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Débat de Socialisme ou barbarie avec la LIT, à propos de la Libye : peut-on considérer comme une victoire de la révolution la victoire des impérialismes français et anglais en Libye ?

jeudi 29 septembre 2011

Un grand débat dans la gauche mondiale

Pour Claudio Testa

Socialisme ou Barbarie, 31/08/11

Les événements de la Libye ont généré des grandes différences d’opinion au sein de la gauche. Ce débat est d’une grande importance. Il ne s’agit pas seulement de la situation politique de la Libye. La chose la plus importante est que ce qui arrive en Libye fait partie d’un événement historique : le monde arabe tout entier, au-delà des énormes inégalités entre les pays, traverse une crise historique, dont un élément déterminant (mais pas le seul) pourrait être défini comme celui d’un « état d’agitation, de protestation et de rébellion ». Cela va de l’explosion politique et sociale qui a renversé la dictature de l’Egypte et la Tunisie, à divers degrés d’insatisfaction et protestation.

Bien que ces situations tellement diverses vont du rose pâle au rouge vif, dans le fond elles sont teintes de la même couleur : le mécontentement, et jusqu’à la colère généralisée contre des régimes, des gouvernements et des conditions de vie... Et ils ne se produisent pas dans un pays particulier, mais à travers une région qui est une pierre angulaire de l’ordre impérialiste capitaliste mondial.

Dans ce contexte apparaît le cas libyen. Mais l’ampleur de la controverse montre une complexité particulière.

Comme indiqué dans la Déclaration de Socialisme ou Barbarie publiée ici, il y a une situation extrêmement contradictoire :

D’une part, la chute de Kadhafi "est un produit de la vague de rébellion démocratique des peuples arabes contre les dictatures. Mais dans le même temps c’est une réussite de l’intervention politique et militaire de l’impérialisme, dont le principal succès est d’imposer un gouvernement de serviteurs : le CNT (Conseil National de Transition)... Ainsi l’impérialisme a réussi à accaparer la rébellion démocratique légitime et à « voler » la victoire des masses face à un dictateur qui jusqu’à ces derniers mois a été l’un des partenaires les plus fidèles de l’impérialisme, en particulier de la France et de l’Italie... À cette contradiction s’ajoutent d’autres facteurs non moins brûlants : que de larges segments de la population sont armés, qu’il y a toutes sortes de caractéristiques régionales, tribales et idéologiques, que le contrôle de la CNT (Conseil National de Transition) par la base apparaît plus précaire et, enfin, que les intérêts des masses, leurs aspirations à la démocratie et la justice sociale sont objectivement et diamétralement opposés au plan colonial-pétrolier que l’impérialisme impose à ses marionnettes de la CNT."

C’est qu’en Libye, comme le définit l’activiste égyptien Basheer Al-Baker, l’impérialisme teste une nouvelle forme d’intervention : la « cooptation des émeutes"[1]

Ne pas prendre en compte toutes ces contradictions profondes qui n’ont pas encore eu un résultat catégorique, conduit à des positions erronés... et contre-productives pour une issue indépendant et révolutionnaire. Voici les critiques de trois positions.

Chavez : "Vive Bolivar-Kadhafi", ou comment appliquer une « politique d’Etat" jusqu’à la fin

« Ce qui est Simon Bolivar pour nous les Vénézuéliens, c’est Mouammar Kadhafi pour le peuple libyen... » (Chavez, discours lors de la décoration de Kadhafi lors de sa visite au Venezuela, Septembre 2009)

Chavez transforme la correcte opposition à l’intervention impérialiste en Libye en une chose très différente... et pernicieuse : le soutien politique absolu à Kadhafi et son régime. Voici un extrait de ce discours, presqu’un an et demi avant le déclenchement de la rébellion populaire en Libye, pour voir où est le centre de la question en relation avec Hugo Chavez. Entre deux choses très différentes ‑ le rejet de l’intervention impérialiste et le soutien inconditionnel à la dictature de Kadhafi ‑ Chavez se situe principalement sur ce dernier terrain[2].

Chavez applique la classique "raison d’État", que le stalinisme et les courants nationalistes bourgeois appliquaient. C’est-à-dire, la politique est déterminée par les intérêts immédiats de l’Etat qu’ils gouvernent, et non pas les intérêts historiques des travailleurs et peuples qu’ils disent représenter. Et les résultats de cette politique ont toujours été désastreux.

Les affaires et les intérêts pétroliers partagés avec Kadhafi, ont conduit Chavez à le consacrer comme un autre Bolivar, ce qui étonne quiconque connaisse un minimum les deux figures. Mais ce n’est rien de nouveau concernant Chavez. De même, les intérêts commerciaux communs avec l’État et la bourgeoisie colombienne l’ont conduit à faire un pacte avec leur nouveau président, Santos. Les implications politiques n’ont pas été meilleures que dans le cas de la Libye, allant de la livraison des réfugiés politiques aux oppresseurs en Colombie, à la gestion du pacte de Zelaya avec le régime putschiste pour apprivoiser la résistance en Honduras. Ce genre de realpolitik dicte la démarche de Chavez, aussi dans le cas de la Libye !

Pour la défense de Kadhafi et son régime sanguinaire, la propagande chaviste a tenté de remplir la « mission impossible » de soutenir deux points : 1) que Kadhafi est un leader anti-impérialiste, 2) que la rébellion qui a éclaté en Libye n’a rien à voir avec le peuple de ce pays ou le processus de révolte dans le monde arabe.

La réalité est que l’« anti-impérialisme" de Kadhafi était mort depuis au moins deux décennies, après que la chute du Mur de Berlin et la fin de l’Union soviétique a provoque un virage à 180 degrés : d’abord, pour se faire pardonner ses péchés "anti-impérialistes" de jeunesse, et d’autre part, pour s’associer économiquement et politiquement à l’impérialisme.

Dans la sphère économique, Kadhafi a opéré un tournant néolibéral et d’association étroite avec les puissances européennes, d’abord avec la France et l’Italie, qui ont eu les plus gros morceaux du pétrole libyen. Le « Bolivar » libyen a été un contributeur majeur dans l’élection de Nicolas Sarkozy et un des plus notoires amis de Berlusconi... en plus d’avoir environ 10% du capital de Fiat. Et aussi, il fut l’un des principaux clients de leurs industries d’armement.

Mais le plus significatif est politique, Kadhafi avec M. Moubarak d’Egypte et d’autres dictateurs, a soutenu activement, et collaboré avec, les États-unis dans la « guerre contre le terrorisme islamique » déclenchée par Bush en 2001 et qui a conduit à l’invasion de l’Afghanistan et de l’Irak.

L’alignement de Bolivar-Kadhafi avec Bush a fait de la Libye une des bases pour les vols secrets de la CIA, qui conduisaient des réelles ou supposées "djihadistes" séquestrés, vers le camp de concentration à Guantanamo.

Alors, le vieux politicien ultraconservateur espagnol José Maria Aznar avait raison, qui était avec Tony Blair un des principaux partenaires européens des guerres de Bush. Aznar défend Kadhafi, se souvenant de "la manière dont il a soutenu tous les efforts du monde occidental dans la guerre », et comment « il devient un ami, extravagant, mais un ami..."[3] Il s’agit de la « histoire vraie » de Kadhafi, et non de la fable de Chavez surtout chez l’avant-garde latino-américain qui est naturellement moins au courant des allées et venues du Bolivar de Tripoli !

Par conséquent, après le déclenchement de la rébellion, le colonel Kadhafi s’est limité à invoquer le slogan de la « guerre contre le terrorisme islamique ». Ce n’est que lorsque ses patrons de l’Europe et des États-unis se détournent, que Kadhafi se souvient de l’anti-impérialisme de sa lointaine jeunesse.

L’autre argument, que les événements déclenchés en Libye n’ont rien à voir avec le peuple de ce pays ou le processus de révolte dans le monde arabe, est encore plus ridicule. C’est le même plat de théories du complot que celui que cuisine habituellement la droite : Chaque grand mouvement de masse, grèves, émeutes, troubles sociaux, etc est toujours l’œuvre des « agitateurs » agissant « de l’ombre » (ou comme on dit ici, en Argentine, des « trotskystes infiltrés »). Autrement dit, si les masses ouvrières et populaires déclenchent des explosions sociales, ce n’est pas parce qu’ils atteignent un point d’ébullition. Ce sont des moutons, qui ne peuvent être capable d’action propre, par eux-mêmes. Si elles se mobilisent, c’est parce que certains conspirateurs les mènent par le bout du nez.

La cuisine chaviste sert ce même plat réactionnaire, mais avec une autre sauce. Il ne s’agit pas dans ce cas d’« agitateurs gauchistes », mais de "cellules dormantes d’Al-Qaïda » et de « la CIA et le Mossad » qui se seraient réveillées et ou auraient atterri en Libye. Avec cela ils croient disqualifier la rébellion populaire.

Le pire côté de ces positions chavistes, ce sont les conséquences dans les luttes politiques réelles qui se produisent en Libye et dans tous les pays arabes en ébullition.

Comme toujours dans ces cas, objectivement s’ouvre une rude bataille politique pour gagner les militants et à travers eux, des secteurs des masses. C’est un combat objectivement ouvert à toutes les positions, qu’elles soient laïques, islamistes, pro-impérialistes, réformistes de mille couleurs, etc.... et de la gauche indépendante. C’est avec ces événements, où tout est mis en discussion, que s’ouvre aussi une opportunité historique pour le marxisme révolutionnaire et la gauche indépendante (chose impensable durant des décennies de régimes pétrifiés, comme ceux de Moubarak ou Kadhafi).

Le soutien porté à Kadhafi par Chavez ‑ un personnage vu comme « socialiste » ‑ est un facteur de confusion dans cette lutte. Il discrédite profondément la gauche devant l’avant-garde du monde arabe, notamment en Libye et aussi en Syrie, dont la famille de dictateurs sanguinaires, les Assad, qui a régné depuis 1970, est également soutenu par Chavez. Ce soutien bénéficie aux courants qui veulent que l’impulsion démocratique légitime de la rébellion arabe ne dépasse pas une démocratie bourgeoise purement formelle, qui garde la même dépendance vis-à-vis de l’impérialisme sous un autre régime.

La LIT : Est déjà acquise la "grande victoire pour le peuple libyen et la révolution arabe » ?

Le bilan du courant que constitue le PSTU du Brésil et la Ligue internationale des travailleurs (LIT), est l’opposé de l’idée de Chavez... mais il est tout aussi faux et unilatéral. Ce que résume bien le titre de leur déclaration du 25 août :"Grande victoire du peuple libyen et de la révolution arabe ! »

Bien sûr, le LIT-PSTU n’ignore pas l’intervention impérialiste là-bas, ni la soutient, mais ils la sous-estiment totalement et dangereusement.

La LIT peint l’intervention impérialiste comme un simple moyen de ne pas « continuer à regarder comment se déroule une guerre civile » et non pas comme une réorientation stratégique pour l’ensemble du monde arabe, qui a eu un succès important et très dangereux : comme nous l’avons dit au début l’impérialisme a réussi "à accaparer cete rébellion démocratique légitime et à “voler” le triomphe aux masses. "

Ce vol n’est pas une abstraction ou une métaphore, mais une chose très concrète : d’abord, l’impérialisme a imposé un nouveau gouvernement, le CNT (Conseil National de Transition). Bien sûr, comme nous l’avons dit, il reste à voir dans quelle mesure le CNT impose son autorité. Mais le fait est que c’est l’impérialisme qui joue le premier.

C’est que l’impérialisme n’est pas simplement un facteur externe qui s’est limitée à des bombardements contre Kadhafi, mais aussi il est un facteur interne à travers principalement le CNT et les courants politiques actuels (pas clairement organisés) qui en font partie.

Ceci établit un résultat très contradictoire de la chute de la dictature : dans le cadre de la Révolte arabe elle est un fait progressif, mais cela risque de devenir son contraire du fait de la montée du gouvernement pro-impérialiste.

Il n’ya rien de plus dangereux dans la politique révolutionnaire que de voir les luttes encore en cours comme réglées et réussies. La "grande victoire pour le peuple libyen et la révolution arabe" n’a pas encore été atteinte. Nous fêterons le jour où les forces et les organes représentatifs des masses exploitées et opprimées de la Libye jettent le CNT et qu’elles aient un gouvernement indépendant de l’impérialisme.

Achcar, le NPA et la Quatrième Internationale mandeliste : espoirs maintenant aussi dans le CNT ?

Il n’est pas nécessaire de souligner le rôle fondamental que l’impérialisme européen joue par rapport à la Libye et à l’ensemble du processus du « printemps arabe ».

Compte tenu de la situation politique en Europe, empreinte du mécontentement croissant en raison de la crise et des plans d’« austérité » néolibéraux, les protestations contre les nouvelles aventures coloniales auront été un obstacle sérieux. Mais l’impérialisme a réussi à jeter la confusion parmi les travailleurs et les peuples de grandes parties de l’Europe, sur les bombardements "humanitaires" de l’OTAN. La non-présence (ostentatoire) des troupes impérialistes sur le territoire libyen, a aussi contribué à « maquiller » cette opération coloniale. En cela une responsabilité fondamentale retombe sur les « gauches » du régime, comme les partis « socialistes » et les « travaillistes » qui ont soutenu l’intervention.

La tâche du rejet et de la dénonciation de l’intervention de l’OTAN est tombée principalement sur ce qu’on appelle l’« extrême gauche ». Mais au sein d’un important courant révolutionnaire marxiste ‑ la IVe Internationale "mandeliste" ‑ il y avait beaucoup de confusion à ce sujet.

Ce courant a une influence décisive sur le NPA de France, qui a joué un rôle dans l’intervention de l’OTAN. Le NPA a officiellement répudié l’intervention. Mais un secteur de la IVe Internationale "mandeliste", avec l’intellectuel libanais Gilbert Achcar à la tête, a soutenu une position contraire. Achcar affirmait que « c’est une erreur de toute force de gauche de s’opposer à l’idée d’une zone d’exclusion aérienne [de l’OTAN] et à la destruction des unités blindées de Kadhafi [...] sans être contre la zone d’exclusion aérienne, nous devons exprimer notre méfiance et défendre la nécessité de surveiller étroitement les actions des pays concernés."[4]

La conclusion pratique de ces différences est que le NPA n’a pas fait campagne en France contre toute intervention, au-delà des dénonciations dans leurs publications.

En son temps, à partir de Socialisme ou Barbarie, nous avons polémiqué durement contre cette politique et nous avons signalé l’utopie ridicule de prétendre "surveiller étroitement" à l’OTAN et ses « actions »[5].

Achcar revient maintenant à l’attaque. Dans un long article ‑ « Le complot de l’OTAN contre la révolution libyenne »[6] ‑ il fait une analyse du caractère réactionnaire de cette intervention, mais il oublie un « petit détail » : qu’il y était favorable. De cela il ne se souvient pas !

Mais le pire n’est pas cette scandaleuse amnésie politique. Le pire est qu’Achcar a fondé de l’espoir en le Conseil national de transition. Achcar n’apprend pas !

Il affirme que le plan du gouvernement du CNT "montre une reconnaissance rassurante de la complexité de la situation et de la volonté d’agir d’une manière démocratique... On ne peut qu’espérer que la réalité sera conforme à une telle vision. Mais il y a beaucoup de facteurs qui s’opposent à sa mise en oeuvre, étant donné l’extraordinaire enchevêtrement des forces tribales...".

Ainsi, du soutien à l’intervention ‑ avec « surveillance » ‑ de l’OTAN, Achcar passe à la confiance politique dans le CNT.

Nous précisons le fait que le « plan du CNT » n’envisage même pas une mesure révolutionnaire-démocratique élémentaire, comme une assemblée constituante. Ce qu’ils proposent, comme l’explique Achcar, est scandaleux. C’est rédiger par-en haut un "projet de constitution" et ensuite faire un "référendum". C’est un plan politique absolument antidémocratique et bonapartiste, nous, le CNT, d’en haut, nous rédigeons une Constitution, et pour vous c’est à prendre ou à laisser !

Aussi, il semble que dans la "conspiration de l’OTAN contre la révolution libyenne" n’apparaît pas la question du désarmement des secteurs populaires, ni le danger des troupes d’occupation sur le territoire (sous le prétexte de "casques bleus de l’ONU" ou une autre variante).Ce n’est pas non plus la renégociation de l’exploitation du pétrole dans des conditions inéquitables, bien pire qu’avec Kadhafi.

Pour conclure, nous pensons que ce qui s’est passé par rapport à l’intervention de l’OTAN et ce qui se désigne maintenant face à la nouvelle situation en Libye, sont des faits très graves tant pour le NPA comme pour le courant de la Quatrième Internationale mandeliste. Ce serait cela que le marxisme révolutionnaire européen a à dire à la nouvelle avant-garde du monde arabe ? C’est un désastre !

Nous répétons : ceci a de l’importance parce qu’il y a une « écoute » de la part de cette nouvelle avant-garde. Ainsi, les articles d’Achcar que nous avons commentés, ont été reproduits sur des sites égyptiens importants. Et un lecteur a très bien réagi, avec concision, à son article sur le "complot de l’OTAN contre la révolution libyenne", disant plus ou moins comme suit : « Comment ça, Achcar ? Vous n’auriez pas soutenu l’intervention de l’OTAN ? "

Notes :

[1] “Libya : NATO’s Gateway to the Arab Revolts - Co-opting the Revolts : The New Intervention Order”, par Basheer Al-Baker, www.socialismo-o-barbarie.org, 25/08/11.

[2] Fidel Castro a pris une position sur le fond semblable à Chávez, mais avec plus de soin, surtout par rapport à Kadhafi et sa carrière politique.

[3] "Aznar qualifie Kadhafi d’“ami extravagant” de l’Occident – Il critique que l’UE et les Etats-Unis l’abandonnent en même temps que Moubarak et Ben Ali", par Pablo Pardo, correspondant à Washington, El Mundo, Madrid, 16/04/11

[4] 4.- Achcar, « Le discours de Barack Obama sur la Libye et les tâches des anti–impérialistes », TEAN, 22 avril 2011.

[5] .- “Sectores de la ‘izquierda’ e incluso de la ‘extrema izquierda’ europea apoyan la intervención – Una capitulación infame a su propio imperialismo”, Socialismo o Barbarie Nº 199, 14/04/11.

[6] 6.- Artículo de Achcar en www.socialismo-o-barbarie.org, edición del 25/08/11.

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