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Fukushima : démantèlement incertain et désastre économique garanti

Sunday 6 May 2012, by Robert Paris

Fukushima : démantèlement incertain et désastre économique garanti

Il est déjà acquis que Tepco, l’opérateur de Fukushima, ne maîtrise pas grand chose de la centrale sinistrée. Ni la poursuite endémique de la contamination de l’atmosphère et de la mer, ni le statut du combustible nucléaire réduit à l’état de trois coriums à la localisation incertaine, ou stocké dans des piscines dont il ne peut être retiré. Ni a fortiori l’impact de nouvelles secousses sismiques sur des structures éprouvées, dont en premier celle de la piscine du réacteur n°4, qui concentre toutes les inquiétudes étant donné l’énorme masse de combustible qu’elle contient.

1.535 assemblages sont stockés à 30 mètres du sol dans une structure qui a du être consolidée et se trouve à l’air libre, ce qui représente 85 fois la quantité de Césium-137 libéré par l’explosion du réacteur de Tchernobyl… De quoi rendre invivable le Japon tout entier et bien au-delà, car c’est à cette dimension que se mesure le danger subsistant.

Fukushima pose des problèmes actuellement insolubles, escamotés par l’assurance que si le démantèlement de la centrale prendra quarante années, il sera mené à son terme. En réalité, rien n’est moins certain. Renvoyant à l’improbable option alternative de la couverture de toutes les installations, qui doivent continuer à être refroidies, par un gigantesque sarcophage. Un édifice à côté duquel celui de Tchernobyl – dont le chantier de renouvellement vient de débuter – ne tiendra pas la comparaison. À la double nuance près qu’il faudra que les sous-sols sur lequel la centrale est construite en supportent le poids et que les fuites d’eau contaminée par ses sous-sols soient arrêtées…

Simultanément, la catastrophe de Fukushima vient d’entrer pleinement dans une nouvelle phase. Celle-ci a débuté avec l’arrêt progressif pour maintenance de la totalité du parc des réacteurs nucléaires japonais, qui en comportait encore 50 une fois ceux de Fukushima décomptés, le dernier en date ayant cessé son activité aujourd’hui. Les réacteurs doivent désormais passer un double examen, celui de tests de sécurité qui seront toujours suspectés de complaisance, et celui devant l’opinion publique, ainsi que les élus locaux sous la pression populaire.

Inutile de préciser que le gouvernement – au sein duquel le lobby nucléaire barbote comme une barre de combustible dans la cuve d’un réacteur avant qu’elle n’entre en fusion faute d’eau de refroidissement – s’efforce de parvenir à une relance que les opérateurs de l’électro-nucléaire ainsi que les industriels en général appellent aussi de leur vœux. Le premier car la facture énergétique en hydrocarbures de remplacement pour les centrales thermiques monte en flèche et détériore les comptes, les seconds car cette même facture lamine leurs marges, les troisièmes car elle perturbe leur production en raison des restrictions de consommation associées à cette situation.

Une chose est déjà acquise : le projet d’accroître de 30 à 50 % en 2030 la part de l’électro-nucléaire dans la production d’électricité du Japon est caduc. Mais dans l’immédiat, à l’approche du pic estival de consommation, le pays n’a pas d’autre solution que de modérer cette certitude. Créant une situation à l’échelle d’un pays inédite et instructive. À terme, les entreprises et les particuliers devraient subir une hausse de leur facture d’électricité, ce qui ne contribuera pas à améliorer la situation économique générale. Un double chantage est à ces deux titres opéré par le gouvernement, au service d’une première tentative limitée de relance ayant valeur de test et pouvant ensuite servir de précédent.

Parallèlement au volet sanitaire qui concerne en premier lieu les Japonais, le volet financier de Fukushima prend progressivement de l’ampleur. L’équation économique de l’électro-nucléaire doit d’abord être revue, afin de prendre en compte les coûts engendrés par la catastrophe, qu’ils soient supportés par le gouvernent ou par Tepco.

L’heure des additions est à tous égards loin d’être venue, mais l’opérateur est en passe d’être nationalisé de fait, même si le gouvernement ne veut pas le reconnaître, en raison des aides financières qui lui sont apportées. Ce sont finalement les Japonais qui vont payer la facture, à la fois comme consommateurs et comme contribuables. Tepco est en passe de présenter un plan de nouvelles économies de plus de 30 milliards d’euros sur dix ans, afin de débloquer le principe d’un apport de dix milliards d’euros de fonds publics, après avoir déjà reçu un accord pour 16 milliards d’euros. Des investisseurs privés devraient apporter une somme équivalente de 10 milliards d’euros. C’est à ce prix et à celui d’une augmentation des tarifs qui n’a pas été publiquement chiffrée que l’opérateur serait maintenu hors de l’eau et pourrait poursuivre l’exploitation de ses centrales, si celles-ci sont remises en fonctionnement, et engager les opérations de démantèlement de Fukushima, s’il se révèle possible de les mener à leur terme. Dans le cas contraire, l’addition sera encore plus lourde.

Les uns après les autres, les arguments des farouches et dangereux défenseurs de l’électro-nucléaire tombent. Dernière ligne de défense dérisoire et trompeuse : celle de l’énergie propre qui ne produit pas de CO2… ce qui est un comble étant donné tout ce qu’elle peut produire de tout aussi néfaste comme on le constate encore une fois. François Leclerc

Fukushima, l’en pire japonais

Monopolisés par les élections, les médias ont fait l’impasse sur le nucléaire, et surtout, sur les rebondissements de la situation japonaise qui empire de jour en jour. C’est le 22 avril que la situation s’est dégradée encore plus au Japon, puisqu’un incendie et une explosion rendent la situation à Fukushima toujours plus intenable.

Suite à l’incendie qui s’était déclaré vers le 18 avril, dans une installation industrielle nucléaire japonaise, site dans lequel est stocké de l’uranium appauvri, une explosion s’est produite le 22 avril à 8h00, provocant la mort d’un ouvrier de l’usine, en en blessant 11 autres.

Ce n’est qu’à 17h15 que cet incendie a été finalement maitrisé.

Le black out médiatique a donc bien fonctionné, et à cet instant, on ne sait pas si une pollution radioactive s’est dégagée du site.

Récemment, une nouvelle fuite d’eau hautement radioactive s’était échappée d’une cuve de la centrale dévastée, direction l’Océan Pacifique.

Dans les colonnes de « Rue 89 », Thierry Jacolet a pu interviewer l’un des liquidateurs de Fukushima qui évoque carrément « l’enfer ».

Ce travailleur, qui risque sa place s’il s’adresse aux médias, à tout de même dans cet entretien fait un rapide bilan de la situation : 3000 liquidateurs kamikazes interviennent jour après jour sur le site, afin de tenter de décontaminer la centrale, ou de refroidir les réacteurs, et les 1000 cuves installées sur le site contiennent déjà plus de 100 millions de litres d’eau très radioactive.

Ces sous-traitants sont mobilisés plus longtemps que la raison ne le permet, l’administration ayant relevé le plafond de la limite d’exposition de 20 mSv/an à 250 mSv/an.

L’interviewé, qui a déjà encaissé 20 mSv en moins d’un an, connait l’importance du danger, précisant : « je sais que c’est hyper radioactif. Parfois, j’ai encore peur. C’était surtout le cas au début. Maintenant le danger fait partie de ma vie. Peut-être que dans 5 à 10 ans, je sentirai les effets. »

Luc Oursel, président du directoire d’Areva n’est pas rassuré et le fait savoir dans un article paru le 23 avril 2012.

Même s’il est convaincu à tort que la France est une référence « non seulement industrielle, mais aussi institutionnelle » il semble oublier les zones d’ombre qui entoure chaque « incident » nucléaire français, et les lenteurs de réaction, autant que d’information.

On sait que des balises ont été installées un peu partout dans le secteur de Fukushima dans lequel Tepco voudrait avoir en vain une irradiation inférieure à 10µSvh.

En effet, si la balise de West Gate est juste en dessous de la barre (9 µSvh), celle de Main Gate affiche 25 µSvh, et celle de Main Building franchit un nouveau « record » avec 255 µSvh.

Ces chiffres hors normes sont pourtant sujets à caution, puisqu’on apprend que Tepco a protégé les balises par un blindage, lequel à fait diviser par 5 les valeurs de radioactivité, ce qui ne devrait pas être la fonction d’une balise, celle-ci étant censée afficher la réalité de la pollution.

En attendant, la presse étrangère nous informe que le Japon envisage maintenant un plan d’évacuation de 40 millions de personnes, ce qui serait la plus grande migration d’être humains depuis les années 30, lorsque Staline avait forcé des dizaines de millions de personnes à occuper les régions extrême-orientales Russes.

Dans la foulée, on peut s’intéresser aussi aux installations nucléaires françaises, pour lesquelles Jean Marc Royer, pour l’ASN (Autorité de sureté nucléaire) a produit un rapport accablant : après avoir constaté que, concernant les dangers relatifs aux inondations, EDF est appelée à « revoir sa copie », que pour ce qui est risques liés aux séismes, l’ensemble laisse à désirer, demande que soit rendu conforme l’ensemble des installations nucléaires pour ce qui est du danger lié à la perte des alimentations électrique.

Du coté de la « gestion des accidents graves », l’ASN a noté d’un zéro pointé tout ce qui la concerne.

La dissimulation n’est pas l’apanage du Japon ou de la France, puisque ce n’est que récemment que l’on a appris l’accident nucléaire survenu en début d’année dans la centrale nucléaire de Kori, en Corée du Sud, pays dans lequel on compte déjà 23 réacteurs nucléaires, et qui envisage d’un construire 10 nouveaux.

C’est lors d’un exercice de basculement d’alimentation sur un groupe électrogène que celui-ci s’est arrêté sans raisons, isolant le réacteur de toute source d’alimentation électrique pendant 12 minutes, provoquant fatalement une montée en température.

Pour revenir à Fukushima, on voit donc que la « déclaration d’arrêt à froid » a du plomb dans l’aile, et que la situation continue d’empirer, malgré les silences et les mensonges, car comme dit mon vieil ami africain : « n’accepte pas le poison de celui qui t’a offert du miel ».

Olivier Cabanel

The Worst Yet to Come? Why Nuclear Experts Are Calling Fukushima a Ticking Time-Bomb

Experts say acknowledging the threat would call into question the safety of dozens of identically designed nuclear power plants in the U.S.

May 4, 2012 More than a year after the triple meltdown at the Fukushima Daiichi power plant, the Japanese government, Tokyo Electric Power Company (Tepco) and the U.S. Nuclear Regulatory Commission (NRC) present similar assurances of the site’s current state: challenges remain but everything is under control. The worst is over.

But nuclear waste experts say the Japanese are literally playing with fire in the way nuclear spent fuel continues to be stored onsite, especially in reactor 4, which contains the most irradiated fuel — 10 times the deadly cesium-137 released during the 1986 Chernobyl nuclear accident. These experts also charge that the NRC is letting this threat fester because acknowledging it would call into question safety at dozens of identically designed nuclear power plants around the U.S., which contain exceedingly higher volumes of spent fuel in similar elevated pools outside of reinforced containment.

Reactor 4: The Most Imminent Threat

The spent fuel in the hobbled unit 4 at Fukushima Daiichi not only sits in an elevated pool outside the reactor core’s reinforced containment, in a high-consequence earthquake zone adjacent to the ocean — just as nearly all the spent fuel at the nuclear site is stored — but it’s also open to the elements because a hydrogen explosion blew off the roof during the early days of the accident and sent the building into a list.

Alarmed by the precarious nature of spent fuel storage during his recent tour of the Fukushima Daiichi site, Sen. Ron Wyden, D-Oregon, subsequently fired off letters to Secretary of State Hillary Clinton, Secretary of Energy Steven Chu, NRC Chairman Gregory Jaczko and Japanese ambassador to the U.S. Ichiro Fujisaki. He implored all parties to work together and with the international community to address this situation as swiftly as possible.

A press release issued after his visit said that Wyden, a senior member of the U.S. Senate Committee on Energy and Natural Resources who is highly experienced with nuclear waste storage issues, believes the situation is « worse than reported, » with « spent fuel rods currently being stored in unsound structures immediately adjacent to the ocean. » The press release also noted the structures’ high susceptibility to earthquakes and that « the only protection from a future tsunami, Wyden observed, is a small, makeshift sea wall erected out of bags of rock. »

As opposed to units 1-3 at Fukushima Daiichi, where the meltdowns occurred, unit 4′s reactor core, like units 5 and 6, was not in operation when the earthquake struck last year. But unlike units 5 and 6, it had recently uploaded highly radioactive spent fuel into its storage pool before the disaster struck.

Robert Alvarez, a nuclear waste expert and former senior adviser to the Secretary of Energy during the Clinton administration, has crunched the numbers pertaining to the spent fuel pool threat based on information he obtained from sources such as Tepco, the U.S. Department of Energy, Japanese academic presentations and the Institute of Nuclear Power Operations (INPO), the U.S. organization created by the nuclear power industry in the wake of the 1979 Three Mile Island accident.

What he found, which has been corroborated by other experts interviewed by AlterNet, is an astounding amount of vulnerably stored spent fuel, also known as irradiated fuel, at the Fukushima Daiichi site. His immediate focus is on the fuel stored in the damaged unit 4′s pool, which contains the single largest inventory of highly radioactive spent fuel of any of the pools in the damaged reactors.

Alvarez warns that if there is another large earthquake or event that causes this pool to drain of water, which keeps the fuel rods from overheating and igniting, it could cause a catastrophic fire releasing 10 times more cesium-137 than was released at Chernobyl.

That scenario alone would cause an unprecedented spread of radioactivity, far greater than what occurred last year, depositing enormous amounts of radioactive materials over thousands of miles and causing the evacuation of Tokyo.

Nuclear experts noted that other lethal radioactive isotopes would also be released in such a fire, but that the focus is on cesium-137 because it easily volatilizes and spreads pervasively, as it did during the Chernobyl accident and again after the disaster at Fukushima Daiichi last year.

With a half-life of 30 years, it gives off penetrating radiation as it decays and can remain dangerous for hundreds of years. Once in the environment, it mimics potassium as it accumulates in the food chain; when it enters the human body, about 75 percent lodges in muscle tissue, including the heart.

The Threat Not Just to Japan But to the U.S. and the World

An even more catastrophic worst-case scenario follows that a fire in the pool at unit 4 could then spread, igniting the irradiated fuel throughout the nuclear site and releasing an amount of cesium-137 equaling a doomsday-like load, roughly 85 times more than the release at Chernobyl.

It’s a scenario that would literally threaten Japan’s annihilation and civilization at large, with widespread worldwide environmental radioactive contamination.

« Japan would suffer the worst, but it would be a global catastrophe, » said Kevin Kamps, nuclear waste expert at the watchdog group Beyond Nuclear. « It already is, it already has been, but it would dwarf what’s already happened. »

Kamps noted that these pool fires were the beginning of the worst-case analysis envisioned by the Japanese government in the early days of the disaster, as reported by the New York Times in February.

« Not only three reactor meltdowns but seven pool fires at Fukushima Daiichi, » Kamps said. « If the site had to be abandoned by all workers, then everything would come loose. The end result of that was the evacuation of Tokyo. »

In an interview with AlterNet, Alvarez, who is a senior scholar at the Institute for Policy Studies, said that the Japanese government, Tepco and the U.S. NRC are reluctant to say anything publicly about the spent fuel threat because « there is a tendency to want to provide reassurance that everything is fine. »

He was quick to note, « The cores are still a problem, make no mistake, and there will be some very bad things happening if they don’t maintain their temperatures at some sort of stable level and make sure this stuff doesn’t eat down through the concrete mats. »

But he said that privately « they’re probably more scared shitless about the pools than they are about the cores. They know they’re really risky and dangerous. »

AlterNet asked the NRC if it is concerned about the vulnerability of the spent fuel at Fukushima Daiichi and what, if anything, it had expressed to the Japanese government and Tepco on the matter.

« All the available information continues to show the situation at Fukushima Dai-ichi is stable, both for the reactors and the spent fuel pools, » NRC spokesman Scott Burnell replied via email. « The available information indicates that Spent Fuel Pool #4 has been reinforced. »

But nuclear experts, including Arnie Gundersen, a former nuclear industry senior vice president who coordinated projects at 70 U.S. nuclear power plants, and warned days after the disaster at Fukushima last year of a « Chernobyl on steroids » if the spent fuel pools were to ignite, strongly disagreed with this assessment.

« It is true that in May and June the floor of the U4 SFP [spent fuel pool] was ‘reinforced,’ but not as strong as it was originally, » Gundersen noted in an email to AlterNet. « The entire building however has not been reinforced and is damaged by the explosion in both 4 and 3. So structurally U4 is not as strong as its original design required. »

Gundersen, who is chief engineer at the consulting firm Fairewinds Associates, added that the spent fuel pool at unit 4 « remains the single biggest concern since about the second week of the accident. It can still create ‘Chernobyl on steroids.’ »

Alvarez said that even if the unit 4 structure has been tentatively stabilized, it doesn’t change the fact « it sits in a structurally damaged building, is about 100 feet above the ground and is exposed to the atmosphere, in a high-consequence earthquake zone. »

He also said that the urgency of the situation is underscored by the ongoing seismic activity around northeast Japan, in which 13 earthquakes of magnitude 4.0 to 5.7 have occurred off the northeast coast of Honshu between April 14 and April 17.

« This has been the norm since 3/11/11 and larger quakes are expected closer to the power plant, » Alvarez added.

A recent study published in the journal Solid Earth, which used data from over 6,000 earthquakes, confirms the expectation of larger quakes in closer proximity to the Fukushima Daiichi site. In part, this conclusion is predicated on the discovery that the earthquake that initiated last year’s disaster caused a seismic fault close to the nuclear plant to reactivate.

« There are a few active faults in the nuclear power plant area, and our results show the existence of similar structural anomalies under both the Iwaki and the Fukushima Daiichi areas, » lead researcher Dapeng Zhao, a geophysics professor at Japan’s Tohoku University, said in a press release. « Given that a large earthquake occurred in Iwaki not long ago, we think it is possible for a similarly strong earthquake to happen in Fukushima. »

AlterNet asked Sen. Wyden if he considers the spent fuel at Fukushima Daiichi a national security threat.

In a statement released by his office, Wyden replied, « The radiation caused by the failure of the spent fuel pools in the event of another earthquake could reach the West Coast within days. That absolutely makes the safe containment and protection of this spent fuel a security issue for the United States. »

Alvarez agrees, saying, « My major concern is that this effort to get that spent fuel out of there is not something you should be doing casually and taking your time on. »

Yet Tepco’s current plans are to hold the majority of this spent fuel onsite for years in the same elevated, uncontained storage pools, only transferring some of the fuel into more secure, hardened dry casks when the common pool reaches capacity.

For the moment, though, and for the foreseeable future — unless the international community substantively comes to Japan’s aid — Tepco couldn’t transfer the irradiated fuel from the damaged reactor units into dry cask storage even if it wanted to because the equipment to do so, such as the crane support infrastructure, was destroyed during the initial disaster.

« That’s kind of shocking, » said Paul Gunter of Beyond Nuclear. « But that’s why we’re still sitting on this gamble that there won’t be another earthquake that could topple a very precarious unit 4. »

Gunter is concerned that even a minor earthquake or a subsidence in the earth under unit 4 could cause its collapse.

« I think we’re all on pins and needles every day with regard to unit 4, » he said. « I mean there’s any number of things that could happen. Nobody really knows. »

Gunter added, « Right now its seismic rating should be zero. »

Alvarez echoed Wyden’s letters to the Japanese ambassador and U.S. officials.

« It really requires a major effort, » he said. « The United States and other countries should begin to get involved and try to help the Japanese government to expedite the removal of that spent fuel and to put it into dry, hardened storage as soon as possible. »

Same Spent Fuel Pool Designs at Dozens of U.S. Nuclear Sites

So why isn’t the NRC and the Obama administration doing more to shed light on the extreme vulnerability of these irradiated fuel pools at Fukushima Daiichi, which threaten not only Japan but the U.S. and the world?

Nuclear waste experts say it would expose the fact that the same design flaw lies in wait — and has been for decades — at dozens of U.S. nuclear facilities. And that’s not something the NRC, which is routinely accused of promoting the nuclear industry rather than adequately regulating it, nor the pro-nuclear Obama administration, want to broadcast to the American public.

« The U.S. government right now is engaged in its own kabuki theatre to protect the U.S. industry from the real costs of the lessons at Fukushima, » Gunter said. « The NRC and its champions in the White House and on Capitol Hill are looking to obfuscate the real threats and the necessary policy changes to address the risk. »

There are 31 G.E. Mark I and Mark II boiling water reactors (BRWs) in the U.S., the type used at Fukushima. All of these reactors, which comprise just under a third of all nuclear reactors in the U.S., store their spent fuel in elevated pools located outside the primary, or reinforced, containment that protects the reactor core. Thus, the outside structure, the building ostensibly protecting the storage pools, is much weaker, in most cases about as sturdy, experts describe in interviews with AlterNet, as a structure one would find housing a car dealership or a Wal-Mart.

Not what Americans might expect to find safeguarding nuclear material that is more highly radioactive than what resides in the reactor core.

The outer containments surrounding these spent fuel pools in these U.S. reactors patently fail to meet the NRC’s own « defense in-depth » nuclear safety requirements.

But these reactors don’t merely suffer from the same storage design flaw as those at Fukushima Daiichi.

In the U.S., the nuclear industry has been allowed to store incredible volumes of spent fuel for decades in high-density pools that were not only originally designed to retain about one-fourth or one-fifth of what they now hold but were intended to be temporary storage facilities. No more than five years. That was before the idea of reprocessing irradiated fuel in this country failed to gain a foothold over 30 years ago. Once that happened, starting in the early 1980s, the NRC allowed high-density storage in fuel pools on the false assumption that a high-level waste repository would be opened by 1998. But subsequent efforts to gain support for storing nuclear waste at Yucca Mountain in Nevada have also been scrapped.

More recently, the NRC arbitrarily concluded these pools could store this spent fuel safely for 120 years.

« Our pools are more crammed to the gills than the unit 4 pool at Fukushima Daiichi, much more so, » noted Kamps of Beyond Nuclear. « It’s kind of like a very thick forest that’s waiting for a wildfire. It would take extraordinary measures to prevent nuclear chain reactions in our pools because the waste is so closely packed in there. »

Experts say the only near-term answer to better protect our nation’s existing spent nuclear fuel is dry cask storage. But there’s one catch: the nuclear industry doesn’t want to incur the expense, which is about $1 million per cask.

« So now they’re stuck, » said Alvarez, « The NRC has made this policy decision, which the industry is very violently opposed to changing because it saves them a ton of money. And if they have to go to dry hardened storage onsite, they’re going to have to fork over several hundred million dollars per reactor to do this. »

He also pointed out that the contents of the nine dry casks at the Fukushima Daiichi site were undamaged by the disaster.

« Nobody paid much attention to that fact, » Alvarez said. « I’ve never seen anybody at Tepco or anyone [at the NRC or in the nuclear industry] saying, ‘Well, thank god for the dry casks. They were untouched.’ They don’t say a word about it. »

The NRC declined to comment directly to accusations it’s reluctant to draw attention to the spent fuel vulnerability at Fukushima Daiichi because it would bring more awareness to the dangers of irradiated storage here in the U.S. But the agency did respond to a question about what it has done to address the vulnerability of spent nuclear fuel storage at U.S. nuclear sites with the Mark I and II designs.

« All U.S. spent nuclear fuel is stored safely and securely, regardless of reactor type, » NRC spokesman Burnell replied in an email. « Every spent fuel pool is an inherently robust combination of reinforced concrete and steel, capable of safely withstanding the same type and variety of severe events that reactors are designed for. »

He continued, « After 9/11, the NRC required U.S. nuclear power plants to obtain additional equipment for maintaining reactor and spent fuel pool safety in the event of any situation that could disable large areas of the plant. This ‘B5b’ equipment and related procedures include ensuring spent fuel pools have adequate water levels. The B5b measures are in place at every U.S. plant and have been inspected multiple times, including shortly after the accident at Fukushima.

« The NRC continues to conclude the combination of installed safety equipment and B5b measures can protect the public if extreme events impact a U.S. nuclear power plant. »

But nuclear experts told AlterNet that the majority of Burnell’s response could’ve been made prior to the disaster at Fukushima. In fact, Ed Lyman, senior staff scientist at the Union of Concerned Scientists, investigated these so-called « B5b » safety measures the NRC ordered post-9/11 and published his findings in a May 2011 Bulletin of the Atomic Scientists article.

Directly reflecting Burnell’s response to AlterNet, Lyman wrote that after the Fukushima disaster, « the NRC and the industry invoked the mysterious requirements known as ‘B5b’ as a cure-all for the kinds of problems that led to the Fukushima crisis.

« Even though the B5b strategies were specifically developed to cope with fires and explosions, the NRC now argues that they could be used for any event that causes severe damage to equipment and infrastructure, including Fukushima-scale earthquakes and floods. »

But contrary to these NRC assurances, then and now, Lyman’s report found B5b requirements inadequate, containing flaws in safety assumptions that suggest the NRC has not applied the major lessons learned from the Fukushima disaster. Additionally, he revealed emails showing that the NRC’s own staff members questioned the plausibility of these procedures to effectively respond to extreme weather events like floods, earthquakes and concomitant blackouts.

Burnell sent a follow-up email, noting, « I also should have mentioned the NRC issued an order in March to all U.S. plants to install enhanced spent fuel pool instrumentation, so that plant operators will have a clearer understanding of SFP status during a severe event. »

This is a curiously roundabout way of saying that spent fuel pools at U.S. reactors currently have no built-in instrumentation to gauge radiation, temperature or pressure levels.

Kamps also pointed out that the NRC commissioners voted 4 to 1, with Chairman Gregory Jaczko in dissent, to not require such requested safety upgrades to U.S. reactors until the end of 2016.

He added, « Burnell’s flippant, false assurances prove that pool risks, despite being potentially catastrophic, are largely ignored by not only industry, but even NRC itself, even in the aftermath of Fukushima. » Brad Jacobson

Forum posts

  • Masashi Goto, ex-ingénieur Toshiba expert en conception de centrales nucléaires résistantes aux séismes, a conçu le confinement des réacteurs nucléaires. Voici ce qu’il pense de la solidité du bâtiment réacteur n°4 :

    « Même si les murs existent, il n’y a pas de manière simple d’en connaître la stabilité. A quel point la stabilité a-t-elle été compromise par la haute température de l’incendie ? Il est essentiel d’avoir toutes les données quand vous travaillez sur un calcul structurel. Chaque fois que Tepco publie des données, ils disent toujours « Nous avons calculé ceci, voici le résultat de ce que nous avons fait donc il n’y a pas de danger ». Mais ils n’ont jamais publié une donnée que quelqu’un de l’extérieur pourrait utiliser pour vérifier leurs conclusions. »

    Yukiteru Naka, directeur de Tohoku Entreprise, travaillait à l’origine comme ingénieur chez General Electric. Spécialisé dans les systèmes de tuyauterie, il a été fortement impliqué dans la construction de la centrale de Fukushima Daiichi (réacteur 1, 2 et 6). Il est maintenant engagé dans les travaux de démantèlement. Connaissant l’état réel du bâtiment réacteur 4, il fait des aveux sur la dangerosité d’une possible fuite d’eau de la piscine de refroidissement de combustible :

    « Je dois dire qu’il y a un risque concernant l’unité 4. La piscine est actuellement refroidie par un système temporaire. Mais les conduits s’étendent sur des dizaines de kilomètres et étant donné que c’est une construction provisoire, ce n’est pas censé résister aux secousses sismiques. Il n’y a pas assez de maintenance. Les tuyaux courent à travers les décombres. J’estime qu’il faudrait peu de temps pour vider la piscine si les tuyaux étaient endommagés et causaient une fuite. Les émissions de matières radioactives seraient si élevées que personne ne pourrait s’approcher. (…) J’aimerais que le gouvernement et Tepco se préparent avec une notion de crise imminente à l’esprit. (…) Si la piscine se vide, aucun travailleur ne pourra s’approcher du bâtiment réacteur 4, ni des bâtiments 1, 2 et 3. »

    Hiroaki Koide, professeur à l’Institut de Recherche Nucléaire Universitaire de Kyoto, est particulièrement inquiet de l’état de l’unité 4 :

    « Si la piscine devait s’effondrer à cause d’un nouveau gros séisme, les émissions de matière radioactives seraient énormes : une estimation prudente donne une radioactivité équivalente à 5000 fois la bombe nucléaire d’Hiroshima. »

    Selon un institut de recherche de l’Agence de l’Energie Atomique du Japon, en cas d’entassement des barres de combustible, celles-ci peuvent s’échauffer car l’air ne peut pas circuler. Si la température dépasse 700 °C, les gaines peuvent se briser et laisser s’échapper les pastilles de carburant composées d’uranium et de plutonium.

    Sans refroidissement par l’air, la destruction des barres par échauffement et la libération des matières radioactives signeraient probablement le début de la fin pour le Japon, et peut-être pour le monde.

    La suite sur le blog de Fukushima, en cliquantici.

  • La vie de plusieurs centaines de milliers d’hommes, de femmes, d’enfants et du monde végétal et animal, dépend des décisions prises en ce moment pour renforcer la piscine de stockage de l’uranium usagé du réacteur 4, de la centrale nucléaire en ruine de Fukushima Daichi.

    Dans cette vidéo, un ingénieur américain spécialisé en énergie nucléaire, donne son analyse sur ce qui s’est passé dans la centrale depuis le 11 mars 2012 et sur les perspectives pour tenter d’éviter une nouvelle catastrophe.

    Même si cet homme, parle beaucoup de technique, il est clair que pour lui les solutions sont fondamentalement politiques et pour l’instant Tepco et l’Etat japonais ne sont absolument pas à la hauteur pour résoudre une crise qui est loin d’être terminée.

  • «Beaucoup pensent que Fukushima est derrière nous, mais c’est, en fait, devant nous», a ainsi résumé le directeur général de l’ASN, Jean-Christophe Niel.
    Après l’accident de Fukushima, en mars 2011, l’ASN avait analysé le niveau de sûreté des installations françaises et en avait conclu qu’aucune centrale ne devait être fermée mais qu’il fallait effectivement en accroître la «robustesse».
    Les 19 centrales exploitées par EDF, mais aussi huit sites d’Areva (liés au combustible) et cinq sites du Commissariat à l’énergie atomique (CEA, pour le volet recherche) seraient visés par ces améliorations en matière de sûreté.

  • Malgré l’opposition de citoyens traumatisés par la catastrophe de mars 2011, la centrale d’Ohi a relancé dimanche l’un de ses réacteurs, annonçant le retour de l’énergie nucléaire sur l’archipel.

    Le réacteur 3 de la centrale d’Ohi à l’ouest du Japon a été relancé dimanche malgré l’opposition de citoyens traumatisés, marquant ainsi le retour de l’énergie nucléaire sur l’archipel depuis le désastre atomique de Fukushima en mars 2011 et la fin d’une brève période sans énergie nucléaire.

    Ces deux derniers vendredis des dizaines de milliers de Japonais ont manifesté leur opposition aux centrales nucléaires en se rassemblant devant la résidence du Premier ministre à Tokyo.

  • Le rapport de la commission d’enquête indépendante remis jeudi au premier ministre japonais insiste sur les collusions entre le gouvernement, les régulateurs et la société exploitante Tepco.

    «L’accident nucléaire de la centrale de Fukushima Daichii ne peut pas être considéré comme une catastrophe naturelle. Il s’agit d’un désastre dont l’origine humaine est profonde et qui aurait pu et dû être prévu et anticipé.» Le président de la commission indépendante d’enquête mandatée par le Parlement japonais n’y va pas par quatre chemins. Avec neuf autres membres de la société civile (sismologue, avocats, journalistes, etc.), le professeur a interrogé ces six derniers mois près de 1200 personnes, dont l’ancien premier ministre Naoto Kan et les dirigeants de Tepco. Il a remis son rapport mercredi au premier ministre.

    La catastrophe est «le résultat d’une collusion entre le gouvernement, les agences de régulation et l’opérateur Tepco et de défaillances de gouvernance de ces instances», assène le rapport de 641 pages (la version ci-dessus est un résumé en anglais de 88 pages). Toutes les institutions ont failli à leur rôle en se montrant incapables de mettre en place «les standards les plus élémentaires de sécurité». Elles n’avaient pas prévu de «mesures de contention des dommages collatéraux» efficaces en cas de grave incident ni de «plans d’évacuation de la population en cas de rejet radioactif massif».

  • La presse en France s’est fait l’écho d’un rapport parlementaire japonais (voir sur ce lien: http://www.parismatch.com/Actu-Match/Environnement/Actu/Fukushima.-Le-rapport-qui-accable-l-homme-408309/) qui dénonce les responsabilités de l’Etat, des industriels et opérateurs, et des organismes de surveillance, dans la catastrophe nucléaire de Fuksuhima.

    Si on peut se féliciter que soit enfin reconnu l’existence, en tant qu’élément déterminant, de l’organisation dirigeante des sociétés humaines et non pas l’unique facteur environnement et évènement dit improbable de dame Nature, on peut s’interroger sur ce qui a fait changer d’avis la classe politique politique et quelles sont ses buts en acceptant de mettre publiquement en accusation le « système ».

    Il est intéressant de voir que l’ASN français, auditée le 05 juillet 2012 par une commission de parlementaires avec également son homologue l’IRSN, n’hésitent pas à charger l’accusation contre les différents acteurs de la sureté nucléaire japonaise, qui n’auraient aux yeux du directeur français A.C.Lacoste tenu aucun compte des recommandations de l’ASN en 2007, concernant le fonctionnement même de la sureté japonaise.

    Facile à dire ça une fois que l’accident s’est produit, et de se retrancher derrière ses frontières hexagonales, pour faire passer le message qu’en France c’est du sérieux et que les leçons, elle peut en donner car ici on est plus malin, plus intelligent, plus clairvoyant, plus indépendant, plus ceci ou cela.

    Evidemment le dirigeant Lacoste n’est pas exactement pareil à un professeur Pellerin, qui est en 1986 le toubib du nucléaire, expliquant à tout le monde que la France, l’Europe, l’Ukraine et la biolorussie n’ont rien à craindre de la radioactivité dégagée par la centrale de Tchernobyl .

    Il répond aux Verts/ écologistes, sans les insulter ou les prendre pour des fauteurs de troubles contrairement à l’UMP qui continue à défendre l’expansion de cette énergie, et donc à considérer toute déclaration dans le sens inverse (sans parler de son arrêt définitif) comme une atteinte à l’économie nationale, et au bonheur des peuples.

    Mais l’ASN, qui se proclame et se revendique indépendante, explique elle-même comment elle dépend ….des financements de l’Etat qui lui-même récupère une part des fonds sur les profits d’EDF par exemple ou d’AREVA….

    Donc à la question d’un député EELV (écolo) concernant la dangerosité en cas d’accident de l’utilisation du MOX comme combustible nucléaire, Lacoste répond en une phrase entre deux autres réponses beaucoup plus détaillées, que « le MOX ne présente aucun danger particulier ». Le regard baissé, cela lui a pris 5 secondes et le directeur de l’IRSN (qui est officiellement la voix scientifique de l’expertise des installations nucléaires ) lui ne cille pas, ne proteste pas du tout, ne dit rien et laisse continuer son collègue.

    Et bien, rien que cette réponse, ces 5 secondes pris sur un audit de 1H00 environ, classent les gendarmes français du nucléaire du même coté que ceux japonais.

    En effet le MOX, combustible à base de plutonium, est un danger bien plus grand que l’uranium en terme de radioactivité nocive sur tous les organismes vivants.

    La collusion est totale avec le pouvoir politique et économique.

    L’indépendance est une fiction et ne peut exister avec un Etat pro-nucléaire qui a organisé lui-même depuis l’origine la filière industriel de l’électro-nucléaire.

    Le but des Etats dans cette histoire, est de rassurer au maximum la planète entière sur les capacités des industriels avec les institutions dites indépendantes de continuer l’exploitation des centrales nucléaires existantes et d’en construire d’autres partout.

    Il s’agit pour la bourgeoisie mondiale d’un enjeu important dans une crise économique, sociale et politique qui s’aiguise dans des endroits inattendus comme…au Japon.

    Ce sont les Etats qui prennent en charge avec des partenariats privés (même si ceux sont d’anciens groupes publics), le financement et l’autorisation des chantiers des nouvelles centrales.

    Donc dans la phase actuelle de crise économique, ces contrats sont les seuls avec la rénovation des batiments publics ou la construction d’hopitaux , d’écoles, de tramways etc.. qui intéressent les multinationales du BTP, du transports, de l’électronique, de la mécanique etc…

    Sans ces investissements des Etats , ces secteurs privés ou privatisés auraient déjà tous fait faillite depuis belles lurettes.

    Et dans ces mannes publics en direction de l’industrie privé, il y a aussi les chantiers de déconstruction ou de démantèlement (sarcophage de Tchernobyl pour Vinci ).

    Un des chantiers de démantèlement du nucléaire français toujours en cours (et pour longtemps encore) depuis 1998 est celui de la centrale de Superphénix.

    Ce réacteur était conçu pour produire plus de combustible à l’arrivée que ce qu’il a englouti au départ.

    Pourtant ce ne sera jamais le cas et surtout le refroidissement du cœur nucléaire, par du sodium liquide s’avère tellement risqué car en cas de fuite, c’est une explosion géante qui menace de destruction tous les alentours de la centrale.

    Mais ce qui reste à enlever et à traiter de cette centrale, en dehors du sodium, sont des quantités exceptionnelles de plutonium .

    C’est pour cela qu’une filiale d’Areva s’est créée à Marcoule, pour recycler le plutonium et en faire un nouveau combustible commercialisé dans le monde entier : le MOX.

    Voilà pour le volet économique, mais les capitalistes ne peuvent pas le dissocier comme on le voit au Japon de la crise sanitaire, du maintien de l’ordre social et donc du changement politique tout en conservant l’essentiel : la structure et les fonctions de l’Etat .

    Ce dernier est très discrédité et la crise peut à tout moment mener au renversement populaire du sommet de la pyramide.

    C’est la révolte des femmes, mères grand mères, paysans ruinés, travailleurs contaminés, enfants empoisonnés, qui a obligé le pouvoir japonais à ne pas redémarer les centrales jusqu’à aujourd hui.

    Quand fin juin 2012 , il passe en force et fait re- fonctionner 2 réacteurs, le gouvernement a changé et donc tout va être fait pour dénoncer l’incompétence des prédécesseurs…

    Au Japon, des parlementaires hier pro-nucléaires deviennent des écolos anti-NUK.

    Dans le monde on montre du doigt, non pas l’industrie nucléaire et leur Etat copropriétaire ou bailleur, on désigne le Japon comme irresponsable dans des choix technologiques qui serait de son seul fait.

    Or, les centrales de Fukushima, comme bien d’autres au Japon , sont de facture américaine (Général électic)et alimentées en combustible français (AREVA).

    Tous les ingénieurs, personnels techniques ont été formés par les USA dans les années 60-70.

    Malgré les accidents dès les premières applications de la fission nucléaire pour produire le plutonium de l’armement nucléaire ou de l’électricité après, les USA, l’URSS, l’Angleterre et la France ont caché les risques à la population sous le sceau du secret militaire/ économique.

    Le Japon, pays traumatisé par les 2 explosions atomiques sur les villes ouvrières de Hiroshima et Nagasaki , a servi de base à l’impérialisme dans sa lutte contre les luttes d’indépendance en Asie, après 1945.

    Ce pays a été soumis aux USA et à ce titre il a servi aussi de cible d’investissement pour les capitaux et les industriels américains.

    En 1951, il a retrouvé son niveau de production d’avant-guerre ; puis il connaît jusqu’en 1973 la plus forte croissance économique du monde (10% en moyenne par an) : c’est la période dite de « Haute croissance »

    On voit qu’aucune liberté critique n’était possible aux Japonais qui avaient des doutes sur les risques liés à l’environnement très sismique de l’archipel, par rapport à l’implantation de centrales.

    Evidemment TEPCO n’est pas une entreprise américaine et justement le fait qu’elle soit dirigée comme une mafia était nécessaire à ce système de relation entre les USA et le Japon et bientôt la France, la Chine, la Corée du Sud et les Dragons, pour maintenir le secret sur la dangerosité du choix initial de cette technologie.

    Alors la France peut-elle se rassurer de ne pas se trouver dans une zone de subduction des plaques continentale et océanique ?

    Pourquoi la carte des risques sismiques a-t-elle été revue et corrigée dans un sens beaucoup plus prudent après la catastrophe du 11mars 2011 ?

    Le risque d’inondation est-il réellement maîtrisé ?

    Il suffit de lire les rapports d’inspection de l’ASN, l’IRSN pour voir que NON.

    Et que font ces gendarmes ? des recommandations…..sur 1 ,2,5,10ans souvent sans changement au bout du compte.

    pour voir l’audit du responsable de l’A.S.N sur la chaine parlementaire:
    http://www.lcp.fr/emissions/travaux-en-commission/vod/138396-auditions-d-andre-claude-lacoste-et-jacques-repussard

  • Un sous-traitant intervenu sur le site nucléaire accidenté de Fukushima au Japon aurait poussé ses ouvriers à sous-déclarer le niveau de radiations auquel ils étaient soumis, vraisemblablement pour ne pas perdre son contrat, ont rapporté samedi plusieurs médias japonais. Selon le quotidien Asahi Shimbun et d’autres médias japonais, un responsable de la société de construction Build-Up aurait demandé en décembre à une dizaine de ses ouvriers de recouvrir de plomb les dosimètres qu’ils portaient pour évaluer le cumul de radiations auxquelles ils étaient exposés, lorsqu’ils intervenaient dans les zones les plus radioactives de la centrale accidentée.

    Cette demande visait apparemment à sous-déclarer leur exposition afin que la société puisse continuer à travailler sur le site, rapportent ces médias. Ces ouvriers ont été engagés pendant environ quatre mois, entre décembre 2011 et mars 2012, pour isoler les tuyaux d’une installation de traitement des eaux, a précisé de son côté l’agence Kyodo News. L’agence de presse Jiji et d’autres quotidiens indiquent que le ministère de la Santé, du Travail et des Affaires sociales a commencé à enquêter à ce sujet.

  • Après Fukushima les morts se multiplient
    Leucémies, pneumonies, saignements de nez, des diarrhées, de la toux, des thyroïdes enflées.
    Même la famille impériale est touchée.

  • Des chercheurs japonais viennent de publier une étude prouvant que des papillons de la région de Fukushima (Japon) avaient muté en raison de leur exposition à la radioactivité suite à la catastrophe de mars 2011.

    C’est ce que révèle une étude menée par des chercheurs japonais publiée dans Scientific Reports, un journal en ligne diffusé par l’éditeur du magazine Nature, qui dénonce les effets radioactifs de l’ancienne centrale endommagée sur l’écosystème.

    Environ 12% de petits papillons bleus de la famille des lycénidés, encore à l’état de larves lors des explosions, auraient développé des anomalies à cause de la radioactivité présente dans leur environnement au moment de leur développement. Principalement des ailes plus petites et une malformation des yeux, soulignent les chercheurs.

    Ces frêles insectes avait été attrapés près de la centrale accidentée Fukushima Daiichi (nord-est) en mai 2011, deux mois après l’accident, et élevés en laboratoires à des fins de reproduction. Le plus inquiétant, c’est que ces malformations ont atteint les générations suivantes en plus forte proportion : à près de 18%, pour la deuxième génération et jusqu’à 34% pour la troisième génération. Ceci alors que les scientifiques avaient pris soin de choisir un papillon sain d’une autre région pour l’accoupler avec un papillon de Fukushima, renforçant ainsi normalement ses chances de ne pas souffrir d’anomalies.

    Six mois après le désastre, un nouveau lot de papillons avait été capturé près de Fukushima Daiichi et cette fois le taux d’anomalie de la génération suivante a été mesuré à 52%, a expliqué Joji Otaki, professeur à l’Université Ryukyu d’Okinawa (sud). Pour démontrer le lien entre ces mutations et l’exposition à la radioactivité, les scientifiques ont réalisé une expérience test sur une population de papillons non affectés, en les soumettant en laboratoire à de faibles doses de radioactivité. Ils ont alors constaté la même proportion de malformations que chez la première génération de papillons de Fukushima.

    «Nous en avons tiré la conclusion claire que les radiations dégagées par la centrale Fukushima Daiichi avaient endommagé les gènes des papillons», a affirmé Joji Otaki, précisant que l’effet observé n’était avéré à l’heure actuelle que sur les papillons et sur aucune autre espèce animale ni sur l’homme.

  • Le médecin-chef du service pédiatrique de l’hôpital de Gomel (Bélarus) nous déclare :
    "... En 1985, 1 an avant la catastrophe, 200 cas de malformations étaient répertoriés. En 2000, plus de 800 cas, malgré pourtant une baisse considérable des naissances : actuellement 14 à 15 000 naissances/an, contre 28 à 30 000 avant la catastrophe de Tchernobyl"

    " Actuellement, les malformations que nous constatons en tant que médecins sont beaucoup plus compliquées qu’avant. Ce sont en majorité des malformations du coeur, du système cardio-vasculaire, du tube digestif, des reins. Ces altérations rendent les enfants invalides.

    L’augmentation des leucémies et du cancer de la thyroïde est un des problèmes graves. Nous ne nous occupons pas, dans ce service, des enfants diabétiques qui sont traités dans un service d’endocrinologie, mais nous avons rencontré ici des cas de diabètes chez les nouveaux nés et savons qu’il y a une hausse de ces maladies. Nous constatons une grande baisse de l’immunité et beaucoup d’anémies ; les maladies infectieuses se manifestent avec beaucoup plus de gravité.

    Nous observons aussi des maladies qui habituellement ne sont pas caractéristiques des enfants, liées à une forte tension artérielle, des altérations du rythme cardiaque. Les cataractes font partie des malformations de naissance. C’est une maladie pourtant très rare chez l’enfant et que l’on observe de plus en plus.

    [...] Les malformations qui arrivent maintenant, nous pouvons les imputer à la catastrophe de Tchernobyl. On ne peut pas encore évaluer complètement les conséquences, car il est trop tôt. Les filles qui accouchent maintenant avaient deux - trois ans au moment de la catastrophe. Celles qui sont nées ou qui étaient dans le ventre de leurs mères au moment de l’accident, n’ont que 16 ou 17 ans et ne sont donc pas encore enceintes..."
    La suite de l’article ici.

  • Le Japon craint toujours une catastrophe à Fukushima. Au coeur de toutes les craintes : la piscine chargée de refroidir les barres de combustibles nucléaires.

  • La société Tepco, responsable de la centrale nucléaire de Fukushima au Japon vient de confirmer que les poissons, et en particulier les rascasses, pêchés début août dans la zone interdite de 20 km autour de la centrale, présentent un taux très élevé de radioactivité (25 800 becquerels de césium par kilo), soit un taux 258 fois supérieur au taux acceptable fixé par le gouvernement japonais.

    Rien d’étonnant à cela quand on sait que les réacteurs de la centrale ont été refroidis avec des milliers de tonnes d’eau de mer, que cette eau est allée rejoindre directement l’océan, et que les éléments radioactifs contenus dans le nuage suite à l’explosion des réacteurs, sont naturellement retombés dans la mer.

    Tepco précise que ce taux est l’un des plus élevé relevé depuis le suivi de la faune marine (poissons, crustacés et coquillages) depuis l’accident survenu en mars 2011. Mais rien d’étonnant à cela non plus car il s’agit tout simplement d’un effet cumulatif lié à l’ingestion des éléments radioactifs par les poissons. La radioactivité ne disparait pas, elle se transmet.

    L’autorisation, totalement irresponsable, qui avait été donnée aux pêcheurs en juin dernier, et qui leur permettait de pêcher des pieuvres et des coquillages dans un rayon situé à plus de 50 km autour de la centrale, est donc remise en question. Heureusement, car les poissons, c’est bien connu, se déplacent dans l’eau, parcourent souvent de grandes distances et ne s’arrêtent pas aux frontières virtuelles fixées par l’homme en cas d’accident nucléaire. Enfin nous savons bien que la chaîne alimentaire est un moyen classique de transmission à d’autres espèces de la radioactivité.

    Concernant les poissons les Japonais vont donc devoir continuer à être très vigilants sur l’origine des produits.

    Mais qu’ils se rassurent les produits agricoles de la région de Fukushima, fruits, légumes et viande restent eux autorisés à la consommation...

  • C’est une petite piscine - et un désastre planétaire en puissance. Un cube en béton de onze mètres de profondeur, rempli d’eau et bourré de combustibles nucléaires usagés : 264 tonnes de barres très radioactives ! Depuis un an et demi, ce bassin dit de "désactivation" repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Il n’est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche.
    Ce scénario d’apocalypse obsède la plupart des chercheurs.

    Les risques d’une telle situation sont incommensurables. Si, à la suite d’un typhon (dont la saison commence fin août) ou d’un nouveau tremblement de terre, la piscine venait à se vider ou à s’écrouler, la catastrophe qui en résulterait serait probablement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mise à l’air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l’atmosphère dix fois plus de radioactivité que l’accident de Tchernobyl, si ce n’est davantage. Ce serait, disent certains, la fin du Japon moderne et, en tout cas, une calamité pour l’ensemble de l’hémisphère Nord qui deviendrait gravement et durablement contaminé.

  • Un professeur à l’Institut de Recherche nucléaire universitaire de Kyoto, Hiraoki Koide, propose, lui, une comparaison plus effrayante encore, surtout pour les Japonais. "Si le bassin du réacteur numéro 4 devait s’effondrer, assure-t-il, les émissions de matière radioactive seraient énormes : une estimation prudente donne une radioactivité équivalente à 5 000 fois la bombe nucléaire de Hiroshima." A notre connaissance, personne ne l’a contredit.

  • Ailes atrophiées, courbées ou en surnombre. Antennes difformes. Yeux bosselés. Couleur altérée. Eclosions avortées. Infertilité... C’est un très inquiétant tableau clinique de papillons de la région de Fukushima, au Japon, que dressent, dans une étude publiée dans Scientific Reports, journal en ligne diffusé par l’éditeur de la revue Nature, des chercheurs japonais de l’Université des Ryukyu (Okinawa).

    Ceux-ci ont collecté en mai 2011 (deux mois après la catastrophe de la centrale nucléaire de Fukushima), 144 petits papillons bleus adultes de la famille des lycénidés, de l’espèce Zizeeria maha. Les prélèvements ont été effectués dans une dizaine de localités (Shiroishi, Fukushima, Motomiya, Koriyama, Hirono, Iwaki, Takahagi, Mito, Tsukaba et Tokyo), jusqu’à plus de 200 km de distance de la centrale accidentée. Soit bien au-delà de la zone circulaire d’exclusion de 20 km, d’où 80 000 personnes avaient été évacuées.

    Chez 12 % de ces papillons, les chercheurs ont observé des malformations, notamment des ailes, des yeux et des antennes leur servant à explorer leur environnement. Ils ont ensuite élevé ces insectes en laboratoire à des fins de reproduction. A la génération suivante, des anomalies similaires ont été relevées sur 18 % des papillons. Et, à la troisième génération, sur 33,5 % des lépidoptères.

  • Dans la région de Fukushima, 38.000 enfants ont fait l’objet d’une recherche de nodules.

    On a retrouvé des nodules thyroïdiens chez 38% des enfants !

    C’est déjà énorme. C’est énorme et c’est très inquiétant car nous ne sommes qu’à peine 1 an après la catastrophe. Un délai très court.

    On estime qu’environ 1/5 des nodules thyroïdiens des enfants se cancérisent.

    En Corse, après Tchernobyl, on a assisté à une nette augmentation de la fréquence des cancers thyroïdiens...sans que la Justice ait d’ailleurs reconnu le lien de cause à effet ! Idem en Biélorussie. Idem dans la région de Tchernobyl.

  • Après l’accident nucléaire, de nombreux employés ont du travailler sans être munis de dosimètres APD [Active Personnal Dosimeter] qui mesure la dose de radiations reçu individuellement. L’on recense 3077 employés concernés, soit environ 40 % de ceux qui se trouvaient sur le site de Fukushima Daiichi.

    Selon Tepco (Tokyo Electric Power, l’opérateur du site), les dosimètres de la centrale avaient été emportés par le tsunami, à la suite de quoi la société a dû prendre des mesures d’urgence. Seuls les chefs d’équipes ont pu être munis de dosimètres sur les terrains, et les doses reçues par tous les autres membres de l’équipe ont été considérés comme identiques à celle reçue par le chef d’équipe.
    "Or, ces chiffres ne peuvent pas correspondre à la dose exacte de chaque employé, car les ouvriers ne travaillaient pas toujours au même endroit " relate l’Asahi Shimbun. Le ministère de la santé et du travail a envoyé un avertissement à la compagnie d’électricité le 30 mai 2011, pour avoir enfreint la loi relative à la santé et à la sécurité au travail.

  • L’association internationale des médecins pour la prévention de la guerre nucléaire (IPPNW) s’est tenue à Hiroshima du 24 au 26 août derniers. À cette occasion elle a envoyé une délégation de 30 médecins de différentes nationalités sur le site de Fukushima le 28 août pour rencontrer des médecins locaux, et fait part de son constat et de ses recommandations pour protéger la santé des Japonais après la catastrophe. [Ci-dessus champ de riz à Fukushima, photo CC prise en 2006]

    L’IPPNW rappelle en premier lieu que le nucléaire civil et le nucléaire militaire sont inextricablement liés, extrêmement dangereux pour la santé à tous les stades, risquent de rejeter des quantités catastrophiques de radiations, et représentent le danger le plus important pour la santé de l’humanité (ici le document original en anglais ).

    Les médecins rappellent que les désastres nucléaires comme Fukushima ont des conséquences graves sur le long terme ; que les contaminations se propagent via l’océan et l’atmosphère à toute la planète avec des impacts sur la santé de ses habitants. Ils rappellent également qu’il n’existent pas de traitement approprié pour guérir des effets catastrophiques sur la santé de l’explosion d’une bombe atomique ou d’un accident comme Fukushima.

    L’IPPNW s’inquiète de la santé de plus de 20 000 employés qui ont travaillé sur le site de Fukushima depuis la catastrophe et de ceux, très nombreux, qui viendront encore y travailler pendant des décennies. L’association souligne de nombreux cas rapportés de protection insuffisante des travailleurs, de résultats de mesures falsifiés à la baisse, de mauvaises informations diffusées par les dirigeants, et via le système scolaire, tendant à minimiser le risque des radiations.

    L’IPPNW avait déjà tenu a faire part de ses recommandations au gouvernement japonais. Dans un courrier au Premier ministre Japonais Nato Kan l’association internationale de médecins avait rappelé que dès les premiers jours après la catastrophe de Fukushima elle avait exprimé ses regrets que les populations locales et la communauté internationale n’aient pas été complètement informées de la nature et de l’étendue des émissions radioactives, que les zones d’évacuation n’aient pas été plus larges, que les valeurs limites d’exposition semblaient inadéquates à la protection de la population, en particulier des femmes enceintes et des enfants.

    L’association rappelle qu’elle est perturbée par des rapports récents mettant en causes les agences gouvernementales en charge de la sûreté nucléaire, parce qu’elles auraient fait passer l’intérêt économique et politiques avant celui de la santé publique.

  • Le Japan Times, quotidien anglophone fondé en 1897 et lié au Asahi Shimbun, a barré sa « une », le 30 juillet dernier, avec ce titre : « Les manifestants antinucléaires encerclent le Parlement » (« Antinuke demonstrators encircle Diet »).

    Les premières lignes de l’article précisent : « Des centaines, peut-être des milliers de personnes, parmi lesquelles des citoyens ordinaires et des militants antinucléaires, se sont rassemblées (…) autour du Parlement pour augmenter la pression sur le cabinet du premier ministre. [1] » Prudente réserve sur le nombre de manifestants. Autocensure ? Pressions d’origine policière ou gouvernementale ? Quelques jours plus tard, le 6 août, l’éditorial est titré « Une nouvelle dynamique pour le mouvement antinucléaire » (« New impetus for antinuke movement ») ; on y lit que, tous les vendredis soir, « des dizaines de milliers de personnes » se rassemblent près du Parlement et de la résidence du premier ministre et que, le 29 juillet, elles étaient plus de 10 000 d’après la police, environ 200 000 selon les organisateurs.

  • Personne ou presque ne le dit : au cœur de la centrale japonaise dort une "bombe" dont les effets, en cas de nouveau séisme, seraient dévastateurs.

    C’est une petite piscine - et un désastre planétaire en puissance. Un cube en béton de onze mètres de profondeur, rempli d’eau et bourré de combustibles nucléaires usagés : 264 tonnes de barres très radioactives ! Depuis un an et demi, ce bassin dit de "désactivation" repose à trente mètres du sol sur le bâtiment ébranlé du réacteur numéro 4 de la centrale de Fukushima-Daiichi. Il n’est plus protégé ni par un toit solide ni par des murs, mais par une simple bâche de plastique blanche.

    Ce scénario d’apocalypse obsède la plupart des chercheurs.

    Les risques d’une telle situation sont incommensurables. Si, à la suite d’un typhon (dont la saison commence fin août) ou d’un nouveau tremblement de terre, la piscine venait à se vider ou à s’écrouler, la catastrophe qui en résulterait serait probablement sans précédent dans l’histoire de l’humanité. La mise à l’air libre de ces 264 tonnes de combustibles nucléaires pourrait dégager dans l’atmosphère dix fois plus de radioactivité que l’accident de Tchernobyl, si ce n’est davantage. Ce serait, disent certains, la fin du Japon moderne et, en tout cas, une calamité pour l’ensemble de l’hémisphère Nord qui deviendrait gravement et durablement contaminé.

  • une nouvelle catastrophe naturelle extrême n’est pas impossible. Dans le pire des scénarios, qui verrait les combustibles ne plus être refroidis, "la température augmenterait considérablement dans la piscine, entraînant la fonte des gaines de zirconium. Le métal fondu, en réagissant avec l’eau, donnerait de l’hydrogène qui, au contact de l’oxygène de l’air, pourrait provoquer une forte explosion", prévient Jean-Louis Basdevant, physicien et auteur de "Maîtriser le nucléaire : que sait-on et que peut-on faire après Fukushima ?". "Les radioéléments se répandraient alors dans l’atmosphère sous la forme d’un nuage, dans des quantités dix fois supérieures à celles de Tchernobyl. Dans le même temps, les combustibles en fusion, formant un magma radioactif, pourraient traverser la cuve du réacteur et polluer les sols et nappes phréatiques à des centaines de kilomètres à la ronde", poursuit l’expert.

  • Personne ne sait ce que sont devenus les coriums de 3 réacteurs au minimum à Fukushima, sans compter celui de Tchernobyl, qui sont chargés avec plusieurs centaines de tonnes de plutonium, la matière artificielle (à la surface du globe) la plus dangereuse pour toutes espèces vivantes.

    La capacité d’un corium a traversé la matière est étudie dans des labo sur des petites quantités de quelques dizaines de KG non critiques: résultats il transperse 8m de béton en 16HOO.

    Si le corium atteint une quantité d’eau suffisamment importante, il peut exploser comme une bombe atomique.

    Le fait de contaminer les sols, la mer, l’air ne permet de dire qu’il y a une dilution dans ces milieux, des particules radioactives. Au contraire, les mesures montrent des concentrations à plusieurs niveaux.

    Tous l’écosystème est touché et le volume des océans n’y changent rien.

    Les espèces vivantes, animales et végétales, sont apparus conséquemment à une baisse de la radioactivité naturelle.

    Si ce taux réaugmente, toute forme de vie peut disparaître.

    De la même façon que 95% des espèces sont décimés il y a 65millions d’année suite à l’explosion de super volcan dans des Trapps dans la règion du Deccan, car aucunes formes de vie ne peut supporter, le feux, l’air souffré et la nuit permanente; rien ne peut survivre à une augmentation de la radioactivité qui durera des milliers ou millions d’années.

    Fukushima est la partie immergée de cette modification planétaire de la radioactivité naturelle.

  • .
    Séisme au Japon

    Un tsunami de trois mètres atteint une centrale nucléaire

    https://www.cnews.fr/monde/2024-01-10/seisme-au-japon-un-tsunami-de-3-metres-atteint-une-centrale-nucleaire-1439345

    Et même trois centrales nucléaires endommagées

    https://www.ladepeche.fr/2024/01/10/plusieurs-centrales-nucleaires-japonaises-endommagees-par-le-tsunami-provoque-par-le-seisme-devastateur-du-1er-janvier-11687406.php

    On le sait depuis Fukushima : il ne faut pas compter sur les responsables japonais du nucléaire ni sur le gouvernement pour nous dire la vérité sur les dégâts !

    Car les risques nucléaires pour les populations, ce n’est pas ça qui va arrêter les folies nucléaires du capitalisme, ni au Japon nie en France !

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