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La Chine, plus conquérante et plus capitaliste que jamais, va de l’avant vers... la révolution prolétarienne !!!

dimanche 24 février 2013, par Robert Paris

Une nouvelle équipe dirigeante toujours constituée des profiteurs capitalistes et dictateurs militaires qui va devoir faire face à de nouvelles perspectives inquiétantes pour les classes dirigeantes de Chine et du monde

La Chine nouvelle va-t-elle vers le triomphe ou la catastrophe ?

Un signe de l’effondrement des exportations chinoises

L’enrichissement du pays s’était accru beaucoup plus vite que celui de la population...

La Chine stalino-capitaliste, puissance montante mais bloquée dans son développement à grande vitesse par l’effondrement du navire capitaliste mondial, est devenue un vaisseau fantôme naviguant à grande vitesse… vers les récifs de la révolution prolétarienne

La première remarque des commentateurs sur la Chine consiste à noter que le développement économique de la Chine a été un record mais qu’il a une faiblesse : il ne permet pas de freiner, de trainer et encore moins de reculer même momentanément. La Chine est condamnée à un développement accéléré sous peine d’explosion sociale et politique. Or, depuis l’effondrement de 2007-2008, elle se heurte à la chute économique mondiale qui se traduit par une baisse très importante de la demande extérieure, de très loin l’essentiel des bases du marché chinois, le marché intérieur n’ayant jamais constitué une base importante de l’économie chinoise malgré la formation d’une petite bourgeoisie et d’une classe capitaliste conséquente.

La menace d’une explosion sociale générale n’est pas une hypothèse qui serait cachée aux yeux des chinois, du peuple travailleur comme des classes dirigeantes car les explosions sociales localisées sont de plus en plus présentes au quotidien. On est passé en un an de 180.000 émeutes sociales annuelles à 200.000 ! Record battu….
Les causes de ces émeutes vont des grèves ouvrières aux expulsions et aux reproches de corruption contre les autorités locales dans la construction de logements de luxe au détriment des logements populaires, l’attribution de terrains c’est-à-dire les confiscations de terres par la haute bureaucratie et les « princes rouges », toutes sortes d’injustices et d’inégalités ainsi que des drames de la pollution et de la santé publique, etc…

Les inégalités sociales sont éclatantes et la Chine est là aussi un pays de tous les records… Il en découle un sentiment d’injustice très largement partagé par le peuple chinois dans sa grande majorité et ce d’autant plus qu’il estime n’avoir aucune justice, aucun droit démocratique, aucune forme réelle de représentation et de défense, même syndicale, même associative, aucun droit d’expression d’organisation, de protestation. Ceux qui ont protesté peuplent le Goulag, la plus grande entreprise chinoise et celle où la main d’œuvre est la moins chère au monde, à peine le coût de la nourriture et du paiement des gardes de camps. Ces camps de travail, de véritables camps de concentration fascistes, sont un des moyens de terroriser la classe ouvrière et de lui refuser tout droit syndical, tout droit de grève, d’expression et de manifestation. La peine de mort est elle aussi largement employée dans ce but. La classe ouvrière a été particulièrement frappée par le régime depuis des décennies. Et tout cela n’a nullement empêché le développement des grèves et leur relatif succès. Les salaires des travailleurs du Guangdong ont ainsi augmenté de plus de 20% en un an.

La Chine était donc en train de rattraper à marche forcé son retard, elle qui avait longtemps été la nation la plus riche et puissante du monde, quand… le navire capitaliste a heurté l’iceberg dit des subprimes…. Le résultat ne s’est pas fait attendre : chute brutale des achats des pays riches et une menace directe pour toute l’industrie chinoise de l’ « atelier du monde » ! Il a donc fallu, ne serai-ce que pour maintenir l’activité que l’Etat use au maximum des fonds d’Etat. Certes, il y avait d’énormes réserves grâce à la prospérité précédente mais tout a une fin.

Or toute perte d’un point de croissance signifie une perte de plusieurs dizaines de millions d’emplois et des heurts considérables lors de fermetures de sites…

En attendant, l’Etat subventionne à fond l’activité, allant, pour aider l’industrie, jusqu’à offrir les produits de l’électroménager chinois aux ménages chinois de campagnes misérables.

A moins de faire tout sauter, l’activité économique ne peut pas stagner et encore moins reculer. Dans l’état actuel du mécontentement explosif contre les injustices et inégalités, contre la corruption des « élites », contre leur dictature pourrie, vu le niveau élevé des « incidents de masse », tout recul économique entraînerait des mouvements sociaux incontrôlables. Les masses pauvres de Chine ne sont plus seulement disséminées dans les campagnes. En 2012, pour la première fois de l’Histoire, la Chine est devenue à majorité citadine et les citadins voient parfaitement bien les inégalités sociales, l’enrichissement éclatant et révoltant d’une infime minorité liée au pouvoir et la misère du plus grand nombre, alors que les prix augmentent sans cesse…

Au pays le plus inégalitaire au monde selon les économistes, aucun des tampons sociaux qui existent dans les pays riches n’est en place : ni le démocratisme qui permet un exutoire politique, ni les droits syndicaux qui offrent un exutoire social.

La seule réponse des autorités a été d’afficher l’objectif d’amélioration du niveau de vie de la population mais cela reste un slogan aussi creux que celui de lutte contre la corruption. Les milieux populaires ne voient pas pourquoi les dirigeants qui sont les mêmes que les profiteurs se mettraient à combattre eux-mêmes leur mode d’enrichissement, ce serait scier la branche sur laquelle ils sont assis. Les postes liés au pouvoir sont d’autant plus le moyen de détourner l’argent public que ces postes ont eux-mêmes été obtenus en payant. Si on paie très cher des charges d’Etat, c’est bien pour les rentabiliser. La corruption n’est pas un moyen accessoire de gouvernement mais le mode de gouvernement lui-même. Il n’existe pas d’affaire privée ni d’affaire publique sans pots de vins… Or le peuple chinois supporte de plus en plus mal cette bureaucratie corrompue et pourrie !

Quant à l’importance des révoltes populaires, un bon moyen de la mesurer est l’importance donnée en Chine aux forces de l’ordre, une dépense publique qui dépasse le budget des armées, ce qui, dans un pays lancé dans la course mondiale aux armements et en particulier, du fait de son affrontement avec le Japon et les USA, dans la mainmise sur les mers avec une flotte aéronavale de compétition, est véritablement un critère, une preuve que l’Etat chinois ne prend pas à la légère les « incidents de masse »….

On pourrait penser que l’élargissement de la petite bourgeoisie allait donner une assise au régime mais c’est compter sans la situation particulière du régime chinois qui a maintenu le mythe du pouvoir « communiste », dictature militaire féroce dans laquelle la petite bourgeoisie n’a aucun droit à la parole et s’estime brimée, de véritables clans mafieux détenant à la fois tout le pouvoir et toutes les richesses. Ce régime, qui ne semble avoir ni les moyens de réussir son lancement économique vus le blocage de l’économie mondiale ni les moyens de s’autoréformer, court de plus en plus vite vers une fin brutale et violente : vers la révolution sociale.

La Chine qui pourrait sembler plus prêt que jamais de la réussite mondiale est aussi plus proche que jamais de sa propre chute violente.

Or c’est le pays qui a connu la plus grande croissance d’un jeune prolétariat issu des campagnes. Un prolétariat qui vécu des grèves insurrectionnelles mais n’a pas connu le syndicalisme institutionnalisé et réformiste des pays riches ni les dévoiements du mécontentement par les alternances électorales. Le Parti dit communiste, toujours aussi identifié à la hiérarchie militaire qui impose sa dictature depuis l’époque maoïste, entend toujours garder l’exclusivité du pouvoir. Il lui est donc impossible de donner à la situation des issues qu’elles soient économiques, politiques, ou sociales.

Le baril de poudre est chauffé à blanc et n’attend plus que son étincelle.

Que le prolétariat international cesse donc de voir des concurrents dans ces ouvriers chinois mais qu’il commence à voir en eux les avant-postes de leur propre libération et l’avenir des prolétaires du monde est assuré !

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Messages

  • A Shenzhen, 1000 ouvriers d’une usine d’électroniques ont débrayé le 23 novembre protestant contre la décision des dirigeants de l’usine d’obliger les travailleurs de nuit à faire des heures supplémentaires.

    Selon le China Labor Watch, les ouvriers dénoncaient également une hausse importante des accidents de travail et les licenciements massifs des travailleurs les plus âgés.

    Le South China Morning Post rapporte que la police antiémeute chinoise est encore intervenue en fin de semaine dernière dans une ville du Guangdong pour disperser plusieurs milliers de vendeurs de jade qui protestaient violemment contre une flambée de leurs loyers. Des agriculteurs ont également manifesté contre la saisie de leurs terres.

    Les débrayages n’en finissent plus et la fièvre sociale s’étend. Au-delà du seul monde ouvrier. Les salariés d’une usine de Yucheng, près de Huangjiang, se sont mis en grève après le licenciement le mois dernier de 18 de leurs cadres, interprété par les ouvriers comme un signe de prochaine délocalisation. L’un des cadres licenciés a déclaré au China Business News, journal basé à New-York, que son départ faisait partie d’un projet de déménagement de la production dans la province de Jiangxi afin de réduire les coûts qui sont plus élevés dans la vaste province du Guangdong.

    Hausse des loyers, réduction des salaires, mauvaises conditions de travail, heures supplémentaires non payées, peur de délocalisations intérieures, saisie des terres. Autant de symptômes d’une Chine à bout de souffle ?
    Les craintes concernant l’économie chinoise ont progressé après la diffusion par la banque HSBC d’un indice de production industrielle en fort recul en novembre, tombé à son niveau le plus bas depuis mars 2009. La semaine précédente, le gouverneur de la province du Guangdong avait déclaré que les exportations de la province avait baissé de 9% en octobre. Et les mauvaises nouvelles ne cessent de tomber, d’après le site aujourd’huilachine « Les statistiques de la fédération des industries de Hongkong prévoient qu’un tiers des 50 000 usines chinoises appartenant à des industriels de l’ancienne colonie britannique pourrait fermer et licencier en masse d’ici janvier ».

    S’il n’existe pas de statistiques concernant les usines chinoises. D’après le China Labour Bulletin, une ONG d e défense des droits des travailleurs basée à Hong-Kong, les salariés touchés sont, le plus souvent, des Chinois venus de l’intérieur du pays et qui ont quitté leur région natale pour trouver du travail. Ces ouvriers migrants, les « mingong » sont la face cachée de la croissance chinoise. Victimes des inégalités quand la Chine affiche des taux de croissance à deux chiffres, ils pâtissent en premier de l’essoufflement économique chinois.

    Dans un rapport publié en novembre, l’organisation constate constate que le mouvement ouvrier s’est développé rapidement « par un sentiment croissant que les travailleurs étaient exclus du partage des bénéfices que faisaient leurs entreprises mais également du développement de la société toute entière. Une nouvelle génération de travailleurs migrants a émergé comme l’une des principales forces dans le mouvement ouvrier en Chine. Ceux qui sont nés dans les années 1980 et 90 sont généralement mieux éduqués et plus « armés » que leurs parents pour revendiquer leurs ambitions. Ils ressentent également plus de pression et l’intense frustration d’essayer de s’établir en ville tout en étant classés et méprisés car résidants milieu rural. Employé principalement dans les entreprises modernes, ils constituent aujourd’hui le cœur de la nouvelle classe ouvrière chinoise ».

    Magazine spécialisé dans le marché chinois, destiné aux investisseurs étrangers, China Briefing a lu attentivement l’étude de l’ONG, incitant les entreprises qui souhaitent s’implanter en Chine à prendre en compte les évolutions de rapports de force dans le monde du travail chinois : « des concessions seront désormais obligatoires en Chine, l’amélioration des conditions de travail, de communication avec les salariés devront être prises en compte, de même que des réponses efficaces devront êre apportées lors de troubles sociaux sur les lieux de travail afin que les pertes puissent être réduites au minimum ».

    En conclusion de son rapport, le China Labour Bulletin estime que les manifestations récentes ont souvent eu pour conséquence « des augmentations salariales substantielles et l’amélioration des conditions de travail, ou à pousser les employeurs à la négociation, certains parvenant à suspendre des processus de privatisations d’usines ». Et de conclure que « le mouvement ouvrier est désormais un facteur clé de justice sociale et économique ». Trente cinq ans après la mort de Mao –qui, en son temps, n’a eu de cesse que d’écraser les grèves ouvrières…- le mouvement ouvrier chinois se remet en marche. Jusqu’où ?

  • La Chine est une étrange planète politique. Elle combine un gouvernement très autoritaire politiquement et une extrême permissivité : pas de code du travail, pas de règles sur l’environnement, pas de protection sociale et une course effrénée au profit. La Chine pourrait représenter une sorte de rêve réalisé pour les adeptes républicains du Tea party américain ! Mais c’est à la fois une dictature, une oligarchie et… une kleptocratie. Elle est devenue un casse-tête pour ceux qui la dirigent qui craignent de plus en plus une explosion sociale et… révolutionnaire !

    Car l’amoncellement des problèmes en fait une cocotte-minute proche de l’explosion. Corruption quasi-générale, inégalités qui se creusent, émeutes de plus en plus nombreuses : quel meilleur signe de ce désarroi que le budget de la "sécurité intérieure" ait dépassé celui de l’armée "populaire" ! Ce désarroi a transparu dans le discours d’ouverture du président Hu Jintao. S’il a appelé à un "nouveau modèle de croissance", c’est que l’ancien, basé sur les exportations au détriment de la consommation des ménages, ne fonctionne plus. Mais surtout il a prévenu que la corruption endémique du pays pourrait être "fatale" au régime et appelé à plus de démocratie dans une économie réorientée vers la consommation intérieure.

    C’est que 2012 fut une "annus horribilis", marquée par deux affaires, l’affaire Bo Xilai, étoile montante du PCC, aujourd’hui exclu du parti et qui doit être jugé pour corruption et abus de pouvoir. Il est impliqué notamment dans l’assassinat par son épouse de l’homme d’affaires britannique Neil Heywood. Plus récemment, il y eut les révélations du New York Times sur la fortune de hauts dirigeants, dont celles de Xi Jinping et du Premier ministre Wen Jiabao qui détiendrait pour plus de 2 milliards d’euros. Des révélations qui ont fait l’effet d’une bombe, même si on ne peut exclure que, tombant à pic à quelques jours du congrès, elles ne soient une manipulation dans les jeux complexes opposant les clans de la direction du parti.

  • En 2010, lorsqu’un débrayage des travailleurs de l’automobile chez Honda en Chine méridionale avait déclenché une vague de grèves dans tout le pays, Han avait dit au Financial Times : « Je fais tout mon possible pour dépolitiser le mouvement ouvrier en Chine. » Autrement dit, le mouvement des travailleurs ne doit pas défier le gouvernement et sa politique capitaliste mais être guidé dans l’impasse consistant à réclamer des concessions aux autorités.

    En 2011, Han avait écrit une rubrique dans le quotidien britannique The Guardian, expliquant que son objectif était de « réformer » les syndicats affiliés à l’ACFTU qui est contrôlé par l’Etat en « de vrais syndicats » de façon à ce que les travailleurs chinois ne soient pas « condamnés à descendre dans la rue. » La même année, Han avait lancé, via un article publié dans le Wall Street Journal, un appel à l’élite patronale américaine pour reconnaître qu’en Chine les syndicats seraient « une bonne chose pour les affaires. »

    En décembre dernier, le China Labour Bulletin exhortait le régime du PCC à agir avant que l’agitation sociale au travail ne dérape hors de tout contrôle. Malgré des représailles, des arrestations et des licenciements, les grèves avaient de nouveau augmenté. « Il est donc certainement dans l’intérêt du gouvernement et du monde des affaires de donner aux travailleurs les outils dont ils ont besoin pour négocier efficacement en garantissant ainsi des relations de travail stables, » avait conseillé le Bulletin.

  • Dans un discours prononcé à l’Université du Sichuan dimanche dernier, Biden a souligné que Washington avait « un intérêt primordial » dans la protection de l’investissement de la Chine dans la dette américaine. Il dit à son auditoire : « Les États-Unis n’ont jamais été en défaut de paiement, et ne le seront jamais. »

    Le fait même qu’un vice-président américain ait dû faire une telle déclaration en dit long sur la nervosité en Chine et au niveau international à propos du système financier américain, ainsi que sur les relations mouvantes entre les États-Unis et la Chine, maintenant la deuxième plus grande économie mondiale. Pendant des décennies, le dollar américain était appelé « Meijin » en mandarin, signifiant qu’il était aussi bon que l’or. C’est maintenant remis en cause.

    Le problème n’est pas tant de savoir si les États-Unis se retrouveront en défaut de paiement, mais bien l’affaiblissement délibéré du dollar par Washington, qui érode la valeur des placements de la Chine dans cette devise. La politique américaine d’« assouplissement quantitatif » implique en effet l’impression de milliards de dollars. Comme d’autres responsables américains, Biden a appelé la Chine à réévaluer sa monnaie. Mais il s’agissait d’une déclaration pour la forme. Grâce à cet assouplissement quantitatif, les États-Unis effectuent en fait leur propre réévaluation du yuan.

    Biden s’est entretenu avec son homologue chinois, le vice-président Xi Jinping, au milieu de la tourmente boursière de la semaine dernière produite par de profondes inquiétudes au sujet de la crise de la dette européenne et le ralentissement des économies européennes et américaine – principaux marchés d’exportation de la Chine. Les deux hommes ont offert des assurances insipides visant à stabiliser le marché volatil.

  • Si on en croit les déclarations du 18e Congrès, le Parti s’est fixé trois grands objectifs d’ici 2020 : multiplier le PNB et les revenus par 2, réduire les écarts de richesse et mettre fin à la corruption au sein de l’appareil. Aucune des ces intentions qui visent à restaurer la confiance dans le Parti n’est originale. Aucune n’évoque une réelle ouverture du système politique.

    La première, d’ordre quantitatif a déjà été annoncée lors des Congrès précédents et amplement respectée, puisqu’entre 2000 et 2012 le PNB a presque été multiplié par 4. Mais par les temps qui courent, où le vieux schéma de développement s’essouffle, tandis que les marchés traditionnels de la Chine aux Etats-Unis et en Europe restent atones, poursuivre la croissance à un rythme garantissant la paix sociale ne sera pas facile.

    Les deux autres intentions sont qualitatives et n’ont, à l’inverse, jamais été réalisées, en dépit de promesses répétées. Il est même probable que les différences de revenus entre la base et le sommet de la pyramide sociale se sont aggravées, tandis que le système des prébendes reste, aujourd’hui encore, une forteresse imprenable.

    En réalité, l’un et l’autre sont liés et deviennent une fragilité politique, dès lors que le Parti recèle de très grosses fortunes, associées aux affaires par le truchement de délit d’initiés ou de népotisme, tout en dégageant un insistant parfum de corruption, systématiquement associé à la nomenklatura.

  • A court terme l’économie a en effet la capacité de rebondir par le truchement d’une injection massive de capitaux, à laquelle le Parti semble se résigner - le 26 août il a annoncé un stimulus total de 8000 milliards de RMB - 1000 Mds d’Euros, dont une partie était cependant une reprise d’engagements précédents -.

    Mais quel est l’avenir un peu plus loin ?

  • "Que le prolétariat international cesse donc de voir des concurrents dans ces ouvriers chinois mais qu’il commence à voir en eux les avant-postes de leur propre libération et l’avenir des prolétaires du monde est assuré !"
    Deux courtes réflexions non argumentées faute de temps :
    1) Où est le prolétariat mondial ? S’il existait, comment serait-il mondial s’il n’incluait pas le prolétariat chinois ?
    2) Le prolétariat chinois serait l’avant garde du prolétariat mondial ? Les ouvriers chinois sont comme les ouvriers français pendant les trente glorieuses, ils aspirent à être des petits-bourgeois.

    • Serge, la réalité du prolétariat n’est pas dans ses revendications mais dans ses rêves, dans ses espoirs secrets, dans ses imaginations les plus enfouies et qui ne viennent à la surface que dans des occasions historiques qu’il n’a pas planifiées lui-même et où il dépasse d’un seul coup et de manière inimaginable à ses propres yeux ses propres capacités comme les prolétaires de la Commune de Paris de 1871, nationalistes français, sont devenus acteurs de la révolution universelle des prolétaires. Laissons aux sociologues bourgeois de ne voir les esclaves que dans leur esclavage. Spartacus a existé.

  • Où est le prolétariat international ? dis-tu et je comprends que la réalité ne soit pas un rêve rose des prolétaires unis. Mais où était le prolétariat international en 1914 ? Et où était-il dans la vague révolutionnaire de 1917-1923 allant de la Finlande à la Russie et de l’Allemagne à l’Italie, de la Hongrie à l’Estonie, et gagnant le Moyen-Orient et l’Asie ?

    Pour le moment le prolétariat révolutionnaire uni, il est dans notre capacité à voir ses potentialités, dans nos projections politiques et sociales ou il n’est pas. Mais la projection, le rêve est réalité. L’humanité ne pose que des problèmes qu’elle est capable de résoudre disait déjà Marx.

    • Rêveurs et utopistes, refusant de voir la réalité parce qu’elle ne leur plait pas, diras-tu de nous ?

      Eh bien, regarde alors ce qu’en pensent les classes dirigeantes !

      Elles le savent elles que le prolétariat est là, potentiellement menaçant. Toutes les "mesures" et tous les plans actuels de tous les gouvernants dans le monde entier ne montrent que cela.

      N’oublies pas qu’après la Commune de Paris, on était arrêté dans le monde entier, jusqu’en Australie !, simplement pour avoir diffusé l’ouvrage "La guerre civile en France" se revendiquant de la Commune de Paris de 1871. Les classes dirigeantes, la voilà la meilleure preuve de l’existence de ce prolétariat international dès aujourd’hui !

  • Et quand le prolétariat chinois entrera nationalement dans la danse, il aura bien des moyens d’étendre sa lutte au prolétariat mondial, rien que parce que la bourgeoisie et l’Etat chinois ont envoyé la main d’oeuvre chinoise partout dans le monde et parce que les forêts qui brûlent étendent aisément leurs feux quand ils ont des forêts voisines aussi sèches, comme ici l’Inde et l’Indonésie...

  • Le budget de l’Armée populaire de libération (APL) est en hausse de 10,7% à 740,6 milliards de yuans (91 milliards d’euros) tandis que celui de la Sécurité intérieure augmentera de 8,7% à 769,1 milliards de yuans (94,8 milliards d’euros), selon les données publiées à l’ouverture de la session du parlement chinois.

    Ces chiffres traduisent tout autant la prudence de la Chine envers des pays qu’elle considère comme des rivaux dans la région, comme le Japon ou les Etats-Unis, qu’envers le potentiel de nuisance des révoltes populaires qui émaillent son territoire.

    Le nombre "d’incidents de masse" suscités par les problèmes de corruption, de pollution ou d’abus de pouvoir n’a cessé d’augmenter au fil des années.

    Selon des études soutenues par le gouvernement, 90.000 "incidents" ont ainsi été relevés en 2010, contre 8.700 en 1993. Certaines estimations sont encore supérieures, même si le gouvernement n’a publié aucun chiffre officiel ces dernières années.

    "Cela montre que le parti est davantage préoccupé par des risques potentiels de déstabilisation venant de l’intérieur du pays que de l’extérieur, ce qui nous apprend que le parti est beaucoup moins sûr de lui", analyse Nicholas Bequelin, chercheur à l’organisation Human Rights Watch (HRW).

    "Un gouvernement confiant, qui n’a pas peur de son propre peuple, n’a pas besoin d’un budget pour la Sécurité intérieure qui dépasse celui de la Défense", a-t-il ajouté.

  • En raison de l’explosion des investissements fixes, en 2009 la Chine a évité une grave récession, contrairement au Japon, à l’Allemagne et aux autres pays émergents d’Asie. Ceci dit, la part des investissements fixes dans le PIB a continué à grimper en 2010-2011 pour approcher 50%.

    Mais il est impossible à un pays quel qu’il soit d‘être dynamique au point de réinvestir la moitié de son PIB dans la production sans finalement être confronté à une énorme surcapacité et à un problème crucial de crédits en défaut de paiement. La Chine connaît un excès de capitaux physiques, d’infrastructures et de constructions. C’est évident lorsqu’on voit des aéroports magnifiques mais vides, des trains à grande vitesse (qui diminueront le besoin des 45 aéroports prévus) ultramodernes vides eux aussi, des autoroutes qui ne mènent nulle part, des milliers de nouveaux bâtiments officiels destinés au gouvernement central ou aux gouvernements provinciaux, des villes-fantomes et des hauts fourneaux d’aluminium flambants neufs qui restent fermés pour éviter que les prix mondiaux ne plongent.

    Le surinvestissement frappe également l’immobilier résidentiel de luxe et les immeubles à vocation commerciale. Dans l’automobile la capacité de production dépasse les ventes, même si l’on tient compte du récent rebond. La surcapacité de production dans de nombreux secteurs, notamment ceux de l’acier et du ciment, s’accentue encore. A court terme, le boom de l’investissement va alimenter l’inflation, car le maintien de la croissance nécessite une consommation intensive des ressources. Mais la surcapacité va ensuite conduire inévitablement à une forte pression déflationniste, en commençant par le secteur manufacturier et l’immobilier.

    En fin de compte, très probablement après 2013, la Chine devra faire face à un atterrissage brutal. Toutes les périodes d’investissement excessif – en particulier dans les années 1990 en Asie de l’Est – se sont terminées par une crise financière et/ou une longue période de faible croissance.

  • Bonne analyse sur l’aspect hautement explosif de la situation chinoise.

    Le particularisme du prolétariat migrant dans ce cadre, vient qu’il n’a aucune possibilité d’intégration pour l’instant, est bien éduqué et n’a plus tellement de liens avec le monde rural pour les nouvelles générations et qu’il est très utilisateur des moyens numériques d’échange d’infos.

    On se reportera là dessus de la grande étude effectuée dans le Guabgdong par le département de sociologie de l’université de Tsinghua qui a :

     interrogé 1200 prolétaires migrants,
     utiliser les ressources du Bureau national des statistiques, des ressources humaines et de la sécurité sociale, des études thématiques et des données connexes provenant de la Fédération nationale des syndicats et des ministères traitant des travailleurs migrants .

    Un résumé sur le site de l’université concernée :
    http://news.tsinghua.edu.cn/publish/news/4207/2012/20120821141554165716065/20120821141554165716065_.html

    Bravo les petits.

    Un camarade se posait la question d’autres états de la région qui pourraient être contaminés par l’activité du prolétariat chinois.
    Ces états n’ont pas attendu les prolétaires chinois pour bouger.

    Sur toute l’année 2012, le prolétariat indonésien (4eme état de la planète en habitants) est monté en pression, menant des batailles de plus en plus amples derrière le prolétariat des zones industrielles (zones de forte implication de tous les trusts industriels mondiaux), particulierement les métallos.

    Cette poussée a eu un temps fort en octobre avec une grande grève générale et une situation sociale bouleversée ensuite (malgré l’extrème dureté de la répression bourgeoise) . Ce qui c’est passé là, avec par exemple une augmentation du salaire minimum de plus de 40% à Java (inflation de 4%) est un événement de très grande ampleur dans le monde peu goûté des médias de la bourgeoisie européenne, et ignoré par le mouvement ouvrier européen.

    L’année 2012 fut une année charnière dans le ré-équilibrage du mouvement du prolétariat et la question indonésienne un puissant symbole de ce ré-équilibrage.

    Excusez pour les vidéos qui valent plus que de longs discours qui ont pour objet là de convaincre de l’importance de ce qui c’est passé .
    Au même moment, il n’est pas anodin de constater que les télés françaises montraient quelques dizaines d’islamistes indonésiens manifestant devant l’ambassade de France.. alors que des centaines de milliers de manifestants défilaient pour leurs revendications et contre la précarité .

    En janvier 2012
    http://www.youtube.com/watch?v=Wkc6PgUiIvg

    Préparation en septembre avec des grèves et rassemblements de masse
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=nZVUSB24MHg

    La grève générale du 3 octobre 2012

    La grève générale du 3 octobre dans une des grandes zones devant une usine yamaha
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=VCY-8bNy5Lk
    D’énormes manifs
    http://www.youtube.com/watch?v=lEL_OXyRYUo
    L’internationale
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=wA71CmBiA1E
    (l’émotion de ré-entendre l’internationale en indonésien)

    Une des répliques de la grande grève d’octobre en fin novembre :
    http://www.youtube.com/watch?feature=player_embedded&v=r-Zgvc0W2Us
    http://www.youtube.com/watch?v=_dQWNhM2cmY
    http://www.youtube.com/watch?v=Y8Lumg1VNZM
    (en rouge et noir, c’est le SO)

    Personne n’aura oublié également les tensions extrêmes qui ont failli faire sauter le régime malaisien, et la naissance de secousses ces derniers temps à Taïwan. La naissance d’un mouvement ouvrier au Cambodge et en Malaisie, la 2eme plus grande grève de tous les temps en Inde à ma connaissance, ni la reconquête dans la douleur d’organisations de résistance indépendantes du mvt ouvrier russe.

  • La croissance chinoise ralentit d’après les chiffres du premier trimestre de 2013. Un essoufflement qui provoque l’effroi des analystes et des marchés.

    Le marché de l’or, celui des métaux industriels et les bourses bien sûr : beaucoup de marchés ont piqué du nez aujourd’hui en apprenant que la croissance chinoise n’est que de 7,7 % en rythme annuel, d’après les données disponibles au premier trimestre, alors qu’on attendait 8 %. L’empire du milieu nous a habitués à une allure beaucoup plus soutenue. Pendant des décennies, une croissance à deux chiffres a caractérisé son développement. Le tsunami financier de 2008 a eu raison de cette insolente expansion, à partir de 2010, la croissance s’est ralentie.

    La Chine c’est l’atelier du monde, on comprend donc les inquiétudes des fournisseurs de matières premières et c’est aussi devenu, grâce à son essor ultra rapide, la deuxième puissance économique mondiale. C’est pourquoi au moment où l’Occident peine tant à se réveiller, le moindre signe de fatigue de la Chine devient un réel motif d’inquiétude. Que le gouvernement ait laissé publier une telle information étonne encore plus que le chiffre lui-même, car Pékin d’ordinaire, ne reconnaît pas un accès de faiblesse, même passager, de son activité.

    A 7,7 % de croissance, on ne peut tout de même pas parler de panne de l’économie chinoise. Effectivement si ce rythme persiste pendant toute l’année 2013, Pékin aura tenu ses objectifs. Ce qui dérange, ce n’est pas l’élan de l’économie mais la structure de la croissance. Au premier trimestre la consommation des ménages a progressé beaucoup moins vite que les années précédentes alors que les investissements ont cru eux de 20 %. La croissance actuelle est donc portée par le seul investissement et non par le boum de la consommation, or la stratégie officielle de la Chine c’est de changer le moteur, de passer d’une économie d’exportation à une économie de consommation, c’est-à-dire un monde où les Chinois comptent sur eux-mêmes pour se développer.

    Le gouvernement aurait-il mal négocié son virage ? Les réformes sont décidées au sommet et progressivement diffusées à la base via les régions. ll faudra donc encore beaucoup de temps avant que l’économie de ce pays-continent marche dans la nouvelle direction indiquée par Pékin. Et puis ce virage de la politique économique a été parasité par un axe majeur de la politique du président Xi Jinping, la lutte contre la corruption au sein de la fonction publique. La mise en oeuvre de cette politique a eu un impact très fort sur la consommation. Les dépenses des collectivités et des entreprises publiques en restauration et en produits de luxe ont nettement baissé, cela explique aussi le ralentissement de la consommation des ménages. Le programme de réduction des inégalités pourrait avoir au contraire un effet positif sur la consommation, mais là aussi c’est une question de temps, on ne connaît toujours pas les modalités d’application de cette nouvelle révolution de la Chine communiste.

  • Le commerce extérieur de la deuxième puissance économique mondiale donne des signes d’essoufflement avec une hausse des exportations de 1% sur un an en mai, rythme le plus faible depuis juillet dernier. Les importations ont quant à elles diminué de 0,3%, contre une hausse de 0,6% attendue. Les données concernant le marché domestique, comme les ventes au détail, sont tout juste conformes aux attentes. Dans l’ensemble, le PIB chinois a progressé de 7,7% en rythme annualisé au premier trimestre, contre 7,9% sur les trois derniers mois de 2012. Certains analystes mettent en garde face au risque que la Chine n’atteigne pas son objectif de croissance annuelle de 7,5% en 2013.

  • L’assèchement de liquidités ("cash squeeze") organisé cette semaine par la banque centrale chinoise pour mettre les banques en garde contre leur dépendance au financement interbancaire risque de déclencher une véritable crise du crédit en cas d’erreur d’appréciation, préviennent des analystes.

    Les marchés monétaires chinois ont été secoués ces derniers jours par la décision de la Banque populaire de Chine (PBOC) de limiter ses injections de liquidités.

    La détermination de la banque centrale à mettre un frein à la croissance rapide du crédit a provoqué une envolée des taux interbancaires à des niveaux record, dans un climat de panique et de rumeurs insistantes sur l’incapacité de certaines banques à faire face à des engagements par manque de financement à court terme.

    Vendredi, certains établissements financiers ont dû accepter des taux allant jusqu’à 25% pour des prêts au jour le jour.

  • La Bourse de Paris a terminé en nette baisse lundi (-1,71%), retombant à son plus bas niveau depuis début décembre 2012, préoccupée par le prochain resserrement monétaire aux Etats-Unis et la situation des banques en Chine.

  • La Banque centrale chinoise a toutefois indiqué qu’elle n’était pas disposée à injecter à court terme de l’argent frais supplémentaire sur les marchés.

    « Cela n’a pas suffi à calmer les craintes des investisseurs sur une bulle du marché de crédit en Chine », selon M. Siddiqi.

  • La Chine a enregistré en juin sa plus forte contraction de la production manufacturière depuis neuf mois, selon un indicateur révisé de la banque HSBC publié lundi, qui confirme un ralentissement de la croissance dans la deuxième économie mondiale.

    L’indice PMI des directeurs d’achat publié par la banque est tombé à 48,2 en juin contre 49,2 en mai. C’est moins encore que les 48,3 avancés par l’indice préliminaire publié en juin. Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l’activité manufacturière, tandis qu’un indice inférieur indique une contraction. "La baisse de la demande et la hausse des stocks ont encore pesé sur les producteurs chinois en juin", a relevé Qu Hongbin, chef économiste pour la Chine chez HSBC.

    La contraction actuelle fait elle-même suite à une contraction beaucoup plus forte que prévue en mai, l’indice PMI de 49,2 ayant nettement dépassé à la baisse la prévision initiale de 49,6. Or la crise de liquidités sur le marché interbancaire chinois qui a récemment affolé les Bourses asiatiques et occidentales a probablement resserré les possibilités d’emprunt des petites entreprises, a souligné M. Qu.

  • La Chine a enregistré en février un déficit commercial surprise de 22,98 milliards de dollars, selon des chiffres publiés samedi par les douanes, qui mettaient en avant l’impact des congés du Nouvel an lunaire.

    Les exportations de la deuxième économie mondiale ont connu le mois dernier un repli inattendu de 18,1% par rapport à février 2013, à 114,10 milliards de dollars, un chiffre très en-deçà des prévisions des marchés.

    Un panel de treize économistes interrogés par Dow Jones Newswires avait tablé en moyenne sur un excédent commercial de 11,9 milliards de dollars.

    Ils escomptaient une hausse de 5% des exportations en février —ce qui représentait déjà un net ralentissement par rapport à la progression de 10,6% enregistrée en janvier.

    De leur côté, les importations chinoises ont progressé de 10,1% sur un an en février, à 137,08 milliards de dollars, ont précisé les douanes, une croissance meilleure qu’attendu et à peu près similaire à celle enregistrée le mois précédent.

    "Les conséquences du Nouvel an lunaire (débuté fin janvier) ont provoqué d’importantes fluctuations (des échanges commerciaux) ainsi que l’apparition d’un déficit commercial", a commenté dans un communiqué l’administration des douanes.

    Durant les longs congés du Nouvel an lunaire, de nombreux travailleurs migrants rentrent dans leur région d’origine, et une grande partie des usines et commerces cessent pour un temps leur activité.

    Ainsi, les entreprises chinoises "ont pour habitude" d’intensifier les exportations avant les congés (pour limiter leurs stocks) et de se concentrer sur les importations à leur retour lors de la reprise de l’activité, ont expliqué les douanes.

    Cette publication intervient alors que la production manufacturière du pays connaît ces derniers mois un net ralentissement, et que le gouvernement a annoncé mercredi avoir reconduit pour 2014 un objectif de croissance économique de 7,5% —ce qui serait s’il se concrétise le plus bas taux de croissance de la Chine depuis près d’un quart de siècle.

     Perspectives encourageantes -

    Cependant, le déficit commercial chinois de février, le premier depuis 11 mois, n’était pas jugé inquiétant par certains analystes, qui pointaient les perspectives encourageantes de la demande extérieure.

    "De façon générale, nous sommes plutôt optimistes pour la progression du commerce extérieur chinois cette année" sur fond de reprise économique des pays développés, a indiqué à l’AFP Zhou Hao, analyste de la banque ANZ.

    Signal de bon augure, les douanes ont indiqué que les importations avaient été dopées en janvier et février par un net gonflement de la demande de matières premières.

    Les importations de minerai de fer pour les deux premiers mois de l’année ont ainsi grimpé de 21,8% sur un an (à 150 millions de tonnes), celles de cuivre ont bondi de 41,2% (à 915.000 tonnes) et celles d’aluminium de 78,8% (à 205.000 tonnes).

    Selon Zhou Hao, le déficit surprise en février résulte "probablement" des efforts des autorités pour endiguer les flots d’investissements spéculatifs dans le pays.

    De nombreux experts s’étaient interrogés le mois dernier sur la possibilité de "surfacturations" de la part de firmes chinoises, qui auraient artificiellement gonflé les chiffres des exportations en janvier.

    Les analystes avaient alors dit s’attendre à ce que le gouvernement s’attaque plus fermement à cette pratique.

    "Si on prend en compte la dynamique d’ensemble de la demande étrangère et les besoins des entreprises, la croissance du commerce extérieur chinois devrait s’accélérer dans les prochains mois, après avoir compensé les effets du Nouvel an et des surfacturations", a insisté M. Zhou.

    Sur les deux premiers mois de 2014, les exportations chinoises s’établissent en repli de 1,6% par rapport à la période correspondante de l’an dernier, tandis que les importations s’affichent en hausse de 10%.

    Sur ces deux mois, l’excédent commercial chinois s’est donc réduit de 80% sur un an, à 8,89 milliards de dollars.

    Devenue l’an dernier la première puissance commerciale mondiale, la Chine avait vu son excédent gonfler de 12,8% en 2013, à quelque 259 milliards de dollars, son niveau le plus élevé depuis 2008 et l’éclatement de la crise financière.

  • Le doute n’est désormais plus permis, la Chine traverse bel et bien une mauvaise passe. Elle a en effet enregistré en janvier et février une hausse de sa production industrielle de 8,6%, selon le Bureau national des statistiques (BNS). Soit sa plus faible progression depuis avril 2009, au coeur de la crise financière. Les analystes de Dow Jones s’attendaient à une hausse de 9,5%.

    Les ventes au détail ont quant à elles progressé de 11,8% en janvier-février par rapport à la même période de l’an dernier, a également annoncé le BNS sur son site internet. Un chiffre lui aussi très inférieur aux prévisions des analystes (+13,5%), et le plus faible depuis trois ans. De leur côté, les investissements en capital fixe sur janvier-février ont gonflé de 17,9% sur un an, décevant là encore les attentes du marché.

    Ces statistiques, publiées habituellement de façon mensuelle, couvraient exceptionnellement la période des deux premiers mois de 2014, pour tenir compte des distorsions provoquées par les congés du Nouvel an lunaire, débutés fin janvier. Durant cette période de vacances prolongées, de nombreux travailleurs migrants quittent les villes pour retourner dans leur région d’origine et de nombreuses usines cessent leur activité.
    Indicateurs moroses

    Cette publication intervient cependant après une série d’indicateurs moroses ayant avivé les inquiétudes sur un ralentissement de la deuxième économie mondiale. Ainsi, la production manufacturière chinoise a enregistré en février sa plus forte contraction depuis sept mois, selon l’indice publié par la banque HSBC, et le pays a affiché en février un déficit commercial inattendu de 22,98 milliards de dollars.

  • Les rumeurs de faillites commencent à atteindre le secteur bancaire chinois. Après le défaut du fabricant d’équipements solaires Chaori Solar sur sa dette, début mars, des rumeurs se sont propagées ces derniers jours à deux petites banques régionales, entraînant même l’intervention de la Banque centrale pour calmer les inquiétudes de la population.

    Ainsi, depuis lundi, une rumeur de faillite d’une banque régionale, la Jiangsu Sheyang Rural Commercial Bank, dans la province de Jiangsu (est de la Chine), a semé la panique. Les guichets de cette banque ont été pris d’assaut pas des centaines d’épargnants exigeant de retirer leurs économies, a rapporté l’agence de presse officielle ’Xinhua’. D’autres sources ont aussi fait état de files d’attente devant une autre banque de la même région, la Rural Commercial Bank of Huanghai. Le site internet du gouvernement local a cependant diffusé ce matin une vidéo rassurante, dans laquelle le gouverneur du comté a affirmé que la Banque populaire de Chine protègera les déposants. Il semble que les récentes rumeurs ont trouvé un terrain fertile dans cette région, dans la mesure où en janvier dernier, plusieurs coopératives du secteur officieux ont fermé en ruinant leurs clients.

  • La Chine serait beaucoup plus dynamique sans avoir les mêmes difficultés que les USA ou l’Europe ? Pas du tout : la Chine fonctionne avec un Etat beaucoup plus interventionniste, c’est tout.

    Pékin prépare un nouveau plan de relance pour soutenir son économie. La banque centrale chinoise va accorder un montant total de 500 milliards de yuans (62,8 milliards d’euros) de liquidités aux cinq principales banques du pays, relevait le Wall Street Journal, mardi 16 septembre.

    Ces plans de relance, mis en place par les autorités publiques, sont les réponses au ralentissement de l’économie chinoise. Depuis le fameux plan de 500 milliards de dollars de 2008, en pleine crise internationale des "subprimes", le gouvernement chinois s’inquiète sérieusement de ce fléchissement, avec une croissance du PIB qui était supérieure à 9% jusqu’en 2011 pour n’atteindre plus que 7,7% en 2012 et 2013.

    Depuis l’été 2014, de nouveaux chiffres ne cessent de tomber, pour mettre en évidence un ralentissement de la production industrielle et des ventes au détail, pour une croissance du PIB inférieure à 7,5% prévue pour l’année 2014. Afin de limiter l’ampleur de ce ralentissement, l’objectif numéro 1 du gouvernement est d’encourager le développement de l’infrastructure nationale, avec ces dernières années un essor important du secteur ferroviaire et de la construction immobilière. Il cherche également à stimuler la consommation des ménages afin que le pays devienne moins dépendant des exportations.
    Les 500 milliards de yuans de liquidités offertes aux 5 grandes banques commerciales sont dans le droit prolongement du prêt accordé par la Banque centrale à la China Development Bank en juillet dernier. Il ne s’agit pas tant ici de relancer l’économie que d’éloigner les risques de crise du système bancaire. Depuis le milieu de l’année 2013, ce secteur se confronte à de sérieuses crises de liquidité, avec des montées très dangereuses des taux de refinancement interbancaires.

    La volonté des autorités serait que le pays dépende moins de ses exportations en élargissant la taille du marché intérieur. En considérant que la consommation des ménages ne correspond qu’à 35% du PIB, l’un des taux les plus bas au monde, alors que l’investissement frôle les 50% du PIB, il risque effectivement d’y avoir un problème si les exportations ne sont plus suffisantes pour absorber la production excédentaire.
    Or, depuis 2007, l’excédent commercial ne cesse de chuter, et n’atteint que 3% du PIB en 2013, contre 9% en 2007. Il y a un ralentissement économique international, et une hausse du coût de la main-d’œuvre chinoise, cela pèse sur la compétitivité de ses exportations. Il est impératif de pouvoir compter davantage sur la demande intérieure. D’où la réforme du système de protection sociale menée depuis le début de la décennie 2000, la hausse des salaires et notamment celle du salaire minimum, ainsi que les encouragements divers du gouvernement en faveur de l’activité économique interne.

    Toutefois, il n’est pas certain que cela soit suffisant. De nombreux secteurs d’activités sont de plus en plus confrontés à des problèmes de surproduction, et surtout à des capacités de production oisives atteignant parfois 50% de l’ensemble des capacités. On peut craindre que l’augmentation des salaires ne pèse encore plus sur la compétitivité internationale de l’appareil productif chinois, et qu’une partie de l’activité encouragée aujourd’hui ne soit purement spéculative (cas de la bulle immobilière).

  • La Chine, en passe de devenir la première puissance mondiale, est plus qu’un acteur incontournable de toutes négociations à venir, c’est maintenant le rôle de chef d’orchestre qu’elle entend assumer. En témoigne la relance du projet de zone de libre-échange au sein du forum de coopération Asie-Pacifique annoncé hier. C’est-à-dire un projet où la Chine est au centre, contrairement au traité transpacifique défendu par les Etats-Unis qui excluait la Chine.

    Pékin a aussi saisi cette occasion pour signer le traité de libre-échange avec son voisin sud-coréen et un accord d’abaissement des droits de douanes avec les Etats-Unis sur les produits technologiques.

    Pékin a par ailleurs signé avec la Russie un nouvel accord cadre de fourniture de gaz

    Là encore, la Chine démontre qu’elle est au centre du jeu en matière de diplomatie énergétique. Avec cet accord, les Russes, aujourd’hui soumis aux sanctions occidentales, diversifient leurs débouchés. Pékin élargit ses sources d’approvisionnement tout en exacerbant la concurrence à venir avec le gaz de schiste que les Américains exporteraient volontiers vers l’Asie.

    Pour compléter sa démonstration de force sur le terrain commercial, la Chine présente en ce moment ses ambitions dans le ciel au salon aéronautique de Zhuhai. Le constructeur chinois Comac a d’abord annoncé de nouvelles commandes pour son moyen-courrier, le C919 qui sera bientôt sur le marché. Et puis il a fait sensation avec un projet de long-courrier d’une capacité comparable à celle de l’A350, le dernier né d’Airbus.

    Et elle n’est pas la seule, la Russie partage le même objectif. La Comac a créé une co-entreprise avec le russe UAC pour mettre au point ce futur appareil. Comme avec le gaz, les frères ennemis d’hier deviennent des alliés pour sortir de la dépendance à l’égard des Occidentaux. Ils ont l’intention d’utiliser des matériaux et des technologies qu’ils ne maitrisent pas pour le moment, d’où les doutes sur la faisabilité du projet. Mais le calendrier est précis, l’appareil serait commercialisé d’ici moins de dix ans.

  • Ce n’est pas la Chine qui "mange" les emplois du reste du monde. Elle s’effondre elle aussi...

    L’activité manufacturière chinoise s’est repliée en décembre, à son plus bas niveau en sept mois, a indiqué mercredi HSBC, confirmant ainsi la conjoncture toujours maussade dans la deuxième économie mondiale.

    L’indice PMI des directeurs d’achat pour la Chine s’établit ce mois-ci à 49,6, contre 50,0 en novembre. Il faut remonter à mai pour trouver un niveau plus mauvais, à 49,4.
    Un chiffre supérieur à 50 marque une expansion de l’activité manufacturière, tandis qu’un indice inférieur à ce seuil signale une contraction.

    "Les chiffres d’aujourd’hui confirment encore le ralentissement du secteur manufacturier (chinois) en cette fin d’année", a commenté Qu Hongbin, économiste chez HSBC, cité dans un communiqué.

    La production industrielle chinoise avait déjà enregistré en novembre un fort ralentissement, plus marqué qu’attendu.

    Principalement en cause, selon M. Qu, la faiblesse de la demande intérieure chinoise, que ne parvient pas à compenser les nouvelles commandes à l’exportation, elles-mêmes tirées par la reprise de la croissance aux Etats-Unis.

    La croissance économique de la Chine a elle ralenti à 7,3% au troisième trimestre, au plus bas depuis 5 ans, alors même que Pékin s’est fixé un objectif annuel d’"environ 7,5%".
    La banque centrale chinoise (PBOC) avait procédé courant novembre à une baisse inattendue de ses taux d’intérêt, une décision inédite depuis 2012.

  • C’est désormais officiel : Pékin ne table plus, pour 2015, que sur une croissance « d’environ 7% ». C’est le Premier ministre, Li Keqiang, qui en a fait l’annonce, ce matin, devant les « délégués du peuple » réunis lors de la session plénière de l’Assemblée nationale populaire , à Pékin. Au cours d’un discours fleuve qui constitue l’un des principaux temps forts de l’année au plan politique, Li Keqiang a confirmé ce que pressentaient la plupart des analystes : après avoir affiché, en 2014, une croissance à 7,4%, soit le chiffre le plus faible depuis 1990, la deuxième économie mondiale va continuer à ralentir. En matière d’échanges commerciaux, Pékin vise cette année une expansion de 6% environ, après avoir raté l’objectif de 7,5% qu’il s’était assigné pour 2014.

    Le pouvoir présente volontiers ce coup de frein comme une stratégie délibérée pour atteindre une « nouvelle normalité », c’est-à-dire une expansion économique plus saine aux plans financier, social et environnemental. De fait, en se fixant un objectif moins ambitieux, Pékin se donne les moyens de ne pas soutenir artificiellement la croissance en cas de coup de frein, et donc de moins fragiliser les finances du pays. Mais ce matin, Li Keqiang a tout-de-même eu des mots assez clairs sur le fait que ce processus était également subi. « La pression baissière s’accentue sur l’économie chinoise. Des problèmes très ancrés dans le développement économique national deviennent plus évidents ». Et surtout : « Les difficultés auxquelles nous serons confrontés cette année sont plus importantes que l’année dernière ».

  • Le groupe China National Chemical (ChemChina) a annoncé le rachat du fabricant de pneumatiques Pirelli pour 7,1 milliards d’euros, l’un des fleurons de l’industrie italienne passant ainsi dans des mains chinoises.

    L’offre sur Pirelli, annoncée dimanche, marque le retour des entreprises publiques chinoises sur la scène internationale à la suite de l’offensive anti-corruption du président Xi Jinping qui avait pris pour cibles plusieurs responsables, passés et présents, de ces entreprises.

    Surtout, elle pourrait aider la Chine, qui est déjà un acteur international de poids dans des secteurs tels que les télécoms et internet, à développer sa propre industrie automobile.

    Quant à Pirelli, il serait mieux en mesure de concurrencer des groupes tels que Michelin et Continental, qui veulent se développer en Asie.

    Parmi les précédentes acquisitions chinoises en Italie, figurent des participations dans les sociétés de transport de l’électricité Terra et Snam, dans le fabricant de turbines Ansaldo et dans le fabricant de yachts Ferretti.

    Hors secteur financier, l’Italie est le deuxième marché des acquisitions pour la Chine en Europe et le cinquième dans le monde, avec 10 opérations réalisées depuis le début de 2014.

  • Les émeutes anti-pollution se multiplient en Chine :

    émeutes contre un incinérateur à Luoding (Guangdong)

    Il y a eu aussi une émeute anti-pollution marquée par les affrontements avec la police et des voitures renversées, et enfin l’occupation du siège du gouvernement local.

    Cela s’est passé fin juillet à Qidong, dans l’estuaire du fleuve Yangtsé, dans l’Est de la Chine.

    La raison pour cela a été un pipeline transportant des eaux usées. Il est difficile d’avoir plus d’informations, car dans « l’usine du monde » qu’est la Chine il y a de telles émeutes tous les jours, mais alors tous les moyens locaux de communication sont bloqués. Ici, c’est le triomphe populaire de la révolte et aussi la nationalité japonaise du propriétaire du pipeline qui a permis à l’information de sortir.

    Des responsables chinois ont promis de suspendre l’activité de plusieurs usines chimiques, alors qu’une manifestation contre la pollution de ces dernières a été marquée par des violences, au nord du pays.

    Tout serait parti d’une manifestation qui a eu lieu ce week-end contre la pollution de certaines usines au nord du pays dans la Bannière de Naiman (subdivision administrative de la région autonome de Mongolie-Intérieure en Chine). Les manifestants s’étaient donné rendez-vous afin de dénoncer les pollutions causées par des raffineries, accusées de déverser leurs substances polluantes dans la steppe, pâturages ancestraux des éleveurs locaux.

    Les "rebelles du troisième âge" exposent les trophées de leur "victoire", témoignages d’une brutale explication populaire avec les forces de l’ordre : un casque, une poignée d’uniformes, deux boucliers anti-émeutes marqués "police" en caractères chinois et en lettres latines... Mercredi 13 avril, la photo qui s’étalait à la "une" du South China Morning Post de Hongkong illustrait bien les émeutes de dimanche à Huaxi, un village de la province du Zhejiang, au sud de Shanghaï. Après un mois de protestation pacifique menée par deux cents personnes âgées contre la pollution provoquée par une usine de produits chimiques, plusieurs dizaines de milliers de citoyens, selon des témoins ­ une dizaine de milliers, selon des sources officielles ­, ont affronté, en fin de semaine, plusieurs centaines de policiers.

    Une rumeur selon laquelle deux femmes auraient été tuées, lorsque des policiers ont tenté de démanteler des tentes installées autour de l’usine par les protestataires, aurait provoqué un redoublement de la violence : la foule en colère, les jeunes se joignant désormais aux "vieux", s’est mise à jeter des pierres contre les forces de l’ordre, à les attaquer au couteau, à retourner leurs véhicules. Un policier, cité par l’AFP, raconte que "de partout, depuis des maisons de deux ou trois étages, on nous balançait des pierres sur la figure. On n’avait nulle part où s’enfuir"... Finalement, la police a dû déguerpir et, jeudi matin, elle n’avait toujours pas osé revenir dans Huaxi, se contentant d’en garder les alentours et d’empêcher la presse d’y pénétrer. Une trentaine de personnes ont été hospitalisées, surtout des membres des forces de sécurité.

    Depuis 2001, et la construction de treize unités d’un complexe d’industrie chimique, la colère grondait dans cette petite localité située dans l’une des plus riches provinces de Chine. Selon les habitants, la pollution est désormais telle que plus rien ne pousse dans les champs, forçant les paysans à abandonner leurs activités. "Nous avons protesté auprès des autorités locales, mais nous n’avons jamais eu gain de cause. Un officiel nous a même prévenus que les usines ne seraient pas déplacées même si tout le village en mourait...", a raconté l’un d’eux au quotidien hongkongais.

    La presse officielle n’a pas soufflé mot de cette émeute, emblématique de la poussée croissante de mouvements sociaux dans la Chine en décollage économique, et qui intervient alors que des manifestations antijaponaises ­ tolérées ­ ont eu lieu dans plusieurs villes. Autre accroc à l’"harmonie sociale" avancée par le premier ministre Wen Jiabao, plus de 2 000 militaires en retraite ont manifesté, lundi et mardi, à Pékin, devant les bâtiments du département politique de l’armée, pour protester contre la maigreur de leurs pensions. Encore une manifestation qui n’était pas prévue au programme...

  • Les cours basculent en Chine et depuis ils sont en chute libre. Les actions ont perdu 30 % de leur valeur, soit près de 3 000 milliards de dollars partis en fumée. Et rien ne semble en mesure d’arrêter la tendance baissière, embarquée dans un toboggan. Depuis le week-end dernier, le régime fait machine arrière pour éviter la sortie de route. Le spectre de la crise financière de 2008 rôde. Peut-il mettre à terre la seconde économie mondiale ? Le pouvoir prend la menace au sérieux. Principale inquiétude : les investisseurs qui ont acheté des actions à crédit, avec à la clé une possible cascade de faillite déclenchée par la chute des cours. Cette pratique dite du « leverage », qui entraîna une réaction en chaîne fatale aux États-Unis en 2008, pourrait s’élever à 500 milliards de dollars en Chine, selon certaines estimations.

  • L’indice composite de Shanghai a ouvert hier avec une hausse de 7,8 pour cent, mais a ensuite clôturé avec un gain de 2,4 pour cent seulement pour la journée, après avoir glissé deux fois en territoire négatif. L’indice de Shenzhen, qualifié de « Tech-lourd, » a fini en baisse de 2,7 pour cent après avoir connu d’importantes fluctuations au cours de la journée.
    La semaine dernière, les titres de Shanghai avaient chuté de 12,1 pour cent, ce qui porte à près de 30 pour cent la baisse du marché depuis le sommet atteint le 12 juin. Si les marchés n’avaient pas récupéré un peu lundi, le gouvernement aurait eu affaire à une crise majeure. Même si l’indice de Shanghai a légèrement augmenté, quelque 649 actions ont connu une baisse et seulement 259 ont augmenté.

    Le gouvernement espérait qu’après avoir pris des mesures pour doper le marché – fourniture de fonds, mesures contre la vente à découvert, interdiction de délivrance d’offres publiques d’achat pour maintenir le flux d’argent dans les titres existants et une directive de la caisse de retraite de l’État d’acheter et de ne pas vendre – celui-ci aurait connu une hausse significative. Mais la réaction d’hier n’a soulevé que de nouvelles interrogations sur sa capacité à stopper la chute.

    Selon Fraser Howie, directeur général de Newedge Singapour, qui est considéré comme un expert des marchés de capitaux chinois : « Il est clair que la réaction du marché était bien loin ce qu’on avait espéré. Lorsque vous regardez l’ensemble de mesures... toutes les mesures possibles et imaginables ont été lancées sur le marché et pourtant le bilan au bout du compte était, franchement, assez lamentable. »

    L’offensive de propagande menée par la presse officielle traduit l’ampleur de l’inquiétude du gouvernement. La presse décrit le Parti communiste chinois (PCC) comme « capable et confiant » de garantir que les marchés resteraient « stables et solides ».
    Selon un éditorial du Quotidien du peuple, principal journal du PCC : « Il est urgent de ramener les marchés d’actions de type A [titres cotés seulement en renminbi] sur une voie rationnelle, car la volatilité du marché nuit au développement sain et stable du marché des capitaux ».

    Les marchés de capitaux ne sont pas les seuls à être menacés. La crise pourrait se transmettre à l’économie en général, alors que la croissance est à son plus bas niveau depuis presque un quart de siècle. Selon la plupart des prévisions, la croissance chinoise n’atteindra pas cette année l’objectif officiel d’environ 7 pour cent et pourrait baisser jusqu’à 4 pour cent.

  • L’Amérique latine est traversée par les mêmes contradictions fondamentales qui poussent à la guerre à l’échelle internationale. L’impérialisme américain, qui a longtemps traité la région avec mépris de « notre arrière-cour », fait face à des défis croissants à son hégémonie de la part de ses rivaux, en particulier la Chine.

    Les banques chinoises ont augmenté leurs investissements en Amérique latine de 71 pour cent l’année dernière, faisant plus de prêts que la Banque mondiale et la Banque interaméricaine de développement réunies. La Chine a déjà dépassé les Etats-Unis en commerce bilatéral total au Brésil, en Argentine, au Pérou et au Venezuela.

    Le chef du Commandement Sud de l’armée américaine a constaté avec inquiétude dans un récent témoignage devant le Congrès américain qu’au moment où le Pentagone lance son « pivot vers l’Asie," la Chine lance son propre « pivot vers les Amériques ».

  • Pas déstabilisée par la pression américaine ou occidentale mais... plus craintive que jamais du prolétariat, la Chine capitalo-stalinienne !!!

  • La Chine est le pays capitaliste le plus dynamique du monde et pourtant…

    Depuis sa prise de fonctions, en  2013, le président chinois a renforcé considérablement l’emprise du Parti communiste sur la vie des affaires.

    Xi a considérablement renforcé l’emprise du parti sur la vie des affaires. L’attitude du parti chez Dongfeng répond à des instructions au sommet de l’Etat. En octobre 2017, lors du XIXe congrès du Parti communiste, le président chinois Xi Jinping avait appelé à renforcer le parti « dans le gouvernement, l’armée, la société, les écoles, au nord, au sud, à l’est, à l’ouest et au centre ». « Le parti dirige tout », avait-il asséné. Peu après, une note a été envoyée aux membres du parti de la province centrale du Hunan, leur demandant d’inscrire la place du parti dans les documents légaux des entreprises, publiques ou privées, d’après une fuite dans la presse locale, rapidement censurée.

    Plus stalinienne et plus anti-ouvrière que jamais, la Chine de Xi où il suffit d’organiser une manifestation pour se retrouver dans le goulag ou avec une balle dans la tête !!!

  • La nouvelle année a commencé avec la nouvelle qu’un indice manufacturier clé en Chine avait enregistré sa pire valeur en 19 mois, un autre signe que l’économie chinoise commence à ralentir. On craint que l’absence d’accord commercial avec les États-Unis d’ici la date limite du 1er mars ait d’autres répercussions négatives et que Washington menace de faire passer de 10 à 25 % les droits de douane sur des produits chinois d’une valeur de deux cents milliards de dollars.

    La dégradation des perspectives de l’économie chinoise a été soulignée par l’indice Caixin des directeurs d’achats (PMI), qui suit principalement les usines privées et qui est tombé à 49,7 en décembre contre 50,2 en novembre. C’est la première fois depuis mai 2017 que l’indice tombe en dessous de 50, ce qui marque la ligne entre expansion et contraction.

    Les données sur le secteur privé ont été publiées deux jours après que le PMI officiel de la Chine, qui suit principalement les sociétés d’État, ait atteint 49,4, la première fois depuis juillet 2016 qu’il tombe en dessous de 50.

    Il est significatif que dans les deux indices, les nouvelles commandes soient passées de l’expansion à la contraction entre novembre et décembre. Les PMI des économies chinoises dépendantes de Taiwan, de la Malaisie et des Philippines ont également enregistré des baisses pour le mois de décembre.

    D’autres données chinoises vont dans le même sens. En novembre, les bénéfices des entreprises industrielles ont chuté pour la première fois en trois ans et la croissance des ventes au détail a atteint son plus bas niveau en 15 ans, l’industrie automobile étant particulièrement touchée. Selon la société de conseil internationale PwC, la Chine a la capacité de produire 43 millions de véhicules, mais en construira moins de 29 millions, grâce aux importants investissements étrangers des grands constructeurs automobiles, dont Ford, Peugeot, Hyundai et Volkswagen.

    Le Wall Street Journal a commenté les dernières nouvelles du ralentissement de l’activité manufacturière en déclarant qu’il s’agissait d’un « signe que neuf mois d’assouplissement monétaire de la part de la banque centrale n’ont pas réussi à stimuler le crédit dans l’économie réelle, bien qu’il ait réussi à pousser les prix des obligations d’État dans un territoire plein de vitalité. Ce fléchissement de l’appareil de politique monétaire de la Chine est de mauvais augure pour 2019, et les prévisions selon lesquelles la croissance atteindre son plancher au premier trimestre semblent optimistes ».

    Les banques continuaient à prêter, mais à d’autres institutions financières et non pas aux « entreprises en manque de liquidités qui sont les véritables moteurs de la croissance ».

  • A bas le vol des classes dirigeantes chinoises !

    L’Etat chinois pille l’épargne du peuple et se sert ensuite pass sanitaire comme arme contre ce même peuple !

    https://www.facebook.com/100069392677637/videos/1491853507909879

    Manifestation réprimée par la police devant la Banque populaire de Chine à Zhengzhou. Des milliers de petits épargnants ne peuvent plus retirer d’argents dans leurs banques depuis avril.
    Le mois dernier, les autorités ont désactivé le pass sanitaire d’épargnants s’apprêtant a manifester.
    https://www.liberation.fr/international/asie-pacifique/en-chine-la-revolte-reprimee-des-epargnants-floues-20220711_RJB4XTSM7NBM3KVMRNUWFFBRG4/

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