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Grève aux USA

dimanche 14 août 2011, par Robert Paris

(lu sur le net)

Par un militant du syndicat CWA

La grève chez l’opérateur téléphonique Verizon – anciennement Bell Atlantic Corporation et, aujourd’hui, numéro un aux Etats-Unis – est l’une des plus grandes batailles menées depuis de nombreuses années dans le monde du travail aux Etats-Unis. Un salarié de Verizon, membre du Communications Workers of America (CWA), le plus important syndicat américain des médias et de la communication affilié à l’AFL-CIO, explique l’importance et les difficultés de cette lutte. Il l’a fait sur le site socialistworker.org.

Une grève mobilise 45.000 salariés chez l’opérateur américain Verizon

Les piquets de grève sont plantés depuis hier chez Verizon. Pour la première fois depuis onze ans, 45.000 salariés de l’opérateur de télécoms américain, sur un total de 196.000 personnes, ont décidé de cesser le travail, afin de protester contre le nouveau contrat de travail proposé par la direction. Après plus d’un mois de négociations infructueuses, les syndicats CWA et Ibew ont donc mis leur menace à exécution. Le personnel gréviste est essentiellement composé de techniciens et d’employés au service de la clientèle, travaillant pour la division chargée d’installer et de gérer les lignes fixes de téléphone et Internet dans le nord-est des Etats-Unis.

La direction du groupe a cherché à rassurer ses clients en précisant qu’ils avaient formé environ 40.000 salariés, en prévision de cet arrêt de travail, capables d’assurer les tâches normalement remplies par le personnel gréviste. « Nous sommes tout à fait confiants car nous avons les talents et les ressources pour répondre aux besoins et à la demande de nos consommateurs », a commenté dans un communiqué Mark Reed, vice-président chargé des ressources humaines chez Verizon.

Les syndicats dénoncent les changements apportés dans les nouveaux contrats de travail, et notamment la contribution supplémentaire demandée aux salariés pour leur assurance-santé, ainsi que le changement des règles dans le calcul des pensions de retraite. Un fardeau de plus pour les salariés dans un contexte économique déjà difficile, estiment les syndicats. La direction de Verizon souhaite quant à elle diminuer les coûts et améliorer la compétitivité d’une division en perte de vitesse depuis 2003 et qui souffre la comparaison avec la branche mobile du groupe, en pleine forme.

Etats-Unis : les défis d’une grève chez l’opérateur téléphonique Verizon

Le message de VERIZON COMMUNICATIONS est clair : ils ne sont pas intéressés à négocier, mais seulement à obtenir le maximum de concessions de la part des syndicats.

Environ 45’000 membres du syndicat Communication Workers of America (CWA) et du syndicat International Brotherhood of Electrical Workers (IBEW) sont, depuis le Massachusetts jusqu’en Virginie, sur les piquets de grève organisés après que la convention collective liant les syndicats avec le géant des télécommunications a expiré le 7 août 2011 à minuit.

C’est une lutte autour de la question de la convention collective et non de l’argent. Si l’on se base sur les chiffres disponibles à ce jour, les revenus de Verizon sont estimés pour cette année à plus de 108 milliards de dollars. Les profits nets étaient, l’année passée, de 6 milliards de dollars. Les cinq exécutifs au sommet de Verizon reçoivent à eux seuls des primes se montant à 258 millions de dollars pour les quatre dernières années.

Les exigences de la compagnie – qui n’ont pas changé depuis le début des négociations en juin – videraient de son contenu le pouvoir syndical dans la compagnie, en laminant l’assurance-maladie, les retraites, le paiement des jours de maladie, le paiement des heures supplémentaires et la sécurité de l’emploi.

Verizon veut que les membres du syndicat paient 25% des primes de leur assurance-maladie à travers une contribution déductible des impôts qui remplacerait le système de financement actuel pour lequel les employé•e•s ne paient rien. Verizon cherche aussi à affaiblir la capacité de la CWA et de l’IBEW de défendre leurs membres.
« En fait, ils veulent se débarrasser de notre syndicat », dit Melissa, une déléguée syndicale de CWA Local 1101 [section locale] présente sur le piquet de grève devant le siège central de Verizon dans le Lower Manhattan. Elle souligne : « Le nouveau chef de Verizon, qui autrefois dirigeait AT&T, vient du Texas. Il ne veut pas de syndicat dans l’entreprise. »

Les grévistes sont des techniciens et des employés du service clientèle de la division du réseau câblé de Verizon qui alimente Internet et des réseaux téléphoniques câblés dans tout le pays. Pour ce qui est de l’immense division du sans-fil, c’est presque un désert syndical.

La lutte est justement nommée le Wisconsin du secteur privé – en référence à l’épreuve de force qui a eu lieu au début de l’année lorsque le gouverneur du Wisconsin Scott Walker s’en était pris à des droits des employés du secteur public garantis par leurs contrats collectifs.

Selon la propagande de la compagnie, certains techniciens gagneraient plus de 100’000 dollars par an en plus de diverses primes d’intéressement, mais la réalité est que beaucoup d’employés payés à l’heure ne pourraient atteindre ce niveau qu’en faisant massivement des heures supplémentaires. Le salaire de base le plus haut est de 77’000 dollars par année, ce qui ne correspond de loin pas à la hausse des profits, et une majorité des techniciens gagnent beaucoup moins.

« Le chef se fait 55’000 dollars par jour, mais ils s’attendent à ce que ce soit nous qui perdions, alors que beaucoup d’entre nous ne gagnent même pas 55’000 dollars par an », affirme un autre employé en grève à Manhattan.

Il en va dans cette lutte du pouvoir qu’ont les syndicats de protéger les emplois. Derrière l’attaque de Verizon, il y a la même logique que dans l’assaut mené contre les travailleurs du secteur public. Les dirigeants politiques à travers les Etats-Unis essaient de monter les contribuables contre les travailleurs et travailleuses du secteur public en prétendant que les crises du budget de l’Etat ]au plan des Etats et au plan fédéral, comme dans les municipalités] sont le résultat des énormes salaires et retraites des enseignants et des pompiers.
De la même manière, le management de Verizon veut monter les uns contre les autres les travailleurs syndiqués et non-syndiqués de la compagnie, en faisant croire que nos « avantages » se font sur le dos des non-organisés et en ne parlant surtout pas de leurs profits gargantuesques. Ironiquement, Verizon est une des nombreuses entreprises géantes américaines qui a réussi à trouver la combine pour ne payer aucun impôt sur les deux dernières années – contribuant ainsi lourdement aux déficits du gouvernement à tous les niveaux.

Les salarié•e•s qui travaillent encore dans le réseau de communication par fibre bénéficie des fruits de décennies de luttes syndicales – pas de primes à payer pour la couverture maladie, des retraites à primauté de rente, donc qui sont versées indépendamment des hauts et des bas de la Bourse et une sécurité de l’emploi presque inattaquable pour ceux qui ont été engagés avant 2004.
Mais ce secteur de salariés ne représente actuellement plus que le 30% des employés de Verizon. La majorité de ces derniers sont non syndiqués, des travailleurs précaires avec des salaires et autres avantages très inférieurs.

C’est la situation qui règne partout dans l’industrie. Les dirigeants syndicaux et politiques ont eux-mêmes diffusé ces discours selon lesquels aucun groupe de travailleurs ne devrait bénéficier de « privilèges » spéciaux tels qu’une retraite sûre par exemple. Et ils sont en train d’essayer de tirer avantage du fait que la grande crise que nous vivons a déjà détruit les moyens d’existence de tant de gens [en juillet plus de 21 millions de personnes sont sans-emploi ou en situation de sous.emploi selon l’étude de l’Economic Policy Institute]. Mais c’est de la pure hypocrisie quand l’on considère que le patron précédent de Verizon, Ivan Seidenberg, a ramené chez lui l’année passée plus de 81 millions de dollars.

La lutte de Verizon, qui est la plus grande bataille du mouvement ouvrier des dernières années, pourrait stimuler fortement le sentiment que les travailleurs ont déjà assez donné et qu’ils doivent reprendre la lutte là où elle est restée l’hiver passé au Wisconsin.
Mais nous sommes partis pour une rude bataille. Le syndicat n’a plus l’influence qu’il avait encore lors du dernier round de négociations en 2009, lorsque Verizon était encore en train de construire son réseau de fibre optique. Au lieu de faire la grève à ce moment-là, quand la situation était en faveur du syndicat, nous avons accepté de travailler sans convention collective et avons fait des concessions qui n’étaient pas nécessaires. L’amertume ressentie à ce propos conduit beaucoup de membres du syndicat à penser que cette fois nous devons faire la grève jusqu’à ce que nous gagnions.

On ne sait encore si la compagnie accepterait ou non un retour au travail qui ne soit pas une reddition totale. Tous les indicateurs portent à penser que Verizon veut nous faire avaler des concessions massives tout en mettant en faillite le CWA et l’IBEW et en démoralisant leurs membres. La direction de Verizon a déjà fait venir à New York City des employés non-syndiqués d’autres états pour passer outre les piquets de grève et elle met en place des équipes pour transférer les appels vers des centres d’appel non-organisés syndicalement.

A la lumière de la position agressive de la compagnie, l’annonce par la direction du CWA selon laquelle elle est prête à retourner immédiatement à la table de négociation à condition que Verizon retire sa proposition du type « tout ou rien » est déconcertante. Le syndicat se trouve dans une position de faiblesse sur un grand nombre de points – les sections locales de l’IBEW n’ont pas de fonds de grève et de nombreux membres ne gagnent pas assez pour avoir les économies leur permettant de faire une grève longue. Mais recommencer à travailler sans disposer d’une convention collective après s’être mis en grève rendrait de plus difficile toute bataille contre la politique des concessions [des directions syndicales face au patronat].

Si le CWA et l’IBEW veulent réussir à capitaliser malgré la très forte amertume contre les pouvoirs syndical et politique que la bataille du Wisconsin a mise en lumière, ils conduire une lutte publique, militante et venant de la base qui relie la lutte des autres salariés à la nôtre. Cela demandera des piquets de grève qui soient plus que symboliques et qui obtiennent le soutien actif d’autres syndicats. Cela exigera également que les syndicats sortent de leurs confortables salles de conférence dans de beaux hôtels et des tribunaux des prud’hommes et qu’ils retournent dans la rue.
Les premiers jours du piquet ont montré que l’énergie et la colère sont là. Il est maintenant temps de s’organiser pour le long terme. (Traduction A l’Encontre)

Aux Etats-Unis, les salariés d’Ikea dénoncent un management "digne des plantations" et adhèrent à un syndicat

Danville, Virginie, sur la côte Est des Etats-Unis. C’est dans cette petite ville de 43 000 habitants que tourne la seule usine Ikea du pays. En 2008, elle avait été accueillie avec espoir dans cette région rurale, minée par le déclin de l’industrie textile et du tabac. "Les habitants ne pouvaient croire en leur bonheur", rapporte le Los Angeles Times. L’Etat et le gouvernement local partageaient le même enthousiasme, offrant 12 millions de dollars (8,3 millions d’euros) pour inciter l’entreprise à s’implanter dans cette zone déshéritée et à y créer de l’emploi. Trois ans plus tard, 335 ouvriers y travaillent, selon le quotidien américain. Ils ont rapidement déchanté.

En témoigne le vote de ces employés, peu commun dans une entreprise privée américaine. Le 27 juillet, ils ont décidé par 221 voix contre 69 de se faire représenter par un syndicat – l’International association of machinists and aerospace workers – appartenant à l’une des principales fédérations américaines (l’American Federation of labor and congress of industrial organizations). Et ce, malgré la campagne menée par le cabinet juridique Jackson Lewis LLP, réputé pour ses stratégies anti-syndicales dans les entreprises qui l’emploient. La direction aurait même organisé des réunions dans l’usine pour dissuader les ouvriers de franchir ce cap.

Mais rien n’y fit. Cité par l’agence Bloomberg, le représentant syndical Bill Street établit la liste des griefs : bas salaires, discriminations, horaires lourds, suppression des augmentations, rythme de travail frénétique, heures supplémentaires obligatoires... Ce dernier reproche n’est d’ailleurs pas des moindres. "A New York, les heures sup’ ne sont pas tellement problématiques, mais dans ces communautés rurales, très orientées vers les valeurs familiales et religieuses, ces conditions de travail sont apparues inacceptables", explique le syndicaliste, qui dénonce des pratiques du management "dignes des plantations". Par ailleurs, les ouvriers se plaignent de ne connaître leur planning du week-end que le vendredi, et d’être sanctionnés s’ils ne peuvent pas venir. Des problèmes de sécurité au travail sont évoqués. Enfin, six ex-employés noirs ont déposé plainte, s’estimant victime de discrimination raciale.

Autre motif d’indignation des salariés : la différence de traitement avec l’Europe. Pour Bill Street, le sentiment d’injustice n’est pas étranger à cette prise de conscience : ailleurs, Ikea sait suivre un autre modèle, et montrer un autre visage. Aux Etats-Unis, l’usine se comporte "de manière non suédoise", a ainsi estimé un quotidien stockholmois cité par Bloomberg. Le leader du mobilier de maison profiterait de la moindre protection des travailleurs américains : "C’est ironique, lance Bill Street. Ikea regarde les Etats-Unis comme la plupart des Américains regardent le Mexique." Et de préciser : à Danville, les employés à temps plein débutent avec un salaire horaire de 8 dollars (5,50 euros), contre 19 dollars (13 euros) en Europe. Les premiers ont douze jours de congés, dont huit à des dates déterminées par la compagnie, quand les Européens bénéficient de cinq semaines.

Ce réquisitoire ne manque pas de venir entacher "la réputation d’Ikea, globalement perçue comme une entreprise respectueuse des conditions de travail et de l’environnement", relève l’agence Associated Press. Le groupe se targue notamment de respecter un code de conduite baptisé Iway (PDF), qui concerne entre autres les conditions de travail de ses employés, l’environnement et surtout, en l’occurrence, la liberté d’association et de négociation collective. Ikea a d’ailleurs officiellement accepté le vote des employés de Danville et annoncé qu’il coopérerait avec le syndicat, tout en niant les plaintes concernant le groupe. Mais ce n’est pas la première fois que la firme voit son image dégradée : révélation du recours à des paradis fiscaux ici, destruction d’espaces naturels protégés là, ou encore grèves contre des salaires trop bas.

Au-delà des ambiguïtés d’Ikea, les défenseurs américains du droit du travail espèrent voir, derrière ce vote, une victoire qui viendrait relancer une machine syndicale en perte de vitesse. Le taux d’adhésion atteint actuellement ses plus bas records, note Bloomberg : il concerne moins de 7 % des employés du privé. Un chiffre plus élevé qu’en France, où seulement 5 % de ces salariés sont syndicalisés selon l’Insee. Mais le système fonctionne différemment. Aux Etats-Unis, à l’image de l’élection de Danville, les salariés votent pour la présence du syndicat dans leur entreprise. Dans de nombreux Etats, tous les salariés sont alors obligés d’adhérer et de cotiser pour le syndicat élu. Ce n’est pas le cas en Virginie, où s’applique la législation baptisée "droit au travail" (Right-to-work). Y est interdit tout accord entre syndicats et entreprises qui imposerait aux employés, pour obtenir ou conserver leur poste, d’adhérer et de payer un syndicat. Cette loi, qui a pour conséquence d’affaiblir le syndicalisme, limite la portée de ce vote à l’usine Ikea de Danville, selon un porte-parole de l’organisation de défense des droits du travail "National right to work Committee".

Messages

  • Depuis 2009, aux USA, des fonctionnaires touchent 1/3 de leur retraite, d’autres plus rien, et des enseignants retournent gagner de quoi survivre à 75 ans.
    Voir le reportage ici

    On entend dans le reportage que le maire d’une ville en faillite va servir de fusible et là on comprend mieux avec un exemple local ce qui se passe à l’échelle mondiale.

    Depuis 2007 on nous dit voilà le coupable : c’est l’économie et sa gestion politique dans telle pays, mais ca c’est l’explication pour ceux qui sont extérieur à ce pays.

    Pour les familles ruinées on leur dit : le responsable est dans votre Etat, votre région, votre canton, votre agence bancaire, votre ville, votre gestionnaire de crédit.

    Pour les travailleurs foutus à la porte, le responsable est le pdg de telle usine, telle filiale, le chef de service de tel secteur, et puis de toute façon le boulot part ailleurs, à l’étranger ou on paye moins les ouvriers etc...

    Face à ce déluge de mensonges, qui ont pour objectif de cacher le fonctionnement d’un système global (avec certes des differences au niveau locale qui comptent pour tout le monde mais qui ne sont d’aucune utilité pour comprendre ce qui se passe), aucune théorie économique ou politique ne peut éclairer les exploités s’ils ne mènent pas leur propre lutte de classe.

    CEs luttes seront des expériences irremplaçables pour comprendre que ce qui nous tombent dessus n’est pas "une mauvaise gestion de tel ou tel groupe d’individus" même si ces derniers devront rendre des comptes personnellement de leur enrichissement personnel sur le dos de la communauté.

    Mais au contraire c’est bien dans un fonctionnement normal du système capitaliste, que la racine des malheurs de l’humanité se trouve.

    Les crises font parties de ce système qui vit de l’exploitation du travail de tous pour le profit immense d’une minorité.
    Et cette crise en est l’apogée car le système a continué ses dernières trentaines d’années à extirper des profits non plus sur le travail et la création de richesse, mais sur leur destruction !

    Le système à trouver plus rentable de détruire que de créer : alors il détruit tout .
    La santé, les retraites, les emplois, les usines, les moyens de communication, les centrales nucléaires, les forêts, les océans, les enfants, les animaux TOUT car c’est la seule manière que le système a de faire encore un plus de profit.

    MAis même comme cela le système montre qu’il arrive au bout de ses possibilités d’accumulation car comme on dit "si faire et défaire c’est toujours travailler", le capitalisme lui se moque de fonctionner pour fonctionner.

    Ce qu’il lui faut, son carburant, sa raison d’être , c’est de faire toujours plus d’argent.
    Pas de la monaie, pas de l’or, pas des chèques, mais des points !

    des points de pourcentage, de croissance, de décroissance, peu importe l’unité, du moment que le système gagne encore et toujours en masse de capitaux, en plus value rentabilisée.

    Je mise 1 unité combien cela rapporte ? assez , pas assez, un peu , beaucoup,....

    Mais poser cette question revient à continuer de dire qu’il peut se passer quelque chose ?

    Et si cette question ne se posait plus ?

    Si plutôt que de laisser la crise se faire, avec les risques sociaux que cela comportent, les Etats et en particulier les USA , en tant que locomotive, avait pour l’instant empêché cette crise d’aller au bout de son potentiel ? (un peu comme un volcan sur lequel on mettrait un "bouchon" pour retarder l’explosion, mais qui gagnerait aussi en pression avant d’exploser mille fois plus fort d’une manière ou d’une autre )

    Le système a continuer d’engloutir des masses de capitaux, de les transférer des Etats vers les produits financiers, qui eux mêmes servent à une minorité de profiteurs/investisseurs" désinvestisseurs" .

    Mais cette fois ou le système va trouver une perspective : il n’y en a plus ! ou si peu.

    L’épargne dans certains pays riches ? des pécadilles !
    Les usines à fermer : plus assez rentables.
    Les nouvelles tech,nologies ? encores moins rentables.
    Les rachats de crédits de crédits ? l’arnaque a fait long feu.
    La dette des Etats ? en cours mais rien de nouveau depuis l’emprunt Russe. Ca paye mais pas longtemps.

    Fin de l’histoire du capitalisme ? Oui et Non car derrière ce système les marionnettistes ne veulent pas quitter la scène.

    Pire les protagonistes de ce système savent que leur machine est cassée :
    leur chute, faillite, descente vertigineuse des sommets de la richesse, est impensable et pourtant ils ne préparent que cette issue fat
    ale

    La bourgoisie de tous les pays, financiers, industriels, banquiers, ministres, généraux, millionnaires, veut entrainer les peuples dans un combat ou elle nous regarderait nous étriper entre exploités comme au bon vieux temps des boucheries mondiales de 14/18 ou 39/45.

    Pourtant une autre perspective est déjà hissée par les opprimés du Maghreb : celles des révolutions prolétariennes. Il faut maintenant lui donner une perspective mondiale : celle de l’abolition de la dictature du capital, et de l’instauration des Etats unis socialistes du monde entier. Un socialisme,comme boussole et école de la révolution permanente, qui mène les exploités au pouvoir pour construire un monde sans classes sociales, donc qui n’a rien à voir avec ce que fait la gauche républicaine depuis 1 siècle et les partis dits révolutionnaires en Amérique du Sud ou communiste en Chine.

    Cette perspective communiste de libération des travailleurs de l’exploitation salariée, du renversement des Etats actuel de haut en bas avec tout ses dirigeants, ne peut se réaliser sans une volonté des travailleurs de s’organiser indépendamment des syndicats classiques qui les ont menés en bateau et au casse pipe depuis des décénnies, en créant toutes sorte de comité ouvriers, paysans, de soldats puis de "soviets" ces conseils ou la classe ouvrière dirige et influence les villes avec leur petite bourgoisie.

    Pour une société qui est aussi incertaine et barbare à la fois, seul le devoir révolutionnaire s’impose au peuple. La classe des ouvriers est capable comme en Egypte de renverser un dictateur, elle doit être capable de montrer la voie à tous les exploités pour qu’enfin nos enfants puissent croire en un avenir meilleur.

    • « Cette perspective communiste de libération des travailleurs de l’exploitation salariée, du renversement des Etats actuel de haut en bas avec tout ses dirigeants, ne peut se réaliser sans une volonté des travailleurs de s’organiser indépendamment des syndicats classiques qui les ont menés en bateau et au casse pipe depuis des décénnies, en créant toutes sorte de comité ouvriers, paysans, de soldats puis de "soviets" ces conseils ou la classe ouvrière dirige et influence les villes avec leur petite bourgoisie.

      Pour une société qui est aussi incertaine et barbare à la fois, seul le devoir révolutionnaire s’impose au peuple. La classe des ouvriers est capable comme en Egypte de renverser un dictateur, elle doit être capable de montrer la voie à tous les exploités pour qu’enfin nos enfants puissent croire en un avenir meilleur. »

  • « Il en va dans cette lutte du pouvoir qu’ont les syndicats de protéger les emplois. »

    le pouvoir de protéger les emplois n’existe pas dans le système du capital. C’est en abolissant le capitalisme et avec les travailleurs au pouvoir que les travailleurs pourront décider de protéger leurs emplois s’ils le souhaitent.

    Les syndicats n’ont que le pouvoir de calmer en négociant le prix de la force de travail des salariés, c’est à dire qu’ils n’ont de pouvoir que par délégation des employeurs de représenter les travailleurs à la place des travailleurs.

    Dans toute grève nos principes sont de proposer aux travailleurs de se réprésenter eux-même : c’est cela qui constitue leur force, qu’ils souhaitent négocier ou renverser le pouvoir...

  • c’est bien dans un fonctionnement normal du système capitaliste, que les racines des malheurs de l’humanité se trouve.

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