Etats-Unis » pour prendre des vidéos ou vérifier certains niveaux de radioactivité. On se souvient aussi que les images (films et photos) des unités dévastées ont été prises depuis des drones (américains mais aussi français), équipement manifestement en défaut au Japon.

    Cette nécessité robotique devient cruciale dans des situations aussi dramatiques que celle que connaît actuellement la centrale. Comment agir en milieu aussi contaminé ?

  • Quand une partie de la bourgeoisie japonaise abandonne le navire en faisant mine de dénoncer la gestion des catastrophes.

    En ce moment c’est une coalition des centres droit et gauche, qui gouverne le Japon.
    L’opposition se situe sur la droite car historiquement, c’était la droite libérale qui gouvernait pendant des années depuis la fin de la guerre et ce jusqu’à la crise de 2008.
    En 2009, l’équivalent de la gauche P.S. en France, c’est à dire une autre faction de la bourgeoisie, récoltent les votes des classes moyennes et des ouvriers hautement qualifiés qui sont déçues et désespérés par la chute d’un modèle économique, la fin d’un monde...
    En 2010, la gauche s’est discréditée rapidement et c’est une coalition qui tente de convaincre les travailleurs que le salut viendra par une Union nationale.

    Mais au delà des discours politiciens servis à la population pour l’embrouiller, l’égarer, la tromper, la rassurer ou la paniquer, il y a plusieurs réalités qui font un changement réel et brusque dans ce pays qui était la 3ème puissance économique au monde :

    La crise de 2007/2008 qui continue à développer ses effets car elle touche particulièrement les nations très gourmandes en investissements productifs et très dépendantes de la finance mondiale.

    Les effets des séismes et tsunamis de 2011, couplés aux défaillances inévitables, techno-politiques, des multinationales du nucléaires, ont mis ce pays dans une situation inextricable : les êtres humains ne sont pas les seuls concernés, car les dégats présents et futurs mettent en péril la viabilité du territoire même.

    Une comparaison possible serait celle de Pompéi qui, il y a 2000ans, se retrouvait enterrer à jamais sous une pluie de cendres volcaniques atteignant parfois 15m de haut.
    Les hommes, femmes,enfants, maisons, villas, batiments administratifs, toute cette cité fut anéantie.

    Fukushima crache sa radioactivité partout, dans les sols, la mer, la nappe phréatique, l’atmosphère. Le corium a traversé ses enceintes de protection en acier et béton, et telle la lave d’un volcan, ce magma nucléaire se répand sans qu’on sache les possibilités de réactions en chaine de fission ou fusion et donc quel risque pour la planète entière.

    En cliquant sur ce lien ici, on lit une partie de l’interview d’un leader politique japonais de l’opposition au gouvernement actuel : il parle des risques sanitaires pour l’ensemble du Japon et parle ouvertement d’apocalypse nucléaire.

    Il fait allusion à "la disparition du peuple japonais", et sans le dire vraiment invite les gens à fuir le Japon.

    Il joue le rôle de celui qui lance le débat sur l’exode de 120 millions de personne, car si le gouvernement le fait directement, les gens vont immédiatement comprendre que l’Etat les abandonnent.

    Attendre sans rien faire n’est pas non plus la solution pour la bourgeoisie car dans ce cas le monde entier saura qu’un Etat moderne peut sacrifier tous ces habitants .

    De la même façon qu’à Pompéi les gens ont été retrouvés momifiés sous les cendres, car aucun ordre d’évacuation n’avait été donné à l’avance.
    Les habitants de Pompéi sont morts chez eux dans leur cours, leur maison, leur rue, les mains sur leur tête pour se protéger des nuées ardentes qui leur tombaient dessus.
    CEs habitants, très riches pour certains ( qui avaient fui d’ailleurs quelques années auparavant) et esclaves pour d’autres, formaient une petite partie de la civilisation romaine, et plus précisément une colonie romaine à l’origine.

  • Giscard, ancien président de la république de 74 à 81, est à ce moment là un politque de droite réactionnaire ayant nommé une femme au gouvernement, S.Veil, chargée de défendre la nouvelle loi pour l’avortement libre, (contre toute une assemblée nationale tenant les pires propos anti sémites, anti femmes etc...)

    Donc Giscard, qui s’est fait battre par Mittérand en 81, mais qui reste assez populaire parmi les femmes notamment, déclare en 1986 au journal télévisé de 20H00, au lendemain de la catastrophe de Tchernobyl, "qu’il faut rassurer les français car les nuages radioactifs, ne peuvent pas mettre en danger la santé des habitants"
    " Les technologies nucléaires russes sont vétustes comme par exemple le double circuit d’eau de refroidissement qui n’existe pas alors qu’en France oui".

    Bref, auncun danger, risques de contamination, d’accidents nucléaires en France, etc.....
    Il fallait juste comme dit Giscard à l’époque "être solidaire" et pleurer car peut être qu’en Ukraine et Biélorussie, les gens seraient touchés.......

    Voir la video ici.

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