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Claude Guéant vous plaisait ! Mais que direz-vous de Manuel Valls en ministre de l’Intérieur ? Le changement dans la continuité, c’est maintenant….

jeudi 17 mai 2012, par Robert Paris

Ci-dessous des textes de M et R mais aussi des extraits d’articles sur le net dont un article du journal Le Monde.

Claude Guéant vous plaisait ! Mais que direz-vous de Manuel Valls en ministre de l’Intérieur ? Le changement dans la continuité, c’est maintenant….

Etudiant, ses amis s’appellent Stéphane Fouks, aujourd’hui patron d’Euro RSCG et Alain Bauer, qui deviendra Grand maître du Grand Orient avant d’être nommé à la tête de l’Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) par Nicolas Sarkozy. Des liens qui n’ont fait que se renforcer depuis.

Maire d’Evry, il commence à faire entendre sa petite musique sur les questions de sécurité et d’immigration. Il double les effectifs de la police municipale, stigmatise les voyous, et encense la télésurveillance. Prétendant redouter les dérives communautaristes, il s’oppose à l’implantation d’une supérette halal. En 2002, il s’oppose au magasin Franprix d’Evry qui, selon ses dires, entend ne vendre que des produits hallal.

Il réclame des régularisations « au cas par cas » pour les sans-papiers ou un amendement sanctionnant le délit d’outrage au drapeau. S’indigne enfin de la visite du premier secrétaire du PS à Cesare Battisti, détenu à la prison de la Santé. Hostile à cette concession accordée à la « gauche morale », sans aucune discussion préalable, Valls défend ardemment l’extradition de l’ancien révolutionnaire italien, lui qui a déchiré sa carte de membre de la Ligue des droits de l’homme en 1982 parce qu’elle s’opposait à l’extradition des terroristes basques...

Au printemps 2005, voilà Valls qui fait campagne pour... le oui au texte de Constitution rédigé par Valéry Giscard d’Estaing...

En 2007, il est tellement de droite que Nicolas Sarkozy, élu président de la République, lui propose d’entrer dans le gouvernement Fillon au titre de l’« ouverture ».

Dans une séquence diffusée le 8 juin 2009 sur Direct 8, Valls, dans les allées d’une brocante, soupire : « Belle image de la ville d’Evry... » Et déclare publiquement à Christian Grabel directeur de la communication à la mairie d’Evry : « Tu me mets quelques Blancs, quelques white, quelques blancos. » Il explique ainsi qu’il faudrait plus de blancs dans sa bonne ville un peu trop colorée selon lui…

Faouzi Lamdaoui, membre du conseil national du PS, affirmait que la petite phrase n’a rien d’une sortie un peu crue, qui dénonce un « dérapage scandaleux », demandant carrément à Martine Aubry de les dénoncer. « La confusion, volontaire ou pas, entre la mixité sociale et l’origine des habitants de la ville ne l’honore pas », accuse l’ancien secrétaire national à l’égalité, estimant qu’elle « conforte des thèses chères à l’extrême droite qui prône une hiérarchie absurde entre les "races" ».

Martine Aubry lui avait écrit une lettre ouverte en juillet 2009 : « Si les propos que tu exprimes reflètent profondément ta pensée, alors tu dois en tirer pleinement les conséquences et quitter le Parti socialiste. » Si elle croyait ce qu’elle disait, elle aurait demandé son exclusion !!!
Valls a donc voulu de nouveau se justifier, lundi matin suivant sur Europe 1. Sur le mode « appelons un chat un chat » : « Il ne faut pas avoir peur des mots mais dire les choses telles qu’elles correspondent à la réalité ».

Le 12 octobre 2009, Manuel Valls se déclare « en désaccord total » avec la proposition de dépénalisation ou de légalisation encadrée du cannabis faite par Daniel Vaillant qui visait pourtant notamment à priver les trafiquants d’une source de revenus, Valls arguant du risque de perte des repères, de fin des interdits, et que « la drogue, [...] source de l’économie souterraine, ne peut pas être traitée ainsi »
Valls début avril, déclarait qu’il pourrait voter la proposition de loi de Christian Estrosi (UMP) sur les bandes violentes, qui sera débattue fin juin à l’Assemblée nationale.

Ce n’est pas que sur le terrain sécuritaire qu’il se proclame très à droite… « Il faudra aligner les régimes spéciaux sur le régime général”, admet Manuel Valls » , La Tribune, 10 septembre 2007.
Le 2 janvier 2011, Manuel Valls déclare vouloir « déverrouiller les 35 heures ». Parmi les réformes économiques souhaitées, il est notamment favorable à l’instauration de la « TVA Sociale », visant essentiellement à augmenter la TVA sur nombre de produits de consommation dits de « non première nécessité » en échange d’un allègement des cotisations sociales portant sur les salaires. Il plaide également pour l’allongement de la durée de cotisations pour fixer l’âge du départ à la retraite et « l’alignement des régimes spéciaux [de retraite] sur le régime général ».

Manuel Valls s’est déclaré favorable à l’augmentation de la TVA, comme Nicolas Sarkozy s’est fait un plaisir de le rappeler lors du grand débat d’entre deux tours.

Sur les retraites, Manuel Valls s’est déclaré favorable à l’augmentation du nombre d’annuités. Alors que les 41 annuités requises actuellement signifient déjà la retraite à 65 ans pour tous ceux qui ont fait des études supérieures et commencé à travailler à 24 ans.

En 2009, il participe au groupe Bilderberg, cénacle de dirigeants de la grande bourgeoisie internationale qui compte parmi les fondateurs le prince Bernhard des Pays-Bas, Denis Healey (ex-ministre des finances britannique), Joseph Retinger (diplomate polonais, connu pour son fédéralisme et pour son rôle dans la construction européenne), David Rockefeller (banquier américain), Joseph Luns (ex-secrétaire général de l’OTAN) et Paul Van Zeeland (ex-premier ministre belge et banquier). On cite également Paul Rijkens, ancien PDG du groupe de produits de grande consommation Unilever. Selon Denis Robert et Ernest Backes, le club de Bilderberg aurait été créé à l’initiative d’Henry J. Leir.

Il se déclare favorable aux « quotas » d’immigration, approuve l’allongement de la cotisation retraite à 41 ans à condition que l’on imagine un départ « à la carte », selon la pénibilité des carrières, et regrette les « fatwas anti-OGM » et antinucléaires. Lui même s’est, par le passé, défini comme « blairiste » ou « clintonien. Valls a été récemment distingué par le journal britannique The Economist comme "le socialiste le plus moderne". Ce sont les patrons britanniques qui apprécient le mieux le « modernisme » de Valls…

Dans La Laïcité en face, il réclame une refonte de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État affirmant que « personne ne veut y toucher, mais elle est contournée en permanence ; chacun cherche un subterfuge pour arriver à ses fins. […] Notre pays ne peut donc échapper à la révision même si ce n’est pas une révision avec un grand R. La loi a d’ailleurs été plusieurs fois modifiée depuis son adoption. La République pourrait s’offrir ainsi un moment symbolique pour donner un souffle nouveau à la laïcité. Il faut une révision publique de l’application de la laïcité qui passe par un débat parlementaire. Voilà un beau moyen de remettre l’idéal laïc au cœur de la société française et d’en faire une valeur partagée ».

Manuel Valls a été élu, en octobre 2010, pour présider une mission d’information parlementaire sur « le droit de la nationalité en France », créée à la demande de Claude Goasguen (UMP) qui en sera le rapporteur. Cela rejoignait ses "préoccupations" sur la nationalité...

C’est sur le terrain de la sécurité que Valls a voulu se faire un nom, en montrant que la gauche pouvait être aussi répressive, voire plus, que la droite. Il a multiplié les articles et les livres sur le sujet, dont Sécurité, la gauche peut tout changer (Editions du Moment, Paris, 2011). Cet ouvrage rend un hommage appuyé et répété aux forces de l’ordre, sans jamais évoquer les violences policières, les jeunes assassinés dans les quartiers, les procès de policiers qui débouchent toujours sur des non-lieux. En revanche, il est impitoyable avec le terrorisme, ayant été l’un des seuls socialistes à exiger l’extradition de Cesare Battisti. Et aussi avec les délinquants, ces classes dangereuses dont la bourgeoisie a toujours eu peur. Valls ne regrette-t-il pas, dans son livre, que la gauche n’ait pas assez rendu justice à Clemenceau, l’homme qui n’hésitait pas, entre 1906 et 1908, à faire tirer sur les ouvriers au nom, bien sûr, de l’ordre républicain ?
Lors du soulèvement des banlieues de 2005, il a été l’un des trois députés socialistes à ne pas voter contre la prolongation de l’état d’urgence, une décision qui ramenait la France à l’époque de la guerre d’Algérie. En octobre 1961, s’il avait été ministre de l’intérieur, Valls n’aurait certainement pas hésité à faire appliquer l’ordre républicain à tous ces Algériens qui osaient défier le couvre-feu (lire Sylvie Thénault, « L’état d’urgence (1955-2005). De l’Algérie coloniale à la France contemporaine : destin d’une loi »)…

Pour Valls, la violence dans nos villes « augmente de manière constante » depuis plus de trente ans. Il reprend les arguments de son ami Alain Bauer (lire Les marchands de peur. La bande à Bauer et l’idéologie sécuritaire), l’homme qui a imposé à la gauche comme à la droite le thème de l’insécurité — avec l’aide active du Front national et de Jean-Marie et Marine Le Pen. Conseiller de Sarkozy, Bauer est aussi proche de Manuel Valls car, pour lui, la sécurité n’est ni de gauche ni de droite (l’économie non plus, sans doute...). Et personne ne sera trop regardant sur les médecines du docteur Bauer, l’homme qui propage la peur dans les villes et en profite pour leur vendre, à travers sa société AB conseils, et à prix d’or, les remèdes à l’insécurité. Un peu comme si un responsable de l’industrie pharmaceutique établissait les prescriptions pour les malades...

Puis il est candidat à la candidature socialiste. Le député-maire d’Evry Manuel Valls, candidat déclaré aux primaires socialistes pour l’élection présidentielle de 2012, appelle les socialistes à "un pacte national" sur la réforme des retraites.

"Au nom de la responsabilité, nous devons proposer un pacte national sur ce sujet, non seulement avec les partenaires sociaux, mais aussi avec la majorité", explique l’élu socialiste, dans une interview au Monde daté de dimanche-lundi.

Selon lui, "le rôle de la gauche n’est pas de nier les changements démographiques, ni cacher l’ampleur des déficits".

Concernant les déficits publics, le candidat Valls déclare : "Nous ne pouvons pas dépenser un euro supplémentaire et si nous voulons le faire, il faut le faire au détriment d’une autre dépense publique." « La situation financière, les risques de récession, la nécessité de réviser incontestablement les perspectives de croissance nous amènent nous aussi à avoir un débat sur le bouclage financier de notre projet », a-t-il demandé lundi lors d’une conférence de presse. Le député maire d’Évry (Essonne) propose d’affecter « l’intégralité de ce qu’on appelle les marges de manœuvre dites conventionnelles, hausse des impôts jusqu’au seuil historique de 45% du PIB et baisse des dépenses publiques de gestion » à la réduction des déficits et non plus la moitié comme le projet du PS le prévoit. Dans ce cas, chaque politique nouvelle serait financée par la « suppression » d’une politique existante. Manuel Valls estime que "la fragilité de la France nous oblige à faire un certain nombre d’efforts", il considère qu’on "ne pourra pas revenir sur la retraite à 60 ans" et prévient qu’il faut "dire" que les impôts "vont augmenter".

Manuel Valls estime que "la gauche peut défendre une retraite à la carte et l’allongement de la durée de cotisation", mais "à quatre conditions : augmentation du taux d’activité des seniors, prise en compte de la pénibilité, élargissement de l’assiette des cotisations et relèvement des petites pensions".

Lorsqu’on lui demande les raisons pour lesquelles la gauche devrait aider Nicolas Sarkozy, il répond : "Si certains pensent que l’on remportera la présidentielle sur la seule base de l’anti-sarkozysme, ils se trompent".

Déclaration du candidat à la candidature Manuel Valls sur l’affaire DSK :
« Je ne connais pas le fond de cette affaire et je n’ai plus envie de commenter ce torrent de boue et, permettez-moi de le dire, ce torrent de merde qui envahit aujourd’hui les ondes et la vie politique française ». Par contre, son soutien de longues années à un DSK dont tout le monde politicien connaissait les choix et la vie, il connaît !

Si le candidat à la candidature du PS n’atteint que 5% parmi les électeurs socialistes, il est très haut dans la côte de popularité parmi les électeurs de droite et d’extrême droite…

François Hollande le nomme directeur de la communication pour sa campagne présidentielle de 2012. À ce poste clé, il structure la campagne du candidat socialiste et le met à distance des journalistes, son omniprésence auprès du candidat lui valant le surnom de « Kommandantur ».

Enfin Hollande, élu président, le nomme ministre de l’Intérieur.

Au-delà de Valls lui-même, cela juge de la soi-disant « rupture de style » entre Hollande et Sarkozy sans même parler de rupture de politique…

Tout à fait dans la continuité de la référence de Hollande à Jules Ferry (lire ici) et de l’accord Hollande/Merkel pour faire payer le peuple grec....

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