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Nous ne gagnerons pas sans la grève générale !

jeudi 18 octobre 2012, par Robert Paris

Nous diffusons de temps à autre des tracts de camarades d’autres groupes révolutionnaires.

Nous ne gagnerons pas sans la grève générale !

Que ce soit sous Hollande comme sous Sarkozy, le capitalisme demeure. Depuis quelques années, ce
système économique et sa financiarisation ultralibérale fabriquent une crise qui cible toujours les mêmes
catégories sociales pour mieux enrichir les barons du système. Les profits obtenus par les pressions sur les
salaires sont détournés de l’investissement dans l’appareil productif pour enrichir toujours plus les
actionnaires, et pour des spéculations financières qui partent en fumée.

Quelques individus comme Bernard Arnault, PDG de LVMH (Louis Vuitton Moët Hennessy) ou Lakshi
Mittal, le patron d’ArcelorMittal comptent parmi les milliardaires mondiaux les plus fortunés tandis que la
famille Peugeot s’est installée en Suisse avec son petit coussin douillet de 4 milliards d’euros.

Pendant qu’ils s’enrichissent et qu’ils spéculent, en France, entre 1998 et 2008, les 10% les plus pauvres
ont reçu 2,8% de l’ensemble de la richesse nationale alors que les 10% les plus riches en ont disposé de
31,7%.

Que ce soit en France ou ailleurs, la crise n’est pas pour eux, elle est pour les autres, c’est-à-dire pour
NOUS !

Ici et maintenant, c’est le changement… en pire avec le raz-de-marée des licenciements annoncés depuis
l’été : 6500 départs « imposés » annoncés à PSA, 1250 emplois menacés chez Sanofi, 570 chez
ArcelorMittal à Florange, 2500 au Crédit immobilier de France, auxquels il faut ajouter les 6000 emplois
en moins prévus dans le secteur du bâtiment en 2012 et toutes les suppressions de postes de la fonction
publique. Et cette liste n’est pas exhaustive…
De plus, Hollande et Ayrault, en adhérant au TSCG (Traité sur la stabilité, la coordination et la
gouvernance) – c’est-à-dire le pacte budgétaire européen – veulent inscrire la rigueur et l’austérité comme
règle d’or de leur gestion, comme tous les gouvernants de la zone euro.

Face à ce marasme cynique, les ripostes en ordre dispersé proposées par les confédérations syndicales –
telles que les récentes journées « saute-moutons » du 30 septembre, du 6 et du 9 octobre – ne sont
évidemment pas en mesure de combattre efficacement ni les licenciements ni le cortège des mesures
antisociales qui s’abattent sur la population (gel des salaires, hausse des cotisations, déremboursement des
soins, généralisation des CDD et de la précarité, etc.).
En agissant ainsi, ces confédérations veulent emboîter le pas de leurs homologues espagnols ou portugais
soumis à la troïka (FMI, BCE et Commission européenne) à l’heure où les travailleurs et les travailleuses,
les chômeurs et les chômeuses, les retraité-e-s et les jeunes les débordent dans la rue.

La Coordination syndicaliste de la Fédération anarchiste dénonce fermement cette stratégie qui leurre les
salarié-e-s et ne conduit nulle part, comme l’ont démontré les mouvements de 2003 et 2010 contre les
réformes des retraites.

Les bureaucraties syndicales ont une lourde responsabilité dans ces échecs qu’elles ont sciemment
organisés. Pire, elles contribuent ainsi à la démoralisation et à la résignation du monde du travail.

Au contraire, face aux milliers de suppressions d’emplois annoncées, les militant-e-s syndicalistes de la
Fédération anarchiste proposent de construire des revendications unitaires claires et de se donner les moyens
de les faire aboutir. En premier lieu, notre objectif est : AUCUN LICENCIEMENT ! Et, pour cela, il
nous faut :

Passer de la colère à la révolte consciente et organisée.
Construire dans la durée une riposte à la hauteur des enjeux par l’instauration d’assemblées générales
souveraines, regroupant toutes et tous les salarié-e-s engagé-e-s dans l’action et mandatant de manière
impérative leurs représentant-e-s à tous les niveaux (local, régional, national et international).

Mettre en place des comités de grève autogérés et unitaires, regroupant syndiqué-e-s et non-syndiqué-e-s, en
lien avec les structures syndicales combatives.

Travailler à coordonner les luttes afin de construire les conditions propices à un mouvement d’action et de
grève générale illimitée en France et en Europe et au-delà, seule manière de répondre aux attaques subies et
de faire capoter les plans sociaux mortifères.

Elaborer ainsi les conditions de la prise en main de leur lutte par les salarié-e-s eux-mêmes afin d’aboutir à
la grève générale expropriatrice et révolutionnaire.
Il est urgent de s’organiser en rejoignant la Fédération anarchiste et en construisant des sections syndicales
de combat.

La Coordination syndicaliste de la Fédération
anarchiste

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