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La Chine va-t-elle être le maillon faible dont la brisure cassera la chaîne impérialiste mondiale ?

mardi 17 avril 2012, par Robert Paris

Les investissements étrangers, les achats étrangers, le marché intérieur immobilier, les sociétés nationales, tout est à la baisse en Chine.

Les investissements directs étrangers (IDE) en Chine ont baissé en mars pour le cinquième mois consécutif et ont été marqués par un fort recul de ceux en provenance d’Europe, selon les chiffres publiés mardi par le ministère du Commerce.

En mars, les IDE en Chine se sont élevés à 11,75 milliards de dollars, en baisse de 6,1% sur un an.

Pour l’ensemble du premier trimestre, les investissements directs étrangers en Chine ont atteint 29,48 milliards de dollars, en baisse de 2,8% par rapport au premier trimestre 2011.

Chine : vers le développement d’une grande puissance ou vers le krach généralisé et vers un affrontement social à grande échelle menaçant le pouvoir dictatorial ? La Chine va-t-elle être le maillon faible dont la brisure cassera la chaîne impérialiste mondiale ?

La croissance qui ralentit en Chine suffit à faire craindre le pire aux classes dirigeantes qui réagissent au quart de tour dès qu’elles trouvent un bloggeur ayant envie d’un renouveau démocratique en Chine, dès qu’un syndicaliste pointe son nez. la dictature est plus féroce que jamais et plus déplacée que jamais. C’est dire que le pays le plus dynamique du capitalisme est le plus instable...

La Chine a annoncé sa plus faible croissance en près de trois ans, alors que la demande intérieure - notamment la consommation des ménages - peine à prendre le relais des exportations qui souffrent de la crise de la dette en Europe.

Il est impressionnant que la crainte actuellement la plus grande des marchés (capitalistes) est que l’économie du dernier grand pays dit communiste (stalinien) recule trop !!!!

La Chine est sujette à de multiples contradictions qui peuvent rapidement devenir explosives :

 deuxième puissance économique mondiale après les États-Unis, sa population reste relativement pauvre : en parité de pouvoir d’achat, on évalue le PIB par habitant en 2010 à 7 400 dollars par habitant, ce qui place la Chine au 126e rang mondial.

 économie dynamique, elle fonde l’essentiel sur les exportations sans base intérieure solide et cela en pleine crise mondiale

 pays développé d’un côté et extrêmement sous-développé de l’autre, la Chine est dirigée comme une vaste prison politique et sociale où on peut être exécuté simplement pour syndicalisme. Si l’agriculture occupe toujours une grande partie la population active (soit, en 2010, 39,5 % de la main-d’œuvre chinoise), elle ne contribuait qu’à 9,6 % du PIB en 2010. L’industrie en revanche prend une place prépondérante : elle emploie environ 27 % de la population active et est le secteur le plus prolifique en Chine avec une production de presque la moitié de la richesse nationale, soit près de 47 % du PIB.

Dans le même temps, les différences de niveau de vie se sont nettement accentuées. Selon la banque mondiale, l’indice de Gini, serait passé de 33 à 47 entre 1985 et 2004, ce qui indique une plus forte concentration des revenus. Selon ces mesures, toujours assez imprécises, les différences sociales atteindraient un niveau équivalent en Chine et aux États-Unis. Les familles les plus riches, qui représentent 8,6 % de la population totale, détiennent 60 % du capital financier. Différentes études indiquent que les 10 % les plus pauvres de la population ont connu une détérioration très forte de leurs conditions de vie tandis que les 10 % les plus riches ont vu leurs revenus et leur patrimoine exploser. En effet, actuellement, les 10 % de la population les mieux payés en Chine le sont vingt fois plus que les 10 % les moins payés. Le nombre de milliardaires chinois en dollars est passé de 3 en 2004 à 106 en 2007.

Dans ce nouveau système économique, les entreprises publiques ou danwei ont du mal à trouver leur place et rencontrent de plus en plus de difficultés. Leurs pertes ont atteint le chiffre record de 102,6 milliards de yuans (12,75 milliards de dollars américains) en 2005, soit une augmentation de 56,7 % en base annuelle, selon les chiffres du Bureau d’État des statistiques (BES). Sur les deux premiers mois de 2006, les pertes des entreprises publiques ou contrôlées par l’État atteignent déjà 26,2 milliards de yuans, soit 3,25 milliards de dollars américain. L’augmentation des coûts de production, un système de fixation des prix inefficace, la surcapacité et d’importantes lacunes d’ordre technologique sont les principales causes de cette situation, selon Jiang Yuan, statisticien au Bureau d’État des statistiques.

La morosité du marché immobilier, sur lequel les prix ont commencé à baisser depuis l’automne, a eu "un impact certain sur la croissance économique à court terme", selon M. Sheng.

Les analystes restent toutefois optimistes sur l’évolution de l’économie chinoise dans les mois à venir, notamment après l’annonce d’un volume élevé des nouveaux prêts distribué par les banques chinoises au mois de mars.

Par ailleurs, bien que les ventes de détail et la production industrielle soient en baisse sur une base trimestrielle, ces indicateurs affichent un léger rebond pour le mois dernier, à 11,9% et 14,8% de hausse sur un an respectivement.

Mais l’économie chinoise reste encore essentiellement tirée par l’investissement, en dépit de la volonté proclamée du gouvernement d’accorder plus de poids à la consommation des ménages.

Les investissements en capital fixe ont ainsi atteint 4.786 milliards de yuans (576,8 milliards d’euros) pour les trois premiers mois de l’année, plus de trois fois plus que les ventes de détail.

Les exportateurs chinois connaissent pour leur part des difficultés, en particulier dans l’UE, qui est leur premier débouché. Au premier trimestre, les échanges avec l’UE n’ont progressé que de 2,6%.

Les exportations se sont effondrées, la croissance a chuté, elle tangente les fameux 7%, seuil qu’on dit fatidique, car au-dessous, la richesse produite devient insuffisante pour « faire taire » les revendications sociales. Vite, il faut renoncer à s’en tirer par l’investissement public, bâtir des « amortisseurs », un système de soins, des caisses de retraites et, dans le même temps, accroître la productivité ce qui impose des révisions déchirantes dans le secteur public resté archaïque.

La stabilité sociale et politique est la plus incertaine en cette période de recul économique.

Les révoltes et grèves se multiplient.

La dernière en date est celle de Chongqing où des milliers de gens se sont révoltés. Un millier de villageois avaient déjà manifesté le 17 janvier 2012 devant le bâtiment officiel de la ville de Guangzhou pour protester contre des saisies de terres et la corruption, rapporte le quotidien basé à Hong Kong, qui suit de près la situation dans la province chinoise du Guangdong, frontalière de son territoire. Les paysans ont menacé de transformer leur mouvement en "un deuxième Wukan" s’ils ne reçoivent pas une compensation décente pour la perte de leurs terres. En décembre, les habitants de Wukan avaient réussi à faire fuir les cadres communistes locaux. La révolte est repartie de plus belle le 11 avril dernier. La suite en anglais :

Chongqing out of control the influx of thousands of People’s Liberation Army Pine Valley

Thousands of Chinese protesters clashed with police and uniformed security forces wielding batons in an area of Chongqing on Wednesday, according to news reports and images posted by activists.

The clashes in Chongqing, a fast-growing urban center, broke out after crowds gathered to protest economic issues in the Wansheng district of the sprawling municipality, just south of the main city of Chongqing and the epicenter of a widening political scandal that has shaken China.

Wan Sheng District, Chongqing after the two-day riot, thousands of armed police have been weary, but still can not under control of the situation. The anti-riot spread to other regions, has deployed thousands of troops into the Pine Valley, another source said the Chengdu Military Region, a large number of armored vehicles has been to Pine Valley.

It is reported that the incident was a very organized operation. The April 10 march, the organizers of the mass center is protected under the command and policy draw on the 11th of action ; arrangements for retirees, blocking high-speed, the other officers blocking government buildings, and prepare the stone bricks. Expected to violent conflict, but also to inform the food and beverage industries and businesses closed on a day.

Users to describe at Wansheng the April 11 scene : the edge "arrived in the city, the city has been sealed, full of smoke bombs, pepper, a car was pushed, then there is a lot of smoke and said to be burned , most of the local signal shielding. passers-by and some spirits to watch, and some looking flustered. "

Chaque jour ou presque, la presse chinoise, officielle, mais aussi et surtout indépendante, comme le China Labour Bulletin, mentionne des cas de conflits sociaux, de manifestations et d’affrontements violents dans les diverses parties du pays.

Grèves ouvrières de colère collective, scandales du travail d’enfants esclaves dégénérant en rixes avec la police, accidents miniers suivis d’incidents violents, protestations « dures » de retraités et de chômeurs, révoltes de petits paysans, surtout contre les expulsions forcées hors de leurs terres et la corruption des responsables administratifs et politiques locaux, résistances collectives de citadins aux mêmes mesures d’expulsion de leurs logements, souvent pour des raisons spéculatives de fond, ont fait de la Chine actuelle, sous son apparence d’opulence pour une minorité de la population, un gigantesque baril explosif de poudre sociale.

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Messages

  • Chaque jour ou presque, la presse chinoise, officielle, mais aussi et surtout indépendante, comme le China Labour Bulletin, mentionne des cas de conflits sociaux, de manifestations et d’affrontements violents dans les diverses parties du pays.

    Grèves ouvrières de colère collective, scandales du travail d’enfants esclaves dégénérant en rixes avec la police, accidents miniers suivis d’incidents violents, protestations « dures » de retraités et de chômeurs, révoltes de petits paysans, surtout contre les expulsions forcées hors de leurs terres et la corruption des responsables administratifs et politiques locaux, résistances collectives de citadins aux mêmes mesures d’expulsion de leurs logements, souvent pour des raisons spéculatives de fond, ont fait de la Chine actuelle, sous son apparence d’opulence pour une minorité de la population, un gigantesque baril explosif de poudre sociale.

  • La situation économique de la Chine semble de plus en plus épineuse. Les derniers chiffres de la croissance du PIB au premier trimestre 2012 (+8,1% en glissement annuel), et de la production industrielle (+9,3%) confirment le ralentissement de l’économie chinoise. La croissance de la production est ainsi à son niveau le plus bas depuis le printemps 2009, période au cours de laquelle le pays subissait de plein fouet les répercussions de la crise des subprimes. Les données disponibles sur le commerce extérieur, comme celles relatives à la production d’électricité, démontrent cependant que ces chiffres officiels sont largement surestimés. Une fois de plus, nous nous trouvons confrontés à la difficulté d’analyse de l’économie chinoise, du fait de statistiques exotiques et souvent manipulées par les autorités politiques.

    Les chiffres du PIB chinois étant biaisés, il faut donc se tourner vers un baromètre objectif de la croissance : la production électrique, très corrélée à la croissance réelle de l’économie. Celle-ci a stagné à +0,7% sur un an en avril, contredisant les bons chiffres officiels de la production industrielle (cf. le graphique ci-dessous). Et pour cause : l’escalade des coûts de production entraîne la disparition progressive de nombreuses usines dans les clusters industriels orientés vers l’export.

  • Souffrant de la crise en Europe mais aussi de restrictions sur l’immobilier et de surcapacités dans certains secteurs, la deuxième économie mondiale ralentit depuis un an et demi. La Chine a annoncé vendredi sa croissance la plus faible depuis la crise financière, avec 7,6 % au deuxième trimestre, ce qui devrait inciter le gouvernement à continuer à assouplir sa politique monétaire, selon les analystes.
    De 10,4 % en 2010, la croissance est passée à 9,2 % l’an dernier, puis à 7,8 % durant la première moitié de cette année, a rapporté le Bureau national des statistiques (BNS). Le chiffre de la croissance pour le deuxième trimestre, conforme à la prévision des analystes interrogés par l’agence Dow Jones, est le plus faible depuis les 6,6 % enregistrés au premier trimestre 2009, lorsque les pays occidentaux étaient frappés de plein fouet par la crise économique et financière, et la Chine dans une moindre mesure.

  • La Chine avoue son impuissance face au ralentissement mondial

    La Chine avoue son impuissance face au ralentissement mondial Selon le Ministère du commerce, le pays aura grand peine à atteindre ses objectifs de croissance du commerce extérieur cette année. Les exportations chinoises devraient encore baisser d’ici à la fin de l’année

    Les exportations tout comme la croissance chinoise ont ralenti. On se pose désormais la question de la réalité de la seconde : dans quelle mesure a-t-elle été concrète ? « Authentique » dans le sens où elle était le reflet de la grande consommation (sans doute oui) mais aussi de l’investissement productif (ce qui paraît plus douteux). La BBC a récemment relevé d’énormes « moutons à cinq pattes » en Chine : des projets de construction de villes entières, des centres commerciaux, parcs de loisirs et même des répliques de villages anglais. Bien sûr, cette activité en a ajouté au PIB, mais le doute s’installe quand on sait que tous ces bâtiments sont vides ! Comment cette virtualité peut-elle avoir augmenté la richesse ?

    La Chine entame un nouveau virage tandis que simultanément, ses dirigeants vont être renouvelés. La réorganisation de son système de retraite est désormais à l’ordre du jour et, qui sait, la Chine pourrait se mettre à respecter ses obligations comme tout membre de l’OMC se doit de le faire, en particulier sur la propriété intellectuelle.

    Alors que débute le sommet annuel entre l’Union européenne (UE) et la Chine, à Bruxelles, Pékin a reconnu qu’elle aurait « d’énormes difficultés » à atteindre son objectif de 10% de croissance du commerce extérieur pour 2012, dans un contexte de ralentissement économique mondial.

    « Nous devons encore nous efforcer de réaliser les objectifs fixés au début de l’année, mais nous sommes confrontés à d’énormes difficultés », a déclaré le porte-parole du Ministère du commerce, Shen Danyang, lors d’un point de presse mensuel. « La demande extérieure va probablement devenir encore plus faible que ce que nous avons vu durant les huit premiers mois de l’année. »

    PLUS DE CHINAMERICA EN SUIVANT :

    Entre janvier et août, le commerce extérieur chinois a connu une expansion de seulement 6,2% en rythme annuel, tandis qu’au mois d’août, les exportations n’ont progressé que de 2,7% et les importations ont chuté de 2,6%, selon des chiffres publiés en début de semaine dernière par le Ministère du commerce. L’an dernier, les exportations chinoises avaient encore progressé de plus de 20% et les importations de près de 25%. La plus faible croissance du commerce extérieur chinois pèse sur la hausse du produit intérieur brut (PIB) de la deuxième économie mondiale, qui a ralenti pour tomber avec 7,6% au deuxième trimestre à son plus faible niveau en trois ans.

    Les exportations chinoises vers l’UE ont reculé de 4,9% cette année pour la période janvier-août, tandis que les importations en provenance de l’UE ont crû de 3,1%, selon les douanes chinoises. Les exportations chinoises vers l’Italie sont en recul de 26%, celles vers la France de 8,6% et celles vers l’Allemagne de 7,9%.

    Le gouvernement chinois a annoncé récemment des mesures destinées à « stabiliser » les exportations, prévoyant notamment des baisses de taxes pour les exportateurs ainsi que des procédures douanières simplifiées. Ces derniers mois, Pékin a également laissé s’affaiblir le yuan par rapport au dollar pour soutenir les exportateurs en difficulté. Toutefois, après la timide émergence de signes de reprise, l’indice PMI flash HSBC a atteint sa plus faible valeur depuis neuf mois – 47,8 – (une valeur inférieure à 50 indique une contraction de la croissance). Ce résultat contredit les attentes d’une reprise modérée. Une stagnation de l’économie est manifestement à craindre.

  • La hausse de la production industrielle s’est ainsi établie en mai à 9,2% sur un an, contre 9,3% en avril, a rapporté le Bureau national des statistiques (BNS). Ce chiffre de 9,2% correspond à une prévision moyenne qui avait été calculée par un panel d’économistes interrogés par l’agence financière Dow Jones.

    Les ventes de détail ont elles augmenté de 12,9% le mois dernier, tandis que les investissements en capital fixe ont enregistré une hausse de 20,4% sur la période janvier-mai, a précisé le BNS.

    "Ces chiffres jettent un doute sur le consensus selon lequel la croissance va rebondir cette année", a commenté Zhang Zhiwei, du groupe de services financiers Nomura.

  • Les investissements directs étrangers (IDE) en Chine ont chuté de 16,95 % sur un an en juillet, a indiqué le gouvernement lundi 18 juillet – un plus bas depuis deux ans. Sur l’ensemble des sept premiers mois de l’année, les investissements étrangers sont en recul de 0,35 % par rapport à la période comparable de 2013, à 71,14 milliards de dollars.

    « C’est tout simplement normal de voir un peu de volatilité d’un mois sur l’autre, alors que le pays intensifie ses efforts pour rééquilibrer sa croissance. Cela ne reflète pas une tendance générale », a commenté Shen Danyang, porte-parole du ministère du commerce. Surtout, « il ne faut y voir aucun lien avec les enquêtes anti-monopoles lancées contre certaines entreprises à capitaux étrangers », a insisté le responsable, mettant en garde contre des « spéculations sans fondement ».

    Pékin affiche sa volonté de doper les investissements à l’étranger, soucieux notamment de sécuriser ses approvisionnements de matières premières et ses débouchés commerciaux dans le monde.

    Après s’en être pris l’an dernier à des grands groupes étrangers du secteur pharmaceutique et de l’agroalimentaire, les régulateurs chinois ont annoncé ces deux derniers mois avoir lancé des enquêtes sur les pratiques commerciales de firmes informatiques et de constructeurs automobiles.

    Sur les sept premiers mois de l’année, les investissements nippons ont plongé de 45,4 %, à 2,83 milliards de dollars, alors que s’avivent les tensions géopolitiques entre Pékin et Tokyo. De leur côté, les investissements américains ont reculé de 17,4 % (à 1,81 milliard) et ceux en provenance de l’Union européenne de 17,5 % (à 3,83 milliards).

    Après le rebond des investissements enregistré en 2013 (+ 5,3 %), le moral des investisseurs avait été émoussé au premier semestre par l’assombrissement de la conjoncture dans la deuxième économie mondiale, qui connaissait un net ralentissement de l’activité.

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