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Quelques écrits philosophiques de Voltaire

dimanche 11 novembre 2012, par Robert Paris

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  • « Je conviens avec vous que le néant vaut, généralement parlant, beaucoup mieux que la vie, le néant a du bon ; consolons nous, nous en tâterons. Il est bien clair que nous serons après notre mort ce que nous étions avant de naître, mais pour les deux ou trois minutes de notre existence, qu’en ferons-nous ? Nous sommes de petites roues de la grande machine, de petits animaux à deux pieds et à deux mains comme les singes, moins agiles qu’eux, aussi comiques, et ayant une mesure d’idées plus grande. Nous obéissons tous au mouvement général imprimé par la nature, nous ne nous donnons rien, nous recevons tout, nous ne sommes pas plus les maîtres de nos idées que de la circulation du sang dans nos veines. Chaque être, chaque manière d’être obéit nécessairement à la loi générale. »

    VOLTAIRE « Lettre à Mme du Deffand » (22 mai 1764)

  • « Je prie l’honnête homme qui fera Matière de bien prouver que le je ne sais quoi qu’on nomme matière peut aussi bien penser que le je ne sais quoi qu’on appelle esprit. »

    VOLTAIRE « Lettre à d’Alembert » (été 1751)

  • « J’ai dit qu’on reconnut Mahomet pour un grand homme ; rien n’est plus impie, dites-vous. Je vous répondrai que ce n’est pas ma faute si ce petit homme a changé la face d’une partie du monde, s’il a gagné des batailles contre des armées dix fois plus nombreuses que les siennes, s’il a fait trembler l’empire romain, s’il a donné les premiers coups à ce colosse que ses successeurs ont écrasé, et s’il a été législateur de l’Asie, de l’Afrique, et d’une partie de l’Europe. »

    VOLTAIRE « Lettre civile et honnête a l’auteur malhonnête de la "Critique de l’histoire universelle de M. de voltaire" » (1760)

  • « Tant qu’il y aura des fripons et des imbéciles, il y aura des religions. La nôtre est sans contredit la plus ridicule, la plus absurde, et la plus sanguinaire qui ait jamais infecté le monde. »

    VOLTAIRE « Lettre à Frédéric II, roi de Prusse » (5 janvier 1767)

  • « Le Christianisme est la superstition la plus infâme qui ait jamais abruti les hommes et désolé la terre. »

    VOLTAIRE « Lettre à d’Argence » (11 octobre 1763)

  • Mais Voltaire est bel et bien un bourgeois...

    « Je crois que nous ne nous entendons pas sur l’article du peuple, que vous croyez digne d’être instruit. J’entends par peuple la populace, qui n’a que ses bras pour vivre. Je doute que cet ordre de citoyens ait jamais le temps ni la capacité de s’instruire ; ils mourraient de faim avant de devenir philosophes. Il me paraît essentiel qu’il y ait des gueux ignorants. Si vous faisiez valoir comme moi une terre, et si vous aviez des charrues, vous seriez bien de mon avis. Ce n’est pas le manœuvre qu’il faut instruire, c’est le bon bourgeois, c’est l’habitant des villes ; [...] Quand la populace se mêle de raisonner, tout est perdu. »

    VOLTAIRE « Lettre à M. Damillaville » (1er avril 1766)

  • Eh oui et un grand bourgeois :

    « Ceux qui crient contre ce qu’on appelle le luxe ne sont guère que des pauvres de mauvaise humeur. »

    VOLTAIRE « Lettre à Frédéric II de Prusse » (janvier 1737)

    « Je vous recommande beaucoup de courage et beaucoup de mépris pour le genre humain. »

    VOLTAIRE « Lettre à d’Alembert » (8 avril 1771)

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