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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Saint-Antoine

jeudi 27 septembre 2012, par Robert Paris

Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital Saint-Antoine

Contradictions kinésithérapiques

Dans sa manie de réduire les effectifs, la direction agit à contrario de ses objectifs affichés. Ainsi, il manque cruellement de kinés et le résultat, c’est que les malades qui devraient sortir ne le peuvent pas faute d’une autonomie suffisante. Cela va donc à l’encontre de l’objectif affiché de diminution de la durée du séjour. Il faudrait embaucher des kinés et la direction s’y refuse.


L’Alzheimer de la direction

En UGA (unité de gériatrie aigüe), le nombre de lits augmente, la charge de travail aussi, mais pas le personnel. Comme son nom l’indique, il s’agit du service qui s’occupe de personnes âgées, ce qui englobe tous les problèmes pouvant être liés à l’âge, y compris la démence, Alzheimer, etc. Cela nécessite une prise en charge constante. Pour le personnel, c’est un travail intense et physique. La direction semble l’ignorer et oublie que la maltraitance, c’est aussi un manque de soins lié au manque de moyens.

Sortie par la porte et revenue par la fenêtre

Comme l’ordre infirmier ne fait pas succès en termes d’adhésions, la nouvelle parade de la direction consiste à contraindre les nouveaux IDE à y adhérer, en mettant cette adhésion comme condition à l’embauche. Ne nous laissons pas faire ! Ne cédons pas aux pressions. L’ordre, comme la mauvaise herbe, doit être déraciné à la racine.


La Pneumo est partie

La Pneumo est partie à Tenon il y a plus d’une semaine et, comme on pouvait s’y attendre, c’est la galère pour le personnel car la direction n’a facilité en rien le transfert quant à l’arrivée et à l’organisation dans les nouveaux locaux. Conclusion à tirer la prochaine fois qu’elle parle de déménagement : ne rien croire des promesses de la direction et refuser tout déplacement forcé.


Moins pour les uns, plus pour les autres

Le personnel hospitalier subit, on le sait, des horaires particuliers dus à la profession. Encore faut-il que la direction ne réduise pas sans cesse ce qui permet de rendre possibles ces horaires. Donner moins en termes d’horaires, cela signifie des plannings chamboulés alors que les horaires de la profession sont déjà un poids particulier pour les personnels. Et ce n’est pas tout. La direction de l’APHP poursuit les objectifs de casse sociale de tout ce qui permettait au personnel de travailler : les places en crèche diminuent, les possibilités de logement aussi. Par contre, pour la direction, il n’y a rien de moins : ni le logement de fonction, ni les revenus, ni les horaires, ni la tranquillité !

Chlordécone = crime colonial aux Antilles !

Une étude scientifique de l’Inserm vient de le confirmer : les bébés qui naissent aux Antilles sont contaminés au Chlordécone, un insecticide qui a été utilisé massivement dans les grandes propriétés des Antilles, en particulier les plantations de bananes, y compris vingt ans après l’interdiction du chlordécone en France.

La terre et l’eau sont contaminés pour des décennies et les bébés ont des retards physiologiques et mentaux proportionnels à la quantité de chlordécone dans leur corps ! Les colons esclavagistes propriétaires des grandes terres des Antilles continuent de tuer avec la complicité de l’Etat français !


Avoir le moral : la recette de la direction

Quand on croise quelqu’un dans un couloir, pas un ne nous dit que ça va dans sons service. Tout le monde se dit débordé, à bout, complètement sur les rotules, agacé et perturbé par le grand bazar organisé par la direction, etc…

Par contre, si on veut voir des gens qui ont le moral, il suffit de rencontrer la direction. Sa recette : elle se moque de la santé, elle se moque des patients, elle se moque des personnels, elle se moque du travail et des risques.

Pour nous, la recette de l’optimisme : allons collectivement nous moquer de la direction. Elle cessera au moins d’en rire !


On soigne les petits copains

D’après le Canard Enchaîné, la ministre de la Santé soigne d’abord les profits d’un labo (Novartis) en choisissant d’agréer un seul traitement de la dégénérescence maculaire alors que ce dernier est 16 fois plus cher que son concurrent ettout aussi efficace contre la DNLA. Cela représente un surcoût considérable. Par exemple, à l’Hôtel Dieu, les dépenses passeront de 100.000€ à 1,6 millions d’euros.


Encore un médicament déremboursé !

On ne compte plus les médicaments d’usage courant qui ont été déremboursés. La droite avait rallongé la liste follement. La gauche continue… Après l’Anafranyl, très utilisé en psychiatrie, c’est une pilule contraceptive de troisième génération qui ne sera plus remboursée. La ministre Touraine, elle-même, reconnaît que les femmes qui la prenaient devront continuer ! En payant de leur poche ! Si on paie des impôts, des cotisations et des taxes, on est bien d’accord que c’est seulement pour aider les banques, les bourses, les financiers et les trusts ! Pas pour la santé, pour l’éducation, pour les routes.


Comment fabriquer des boucs émissaires pour cacher la responsabilité des classes dirigeantes

On assiste à de grandes manœuvres pour désigner du doigt de faux responsables de la situation catastrophique mondiale, aux plans économique, social et politique. Il s’agit d’accuser les travailleurs et les peuples des crimes des classes dirigeantes.

Ainsi, la Cour de comptes aurait découvert le responsable des trous dans les caisses de l’Etat : les retraités ! Ce ne serait pas les banques qui ont comblé leurs trous sur fonds publics et se voient racheter leurs actifs pourris et leurs investissements hasardeux et spéculatifs en Grèce, en Espagne ou au Portugal, ce ne seraient pas les bourses qui n’ont grimpé que grâce à l’argent public, ce ne seraient pas les trusts qui ont été renfloués grâce aux caisses de l’Etat. Les sommes précédentes représentent pourtant des centaines de milliards d’euros. Non, ce serait seulement les quelques centaines de millions des retraites auxquelles il faudrait, paraît-il selon cette Cour, faire payer des impôts ! Désigner du doigt les retraités, alors qu’il est évident que le revenu des retraités s’effondre progressivement, c’est fort de café !

Mais ce n’est pas tout ! On nous a trouvé d’autres faux responsables des trous dans les caisses de l’Etat. Ce sont les mairies, les collectivités locales, les regroupements de communes, la gestion des tâches municipales et locales ! Pendant ce temps, l’Etat et le ministère des Finances exonèrent d’impôts les entreprises de main d’œuvre, le « développement durable », les trusts de la recherche, de la pharmacie, les entreprises exportatrices, etc, etc…

Après les localités, les retraités, il reste les fonctionnaires, accusés d’être trop nombreux et de coûter trop cher… Ayrault supprime massivement les emplois des fonctionnaires partant en retraite au nom du retour à l’équilibre des finances publiques. Il ne pense pas, par contre, à ce retour à l’équilibre quand il s’agit d’annoncer un nouveau « plan Automobile » pour faire cadeau de milliards aux trusts automobile qui, en guise de remerciement, suppriment massivement des emplois, quand il s’agit de payer rubis sur l’ongle les dettes de la banque CIF qui menaçait de couler, en faisant payer l’affaire aux salariés de la banque en menaçant leurs emplois, quand il s’agit de prévoir de nouveaux cadeaux aux entreprises du Bâtiment avec la loi Duflot qui remplace, en mieux pour les riches, la loi Sellier, en faisant cadeau aux patrons la paie des nouveaux contrats de jeunes précaires, etc, etc…

Alors qu’il se glorifie de voter l’austérité comme les autres pays européens, le gouvernement de gauche continue à emprunter 22 millions d’euros à l’heure en payant six millions d’euros de l’heure aux prêteurs, ce qui accroît sans cesse son déficit pour le plus grand profit du capital privé ! Les banques qui prêtent ainsi à l’Etat ont reçu cet argent de la BCE quasiment gratuitement, pour une durée quasi illimitée et presque sans intérêt !!!

On a pris comme boucs émissaires les Grecs, accusés d’avoir profité, de vivre au dessus de leurs moyens, de ne pas payer d’impôts, de cacher leurs revenus, etc… Pendant ce temps, personne ne parle des armateurs grecs qui ne paient pas d’impôts, des chefs militaires et policiers grecs qui ont reçu des pactoles, des chefs religieux orthodoxes aussi et de la grande bourgeoisie, grecque, française ou allemande, qui s’est fait des profits en or sur le dos de la Grèce ! Les sacrifices qu’on impose au peuple grec ne sont là que pour dédommager les banques et trusts français investis en Grèce et non pour relancer l’économie et payer les dettes de la Grèce !

Mais la politique du bouc émissaire ne s’arrête pas là. Il semble nécessaire aux classes dirigeantes de désigner du doigt les immigrés, les sans papiers, les musulmans, les chinois et on en passe… Voilà pourquoi il ne passe pas de semaine sans expulsion de Roms par le zélé Valls.

Certes, nous sommes depuis 2007 dans une crise démarrée aux USA et on aurait pu penser que les média allaient nous affirmer que les classes dirigeantes américaines qui roulent sur l’or étaient les responsables de l’effondrement international dont le monde n’est nullement sorti depuis. Pas du tout ! Le monde entier est paraît-il menacé – de Le Pen à Hollande ils le disent – par … les Musulmans ! C’est ainsi qu’on les pousse dans les bras des Barbus pour provoquer la guerre de religion ! C’est sûrement les Musulmans qui licencient à PSA et Sanofi. Bouygues et Peugeot, de fameux intégristes islamistes !

Ailleurs, on trouve d’autres boucs émissaires : les Chinois pour les Japonais et inversement. Les Iraniens pour les Israéliens. Les Coréens du nord pour les Coréens du sud. Les Indiens pour les Pakistanais. Allons-y, cherchons nous un peuple, une ethnie, une religion à détester, comme cela on passera plus vite de l’effondrement économique à la guerre mondiale pour sauver les classes dirigeantes et nous couler tous !

Travailleurs, ne nous trompons pas d’ennemi ! C’est le capitalisme qui nous coule et les peuples travailleurs des pays voisins sont nos frères !

Messages

  • Le chef des urgences de l’hôpital Saint-Louis, Pierre Taboulet, a envoyé sa lettre de démission à l’Assistance publique-Hôpitaux de Paris (AP-HP) pour protester contre le manque de moyens de son service, a appris l’AFP jeudi 27 septembre.

    "Je quitte la ’chefferie’ car je me sens devenir impuissant pour diriger le service. Nos moyens sont trop insuffisants/inadaptés en regard de l’activité qui ne cesse de croître et de se compliquer", indique le Dr Taboulet dans sa lettre, datée du 17 septembre et transmise à la presse par le Mouvement de défense de l’hôpital public. Elle est adressée au directeur de l’hôpital et aux dirigeants de l’AP-HP.

    "Nous manquons surtout, comme partout, de lits dans l’hôpital ou à l’extérieur", détaille le médecin, qui ajoute être en poste depuis 1994 et ne pas être en "conflit au sein du pôle urgence".

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