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Les prétendues « solutions » de Hollande face à la crise

mardi 15 mai 2012, par Robert Paris

Les prétendues « solutions » de Hollande face à la crise

A peine élu, Hollande s’est immédiatement donné pour "mission" d’apporter "à la construction européenne une dimension de croissance, d’emploi, de prospérité", avant de s’afficher en porte-parole des "peuples" qui, "dans toutes les capitales", "veulent en terminer avec l’austérité". Et effectivement, de l’Angleterre à l’Espagne, sans parler de la Grèce, les peuples d’Europe se mobilisent dans la rue pour dire qu’ils ne veulent plus des plans d’austérité successifs qui ne font qu’aggraver la misère, le chômage, détruire la santé, l’éducation, les transports, sans nullement en finir avec les dettes d’Etat, avec la crise économique ni avec les menaces financières et boursières.

Tout l’axe de Hollande, sur le plan politique et économique, consiste à prétendre qu’il a une politique différente de celle proposée par l’Europe : c’est la croissance face à la seule austérité. Est-il opposé à l’austérité ? Non, quand il s’agit de réduire les dépenses de l’Etat en termes de santé, d’éducation, de transports, de communications, en bref de services publics. Par contre, il est d’accord que l’Etat s’endette pour aider les banques et les trusts, ce qu’il appelle aider l’économie.
Quelle austérité quand la France emprunte presque chaque semaine huit à neuf milliards à des propriétaires privés de capitaux qui lui font payer, très cher, les intérêts de la dette pendant que les banques centrales prêtent aux banques privées quasiment sans limite et sans intérêt, et sans contrainte réelle de remboursement, sans contrôle d’utilisation des fonds, sans vérification même que ces fonds ne servent pas à la spéculation ou même contre la monnaie ou contre les dettes souveraines des Etats prêteurs !!!

Hollande effectuera-t-il ces vérifications, limitera-t-il ces aides aux financiers et autres capitalistes, il ne l’a jamais prétendu donc il se gardera de le faire.

Sa posture, de lutte pour la croissance, face à l’Europe et particulièrement face à l’Allemagne, est purement de comédie. D’abord l’Europe et l’Allemagne sont aussi favorables à la croissance pour chacun de ces pays et à l’austérité pour le peuple travailleur et les services publics que l’est Hollande. Seulement, c’est bien entendu chacun pour soi, comme pour Hollande qui parle sans cesse de développer l’économie en France, comme si on pouvait empêcher une crise mondiale de toucher un seul pays…

En fait, Hollande enfonce une porte ouverte : avant même sa venue aux affaires, l’Europe se disposait à recourir à de nouveaux emprunts pour relancer l’économie européenne : deux cent milliards d’euros, rien que ça ! Et, bien entendu, Hollande est pour comme Sarkozy était pour et Merkel est pour également. Pas étonnant : c’est même un projet de la commission européenne !

Ce projet, loin de porter un espoir à tous ceux qui craignent pour leur emploi ou à ceux qui n’en trouvent pas, en particulier les jeunes, montre que le capitalisme n’est pas parvenu à se relancer et ne peut le faire que par des projets pharaoniques des Etats. La dynamique du capitalisme privé est complètement enrayée puisqu’elle n’est pas repartie malgré de tels plans pharaoniques multiples depuis 2008, de l’Europe comme de toutes les autres régions du monde. Qu’il suffise de dire que les USA préparent eux aussi un nouveau plan massif d’aide aux capitalistes qui n’est retardé que par l’élection présidentielle américaine, les deux candidats ayant du mal à le défendre auprès du public qui a déjà vu des centaines de milliards de fonds publics s’évanouir en fumée, captés par les financiers et autres capitalistes, sans rien relancer du tout ! Le Japon prépare le même type de plan. La Russie aussi. La Chine est elle aussi contrainte de lancer un plan massif d’aide aux investissements.

Donc c’est bien mondialement que les investissements privés dans l’industrie, le commerce, la recherche font complètement défaut. La voilà la source profonde de l’effondrement actuel.

Mais, direz-vous, il faut bien que l’Europe se défende et lance elle aussi des investissements massifs si les autres régions du monde en font de même, au risque de perdre sous les coups de la concurrence mondiale exacerbée. Oui, mais en quoi cela prouve que l’économie mondiale sera davantage relancée que par les milliers de milliards précédents. Il faudrait d’abord nous expliquer pourquoi ces milliers de milliards n’ont pas suffi à provoquer une relance des investissements privés et pourquoi les capitaux privés se jettent plus que jamais vers la spéculation en se détournant des investissements.

Quant au « plan d’investissements massifs » qui en projet à la commission européenne, rien que sa conception fait frémir : elle est encore fondée sur ce mélange privé/public, sur des constructions financières où le prêteur emprunte lui-même à un troisième avec la garantie d’un quatrième qui emprunte lui-même au premier les sommes servant à sa garantie, le tout avec des intérêts payés à tous les prêteurs privés et à aucun prêteur public afin d’intéresser les capitaux privés en augmentant l’endettement des Etats et institutions financières inter-étatiques.

Voici comment ce montage nous est présenté :

« Le projet vise à lancer des investissements pour une valeur de 200 milliards d’euros en infrastructures, énergies renouvelables et technologies de pointe (avec une participation privée). Le montage financier s’appuierait sur la Banque européenne d’investissement (BEI) et le Mécanisme européen de stabilité financière (EFSM). Il s’agirait ainsi d’utiliser les douze milliards d’euros encore non utilisés du EFSM pour attirer des fonds privés qui viendraient renflouer la BEI et serviraient de "garantie pour lancer des projets d’infrastructures publics-privés. Pour y parvenir, le montage s’appuierait sur des instruments financiers sophistiqués et des obligations garanties par l’UE et servant à financer ces projets qui seraient destinées "à des fonds de pensions et autres investisseurs ».

Ce plan aussi rocambolesque que les précédents devra être présenté lors de la rencontre des chefs d’Etat et de gouvernement de l’UE qui pourrait se tenir avant un sommet programmé lui de longue date les 28 et 29 juin.

Ce plan, qui a été développé avec l’accord de Sarkozy, recueille également l’aval d’Hollande. C’est dire que les divergences qu’Hollande affiche sur l’Europe sont surtout de façade politique et visent à faire croire aux travailleurs que le nouveau président va défendre « l’emploi en France ».

On pourrait, à écouter Hollande, penser qu’il se bat en tout cas contre la position allemande. Là aussi, c’est de la pure façade. Voilà en effet ce que dit la presse allemande :

« Angela Merkel est favorable à un renforcement des capacités de la Banque européenne d’investissement et à une utilisation plus flexible du Fonds d’infrastructure de l’Union européenne afin de soutenir la croissance. "J’imagine qu’on peut renforcer davantage les capacités de la Banque européenne d’investissement", a dit la chancelière allemande », selon le Leipziger Volkszeitung.

Hollande a placé sa différence sur un autre terrain que le nouveau plan d’aide dont il ne parle pas encore publiquement : l’ancien « pacte budgétaire européen », cet engagement mutuel des Etats de la zone euro qui s’est retrouvé dépassé, de l’aveu général, avant même d’avoir été signé et ne servait qu’à « rassurer les marchés ». Politiquement, vis-à-vis de son opinion publique qui conteste que l’Allemagne « aide les autres pays européens », Merkel est contrainte à se dire pour le maintien de ce pacte tout en reconnaissant en interne que ce pacte est complètement caduque.

Mais s’il est caduque, contrairement aux mensonges d’Hollande, ce n’est pas parce que les peuples refusent l’austérité, ce n’est pas parce que l’économie européenne a besoin d’être soutenue financièrement aux dépens des prétentions à l’austérité pour combattre les déficits des Etats et banques centrales : c’est parce que le capitalisme est de nouveau en train de s’effondrer.

Depuis 2008, l’édifice qui a dominé le monde ne tient plus que par de telles ficelles… Mais, cela, ne comptez ni sur Hollande, ni sur Sarkozy, ni sur Merkel pour le reconnaître. Cette vérité n’est même pas dans la bouche d’un Mélenchon, ni d’une Le Pen, ni même de Poutou ou Arthaud…

Bien sûr, nous le savons nous aussi, la majorité des travailleurs n’a pas envie non plus d’entendre cette vérité : que le capitalisme est un système fini, qui a atteint ses limites et ne produira plus de nouvelle relance et de nouveaux emplois, qui ne tient que pour mieux préparer des attaques sociales et politiques contre les travailleurs et les peuples.

C’est vrai que les prolétaires n’ont pas envie d’entendre les discours qui les appellent à se prendre eux-mêmes en mains pour préparer un avenir à l’humanité. La crise, loin de les rendre audacieux socialement et politiquement, rajoute à leurs craintes, leur fait penser qu’on peut se passer de leurs emplois, les pousse à chercher des « solutions » dans le cadre du système, en tentant seulement de limiter les sacrifices, tout en acceptant d’en faire quelques uns pour préserver l’édifice.

C’est dans cette situation qu’Hollande rabâche comme un sauveur le mot fétiche de « croissance », comme si ce mot, il venait de le découvrir, comme si les « plans d’aide à l’économie » de Sarkozy n’étaient pas aussi des prétendus plans de croissance…
Hollande va donc annuler la signature de la France au plan d’austérité européen ? Pas du tout ! François Hollande a expliqué pendant sa campagne que la "renégociation" du traité visait à le "compléter" avec un "volet croissance".

Mais, derrière les beaux mots de croissance, il faut bien admettre la réalité : les banques et les trusts, qui affichent des bénéfices pour obtenir les faveurs des bourses, sont tout prêts d’annoncer une chute générale. Et d’abord les banques qui menacent de s’effondrer sans aide massive. Les trusts automobiles annoncent la même chose avec menace massive sur les emplois. Ces chantages seront là pour justifier que tous les Hollande de l’Europe renoncent à leurs prétentions de réduction des déficits publics pour aider la finance, le grand capital. L’Espagne est déjà contrainte de faire des dépenses somptuaires afin de « sauver son système bancaire » tout en imposant à son peuple des sacrifices historiques pour renflouer ses finances. Et cela a comme effet d’aggraver encore la crise, d’accroitre le chômage et la misère.

On nous a longtemps bassinés avec la thèse selon laquelle c’est la Grèce qui plombait l’Europe. Mais on va bientôt devoir reconnaître que des économies bien plus importantes comme l’Espagne et le Portugal, comme l’Italie et la Belgique, et même comme la France et l’Angleterre, sont elles aussi des poids morts en Europe. Et aussi à reconnaître que ce n’est pas l’Europe mais le monde capitaliste qui prend l’eau de manière inéluctable…

Ce que débattent les Hollande et Merkel, c’est des points techniques bien plus élémentaires que l’avenir du capitalisme. C’est les magouilles financières permettant de déplacer les déficits d’un point à un autre, pour tenir une semaine, deux semaines, un mois, deux mois. Ils parlent de BCE, de BEI, pour faire appel comme sauveurs aux banques institutionnelles inter-européennes qui, elles-mêmes, vivent des fonds des Etats. On assiste donc à un balais entre des noyés qui prétendent s’accrocher à un brin de paille qui ne tient que si les noyés le soutiennent… Et ces mêmes institutions n’ont comme effet que d’accroître les appels spéculatifs aux marchés, c’est-à-dire d’aggraver les maux de fonds du système. Plus le système tiendra longtemps, plus sa chute sera d’une ampleur impressionnante.

La propagande hollandienne sur la croissance face à l’austérité ne signifie nullement qu’il refuse cette dernière. Lors du débat de l’entre-deux-tours face à Nicolas Sarkozy, François Hollande avait précisé que le retour à l’équilibre des recettes et dépenses annuelles de l’État, des collectivités locales et de la Sécurité sociale représenterait "90 milliards d’efforts" au total sur cinq ans. "Nous ferons 40 milliards de prélèvements supplémentaires et 50 milliards d’économies sur la dépense", avait-il précisé. La France de Hollande ne tranchera donc pas par sa politique économique et sociale avec le reste de l’Europe. Le chômage y grandit sans cesse atteignant 10,9% de la population active soit douze millions de chômeurs et toutes les évaluations admettent que l’on va vers les 11,5% de chômeurs officiellement répertoriés, ce qui est loin derrière le nombre de chômeurs réels.
Pourtant, direz-vous, Hollande se distingue de Sarkozy puisqu’il refuse d’inscrire une règle d’or budgétaire dans la Constitution française. Dès sa prise de fonction, il demandera à la Cour des comptes un "audit" sur l’exécution du budget 2012 afin de ne "surtout pas déraper par rapport à nos objectifs", a indiqué son entourage. Il prendra des mesures dès l’été en faisant adopter une loi de programmation des finances publiques.

Voilà encore des gestes symboliques qui n’engagent à rien puisqu’il reconnaît toutes les dettes de son prédécesseur, ne remet en question les aides aux capitalistes que sur la marge, ne combat aucun chantage des banquiers, des marchés, des financiers et des patrons des trusts…

Il appelle à la mise en place "très rapidement" au niveau européen "d’outils de stimulation de la croissance par l’investissement et par l’emploi". Mais ce n’est rien d’autre que de nouveaux noms pour l’aide aux capitalistes et les sacrifices pour les travailleurs et les peuples en leur laissant espérer qu’il en résultera une reprise économique en France, en Europe et même dans le monde.

La social-démocratie en France comme dans le monde, c’est de la poudre aux yeux, rien que de la poudre aux yeux… Sa volonté de sauver le capitalisme ira jusqu’au bout, jusqu’à livrer les peuples au fascisme !

En effet, quand tous les sacrifices auront été imposés aux peuples, les luttes sociales défaites avec l’aide des syndicats social-démocrates ou alliés à la social-démocratie, quand les travailleurs auront ainsi été découragés de la lutte des classes, il restera seulement la lutte des peuples les uns contre les autres, la xénophobie, le nationalisme, le racisme et le fascisme. Et ces gangrènes se développent déjà sur le terreau du capitalisme pourrissant et des politiques qui lient les mains du prolétariat au système.

Il n’y a pas moyen de se battre contre les catastrophes que nous prépare l’effondrement du système sans se battre radicalement contre tous les réformismes, celui des partis « socialiste » et « communiste », celui des centrales syndicales, et celui aussi des extrêmes gauches prétendument réalistes.

Il n’y a pas de solution sociale et économique, pas même une loi interdisant les licenciements.
Il n’y a que des solutions politiques qui vont de la constitution des exploités, avec ou sans emploi, en classe organisée jusqu’à la prise du pouvoir politique par ces organisations autonomes des prolétaires.

Les autres « solutions » sont des solutions pour les classes dirigeantes et des pièges pour les travailleurs !

Messages

  • "Il faut être honnête, Hollande est l’exact contraire de Sarkozy, comme le PS vis à vis de l’UMP. Je vais appuyer mon affirmation sur un seul exemple.

    L’une des attaques les plus virulentes de Nicolas Sarkozy a été le non-remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite. Eh bien François Hollande, lui, va faire exactement l’inverse : il va remplacer un fonctionnaire sur deux partant à la retraite..."

    • Effectivement, Sarkozy a fait autant de cadeaux aux trusts qu’aux banques et Hollande va faire exactement le contraire : donner autant aux banques qu’aux trusts. C’est le changement ... en grand ! Il va cesser de transformer les chômeurs en nouveaux pauvres mais, au contraire, transformer les salariés, nouveaux pauvres, en chômeurs. Et ainsi de suite... Il va cesser de présenter l’austérité plus la relance et présentera dorénavant... la relance plus l’austérité. Hollande, on ne va pas en faire un fromage !

  • Dans Fontamara, on trouve ce type d’avocat des pauvres qui suggère un partage équitable du genre donner d’abord les quatre cinquièmes des richesses aux riches puis les autres... quatre cinquièmes restants aux pauvres...

  • L’exemplarité , ce n’est pas une diminution de 30% de salaires, mais bien plutôt ce que font les danseuses du Crazy Horse depuis mardi.

    Les danseuses du CRAZY HORSE sont en grève depuis le jour même de l’investiture du nouveau président.

    Elles sont payées bien souvent moins de 2000€. L’une d’entre elles dit : ce n’est pas pour notre direction que le public vient de partout dans le monde, mais pour nous voir nous.

    Hé bien, tant que des machos seront prêts à vendre le corps des femmes et à les exploiter, des femmes qui demandent l’augmentation de salaires comme les danseuses grévistes ont et auront tout notre soutien.

    Et ce, quels que soient leur travail, leurs conditions de travail et quel que soit leur salaire.

    Il faut commencer par supprimer les fonctions ministérielles et non seulement baisser les revenus, avant de donner un salaire à tous les individus et supprimer ces cabarets qui montrent une image des femmes vendables pour leurs corps, et uniquement pour cela.

    Que les touristes soient déçus de ne pouvoir voir leur beau spectacle, c’est tant mieux.

    VIVE LES DANSEUSE EN GRÈVE.

    Voici les informations trouvables sur ce sujet :

    • « Aucun article dans le code du travail ne prévoit une augmentation en rapport avec la nudité. » tiré du parisien du 16 mai.

      Faut-il souhaiter la rémunération contre la nudité ?

      Ou bien faut-il souhaiter plutôt que le code du travail interdise la nudité sur scène ?

      ou encore faut-il abolir le code du travail... et tous les codes bourgeois en même temps et instaurer la dictature du prolétariat ?

      « Les danseuses du Crazy Horse ne se sont pas déshabillées ni mardi ni mercredi soir. » Selon le figaro du 17 mai.

      Et si elles continuaient pour toujours ?

      Ne serait-ce pas le meilleur exemple de contestation contre le harcèlement sexuel ?

      Cela n’aiderait-il pas toutes les femmes à combattre leur réification en marchandises sexuelles de pur objet de plaisir ?

      Aucune loi bourgeoise ne pourra aider les femmes contre le harcèlement sexuel. Seule l’organisation des ouvriers [et de tous les salariés, danseuses de cabarets y compris] en comités lors de leurs grèves, pourra leur permettre de gagner leurs luttes et d’instaurer un régime de double pouvoir menant à la dictature du prolétariat.

      La dictature du prolétariat est le seul régime qui permettra de développer la liberté des individus, ainsi que la liberté sexuelle, de supprimer la marchandisation des corps des hommes et des femmes, et de mener la voie au socialisme et au communisme, seule société qui assurera le bien être de tous les individus.

  • Il y a quelques années, il jugeait le G8 inutile. Après y avoir goûté pour la première fois, François Hollande s’est réjoui samedi des "avancées" obtenues à Camp David et s’est même attribué, en partie, la paternité de son issue sur la croissance.

    C’était en 2003. Celui qui n’était alors que le patron du Parti socialiste avait raillé l’inefficacité de ces grands sommets qui réunissent, à l’abri de forts bataillons policiers, les dirigeants de huit grands pays industrialisés. "Un club de riches et de puissants qui émet des voeux", avait-il fustigé.

  • Le changement opéré jeudi à la tête du ministère de l’Écologie a suscité de vives réactions au sein d’Europe Écologie - Les Verts (EELV). Pascal Durand, qui a été élu, hier, à la tête du parti en lieu et place de Cécile Duflot, confirmée dans ses attributions ministérielles, a déclaré hier qu’il serait « très grave » que le départ de Nicole Bricq du ministère soit lié à sa position sur le forage de pétrole au large de la Guyane. « Je ne sais pas si elle est vraiment partie à cause du forage en Guyane. Si c’est le cas, c’est très grave, c’est un très mauvais signal que ce gouvernement enverrait à l’écologie et même en général à la société », a dit le nouveau secrétaire national d’EELV. La compagnie pétrolière Shell a finalement reçu vendredi les autorisations qu’elle espérait pour démarrer une campagne de forages controversée au large de la Guyane. Il y a dix jours, Nicole Bricq avait pourtant annoncé - conjointement avec son homologue chargé du Redressement productif Arnaud Montebourg - une « remise à plat » de tous les permis d’exploration pétroliers et gaziers, en attendant une refonte du code minier.

  • Obligation de rembourser la dette, c’est quoi cette blague ! La dette a été faite au profit de la bourgeoisie, c’est à elle de la rembourser ! Elle est le résultat des multiples cadeaux faits aux entreprises capitalistes. Ce n’est pas au peuple de la payer au travers le plan d’autérigueur du PS, le PS qu va encore pressurer le peuple qui fait tourner les usines, pour renflouer les bourgeois.
    La richesse produite par le travail des travailleurs doit aller dans les poches des travailleurs, pas dans celles des notables de l’État, pas dans celles de la bourgeoisie.

  • « Malheur à nous, si, au jour du prochain triomphe populaire, l’indulgence oublieuse des masses laissait monter au pouvoir un de ces hommes qui ont forfait à leur mandat ! Une seconde fois, c’en serait fait de la Révolution. Que les travailleurs aient sans cesse devant les yeux cette liste de noms maudits ! Et si un seul apparaissait jamais dans un gouvernement sorti de l’insurrection, qu’ils crient tous, d’une voix : trahison ! Discours, sermons, programmes ne seraient encore que piperies et mensonges ; les mêmes jongleurs ne reviendraient que pour exécuter le même tour, avec la même gibecière ; ils formeraient le premier anneau d’une chaîne nouvelle de réaction plus furieuse ! »

    Auguste Blanqui - Le toast de Londres

  • Hollande n’a pas la solution face au chômage ! Et vous ?

  • Il n’est pas concevable que les exploités et les exploiteurs élaborent des "solutions" communes à la crise actuelle. Tous ceux qui prétendent en chercher, ou en négocier, ne sont que des adversaires déguisés.

    Cela signifie que la lutte entre le Capital et le Travail devient impitoyable.

    Tous les moyens vont être bons pour détourner les travailleurs de la défense de leurs intérêts et de ceux de l’humanité. Les vernis "démocratiques" des sociétés capitalistes tombent. Avec eux, se dévoilent tous les mensonges du développement et du bien être en système capitaliste.

    La première conséquence de la crise du capitalisme est : le droit de vivre en travaillant et de faire vivre une famille va devoir être placé au dessus du droit de détenir un capital et de l’exploiter.

    La deuxième conséquence est : il n’est plus possible de laisser les classes dirigeantes et leurs hommes politiques gouverner la planète. C’est, pour les exploités, une question de vie ou de mort de les déposséder du pouvoir.

    Plus tôt, les travailleurs auront conscience de cette tâche inévitable, moins l’humanité paiera de souffrances ce changement incontournable.

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