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L’oppression des femmes s’aggrave partout dans le monde, en relation avec l’effondrement capitaliste débuté en 2007

lundi 3 décembre 2012, par Robert Paris

Aux quatre coins du monde, on arrête, on frappe, on méprise les femmes, on les traite en domestiques, en prostituées, en fabricantes d’enfants, en esclaves sexuelles, en soumises, en corps sans tête, sans âme, sans volonté, sans liberté... Et les classes dirigeantes sont partout à la tête de ces agressions. Ce n’est pas un hasard si les dirigeants de ce monde sont du type de Strauss-Kahn !

L’oppression des femmes s’aggrave partout dans le monde, en relation avec l’effondrement capitaliste débuté en 2007

On entend partout dire que les femmes sont victimes de violences et c’est loin de diminuer mais il faut dire aussi que, partout dans le monde, là où des révoltes éclatent, les femmes sont en première ligne, laissant augurer du rôle qui peut être le leur quand le système va montrer son absence de perspectives, laissant place à de violentes révoltes sociales. Les classes dirigeantes, qui veulent plutôt souligner une image de faibles femmes quand ce n’est pas de femmes soumises et attachées à leur rôle exclusif de procréatrices et de maitresses (ou domestiques) de maison, quand ce n’est pas de soumises et faire valoir des hommes, se gardent bien de montrer qu’elles craignent l’explosion sociale des femmes.

Cependant, un des caractères fort peu souligné dans l’oppression des femmes est son rôle social et politique pour stabiliser la domination des classes dirigeantes. La place antique et médiévale de la femme, puis celle durant la domination de la bourgeoisie ne sont pas essentiellement dues à une question de tradition ni de satisfaction des désirs masculins mais d’abord et avant tout de la mise en place d’un ordre social dont les femmes étaient le cran inférieur et cela tout particulièrement dans les classes inférieures et notamment à la campagne. La libération de la femme a été d’autant plus combattue alors parce qu’elle signifiait une remise en cause de l’ensemble de la hiérarchie sociale. Ce n’était ni une simple question de sexe, de genre, de mœurs mais d’abord une question sociale, d’ordre social…
Il ne s’agit donc pas seulement de relations hommes/femmes mais cela met en cause directement toute la relation oppresseurs/opprimés et même exploiteurs/exploités.

Et c’est toujours le cas !

D’autant que dans la période actuelle, les classes dirigeantes ont encore plus besoin d’ordre social…

Les femmes sont d’autant plus opprimées qu’elles sont craintes par le système capitaliste en plein effondrement

On peut constater qu’avec l’effondrement du capitalisme de 2007-2008 et notamment les révolutions qui ont suivi dans le monde arabe où les femmes ont joué un rôle important, les classes dirigeantes en ont tiré la leçon : aggraver partout la pression sociale sur les femmes.

Ce sont les bourgeoisies locales et impérialistes qui ont été favorables à la mise en place de régimes anti-femmes en Tunisie ou en Egypte comme en Libye, au nom de l’islamisme. Et dans le reste du monde, il en va de même : la place de la femme se dégrade, la société recommence à tolérer ou à favoriser l’oppression des femmes, les violences à leur égard, le mépris aussi, la transformation des femmes en objets de dégradation et de prostitution. Le discours hypocrite des gouvernants dit bien sûr tout le contraire mais la réalité crève les yeux : le sort des femmes aggrave à nouveau massivement.

En pleine période de crise de la domination de la bourgeoisie mondiale provoquée par le fait que le système ayant atteint ses limites se tourne en sa propre destruction, la classe dirigeante n’a nullement intérêt à effacer progressivement les oppositions entre hommes et femmes. Elles sont tout aussi indispensables à la stabilité de sa domination que les oppositions entre jeunes et vieux, entre salariés en fixe et précaires, entre salariés et chômeurs, entre Français et « étrangers ». Bien sûr, les hommes politiques au discours réformiste comme Obama et Hollande prétendent le contraire mais leur action est loin de diminuer les oppositions qu’ils ne font qu’exacerber en mettant même ces questions sur le devant de la scène pour ne pas laisser les questions qui opposent les classes sociales, exploiteuse et exploitée, de prendre le dessus.

C’est pour les classes dirigeantes un objectif politique et social pour diviser les exploités, les opprimés, pour maintenir la moitié de l’humanité sous la chape de plomb, pour contenir les risques révolutionnaires.

N’oublions pas que toutes les révolutions ont eu les femmes pour fer de lance.

La situation des femmes s’aggrave du coup dans le monde entier, dans les pays occidentaux comme dans les autres, dans les pays riches comme dans les pays pauvres, ou les pays émergents.

Ce n’est pas la religion qui est déterminante dans cette oppression mais la question sociale. Des pays aux religions aussi diverses que le Mexique, l’Inde, la Chine, l’Arabie saoudite ou l’Afrique du sud connaissent des situations particulièrement dégradées pour les femmes or ce ne sont pas les pays les plus pauvres du monde, loin de là. Par contre, ce sont des pays où les classes dirigeantes craignent les masses populaires et les mouvements de travailleurs en particulier.

Le racisme contre les femmes est à mettre en relation avec toutes les divisions tentées par les classes dirigeantes parmi les opprimés. La bourgeoisie et ses gouvernants opposent chômeurs et travailleurs, jeunes et vieux, diverses régions, religions, genres, catégories, salariés du public et du privé, villes et campagnes, etc… L’opposition entre hommes et femmes offre pour cela de multiples avantages, et notamment celui de permettre de créer un statut inférieur au plus opprimé des travailleurs : celui de sa femme ! Donner la possibilité à l’homme d’opprimer sa propre femme est un moyen d’en faire un gardien de l’ordre social et de solidariser l’ensemble des hommes contre toutes les femmes, tout particulièrement dans les milieux pauvres. Bien sûr Etat et classes dirigeantes font semblant de combattre une telle violence mais c’est pure hypocrisie. Les forces de répression ferment les yeux partout dans le monde sur ces violences dont l’immense majorité des plaintes n’arrivent jamais en justice, soit par pression sociale soit par passivité policière et judiciaire.

Il n’y a pas là passivité, simple conservatisme social, traditionalisme, poids des anciens préjugés, mentalités masculines (ou même féminines) anciennes mais, au contraire, une pression sociale nouvelle issue du capitalisme le plus moderne, celui qui est en voie d’effondrement mondial, ayant atteint en 2007 son sommet et ses limites économiques et sociales.

La pire oppression de la femme est en train de se mettre en place du fait du monde le plus « moderne » qui soit et pas seulement du monde arriéré au sens du monde ancien.

Et cela se déroule alors qu’officiellement, quasiment tous les gouvernements du monde prétendent mettre en avant l’objectif d’en finir avec la discrimination à l’égard des femmes et les violences faites aux femmes !

On peut remarquer que la libéralisation prétendue des mœurs a surtout servi à dégrader l’image de la femme par la diffusion massive et libre de vidéos présentant toutes les femmes comme des prostituées. Aucune recherche, aucun interdit ne pèse sur des films amateurs ultra violents contre les femmes librement diffusés sur internet. Il est autorisé partout dans le monde de diffuser sur internet de véritables tortures des femmes sans qu’aucun interdit ne pèse sur les sites qui les diffusent. C’est impressionnant quand on écoute la masse de discours sur la volonté prétendue des gouvernants de protéger les femmes.

Il n’y a non plus aucun effort pour redresser l’image de la femme dans la jeunesse, et tout particulièrement dans celle des milieux pauvres.

Bien sûr, l’action économique et sociale de la crise est elle-même cause d’aggravation de la discrimination des femmes, plus chômeuses, plus seules avec leurs enfants et misérabilisées, plus précarisées et susceptibles de tomber dans les filets des maquereaux, etc… Là encore, aucune action réelle pour protéger les femmes et les enfants de la part de gouvernants qui affichent officiellement de telles intentions…

La réalité n’est pas d’une passivité des gouvernants et des classes dirigeantes mais d’une véritable offensive de ceux-ci contre les femmes, attaque en règle qui a pour cause fondamentale leur manque de confiance dans les perspectives d’avenir de la domination de leur système en plein effondrement.

Cela se traduit dans les mœurs par un retour de la mode de la femme objet, de la diffusion des goûts sexuels esclavagistes à l’égard des femmes en faisant croire même à une tendance des femmes vers leur transformation en femmes attachées, frappées, violentées, prises collectivement et on en passe !!!!

La barbarie du capitalisme arrivé à son terme et qui se maintient cependant au pouvoir partout dans le monde est telle qu’elle se traduit dans tous les domaines dont celui des relations entre hommes et femmes et c’est même un domaine où la barbarie a toujours été directement liée à celle du système social. A chaque période d’avancée de la société, la dureté de la mainmise sur les femmes s’ est amoindrie. A chaque phase d’effondrement de la vieille société, la situation des femmes s’est considérablement aggravée. Et aussi à chaque phase révolutionnaire, les femmes ont été le fer de lance du changement social et politique.

C’est pour cela que les classes dirigeantes, malgré des volontés affichées en sens inverse, souhaitent faire retomber la chape de plomb sur les femmes…

Et c’est ce que l’on constate partout dans le monde : plus de discriminations, plus de violences, plus d’oppression. Les femmes sont prises en otage des guerres, des dictatures, des puissants (voir DSK, Clinton et autres Kennedy pour ne citer que les plus fameux)…

La domination des femmes est considérée partout, chez les puissants, chez les riches comme chez les plus opprimés, comme un signe de domination sociale… Tous les dominants du monde tiennent à ce signe extérieur de domination. Les exploités tiennent aussi à détenir une domination malgré leur exploitation. Et les classes dirigeantes ne rechignent pas à la leur laisser….

Les institutions religieuses jouent bien entendu leur rôle, dans le sens du maintien de l’oppression des femmes, et cela quelque soit la religion. Mais, là aussi, ce n’est pas seulement question d’idéologie, de traditionalisme, de défense d’un ordre ancien, de dogme antique, c’est une question de rôle de l’institution religieuse au sein de l’institution sociale. Les institutions religieuses sont au service de la domination des classes dirigeantes et propagent une idéologie de soumission à cet ordre, dont l’oppression de la femme fait partie intégrante.

Bien des femmes peuvent penser que les questions de sexualité, de relations entre genres et sexes, que les questions d’enfants, de droit à l’avortement, de contraception, de mariage, de concubinage, de liberté de relations, etc., sont des questions de mœurs qui doivent être traitées indépendamment du système social, de façon indépendante des questions économiques ou politiques. Ce n’est pas faux. Cela devrait être le cas. La relation entre individus ne devrait pas concerner la collectivité et celle-ci ne devrait avoir aucun droit de regard dans l’idéal. Mais il est inutile de s’illusionner : c’est loin d’être le cas actuellement. La société dirige très directement les choix et modes de relations entre sexes et elle fait dans son propre intérêt qui n’est nullement celui des êtres humains qui la composent.

Si la société couvre les exactions contre les femmes, l’institution de la domination masculine, les discriminations dans la vie, dans les mœurs, dans le travail, etc., ce n’est nullement parce que la société serait dirigée par des hommes mais parce qu’elle est dirigée par des exploiteurs !

Ce n’est pas du tout l’ensemble des hommes qui dirigent et les entreprises capitalistes et certains Etats pourraient parfaitement être dirigés par une femme sans que cela change quoi que ce soit au sort de l’ensemble des femmes ! Exactement comme la société polonaise a pu être dirigée par un ouvrier et la société sud-africaine ou américaine par un noir, sans que cela change quoi que ce soit au sort des ouvriers ou des noirs. En mieux en tout cas !

En soulignant le rôle social de l’oppression de la femme, nous ne cherchons bien entendu pas à dire aux femmes (et aux hommes) qui se battent contre cette oppression spécifique que cela ne servirait à rien et qu’il faudrait attendre le changement social, le remplacement du système, pour espérer que cela change. Non, tel n’est nullement notre idée. Pas plus que nous ne cherchons à dire aux travailleurs d’attendre le socialisme pour revendiquer l’amélioration de leur sort.

Non, nous voulons seulement souligner que le combat des femmes n’est pas réformiste, pas davantage que le combat des travailleurs. Qu’il est même révolutionnaire aussi inévitablement que le combat pour les droits de l’enfant, pour ceux des homosexuels, pour les droits des paysans opprimés, pour les droits des peuples opprimés, pour les droits des handicapes, etc….

Il n’y a pas et il n’y aura pas de modernisation de la société actuelle qui, graduellement, apportera plus de liberté, plus de démocratie et plus de droits. Il y a en face de nous un monde en chute libre qui apportera de moins en moins de droits, de démocratie et de plus en plus d’oppression sous toutes ces formes.

Femmes, mes sœurs, ouvriers mes frères, soyez libres, soyez révolutionnaires ! Ne reconnaissez aucun droit à la société bourgeoise à décider de votre sort ! N’acceptez aucune tutelle des institutions bourgeoises qui prétendraient vous libérer ou vous protéger de quelque manière que ce soit. Ce n’est pas le droit bourgeois, les institutions bourgeoises ni la société bourgeoise et ses mœurs qui vont inventer la liberté des femmes. C’est au contraire la lutte pour en finir avec cette vieille dictature des possesseurs de capitaux qui libérera la femme. Et pas par miracle. Pas par une supériorité idéalisée du socialisme. Mais parce que les femmes seront inévitablement le fer de lance de la révolution sociale et que, sans elles, il n’y aura pas de révolution sociale !

N’acceptons de nous enfermer nous-mêmes dans aucun carcan social, économique ou politique imposé en fait par les classes dirigeantes. La liberté ne lutte pas pour changer la couleur des barreaux des prisons mais pour détruire les prisons elles-mêmes, y compris les prisons des idéologies, des mœurs, des conceptions des relations humaines…

Ne laissons jamais croire que les classes dirigeantes seraient blanches des crimes commis contre les femmes. Si les exécutants sont des hommes (et parfois aussi des femmes), si les bénéficiaires apparents sont des hommes, si les dominants apparents sont des hommes, les vrais bénéficiaires de la conservation de ce système d’oppression sont les exploiteurs capitalistes. Eux savent parfaitement que, sans l’oppression des femmes, le système d’exploitation capitaliste serait tombé depuis belle lurette ! Et ils savent aussi parfaitement que, plus que jamais depuis l’effondrement du système en 2007-2008 qui ne fait que perdurer en chute libre, il leur est indispensable d’aggraver sans cesse l’oppression des femmes pour se donner un peu de stabilité à la domination sociale.

Bien sûr, la plupart des femmes (comme la plupart des opprimés, la plupart des exploités) n’ont pas spécialement conscience du rôle révolutionnaire qui est le leur, y compris dans des pays où elles ont joué ce rôle révolutionnaire, de manière partielle ou inachevée. Elles ne connaissent souvent pas le rôle des femmes dans les révolutions de l’Histoire. On ne peut pas compter sur les historiens et universitaires des classes dirigeantes pour diffuser cela !
De même, la plupart des opprimés se voient davantage comme des victimes du système et de sa crise que comme un danger mortel pour les oppresseurs bien plus inquiets qu’on ne le sait généralement. Cela n’a rien d’étonnant. La conscience n’est pas spontanée et elle ne vient qu’en partie de l’expérience. En partie aussi de l’existence de militants qui propagent cette conscience.

Au cours des explosions inévitables qui vont marquer les étapes de l’effondrement du monde capitaliste et dont les soubresauts du Maghreb et du monde arabe ne sont que les signes avant-coureurs, la question de la liaison de la révolte des femmes et de celle des exploités sera un point crucial de l’avenir d’une société libérée de toute exploitation et de toute oppression. L’effort pour relier la conscience des femmes et celle des travailleurs est donc d’ores et déjà un objectif crucial.

Loin du réformisme, la conscience communiste consiste donc entre autres à relier les détonateurs de la bombe ouvrière et de celle des femmes pour emporter d’autant plus surement dans la tombe la vieille société pourrie.

Plus que jamais, tout comportement, tout propos, toute attitude contre les femmes au sein des masses populaires et de la jeunesse doivent être combattus virulemment. Plus que jamais, tous les efforts doivent être faits pour relier le combat des travailleurs et des travailleuses au combat des femmes.

On doit également combattre la prétention des classes dirigeantes et de leurs représentants au pouvoir à réformer le sort des femmes.

Les impérialismes occidentaux qui ont prétendu faire la guerre en Afghanistan pour libérer les femmes doivent être partout dénoncés pour avoir livré les femmes à des pouvoirs oppressifs et violents à leur égard. Il en va de même en Tunisie, en Egypte, en Libye, etc… Ces soi-disant amis des femmes sont en même temps amis des féodaux saoudiens qui oppriment et esclavagisent les femmes. Et dire que les mêmes prétendent vouloir nous libérer ! Ne laissons pas les discours réformistes mensongers détourner la lutte de femmes de son sens révolutionnaire !

Une grande partie de la propagande des classes dirigeantes va consister à détourner la lutte des femmes en la mettant au service de leurs propres objectifs. Ils prétendront à nouveau faire des guerres pour libérer les femmes, comme en Afghanistan ou s’attaquer aux Musulmans sous prétexte que ceux-ci seraient anti-femmes.

Mais si cela les préoccupait que les pouvoirs dits musulmans s’attaquent aux femmes, pourquoi seraient-ils les meilleurs amis du monde de la royauté dictatoriale et anti-femmes d’Arabie saoudite ?

Ne pas être dupes de faux objectifs des classes dirigeantes concernant les femmes, c’est plus que jamais donner sa pleine mesure au mouvement de libération des femmes : révolutionnaire et communiste.

En avant vers la libération des femmes et vers la suppression de la propriété des moyens de production par quelques capitalistes. C’est un seul et même chemin…

A lire sur l’oppression des femmes

1789 : les femmes en tête des événements historiques de la révolution française

1848 : encore les femmes dans la révolution à Paris

1911 : la révolution mexicaine

1917 : ce sont les ouvrières qui ont lancé lors de la journée des femmes la révolution prolétarienne à Pétrograd

1936 : révolution prolétarienne en Espagne

1936 : situation pré-révolutionnaire en France

1991 : ce sont les femmes maliennes qui ont renversé la dictature de Moussa Traore

2007 : grève ouvrière

2011 : la révolution commence à Gafsa en Tunisie

2011 : révolution en Egypte

La suite sur l’oppression des femmes

Messages

  • Les femmes durant la Commune de Paris de 1871 :

    Le Manifeste du Comité central de l’Union des femmes du 6 mai 1871 proclame "Paris ne reculera pas, car il porte le drapeau de l’avenir."

  • Louise Michel note dans ses mémoires :

    A Montmartre, il y avait deux clubs de vigilance, celui des hommes et celui des femmes... Je continuais d’appartenir aux deux comités, dont les tendances étaient les mêmes. Peut-être leurs histoires seront-elles mêlées, car on ne s’inquiétait guère à quel sexe on appartenait pour faire son devoir. Cette bête de question était finie.”

    Dans « La Sociale - Journal politique quotidien du soir », André LEO publie un article intitulé « La révolution sans les femmes ». Elle y écrit :

    Savez-vous, Général Dombrowski, comment s’est faite la révolution du 18 mars ? Par les femmes.... Beaucoup de républicains - je ne parle pas des vrais - n’ont détrôné l’Empereur et le bon Dieu que pour se mettre à leur place. Et naturellement, dans cette intention, il leur faut des sujets, ou tout au moins des sujettes.... Et bien, cette combinaison n’a pas de chance... La Révolution est la liberté et la responsabilité de toute créature humaine, sans autre limite que le droit commun, sans autre privilège de race, ni de sexe.”

    Le 2 avril, on entend à nouveau le canon : le Gouvernement de Thiers attaque ...

    Cinq cents femmes partent de la place de la Concorde pour marcher sur Versailles. Au pont de Grenelle, elles sont rejointes par 700 autres. Elles veulent aller témoigner de la réalité et des attentes de la Commune parisienne. Les gardes nationaux ne leur laissent pas franchir les portes. Elles iront toutefois jusqu’à former le projet de constituer un bataillon “ les Amazones de la Seine ”.

    Parmi les combattantes de la Commune, il y a un certain nombre de femmes instruites (intellectuelles, ouvrières qualifiées) mais le plus grand nombre vient de la population des faubourgs ouvriers. En témoigne le fait que 756 ouvrières seront déférées devant les Conseils de guerre, alors qu’on ne dénombrera que 4 institutrices et une septantaine de commerçantes.

    Sur le terrain de la misogynie, elles ont fort à faire. Un article paru dans le Journal Officiel de la Commune le 10 avril 1871, rédigé paraît-il pour glorifier l’action des femmes, dit :

    Dans tous les mouvements populaires les femmes ont joué un grand rôle. D’un tempérament inflammable, facile à égarer, écoutant la voix du coeur plutôt que celle de la raison, elles entraînent, fanatisent la foule et poussent à l’extrême les passions aveugles.”

    Le lendemain, le 11 avril, ce même Journal Officiel publie un long “ Appel aux citoyennes de Paris ”, signé par “ un groupe de citoyennes ”. Cet appel résume à leurs yeux l’esprit et les aspirations de la Commune :

    Pas de devoirs sans droits, pas de droits sans devoirs. Nous voulons le travail, mais en garder le produit. Plus d’exploiteurs, plus de maîtres. Le travail et le bien-être pour tous. Le gouvernement du peuple par lui-même (...) Toute inégalité et tout antagonisme entre les sexes constituent une des bases du pouvoir des classes gouvernantes.”

    Ce texte explique aux femmes que le moyen de défendre ceux qu’elles aiment n’est pas de se tenir à l’écart mais de lutter car l’ennemi est impitoyable. L’appel est suivi d’un Avis invitant à une réunion le soir même :

    Les citoyennes sont priées de se réunir aujourd’hui mardi 11 avril,....., afin de prendre des résolutions définitives pour la formation, dans tous les arrondissements, de comités ; à l’effet d’organiser le mouvement des femmes par rapport à la défense de Paris, au cas ou la réaction et les gendarmes tenteraient de s’en emparer.”

    C’est ce soir-là qu’est constituée “ l’Union des Femmes pour la Défense de Paris et les soins aux blessés ” et que des Comités de celle-ci sont mis en place dans la plupart des 20 arrondissements où ils disposent d’un local dans les Mairies.

    Le premier objectif de l’Union des Femmes est bien sûr de participer à la défense de Paris et, pour cela, de créer des services d’ambulances, de fourneaux et de barricades. Mais la démarche ne s’arrête pas là. L’Union des Femmes entend également organiser les femmes de manière à les mettre sur un plan de responsabilité économique égal à celui des hommes. Elle propose ainsi la création d’ateliers coopératifs qui fournirait du travail aux femmes ...

    Les femmes créent également des syndicats de travailleuses en particulier dans le secteur des ouvrières de la couture.

    L’Union des Femmes recruta sans doute plus d’un millier d’ambulancières. Elles touchaient la même solde (1,5 francs) et la même ration que les gardes nationaux. A travail égal, salaire égal est aussi le principe qui fixe le prix de journées dans les ateliers municipaux.

    Le programme de l’Union des Femmes prône tout spécialement l’éducation des filles et leur formation professionnelle. Les institutrices s’organisent et fondent la « Société d’éducation nouvelle » qui réclame l’éducation laïque. Le 12 mai une école de dessin est ainsi transformée en « école professionnelle d’art industriel pour les jeunes filles ».

    Farouchement athées et anticléricales, les femmes adressent des pétitions à la Commune pour demander la création d’orphelinats laïcs et le remplacement des religieuses dans les hôpitaux et les prisons par des mères de famille « qui », disent-elles « font mieux leur devoir ».

  • Des milliers de manifestants crient ce samedi leur colère à New Delhi, la capitale de l’Inde, devant le siège de la police, après le viol d’une petite fille de 5 ans. A nouveau, ce sont les violences sexuelles faites aux femmes dans ce pays et l’inertie de la police qui déclenchent un vif émoi, un peu plus de trois mois après le viol et le meurtre d’une étudiante de 21 ans, à Noida, dans la banlieue de Delhi.

  • Au delà de l’horreur du calvaire infligé à la fillette, l’attitude de la police à l’égard des parents de la victime attise la colère des manifestants qui défilent depuis vendredi. Le jour de la disparition de l’enfant, les parents ont été reçus au commissariat par des policiers peu concernés qui ont mis plusieurs heures avant d’enregistrer leurs déclarations.

    Lorsqu’ils récupèrent leur fille, ils retournent à l’hôtel de police pour déposer une plainte pour viol. Certaines informations relayées en Inde affirment qu’un fonctionnaire leur aurait proposé 2000 roupies (28,40 €) pour étouffer l’affaire. Le ministère indien de l’Intérieur a déclenché une enquête.

  • Société en crise sociale et politique, un des hauts lieux des violences faites aux femmes, l’Afrique du sud vient de décider d’autoriser des chaines télévisées pornographiques afin d’aggraver le sort des femmes et la division des milieux populaires ainsi que la formation d’un fascisme anti-femmes...

  • Selon le rapport annuel de l’ONG Save the Children qui vient d’être publié, la République démocratique du Congo (RDC) a supplanté le Niger comme le « pire pays pour être mère ». Les pays de l’Afrique subsaharienne occupent pour la première fois les dix plus mauvaises places depuis 14 ans que cette ONG étudie cette étude.

    Ce rapport a comparé la situation dans 176 pays dans les domaines de la santé, la mortalité infantile, l’éducation, les revenus et le statut politique des mères.

    Le rapport a établi qu’une femme ou une fille en RDCongo avait un risque sur 30 de mourir en raison de problèmes liés à la maternité, notamment au moment de l’accouchement. En Finlande, ce risque existe pour une femme sur 12.200.

    Après la RDC, les autres pays figurant en bas de liste du rapport de Save the Children sont la Somalie, la Sierra Leone, le Mali et le Niger.

    Le rapport a relevé le taux élevé de décès dans les pays d’Afrique subsaharienne et le mauvais état de santé des femmes.

    Il souligne aussi le nombre de mères donnant naissance « avant que leur corps ait atteint la maturité », le faible recours à la contraception, l’accès très insuffisant aux soins et une pénurie de travailleurs médicaux.

    L’étude identifie quatre produits ou mesures nécessaires pour les femmes du monde entier. Ce sont les injections de corticoïdes pour les accouchements prématurés, des dispositifs de réanimation pour sauver les bébés qui ne respirent pas à la naissance, la purification du cordon de chlorhexidine -un antiseptique à large spectre d’action- pour prévenir les infections du cordon ombilical et enfin des antibiotiques injectables pour traiter l’empoisonnement et la pneumonie des nourrissons.

  • Les femmes, le hijab et l’Intifada ; de Rema Hammami (1991) .

    Lire icisur le site "mondialisme.org".

    "Bon nombre de rap­ports lais­sent sup­po­ser que l’Intifada a permis aux Palestiniennes de faire des avancées signi­fi­ca­ti­ves aussi bien dans leur libé­ration sociale que poli­ti­que. Si l’on peut cré­diter ce mou­ve­ment de quel­ques dével­op­pements posi­tifs, il reste qu’il a été aussi le cadre d’une cam­pa­gne vicieuse à Gaza visant à impo­ser le port du hijab à toutes les femmes. La cam­pa­gne était faite de mena­ces et du recours à la vio­lence et s’est trans­formée en une offen­sive sociale totale. La com­pli­cité sociale, l’inac­tion poli­ti­que, la pres­sion fami­liale conju­guées à une trans­for­ma­tion idéo­lo­gique ont donné nais­sance à une situa­tion où seules quel­ques femmes engagées (de Gaza) ont conti­nué à ne pas porter le fou­lard, un an après l’Intifada. Ces femmes étaient des mili­tan­tes des trois fac­tions de gauche et, bien qu’agis­sant indi­vi­duel­le­ment, elles affir­maient, dans le cadre de l’Intifada, le lien fon­da­men­tal entre la libé­ration de la femme et la pos­si­bi­lité d’un avenir pro­gres­siste et démoc­ra­tique...la suite à lire sur le site"

    commentaire de M&R :
    Ce texte montre comment le fascisme se développe lors de mouvement important de révolte de la classe ouvrière contre des oppressions spécifiques et sociales . Les révoltes des peuples peut comme en Iran en 1979, débouchées sur des régimes fascistes, des répressions sanglantes comme au Chili en 73, en Egypte en 2013.
    Les femmes sont souvent les premières victimes du fascisme car elles sont aussi souvent à l’origine des révolutions.

    Quand l’extrême droite et les etats font la chasse aux femmes voilées, l’extrème gauche type NPA est loin d’être clair avec les mouvements réactionnaires et fascistes comme le Hamas.
    Donc malgré des désaccords avec ce texte, il reste important à lire dans une période ou les tensions sociales montent.

  • "La pauvreté se fabrique d’abord au féminin", titre le Secours populaire français (SPF) dans un dossier consacré à la précarité publié ce jeudi. "Mères isolées, employées sous-payées, retraitées démunies", les femmes sont les premières victimes de la hausse de la pauvreté selon l’association.

    56% des pauvres en France sont des femmes, et les plus touchées sont les mères célibataires. Selon le Secours populaire, le risque de pauvreté est en effet "accru" pour les mères qui élèvent seules leurs enfants (ce qui est le cas de quatre familles monoparentales sur cinq en France).

    En 2012, 62 % d’entre elles confient avoir éprouvé "des difficultés à se procurer une alimentation saine et équilibrée", 61 % pour payer leur loyer, un emprunt immobilier ou les charges de leur logement, nous apprend l’enquête.

  • « Dans le rapport à l’égard de la femme, proie et servante de la volupté collective, s’exprime l’infinie dégradation dans laquelle l’homme existe pour soi-même, car le secret de ce rapport trouve son expression non-équivoque, décisive, manifeste, dévoilée dans le .rapport de l’hom­me à la femme et dans la manière dont est saisi le rapport générique naturel et immédiat. Le rapport immédiat, naturel, nécessaire de l’homme à l’homme est le rapport de l’homme à la femme. Dans ce rapport générique naturel, le rapport de l’homme à la nature est immédiate­ment son rapport à l’homme, de même que le rapport à l’homme est directement son rapport à la nature, sa propre détermination naturelle. Dans ce rapport apparaît donc de façon sensible, réduite à un fait concret la mesure dans laquelle, pour l’homme, l’essence humaine est devenue la nature, ou celle dans laquelle la nature est devenue l’essence humaine de l’homme. En partant de ce rapport, on peut donc juger tout le niveau de culture de l’homme. »

    Karl Marx, dans les Manuscrits de 1844

  • Une grande manifestation de femmes est organisée mercredi dans la capitale nigériane pour dénoncer l’enlèvement par les islamistes de Boko Haram de 100 à 200 jeunes filles mi-avril dans le nord-est du Nigeria et dont le sort reste inconnu à ce jour.

    Le collectif "Femmes pour la paix et la justice" a appelé à une "marche de protestation d’un million de femmes" à 14h00 GMT pour s’indigner contre l’incapacité des autorités à retrouver la trace des jeunes filles, âgées de 12 à 17 ans, dont on est sans nouvelles.

  • Emma Watson menacée en ligne à cause de son engagement féministe

    Connue mondialement pour son rôle d’Hermione dans Harry Potter, l’actrice Emma Watson s’est toujours décrite comme une féministe. Dimanche 21 septembre, elle prononçait un discours sur les droits des femmes à la tribune de l’Organisation des Nations unies, à New York. Pendant une dizaine de minutes, la nouvelle ambassadrice de l’ONU pour les droits des femmes a promu la campagne « He For She » (« lui pour elle ») : un mouvement qui appelle les hommes à se mobiliser pour réduire les inégalités entre les sexes. Peu après son passage à l’ONU, plusieurs messages sont apparus sur les forums de 4Chan, attaquant violemment la célébrité et la teneur de ses propos – des messages aujourd’hui effacés mais retranscrits en partie sur le site Death and Taxes.

  • Un jugement en appel a permis a une loi restrictive contre l’avortement d’entrer en vigueur au Texas. 80% des cliniques IVG ont déjà dû fermer leurs portes dans cet Etat.

    C’est la fin d’une bataille juridique de plusieurs mois, qui s’achève sur une victoire pour les opposants à l’avortement. Après avoir été jugée inconstitutionnelle en première instance, une loi restrictive contre l’avortement a pu entrer en vigueur au Texas le 2 octobre. Dans la nuit précédant l’entrée en vigueur du texte, treize cliniques pratiquant des avortements ont fermé leurs portes.

    Cette loi baptisée "House Bill 2" impose notamment à toutes ces cliniques de répondre aux mêmes normes de construction que les hôpitaux classiques pratiquant des opérations chirurgicales : nouveaux systèmes de ventilation, couloirs plus grands... Une mise aux normes qui demanderait à ces centres des rénovations importantes qu’ils ne peuvent pas s’offrir.

    Résultat, 80% des 44 cliniques texanes qui pratiquaient des avortements il y a encore un an ont dû fermer leurs portes. Pour les Républicains à l’origine de la loi et pour les opposants à l’avortement, qui se réjouissent de ce que seules huit des cliniques de l’état correspondent aux nouveaux critères légaux, il s’agit d’une "victoire pour les femmes" : elles avorteront désormais dans des centres plus sûrs, aux pratiques plus réglementées.

    Les défenseurs des droits des femmes et de l’avortement voient dans ce texte une volonté de limiter l’accès des femmes à l’IVG, et non pas un intérêt médical. Ils comptent contester cette loi devant la Cour suprême. En attendant, les équipes des cliniques fermées tentaient la semaine dernière d’obtenir pour leurs patientes des rendez-vous dans des centres encore ouverts.

    Ces derniers sont désormais concentrés dans des aires urbaines, explique le Huffington Post, et un million de Texanes doivent parcourir près de 500 kilomètres pour se rendre à la clinique IVG la plus proche de chez elle, ou avoir recours à des solutions médicamenteuses achetées au marché noir.

  • "Ansar Hezbollah" (les partisans du Hezbollah), une milice financée par l’Etat, a déclaré le 10 septembre sur son site officiel que ses patrouilles ont déclenché « des opérations pour la répression des corrompus ».

    Ce groupe fait allusion à la multiplication de ses agressions contre les femmes et les groupes de jeunes dans les quartiers, leur reprochant leurs tenues vestimentaires.

  • La « ségrégation » des femmes se développe dans les transports publics. Désormais, c’est au Royaume-Uni de réfléchir à des wagons strictement féminins pour lutter contre les agressions sexuelles en hausse dans les transports collectifs.

    Séparer hommes et femmes dans les transports publics pour faire barrière aux ardeurs de ces messieurs. C’est l’idée proposée par Claire Perry, la ministre des Transports britannique, en réponse à la hausse de 20 % des agressions sexuelles dans les transports publics en un an, avec 1117 incidents comptabilisées entre 2013 et 2014. Sans surprise, les femmes en sont les principales victimes. Si la ségrégation revient en force comme l’unique solution à la hausse des violences faites aux femmes dans de nombreux pays à travers le monde, c’est une première en Europe.

  • Lors d’une conférence dans l’Arizona (sud-ouest) sur les femmes et l’informatique, une femme avait demandé jeudi au patron de Microsoft des conseils à celles qui voudraient avancer dans leur carrière, mais sont mal l’aise pour réclamer une hausse de salaire.

    M. Nadella avait répondu que les femmes devaient faire confiance au "système qui en fait vous accordera au fur et à mesure les bonnes hausses (de salaire)". Il avait ensuite estimé que les femmes qui ne demandaient pas de hausse de salaire avaient un "superpouvoir" sous la forme d’un "bon ’karma’, qui reviendra".

  • Le fait que Pistorius, le sportif handicapé sud-africain n’ait écopé que de cinq ans de prison et que les associations de défense des femmes sud-africaines s’en soient contenté alors que ces cinq ans ne sont même pas incompressibles et que Pistorius a assassiné délibérément et de sans froid, avec préméditation, en dit long sur la situation des femmes dans ce pays, le plus violent à l’égard des femmes qui meurent tous les jours en grand nombre du fait des violences qu’elles subissent de la part des hommes. C’est là l’une des « victoires » de la soi-disant non-violence, celle de Mandela comme celle de Gandhi ont donné naissance à des sociétés qui sont les plus violentes du monde à l’égard des femmes !

  • Une mineure qui avait été contrainte d’épouser son "violeur" l’an dernier a été violemment agressée par son mari parce qu’elle venait de demander le divorce, ont rapporté, mardi 11 novembre, des médias marocains. "Je te jure que personne ne t’épousera après moi", aurait clamé l’agresseur, d’après plusieurs médias.

    "Forcée d’épouser son violeur" il y a un an, Khaoula, 17 ans, a été agressée, samedi, à Marrakech, à l’aide d’une "lame de rasoir" après avoir "demandé le divorce", selon le site de l’hebdomadaire Tel Quel, qui cite un responsable local de l’Association marocaine des droits humains. Selon la même source, elle a été hospitalisée et souffre "de multiples entailles", qui l’ont "défigurée" et ont nécessité une quarantaine "de points de suture".

  • Une campagne de stérilisation massive tourne au drame en Inde. Dix femmes sont mortes et des dizaines d’autres ont dû être hospitalisées en Inde à la suite d’une opération organisée samedi par un Etat du centre du pays. La stérilisation de masse est la méthode la plus répandue de planning familial en Inde.

    Une soixantaine de femmes souffrent de complications consécutives à cette opération chirurgicale organisée samedi et 24 d’entre elles sont dans un état grave, ont annoncé les autorités de l’Etat de Chhattisgarh mardi. "Avec deux nouveaux décès enregistrés aujourd’hui, le bilan de cette opération de planning familial s’élève désormais à 10" morts, a dit Sonmani Borah, un responsable administratif du district de Bilaspur, où a eu lieu l’opération.

  • Le meurtre d’une étudiante a bouleversé la Turquie. Pour toute réponse, les islamistes au pouvoir conseillent aux femmes de rester davantage chez elles !!!!

    Özgecan Aslan. Ce nom, ce visage de jeune femme encore un peu adolescent, tous les Turcs le connaissent. Tous ont vu, aussi, la photo de son meurtrier et de ses joues qu’Özgecan a griffées quand il tentait de la violer, avant qu’il la poignarde, l’assomme, lui coupe les mains, la brûle et jette son cadavre dans le lit d’une rivière, avec l’aide de son père et d’un de ses amis.

    La violence inouïe du meurtre de cette étudiante a submergé la Turquie. Des dizaines de milliers de personnes ont crié « Assez ! » dans les rues, réaction inédite pour un meurtre de femme. Depuis ce drame, pourtant, six femmes au moins ont été tuées, 41 depuis le début de l’année, 281 l’an dernier, 1134 en cinq ans. Contrairement à Özgecan, la plupart des victimes connaissaient l’assassin : (ex-) mari ou petit ami dans 66% des cas ; un homme de la famille pour 16% d’entre elles.

    Ces chiffres ne sont pas officiels. Ils sont compilés par Bianet, un site d’information qui épluche les journaux pour recenser les meurtres et tentatives de meurtre des hommes contre des femmes, les viols, les harcèlements et les coups et blessures. L’Etat n’a publié aucune statistique depuis le tollé de 2009 : le Ministère de la justice avait annoncé à l’époque une hausse de 1400% des meurtres sur sept ans. « Je ne cesse de demander des chiffres », déplore Aylin Nazliaka, une députée qui, tous les mois, égrène en conférence de presse les noms des dernières victimes. « Le gouvernement ne veut pas avouer que la hausse continue », en déduit cette élue.

    Après le meurtre d’Özgecan, face au choc et à la colère, le premier ministre Ahmet Davutoglu a promis « une campagne massive de mobilisation ». Zelal Ayman, militante féministe, n’y croit plus : « En 2012, au moment du vote de la loi de prévention des violences contre les femmes, le premier ministre de l’époque, Recep Tayyip Erdogan, avait parlé d’une loi « révolutionnaire ». J’attends toujours la révolution des mentalités. »

  • En Turquie, cette année a été une année record en matière de meurtres de femmes. Tout le monde a en mémoire l’assassinat de Özgecan, mais au-delà de son cas, les statistiques montrent bien, jour après jour, la multiplication de ces violences.

  • L’élection départementale en France était marquée par la prétendue obligation de la parité. Le résultat est là...

    Sur les 98 départements qui ont voté les 22 et 29 mars derniers, seuls huit se sont dotés d’une femme à la tête de leur assemblée !!!

  • Lafargue, La question de la femme :

    « La production capitaliste qui se charge de la plupart des travaux auxquels se consacrait la femme dans la maison familiale, a incorporé dans son armée de salariés de la fabrique, du magasin, du bureau et de l’enseignement les femmes et les filles de la classe ouvrière et de la petite bourgeoisie, afin de se procurer du travail à bon marché. Son pressant besoin de capacités intellectuelles a fait mettre de côté le vénérable et vénéré axiome de la morale masculine : lire, écrire et compter doit être tout le savoir de la femme ; il a exigé qu’on enseignât aux filles comme aux garçons les rudiments des sciences. Le premier pas était fait, on ne put leur interdire l’entrée des universités. Elles prouvèrent que le cerveau féminin que les intellectuels avaient déclaré "un cerveau d’enfant", était aussi capable que le cerveau masculin de recevoir tout l’enseignement scientifique. Les sciences abstraites (mathématique, géométrie, mécanique, etc.), les premières dont l’étude avait été accessible aux femmes, furent aussi les premières où elles purent donner la mesure de leurs capacités intellectuelles ; elles s’attaquent maintenant aux sciences expérimentales (physiologie, physique, chimie, mécanique appliquée, etc.) et en Amérique et en Europe surgit une légion de femmes qui marchent de pair avec les hommes, malgré l’infériorité des conditions de développement physique et moral dans lesquelles elles vivent dès la première enfance.

    Le capitalisme n’a pas arraché la femme au foyer domestique et ne l’a pas lancée dans la production sociale pour l’émanciper, mais pour l’exploiter encore plus férocement que l’homme ; aussi s’est-on bien gardé de renverser les barrières économiques, juridiques, politiques et morales, qu’on avait dressées pour la cloîtrer dans la demeure maritale. La femme, exploitée par le Capital, supporte les misères du travailleur libre et porte en plus ses chaînes du passé. Sa misère économique est aggravée ; au lieu d’être nourrie par le père ou le mari dont elle continue à subir la loi, elle doit gagner ses moyens d’existence, et sous prétexte qu’elle a moins de besoins que l’homme, son travail est moins rémunéré, et quand son travail quotidien dans l’atelier, le bureau ou l’école est terminé, son travail dans le ménage commence. La maternité, le travail sacré, la plus haute des fonctions sociales, devient dans la société capitaliste une cause d’horribles misères économiques et physiologiques. L’intolérable condition de la femme est un danger pour la reproduction de l’espèce.

    Mais cette écrasante et douloureuse situation annonce la fin de sa servitude, qui commence avec la constitution de la propriété privée et qui ne peut prendre fin qu’avec son abolition. L’humanité civilisée, sous la pression du mode mécanique de production, s’oriente vers une société basée sur la propriété commune, dans laquelle la femme délivrée des chaînes économiques, juridiques et morales qui la ligotent, pourra développer librement ses facultés physiques et intellectuelles, comme au temps du communisme des sauvages. »

  • Pourquoi nier que la situation des femmes est un souci des Etats et qu’elle s’améliore, certes trop lentement, mais réellement...

  • Partout on essaie de nous faire croire que le but des classes dirigeantes consisterait à libérer les femmes et que l’obstacle serait les préjugés « anciens » des hommes et des femmes. La réalité est tout autre : les classes dirigeantes ont d’autant plus besoin de l’oppression des femmes qu’ils ont du mal à maintenir l’exploitation des prolétaires hommes et des femmes. La situation des femmes est un thermomètre de l’instabilité du système s’exploitation. Plus le système est déstabilisé, plus il se restabilise en accroissant les pouvoirs des hommes sur les femmes. Et cela sur toute la planète, dans tous les pays quels que soient les mœurs, les croyances, les traditions locales. D’un bout à l’autre de la planète, le sort des femmes s’aggrave considérablement et les moyens des hommes d’exploiter les femmes, de les opprimer, de les utiliser, de les trafiquer s’accroît de jour en jour.

    Quelques exemples aux quatre coins du globe.

    Le Canada est un pays développé, pacifique, démocratique, qui veut libérer les femmes ?

    Mais 1200 femmes indiennes y ont disparu depuis 1980 sans qu’aucune enquête n’ait cherché à établir pourquoi et comment. Les femmes indiennes représentent 16% des victimes de meurtres alors que les indiens ne sont que 4% de la population !!! Et ce ne sont là que les statistiques officielles qui minisent la réalité…

    L’Inde est un des nouveaux pays riches dits démocratiques.

    Et pourtant, les agresseurs et violeurs y sont protégés comme cela vient encore de se produire. Le violeur a été libéré, protégé par la justice. Il a reçu une nouvelle identité. Il est caché et soutenu par la justice et la classe dirigeante !!!

    Au Nigeria, des centaines de jeunes filles, collégiennes et lycéennes, ont été enlevées, violées, transformées en esclaves sexuels et vendues sans que les autorités nationales ou internationales ne lèvent le petit doigt malgré une large information médiatique mondiale et un élan d’hypocrisie de la communauté internationale et des chefs d’Etat.

    En France même, les inégalités hommes-femmes, que tout le monde dit combattre, s’aggravent comme ils s’aggravent aussi aux USA.

    Dans nombre de pays, les crimes contre les femmes sont en hausse, la dépendance des femmes est en hausse, le nombre de cas de prostitution est en hausse, l’esclavage et les violences faites aux femmes sont en hausse.

    Les classes dirigeantes ne sont pas ce qu’elles prétendent : les défenseurs du progrès mais celles qui manipulent les hommes pour les transformer en moyens d’oppression afin de stabiliser le système de domination et de diviser les exploités et les opprimés.

  • « Les femmes sont d’autant plus opprimées qu’elles sont craintes par le système capitaliste en plein effondrement. »

  • En juin 2013, l’adolescente Liz, alors âgée de 16 ans, avait été attaquée, battue et violée par six hommes qui l’avaient ensuite jetée, inconsciente et en sang, dans une fosse septique. Il avait fallu attendre février 2014 pour que le parquet ouvre des poursuites, alors que le scandale enflait au Kenya et que plus d’1,8 million de personnes dans le monde avaient signé une pétition demandant "Justice pour Liz".

    La victime du viol a 16 ans. Elle a été rebaptisé « Liz » par les médias pour préserver son anonymat. Selon le quotidien kényan indépendant Daily Nation, qui a mis au jour l’affaire, elle revenait des funérailles de son grand-père dans un village de la région de Busia quand six hommes l’ont agressée, battue, violée puis jetée dans une fosse septique. Elle est restée là blessée et à demi-inconsciente toute la nuit, avant d’être secourue par des villageois. Depuis, la jeune fille est dans un fauteuil roulant. « Sa colonne vertébrale est endommagée, et elle souffre de fistule obstétricale, qui l’a rendue incontinente », détaille Nebila Abdulmelik, militante kényane des droits des femmes, à l’origine de la pétition. « Les médecins disent qu’elle devrait remarcher d’ici cinq à six semaines. » La famille de Liz, pauvre, a dû hypothéquer la ferme pour payer les soins, rapporte le Daily Nation. Des Kényans émus par son histoire ont ensuite participé au financement.

    La jeune fille a pu identifier trois des six agresseurs présumés, parce qu’ils vivaient dans son proche voisinage. Emmenés au poste de police par des habitants, ils sont ressortis libres. En guise de punition, la police leur aurait simplement demandé de couper l’herbe autour des locaux, selon les médias kényans. Ils sont retournés dans leur village, où quatre mois après les faits ils circulent encore en toute impunité. Les trois autres agresseurs n’ont jamais été recherchés.

    Cette fois, ce sont de véritables émeutes au Kenya suite à l’acquittement du violeur d’une fille de 16 ans :

    lire ici

  • Vague d’agressions contre les femmes en Inde, en Suède, en Allemagne, en Syrie, etc. Ce n’est pas les migrants qui sont responsables mais le développement de la campagne de la bourgeoisie mondiale contre les femmes !

  • Des enseignant(e)s irakien(ne)s lancent une campagne pour mettre fin à la violence à l’égard des femmes...

    Afin de sensibiliser la population au problème de la violence à l’égard des femmes et de mettre en place des mesures concrètes visant à éradiquer ce fléau, le syndicat irakien Kurdistan Teachers Union (KTU) a lancé une série d’initiatives.

    La dégradation des droits des femmes a véritablement commencé avec la guerre Iran-Irak, à partir de 1980. Ainsi que l’explique la féministe irakienne Houzan Mahmoud, « L’Irak, disait Saddam, a besoin que les femmes restent à la maison, fassent à manger pour leurs maris et leurs enfants, fassent preuve d’économie et ne dépensent pas trop, elles doivent aident le pays à s’en sortir. Tout cela a abouti à violer en permanence les droits des femmes. En particulier pendant la guerre entre l’Iran et l’Irak, les femmes représentaient plus de 70 % des fonctionnaires, mais dès que la guerre a pris fin, le régime les a renvoyées chez elles » . Les organisations de femmes étaient interdites, en dehors de l’Union des femmes irakiennes, c’est-à-dire de la branche féminine du part Baas.

    Avec la première guerre du Golfe en 1991, la situation s’est empirée, lorsque, pour s’attirer le soutien des régimes et organisations musulmanes, Saddam Hussein a adopté un style plus conforme aux valeurs islamiques. Il va notamment lancer la « campagne de la fidélité », qui vise à l’élimination des prostituées par la décapitation. Journaliste à Elle, Annick Le Floc’Hmoan y a consacré une enquête, peu avant la chute du régime. Elle signale que « Souhayr Belhassen, vice-présidente de la Ligue tunisienne des droits de l’Homme (affiliée à la Fédération internationale des ligues des droits de l’Homme, FlDH), et Françoise Brié, chargée de mission de l’Alliance pour les droits de l’Homme, ont recueilli de nombreux témoignages à Amman (Jordanie) et à Damas (Syrie) auprès de réfugiés irakiens. Elles ont réuni les noms de 130 femmes dont la tête a été tranchée en public, l’an passé, en Irak. Un chiffre que l’on peut, au minimum, multiplier par deux : dans ce pays muselé, les décapitations sont ensevelies sous une lourde chape de silence » . Au demeurant, le qualificatif de prostituée n’est pas forcément en rapport avec l’activité professionnelle de la victime, mais plutôt une sorte de dévalorisation morale : « la majorité des femmes exécutées sont des femmes qui ont osé critiquer le régime ou des épouses d’opposants. Parmi elles, des épouses d’imams chiites, des présentatrices de télévision, des médecins, des gynécologues ».

    Un symptôme évident de la dégradation de la situation des femmes dans la période de l’embargo imposé à l’Irak (1991-2003) est monté en flèche de l’illettrisme. Alors que le régime baasiste s’enorgueillissait, à juste titre, de ce que celui-ci était passé de 7 % à 75 % depuis la proclamation de la République, il était redescendu à 25 % en 2000, participant d’une déqualification massive des femmes . Cette chute n’est pas imputable seulement à la politique du régime, mais avant tout aux dures conditions économiques et sanitaires sous l’embargo, qui ont fait de la simple survie la priorité essentielle. Les veuves de guerre ou les femmes trop pauvres pour trouver un mari, ont été les plus fragilisées.

    On peut en juger également par les résultats d’une étude sur les conséquences physiques de l’embargo sur la population féminine de Bagdad menée en 1998, à laquelle participa Amal Souadian, médecin nutritionniste que Catherine Simon, journaliste au Monde, a interrogé en février 2003 : « Sur les quelque 4 600 filles et femmes que son équipe avait alors auscultées, pesées et mesurées, il est apparu que 16 % des plus jeunes, âgées de 10 à 14 ans, souffraient de "malnutrition sévère" et 41 % de ‘malnutrition chronique’ - avec des répercussions sur leur taille notamment, ‘nettement en dessous de la moyenne’. La gent masculine a été moins touchée : à la table familiale, père et fils restent les mieux servis. »

    L’une des mesures majeures prises par le régime de Saddam Hussein contre les femmes fut la tolérance légale du « meurtre d’honneur ». En 1990, Saddam avait introduit dans le nouveau code pénal l’article 111, qui exemptait de peine l’homme qui, pour défendre l’honneur de sa famille, tuait une femme . Meurtres d‘honneurs, c’est ainsi qu’on appelle le droit, pour un homme, de tuer sa femme, sa sœur ou sa fille s’il la soupçonne d’adultère ou de mauvaises mœurs, ou si elle a été violée. Il s’agit d’un pratique répandue dans tout le Moyen-Orient. Cet assassinat est le plus souvent, mais pas obligatoirement, déguisé en accident domestique. « Les femmes doivent faire attention à ne pas être tuées par leurs proches. Celles qui ont des relations sexuelles avant le mariage le font de façon clandestine et vivent dans la peur permanente de tomber enceintes et dans la crainte que leur famille découvre qu’elles ne sont plus vierges. Les valeurs et la mentalité islamiques imprègnent encore la société : une jeune fille doit rester pure, vierge, avant le mariage » explique Houzan Mahmoud.

    Il faut noter qu’au Kurdistan, autonome de fait de 1991 à 2003, la législation baasiste contre les femmes a perduré longtemps, et cela malgré une plus grande participation des femmes à la société civile, au gouvernement et dans les forces peshmergas. Officiellement, la loi sur les meurtres d’honneur n’a été abolie qu’en 2000 dans la zone contrôlée par l’Union patriotique du Kurdistan (UPK). Dans la zone contrôlée par le Parti démocratique du Kurdistan (PDK) plus de 500 meurtres d’honneurs auraient été commis rien que durant l’année 2000, selon les chiffres fournis par le gouvernement régional lui-même , et la loi baasiste ne semble pas avoir été abolie. Dans tous les cas, les nationalistes au pouvoir tolèrent cette pratique et n’ont mis en place aucun dispositif pour les combattre. Au contraire, durant cette même année 2000, les locaux de l’Organisation indépendante des femmes, y compris le foyer qu’elle avait créés à Solymanieh pour héberger de façon sûre les femmes recherchées par leur famille pour être tuées, ont été autoritairement fermés par l’Union patriotique du Kurdistan. Ouvert en 1998, ce foyer avait été créé avec le soutien d’organisations féministes européennes. Plus de 400 femmes y avaient séjourné. Cette mesure visait aussi largement à affaiblir l’influence grandissante du Parti communiste-ouvrier d’Irak, auquel l’Organisation indépendante des femmes (OIF) était liée.
    Le 14 juillet 2000, les forces armées de l’UPK étaient entrées dans le foyer et au local de l’OIF, avaient arrêtées les militantes, saisi les biens et les fichiers et fermé l’un et l’autre. Douze femmes et cinq enfants y résidaient alors. Si l’équipe du foyer fut relâchée peu après, trois des gardes du corps du foyer, ainsi que les résidentes et leurs enfants, furent conservées en prison. Le lendemain même, un homme assassina sa sœur, ayant appris qu’il ne courrait plus le risque d’être lui-même inquiété par les gardes armés de l’OIF et du Parti communiste-ouvrier. Et quelques jours plus tard, c’est Nasreen Aziz, l’une des anciennes résidentes du foyer, qui était assassinée par son frère .

    Malgré les prétentions officiellement affichées par les dirigeants américains à instaurer la démocratie et libérer les femmes en Irak, et contrairement aux attentes mêlée de méfiance de la population, l’occupation par les forces coalisées, la situation est loin de s’être améliorée depuis mars 2003. Le chaos instauré par la guerre entre forces d’occupation et la guérilla urbaine a rendu la vie des femmes plus dure encore. Le voile, considéré auparavant comme ringard, devient une nécessité pour les femmes qui veulent sortir sans trop de risques dans la rue. Outre les insultes, les islamistes ont recours à la violence pour les y contraindre, allant jusqu’à lancer du vitriol au visage de certaines. Les viols se multiplient, les enlèvements et les ventes de femmes également, selon un tarif fixé : 200 $ pour une vierge, la moitié seulement si elle ne l’est pas.

    Mais surtout, c’est le conseil intérimaire du gouvernement mis en place par les occupants qui a tenté, sous la pression des organisations islamistes participantes , en février 2004, de remplacer la loi sur le statut personnel par la charia. Ces partis liés au régime islamique d’Iran (al’Dawa, Conseil suprême pour la révolution islamique en Irak ) partagent avec leurs opposants de la résistance religieuse le projet d’établir un état islamique en Irak, même s’ils ont choisi une autre tactique pour y parvenir.

    Lors des discussions sur la future constitution de l’Irak, l’établissement de la charia était l’objectif principal des islamistes, leur unique programme social. La « résolution 137 » du Conseil de gouvernement provisoire - où ne siègent que trois femmes sur vingt-deux membres - leur offrait satisfaction sur le statut des femmes , même si Paul Bremer, représentant de l’administration US, semblait y être hostile. Elle suscita la réprobation de la population irakienne. Malgré le danger que cela représentait plus de quatre-vingt cinq organisations de femmes, appelèrent à des manifestations et obtinrent le retrait de la résolution 137, moins d’un mois après sa proclamation.

  • Et aussi en Pologne, c’est la guerre contre les femmes !!!

    Fécondation in vitro, avortement, éducation sexuelle, scolarité des enfants... Le nouveau gouvernement polonais a déclaré la guerre aux femmes pour imposer sa vision ultra-conservatrice de la société.

  • La question des féminicides de masse n’est pas réglée au Mexique...

    Cadavres retrouvés dans le désert, parfois regroupés par dizaines, disparitions étranges de jeunes filles dans le centre-ville, avis de recherches placardés par centaines dans les rues, croix roses peintes sur les poteaux en mémoire des disparues... La ville de Ciudad Juárez, située à la frontière avec les États-Unis, reste marquée par les meurtres et disparitions de femmes. Or, ce drame n’a pas fait les manchettes en février, lorsque les projecteurs du monde entier se sont braqués sur la ville lors de la visite du pape François.

    Pas un mot du pape sur ce thème !!!

  • De 1993 à 2013, 1441 meurtres de femmes ont été commis à Ciudad Juárez, selon le centre universitaire Colegio de la Frontera Norte, qui se base sur des statistiques officielles. Les deux tiers de ces féminicides ont été perpétrés après 2008.

  • Et le phénomène s’aggrave de jour en jour : six adolescentes de 13 à 16 ans ont disparu dans des circonstances inquiétantes durant les deux premiers mois de 2016. Ont-elles été capturées par les réseaux criminels de traite, dont l’existence a été démontrée, et qui ont contraint des dizaines de jeunes filles avant elles à se prostituer, avant de les liquider ?

    Les dirigeants des réseaux de traite sont épargnés par les forces de l’ordre...

    Si le drame des féminicides touche le Mexique tout entier, les spécificités du drame de Ciudad Juárez sautent aux yeux, avec les affaires de Campo Algodonero et Arroyo Navajo. Dans ces deux endroits, des fosses clandestines ont été découvertes, contenant les corps de 8 et 24 jeunes filles, respectivement.

    Les dernières fouilles ont été pratiquées en 2015 sur un deuxième site, en plein désert, à 80 kilomètres de la ville. Un procès qui s’est tenu l’an dernier contre six hommes a permis d’établir la responsabilité des Aztecas, groupe criminel lié au cartel local, dans ces disparitions. Mais les associations civiles qui défendent les mères de victimes affirment que la justice n’a pas atteint les hauts responsables de ce réseau de traite ni les autorités qui les protègent.

  • Rien ne s’améliore...

    Une adolescente indienne est décédée après avoir été violée et brûlée vive sur le toit de sa maison...

  • Les agressions sexuelles de Denis Baupin au sein du parlement français (contre le s femmes) n’ont pas seulement révélé que le parti écolo cachait de tels crimes mais que le parlement français en faisait autant et elles révèlent l’étendue des milieux dans lesquels ce type de crimes sont légion et où les victimes sont contraintes au silence. Le monde politique avait déjà révélé combien il était silencieux en la matière avec les affaires DSK. Le « haut du panier » est particulièrement agresseur et les femmes y sont particulièrement silencieuses !!!

  • Lamentable que le parti vert, surtout dirigé par des femmes, ait laissé agir un tel personnage pendant des années. Il faut dire qu’avant d’être femmes et vertes, ce sont des politiciennes bourgeoises !!!

  • La responsable du catholicisme politique, Christine Boutin, affirme que dénoncer le sexisme des parlementaires, ce serait du puritanisme. C’est son catholicisme politique, son moralisme religieux hors du temps, qui est du puritanisme !!!

  • « Honte de ces anciennes anciennes ministres qui laissent entendre que les hommes sont des obsédés ! Marre, vraiment marre ! » Le tweet de Christine Boutin, posté dimanche sur le réseau social, jette un froid ! Le moralisme religieux ne moralise rien du tout, décidément !

  • Des milliers de femmes ont manifesté dans les principales villes du Brésil pour dénoncer la "culture du viol", à la suite du viol collectif sur une adolescente à Rio le 21 mai qui bouleverse le pays.

    Des milliers de manifestantes ont défilé mercredi après-midi dans plusieurs villes du pays, notamment Rio et Porto Alegre, et surtout Sao Paulo, où elles étaient plus de 5.000 à protester.

    Sur les pancartes, on pouvait lire des messages comme "Ca fait mal à l’une, ça fait mal à toutes", "Le viol est un crime, pas du sexe !", ou encore "Lutter sans crainte", avec un jeu de mots en portugais sur le mot "crainte" qui se dit "temer", soit le nom du président par intérim du Brésil, Michel Temer.

    Les rassemblements, convoqués quelques jours auparavant, se tenaient au lendemain d’un vote à l’unanimité du Sénat, qui adoptait en première lecture un projet de loi reconnaissant le "viol collectif" et aggravant les peines de prison pour ce crime.

  • Les femmes sont-elles mieux traitées aux USA, le pays le plus puissant et le plus riche du monde ?

    Un seul exemple....

    Six mois de prison dont trois ferme pour un viol : l’affaire avait relancé le débat sur la violence sur les campus américains, et la légèreté de la peine, prononcée en juin, avait scandalisé.

    Le "violeur de Stanford" Brock Turner, ancien étudiant et nageur star de cette prestigieuse université californienne, a été libéré vendredi 2 septembre après n’avoir purgé qu’un trimestre de la peine de prison à laquelle il avait été condamné pour le viol en janvier 2015 d’une jeune femme inconsciente.

    Les télévisions américaines ont montré ce vendredi les images d’un jeune homme sortant de l’établissement pénitentiaire du comté de Santa Clara à San José, tandis que des victimes de viol et des militants étaient rassemblés pour dénoncer cette courte peine. Pour les faits dont il a été reconnu coupable, Brock Turner encourait jusqu’à 14 ans de prison.

  • L’offensive contre les femmes se poursuit dans le monde. Un seul exemple : malgré la loi anti-viol de mars 2013, les poursuites judiciaires et la médiatisation des crimes contre les femmes, en Inde, la statistique des viol est toujours croissante et de manière affolante. 34.000 viols en 2014 contre 15.000 en 2013 !

  • "Les femmes ont raison de se rebeller contre les lois, parce que nous les avons faites sans elles."

    Montesquieu

  • Assez mis en cause le droit à l’avortement !!!

    Plusieurs lycéens disent avoir eu à disposition, dans leurs établissements, le "Manuel de bioéthique" de la fondation Lejeune, anti-avortement. Ce sont deux lycéennes de l’Académie de Montpellier qui ont alerté sur la question à la veille de la journée internationale du droit à l’avortement du 28 septembre. Choquées de trouver ce "Manuel de bioéthique des jeunes" à disposition sur un présentoir de leur établissement, elles ont envoyé des photos à l’illustrateur Nawak, qui a en reproduit des extraits dans un post Facebook posté mardi soir et partagé plus de 9.000 fois.

  • Plusieurs milliers de femmes sont réunies ce lundi en Pologne pour protester contre la proposition de loi bannissant l’avortement dans le pays et prévoyant des peines de prison pour celles qui enfreindraient la loi.

  • Les propos de Trump contre les femmes, c’est vraiment très agressif, très moche et très significatif d’une certaine évolution de la société bourgeoise visant à opposer violemment hommes et femmes, en même temps qu’aux USA on oppose noirs et non-noirs, migrants et non-migrants, etc... !!!

  • En France, une femme sur sept (14,5 %) et un homme sur 25 (3,9 %) déclarent avoir subi au moins une forme de violence sexuelle au cours de leur vie...

  • Le Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCEFH) a publié, vendredi 7 juillet, les conclusions du rapport « Santé et accès aux soins : une urgence pour les femmes en situation de précarité ». Le texte a été remis à la secrétaire d’Etat chargée de l’égalité entre les femmes et les hommes, Marlène Schiappa.

    L’étude rappelle que « les femmes constituent aujourd’hui la majorité des personnes en situation de précarité ». Elles représentent par exemple 70 % des travailleurs pauvres et occupent 82 % des emplois à temps partiel. Et l’évolution est alarmante : « Depuis quinze ans, les maladies professionnelles, les accidents de travail et de trajet sont en forte augmentation chez les femmes, en particulier dans des secteurs à forte précarité ».

    Selon l’étude, les femmes précaires ont par exemple un moindre suivi gynécologique : 31 % des femmes vivant au sein d’un ménage au revenu inférieur à 2 000 euros par mois n’ont pas réalisé de frottis vaginal au cours des trois dernières années, contre 19 % des femmes appartenant à un ménage ayant des revenus compris entre 2 000 et 4 000 euros.

    Si leur accès aux soins est pointé du doigt, la santé même des femmes en situation de précarité est préoccupante. La mortalité prématurée liée aux maladies cérébro-cardio-vasculaires chez les ouvrières est en moyenne trois fois supérieure à celle des cadres et professions intermédiaires.

  • Diderot :

    « Quelque avantage qu’on imagine à priver les femmes de la propriété de leur corps, pour en faire un effet public, c’est une espèce de tyrannie dont l’idée me révolte, une manière raffinée d’accroître leur servitude qui n’est déjà que trop grande. Qu’elles puissent dire à un capitaine, à un magistrat, à quelque autre citoyen illustre que ce soit : « Oui, vous êtes un grand homme, mais vous n’êtes pas mon fait. La patrie vous doit des honneurs, mais qu’elle ne s’acquitte pas à mes dépens. Je suis libre, dites-vous, et par le sacrifice de mon goût et de mes sens vous m’assujettissez à la fonction la plus vile de la dernière des esclaves. Nous avons des aversions qui nous sont propres et que vous ne connaissez ni ne pouvez connaître. Nous sommes au supplice, nous, dans des instants qui auraient à peine le plus léger désagrément pour vous. Vous disposez de vos organes comme il vous plaît ; les nôtres moins indulgents ne sont pas même toujours d’accord avec notre cœur, ils ont quelquefois leur choix séparé. Ne voulez-vous tenir entre vos bras qu’une femme que vous aimez, ou votre bonheur exige-t-il que vous en soyez aimé ? Vous suffit-il d’être heureux, et seriez-vous assez peu délicat pour négliger le bonheur d’une autre ? Quoi, parce que vous avez massacré les ennemis de l’État, il faut que nous nous déshabillions en votre présence, que votre œil curieux parcoure nos charmes, et que nous nous associions aux victimes, aux taureaux, aux génisses dont le sang teindra les autels des dieux, en action de grâces de votre victoire ! Il ne vous resterait plus qu’à nous défendre d’être passives comme elles. Si vous êtes un héros, ayez-en les sentiments : refusez-vous à une récompense que la patrie n’est pas en droit de vous accorder, et ne nous confondez pas avec le marbre insensible qui se prêtera sans se plaindre au ciseau du statuaire. Qu’on ordonne à l’artiste votre statue, mais qu’on ne m’ordonne pas d’être la mère de vos enfants. Qui vous a dit que mon choix n’était pas fait ? et pourquoi faut-il que le jour de votre triomphe soit marqué des larmes de deux malheureux ? L’enthousiasme de la patrie bouillonnait au fond de votre cœur, vous vous couvrîtes de vos armes et vous allâtes chercher notre ennemi. Attendez que le même enthousiasme me sollicite d’arracher moi-même mes vêtements et de courir au-devant de vos pas, mais ne m’en faites pas une loi. Lorsque vous marchâtes au combat, ce ne fut point à la loi, ce fut à votre cœur magnanime que vous obéîtes ; qu’il me soit permis d’obéir au mien. Ne vous lasserez-vous point de nous ordonner des vertus, comme si nous étions incapables d’en avoir de nous-mêmes ? Ne vous lasserez-vous point de nous faire des devoirs chimériques, où nous ne voyons que trop d’estime ou trop de mépris ? Trop de mépris, lorsque vous en usez avec nous comme la branche de laurier qui se laisse cueillir et plier sans murmure ; trop d’estime, si nous sommes la plus belle couronne que vous puissiez ambitionner. Vous ne contraindrez pas mon hommage, si vous pensez qu’il n’y a d’hommage flatteur que celui qui est libre. Mais je me tais et je rougis de parler au défenseur de mon pays, comme je parlerais à mon ravisseur. »

  • La vidéo d’une agression sexuelle dans un bus a bouleversé l’opinion publique marocaine, poussant le gouvernement à promettre une stratégie contre les violences faites aux femmes.

  • Oui, pas autrefois ni ailleurs ! Cela s’aggrave maintenant, y compris en France...
    C’est en France en 2016 qu’on a atteint le pic des femmes assassinées par leur conjoint : 123 !!!

  • Certains pourraient croire que l’oppression des femmes n’est plus la même en Espagne ! Et pourtant !!!

    Pourtant, un tribunal a relaxé cinq Sévillans jugés d’« abus sexuel » et non de viol sur une Madrilène de 18 ans pendant les fêtes de la San Fermin de l’été 2016, aggravé d’« abus de faiblesse ». Ils n’ont eu qu’une peine de neuf ans de prison chacun, pour cet « abus sexuel ». La condamnation est très inférieure aux réquisitions du parquet, qui demandait notamment vingt-deux ans et dix mois de réclusion contre chacun des coupables.

    La contestation s’amplifie en Espagne. Trois jours après le jugement disculpant de « viol » cinq hommes ayant abusé d’une jeune femme, plusieurs dizaines de milliers de personnes ont manifesté à Pampelune, dans le nord de l’Espagne, samedi 28 avril, scandant le slogan « ce n’est pas un abus sexuel, c’est un viol ! ».

  • Depuis un mois, le Chili vibre au rythme de manifestations exceptionnelles : les Chiliennes se mobilisent par milliers pour dénoncer le machisme et les violences subies.

    Le 16 mai dernier, ils étaient une dizaine de milliers – 25 000 selon la police contre 150 000 selon les organisatrices – à répondre à l’appel de la confédération étudiante chilienne. Amanda Mitrovich, porte-parole de l’organisation réclamait ce jour là : « une loi globale sur les violences sexuelles, comprenant les violences familiales, les abus sexuels et le harcèlement sexuel ». Elle était alors accompagnée de slogans forts : « On nous tue, on nous viole, et personne ne fait rien ! », « Marre de porter le fardeau machiste ».

    Le mouvement c’est ensuite étendu à d’autres revendications telles que le manque de femmes dans l’enseignement supérieur pour ensuite se transformer en une véritable lutte contre les violences sexuelles. Dans un pays où le divorce n’a été légalisé qu’en 2004, ces manifestations sont donc un moyen pour ces femmes de rappeler l’inégalité des sexes. Les femmes ne sont pas seules à manifester : elles sont accompagnées par de nombreux camarades masculins.

  • Le grand mouvement féministe et citoyen #Niunamenos, né en Argentine en 2015 pour crier sa révolte contre les violences faites aux femmes, a réinvesti les rues de Buenos Aires le 3 juin, cette fois pour exiger l’“avortement légal et à l’hôpital”, comme le scandaient les participants.

    Cette grande marche a conduit des dizaines de milliers de femmes devant le palais du Congrès, où a lieu depuis trois mois un débat sur une possible modification de la loi sur l’avortement, qui débouchera sur un vote le 13 juin prochain en session plénière.

    Niunamenos – “pas une de moins” pour exiger que plus aucune femme ne soit soustraite à la vie par assassinat – n’a pas cessé d’occuper les réseaux sociaux et ne désarme pas, depuis trois ans, pour faire avancer la place et les droits des femmes dans la société argentine.

    L’interruption de grossesse est interdite dans le pays, sauf dans des circonstances exceptionnelles telles que le viol ou un risque pour la santé de la mère.

  • Depuis fin décembre, des Iraniennes se prennent en photo, têtes nues, leur voile au bout d’un bâton brandit en l’air, en plein espace public, et postent la photo sur les réseaux sociaux. Elles entendent ainsi protester contre l’obligation de se couvrir dans l’espace public. 29 femmes ont été arrêtées par la police iranienne, à Téhéran. Ce mouvement a été lancé, alors qu’au même moment des manifestations contre la vie chère agitent le pays. Les deux mouvements sont distincts, sensiblement différents, mais concomitants.

  • Après le viol et le meurtre d’une fille musulmane de huit ans, le Cachemire indien est en ébullition.

    Le Jammu-et-Cachemire , un Etat du Nord de l’Inde séparé du Pakistan par une « ligne de contrôle », est en ébullition. La raison : l’enlèvement, la séquestration dans un temple hindou pendant cinq jours, le viol puis le meurtre par étranglement et à coups de pierre d’une petite fille de huit ans, le 10 janvier dernier. Cette semaine s’est ouvert le procès de huit hommes, dont quatre policiers, accusés de ces monstruosités qui avaient pour objectif de terrifier les bergers musulmans nomades, les Bakarwals, dans cette région à majorité hindoue.

    Depuis plusieurs jours, l’Etat est agité par des manifestations qui ont parfois dégénéré en affrontements avec la police. D’après « The Times of India », les autorités ont fermé, jeudi, plusieurs collèges et lycées dans les grandes villes du Cachemire « pour faire échouer un mouvement de protestation des étudiants réclamant que justice soit faite pour la petite victime ». En dépit de cette fermeture, écrit le quotidien, les mouvements de protestation, qui ont donné lieu à de nouveaux incidents et fait une douzaine de blessés parmi les manifestants, se sont poursuivis jeudi avec des jeunes filles portant, selon des photos du « Times of India », des pancartes avec des slogans comme : « Ne me dites pas comment m’habiller, dites leur comment ne pas violer », ou encore « Je vis dans un pays où une fille n’est en sûreté ni dans un utérus ni en dehors ».

  • Les violences contre les femmes augmentent en France, y compris dans les chiffres gouvernementaux.

    Les femmes en sont les premières victimes, souvent au sein de la sphère familiale. Elles représentent 6 000 cas sur les 8 000 nouveaux faits enregistrés dans ce cadre.

    Les violences de nature sexuelle suivent une courbe encore plus préoccupante avec une progression de 23,1 % sur les sept premiers mois de 2018, par rapport à la même période de 2017 qui marquait déjà un pic. Les forces de l’ordre ont traité 3 357 faits de harcèlement sexuel de plus en un an.

  • La position officielle des Etats-Unis sur les violences faites aux femmes en dit long : un véto contre une simple résolution rappelant les violences faites aux femmes dans le monde !!!

  • Et au Japon, les classes dirigeantes défendent ouvertement l’oppression des femmes !

    Un ministre japonais a pris, mercredi 4 juin, la défense des entreprises qui imposent aux femmes de porter des chaussures à talons au travail, en réponse à une pétition de militantes féministes qui considèrent cette obligation comme une "discrimination sexuelle".

    "C’est quelque chose qui est socialement accepté et qui tombe dans le domaine de ce qui est professionnellement nécessaire et approprié", a réagi le ministre de la Santé, du Travail et des Affaires sociales, Takumi Nemoto, interrogé par une commission parlementaire sur la pétition présentée au gouvernement, la veille.

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