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Bulletin La Voix des Travailleurs de Renault CTR (Rueil)

vendredi 29 juin 2012, par Robert Paris

Bulletin La Voix des Travailleurs de Renault CTR (Rueil)

Tous pour un, un pour tous !

Les trusts automobiles PSA et Renault menacent à nouveau de fermer des usines. PSA entamerait l’affaire par Aulnay, mais ce ne serait, si on les laisse faire, que la porte ouverte à des licenciements massifs dans toute l’industrie automobile, Renault compris, et dans tous les secteurs de la société. Si on laisse fermer une seule usine, on les laisse toutes fermer ! Renault a déclaré jeudi prévoir de supprimer 300 postes sur les deux prochaines années sur son site de Flins (Yvelines) et ce n’est qu’un premier ballon d’essai pour tester les réactions des salariés... tout en déclarant qu’il n’y aurait pas de licenciements secs !

Toute la propagande officielle consiste à faire croire que les grosses difficultés vont toucher PSA et pas Renault et les suppressions d’emplois, licenciements et fermetures de sites également. C’est diviser pour mieux licencier car les trusts automobiles ne se voient pas s’attaquer en même temps à tous les salariés. Ne tombons pas dans le panneau : luttons ensemble au lieu d’être licenciés à tour de rôle…

On reparle de fermeture au centre CTR (Rueil)…

Si les syndicats avaient crié victoire à l’annonce de la non fermeture de Rueil qu’ils n’avaient pas vraiment revendiquée, nous prévenions au contraire les salariés de Rueil que, pour la direction, il s’agissait probablement de reculer pour mieux sauter. Qu’apprend-on maintenant par la mairie de Rueil ? Que celle-ci a, avec le conseil général de grands projets sur les terrains du CTR ! La partie A du centre Renault serait occupée par une gare et la partie B prise par la mairie. Alors, c’est nous les derniers informés par la direction ! Et si on allait exiger des comptes et des engagements écrits, à deux doigts des moustaches de ces responsables qui se moquent du monde ?

La guerre psychologique

La direction joue la démoralisation des salariés de Rueil. C’est toute une politique : casser les militants, les accuser de travailler mal, leur faire des comptes-rendus défavorables et s’attaquer individuellement à un grand nombre de salariés. Ensuite, diminuer volontairement l’activité pour semer l’inquiétude. En l’occurrence, le patron a supprimé du CTR tout projet important en cours. Le patron connaît la chanson : au début on souffle un peu et ensuite, on s’inquiète. La direction avait pratiqué de la même manière pour fermer Billancourt. On se laisse faire ou on renverse la vapeur en changeant la peur de camp ?

On se laisse emm… par ces nuls ?

La promotion des « responsables », c’est comme les hémorroïdes, tous les trous du cul finissent par en avoir. Partout à Rueil, dans tous les services, la peur permet à des soi-disant « responsables » qui ne sont que des incapables de devenir… capables de nous harceler. Ici, c’est un jeune ingénieur qui se permet de laisser entendre à un vrai ouvrier professionnel qu’il n’est plus rien, plus performant, trop vieux. Ailleurs, c’est un chef qui note, qui convoque, qui se croit tout permis. Pour certains autres, tous les moyens sont permis pour imposer un déménagement « volontaire ». Au CE, c’est pareil, celui qui a grimpé, en est retombé et finalement y commande se permet de se comporter pas mieux qu’un petit chefaillon nul et agressif. Pourtant, tous ces gens-là dont nous sommes victimes sont des moins que rien, des minables sans compétence réelle, des petits roquets aboyant bien forts mais qui, si nous le décidions, se retrouveraient très vite à leur vraie place, à la niche.

Renault appelle à l’aide

Carlos Ghosn, menaçant directement les emplois, a annoncé depuis New York "des années difficiles à venir" pour les salariés Renault en Europe. Et Carlos Tavares est monté au créneau et, prenant le relais de Ghosn, a demandé à l’Etat de soutenir l’activité automobile sur fonds publics.
Pourtant les baisses de ventes qui culminent à 5% ne proviennent-elles pas surtout d’un choix du constructeur de diminuer la production, le rendant moins capable de répondre à la demande ? Pourtant ces 5% de baisse ne suffisent pas à justifier l’estimation de 20% de prétendues surcapacités de l’industrie automobile en Europe ! En fait, Renault aurait joué son cash-flow au casino des dettes et autres spéculations pourries comme les dettes souveraines et compterait une fois de plus sur nos impôts pour se refaire une santé ! L’argent que demandent les patrons de PSA et de Renault est une véritable prime à la casse des emplois !

Elle suggère des économies. Nous aussi !

Odile Desforges nous écrit : « J’attends de chacun qu’il (…) s’approprie chacune des mesures du plan « savings » qui a été décidé en OC (…) j’attends de chacun qu’il exploite et aille au bout de toutes les pistes, de toutes les idées, d’économie et de performance. » On a une suggestion : qu’elle et ses semblables se ramènent à un salaire qu’elle estime correct, le nôtre ! Avec les revenus de Ghosn, faisons du savings !

La CGC vire au rouge ?

La CFE-CGC, inquiète des menaces du patron, déclare bravement qu’elle « n’acceptera pas un management par le catastrophisme » ! Bigre… Verra-t-on la CGC appeler à la grève ? On y croira quand on le verra… Pour nous c’est encore le syndicat qui a tout signé, y compris les accords qui permettent les suppressions d’emplois, des déplacements forcés d’une usine à une autre, les licenciements de précaires et on en passe…

Renault nous déménage

Renault veut envoyer des salariés de Sandouville et Douai à Cergy ou Cléon, comme elle cherche en nous renvoyer « volontairement » de Rueil pour Lardy ou n’importe quelle autre destination, pour n’importe quel emploi. Elle chercherait à préparer les salariés à des fermetures des sites de Renault, elle ne s’y prendrait pas autrement !

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Messages

  • Renault a mis au chômage technique 1 600 de ses 1 800 employés dans son usine de Santa Isabel de Cordoba (centre).

    La production serait en effet paralysée au moins jusqu’au 10 juillet du fait de l’accumulation de stocks, selon Leonardo Almada, porte-parole du syndicats des mécaniciens de Cordoba.

    Actuellement l’unité de production de voitures fonctionne seulement à 20% de sa capacité.

    Les salariés en chômage technique percevront 75% de leur salaire pendant la période d’arrêt, selon la même source.

  • Chers camarades du site de Renault a Rueil,

    Les patrons jouent avec nos nerfs et nous licencient au fur et a mesure.
    Ils prennent le temps de nous diviser.
    Ils savent rendre dociles les militants syndicaux dont les orga. politiques ne defendent plus aucun principe de classes.

    L E.G. veut coller a l etat d esprit des exploites en defendant l usine, le secteur, ou 1 atelier.

    Les travailleurs sont trompes et il faudrait les encourager dans ce mensonge ?

    Pour se battre, il faut connaitre son ennemi et ses objectifs.

    Laisser croire qu on peut sauver un bout de l entreprise quand toutes les boites ferment ou virent les employes, c est pire que de ne rien faire.

    Car tant que les exploites se battent avec des faux espoirs, ils perdent beaucoup plus qu ils ne pensent .

    Ils perdent plus que des batailles, ils perdent l envie de comprendre car ils pensent qu ils ont ete mal renseigne, mal conduits, bref que c est la faute aux syndicats.

    Hors la faute essentiel est de se laisser dicter une logique de lutte : celle des syndicats : celle qui consiste a attendre les "professionnels" , les elus, les beaux parleurs, les avocats du peuple, parler, organiser et agir et decider a la place de tous.

    Le plus important contre ces menaces permanentes et cycliques, au CTR ou ailleurs, n’est pas l action avec 1grand A, qui va reussir a exorciser ce fleau annonce ;

    L essentiel est de favoriser l auto organisation des travailleurs(euses) quelque soit leur statut, sous traitant, cdd cdi etc...

    Les assemblees doivent etre preparees par les employes qui n ont jamais fait cela avant.
    Les decisions votees. Les actions ne doivent pas etre planifiees a l avance au meme endroit que tous les debrayges syndicaux habituels.
    Les futurs grevistes doivent surprendre et miser sur la spontaneite de tous qui decoulera d’AG et de reunion ou des collegues qui n’ont jamais pris la parole en public, la prendront pour la premiere fois !

    Il faut suciter cet etat de la lutte qui est une phase ou les travailleurs vont s approprier leur lutte.

    C est la seule facon de creer un comite qui puissent servir a debattre de toutes les questions que les syndicats ne mettent pas en debat.

    Et c est aussi le seule moyen de diriger nous meme nos luttes.

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