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La transformation de l’homme n’a rien d’une évolution progressive, continue et lente

dimanche 20 avril 2014, par Robert Paris

Evolution de l’homme, une fausse image

Plusieurs découvertes remettent en question des idées reçues sur l’évolution. La linéarité et la continuité sont battues en brèche... Voici ce que ’on peut lire sur le net :

Tout d’abord la linéarité laisse entendre qu’une espèce se transforme en disparaissant en l’autre espèce. Mais, parfois, trois espèces d’hommes au moins ont coexisté durant des temps considérables...

Homme de Flores

Homo floresiensis

L’Homme de Florès ou Homo floresiensis est-il un Homo erectus qui a évolué en fonction de son environnement insulaire ? Il semblerait que l’extraordinaire découverte confirme que Homo floresiensis et donc Homo erectus a côtoyé l’homme moderne pendant bien plus longtemps qu’on ne le pensait.

En effet, jusqu’à présent, les scientifiques pensaient que depuis l’australopithèque, le seul homme préhistorique (hominidé scientifiquement) à avoir côtoyé l’homme moderne (Homo sapiens) était l’homme de Neandertal qui s’est éteint il y a environ 28 000 ans en Europe.

Mais la découverte qui vient d’être faite remet tout en question. En effet, Peter Brown et son équipe ont découvert sur l’île Florès en Indonésie les squelettes d’un nouvel homo baptisé Homo floresiensis.

Comme le dit le paléontologue Jean-Jacques Hublin : "c’est une révolution. Tous les arbres de l’évolution du genre Homo sont à jeter".

Les dernières études sur les légendes locales pourraient être des pistes intéressantes. En effet, il devient de plus en plus évident que l’homme de Florès était encore présent sur l’île à une époque très récente, peut-être même au XVIIe siècle.

Sept squelettes de un mètre de haut ont été découverts dans une grotte (Liang Bua), sur une île indonésienne, l’île de Florès.

Les découvreurs les ont baptisé "hobbits" en hommage à l’écrivain J.R.R Tolkien.

D’après les datations, cette nouvelle espèce d’Homo aurait vécu il y a entre 95 000 et 13 000 ans.

Donc, trois espèces d’Homo, au moins, ont coexisté.
Les squelettes présentent toutes les caractéristiques morphologiques de notre genre Homo. Cependant ils ne mesurent qu’un mètre et leur boîte crânienne est plus petite que celle de Lucy, la célèbre australopithèque.

Outre les fossiles humains dont le squelette presque complet d’une femme (le crâne, la mâchoire, les dents et os du corps), ont été retrouvés des os et des dents de sept autres individus. De plus, des outils et des os d’éléphants nains ont également été retrouvés à leurs côtés.

Portrait d’homo floresiensis

La petite taille de l’homme de Florès et les 380 centimètres cubes de son cerveau le distinguent de ses contemporains, Homo sapiens, qui évoluaient dans la même région à la même époque.

Le crâne, décrit à la demande de la revue Nature par le paléontologue anglais Chris Stringer, qui ne fait pas partie des découvreurs, présente un "mélange unique de caractéristiques primitives et avancées". Le crâne est de la même taille que celui d’un chimpanzé, la boîte crânienne est basse avec une arcade sourcilière proéminente.

Une découverte primordiale vient d’être faite dans le monde de la paléontologie. Jusqu’alors, les théories scientifiques s’accordaient à dire que l’Homme descendait directement de l’Australopithèque, lui même descendant du singe. Mais une étude publiée dans le dernier magazine « Science » remet en question cette thèse.

Il y aurait une espèce intermédiaire entre les Australopithecus et les Homo : l’Australopithecus sediba.

Cette avancée survient après la découverte de deux corps fossilisés en 2009 dans une grotte de Malapa, à une cinquantaine de kilomètres au nord-ouest de Johannesburg, en Afrique du Sud. Datant de 1,9 million d’années, ces squelettes appartiennent à une jeune fille d’une vingtaine d’années et à son jeune fils, tous deux victimes d’une chute d’une dizaine de mètres dans une faille de cette formation calcaire.

En étudiant les mains des spécimens, les scientifiques ont découvert un « mélange surprenant de caractéristiques ». « Son pouce est encore plus long que celui que nous voyons chez l’homme moderne. Le poignet était aussi plus à même de supporter des poids élevés qu’il aurait pu avoir à soulever au moment de l’utilisation d’outils », décrit Mme Kivell, co-auteur de l’étude. « Ce mélange de morphologies suggère que l’australopithèque de Malapa employait encore ses mains pour grimper aux arbres, mais avait aussi une dextérité nécessaire à la fabrication d’outils en pierre », souligne la chercheuse.

La forme de leur pied a aussi créé l’étonnement chez les scientifiques. Il laisserait penser que cette espèce pouvait marcher debout mais aussi grimper sur des arbres comme les chimpanzés. L’étude du bassin de la femelle a quant à elle remis en question la théorie selon laquelle la taille importante du cerveau aurait agrandit le bassin féminin pour l’accouchement. Le bassin du spécimen femelle est en effet plutôt large et son cerveau petit.

Sediba, nouvel ancêtre de l’homme moderne ?

En explorant une grotte près de Johannesburg en 2008 avec son fils Matthew et son chien Taub, le paléoanthropologue sud-africain Lee Berger ne se doutait sûrement pas qu’il allait faire une découverte exceptionnelle qui est en passe de réécrire l’histoire des origines de l’homme. Pris dans la roche et parfaitement conservés depuis près de 2 millions d’années, les ossements découverts par son fils appartiennent à deux individus, probablement une mère et son fils, victimes d’une chute d’une dizaine de mètres dans l’une des nombreuses failles de cette formation calcaire.

D’après Lee Berger, qui les a baptisés Australopithecus sediba, ces deux fossiles étonnamment complets sont rien de moins que « les meilleurs ancêtres potentiels du genre humain, le genre Homo, bien plus que d’autres découvertes précédentes telles que Homo habilis ».

Avant la découverte dans cette grotte de Malapa près de Johannesburg, le consensus voulait que le genre humain soit issu de l’évolution des australopithèques il y a plus de 3 millions d’années, dont la plus célèbre représentante est Lucy, codécouverte par Yves Coppens, puis des Homo habilis, capables d’utiliser des outils, pour arriver à l’ancêtre de l’homme moderne, Homo erectus, il y a 1,9 million d’années.

Pour le découvreur sud-africain, ses australopithèques seraient les ancêtres directs des Homo erectus, jetant aux orties des décennies de travail qui avaient installé Homo habilis à cette même place.

Cette idée révolutionnaire est très loin de faire l’unanimité dans la communauté des paléoanthropologues, mais tous les spécialistes reconnaissent l’importance exceptionnelle de la découverte faite par Lee Berger.

« Le problème de l’australopithèque sediba, c’est son âge, résume Jean-Jacques Hublin, professeur à l’institut Max Planck de Leipzig. Il n’a que 1,9 million d’années, ce qui est à peu près le même âge que les premiers Homo erectus qu’il aurait précédés. »

Australopithecus sediba pourrait bien être l’ancêtre d’Homo erectus, selon Lee Berger, codécouvreur de cette espèce qui présente des caractéristiques primitives mais aussi des similitudes avec le genre Homo. De quoi chambouler l’arbre phylogénétique des Hominidés.
En 2010, Lee Berger (université de Witwatersrand) et ses collègues annonçaient la découverte d’une nouvelle espèce d’Hominidés suite à des fouilles réalisées en 2008 en Afrique du Sud, dans la grotte de Malapa : Australopithecus sediba. Cette semaine, les analyses de ces ossements font l’objet de cinq articles dans la revue Science. Et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’elles suscitent le débat au sein de la communauté des paléontologues.

Il faut dire que les ossements retrouvés en 2008 sont assez particuliers, pour ne pas dire en contradiction avec les paradigmes actuels. Ce qui ne semble pas être discuté en revanche, c’est la datation de ces ossements. Elle a été réalisée en se fondant sur la chaîne de désintégration de l’uranium et sur le paléomagnétisme. Les ossements sont vieux d’un peu moins de 2 millions d’années, ce qui place A. sediba environ 1 million d’années après Lucy (A. afarensis) et le situe comme contemporain d’Homo habilis, le premier Homo. Ce résultat semble faire l’unanimité.

Contradictions de la tête au pied

Ce n’est pas le cas de l’analyse des ossements des pieds, des mains et des bassins qui tous exposent des caractéristiques tout à fait contradictoires, rendant périlleux le placement de cette nouvelle espèce au sein de l’arbre phylogénétique des Hominidés et semant le doute au sein de son organisation globale.

Les mains d’Australopithecus sediba, avec quelques-unes des caractéristiques phénotypiques, dont certaines sont semblables au genre Homo et d’autres aux Australopithèques.

Parmi les 220 ossements retrouvés, appartenant à au moins 5 individus de sexe et âge différents, la trouvaille la plus originale concerne probablement les os du bassin. Les paléontologues sont d’accord pour dire que la largeur du bassin (chez les femelles) est directement corrélée à la taille du cerveau. En effet, difficile pour un fœtus ayant un gros cerveau de passer par un bassin étroit. Mais les ossements de A. sediba semblent contredire cette quasi-certitude : la taille de son cerveau est comparable à celle d’autres Australopithèques tandis que le bassin semble aussi large que celui des Homo.

Bipédie et brachiation ?

Les ossements de la main sont également truffés d’incohérences. En effet, ils indiquent que le pouce est long et musclé, formant une pince avec l’index, ce qui est propice à la création ou à l’utilisation d’outils et rapproche donc A. sediba d’Homo habilis. Mais les ossements dévoilent aussi une capacité à la flexion importante de la main, ce qui est cohérent avec la brachiation (déplacement en s’accrochant aux branches), un caractère archaïque. Cette thèse est également soutenue par la longueur des bras.

Tous ces paradoxes sont confirmés par l’analyse des ossements du pied. Le talon, étroit, est semblable à celui des grands singes, tout comme le tibia. Mais le tendon d’Achille de A. sediba et sa voûte plantaire suggèrent une démarche proche de celle des Homo bipèdes.
Nouvel ancêtre pour Homo erectus ?

Tout indique donc que A. sediba était bipède et qu’il conservait également un mode de vie arboricole. En outre, les rapprochements phénotypiques avec Homo habilis et plus largement l’ensemble du genre Homo, notamment concernant la main, font de A. sediba un candidat très sérieux pour être l’ancêtre d’Homo erectus, comme le propose Lee Berger.

Si certains paléontologues n’osent guère s’avancer jusque là si rapidement, ils conviennent que cette découverte et les contradictions qui l’accompagnent sont intéressantes et nécessitent des analyses plus approfondies pour déterminer la place exacte d’Australopithecus sediba dans l’histoire de l’Homme.

L’australopithèque de Malapa savait fabriquer des outils, révèle une étude

L’australopithèque de Malapa grimpait aux arbres comme un singe, mais avait aussi de longs doigts agiles capables de fabriquer des outils, révèle une étude jeudi, alors que jusqu’à présent on pensait que c’était l’Homo habilis qui avait été le premier à en concevoir.
Cette découverte, rendue publique dans la revue américaine Science et à laquelle ont participé quelque 80 scientifiques du monde entier, découle de l’étude minutieuse des deux squelettes fossilisés d’hominidés retrouvés en Afrique du Sud en 2008 et datant de 1,9 million d’années.

Ces nouveaux australopithèques, une femme et un jeune garçon retrouvés dans la grotte de Malapa, avaient un très long pouce et des puissants doigts qu’ils auraient pu utiliser pour fabriquer des outils, et ce malgré le fait que leur cerveau était de la taille de celui d’un grand singe, indique l’étude.

Jusqu’à présent, les scientiques pensaient, d’après une série d’os de la main retrouvés en Tanzanie et datant de 1,75 million d’années, que le permier hominidé à avoir su fabriquer des outils était l’Homo habilis.
Les os des mains des deux australopithèques de Malapa (appelés aussi australopithèques sediba) "révèlent un mélange surprenant de caractéristiques dont nous n’aurions pas imaginé l’existence dans une même main", assure Tracy Kivell de l’Institut allemand d’anthropologie évolutionniste Max Planck, à Leipzig.

"Il y a ce long pouce, et de manière surprenante ce pouce est encore plus long que celui que nous voyons chez l’homme moderne", ajoute Mme Kivell, co-auteur de l’étude.

"Le poignet était aussi plus à même de supporter des poids élevés qu’il aurait pu avoir à soulever au moment de l’utilisation d’outils", et il avait de longs et fins doigts "capables de puissantes prises".
"Ce mélange de morphologies suggère que l’australopithèque de Malapa employait encore ses mains pour grimper aux arbres, mais avait aussi une dextérité nécessaires à la fabrication d’outils en pierre", souligne la chercheuse.

"Si ces ossements n’avaient pas été retrouvés collés les uns aux autres, l’équipe (de chercheurs) aurait pu dire qu’ils appartenaient à des espèces différentes", remarque Bernard Zipfel de l’université du Witwatersrand, en Afrique du Sud.

L’étude s’est aussi penchée sur d’autres parties du corps des australopithèques de Mapala, dont le cerveau —petit mais évolué—, le bassin —qui témoigne d’une position debout—, ainsi que les pieds et les anches, qui "combinent les caractéristiques des grands singes et celles de l’homme en un seul ensemble anatomique", affirme Lee Berger à la tête de l’équipe de chercheurs.

Ce professeur américain de l’université du Witwatersrand et son fils de 9 ans avaient découvert en 2008 le site de Malapa, au nord de Johannesbourg, dans lequel ont depuis été retrouvés plus de 220 ossements provenant d’au moins cinq individus, dont des bébés et des jeunes enfants.

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