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Dialectique de la nature
dimanche 18 mars 2012, par
Lire ici "Dialectique de la nature"
Lire ici "Matérialisme et empiriocriticisme"
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1. Dialectique de la nature, 19 mars 2012, 17:12, par MOSHE
30 mai 1873.
Cher Maure,
Voici les idées dialectiques qui me sont venues ce matin au lit à propos des sciences de la nature :
Objet de la science de la nature : la matière en mouvement, les corps. Les corps sont inséparables du
mouvement ; leurs formes et leurs espèces ne se reconnaissent qu’en lui ; il n’y a rien à dire des corps en
dehors du mouvement, en dehors de toute relation avec d’autres corps. Ce n’est que dans le mouvement que
le corps montre ce qu’il est. La science de la nature connaît donc les corps en les considérant dans leur
rapport réciproque, dans le mouvement. La connaissance des diverses formes du mouvement est la
connaissance des corps. L’étude des différentes formes du mouvement est donc l’objet essentiel de la science
de la nature. 1
1. La forme du mouvement la plus simple est le changement de lieu (dans le temps, pour faire plaisir au
vieil Hegel) : le mouvement mécanique.
a) Le mouvement d’un corps isolé n’existe pas ; à parler relativement, la chute peut cependant en faire
figure. Mouvement vers un centre commun à de nombreux corps. Cependant, dès que le mouvement d’un
corps doit s’effectuer dans une direction autre que celle du centre, ce corps tombe toujours. il est vrai, sous
les lois de la chute, mais celles-ci se modifient 2.
b) en lois de la trajectoire et mènent directement au mouvement réciproque de plusieurs corps ; mouvement
planétaire, etc., astronomie, équilibre (temporaire ou apparemment dans le mouvement lui-même).
Mais, en fin de compte, le résultat réel de ce genre de mouvement est toujours.. le contact des corps en
mouvement : ils tombent l’un sur l’autre.
c) Mécanique du contact : corps en contact. Mécanique courante, levier, plan incliné, etc. Mais le
contact n’épuise pas par là ses effets. Il se manifeste directement sous deux formes : frottement et choc. Tous
deux ont la propriété de produire, à un certain degré d’intensité et dans des conditions déterminées, des effets
nouveaux qui ne sont plus purement mécaniques : chaleur, lumière, électricité, magnétisme.
2. La physique proprement dite, science de ces formes du mouvement qui, après l’étude de chacun d’eux,
constate que, sous certaines conditions, ils se convertissent l’un en l’autre et qui trouve en fin de compte que,
à un degré d’intensité déterminé, variable selon les corps en mouvement, ils produisent des effets qui dépassent
le domaine de la physique, des modifications de la structure interne du corps : des effets chimiques.
3. La chimie. Pour l’étude des formes précédentes du mouvement, il était plus ou moins indifférent qu’ils
s’opèrent sur des corps vivants ou inertes. Les corps inertes faisaient même apparaître les phénomènes dans
leur pureté la plus grande. Par contre, la chimie ne peut connaître la nature chimique des corps les plus
importants que sur des substances issues du processus de la vie , sa tâche essentielle sera de plus en plus de
produire artificiellement ces substances. Elle constitue le passage à la science de l’organisme, mais le
passage dialectique ne pourra être établi que lorsque la chimie aura effectué le passage réel ou sera sur le
point de l’effectuer 3.
4. L’organisme. Sur ce point, je ne me hasarderai pour l’instant à aucune dialectique 4.
Comme tu es au centre des sciences de la nature, c’est toi qui seras le mieux en mesure de juger ce
que cela vaut.
Ton F. E.
Si vous croyez que cela vaut quelque chose, n’en parlez pas afin que quelque diable d’Anglais ne me vole pas
la chose : l’élaboration demandera encore beaucoup de temps. (N.R.)