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Bulletin La Voix des Travailleurs de la Traction Gare de l’Est
samedi 1er décembre 2012, par
Des raisons d’être en colère et de faire grève
Comme à chaque changement de service la direction de l’établissement Traction tente de dégrader les conditions de travail. Au départ elle prévoyait la suppression de 14 RHR au TGV, une hausse moyenne de l’amplitude journalière de plus d’une vingtaine de minutes. Avec les travaux sur la ligne 4, les conducteurs du 170 perdent pas loin de 300 euros par mois ! La liste des coups est longue. La politique de casse de la SNCF ne s’arrête pas là !
A la banlieue, la situation n’est pas meilleure. En effet, il n’y a pas d’amélioration. Notre vie de famille, avec des extrêmes soirées ou matinées, on ne le connaît pas ! Il faut ajouter les GPT de 6, les dimanches et week-end consécutifs travaillés, les amplitudes de plus de 10h00 de travail, et les tournées de nuit jamais assez compensées par les repos supplémentaires.
C’est pourquoi ceux d’entre nous qui discutent de partir en grève, ou ceux qui posent des D2I, ont raison. Que ce soient les roulements vitesse ou des autres roulements, ils ont tous raison.
Conditions de travail, salaires, c’est sur toute la gare que nous devons nous battre
Depuis le début juillet, il y a eu des grèves au tram train, à l’UP TA, à l’ELT à l’INFRA et maintenant à l’ET.
Les conditions d’un mouvement de lutte sur l’ensemble de la gare existaient. Mais la politique d’éparpillement s’y est opposée. Trop d’entre nous ont fait confiance à cette politique qui nous a divisés. Il est donc nécessaire de discuter à fond des conditions d’une victoire. Et partir tous ensemble, et non pas secteur par secteur, serait une base absolument incontournable pour commencer à faire peur à la direction, et à ses sbires.
Une grève c’est tous les secteurs ensemble
Aujourd’hui, étendre le mouvement à la gare de l’Est ne sera pas chose aisée. Par contre il ne faut pas hésiter à défendre auprès de nos collègues la nécessité de se battre tous ensemble.
Si nous voulons construire un rapport de force susceptible de faire reculer la direction il faut se coordonner avec les autres grévistes sur tous les dépôts.
Tirer les leçon des mouvements précédents sur la gare de l’Est
Chez les CRTT : malgré une lutte de plus de trois semaines, les CRTT n’ont pas repoussé la dégradation de nos conditions de travail et la perte de salaire liée à une modification de la charge de travail à cause des travaux.
Chez les TA : une semaine de grève pour obtenir la mise en place d’une école de 6 CRML vers TB alors qu’en 2001 moins de 10 sont partis sur les 24 prévus. Et pour ce qui est de la revendication de l’augmentation de salaire de 150€ à 250€ mensuels : rien ! Car on a obtenu à peine 2 euros de plus sur la PMJR en grappillant aux marges en travaillant sur les roulements.
A l’ELT : Malgré des journées de grève, la direction ne recule pas. Les équipes mobiles se mettent en place.
A l’INFRA en grève depuis près de trois semaines contre l’application d’une nouvelle directive nationale qui réduit les EVS de plusieurs centaines d’euros.
La SNCF attaque sur tous les fronts les conditions de travail et de rémunération de tous les cheminots. En continuant à nous défendre les uns après les autres, nous n’opposerons qu’une faible résistance à la politique de casse de la SNCF, nous partons défaits !
Que pouvons-nous obtenir avec un rapport de force local ?
Dans cette situation, il n’est pas dans l’intérêt de la SNCF de reculer de peur que d’autres s’engouffrent dans la brèche en se disant que c’est possible d’arracher quelque chose.
Aussi ne devons-nous pas attendre d’obtenir satisfaction sur toutes nos revendications si le mouvement ne s’étend pas.
Unis, nous serons toujours plus forts !
C’est vrai que nous ne partons pas tous avec les mêmes revendications. Et pourtant nous avons les mêmes intérêts : améliorer nos conditions de travail, et qu’il n’y ait pas de perte d’EVS. La direction cherchera à nous diviser en donnant à certains et pas à d’autres. Ce qu’elle a toujours fait. Ne tombons pas dans le panneau. Car après elle saura d’autant plus forte pour reprendre le peu qu’elle pourrait lâcher en ayant réussi à nous diviser.
Aussi si nous partons tous ensemble en grève, c’est tous ensemble que nous devrons reprendre en faisant en sorte que tout le monde y trouve son compte.
Camarades de la Gare de l’est,
on ne gagnera qu’en renforçant nos liens avec tous les camarades des autres gares !
Renforçons nos liens avec tous les travailleurs, postiers, hospitaliers, PSA, Renault, etc. pour organiser nous-mêmes ce qui nous concerne tous :
arrêt des licenciements, arrêts des suppressions de postes, des embauches dans tous les secteurs, augmentation uniforme des salaires, etc.
Pour discuter de nos revendications, organisons-nous par-delà notre entreprise ou notre quartier.
Seules des assemblées de tous les travailleurs, pour discuter de nos revendications permettront de changer la situation.