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Bulletin de La Voix des Travailleurs de Renault CTR (Rueil)

mercredi 25 avril 2012, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

DE RENAULT CTR RUEIL

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Non aux manœuvres et non aux sanctions

Finalement le patron a confirmé son attaque et ses menaces contre les salariés du CRPM. Notre camarade qui avait subi une provocation montée conjointement par Renault et Vestalia, est sanctionné d’un blâme alors qu’il n’avait nullement cédé à la colère ! C’est inadmissible : exigeons que la direction retire sa sanction et arrête ses attaques.

Ça la fiche mal

On a reçu un petit livret individuel qui prétend nous dévoiler ce que nous ne saurions pas : « votre rémunération dans ses aspects directs, indirects et différés, souvent peu connus et que ne donne pas la simple fiche de paye », nous dit le commentaire patronal en introduction. C’est sans doute la réponse du patron à nos revendications de salaires : je vous paie déjà bien assez ! Il a seulement oublié de nous compter le prix de la brochure qui a sûrement son coût et dont on se serait bien passé. Et on attend toujours qu’il nous distribue une autre fiche individuelle de revenus : celle de Ghosn avec tous les bénéfices, même ceux cachés ou différés !!!

* * *

Un détail aussi : puisque le patron nous facture ainsi ses cotisations et la protection sociale qu’il retire les aides d’Etat à Renault, les aides des régions et les aides de l’Europe. Et Renault s’y entend à toucher des aides sous tous les prétextes : recherche, emploi, chômage technique, plans sociaux camouflés, crise de 2008, … C’est extraordinaire comment Renault a le culot de ne calculer que ce qu’il paie mais rien de ce qu’il reçoit avec l’argent de nos impôts, argent qui nous est donc volé !!! N’oublions pas que Renault fait partie des trusts ayant joué au casino de la bourse qui a fait faillite en 2008 et que nous n’avons pas fini d’en payer les factures. Mais tout cela est étrangement absent de ses comptes d’apothicaires qui prétendent recalculer notre paie…

Mais il manque surtout à cette belle brochure mensongère… tout l’argent qu’on leur a rapporté à ces exploiteurs !!!

Trois petits tours et puis s’en vont…

Le patron est entêté : pas d’augmentation de salaires. Il l’est en tout cas plus que les centrales syndicales qui se sont vite découragées et on remisé leurs « actions ». Notre paie vaut un peu plus que ces timides mouvements de mécontentement…


Ghosn veut licencier

Si Renault va attendre sagement la fin des élections, Ghosn ne cache pas son impatience de s’attaquer aux emplois. Il l’exprime autant qu’il peut dans la presse patronale. Il a les mots les plus pessimistes sur l’état des marchés automobile à venir : « au mieux stagnants ». Il dit qu’il fera comme PSA : « opérer en mode de crise ». Ghosn ajoute que les constructeurs européens « continueront à s’affaiblir si les gouvernements de leurs pays ne les autorisent pas à se restructurer et à supprimer des postes ». Le plus remarquable c’est le silence radio des centrales syndicales qui savent que tous les trusts vont bientôt licencier et qui ne disent nullement ce qu’elles proposent de faire dans ce cas. On avait quelques mois pour nous préparer au coup de Trafalgar. Elles se sont bien gardées de s’en servir. Elles sont l’arme au pied pendant que les classes dirigeantes sont en ordre de bataille ! Tirons-en la leçon : organisons nous nous-mêmes en comités de salariés. N’attendons pas les annonces de licenciements pour nous préparer. Et menons la lutte conjointement avec les autres salariés, ceux des prestataires et ceux de PSA notamment…

Ingrandes : tromperie

Sarkozy a dit aux salariés des Fonderies du Poitou : « La maison est sauvée ». Ben voyons ! La maison mais pas les salariés : 60 suppressions d’emplois alors que l’entreprise avait déjà subi 108 suppressions d’emplois. Les seuls qui ne feront pas de sacrifice dans cette reprise, c’est les responsables du désastre : les groupes Renault et Montupet…


Cherchez l’erreur

Dans les usines du Mans, de Douai ou de Valenciennes, le constat est identique : les heures supplémentaires et les surcharges de cadences alternent avec le chômage technique. La santé des salariés paie les surcharges et l’Etat paie les jours chômés ! Cette opération permet en tout cas au constructeur automobile de gagner sur les deux tableaux. Depuis la loi Tepa de 2007, les heures sup sont défiscalisées. Quant au chômage partiel, il est lui aussi en partie pris en charge par l’Etat.

Les luttes isolées ne paient pas

Le 31 juillet 2009, épuisés par plus d’un mois de lutte et face à l’intransigeance de Renault et PSA, les salariés de New Fabris jettent l’éponge. Munis d’une maigre prime de 12 000 euros et d’un contrat de transition professionnelle (CTP) leur accordant un an d’indemnités chômage à 95% de leur salaire, ils partent s’inscrire en masse à Pôle emploi.

Christian Estrosi, alors ministre de l’Industrie, se félicitait dans les colonnes du Journal du dimanche daté du 2 août : « Contrairement à ce que disent ceux qui veulent toujours plus, les salariés de New Fabris auront tous les atouts en main pour envisager au mieux l’avenir. […] Je vais tout mettre en œuvre pour contribuer à y créer 400 emplois dans les six à huit mois. » La vérité tombe maintenant : ces salariés ont bel et bien été abandonnés et sont à la rue !

Baratin patronal

Depuis la crise de 2008, le discours du patron avait été le suivant : on sauve les emplois et les salaires si vous sauvez le cash flow de l’entreprise. Ceux qui y ont cru ont de quoi être déçus : le cash flow a atteint 1,1 milliards d’euros, dépassant donc les objectifs et le patron reconnaît publiquement que son objectif est des suppressions massives d’emplois. Ne jamais croire au discours du patron est le premier point indispensable aux travailleurs, et cela tout particulièrement dans cette période de crise.

Messages

  • PDG, ça ne paie plus : c’est la crise !!!

    Le salaire du PDG de Renault, Carlos Ghosn, s’est élevé l’an dernier à 2,89 millions d’euros, selon le document de référence publié sur son site internet. Sa rémunération fixe s’élève à 1,23 million d’euros, la part variable à 1,599 millions, ce à quoi s’ajoutent des avantages en nature pour 13.104 euros et 48.000 euros de jetons de présence, qui récompensent sa présence aux réunions du conseil. C’est fou ce que les PDG paient la crise !!!

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