Accueil > 02 - SCIENCES - SCIENCE > Géodynamique et climatologie de la Terre - Sauvegarde de la planète > Fukushima, le nucléaire m’a tué

Fukushima, le nucléaire m’a tué

jeudi 3 novembre 2011, par Robert Paris

Que s’est-il vraiment passé à Fukushima ?

Ce que nous prépare la crise nucléaire au Japon

Fukushima, le nucléaire m’a tué

Ce n’est pas parce qu’ici on entend moins parler de Fukushima que le problème est réglé et il est loin de l’être. Recouvrir le réacteur, ce n’est pas suffisant pour empêcher les produits radioactifs d’atteindre la mer, l’air ou la nappe phréatique. Loin d’avoir pris le contrôle de la centrale numéro 1 de Fukushima, TEPCO n’est parvenu à rien : ni contrôle des pollutions marines, ni contrôle des pollutions aériennes, ni contrôle des pollutions souterraines !!!

La mer est de plus en plus polluée. Le cumul des substances radioactives rejetées en mer par la centrale nucléaire de Fukushima serait environ trois fois plus important que ne le pensait l’opérateur du site, a affirmé, vendredi 9 septembre, la presse nippone. Des chercheurs japonais évaluent à présent à 15.000 térabecquerels la quantité d’éléments radioactifs dispersés dans l’océan Pacifique entre mars et avril, à la suite des explosions d’hydrogène et autres avaries survenues à Fukushima Dai-Ichi, complexe atomique endommagé par le séisme et le tsunami du 11 mars dans le nord-est de l’archipel.

La fusion du cœur se poursuit, a percé la paroi de béton et approche dangereusement la nappe phréatique et explosera dès qu’elle l’aura atteint, dispersant des masses radioactives dans l’air et la mer…

Le rapport de TEPCO sur les rejets de césium 137 dans le Pacifique a été sévèrement contredit par l’IRSN (Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire).

La fusion continue

L’ « opérateur » TEPCO annonce que « le processus de fusion du coeur pourrait avoir repris plus lentement ». Comment peut-on autant mentir ?.... Ce processus ne s’est jamais arrêté. Il n’a jamais été contrôlé. S’il y a de nouveau des manifestations du corium, c’est qu’il n’a pas cessé de se développer…

L’opérateur et les autorités Japonaises savaient manifestement depuis longtemps que quelque chose ne tournait pas rond sous les ex-réacteurs. Et nous savions qu’ils savaient. Pourquoi cette information est-elle diffusée maintenant, car rien n’est communiqué de manière innocente depuis le début de cette crise ? La communication d’éléments est parfaitement organisée et cette soi-disant révélation n’échappe pas à la règle. Nous reviendrons dans un billet ultérieur sur une tentative de décryptage de cette annonce.

L’iode 131 a toujours été signalé dans un endroit ou un autre du Japon

S’il n’y avait pas de criticité, il n’y aurait pas non plus d’iode 131. Or, ce radio-nucléide a été retrouvé en permanence au Japon. En fait, il n’a jamais complètement disparu, ce qui aurait du être le cas quelques semaines au plus après la fusion initiale du combustible.

La vérité crue : Tepco n’a jamais repris le contrôle sur le combustible !

Tepco aurait retrouvé, à part le Xénon-133, un autre élément prouvant une criticité résiduelle entretenue depuis le 12 mars

Selon une source non officielle (main d’œuvre sous-traitante sur le site), Tepco aurait annoncé à la JAEA qu’un autre radio-nucléide similaire au radio-Xénon et confirmant cette fois-ci une criticité entretenue depuis le phénomène de fusion des cœurs aurait également été retrouvé dans les gaz prélevés à la sortie du confinement de l’unité n°. 2.

Si le phénomène de criticité reprend ou se poursuit, il s’accompagne obligatoirement d’un dégagement de chaleur et de vapeur. Deux éléments qui continuent de décroître au niveau de la cuve du réacteur n°. 2. C’est une preuve supplémentaire que le plus gros du combustible fondu s’est échappé de l’ex-réacteur et probablement du confinement.

Une fois le combustible sorti de la cuve principale, plus rien ne peut agir sur lui et plus aucune mesure ne peut aller constater sa chaleur, sa température, ou ses autres caractéristiques. Toute la technologie et la science atomique s’arrêtent brusquement une fois cette petite cuve transpercée.

Corium !

Corium : c’est le mot tabou de Tepco. Pourquoi l’entreprise responsable de la plus grande catastrophe nucléaire au monde n’en parle jamais ? Tout simplement parce que c’est la matière la plus dangereuse jamais créée par l’homme, une sorte de magma incontrôlable et ingérable, aux conséquences incommensurables. Une température variant entre 2500 et 3200 °C, soit 2 à 3 fois plus qu’un volcan en éruption. Personne ne peut s’en approcher sans décéder dans les secondes qui suivent. Avec le plutonium issu du combustible MOX fabriqué à Marcoule (Gard) par Areva et le laboratoire spécialement conçu pour étudier le corium implanté à Cadarache (Bouches-du-Rhône), la France et la Provence sont pleinement co-responsable de la catastrophe.

Le « corium » est un magma résultant de la fusion des éléments du cœur d’un réacteur nucléaire. Il est constitué du combustible nucléaire, des éléments de l’assemblage combustible et des divers éléments du cœur avec lesquels il rentre en contact. Le corium ne se forme que lors d’accidents nucléaires tels ceux de Three Mile Island, de Tchernobyl, ou de Fukushima.

Le corium se forme à très haute température ( 3 000 °C, température de fusion de l’oxyde d’uranium) et peut donc faire fondre la plupart des matériaux. Il dispose d’une importante puissance résiduelle, c’est-à-dire qu’il continue à émettre de la chaleur, en raison de la désintégration des produits de fission, après arrêt du réacteur. Il est hautement toxique et radioactif en plus d’être extrêmement chaud.

Le terme « corium » est un néologisme formé de core (en anglais, pour le cœur d’un réacteur nucléaire), suivi du suffixe ium présent dans le nom de nombreux éléments radioactifs : uranium, plutonium, neptunium, américium, etc.

Ce phénomène peut briser les barrières de protection, entraînant la dissémination de produits radioactifs. Lors de la formation du corium, les gaines combustibles sont percées, ce qui constitue la rupture de la première barrière de protection. Si le corium coule en fond de cuve et que le cœur est totalement dénoyé, il peut percer la cuve du réacteur et, ce faisant, briser la deuxième barrière de protection et se répandre dans le bâtiment réacteur.

A Fukushima, il semble qu’il y ait formation de corium dans les trois réacteurs concernés !!!

Quelle preuve de formation de corium ? Des traces de gaz xénon ont été détectées dans le réacteur numéro 2 de la centrale de Fukushima Daiichi, celle-là même dont les incidents à répétition terrorisèrent le monde entier au mois de mars dernier. La présence de ce gaz serait un indicateur qu’une fission se produit et, selon un responsable de Tepco cité par le « Asahi Shimbun », que des épisodes « temporaires, à petite échelle, de criticité », se produisent. « Toutefois, parce qu’il n’y a eu augmentation ni du niveau de température, ni du niveau de pression dans le coeur du réacteur, il n’y a pas de criticité majeure », poursuit Junichi Matsumoto. Un accident de criticité est le scénario du pire pour toutes les centrales nucléaires, puisqu’il implique une réaction en chaîne incontrôlée. C’est ce qui s’était produit à Tchernobyl.

Selon les informations données le 2 novembre lors d’une conférence de presse par Tepco, opérateur de la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi, le combustible fondu du réacteur 2 est sujet à une reprise de criticité. Ce qui signifie concrètement que des réactions en chaîne et des fissions nucléaires ont eu lieu récemment. Habituellement, dans une centrale nucléaire en bon état, tout ceci est sous contrôle. Mais là, il faut arrêter de parler de « réacteurs accidentés » car on ne maîtrise plus rien. En effet, il n’y a plus de réacteur digne de ce nom dans les unités 1, 2 et 3. Ils ne seront jamais réparés. Chaque cuve a été percée par un cœur fondu, qui a créé cette chose que l’on doit désormais appeler par son nom, un corium.

Nouveaux mensonges de TEPCO et du gouvernement

Tepco vient donc d’annoncer que du xénon a été détecté dans l’unité 2. Les deux éléments Xe-133 et Xe-135 révèlent des réactions en chaîne très récentes, car ces gaz rares sont des marqueurs d’une fission nucléaire de l’uranium et leur période radioactive est très courte (9 h pour Xe-135 et 5 jours pour Xe-135). Pour essayer d’arrêter ce phénomène, Tepco a injecté de l’eau boratée dans le réacteur (1), ce qui selon plusieurs sources, n’est pas forcément la meilleure solution : à Tchernobyl, quand une reprise de criticité a lieu, les équipes responsables du corium utilisent du nitrate de gadolinium, produit qui semble plus indiqué.

L’absence de repérage de bouffée de rayonnements et la non augmentation de la température ou de la pression pourraient s’expliquer par des réactions en chaîne non pas dans la centrale mais dans son sous-sol, ce qui correspondrait à un scénario de melting-out, c’est-à-dire de sortie totale du corium des différentes enceintes de confinement, radier compris. Seul les gaz produits par la reprise de criticité seraient ainsi détectables en surface.

Pour Tsuyoshi Misawa, un professeur de physique à l’Institut de recherche du réacteur de Kyoto cité par le « Japan Times », si les données communiquées par Tepco sont exactes, « il est clair que la détection de xénon provient d’une fission nucléaire ».

La survenance de fissions de faible ampleur n’est pas exclue dans les réacteurs 1 et 3 de la centrale. Avec le numéro 2, ces deux réacteurs sont ceux qui ont rencontré des problèmes de refroidissement après que le tsunami du 11 mars dernier ait détruit certains des systèmes de protection de la centrale.

Mr. Sonoda, un élu lié au pouvoir qui tentait de défendre TEPCO, a essayé un coup de com’ (certes en réponse au défi lancé il y a un mois par notre confrère indépendant Yu Terasawa) finalement pathétique en buvant un verre d’eau décontaminée provenant des réacteurs 5 et 6 – moins affectés que les autres – de la centrale accidentée. Pathétique parce que l’élu cachait bien mal sa nervosité au moment de tremper ses lèvres dans ce breuvage peut-être plus douteux.

Les craintes populaires vont crescendo quant à la radioactivité dans les denrées alimentaires, le riz et les produits de la mer en particulier, l’eau et les nappes phréatiques.

L’opérateur de la centrale accidentée de Fukushima a annoncé mercredi avoir décelé des signes de récente réaction de fission en chaîne dans un réacteur, un incident qui prouve que tout danger n’est pas encore écarté.

La compagnie Tokyo Electric Power (Tepco) a détecté à l’intérieur du réacteur n°2 de faibles quantité de gaz xenon 133 et 135.
La présence de ces substances, dont la durée de vie radioactive est très courte (respectivement 5 jours et 9 heures), semble indiquer que l’uranium a subi "il y a peu de temps" une réaction de fission.

Du xenon 131m et du krypton 85 ont également été repérés, selon des mesures effectuées mardi et mercredi. Toutes ces données sont en cours de vérification par l’Agence japonaise de l’énergie nucléaire (JAEA).

Selon Tepco, "même si une réaction de fission est en cours, elle est d’une ampleur extrêmement faible et le réacteur est dans l’ensemble dans une situation stable".

D’après des documents publiés quotidiennement par Tepco, la température au fond des cuves des réacteurs 1, 2 et 3, endommagés par le séisme et le tsunami du 11 mars, restait mardi à 11H00 (02H00 GMT) nettement inférieure à 100°C. Celle du 2, la plus élevée, était de 76,8°C.

Mercredi, "elle était à 75,1°", a affirmé à l’AFP un porte-parole.
"Ces relevés montrent que, même en cas de fission, la quantité d’énergie émise n’est pas importante" et que ce qui se passe "est contrôlable", a précisé mercredi soir un responsable de Tepco, Junichi Matsumoto.

Par mesure de précaution, l’opérateur a toutefois injecté dans la nuit de mardi à mercredi 10 tonnes de solution aqueuse d’acide borique afin d’absorber les neutrons et de stopper un éventuel processus en chaîne.

Chaque cassure d’un atome d’uranium s’accompagne en effet de la production de 2 ou 3 neutrons, lesquels risquent à leur tour de heurter d’autres noyaux d’uranium et de proroger ce phénomène.
Interrogé sur le risque d’importante réaction "critique", M. Matsumoto a déclaré que "compte tenu de l’état dans lequel se trouve le combustible (fondu), la possibilité est faible".

Rien n’est réglé !

A Fukushima, le redémarrage impromptu (ou la poursuite) d’une réaction en chaîne montre au contraire que la situation n’est pas encore maîtrisée bien que le combustible soit refroidi et que la fusion du combustible ait été stoppée.

"Il peut s’agir d’une petite réaction de fission qui repart de façon localisée et s’arrête d’elle-même sans générer une chaleur telle qu’elle puisse modifier grandement les mesures de température et de pression dans le bas de la cuve", a expliqué à l’AFP un expert français.
"En tout état de cause, il difficile de déterminer ce qui s’est produit, compte tenu du fait qu’on ne sait pas dans quelles conditions, où et sous quelle forme se trouve le combustible", a-t-il ajouté. Mensonges, mensonges...

"Il est possible aussi qu’une très petite réaction se poursuive depuis longtemps sans que nous ayons pu détecter les niveaux très faibles de gaz dégagés", a par ailleurs souligné M. Matsumoto.
Tepco a dit prendre des dispositions pour renforcer également la surveillance des réacteurs 1 et 3. Mensonges, mensonges...

C’est le blackout total de la part de Tepco, avec l’assentiment du gouvernement. En effet, toute la zone est interdite aux caméras/journalistes/photographes. Tous les ouvriers signent un document ou ils acceptent de perdre leur travail, sans indemnités, s’ils parlent à la presse, diffusent des photos du site, etc. La plupart des médias japonais ne parlent plus de Fukushima, sauf à l’occasion d’évènements comme celui-ci. Par contre, une "contre-information" pour ne pas dire désinformation, est activement diffusée, la dernière en date étant un membre du gouvernement buvant l’eau décontaminé de la centrale. Comme c’est repris tel quel par les agences de presse étrangères, et donc nos médias, on oublie une chose : il ne s’agit pas de l’eau décontaminée des réacteurs endommagés, mais de celle provenant des réacteurs 5 et 6 ! Qui sont en (soit disant) parfait état (une brèche vient d’être découverte sur un équipement).

Ceci, c’est quand même de la manipulation de l’information, non ?
Donc, comme vous, et surtout comme les japonais, j’aimerais avoir une véritable information et que des observateurs puissent là confirmer. Hélas, une chape de plomb recouvre Fukushima, plus épaisse que le sarcophage de Tchernobyl.

La plupart des travailleurs de Fukushima, employés par des sous traitants, n’ont aucune idée des points chauds ou très dangereux dans la centrale. Heureusement, les téléphones portables et internet leur permettent un accès à l’info extérieure au Japon, pour ceux qui en disposent. Le témoignage d’un employé, qui s’est fait connaitre anonymement en pointant son doigt pendant 25 minutes sur la webcam de Tepco, est à ce sujet très informatif.

Trois des six réacteurs de la centrale Fukushima Daiichi ont été endommagés, de même que la piscine du quatrième, après la rupture de leur alimentation électrique et l’arrêt de leur système de refroidissement le 11 mars.

Selon les experts, le combustible qu’ils contenaient a fondu et est tombé au fond de la cuve.

Depuis, des milliers de travailleurs ont mis en place des moyens de refroidissement et de décontamination.

Tepco a surpris aujourd’hui en annonçant avoir décelé une nouvelle réaction de fission sur le réacteur 2 de la centrale nucléaire, l’un de ceux accidentés. « Etant donné les signes, il est certain qu’une fission a lieu », a indiqué Junichi Matsumoto, un responsable de Tepco, évoquant la détection de gaz xénon typiques de la fission nucléaire. Il a précisé que ni la température ni la radioactivité n’avaient augmenté, et que la réaction était sans doute limitée.

En temps normal, la fission est précisément ce qu’on attend d’un réacteur nucléaire : le noyau d’un atome d’uranium est divisé en plusieurs nucléides, émettant des neutrons et dégageant de l’énergie. Mais depuis le séisme et le tsunami du 11 mars, qui ont entraîné la deuxième plus grande catastrophe nucléaire au monde depuis Tchernobyl, la priorité de Tepco a justement été de stopper cette réaction en refroidissant les réacteurs accidentés.

On meurt autour de Fukushima

La semaine dernière, l’Institut de radioprotection et de sûreté nucléaire (IRSN) a fait état d’une contamination radioactive record de l’océan, avec des rejets de césium 137 estimés à 27 millions de milliards de becquerels. « Ce rejet radioactif en mer représente le plus important apport ponctuel de radionucléides artificiels pour le milieu marin jamais observé », selon l’institut français.

Le bras technique de l’Autorité de sûreté nucléaire a précisé que la réévaluation des rejets de césium en mer entre le 21 mars et le 8 avril a « conduit à un résultat environ deux fois plus élevé que celui estimé par l’IRSN en juillet et 20 fois plus important que l’estimation faite par Tepco, publiée en juin ». Son expertise est prisée au Japon, où la confiance des citoyens dans les informations des autorités officielles a sérieusement été compromise depuis la catastrophe.

Un niveau excessif de radioactivité, jusqu’à 29 fois supérieur au niveau moyen a été détecté dans les organismes marins pour le strontium90 et jusqu’à 300 fois pour le césium137. A Fukushima, les rejets radioactifs de césium 137, dont la période radioactive est de 30 ans, sont à présent 168 fois plus importants qu’à Hiroshima victime de l’explosion de la bombe nucléaire en 1945. Les autorités et le lobby nucléaire sacrifient la population, les enfants, les territoires.

Le quotidien japonais Asahi Shimbun a révélé samedi le résultat de
mesures de radioactivité réalisées par le gouvernement japonais entre le
8 et le 12 septembre. Dans les préfectures de Chiba et Saitama, situées
environ à 200 kilomètres de la centrale de Fukushima, des taux élevés de
césium-137 (demi-vie de 30 ans) ont été trouvés entre 30.000 et 60.000
becquerels par mètre carré dans les zones les plus fortement contaminées.

Le quotidien japonais rappelle qu’à Tchernobyl les zones comptant plus
de 37.000 becquerels/m² avaient été officiellement considérées comme
contaminées avec réinstallation forcée au delà de 555 000 bq/m2, ce qui
n’est pas le cas au Japon.

Avec des radiations de 0,2 à 0,5 microsieverts par heure, les habitants
des préfectures de Chiba et Saitama atteindront en trois à sept mois la
dose limite annuelle d’exposition aux rayonnements autorisée en France,
soit 1 millisievert par an.

Il y a un mois, un travailleur anonyme du site nucléaire se faisant appeler Mr T.S., afin de ne pas perdre son emploi, a « mangé le morceau ».

Il s’est donné une mission, avec son compteur personnel Geiger (qui ne le quitte pas), il mesure, partout ou il passe, les taux de radioactivité, et lorsqu’ils sont importants, il prévient les habitants du secteur.

Il raconte sa situation lorsqu’il travaille dans la centrale : il a un système d’alarme personnel qui sonne si la radioactivité dépasse un certain niveau, mais il n’a pas la mesure exacte de ce qu’il a absorbé.
Il convient de rappeler que pour les travailleurs du nucléaire japonais, avant l’accident, la limite était d’un millisievert par an, elle est aujourd’hui 80 fois supérieure, mais ailleurs, comme en France par exemple, cette norme est toujours d’1 milli sievert par an.

Et puis, ce serait oublier que la norme n’empêche pas le danger.
Ce travailleur anonyme explique qu’aujourd’hui, dans la centrale où il continue de travailler, la radioactivité est de 10 000 fois plus élevée qu’avant l’accident.

Le 6 octobre dernier un travailleur employé à la centrale nucléaire est mort subitement, mais les autorités affirment que les radiations ne seraient pas en cause.

Il a pourtant reçu, selon Tepco, une dose de 2,02 millisieverts, soit plus du double de la limite fixée avant l’accident.

Ce sera donc le 3ème mort officiel parmi les travailleurs de la centrale, en écartant les 2 morts du jour du tsunami.

On sait en tout cas, depuis le mois de mai, que 4956 travailleurs de Fukushima ont présenté des taux de d’irradiation interne élevés, ainsi que l’a admis Terasaka Nobuaki, patron de NISA (Nuclear and Industrial Safety Agency).

A la date du 18 avril, on dénombrait 21 travailleurs ayant reçu des doses supérieure à 100 millisieverts, bien qu’en réalité, la dosimétrie individuelle de chaque travailleur ne soit pas connue avec précision, vu que les ouvriers s’échangeaient leurs dosimètres, lesquels étant à ce moment en nombre insuffisant.

Le 27 septembre, d’après l’IRSN le césium 134 et 137 de la région de Fukushima ont des taux comparables à ceux de la région de Tchernobyl, soit 15 millions de Bq/m2, et au delà de la zone d’exclusion des 20 km, on a mesuré des taux dépassant les 3 millions de Bq/m2.

Pas étonnant des lors que les japonais refusent de retourner dans les zones contaminées, notamment à Hirono, ce que leur adjoignait les autorités.

Comme l’explique Dominique Leglu, ce n’est que 7 mois après que les thyroïdes de 360 000 enfants vont être examinées, et on s’attend à des nouvelles pas très bonnes, vu que les autorités ont attendus 5 longs jours avant de distribuer les pilules d’iodes, décision trop tardive et donc inutile, puisque la radioactivité avait eu largement le temps de se fixer sur les thyroïdes des japonais, et particulièrement sur celles de leurs enfants.

Les premiers résultats viennent de tomber : 10 des 130 enfants évacués de Fukushima présenteraient des troubles thyroïdiens.
Il y a 40 ans, la première manifestation antinucléaire contre la centrale nucléaire de Bugey avait défrayé la chronique et j’ai eu l’honneur d’y participer, tout comme à celle qui s’est tenue le samedi 15 octobre 2011 avec 3000 autres manifestants, et à cette occasion Yuko Nishiyama a envoyé un message aux amis français.

Extraits : « on a perdu notre région, on ne sait même pas quand l’accident se terminera (…) l’état japonais, le préfet de Fukushima, et le maire de Fukushima ne nous ont pas informés de ce qui se passait réellement, ils ne nous ont pas du tout protégés. Donc nous avons été obligés de nous sauver par nous-mêmes, avec notre propre jugement de la situation (…) les enfants ne peuvent pas partir de Fukushima et ils portent un masque quand ils sortent dehors. Il leur est interdit de faire du sport, ils vivent avec beaucoup de limitations (…) notre pays a reçu 770 000 000 000 000 000 Bq de radioactivité mais le gouvernement fait vivre toute la population comme avant (…) et puis face à cette infâme destinée pour les enfants de Fukushima, face à ce spécialiste qui nous explique que jusqu’à 100 mSv an c’est sans danger pour notre santé, et aussi face à ce préfet qui l’a invité…secourez-nous ! S’il vous plait…ONEGAI-SHIMASU ».

Un autre citoyen japonais, Simon, a habité 10 ans à Fukushima City, à 60 km de la centrale et à 47ans, il a tourné la page, laissant derrière lui son appartement, son travail, ses amis et il restera en France les 3 mois que lui permet son visa touriste, puis il hésite entre l’Angleterre ou l’île d’Okinawa, le plus loin possible de Fukushima.

Il évoque le « Whole Body Counter » une machine qui détecte les radionucléides contenus dans l’organisme, mais qui est inaccessible financièrement (1000 €) et affirme que seulement 5 personnes ont pu l’utiliser à ce jour : ils tournaient une émission télé, et c’est la chaine de TV qui a payé.

Alors il s’est acheté sur le Net un compteur Geiger, fait ses mesures lui-même, le prête, et a détecté souvent une radiation supérieure à 20 mSv.

« Asahi Shimbun », un quotidien japonais, à révélé des niveaux élevés de radioactivité jusqu’à 250 km de la centrale, du coté de Siba et Salaima, mesures prises entre le 8 et 12 septembre dernier : entre 30 000 et 60 000 becquerels par m2.

Les habitants de cette région reçoivent plus de 4 mSv/an, soit 4 fois plus que la norme pratiquée ailleurs.

A Tokyo même, des niveaux incompatibles avec la santé ont été relevés, et nombreux sont ceux qui pensent qu’il faudrait évacuer la ville.

Le gouvernement à une tache difficile : selon le ministère de l’environnement japonais, il faut enlever et éliminer (mais comment ?) 29 millions de m3 de terre contaminée dans une zone de 2400 km2, et tout cela aura un prix élevé : aux 2,2 milliards d’euros, il faudra ajouter plus de 4 milliards d’euros, et cela ne sera pas suffisant.
D’après le « Mainichi Japan » du 12 octobre 2011, un niveau de radioactivité anormalement élevé a été relevé le long d’une rue de Setagaya, un arrondissement de Tokyo, qui serait du aux pluies radioactives.

Près de certaines écoles de ce quartier, un taux de 2,7 mSv/heure a été détecté, et nettoyer à grande eau n’a pas permis d’abaisser cette radioactivité.

A Funabashi, près de l’aéroport international de Narita, un niveau de 5,8 mSv/h a été relevé dans un parc, et à Yokohama, du Strontium 90 a été décelé dans le sol.

Cet isotope radioactif est susceptible de provoquer des cancers de l’os et des leucémies.

Au moment ou nombreux sont ceux qui imaginent que tout est réglé à Fukushima, on s’aperçoit qu’ils sont très éloignés de la réalité, et que malheureusement, le pire est sûrement devant nous.

Au mois de mai, la décontamination partielle des 110 000 tonnes d’eau radioactive que voulait entreprendre Tepco était estimée à 650 millions de dollars, et le 22 juin, l’opération lancée avec promesse qu’en 150 jours tout serait réglé, allait connaitre de nombreux déboires, prenant beaucoup de retard, et son efficacité n’est que d’environ 55%.

Le 22 novembre, date à laquelle tout devait être tout devait être terminé, rien n’aura été résolu, et l’opacité de Tepco ne permet pas de savoir comment ils comptent résoudre le problème.
Le 22 septembre, il restait encore 102 000 tonnes d’eau à traiter.
De plus, une bonne partie de l’eau radioactive a fui vers l’océan, ou les nappes phréatiques.

Les premiers résultats du suivi sanitaire d’une fraction significative de la population évacuée suite à la catastrophe nucléaire viennent d’être publiés par le Mainichi Daily News et ils sont préoccupants. Environ 9,7% des enfants évacué de la préfecture de Fukushima et qui ont transité par la ville de Chino présenteraient des troubles thyroïdiens.

C’est l’hôpital de Shinsu avec l’aide de la Japan Chernobyl Foundation qui a mené cette étide épidémiologique sur les enfants de moins de 16 ans évacués de la préfecture de Fukushima et en transit à Chino. L’étude qui a duré un mois (en août dernier) incluait des analyses systématiques de prélèvements sanguins et d’urine, sur un total de 130 enfants.

Les analyses ont porté notamment sur les niveaux d’hormones thyroïdienne dans les échantillons ainsi que ceux de thyroglobuline, une protéine dont la présence peut résulter de dommages thyroïdiens.

Des tâches de radioactivité très élevés commencent à être découvertes jusqu’à Tokyo. Ce sont les points bas où le ruissellement des eaux à concentré la radioactivité lors des pluies qui ont rabattu les radionucléides au sol. On a trouvé une tâche de 500 000 becquerels par m² dans la banlieue de Tokyo. Ces points chauds peuvent être décontaminés après leur identification. Mais tant qu’ils ne sont pas détectés, les riverains restent exposés. Un risque qui concerne aussi la production agricole.

Selon des chercheurs américains et européens, la centrale nucléaire de Fukushima Daiichi aurait relâché plus du double de césium 137 par rapport à l’estimation officielle réalisée par les autorités japonaises. Cette étude estime que les rejets de césium radioactif seraient équivalents à 42 % des rejets associés à Tchernobyl (Ukraine) en 1986.

L’étude, conduite par le Norwegian Institute for Air Research et regroupant les travaux de chercheurs américains et européens, est actuellement en cours de validation par les pairs sur le site de la revue scientifique Atmospheric Chemistry and Physics. Elle se base sur les relevés des stations de surveillance de la radioactivité réparties autour de la Terre.

Doublement de l’estimation des rejets de césium

Les scientifiques évaluent les rejets de césium 137 à 35.800 térabecquerels, soit 3,5x1016 becquerels (Bq). En juin, l’Agence japonaise de sûreté nucléaire et industrielle (Nisa) évaluait à 1,5x1016 Bq : 1,2x1016 Bq lors de la première semaine de la catastrophe (du 11 au 18 mars 2011) et 0,3x1016 Bq pour les semaines suivantes.

Les émissions de césium 137 ont été les plus élevées du 12 au 19 mars, atteignant un pic les 14 et 15 mars. "La chute soudaine enregistrée [ensuite] correspond au début de l’aspersion de la piscine du réacteur 4 contenant du combustible usé", indique le rapport, confirmant que "les radiations ne provenaient pas uniquement des cœurs endommagés des réacteurs, mais aussi de [cette] piscine". Il juge par ailleurs que l’aspersion a été une "mesure efficace" dans la lutte contre la dispersion des matières radioactives.

19 % du césium seraient retombés au Japon, le solde ayant été transporté par les vents au-dessus de l’océan Pacifique, selon les scientifiques. Avec une demi-vie de 30 ans, le césium 137 rendrait certaines zones du Japon inhabitables pour plusieurs décennies.

Le réacteur 1 couvert Depuis le 27 juin, Tepco construit une "couverture" en PVC, d’une hauteur de 54 m et de largeurs allant de 42 à 47 m selon les côtés, recouvrant le réacteur 1 afin de confiner les rejets de particules radioactives. Les photos publiées par Tepco le 14 octobre (voir ci-contre) montrent que la construction de la structure métallique et l’installation des membranes imperméables en PVC sont quasiment achevées.

Le tsunami ne serait pas seul en cause

Le rapport indique par ailleurs que les émissions de xénon 133 sont de l’ordre de 16,7x1018 Bq. Il s’agit du plus important rejet jamais enregistré, représentant 2,5 fois les rejets de ce gaz noble associés à la catastrophe ukrainienne.

Cependant, avec une demi-vie de 5,2 jours, et étant donné qu’il "n’est ni ingéré ni retenu lors de l’inhalation", le gaz n’entraîne pas de risque sanitaire du même ordre que le césium 133. Par contre, la prise en compte des rejets de xénon 133, "constatés immédiatement après le séisme", sont "importants pour la compréhension de l’accident" estiment les chercheurs.

En effet, pour les auteurs de l’étude, la détection du xénon 133 immédiatement après le séisme prouve que la centrale japonaise aurait rejeté des éléments radioactifs avant que le tsunami ne l’atteigne. "Cette apparition précoce des émissions est intéressante et pourrait indiquer que les réacteurs ont subi des dommages structurels du fait du séisme", analyse l’étude.

Interrogé par Bloomberg, Tadashige Koitabashi, un porte-parole de la NISA, a refusé de commenter l’étude, ajoutant que l’Agence reste convaincue que le tremblement de terre n’a pas causé de dommages significatifs aux installations de la centrale. Selon la Nisa, la catastrophe est due au seul tsunami qui a causé une perte de l’alimentation électrique et de la source froide entraînant la fusion partielle des cœurs.

Yasuo Kosaku, un officiel de la Nisa, juge néanmoins que "l’estimation de juin pourrait nécessiter une révision". Le gouvernement avait déjà annoncé une telle révision en août.

Traduction en clair : Fukushima aurait dû être immédiatement évacué car le corium va finir par atteindre la nappe phréatique et exploser, parce que les cancers se développent. Tokyo devra aussi être évacué et toute la population, au Japon comme ailleurs n’a pas fini de payer le prix de la politique criminelle des classes dirigeantes !

Les responsabilités dans la destruction du Japon et peut-être du monde incombent aux classes dirigeantes.

Après la peur et les souffrances, la colère du peuple travailleur japonais va certainement exploser à court ou moyen terme. Il est à souhaiter que les responsables étatiques et capitalistes soient balayés par le séisme populaire !!!!

le gouvernement japonais n’a pas prévenu la population contre les risques de tsunami liés au nucléaire. Il continue de mentir. Il protège ainsi ses choix meurtriers et se protège contre les accusations à venir...

Mais il ne protège pas la population....

Il protège le système qui amené à cette catastrophe pour l’humanité !!!!

la suite

Messages

  • Tu n as rien vu a fukushima, titre du livre de De ROULET

  • LA coordination anti nucléaire Sud est (de la France) publie également en ce moment des articles sur la situation au Japon et en particulier sur les hypothèses concernant le devenir des centaines de tonnes d’Uranium et Plutonium qui sont sans contrôle depuis le 11 mars 2011 !!!

    Lireici

  • Japon : embargo sur le riz de Fukushima

    Pour la première fois depuis l’accident nucléaire de Fukushima, le Japon a interdit la vente du riz produit dans une région de cette préfecture du nord-est du Japon. Le porte-parole du gouvernement, Osamu Fujimura, a ordonné au gouverneur de Fukushima, Yuhei Sato, de bloquer la commercialisation du riz d’Onami, une localité située à 57 kilomètres au nord-ouest de la centrale endommagée, après la découverte d’un taux de césium supérieur à la limite autorisée.

    "Cette interdiction sera maintenue jusqu’à ce que le riz produit dans la région soit déclaré sûr", a indiqué un responsable du ministère de l’Agriculture. Il a précisé que l’embargo visait 154 fermes rizicoles, qui produisent au total 192 tonnes de riz par an.

    Interdiction du lait, de légumes et du thé

    Cette découverte va encore accroître les inquiétudes des Japonais, qui craignent que toute la chaîne alimentaire, pourtant sévèrement contrôlée dans l’archipel, n’ait été contaminée par les rejets radioactifs de la centrale Fukushima Daiichi, gravement endommagée par un tsunami le 11 mars. Les échantillons testés dans une ferme d’Onami avaient un taux de césium de 630 becquerels par kilogramme, alors que le niveau maximum fixé pour les produits alimentaires est de 500 becquerels. Toutefois, la récolte de cette exploitation, évaluée à 840 kilogrammes, n’a pas encore été mise sur le marché, ont affirmé les responsables locaux.

    Il s’agit du premier décret d’interdiction de vente touchant le riz, aliment de base des Japonais, depuis la catastrophe de Fukushima. Plusieurs légumes, du lait, de la viande de boeuf, du thé et certains produits de la mer ont en revanche déjà été interdits à la consommation. Les aliments provenant de la préfecture de Fukushima et des préfectures voisines ont malgré tout du mal à se vendre, même s’ils ont reçu l’approbation des autorités sanitaires.

    Le mois dernier, la préfecture de Fukushima, habituellement l’une des principales régions japonaises productrice de riz, avait pourtant affirmé que son riz pouvait être commercialisé, après avoir testé un total de 1.174 échantillons provenant de 48 communes.

  • Communiqué de presse du 23 Novembre 2011

    Alors que le Président de la République, porte-parole et VRP du lobby nucléaire, vient parader sur le site du Tricastin, le Collectif Antinucléaire de Vaucluse rappelle qu’il n’y a pas d’avenir pour la destruction atomique ni en Provence, ni en France ni dans le monde. L’avenir de la filière nucléaire et des emplois repose, sans attendre, sur le démantèlement des installations qui seul garantie la survie des provençaux, des territoires, de la santé.

    7000 habitant-e-s de Provence ont signé une pétition exigeant la fermeture des 4 réacteurs nucléaires du Tricastin, tous ayant dépassés l’âge des 30ans fixé lors de leur mise en service. Situés sur une faille sismique ils menacent au quotidien la vie en Provence et donc toute possibilité d’existence et de développement. Tout comme les installations nucléaires civiles et militaires de Cadarache et de Marcoule.

    La venue du Président de la République au cœur du « triangle de la mort » est une véritable provocation au moment ou le nucléaire craque de toute part, contamine au quotidien les citoyen-e-s, la chaîne alimentaire, le Rhône ; et l’hôpital d’Avignon n’a jamais accueilli autant d’habitant-e-s victimes de leucémies en hausse constante. Plus de 200 incidents nucléaires ont été recensés en 2010 en Provence, et les nucléocrates scientistes obscurantistes et dogmatiques ne pensent qu’à une chose : faire perdurer leur pompe à profit en précarisant l’emploi et licenciant les salariés.

    L’appareil d’Etat, les administrations sont gangrénés par le lobby du nucléaire qui a placé à tous les postes clefs ses agents. Les élus locaux et régionaux intoxiqués et soudoyés refusent d’honorer leur responsabilités et la loi qui leur font obligation de protéger les populations. Leur irresponsabilité est inadmissible et coupable, complice d’un crime en bande organisée.

    La santé, la survie et l’emploi passent par l’arrêt immédiat du nucléaire et le démantèlement des installations qui garantira la vie et procurera du travail au moins à deux générations, nécessitera des formations complémentaires de haut niveau, permettra de placer notre région et notre pays à la pointe de l’expertise mondiale en démantèlement et reconversion de sites.
    Après avoir assumée un rôle de mort sur la planète avec la destruction atomique, il est grand temps que la France assure une mission de paix et de coopération au bénéfice de tous les peuples. Il y a urgence, il n’est pas envisageable et réaliste d’attendre 10, 20 ou 30 ans.
    Nous refusons la terreur nucléaire, la sacralisation de la mort, les atteintes à notre santé et à celles de nos enfants, de servir de cobaye aux criminels de l’atome.

    Tchernobyl – Fukushima – Provence – France : même ennemi, même combat !
    Arrêt immédiat du nucléaire civil et militaire.

    Collectif antinucléaire de Vaucluse / CAN84

    Collectifantinucleaire84@hotmail.fr
    www.coordination-antinucleaire-sudest.org

  • Le maire de Namie (commune voisine de la centrale de Fukushima) persiste : les autorités gouvernementales Japonaises ont organisé une "espèce de meurtre" !

    Namie, 20.000 habitants, s’étend sur un territoire d’une centaine de km2 au Nord et à l’Ouest de la centrale de Fukushima Daiichi. Namie a été évacuée en 3 étapes : la moitié Sud-Est (zone de 10 km) l’après-midi du 12 mars ; la zone 10-20 km dans la soirée du même jour (19h-23h) puis la partie située au Nord-Ouest (hors-zone des 20 km) le 11 avril 2011. Nous savons maintenant qu’une partie des premiers habitants évacués s’est maladroitement dirigée - à l’aveuglette et en empruntant une zone extrêmement dangereuse - vers une zone bien plus contaminée que celle qu’ils venaient de quitter. Namie et Tomioka ont purement et simplement été "oubliées" par les autorités, leurs habitants ayant dû se débrouiller seuls, ayant parfois à subir de longs embouteillages dans une zone fortement touchée par les retombées du réacteur n°. 1 de Fukushima Daiichi qui était en train de fondre.

    Le maire de Namie accuse une nouvelle fois les autorités de "meurtre"

    Dans une interview accordée à la chaîne ABC Australie - souvent à la pointe de l’information sur la catastrophe Japonaise - le Maire de Namie, Tamotsu Baba, confirme les propos qu’il avait tenus précédemment dans la presse locale Nippone :

    "Du fait que nous n’avions aucune information, nous avons maladroitement fait évacuer les gens vers une zone où la radioactivité était très élevée et je suis en conséquence très inquiet pour la santé de ces personnes... Je ressens de la peine mais également de la colère sur un tel ratage de la part du gouvernement... Ce n’est peut-être pas un langage approprié mais je persiste à penser que l’on peut parler de meurtre... A quoi pensaient-elles [les autorités] quand il s’agissait de se préoccuper de la dignité des gens et à la sauvegarde de leurs existences ? Je pense qu’ils ne réfléchissaient même pas en fait à ces existences."

    Les autorités savaient mais c’était le "silence radio"

    Il n’y a rien de pire que de se trouver abandonné dans une situation d’urgence. Ou peut-être, d’apprendre par la suite que l’on aurait pu être aidé, conseillé, dirigé mais que ceci n’a pas été fait pour des raisons obscures. L’article d’ABC nous confirme un peu plus loin que les autorités Japonaises connaissaient approximativement l’étendue et la direction du "nuage" radioactif mais qu’elles n’ont pas communiqué ces informations dans la crainte de créer un sentiment de panique dans la population locale. Les autorités Japonaises n’ont prévenu que les autorités militaires des USA au Japon...

  • Japon : Tremblement de terre, pluie et neige du 23 janvier 2012

    Il n’y a pas de journée sans tremblement de terre au Japon. Celui du 23 janvier 2012 a été particulièrement ressenti, avec une magnitude de 5,1 / 5.3.

    Quasi simultanément, à 40 km au nord-est de Tokyo, le KEK de Tsukuba a enregistré une montée rapide de la radioactivité mesurée dans l’air. D’habitude, le capteur mesure une radioactivité moyenne de 0,09 µSv/h. En moins de 3 heures, le taux a doublé puisqu’il est passé à 0,18 µSv/h vers 22h30. Vous remarquerez que le graphique général atténue ce pic puisqu’il réduit 0,18 à 0,15.

    Or, il est impossible d’attribuer cette augmentation simultanée à un effet du tremblement de terre à Fukushima qui se trouve à 200 km au nord.

    De la même manière le site http://guregoro.sakura.ne.jp/radioactivity/ a indiqué une augmentation de la radioactivité à partir de 15 heures pour Tokyo, c’est-à-dire à partir du moment où il a commencé à pleuvoir. Le phénomène est observable durant une dizaine d’heures.

    D’où venait cette radioactivité ?

    De quelle nature était-elle ?

    Venait-elle d’un relâchement de Fukushima Daiichi il y a quelques jours, porté par le vent ?

    D’une incinération de déchets radioactifs ?

    D’habitude, c’est le mauvais temps qui explique ce genre de pics de radioactivité, la pluie apportant son lot de radionucléides. Et d’après ce relevé, il pleuvait-neigeait à ce moment là sur la région de Tokyo.

    Il est probable ainsi qu’il s’agisse d’une coïncidence, c’est-à-dire d’un épisode pluvio-neigeux se produisant au même moment que le tremblement de terre.

    Tokyo sous la neige le 23 janvier 2012

    Cette nouvelle pluie radioactive semble montrer que la pollution de la centrale de Fukushima n’a pas de répit. Selon l’aveu même de l’opérateur, elle aurait été en augmentation en janvier.

  • Vous aviez entendu parler de ça à la télé ? Cliquez ici pour voir l’article sur le blog de Fukushima.

    Tokyo : la tente est resté debout—>La place Tahrir japonaise.

    La mobilisation internationale est exemplaire. Des dizaines de milliers de messages ont été envoyés au ministre de l’industrie Edano en une seule journée. En soutien aux militants antinucléaires et aux mères de Fukushima, des centaines de personnes se sont rendues devant le ministère (METI), là où est dressé le campement, à l’heure où celui-ci devait être évacué.

    Et l’évacuation annoncée par le ministère n’a pas eu lieu.

  • Témoignage de zone contaminée au Japon : "Les radiations nous ont tout pris",

    Futaba town mayor “Fukushima medical university stops us from having exposure test.” http://fukushima-diary.com/2012/05/futaba-town-mayor-fukushima-medical-university-stops-us-from-having-exposure-test/

    Le maire de la ville de Futaba : "l’université médicale de Fukushima nous empêche d’avoir des tests d’exposition."

    Le 25/4, le maire de la ville Idogawa a témoigné de la situation réelle à Fukushima au Comité Constitutionnel de la Chambre des Conseillers.

    "Nos citoyens ont dit qu’ils ont essayé de passer des tests d’exposition dans plusieurs hôpitaux, mais ils sont tous arrêtés par l’université médicale de Fukushima."

    Mme Yamatani du Parti libéral-démocrate lit une interview de Idogawa, maire de la ville de Futaba.

    "J’ai demandé au Premier ministre japonais Noda, s’il pense que les citoyens de Futaba sont des Japonais, mais le gouvernement japonais à présenté des données de SPEEDI aux États-Unis et les ont cachées au peuple japonais. Même maintenant, les données de SPEEDI ne sont pas données à la ville de Futaba.

    Si nous avions eu cette information, nous aurions évacué à Sendai. Nous n’étions même pas informés de l’évacuation. Tepco a également expliqué qu’ils arrêteraient, refroidiraient, et fermeraient le réacteur en cas d’accident, de sorte qu’il n’y avait aucun danger, mais un accident de Fukushima est arrivé. Nous n’avons même pas un endroit pour vivre. 
Les radiations nous ont pris les écoles, les hôpitaux, les emplois, et tout de nous et tout est effondré. 
Je perds mes cheveux et j’ai des saignements de nez tous les jours. L’autre jour, j’ai demandé un test sanguin dans un hôpital de Tokyo, parce que je suis exposé, mais ils ont refusé. Nous avons été exposés et il n’y a même pas de traitement, ou d’inspection appropriée. Les examens pour les citoyens Fukushima ne sont pas suffisamment détaillés non plus. "

    extrait du blog : Fukushima Informations.

  • L’article en anglais et japonais avec les vidéos des déclarations du maire du Futaba (préfecture de Fukushima) ici.

  • La préfecture de Fukushima a ordonné à l’université de Hirosaki d’arrêter ses examens d’exposition interne.

    (Lien : http://fukushima-diary.com/2012/06/fukushima-prefecture-requested-hirosaki-university-to-stop-internal-exposure-test/)

    Le Conseil Général de la préfecture de Fukushima a ordonné à l’université de Hirosaki d’arrêter ses examens sur l’exposition interne "parce que ça fait peur aux gens de Fukushima".

    L’équipe de recherche de l’université d’Hirosaki menait des examens sur l’irradiation à l’iode 131 de la thyroïde de 17 personnes de Namiemachi, qui est dans la zone d’évacuation, et sur 45 personnes qui ont évacué de Minamisoma pour aller à Fukushima (62 au total). L’équipe de recherche avait obtenu la permission de ces gens et du gouvernement local.
    Pour obtenir des données fiables, ils avaient besoin de plus de 100 personnes à examiner mais le département de la santé local de la préfecture de Fukushima leur a interdit de continuer leurs recherches. Ils se sont justifiés en disant "l’équipe de recherche a la permission de mesurer le niveau de radioactivité de l’environnement mais les examens d’exposition interne font peur, il faut arrêter ça".

    Le département de la santé affirme qu’ils ne se souvient pas d’avoir dit ça mais ils ont effectivement ordonné aussi aux autres universités de "comprendre les sentiments des citoyens locaux".
    En conséquence, à peu près toutes les données sur les expositions à l’iode 131 n’ont pas été conservées.

    Les données d’irradiation de ces 62 personnes sont déjà publiées. En considérant qu’ils ont absorbé l’iode 131 dans leur thyroïde le 12 mars, la dose totale d’exposition de 5 de ces personnes excède 50 mSv, ils devaient prendre les préparation d’iode selon la réglementation de l’AIEA. Toutefois maintenant, il est considéré comme plus probable qu’ils aient absorbé l’iode 131 à partir du 15 mars, ils réexaminent les données.

    Vers la fin mars 2011, le quartier général du gouvernement sur la catastrophe nucléaire a effectivement mené des examens sur l’exposition interne de la thyroïde de 1 080 individus, de 0 à 15 ans, vivant à Iidate mura mais parce qu’ils ont utilisé du matériel trop rudimentaire, ils n’ont pas été en mesure d’obtenir directement l’iode 131.

    <福島原発>県が内部被ばく検査中止要請…弘前大に昨年4月
    毎日新聞 6月14日(木)2時32分配信
    東京電力福島第1原発事故後、福島県浪江町などで住民の内部被ばくを検査していた弘前大の調査班に、県が検査中止を求めていたことが分かった。県の担当者は事実確認できないとしつつ「当時、各方面から調査が入り『不安をあおる』との苦情もあった。各研究機関に『(調査は)慎重に』と要請しており、弘前大もその一つだと思う」と説明。調査班は「きちんと検査していれば事故の影響を正しく評価でき、住民も安心できたはずだ」と当時の県の対応を疑問視している。

    弘前大被ばく医療総合研究所の床次眞司(とこなみ・しんじ)教授らは昨年4月12~16日、放射線量が高く、後に計画的避難区域に指定された浪江町津島地区に残っていた17人と、南相馬市から福島市に避難していた45人の計62人について、住民や自治体の了解を得ながら甲状腺内の放射性ヨウ素131を測定した。このうち3人は2度測定。検査の信頼性を高めるためには3桁の被験者が必要とされ、その後も継続検査の計画を立てていた。ところが県地域医療課から「環境の数値を測るのはいいが、人を測るのは不安をかき立てるからやめてほしい」と要請されたという。

    ヨウ素131は甲状腺にたまりやすく、がんのリスクを高めるとされる一方、半減期は8日と短く、早期検査しなければ原発事故の影響を把握できない。床次教授は「放射線への不安が長引いているのは当時の情報がないからだ」と指摘する。

    県地域医療課の担当者は「やりとりの詳細は記憶にない。弘前大以外にも県の災害対策本部として『住民の心情を察してほしい』とお願いしてきた」と説明する。だが、こうした要請の結果、事故初期段階でのヨウ素131の内部被ばく実測データはほとんど残されなかった。

    62人の検査データは既に公表され、事故翌日の昨年3月12日にヨウ素を吸引したと仮定して内部被ばくの積算線量を推計したところ、5人が国際原子力機関の定めた甲状腺がんを防ぐヨウ素剤服用基準の50ミリシーベルトを超えていた。ただし現在は3月15日にヨウ素を吸引したとの見方が有力になっており、再解析が進められている。

    甲状腺の内部被ばく検査を巡っては、国の原子力災害対策本部も3月下旬、飯舘村などの0~15歳の計1080人に実施したが、これはヨウ素を直接測ることができない簡易式の検出器だった。【町田結子】

  • Tchernobyl/ Fukushima quelle différence dans l’étouffement de la vérité ?

    Rappelons que le pouvoir biélorusse a réussi à interdire les recherches sur les conséquences des irradiations/contaminations nucléaires et condamner pour cela un professeur d’anatomopathologie, en 1999, à la prison. Soit 13 ans après la catastrophe de Tchernobyl. (lire ici)

    Au Japon il a fallut 15 mois pour interdire des études sérieuses à peine commencer en épidémiologie.(voir commentaire précédent)

    Et des journaux comme Libération dans leur blog "science²" laisse entendre un net progrès dans les réactions du gouvernement et Tepco pour la gestion de ce nouveau crime contre l’humanité, par rapport à la gestion du bloc communiste en 86.

    "Et non je ne peux pas attester que les 17.780 travailleurs soient tous encore en vie. Mais, manifestement ils sont suivis médicalement et leurs décès seront dès lors correctement enregistrés, quelque soit la date.

    Je serais surpris que ce chantier ne fasse pas de morts (toutes cause confondues, le chantier de l’EPR de Flamanville a déjà fait deux morts par accident du travail (chute) et sans qu’il y ait la moindre radiation sur place) mais il suffit de comparer avec Tchernobyl pour comprendre que la situation est très différente. Dans les quatre mois qui ont suivi l’accident 28 personnes sont mortes de syndrome d’irradiation aigüe et 2 de blessures dues à l’accident, puis 20 autres dans les quatre ans qui ont suivi, sur les 237 personnes qui ont subi les doses les plus fortes (plus de un sievert), surtout les pompiers et les premiers intervenants sur place. En 2008, les autres personnes touchées par le syndrome d’irradiation aigûe (soit 187) étaient toujours en vie (chiffres UNSCEAR)."
    Sylvestre Huet / directeur du blog sicence²

    • Enquête sur les travailleurs de la centrale nucléaire de Fukushima : une gestion des autorités pire qu’à Tchernobyl.

      Voici la suite de la traduction française de la synthèse du rapport officiel de la commission d’enquête indépendante sur la catastrophe de Fukushima Daiichi. Aux pages 62-70 du document édité en anglais, une annexe intéressante donne la parole aux travailleurs de la centrale qui se trouvaient sur le site le 11 mars 2011....

      Pour lire l’intégralité de l’article du "blog de Fukushima" cliquezici.

      Commentaire d’un employé d’un sous-traitant secondaire

      « Aux nouvelles, il était dit que les travailleurs de l’usine qui affrontaient l’accident étaient prêts à mourir, mais en regardant ces nouvelles, je me disais qu’il est impossible que l’on soit prêt à mourir. J’ai fait un contrôle corporel complet pour la première fois fin avril et mon taux d’irradiation était incroyablement élevé. Je suis de tout coeur avec les personnes qui travaillent encore pour lutter contre les conséquences de l’accident. J’espère que ces personnes travaillant à Fukushima Daiichi prendront soin de leur santé. »

  • Poème écrit par un ouvrier de 53 ans employé à la centrale N°1 de Fukushima

    Avec mes gants de caoutchouc doubles
    Mes doigts se meuvent difficilement.
    Avec peine et patience
    je tourne une vis.

    Je travaille dans ce lieu

    où je ne peux pas aller aux toilettes.

    La couche pour personnes âgées

    n’est pas agréable à mes fesses.

    Les bassins d’eau polluée

    se dressent comme de grands arbres.

    parmi eux j’ai la sensation

    de suffoquer.

    Entre TEPCO et ma compagnie,

    des sous-traitants bouffent mon salaire.

    Puisse l’eau polluée diminuer

    Autant que mon salaire

  • La compagnie Tepco a sciemment menti sur la gravité de l’accident de Fukushima les premiers jours, c’est désormais officiel. Il faudra plus de 40 ans pour démanteler la centrale ravagée de Fukushima et peut-être autant voire davantage pour connaître la vérité sur ce désastre, mais un nouveau rapport rendu public cette semaine apporte cette révélation sur le drame qui a traumatisé une nation et jeté hors de chez elles 160 000 personnes.

    Le patron de Tokyo Electric Power (Tepco) à l’époque, Masataka Shimizu, a demandé à ses équipes de « ne pas employer » dans les premiers jours l’effrayant terme de « fusion des cœurs de réacteur », indique le document de 70 pages en japonais publié jeudi soir et commenté par les trois avocats qui l’ont rédigé. Des employés de Tepco entendus par ces rapporteurs qui ont interrogé 70 protagonistes ont expliqué que Masataka Shimizu avait notamment transmis cette instruction à son bras droit par le biais d’une note apportée par un responsable de la communication avant une conférence de presse le 14 mars 2011. Le directeur adjoint en question, Sakae Muto, a reconnu les faits qui sont aussi visibles sur des enregistrements vidéo.

    « Nous avons interrogé M. Shimizu en personne, mais il n’a pas tout gardé en mémoire et c’est compliqué d’avoir sa version », a précisé devant les journalistes le président du comité rapporteur, Yasuhisa Tanaka. « Toutefois, M. Muto a confirmé avoir reçu ce mémo. »

    Cette instruction a conduit à minimiser ce qu’il se passait dans les entrailles de la centrale en furie, saccagée par le tsunami du 11 mars et où se sont succédé des explosions. Le tout a ralenti ou mené sur la mauvaise voie les opérations d’évacuation des populations alentour, les exposant à des dangers plus grands qu’elles ne l’imaginaient et que ne le pensaient les élus locaux en manque total d’information, soulignent les experts.

    La plupart des spécialistes se doutaient que la fusion des cœurs de trois réacteurs (sur six) était en cours dès le début et cela aurait dû être annoncé comme tel. Mais tant Tepco que l’autorité de sûreté nucléaire de l’époque et le gouvernement ont évité ces mots, ne parlant jusqu’au mois de mai 2011 que de « combustible endommagé ». Les nouveaux dirigeants de la compagnie ont avoué en mars dernier qu’elle aurait pu diagnostiquer plus tôt la fusion, mais sans expliquer les dessous de ce couac. D’où l’enquête demandée aux avocats, qui ne se sont donc pas saisis seuls du dossier.

    Depuis le début, la cacophonie dans la communication a été à maintes reprises soulignée et le déni d’informations soupçonné. Si une preuve nouvelle se dégage ici, elle reste incomplète et laisse le lecteur du rapport sur sa faim, car in fine le document ne dit pas qui est responsable du mensonge.

    Le patron de Tepco a, certes, en personne exigé de ses troupes de travestir la vérité, mais il a, selon les témoignages et les conclusions du rapport, cité « le bureau du Premier ministre » comme étant à l’origine de ces instructions, exonérant ainsi en partie Masataka Shimizu (donc la direction de Tepco). « Nous n’avons pas pu établir qui précisément avait donné cet ordre », a reconnu l’avocat Tanaka. La responsabilité est ainsi de façon floue rejetée sur le chef du gouvernement au moment du drame, Naoto Kan, et son entourage. Les intéressés se sont illico rebiffés.

    « Je n’ai jamais donné de telles instructions. À l’époque s’étaient regroupés dans les locaux du Premier ministre des politiques, des bureaucrates et même des personnes de Tepco. Qui parmi ces gens a fait cette injonction, si on ne le dit pas clairement, c’est trompeur », s’est offusqué vendredi Naoto Kan.

  • "C’est trop grave", disait Nicolas Hulot en 2011 à propos du nucléaire, évoquant la catastrophe de la centrale de Fukushima (Japon). Six ans plus tard, devenu ministre, il décide de reporter l’objectif de réduction de la part du nucléaire dans la production d’électricité française à 2030 ou "au plus tard" à 2035.

    Hulot poursuit son soutien au capitalisme nucléaire tout en affirmant qu’il combat pour l’écologie, c’est ce qu’il a toujours fait !

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.