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Bibliographie sur le fascisme

samedi 9 juillet 2011, par Robert Paris

Le fascisme et son maître, le grand capital

Hitler et le magnat de l’industrie Thyssen

Qu’est-ce que le nazisme

Dans "Où va la France ?" publié fin octobre 1934, Trotsky, qui comprenait que la France évoluait vers une situation révolutionnaire, explique que dans tous les pays opèrent les mêmes lois historiques, les lois du déclin capitaliste avec la même alternative : socialisme ou fascisme....

« Si les moyens de production continuent à rester dans les mains d’un petit nombre de capitalistes, il n’y a pas de salut pour la société. Elle est condamnée à aller de crise en crise, de misère en misère, de mal en pis. […] La bourgeoisie a mené sa société à une banqueroute complète. Elle n’est capable d’assurer au peuple ni le pain ni la paix. C’est précisément pourquoi elle ne peut supporter plus longtemps l’ordre démocratique. Elle est contrainte d’écraser les ouvriers à l’aide de la violence physique. Mais on ne peut pas venir à bout du mécontentement des ouvriers et des paysans par la police seule. Faire marcher l’armée contre le peuple, c’est trop souvent impossible ; elle commence par se décomposer et cela s’achève par le passage d’une grande partie des soldats du côté du peuple. C’est pourquoi le grand capital est contraint de créer des bandes armées particulières, spécialement dressées contre les ouvriers, comme certaines races de chiens sont dressées contre le gibier. La signification historique du fascisme est d’écraser la classe ouvrière, de détruire ses organisations, d’étouffer la liberté politique à l’heure où les capitalistes s’avèrent déjà incapables de diriger et de dominer à l’aide de la mécanique démocratique. »

"Ce ne sont pas les "excès" révolutionnaires du prolétariat, c’est au contraire la "carence" de ses mauvais bergers (réformistes)qui a contribué à la victoire du fascisme."

Daniel Guérin dans "Quand le fascisme nous devançait"

"Le fascisme est le châtiment qui s’est abattu sur le prolétariat pour n’avoir pas continué la révolution commencée en Russie."

Clara Zetkin - 1923

« J’ai vu, de mes yeux, le fascisme. Je sais aujourd’hui ce qu’il est. Et je songe qu’il nous faut faire, avant qu’il soit trop tard, notre examen de conscience. Depuis dix ans, nous n’avons pas prêté au phénomène une attention suffisante. César de carnaval, blaguait Paul-Boncour. Non, le fascisme n’est pas une mascarade. Le fascisme est un système, une idéologie, une issue. Il ne résout certes rien, mais il dure. Il est la réponse de la bourgeoisie à la carence ouvrière, une tentative pour sortir du chaos, pour réaliser, sans trop compromettre les privilèges de la bourgeoisie, un nouvel aménagement de l’économie, un ersatz de socialisme. »

Daniel Guérin


Bibliographie sur le fascisme

Vaincre le fascisme, Trotsky

Aux origines

Le fascisme de la Saint Barthélemy

Le 18 brumaire de Louis Napoléon Bonaparte

En Allemagne et en Italie

Naissance du fascisme en Italie, Pietro Tresso (Blasco)

Fontamara (roman), Ignazio Silone

Fascisme et grand capital, Daniel Guérin

Fascisme et stalinisme, Pietro Tresso

La tragédie du prolétariat allemand, Rustico

Qu’est-ce que le nazisme

La peste brune, Daniel Guérin

Comment combattre le fascisme, Trotsky

Comment combattre le fascisme (deuxième partie), Trotsky

La bureaucratie stalinienne et le fascisme

La tragédie du prolétariat allemand, Trotsky

Qu’est-ce que le national-socialisme ?

Mein Kampf, Hitler (texte intégral)

Nazisme et élimination des Juifs

Souvenirs d’un perruquier, Germanetto

Les origines du fascisme, Robert Paris

L’obélisque noir (roman), Erich Maria Remarque

Histoire de l’Allemagne contemporaine, Gilbert Badia

Révolution en Allemagne, Broué

14 Adolf Hitler Strasse (roman), Max Pierre Schaeffer

Les spartakistes, Gilbert Badia

La toile d’araignée (roman), Joseph Roth

La mort est mon métier (roman), Robert Merle

Berlin Alexander Platz (roman), Döblin

Portrait de groupe avec dame (roman), Heinrich Böll

Le dernier civil (roman), Ernst Glaeser

Mario et le magicien (nouvelle), Thomas Mann

Classe 22 (roman), Ernst Glaeser

Le Paix (roman), Ernst Glaeser

Histoire de l’armée allemande, Benoît Méchin

Biographie, Golo Mann

J’étais un Allemand, Ernst Toller

Le volcan (roman), Klaus Mann

Les réprouvés (roman), Ernst von Salomon

La ville sans Juifs (roman), Higo Bettauer

Le témoin oculaire (roman), Ernst Weiss

08/15, Le caporal Ash (roman), Hans Hellmut Kirsch

Chronique des pauvres amants (roamn), Vasco Pratolini

La 25ème heure (roman), Virgil Gheorghiu

Treblinka (roman), Jean-François Steiner

La Muraille (roman), John Hersey

Matin brun (roman), Franck Pavloff

En Espagne

Leçons d’Espagne, Trotsky

Révolution et contre-révolution en Espagne, Félix Morrow

La révolution espagnole et les dangers qui la menacent

La révolution et la guerre d’Espagne, Broué et Témine

Jalones de derrota, promesa de victoria, Jalons de la défaite, promesse de victoire, Grandizo Munis

L’Espagne livrée, Casanova

Hommage à la Catalogne, Orwell

En France

Où va la France

Front populaire, révolution manquée, Guérin

Le temps des cerises (roman), Frank et Vautrin

Le front populaire, décrit par Blum

Italie

« Naissance du fascisme, l’Italie de 1918 à 1922 » par A. Rossi Pietro Tresso (Blasco)

Quand le fascisme était indispensable à la bourgeoisie pour détruire le mouvement ouvrier

Thèses de Bordiga sur le fascisme

Histoire du fascisme en Italie de Robert Paris

Les origines du fascisme de Robert Paris

Naissance du fascisme de Angelo Tasca

Portugal

Pereira prétend (roman), Antonio Tabucchi

Grèce

Z (roman), Vassilis Vassilikos

Le fascisme grec

USA

Le talon de fer (roman), Jacques London

Focus (roman), Miller

Les prisonniers, Daniel Costelle

Généralités

Qu’est-ce que le fascisme

Le réformisme et le fascisme contre la révolution sociale

Fascismes contemporains

Arménie

Guatemala

Grèce 1967

Chili 1974

Cambodge 1975

Yougoslavie 1991

Rwanda 1994

Arabie saoudite

Crise de 2008 et menace fasciste

FILMS

Z, Costa Gavras

Le dictateur, Charlie Chaplin

Les damnés, Visconti

Metropolis, Frtiz Lang

"Les origines du fascisme" est un excellent ouvrage de l’historien Robert Paris - Profitons-en pour rappeler que le "Robert Paris" (moi-même) qui écrit ici sur le site Matière et révolution n’est pas le même que celui qui a écrit cet ouvrage sur le fascisme. Nous sommes un grand nombre de Robert Paris sur la toile. Désolé si certains s’y trompent...

Pour lire mon texte sur le fascisme italien, cliquer ici

D’autres lectures sur le fascisme : cliquer ici

Messages

  • Lire aussi : Viviane Rouquier, La caricature antihitlérienne dans la presse satirique allemande de 1923 à 1933, Thèse de doctorat, 2012, 605 pages (avec annexes et illustrations, Texte en ligne.

  • La revolta permanent , un film qui raconte la dictature franquiste.

    Le 3 mars 1976 à Vitoria, lors d’une réunion ouvrière
    l’intervention de la police fait cinq décès et plus de cent
    blessés par balles.

    Cette nuit là, Llach compose ce qui allait devenir l’une des
    chansons les plus symboliques de cette période
    de répression : « Campanades a morts ».

    Trente ans plus tard, en 2006, Lluis Llach revient à Vitoria afin
    d’interpréter la chanson lors d’un concert organisé en la
    mémoire des victimes du 3 mars.

    Un voyage dans l’espace et temps conduit par la musique
    et les mots de Llach lui-même, dans lesquels des mémoires
    autobiographiques sont mélangées aux images et aux
    témoignages des protagonistes de ces événements.

    C’est l’histoire d’une chanson, du portrait de la personne qui l’a
    écrit et de la chronique des événements qui l’ont inspirée.
    Un cri et une demande de révolte permanente contre l’oubli.

    Le film de Luis Danès est présenté dans de nombreuses
    villes en Espagne.

  • lorsque durant le procès de Nuremberg l’ex-président de la Reichsbank et le ministre de l’économie Hjalmar Schacht a proposé, par un juste retour de choses, de mettre sur le bancs des accusés ceux qui ont nourri le 3e Reich ayant mentionné des compagnies américaines General Motors et Ford, ainsi que le gérant de la Banque d’Angleterre Montagu Norman en personne. Les américains se sont empressés conclure avec lui un accord en lui promettant la liberté contre son silence. Ainsi le Tribunal International militaire a entièrement acquitté Schacht malgré les contestations des juristes soviétiques.

    Le secret de l’aide anglo-saxonne à Hitler, au tout début de sa carrière, a été emporté par deux hommes, le financier suisse Wilhelm Gustloff (ce n’est pas un hasard si le führer a donné son nom, à titre posthume, au plus grand navire de croisière d’Allemagne) et le trésorier de la NSDAP Franz Schwarz. Hjalmar Schacht appelait Gustloff, qui a été tué en 1936 à Davos, en Suisse par un étudiant malingre, « médiateur permanent » entre les corporations anglaises et américaines d’une part, et les nazis d’autre part (d’après certaines données, Gustloff a fait l’intermédiaire de 1925 à 1929). Pour ce qui est du SS-Obergruppenführer Schwartz il mourut d’une mort non moins étrange que Gustloff : le 2 décembre 1947, il devait être libéré du camp de filtration de Ratisbonne, mais le général n’a pas pu sortir. Après le petit déjeuner, il se sentit mal, et mourut une heure et demie plus tard, à la suite de « problèmes d’estomac », comme on l’a noté dans les conclusions de l’expertise médicale. En avril 1945, Schwarz avait brûlé dans la « maison marron » (l’état-major de la NSDAP à Munich) tous les documents bancaires qui auraient pu compromettre les représentants des pays vainqueurs, et pour cette raison, comptait naïvement sur de l’indulgence.

    C’est de la direction de la compagnie Shell qu’Hitler reçut sa première valise de billets.
    Mais en dépit du fait que deux témoins des plus importants se sont tus pour toujours, certains historiens ont réussi à obtenir des preuves du soutien financier anglo-saxon à Hitler et à ses sbires. En particulier, l’Italien Guido Giacomo Preparata, qui s’est consacré à l’étude des liens des nazis avec les cercles d’affaire de Londres et de Washington, pendant près de deux décennies, désigna par leurs noms ceux qui avaient amené les « bruns » au pouvoir : « Qui a financé les nazis dès le début ? D’après une légende ridicule, qui s’est obstinément imposée dans la société, les nazis se finançaient eux-mêmes, en collectant de l’argent à leurs meetings politiques ». Et plus loin, Preparata prouve de façon convaincante : la majeure partie des moyens financiers du parti nazi était d’origine étrangère. Les clans financiers d’outre-Atlantique des Morgan et des Rockefeller promurent à Wall Street des actions de IG Farbenindustrie et de toute une série d’usines chimiques allemandes, à travers le banque Chase National (plus tard la création de Krupp passa sous le contrôle de la Standard Oil de Rockefeller), et à travers la banque Dillon et Reid – Vereinigte Stahlwerke Alfred Thiessen. « En 1933, quand il fut compréhensible avec une incontestable clarté que la compagnie AEG avait financé Hitler, écrit Preparata, 30% des actions appartenaient à son partenaire américains, General Electric. De sorte, suppose l’historien, que « pendant 15 ans, de 1919 à 1933, l’élite anglo-saxonne s’est activement mêlée de la politique allemande, avec l’intention de créer un mouvement obscurantiste qui puisse être utilisé comme pion dans la grande intrigue géopolitique… Ce ne sont pas l’Angleterre et l’Amérique qui ont créé l’hitlérisme, mais ce sont bien elles qui ont créé les conditions dans lesquelles ce phénomène a pu apparaître.

    Et voici ce qu’écrivait un autre spécialiste des flux financiers qui affluaient vers Hitler, l’historien allemand Joachim Fest : « A l’automne 1923, Hitler se rendit à Zürich et en revint, comme on le dit, « avec un coffre bourré de francs suisses et de dollars en coupures ». C’est-à-dire qu’à la veille de la tentative du « putsch de la bière » quelqu’un a fourni au führer une somme importante en liquide ». Ce « quelqu’un », d’après certaines données, ne serait autre que sir Henry Deterding, directeur de la compagnie anglo-hollandaise Shell. Il financera Hitler aussi plus tard, par l’entremise de Wilhelm Gustloff. Fait intéressant, le tribunal de Munich qui a jugé l’affaire des putschistes, a pu seulement prouver que le parti nazi avait reçu 20 000 dollars des industriels de Nuremberg pour organiser l’émeute. Pourtant, les dépenses des partisans d’Hitler ont été estimées à au moins 20 fois plus ! En avril 1924, Hitler fut condamné à cinq ans de prison pour haute trahison, mais il est libéré déjà en décembre, acquiert la villa “Berghof” et lance le journal renouvelé “Völkischer Beobachter ». Avec quel fric, on se le demande ? « A partir de 1924, écrit Joachim Fest, les industriels et les financiers partisans d’Hitler (Thyssen, Vogler, Schroeder et Kirdorf) ont transmis secrètement des sommes significatives aux nazis. De plus, la direction des émeutiers et les fonctionnaires du parti reçurent des salaires en monnaie étrangère ». Il est remarquable que Vogler et Schroeder étaient plutôt des hommes d’affaire américains qu’allemands, ils amassaient leur capital essentiellement au-delà de l’océan. Parmi les sponsors d’Hitler, on trouve d’autres figures controversées, par exemple le chef de l’IG Farben Max Warburg – le frère du directeur de la Federal Reserve Bank de New York Paul Warburg. Ou Carl Bosch, chef de la division allemande de Ford Motor Company. Et comment les industriels allemands auraient-ils pu souhaiter l’arrivée d’Hitler au pouvoir ? En effet, les nationaux-socialistes ne souhaitaient pas moins que les bolcheviks limiter les industriels !
    Ce pour quoi Henry Ford a été récompensé par l’ordre suprême du III° Reich.

    Puisque on parle de Ford : en 1931, une journaliste du journal américain Detroit News, arrivant en Allemagne pour prendre une interview auprès d’Adolf Hitler, politicien d’avenir, aperçut avec surprise, au dessus de son bureau, la photo d’une personne qui lui était familière, Henri Ford. « Je le considère comme mon inspirateur », expliqua Hitler. Mais Ford n’était pas seulement l’inspirateur du nazi principal, c’était aussi son généreux mécène. Ford et Hitler s’étaient entendus sur la base de leur antisémitisme commun. Déjà dans les années 20, « papi Ford » avait imprimé et envoyé en Allemagne à ses frais un tirage d’un demi-million du « Protocole des Sages de Sion », et ensuite deux de ses livres, « le judaïsme mondial » et « l’Acticité des juifs en Amérique ».

  • A lire : Hans fallada, seul dans Berlin
    Je l’ai lu il y a 5 ans.

    Cela décrit la période que nous allons peut-être connaître...

    Du moins, cela décrit la vie sous Hitler : une impasse.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Seul_dans_Berlin

    le livre qui a rendu Fallada célèbre :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Et_puis_après_%3F

    pour en savoir un poil plus :

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Hans_Fallada

    et pour en savoir vraiment plus :

    https://www.youtube.com/watch?v=KCaJce4GgHw

    bonnes lecture, bonne écoute.

  • A remarquer qu’une fois de plus les traducteurs français ne respectent même pas le texte du titre !!!

    Le titre n’est pas "Seul à Berlin" ! mais "Feder stirbt für sich allein" ce qui veut dire grossièrement "Chacun meurt pour soi"...

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