Accueil > 03 - HISTORY - HISTOIRE > 4ème chapitre : Révolutions prolétariennes jusqu’à la deuxième guerre mondiale > Le 18 mars 1871 – La Commune de Paris

Le 18 mars 1871 – La Commune de Paris

mardi 23 avril 2013, par Robert Paris

Messages

  • La Commune dut reconnaître d’emblée que la classe ouvrière, une fois au pouvoir, ne pouvait continuer à administrer avec la vieille machine d’Etat ; pour ne pas perdre à nouveau sa propre domination qu’elle venait à peine de conquérir, cette classe ouvrière devait, d’une part, éliminer la vieille machine d’oppression jusqu’alors employée contre elle-même, mais, d’autre part, prendre des assurances contre ses propres mandataires et fonctionnaires en les proclamant, en tout temps et sans exception, révocables.

  • Marx :

    "La Commune ne fut pas une révolution contre une forme quelconque de pouvoir d’État, légitime, constitutionnelle, républicaine ou impériale. Elle fut une révolution contre l’État comme tel, contre cet avorton monstrueux de la société ; elle fut la résurrection de l’authentique vie sociale du peuple, réalisée par le peuple."

  • La Commune de Paris, que tous ceux qui veulent passer pour socialistes honorent en paroles, parce qu’ils savent que les masses ouvrières sont pleines d’une vive et sincère sympathie pour elle, a montré avec une particulière netteté la relativité historique, la valeur limitée du parlementarisme bourgeois et de la démocratie bourgeoise, institutions marquant un très grand progrès par rapport à celles du moyen-âge, mais exigeant nécessairement une réforme fondamentale à l’époque de la révolution prolétarienne. Marx, qui a apprécié mieux qu’aucun autre l’importance historique de la Commune, a prouvé en l’analysant le caractère d’exploitation de la démocratie et du parlementarisme bourgeois, régime sous lequel les classes opprimées recouvrent le droit de décider en un seul jour pour une période de plusieurs années quel sera le représentant des classes possédantes qui représentera et opprimera le peuple au Parlement. Et c’est à l’heure où le mouvement soviétiste embrassant le monde entier, continue aux yeux de tous l’œuvre de la Commune que les traîtres du socialisme oublient l’expérience concrète de la Commune de Paris, et répètent les vieilles sornettes bourgeoises sur la « démocratie en général ». La Commune n’était pourtant pas une institution parlementaire.

    La valeur de la Commune consiste, ensuite en ce qu’elle a tenté de bouleverser, de détruire de fond en comble l’appareil gouvernemental bourgeois dans l’administration, dans la justice, dans l’armée, dans la police, en le remplaçant par l’organisation autonome des masses ouvrières, sans reconnaître aucune distinction des pouvoirs législatif et exécutif.

    Lénine, Thèses sur la démocratie bourgeoise et la dictature du prolétariat

  • « Qui a donc décrété ce sombre égorgement ? »

    Victor Hugo dénonçant le massacre de la Commune de Paris en 1872 dans "Un cri"

  • Victor Hugo

    Les fusillés

    ... Partout la mort. Eh bien, pas une plainte.
    Ô blé que le destin fauche avant qu’il soit mûr !
    Ô peuple !

    On les amène au pied de l’affreux mur.
    C’est bien. Ils ont été battus du vent contraire.
    L’homme dit au soldat qui l’ajuste : Adieu, frère.
    La femme dit : - Mon homme est tué. C’est assez.
    Je ne sais s’il eut tort ou raison, mais je sais
    Que nous avons traîné le malheur côte à côte ;
    Il fut mon compagnon de chaîne ; si l’on m’ôte
    Cet homme, je n’ai plus besoin de vivre. Ainsi
    Puisqu’il est mort, il faut que je meure. Merci. -
    Et dans les carrefours les cadavres s’entassent.
    Dans un noir peloton vingt jeunes filles passent ;
    Elles chantent ; leur grâce et leur calme innocent
    Inquiètent la foule effarée ; un passant
    Tremble. - Où donc allez-vous ? dit-il à la plus belle.
    Parlez. - Je crois qu’on va nous fusiller, dit-elle.
    Un bruit lugubre emplit la caserne Lobau ;
    C’est le tonnerre ouvrant et fermant le tombeau.
    Là des tas d’hommes sont mitraillés ; nul ne pleure ;
    Il semble que leur mort à peine les effleure,
    Qu’ils ont hâte de fuir un monde âpre, incomplet,
    Triste, et que cette mise en liberté leur plaît.
    Nul ne bronche. On adosse à la même muraille
    Le petit-fils avec l’aïeul, et l’aïeul raille,
    Et l’enfant blond et frais s’écrie en riant : Feu ! [...]

  • Promenade - Commémoration du début de la commune
    Sur les traces de la commune dans le 13e arrondissement

    http://paris.demosphere.eu/rv/44306

    Le 18 mars prochain, comme chaque année, nous célébrerons le début de la Commune de 1871. Cette édition sera marquée par notre action en faveur de la dénomination d/une station de métro parisien « Commune de Paris -1871 » qui nécessite encore beaucoup de soutien.

    La réhabilitation des Communardes et Communards reste au cœur de l’activité de notre association pour rendre pleinement visible cette composante à part entière de l’histoire nationale.

    Nous nous rassemblerons au métro Tolbiac pour évoquer ces attentes et suivre les figures du XIIIe arrondissement jusqu’à la place d’Italie en passant par la place de la Commune.

    18 h : Rassemblement au métro Tolbiac
    Intervention à propos de la dénomination d’une station de métro
    18 h 30 : Angle avenue d’Italie et rue du Moulinet
    Intervention sur l’Association internationale des Travailleurs dans le XIIIe
    18 h 45 : Angle rue du Moulinet et rue Bobillot
    Intervention sur Verlaine et la Commune
    19 h : Place de la Commune
    Un point d’histoire sur le général Wroblewski
    19 h 25 : Angle rue du Moulin-des-Prés et boulevard Blanqui
    Evocation d’Auguste Blanqui
    19 h 45 : Mairie du XIIIe arrondissement
    Les élus du XIIIe pendant la Commune : Emile Duval, Léo Frankel, Léo Meilliet

    Soyons nombreux et retrouvons-nous
    pour défendre I’histoire et I’actualité de l’œuvre des Communardes et Communards !

    Rendez-vous le vendredi 18 mars 2016
    à 18 heures au métro Tolbiac, Paris XIIIe

    Lien : http://paris.demosphere.eu/rv/44306
    Source : http://www.commune1871.org/?Vendredi-18-mars-...

  • Lire le récit des premières séances de la Commune de Paris par Lissagaray : cliquer ici

  • Encore un récit des barricades de la Commune de Paris en 1871 par Lissagaray : cliquer ici

  • Lire ici les souvenirs d’un membre de la Commune : cliquer ici

  • La Commune, 1871

    Quatre contre un, capitulards infâmes,

    Egorgez donc ces glorieux mutins ;

    Foulez aux pieds les vieillards et les femmes,

    C’est votre état, faites des orphelins !

    Si des martyrs expirants sur les dalles

    Vous adressaient un appel fraternel,

    Tirez encore, il vous reste des balles,

    Pavots de plomb du sommeil éternel.

    Feu ! partout feu ! le bruit des canonnades,

    Fait tressaillir la vaillante cité,

    Peuple, debout ! c’est sur tes barricades

    Que l’avenir fonde la liberté.

    Si des tyrans la perfide parole

    Pour commander prend la voix des canons,

    Sur leurs palais fais jaillir le pétrole,

    Contre les rois tous les moyens sont bons.

    Quand les obus allumaient l’incendie

    Comme un falot au poste du trépas,

    Pauvre Commune à ta lente agonie

    La France calme assistait l’arme au bras.

    Sois donc esclave, honnête valetaille,

    Et si les fers étouffent tes remords,

    Admire enfin la sublime canaille

    Qui fit Paris capitale des morts.

    Géant de bronze, âme de la bataille,

    Repose-toi sur l’herbe des remparts,

    Laisse le Droit se guérir de l’entaille

    Que tes boulets ont fait de toutes parts.

    Loin de la terre, ô victoire affamée,

    Vas dévorer lauriers et croix d’honneur,

    Quand verrons-nous la République aimée,

    L’or au travail et la poudre au mineur ?

  • La Commune de Paris, révolution démocratique et sociale écrasée dans le sang :

    Lire ici

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.