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Les vrais objectifs de Marine Le Pen

dimanche 15 avril 2012, par Robert Paris

Les vrais objectifs de Marine Le Pen : renforcer le caractère répressif de l’Etat, monter les milieux petits bourgeois contre les travailleurs, s’attaquer aux fonctionnaires, développer le nationalisme, le racisme et la xénophobie pour éviter que la colère populaire se tourne contre la bourgeoisie et le système capitaliste, enfin opposer entre eux des fractions des forces populaires pour permettre aux classes dirigeantes de mieux les frapper. C’est tout un programme qui, évidement, ne dit pas son nom : le fascisme !

Marine Le Pen a pris la mesure de la crise. Son père n’avait jamais eu sa tonalité anti-capitaliste. Elle prend le tournant de la démagogie du fascisme...

Et le fascisme, en période de crise, n’est pas un mythe, une réminiscence lointaine qui date de la guerre mondiale. La tentative de coup d’Etat fasciste de l’armée grecque qui vient d’avoir lieu et a nécessité de démettre tout l’Etat-Major le démontre pleinement. D’autant qu’ensuite la gauche et la droite unis dans un gouvernement d’union nationale ont fait aussi appel à l’extrême droite pour le pouvoir... Pour imposer l’austérité draconienne au peuple grec, l’extrême droite n’est pas de trop, y compris aux yeux des dirigeants "socialistes" !

La crise ramène de même les fascistes dans le jeu politique. Certes, en France, ils n’ont pas été au gouvernement depuis des décennies, mais cela peut très bien revenir...

Marine Le Pen aux côtés de Franz Schönhuber, ex-waffen SS de la division « Charlemagne »

Avec ses amis néo-nazis

Et en voilà d’autres...

Pour accroitre sa popularité, Le Pen compte sur une dénonciation virulente des « marchés financiers » (cela ne faisait pas partie de la panoplie de Le Pen père), de « nos élites politiques » et de « la délinquance ».... car ça fait peuple et cela n’oblige pas à dire comment on compte gouverner... Son axe de campagne est ainsi résumé : . « J’ai un grand projet (...) rendre aux Français leur pays, leurs richesses et leur fierté. »

Rendre nos richesses ? Celles volées aux communes par la banque Dexia ? Ah oui, comment ? Rendre les richesses volées par les actions pourries, par les dettes souveraines coulées ? Ah oui, comment ?

Et ces sommes là, ces centaines de milliards, comment les récupérer ? Par le discours démagogique de Le Pen ? Mais elle n’est nullement contre le capitalisme ! Elle prône un capitalisme national qu’elle sait elle même totalement impossible.

Certains milieux populaires pensent peut être que les déclarations de Le Pen contre "la dictature des marchés financiers" sont très radicales, mais ils se trompent. La finance, ce n’est pas spécifique des spéculateurs et boursicoteurs, c’est l’ensemble du capital et plus encore aujourd’hui. Et ces déclarations ne visent justement qu’à blanchir la bourgeoisie mondiale, l’ensemble du grand capital. Faire croire que tout est de la faute de l’Etranger, c’est aussi une manière de blanchir la bourgeoisie française, qui fait pourtant partie du grand capital et des trusts mondiaux. Le capitalisme dans sa phase nécrophile peut-il être sauvé par un relèvement des frontières ? Certainement pas ! Quand à expliquer la racine de la situation actuelle du capitalisme, Le Pen n’en est pas plus capable que d’autres politiciens.

Elle devrait plutôt nous dire où sont investis les milliards familiaux. Dans les actions pourries ? Dans les dettes souveraines ? Dans la spéculation ?

Non, ce n’est certainement pas en votant Le Pen qu’on dénoncera le capitalisme !

La milliardaire Le Pen aurait-elle des solutions ? Elle qui prétend que le massacre d’Oslo par un militant d’extrême droite n’est pas grand-chose et est causé par les immigrés, par l’Islam !, voudrait bien faire oublier que sa famille politique, l’extrême droite, est responsable de nombreux crimes dont le nazisme. Et nous passionner pour le « changement » que ces élections vont apporter dans la situation actuelle. Voilà déjà n premier mensonge de Le Pen : elle est comme toute la classe politique qu’elle dénonce, elle prétend qu’il suffit de "bien voter". Face à la crise qui parcourt le monde, on pourrait bien voter ... en France. Et ça résoudrait quoi à la crise mondiale ?!!! En tout cas, les uns et les autres se gardent bien de nous expliquer en quoi la crise est inéluctablement liée au système capitaliste, en quoi ce système est à bout de souffle, et par quoi ils veulent le remplacer.

Qui que ce soit qui gouverne, il n’y a rien de bon à attendre des Etats et des patrons, les travailleurs ne doivent s’en remettre qu’à eux-mêmes pour se défendre dans la crise. Pour cela, il ne faut plus accepter la logique et les lois d’un capitalisme qui se propose de détruire nos emplois, nos logements, notre santé, nos vies. Mais ce n’est pas Le Pen qui nous le dira ni qui nous proposera une manière de lutter. Elle est contre les grèves et le syndicalisme. Ce n’est pas pour proposer des luttes plus radicales que les syndicats contre le pouvoir financier qu’elle fait semblant de dénoncer... Que faire face à un patron qui licencie. le Pen n’en dit rien. Que faire face à un patron qui pratique le chantage à la baisse des salaires comme récemment les fonderies du Poitou. Silence radio ! L’indignation de Le Pen n’atteint pas de tels sujets. Que faire face à PSA qui licencie en annonçant des profits fabuleux ? Rien à dire là-dessus !!!

Unir les travailleurs précaires, les chômeurs et ceux qui ont un emploi, les travailleurs du public et du privé, les travailleurs de l’Automobile et ceux de l’Audiovisuel, ceux de la Recherche et ceux de la Construction, ceux de l’Enseignement et ceux des grands magasins, pour défendre notre avenir, nos emplois, nos salaires, nos services publics. Mais non ! Ce n’est pas du tout le programme de Madame la milliardaire...

Dans les milieux populaires, bien des gens se demandent s’ils n’enverraient pas un message de colère aux classes politiques, pour ne pas dire aux classes dirigeantes, en votant pour quelqu’un qui passe pour être hors du système.

Marine Le Pen a fait un tabac sur France 2, début décembre 2010, si l’on en croit les taux d’audience de l’émission et les sondages. En désignant l’islamisme et le « mondialisme » comme les deux responsables des maux dont le peuple « français » souffre, elle a sûrement conquis des esprits et peut être des votes. L’Arabe et le Chinois, ce sont des ennemis qui évoquent des peurs ancestrales. Avec la crise, les voilà aujourd’hui rajeunies. Cette désignation de bouc-émissaires est payante.

L’essentiel de ce qu’a dit Marine Le Pen est son programme commercial et monétaire qui conduit à une sortie de l’euro et du marché unique. La cause du mal est le « mondialisme », la concurrence déloyale des pays sans protections sociales (la Chine) et la perte de la souveraineté monétaire.

Elle a réaffirmé des propositions fortes déjà connues (préférence nationale, présomption de légitime défense pour la police, mise en place du référendum d’initiative populaire). Elle a insisté sur le pouvoir qui doit être redonné au peuple, en instaurant la proportionnelle à toutes les élections par exemple : « Rien ne doit échapper au contrôle et au jugement des Français », a-t-elle dit.

Sa République à elle ne reconnaîtrait pas les communautés : si elle accédait au pouvoir Marine Le Pen stopperait toutes subventions aux associations communautaires.

« Nous redonnerons la parole au peuple par le biais du référendum, au niveau local comme au niveau national, sur proposition des autorités ou par saisine directe du peuple. Je défendrai l’instauration du référendum d’initiative populaire, déclenché à partir de 500 000 signatures au niveau national. »

Sa stratégie ? "Des protections intelligentes aux frontières" et un soutien plus fort des PME et PMI, qui deviendraient "prioritaires sur les marchés publics". "Et si ça ne plaît pas à Bruxelles, eh bien ce sera le même prix", a-t-elle lancé.

Mais comment rendre la défense des petits bourgeois prioritaires si on ne rompt pas avec le capitalisme ? Or, Le Pen n’a nullement l’intention de rompre avec !!!

Elle profite seulement que les organisations syndicales n’aient jamais relié la lutte des salariés avec celle des petits paysans, des petits commerçants, des petits pêcheurs, des étudiants pauvres, laissant la lutte des fonctionnaires, des enseignants, des cheminots, des personnels de santé passer pour une lutte corporatiste...

"L’immigration, armée de réserve du capital, doit cesser", a-t-elle ensuite affirmé, devant l’assistance, conquise, sous les lumières bleu blanc rouge des projecteurs. Marine Le Pen a été applaudie à tout rompre lorsqu’elle a promis "le principe de priorité aux Français, dans l’accès à l’emploi, aux logements et dans l’attribution des aides sociales". Elle a promis "un revenu parental".

Est-ce que les immigrés sont cause des catastrophes économiques actuelles ? Est-ce que ce sont eux qui ont causé la crise de 2007-2008 ? Est-ce que ce sont eux qui ont fait chuter l’Islande, l’Irlande, la Grèce, la Biélorussie, l’Espagne ou le Portugal ? Est-ce que ce sont eux qui coulent la Société Générale ou la BNP ? Est-ce que ce sont eux qui licencient chez les sous-traitants automobile ou à PSA ? Non ! Bien entendu ! Elle le sait bien. Mais elle sait surtout que surfer sur les peurs ne consiste pas à désigner les classes dirigeantes à la vindicte publique, mais seulement faire semblant...

Non, la banque Dexia, ce ne sont pas Mamadou et Mohamed ! Ni la banque Lehman Brothers ! Ni les dettes souveraines ! Ni les détournements spéculatifs de Société Générale et BNP Paribas...

C’est le grand capital qui est responsable de la banqueroute et Le Pen nous propose seulement de nous attacher à ce Titanic et de couler avec... La Marine, ça coule parfois...

Répression, renforcement des moyens de la police... contre les citoyens sous prétexte de les défendre

Pour frapper les travailleurs dans la crise, il faut renforcer l’appareil répressif. Le prétexte est tout trouvé : l’insécurité... Et l’ennemi désigné : l’Islam !!!

« L’Etat doit censurer et sanctionner toutes les atteintes à la loi de 1905, s’agissant par exemple de la participation publique directe ou indirecte à la construction de mosquées. Il doit interdire l’aménagement d’horaires particuliers dans les piscines pour les femmes musulmanes ou l’introduction d’interdits religieux alimentaires dans les cantines scolaires. »

Rétablir la peine de mort pour les crimes les plus graves.

Répression sévère contre les attaques organisées visant les forces de l’ordre, les secours ou les pompiers, notamment dans les quartiers sensibles.

Démantèlement par la police et la gendarmerie des réseaux du banditisme, des « grands frères » et des caïds maintenant en otages les populations immigrées.

Développer les contrôles fiscaux et douaniers en vue de réprimer les trafics de tous ordres, dans les banlieues-ghettos, générateurs d’une véritable économie parallèle.

Pour faire toutes ces mesures, il faudra embaucher bien des policiers...

Mettre fin à la suspicion qui pèse sur les forces de l’ordre lorsqu’elles font usage de la force, en créant une présomption de légitime défense.

Le programme "social"

Marine le Pen prétend tenir un discours « radical », de « rupture », dénonçant la « marchandisation » et le « règne de l’argent », mais les faux semblants ne pourront pas tenir bien longtemps. Marine Le Pen est prise dans une contradiction entre sa volonté de développer une rhétorique « anticapitaliste de droite » et la nécessité de donner des gages de gestion gouvernementale en annonçant qu’elle sera respectueuse de règles de l’économie de marché et de la défense du capitalisme français.

Les salaires. Marine Le Pen a fermement refusé de dire ce qu’elle souhaitait pour le SMIC, sa hausse, son maintien ou sa baisse. A chacun de traduire...

Sortir de l’euro. Le FN propose l’établissement d’une parité fixée à « 1 euro = 1 franc » « pour maintenir au mieux le pouvoir d’achat », en expliquant que la « baguette d’1 euro passerait à 1 franc et non à 6,57 francs ». Et il oublie juste de souligner que le SMIC qui est environ de 1055 euros nets passerait donc avec le FN à 1055 francs avec la sortie de l’euro. On imagine la perte de pouvoir d’achat énorme qui en résulterait !

La retraite. Son programme défend deux mesures : « La retraite à la carte : l’âge de la retraite pourrait être reculé de 60 ans à 65 ans. Les retraites par capitalisation C’est une voie qu’il faudra privilégier à long terme. » Le MEDEF n’aurait pas dit mieux !

Elargir le financement des retraites aux revenus du capital (stock options, produits financiers divers…)

Remise en cause des heures de travail. Renégocier par branches les 35 heures.

Le Front National est « favorable à la flexibilité du temps de travail » et s’oppose à une réduction du temps de travail sans baisse de salaires.

Dans le programme du FN :

 Acteurs économiques et emploi : libérer au maximum l’entreprise des contraintes de toute nature qu’elle subit

 Libérer le travail et l’entreprise de l’étatisme, du fiscalisme et du réglementarisme

 L’exonération en 5 ans des entreprises agricoles de toutes charges fiscales et sociales

 Limiter les charges fiscales et sociales pesant sur l’agriculture de façon à rendre les exploitations plus viables

 Rendre les marchés financiers plus attractifs pour inciter les Français à investir davantage dans les entreprises

 Faciliter la création et le développement des PME par des avantages fiscaux, réglementaires et financiers

 Développer la compétitivité des entreprises et donc la création d’emplois par la désétatisation de l’économie, l’allégement des charges et la limitation des contraintes bureaucratiques

 Baisse drastique de 50% des charges qui pèsent sur les PME-PMI

 Exonérer de charges sociales pendant deux ans toute entreprise nouvellement créée

 Aide décentralisée aux PME

Son discours "social" est tourné contre les travailleurs étrangers, pas contre les patrons, qu’ils soient nationaux ou pas... Le Front National préconise un impôt sur l’emploi de travailleurs immigrés, une taxe anti-immigré peut-on dire, soi-disant pour favoriser l’emploi des travailleurs français.

En matière de finances publiques le Front National prévoit des mesures particulièrement régressives :

hausse de l’impôt indirect et particulièrement de la TVA

suppression de l’impôt sur le revenu

suppression de la taxe professionnelle et baisse de l’impôt sur les sociétés

réduction des droits de succession

suppression des prélèvements sur les plus-values boursières.

C’est un programme particulièrement inégalitaire puisque dans un contexte où les inégalités s’accroissent, il va favoriser les plus riches (patrimoines, hauts revenus, profits financiers) et faire payer les plus pauvres (impôt sur la consommation).

Nucléaire : elle n’y peut rien... et ne se prononce pas sur le fond ! Ce qu’elle compte faire en matière de nucléaire ? « Le jour où l’on pourra s’en passer, il faudra le faire (...) Aujourd’hui, il n’y a pas d’autres solutions que d’investir dans le nucléaire et la sécurisation du nucléaire ».

Que veut Marine Le Pen ?

Marine Le Pen n’est en rien plus respectable que son père et elle mange au même râtelier : racisme, populisme, démagogie sécuritaire et fascisme. Mais ce ne sont pas les hommes politiques de la bourgeoisie française de gauche comme de droite qui sont en situation de nous le faire remarquer.

La droite qui copine avec l’extrême droite italienne de Berlusconi n’a rien à dire. Le PS avec son idole Mitterrand, trois fois fasciste (Vichy, Algérie et Rwanda), ne vaut pas mieux...

La gauche et la droite, conjointement au pouvoir sous l’égide de Juppé, Balladur, De Vilepin et Védrine (et toujours Mitterrand) a produit le génocide du Rwanda, organisant et armant les milices fascistes du génocide. De tels individus peuvent bien s’indigner des propos fasciste de Le Pen, cela n’a pas grande valeur....

Partout dans le monde, et durant toute l’histoire, les partis démocratiques bourgeois ont fait le lit du fascisme, à commencer par celui de Hitler ou de Pétain, en continuant avec le général Pinochet.

Ce n’est pas eux qui combattront jamais un risque fasciste. Ils se battent seulement contre des partis d’extrême droite quand il s’agit de défendre leurs places que convoite l’extrême droite...

Bien sûr, la gauche n’a pas complètement tort quand elle pointe les tendances de la droite et le gouvernement à flirter avec les thèses du FN en faisant des campagnes sur l’insécurité, sur l’immigration, sur la burqa, sur l’identité nationale ou sur l’Islam. Mais elle est mal placée pour le lui reprocher, elle qui n’a cessée quand elle était au pouvoir de faire le même type de campagnes démagogiques. On se souvient que le premier ministre socialiste Mauroy affirmait que les grèves ouvrières étaient manipulées par les ayatollahs, une manière de dénoncer les ouvriers en grève comme immigrés. on se souvient des lois de Chevènement aggravant les lois Pasqua contre les immigrés. on se souvient de Rocard affirmant que la France n’avait pas vocation à abriter toute la misère du monde. ou Edith cresson premier ministre qui déclarait, dans une diatribe raciste anti-jaune, que les Japonais étaient une nation de fourmis.... Quant au PCF, il avait initié le "produire français" repris ensuite par Le Pen... La gauche au gouvernement s’était bien gardé d’enlever son fromage électoral au racisme en donnant le droit de vote aux travailleurs immigrés...

Les dernières révoltes au Maghreb et dans le monde arabe ont rappelé que tous les gouvernants français, de gauche comme de droite, avaient fricotté avec les tyrans comme ben Ali, Moubarak et Kadhafi...

Mais l’essentiel est ailleurs : la gauche comme la droite ou comme les appareils syndicaux sont les premiers pourvoyeurs de voix à l’extrême droite parce qu’ils s’attaquent aux travailleurs, détournent leurs luttes et les discréditent aux yeux des classes moyennes.

Quand les travailleurs mènent des luttes, la gauche les dévoie (quand elle n’est pas au pouvoir) et la droite les salit. On vient encore de le voir avec les mouvements sur la retraites.

Loin de faire en sorte que les travailleurs apparaissent comme une force sociale capable d’offrir une alternative à une société capitaliste en faillite, la gauche et les appareils syndicaux sont au contraire là pour en limier la force et lui ôter tout rôle de transformation de la société.

Quant à s’adresser aux petits paysans, petits artisans, petits commerçants qui craignent d’être sacrifiés à l’occasion de la crise, ni la gauche ni les syndicats n’ont levé le petit doigt pour que les travailleurs soient une classe qui soit à la tête des luttes sociales des classes moyennes paupérisées ou de la jeunesse chômeuse....

Rien d’étonnant alors qu’avec la crise du capitalisme, ces classes moyennes virent à l’extrême droite.

Une Marine Le Pen ne serait pas personnellement plus dangereuse que les autres politiciens. par contre, en période de crise du système, la montée même électorale d’une extrême droite dans l’opinion est un signe indubitable de danger fasciste montant au sein de la société...

Et le fait que la gauche et les syndicats ne lèvent pas le petit doigt quand les immigrés, les sans-papiers, les banlieues, les Musulmans sont attaqués montre que leurs cris scandalisés face aux voix du FN sont parfaitement hypocrites....

La montée du FN provient, comme dans le reste de l’Europe, du dévoiement des luttes sociales par les appareils réformistes.

Une fois encore, la montée du fascisme ne peut provenir que d’une trahison de la lutte des classes par les réformistes. La lutte contre le fascisme est la même que la lutte pour en finir avec le capitalisme, lutte que les appareils réformistes, syndicaux et politiques, rejettent catégoriquement....

Dans toute l’Europe, les bourgeoisies en crise jouent le même jeu : pousser au nationalisme, à relever les frontières, à présenter les immigrés comem la menace, l’Europe comme la cause de la crise, donc à développer le nationalisme, le racisme et la xénophobie.

Pourtant, tout cela n’a aucun fondement réel. ce ne sont pas les immigrés, ni les clandestins, qui ont causé la crise de 2008. Ce n’est pas eux qui ont ruiné les banques, les trusts, les bourses et les assurances. Ce n’est pas eux qui, ensuite, ont ruiné les Etats et les banques centrales. ce n’est pas eux qui ont décidé de mettre des centaines de milliards en cadeau justement à ceux qui avaient causé la crise. Ce n’est encore pas eux qui ont décidé des politiques d’austérité, des suppressions massives de services publics et de suppressions massives d’emplois. ce n’est pas eux qui sont cause de l’inflation massive qui vient mais les dévaluations de la réalité des monnaie causée par l’utilisation massive de celle-ci par les Etats et les banques centrales...

Or, face à tous ces problèmes, l’extrême droite type Le Pen n’a pas plus de réponse que les partis de gauche ou de droite traditionnels... Car elle est tout autant liée au système qui les a engendré. Elle est même violemment hostile aux réponses que pourrait donner la classe ouvrière si elle entre dans la scène politique et ne se contente plus de voter pour des politiciens qui ne la représentent pas plus les uns que les autres.

A l’heure de l’effondrement généralisé du capitalisme, ce n’est pas le changement de président ni les discours démagogiques qui changeront quoi que ce soit. Il faut que la classe ouvrière décide de se donner le droit de faire de la politique elle-même sans passer par les partis liés aux institutions et au système. C’est là le seul avenir et il doit être international et non raidi dans le nationalisme exacerbé.

Certes, pour le moment la bourgeoisie en est seulement à instrumentaliser les idées d’extrême droite et les candidatures d’extrême droite car elle a bien trop besoin de l’intégration des syndicats et des partis de gauche. mais, avec la crise, les choses peuvent changer vite et le danger d’extrême droite peut devenir tout autre. Il est urgent que la classe ouvrière dénoue l’alternative : socialisme ou barbarie que nous pose l’effondrement du système.

L’extrême droite est-elle dangereuse ?

Demandez à Oslo !!!

La planète est pleine de tueurs racistes et anticommunistes que les Etats n’ont nullement cherché à combattre et qui sont prêts, à la faveur de la crise, à commettre de nouveaux forfaits.

Aux USA et en Europe, par exemple, leur nombre va croissant.

Les Etats occidentaux ont prétendu ne voir des terroristes que dans le monde musulman mais ils les couvrent chez eux !!!

On parle peu des groupes racistes et para-militaires qui pullulent depuis l’élection d’Obama aux États-unis. Il y a pourtant de quoi inquiéter. Obama à la Maison blanche est un prétexte de plus pour leur développement.

Les USA en pleine crise sociale et économique sont une véritable poudrière.

Il n’y a pas qu’à Oslo.

Ces tueurs ne sont pas des isolés comme on les présente.

Ceux qui comptent sur l’Etat bourgeois pour les protéger se trompent lourdement. Les fascistes ne sont pas neutres dans la lutte des classes : ils sont violemment dans le camp adverse de celui des prolétaires et les classes dirigeantes le savent bien. Elles peuvent faire appel à ces forces para-étatiques comme elles l’ont fait en Allemagne....

Anders Behring Breivik, le tueur présumé de l’attentat d’Oslo et de la tuerie d’Utoya, ne s’est aucunement revendiqué comme issu de la mouvance néo-nazie ou fasciste traditionnelle mais il a été membre du parti populiste norvégien, le Parti du Progrès (FrP) entre 1999 et 2006 — Siv Jensen, l’actuelle présidente l’a reconnu et regretté dans un communiqué de presse — a avoué son admiration pour Geert Wilders, le leader populiste néerlandais. Dans le texte de 1.500 pages que Breivik a publié sur Internet avant de passer à l’acte, il développe sa pensée : incompatibilité de l’Islam et de la démocratie, remise en cause des libertés par les migrants musulmans, menace sur la culture européenne, etc.

Cette base de pensée est le fond de commerce de Wilders. Même si ce dernier a déclaré « mépriser tout ce que (Breivik) symbolise et tout ce qu’il a fait », Breivik est probablement le premier résultat extrême (il voulait non pas tuer des immigrés mais éduquer les masses par la violence) de cette nouvelle école politique qui existe en Norvège depuis plus d’une dizaine d’années et qui aujourd’hui se développe un peu partout en Europe. Rien à voir avec l’économie

Le débat politique français mêle souvent l’apparition de partis politiques aux extrémités des formations traditionnelles à la dégradation de la situation économique. Si la renaissance du Front national coïncide avec l’arrivée des effets de la crise de 2008 — et la succession de Le Pen à le Pen, ce schéma n’a aucune valeur pour expliquer le poids de la droite populiste norvégienne.

Avec 3,4% de chômage en 2010, le 2e PIB mondial par habitant et le premier fonds d’investissements du monde, la Norvège apparaît comme un eldorado économique. A croire que les Trente Glorieuses y sont toujours une réalité.

Pourtant, aux législatives de 2009, 23% des électeurs norvégiens ont accordé leur voix au FrP. Formation créée en 1973, dès la fin des années 80, elle s’installe dans le paysage politique du pays et en est aujourd’hui la deuxième force. Elle domine l’ensemble de la mouvance populiste et d’extrême droite du pays.

Cerner sa ligne politique reste complexe. Le parti est toujours marqué par l’empreinte de son fondateur, Anders Lange, opposant farouche à l’État providence norvégien, aux impôts et à la réglementation. Il s’inscrivait directement dans la mouvance libérale de Margaret Thatcher. Le FrP continue ainsi de réclamer une baisse des impôts et de l’intervention du secteur public dans la vie quotidienne des citoyens. La mondialisation n’est en rien rejetée. Au contraire, le libre échange doit être favorisé. Comparer Hitler et l’Islam

"Ce qui doit être contrôlé en revanche, c’est l’immigration car elle est un problème pour l’avenir de la société norvégienne". L’homme qui a forgé cette vision du parti dans ce domaine est un des successeurs d’Anders Lange, décédé en 1974 : Carl I. Hagen qui a dirigé le FrP de 1978 à 2006.

Entre 2005 et 2009, il a assuré la Vice présidence du Parlement norvégien. En 2005, lors d’une conférence à Bergen (deuxième ville du pays), il a déclaré :

« Ils [les musulmans] ont, de la même manière qu’Hitler, depuis longtemps, dit les chose clairement et que sur le long terme leur but est d’islamiser le monde. Ils sont venus de loin, ils ont été jusqu’en Afrique et ils sont maintenant en Europe, et nous devons les combattre ».

Comme Wilders

Comparer Islam et nazisme ? Carl I. Hagen n’est pas le seul à le faire. Le leader populiste néerlandais Geert Wilders s’est fait connaître dans l’Europe entière grâce à cette métaphore, allant jusqu’à associer le Coran avec Mein Kampf dans une vidéo « pamphlétaire ».

En Norvège, cette comparaison est parfois développée par d’anciens résistants à l’Occupation nazie. Comme Erik Gjems-Onstad. Médaillé à de nombreuses reprises pour ses faits de guerre entre 1940 et 1945, il est aussi un ancien membre du Parti du Progrès (dès sa création) et de nombreux autres groupes d’extrême droite. En 1999, il déclarait, bien avant Geert Wilders :

« Je vois un parallèle évident entre l’invasion allemande en 1940 et la forte immigration d’aujourd’hui des musulmans. L’émigration vers la Norvège est à mon avis la plus grande menace pour la société norvégienne jamais rencontré ».

Défenseur des libertés

Ainsi, l’arrivée de musulmans en Europe représenterait une menace pour les valeurs européennes que sont la liberté d’expression, les droits de l’Homme, l’égalité homme-femme, la liberté de changer de religion. Pas question de s’attaquer aux personnes, « les musulmans ». Le discours est plus fin. Le problème est idéologique et culturel.C’est le discours tenu par le député FrP Tybring-Gjedde (vidéo en anglais)

Les populistes norvégiens deviennent ainsi aux yeux de l’opinion publique des défenseurs acharnés des libertés fondamentales, du mode de vie occidental. Pour contrecarrer les accusations de xénophobie, le Parti du Progrès cherche aussi à mettre en avant ses membres issus de l’immigration comme le député Mazyar Keshvari, arrivé d’Iran à l’âge de 5ans.

Mais les scissions au sein du FrP existent et mettent en évidence les différentes tendances existantes en son sein. Dans les nouvelles formations, qui peinent toujours à survivre plus que quelques années, le discours est souvent moins maitrisé et beaucoup plus dur.

Par exemple, le micro parti « Demokratene », fondé en 2002 par des dissidents du Parti du Progrès propose d’arrêter l’immigration en provenance des pays musulmans.

Les « liens connexes » disponibles sur leur site internet renvoient au « Sverigedemokraterna », les Démocrates suédois (SD) et « Dank Folkeparti », le Parti du peuple danois, deux formations d’extrême droite scandinaves, qui siègent dans leur Parlement respectif.

Lors des élections législatives de septembre 2010, le SD avait diffusé ce clip de campagne, accusant ouvertement les immigrés musulmans d’être des profiteurs de l’État providence au détriment des retraités « de souche ». Stériliser les migrants

Entre 1990 et 2008, il y eu aussi le Parti de la Patrie. Son leader, Harald Trefall, avait quitté le Parti du Progrès en 1986, le jugeant trop laxiste. Avant de créer sa propre formation, il s’était présenté en 1989 sous les couleurs d’un mouvement au nom sans équivoque : « Stop Immigration » qui finit par être absorbé par « l’Alliance électorale blanche », dirigée par un certain Jack Erik Kjuus.

Ce dernier a été condamné par le justice norvégienne en 1997 à 60 jours de prison avec sursis et 20.000 couronnes norvégiennes d’amende pour avoir demandé la stérilisation forcée des migrants. Y compris des enfants adoptés ou les conjoints des couples mixtes.

En 1999, le Parti de la Patrie est mentionné dans un rapport du Conseil de l’Europe traitant de la situation de l’extrême droite en Europe et des menaces pesant sur la démocratie.

Si à l’époque l’extrême droite scandinave n’avait pas encore percé dans les Parlement nationaux, elle est aujourd’hui présente partout : Danemark, Suède, Finlande, Norvège. Les partis traditionnels norvégiens ont toujours refusé de s’allier avec le Parti du Progrès ou tout autres formations d’extrême droite ou populiste, mais ce n’est pas toujours le cas. Au Danemark en revanche, le gouvernement de centre droit ne tient que grâce à l’appui extérieur du Parti du Peuple Danois.

Pour le Conseil de l’Europe, ce renouveau identitaire s’expliquait par « l’arrivée de l’immigration et de réfugiés dans des sociétés qui sont traditionnellement très homogènes d’un point de vue ethnique et religieux ». Ces changements ont été utilisés par « les mouvements anti-taxes » [ndla : comme le Parti du Progrès à son origine] et qui ont dérivé vers des « mouvements populistes xénophobes ».

Toujours selon le même rapport, ces formations auraient assez peu de liens avec les groupes fascistes et néo-nazis traditionnels. « Ils sont plus des partis de droite avec des tendances xénophobes que des organisations extrémistes antidémocratiques ». Ces formations fascistes ou nazies existent en Norvège, mais leur visibilité est quasi nulle.

Nous pouvons toutefois citer le Parti de l’Unité patriotique norvégienne, qui se réclamait directement de l’héritage fasciste du pays. Durant la Seconde Guerre Mondiale, l’Allemagne a occupé le pays, aidée par une collaboration d’État, dirigée par Vidkun Quisling.

Autre parti à relever : l’Alliance nationale, active de 1999 à 2006, issue de la fusion de plusieurs groupes. Son logo ressemblait à s’y méprendre à celui du Front national. A l’époque, le parti de Jean-Marie Le Pen faisait déjà référence en Europe, en tant que success story politique. Changement du FN

Mais le FN lui-même, à l’unisson de l’émergence d’un populisme européen qui fait de plus en débat dans les cercles académiques, essaie de faire oublier son passé d’extrême droite traditionnelle pour muter vers un parti aux idées plus proches de celles du Parti du Progrès. Plus question pour sa nouvelle présidente, Marine Le Pen, d’évoquer l’Holocauste ou une quelconque nostalgie de l’Algérie française. Son créneau est la défense des principes de la République française. C’est la laïcité, valeur républicaine par excellence qu’elle évoque quand elle dénonce les prières dans les rues de Paris.

Il est intéressant de noter qu’en décembre 2010, Marine Le Pen, lors d’un meeting à Lyon, a comparé ces mêmes prières sur la voie publique à « l’occupation » nazie ce qui rappelle les propos d’Erik Gjems-Onstad. Elle avait refusé de revenir sur ses déclarations malgré la polémique.

Qui crédite Le Pen ?

D’où vient la montée de l’extrême droite ?

Quel avenir pour l’extrême droite ?

Messages

  • Les vrais objectifs de Marine Le Pen

    Les vrais objectifs de Marine Le Pen : renforcer le caractère répressif de l’Etat, monter les milieux petits bourgeois contre les travailleurs, s’attaquer aux fonctionnaires, développer le nationalisme, le racisme et la xénophobie pour éviter que la colère populaire se tourne contre la bourgeoisie et le système capitaliste, enfin opposer entre eux des fractions des forces populaires pour permettre aux classes dirigeantes de mieux les frapper. C’est tout un programme qui, évidement, ne dit pas son nom : le fascisme !

    • Le fascisme ne sort pas de l’isoloir des élections bourgeoises mais de la lutte des classes quand celle-ci est menée vers des impasses....
      Voir ce qui vient de se passer en Grèce et en Italie. Sans le moindre vote populaire, ces chefs d’Etat quittent leur poste sur la seule injonction des marchés financiers et des capitalistes. Belle démonstration que nous avions affaire à des gouvernants des classes dirigeantes, prétendument élus par le peuple...

    • suite.... ce n’est pas un simple événement politicien français Marine Lepen, c’est dans toute l’Europe, les bourgeoisies en crise jouent le même jeu : pousser au nationalisme, à relever les frontières, à présenter les immigrés comme la menace, l’Europe comme la cause de la crise, donc à développer le nationalisme, le racisme et la xénophobie.

  • CE n’est pas certain que le FN soit le mieux placé pour le programme fasciste de la bourgeoisie.

    L’extrème gauche, des individus ou même des tendances à l’intérieur de cette mouvence, sont des candidats potientiels vis à vis des dirigeants capitalistes, pour sauver la société décadente .

    Le capiatalisme sous contrôle des ouvriers, voilà un programme qui ne peut pas déplaire aux esclavagistes, le temps pour eux de laisser passer une révolte et de saigner les peuples dans une nouvelle boucherie mondiale.

    La peste Brune n’est possible que si les orga. dits révolutionnaires, organisent la défaite sans combat.

    Tant que l’E.G. cautionne la politique des centrales syndicales et place des militants dans ses plus hauts organes, alors l’E.G. nous place à nouveau dans des situations de massacres de la classe ouvrière et de ses organisations.

    Nous ne devons avoir aucune pitié : c’est eux ou nous !

    Les bureaucrates sont les somnifères de la lutte de classe alors que les fascistes sont prêts à gouverner partout dans le monde.

    • Ce qui sera surtout déterminant, c’est la capacité de la classe ouvrière à s’auto-organiser en se battant. Tant que les centrales syndicales de la bourgeoisie gouvernent les luttes, l’extrême droite n’a ps grand chose à dire au cours de ces luttes, comme la dernière des retraites. Il n’y a pas à ce moment meilleur défenseur des intérêts de la bourgeoisie que les centrales... Par contre, quand ces luttes sont défaites, comme c’est le cas des retraites, l’extrême droite devient offensive contre les travailleurs et contre les syndicats.

      Quant à ceux qui à gauche ou à l’extrême gauche ne sont pas du côté de l’auto-organisation, ils peuvent toujours passer dans le camp de l’adversaire effectivement.

  • le programme de la dirigeante du FN doit être lu « en creux » :

    ses attaques contre le « secteur financier » visent à masquer sa défense des patrons de l’industrie ;

    sa dénonciation de l’ « ultralibéralisme » est en fait une revendication de retour à un capitalisme plus régulé ;

    son rejet du « capitalisme mondialisé » est une apologie d’un capitalisme mâtiné de nationalisme (tel qu’il se pratique, par exemple, en Russieii ou au Venezuela) ;

    ses saillies démagogiques contre les « grands patrons du CAC 40 » servent d’alibi à un programme très favorable aux patrons de PME (et au-delà si affinités)iii.

    Afin de rappeler de quel côté de la barrière de classe se place le FN, nous listons donc, ci-dessous, cent-vingt mots ou expressions qu’emploie Marine Le Pen afin de donner fallacieusement une apparence anti-Système et moderne à la vieille formation d’extrême droite dont elle a hérité :

    1°) « Secteur financier » (page 34 de l’ouvrage précité) ;

    2°) « Projet mondialiste » (pages 12, 15, 35, 57, 82, 119, 125, 151 et 174) ;

    3°) « Milieux financiers » (page 37) ;

    4°) « Ploutocratie » (page 37) ;

    5°) « Mondialisme » (pages 26 (trois fois), 29, 32 (trois fois), 33, 38, 76, 86, 90 (deux fois), 91, 92, 115, 116, 120, 123, 136, 146, 187 et 203) ;

    6°) « Politiques ultralibérales » (page 73) ;

    7°) « Doctrine mondialiste » (pages 42 et 151) ;

    8°) « Libéralisme financier le plus extrême » (page 42) ;

    9°) « Libéralisme total » (page 42) ;

    10°) « Ultralibéralisme mondialisé » (page 42) ;

    11°) « Mondialisation incontrôlée » (page 43) ;

    12°) « Mondialisation effrénée » (page 43) ;

    13°) « Néolibéraux » (page 44) ;

    14°) « Catéchisme ultralibéral » (page 45) ;

    15°) « Grandes sociétés multinationales et en particulier celle (sic) du CAC40 » (page 47) ;

    16°) « Dérégulation financière » (page 48) ;

    17°) « Caste de spécialistes de la finance » (page 48) ;

    18°) « Économie du Diable » (page 48) ;

    19°) « Nouvelle religion du capitalisme libéral mondialisé » (page 50) ;

    20°) « Concurrence sauvage » (page 53) ;

    21°) « Élites anglaises » (page 54) ;

    22°) « Élites technocratiques » (page 56) ;

    23°) « Tenants du libéralisme mondialisé » (page 56) ;

    24°) « Ultralibéraux » (page 57) ;

    25°) « Tenants du projet mondialiste » (page 58) ;

    26°) « Capitalisme mondialisé » (page 58) ;

    27°) « Mercantilistes » (page 60) ;

    28°) « Révolution mondialiste » (page 61) ;

    29°) « Monde de la finance » (page 63) ;

    30°) « Communauté financière » (page 64) ;

    31°) « Lobby bancaire » (page 66) ;

    32°) « Classe de profiteurs du système, composée de spéculateurs de tous ordres » (page 68) ;

    33°) « Finance spéculative » (page 68) ;

    34°) « Dérégulation libérale » (page 68) ;

    35°) « Capitalisme financier mondialisé » (page 70) ;

    36°) « Hyper-classe » (pages 70 et 121) ;

    37°) « Pouvoir financier » (page 75) ;

    38°) « Lobbies » (pages 75 et 79) ;

    39°) « Ultralibéralisme » (pages 77, 91, 151 et 188) ;

    40°) « Idéologie mondialiste » (pages 16, 77 et 78) ;

    41°) « Offensive mondialiste » (page 78) ;

    42°) « Hypercapitalisme mondialisé » (page 79) ;

    43°) « Financiers » (pages 84, 123 et 163) ;

    44°) « Actionnaires » (page 84) ;

    45°) « Banquiers » (page 84) ;

    46°) « Hypercapitalisme transnational » (page 86) ;

    47°) « Grandes entreprises multinationales » (page 87) ;

    48°) « Métaphysique ultralibérale » (pages 89 et 99) ;

    49°) « Tyrannie de la cupidité sans limites » (page 90) ;

    50°) « Pouvoir absolu des financiers et des banquiers qui dirigent le monde » (page 90) ;

    51°) « Chantres du libéralisme débarrassé de toute contrainte régalienne » (page 90) ;

    52°) « Prélat du libéralisme mondialisé » (page 90) ;

    53°) « Nouvelle aristocratie mondiale » (page 92) ;

    54°) « Hyperclasse mondialisée » (pages 92 ,122, 125, 127 et 160) ;

    55°) « Tenants de l’ultralibéralisme mondialisée » (page 92) ;

    56°) « Théologie libérale » (page 94) ;

    57°) « Paradigme ultralibéral » (page 95) ;

    58°) « Religion libérale » (page 95) ;

    59°) « Technocratie européenne » (page 96) ;

    60°) « Capitalisme financier ultralibéral » (pages 96 et 123) ;

    61°) « Médias contrôlés par le grand capital » (page 96) ;

    62°) « Idéologie libérale » (pages 96 et 151) ;

    63°) « Religion du marché » (page 96) ;

    64°) « Idéologie du marché » (page 97) ;

    65°) « Classe dominante internationale mondialisée » (page 99) ;

    66°) « Organisation hyperlibérale » (page 100) ;

    67°) « Idéologues du libéralisme » (page 100) ;

    68°) « Mondialisation ultralibérale » (pages 104 et 223) ;

    69°) « Libre-échange généralisé » (page 105) ;

    70°) « Métaphysique néolibérale » (page 106) ;

    71°) « Néolibéralisme » (page 106) ;

    72°) « Politique néolibérale mondialiste » (page 106) ;

    73°) « Agents du mondialisme » (page 107) ;

    74°) « Libéralisme dévoyé où tout s’achète et tout se vend » (page 107) ;

    75°) « Mondialisation sauvage » (page 107) ;

    76°) « Capitalisme ultralibéral mondialisé » (page 108) ;

    77°) « Nouvel ordre mondialiste » (page 108) ;

    78°) « Nouvelle tyrannie mercantile » (page 108) ;

    79°) « Société ultralibérale » (page 112) ;

    80°) « Système ultralibéral » (page 113) ;

    81°) « Enfer ultralibéral » (page 114) ;

    82°) « Règne de la marchandisation de tout et de tous » (page 114) ;

    83°) « Caste au pouvoir » (pages 117 et 119) ;

    84°) « Corporation des élites » (page 117) ;

    85°) « Grands patrons » (page 118) ;

    86°) « Grands patrons mondialisés » (page 120) ;

    87°) « Élite financière » (page 120) ;

    88°) « Capitalisme financier transnational » (page 122) ;

    89°) « Grands patrons du CAC 40 » (page 122) ;

    90°) « Spéculateurs » (pages 123 et 163) ;

    91°) « Grand patronat transnational » (page 128) ;

    92°) « Élites politiques, médiatiques et financières » (page 129) ;

    93°) « Pensée euro-mondialiste » (page 133) ;

    94°) « Religion mondialiste » (page 135) ;

    95°) « Doctrine ultralibérale mondialiste » (page 145) ;

    96°) « Capitalisme libéral mondialisé » (page 149) ;

    97°) « Capitalisme libéral » (page 149) ;

    98°) « Société ultralibérale et mondialisée » (page 159) ;

    99°) « Classe mondialisée de riches oisifs accaparant toujours plus de biens » (page 163) ;

    100°) « Banques » (page 163) ;

    101°) « Les puissances de l’argent, des médias, de la banque » (page 168) ;

    102°) « Modèle mondialiste » (page 172) ;

    103°) « Magma mondialiste » (page 174) ;

    104°) « Mondialistes de gauche comme de droite » (page 175) ;

    105°) « Caste » (pages 17, 179, 181 et 212) ;

    106°) « Mondialisation débridée » (page 204) ;

    107°) « Système mondialiste » (page 212) ;

    108°) « Supertechnocratie européenne » (page 220)

    109°) « Modèle communautariste ultralibéral américain » (page 225) ;

    110°) « Lobby des banques et de la finance internationale » (page 230) ;

    111°) « Capitalisme ultralibéral » (page 12) ;

    112°) « Libéralisme économique extrême » (page 16) ;

    113°) « Financiarisation » (page 16) ;

    114°) « Libre-échange » (page 16) ;

    115°) « Oligarchie mondialisée » (page 25) ;

    116°) « Doctrine économique ultralibérale » (page 27) ;

    117°) « Hypercapitalisme à dominante financière » (page 28) ;

    118°) « Système mondialiste ultralibéral » (page 30) ;

    119°) « Idéologie du mondialisme » (page 33) ;

    120°) « Puissances d’argent » (page 33).

    La plupart des mots listés ci-dessus sont utilisés sans jamais être définis. C’est une des raisons pour lesquelles ils sont interchangeables ou / et combinables entre eux à l’infini... pour le plus grand bonheur des politiciens de toutes obédiences à qui cela évite de pénibles répétitions, et qui peuvent même donner l’impression d’innover moyennant de menus bricolages sémantiques !

    Dans l’ouvrage de Marine Le Pen, il est tantôt question de « capitalisme libéral » (p. 149), tantôt question de « capitalisme mondialisé » (p. 58)... mais, si l’on fait un « mix » des deux, on obtient « capitalisme libéral mondialisé » (p. 149), et – surprise ! – ça marche aussi !

    Autre exemple, la fille Le Pen attaque successivement l’« idéologie mondialiste » (p. 16), la « religion libérale » (p. 95), l’« idéologie libérale » (p. 96), la « religion du marché » (p. 96), l’« idéologie du marché » (p. 97) et la « religion mondialiste » (p. 135). Or ces expressions recoupent des réalités (?) suffisamment vagues pour être toutes interchangeables entre elles (ainsi qu’avec bon nombre des autres expressions listées ci-dessus). En matière de langue de bois, le parti de Marine Le Pen – qui se veut pourtant le chantre du politiquement incorrect – soutient donc tout à fait la comparaison avec les UMP, P « S », P « C » F et autres partis avariésiv ... une preuve parmi tant d’autres de l’adhésion sans équivoque du FN au monde bourgeois, à son idéologie et à son langage.

    i LE PEN Marine, Pour que vive la France, Éditions Grancher, 2012

  • Le Pen n’est pas à une démagogie près : elle soutient maintenant Poutine !

    Le président russe, Vladimir Poutine, est un « patriote », avec qui la présidente du Front national, Marine Le Pen, partage des valeurs communes. C’est ce qu’affirme la leader du parti d’extrême droite, dimanche 18 mai, dans un entretien accordé au quotidien autrichien Kurier.

    « Il est attaché à la souveraineté de son peuple. Il a conscience que nous défendons des valeurs communes. Ce sont les valeurs de la civilisation européenne », a expliqué Marine Le Pen. Ces valeurs sont celles de l’« héritage chrétien » de la civilisation européenne. « Il ne retrouve probablement pas ces qualités de courage, de franchise, et de respect de l’identité et de la civilisation dans d’autres mouvements politiques français », a-t-elle ajouté.

  • Le Pen sur l’immigration, s’adressant à Marc-Etienne Lansade membre du Front National et maire de Cogolin : "Monseigneur Ebola peut régler ça en trois mois."

    Que la barbarie des propos soit possible en France sans discréditer définitivement son auteur et son courant politique en dit long sur l’état de décrépitude de la civilisation bourgeoise.

  • Un candidat du Front national pose avec un pistolet braqué sur François Hollande dans un photomontage...

  • Madame Le Pen, considérée par la bourgeoisie comme désormais respectable, pense toujours à s’appuyer sur le racisme anti-immigrés pour développer sa politique raciale et raciste.

    La présidente du Front national, Marine Le Pen, a déclaré ce jour souhaiter "faire tendre vers zéro" la politique de l’asile, au lendemain de l’adoption définitive par le Parlement de la réforme du droit d’asile.

    "Marine Le Pen propose une rupture totale dans la politique de l’asile afin de la faire tendre vers zéro, par l’arrêt de toutes les aides sociales et de logement aujourd’hui destinées aux demandeurs d’asile pour tarir les sources, l’élargissement du nombre de pays à partir desquels la demande d’asile vers la France est interdite, la reconduite rapide et systématique à la frontière des déboutés de l’asile, et le retour de nos frontières nationales après dénonciation des accords de Schengen", plaide-t-elle dans un communiqué.

  • Marine Le Pen, lors de la campagne présidentielle de 2012.

    « Rama Yade est une femme et elle est noire, elle va être promue. Heureusement qu’elle n’est pas lesbienne et handicapée, sinon elle serait Premier ministre ! »

    Les Le Pen, dans le glauque, le fascisme c’est pas un détail de l’Histoire !

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