Accueil > 16- EDITORIAUX DE "LA VOIX DES TRAVAILLEURS" - > Editorial Juillet 2011 - La note Moody’s du capitalisme passe de conserver (...)

Editorial Juillet 2011 - La note Moody’s du capitalisme passe de conserver à jeter ...

vendredi 1er juillet 2011, par Robert Paris

La note Moody’s du capitalisme passe de conserver à jeter ...

Ce que les Etats et les financiers du monde appellent l’ « aide à la Grèce », c’est la ruine du peuple grec, par des réductions massives de salaires, des retraites, des services publics, des taxes et impôts supplémentaires.

Beaucoup de travailleurs ont été étonnés et choqués que l’on mette en faillite tout un pays sur une simple notation de cabinet d’analyse financière, que l’on en fasse une vente aux enchères ses entreprises, ses services publics, toute son activité économique, que l’Etat lui-même se fasse l’artisan de cette destruction programmée et que l’Europe ne soit rien d’autre que l’organisateur de cette mise en coupe réglée. Du coup, les protectionnistes anti-européens reprennent du poil de la bête. Pourtant, l’Islande ou l’Ukraine qui ne faisaient pas partie de l’Europe ont subi déjà exactement le même sort pour exactement les mêmes raisons qui n’ont rien à voir avec l’Europe ni avec l’euro. C’est le capitalisme mondial qui est en crise et pas seulement l’Europe. Ce n’est pas seulement la Grèce qui est menacée d’être déclassée comme si on jetait à la poubelle non seulement un travailleur précaire mais les USA eux-mêmes !!

Car la faillite ne concerne plus seulement une banque comme Lehman Brothers mais elle menace non seulement toutes les banques françaises, anglaises ou américaines, toutes les assurances, toutes les caisses d’épargne... Et tous les financiers du monde. Et surtout tous les Etats....Pas seulement l’Etat grec. Et toutes les monnaies ! Pas seulement l’euro !

La dette publique américaine touche le seuil maximal des 14.294 milliards de dollars. Sans compromis entre le Congrès et la Maison-Blanche avant le 2 août, les États-Unis seront en défaut de paiement.
Comme prévu, la dette publique américaine soumise au plafond fixé par le Congrès va atteindre 14.294 milliards de dollar. Depuis plusieurs mois, le G20 et le FMI, mais aussi l’Europe, le Brésil, la Chine, et les agences de notations pressent les États-Unis d’assainir leurs déficits et dettes publiques démentiels.

L’hypothèse que les USA pourraient « être en défaut » n’est plus impossible. Cela signifierait le faillite pour le monde entier qui vit sur le dollar…. L’agence de notation Moody’s a averti qu’elle envisagerait d’abaisser la note de solvabilité des Etats-Unis si les élus et le gouvernement ne parvenaient pas rapidement à un accord permettant de relever le plafond de la dette publique US qui a atteint mi-mai 2011 sa limite légale (14 294 milliards de dollars).

L’agence Fitch a ajouté qu’elle pourrait qualifier la dette souveraine des Etats-Unis en "défaut limité" ("restricted default") si le Trésor ne remboursait pas certaines échéances obligataires le 15 août. "Le fait de ne pas relever le plafond de la dette en temps opportun impliquerait une crise de gouvernance qui pourrait remettre en cause le statut ’AAA’ des Etats-Unis", a dit David Riley, chef des notes souveraines chez Fitch. "Mais surtout, un défaut du premier emprunteur mondial et émetteur de la première monnaie de réserve serait exceptionnel et menacerait une stabilité financière encore fragile aux USA et dans le monde".

L’administration américaine qui chapeaute les caisses d’épargne depuis leur faillite suite à la crise de 2008, la NCUA (National Credit Union Administration) essaie de récupérer quelques sous des banques JPMorgan Chase et RBS qui les ont mises en faillite. Au total, l’administration leur réclame plus de 800 millions de dollars. Cela rappelle que l’endettement catastrophique de l’Etat US provient de son investissement massif pour sauver ces banques et leurs créances douteuses ou pourries, comme les crédits "subprimes", qui avaient vu, en 2008, la valeur de leurs titres appuyés sur des contrats hypothécaires s’effondrer brutalement. A la suite de la crise financière, la NCUA s’est vue dans l’obligation de prendre la tutelle de cinq grandes caisses d’épargne fournissant divers services aux caisses d’épargne de détail. Les cinq organismes défaillants sont US Central, Western Corporate, Southwest Corporate, Members United Corporate, et Constitution Corporate. Et ce n’était, aux USA comme en France, qu’un tout petit bout des aides massives des Etats aux capitalistes.

Mais il apparaît aujourd’hui que cette intervention massive des Etats n’a fait que transvaser les déficits.
Si les USA pourraient "être en défaut", c’est que le capitalisme tout entier est bel et bien en faillite !

Et la seule mesure à prendre dans un bateau qui coule n’est certainement pas de le rafistoler !!! Ce n’est pas non plus de se raccrocher au capitalisme soi-disant national. Celui-ci n’est qu’un mythe réactionnaire. Non ! Il est temps de prendre conscience qu’un système n’est pas éternel et que nous, travailleurs, avons un autre avenir à proposer…

Messages

  • . Non ! Il est temps de prendre conscience qu’un système n’est pas éternel et que nous, travailleurs, avons un autre avenir à proposer

  • "Si les USA pourraient "être en défaut", c’est que le capitalisme tout entier est bel et bien en faillite !"

    MAis tout va très bien madame la marquise ! ce sont juste les pauvres qui vivent au dessus de leurs moyens et qui sont dans le rouge.

    Les riches sont riches , les pauvres sont pauvres rien de nouveau sous le soleil !

    En 1939, 3 mois avant le début de la deuxième guerre mondiale, le film comique Fric Frac avec Arletty, Ferdandel, Simon, sortait sur les écrans des cinémas de France et de Navarre.

    La crise (pour les travailleurs) est à peine évoquer dans ce film, juste au moment ou Fernandel, qui joue le rôle d’un employé de bijouterie, dit qu’il ne peut pas se permettre de quitter son gagne pain, car le "boulot de nos jours ne court plus les rues".

    Evidemment la marche à la guerre ne fait pas parti du scénario.

    CE film qui est magnifiquement joué par ces monstres du cinéma, montre à quel degré la classe ouvrière a été trompée depuis sa révolution manquée en Espagne, en France et comment la situation politique et économique de l’Allemagne était cachée ces années là.

    Le cinéma "populaire" continue à refléter une tragédie qui voudrait se faire oublier.

    Pour ce faire, comme dit le responsable de la cinémathèque de Paris en 2011 au festival "cinéma pleine lune", "les acteurs sont au meilleur de leur forme, au sommet de leur art".

    Le réformisme se plait à imaginer un monde meilleur, un monde ou le Rire prend le dessus sur la Triste réalité ;
    Mais c’est surtout un monde ou l’information est volontairement monopolisée par les accidents, les meurtres, les tueries, les guerres,les crises, les oppressions etc...tout cela dans un joyeu mélange sans queue ni tête car le but est justement de tout embrouiller ;
    et après d’aller voir un film drôle et d’action ou il n’y a pas besoin de trop réfléchir .

    Croire que tout va tranquillement s’arranger, fermer les yeux et se réveiller....en plein Génocide humain.

  • En pleine tempête sur les marchés, les États-Unis ont vu la note de leur dette abaissée, vendredi soir, par Standard and Poor’s. Une sanction qui risque d’attiser encore plus les craintes d’une nouvelle crise économique.

    La sanction sévère que constitue la perte du triple A par la première économie mondiale était certes attendue, mais elle risque néanmoins d’embraser encore davantage des marchés affolés par l’incapacité des dirigeants à trouver une riposte commune à la crise. L’agence de notation Standard §Poor’s (S & P) a justifié son coup de tonnerre par le plan, « insuffisant » à ses yeux, de rééquilibrage des finances publiques américaines, voté cette semaine par la Chambre des représentants et le Sénat, pour permettre de relever le plafond de la dette du pays de plus de 14.500milliards de dollars et lui éviter le défaut de paiement.

    « Erreur de 2.000milliards de dollars... »

  • Après la Grèce, l’Espagne, le Portugal et l’Irlande, c’est au tour de l’Italie d’être dans le collimateur des marchés financiers. Conséquence de cette crise de confiance, la Bourse de Milan vacille depuis le début de la semaine malgré l’annonce, mercredi 3 août, d’un "plan d’action immédiate" par le chef du gouvernement Silvio Berlusconi. Depuis 1992, la dette italienne frôle les 120 %, ce qui en fait l’une des plus lourdes du monde. Une grande partie des ressources sont donc absorbées dans le remboursement des intérêts de cette dette, au lieu d’être mobilisées pour relancer la croissance. Le plan d’austérité du 15 juillet a été voté en seulement trois jours. Avec des objectifs comme la réduction de la dette et un quasi-équilibre budgétaire en 2014, l’Italie n’a pas enrayé la défiance des marchés.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.