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La SNCF, l’EDF, la retraite, le code du travail, la santé, l’enseignement et la recherche ne doivent pas être passés à la moulinette de la prétendue réforme

jeudi 6 juin 2013, par Robert Paris

La SNCF, l’EDF, la retraite, le code du travail, la santé, l’enseignement et la recherche ne doivent pas être passés à la moulinette de la prétendue réforme

Gauche et droite se succèdent au gouvernement et ils entonnent la même chanson : celle de la réforme. Dans tous les domaines et sur tous les sujets, il serait urgent de réformer pour sauver. On n’aurait que trop tardé au risque de tout perdre. Et ce n’est pas parce qu’ils disent la même chose que c’est une vérité. Car leurs prétendues réformes sont clairement des attaques anti-sociales et des destructions de ce qu’ils prétendent améliorer, moderniser, remettre sur pied, qu’il s’agisse du droit des suppressions d’emplois, du code du travail, des retraites, des allocations chômage, des services publics, etc….

Dans tous ces cas, il s’agit de la suppression de multiples acquis sociaux et de fonctionnements relativement cléments de la période précédente.

Clairement, il s’agit de ramener massivement la pauvreté dans les pays riches et cela suppose de supprimer nombre de règles qui étaient considérées comme des droits et que les gouvernants veulent considérer comme des privilèges. Les réformes se suivent et enfoncent à chaque fois le clou. Une réforme ouvre le statut d’un secteur public. Une autre privatise partiellement. La troisième privatise totalement. La quatrième supprime tout caractère de service public. Et ainsi de suite…
Gauche et droite se retrouvent également pour déclarer que « la réforme est inévitable et il faut seulement la négocier ». Il faut discuter mais rien n’est discutable…

Derrière ce terme de réforme se cachent des reculs majeurs sur le terrain social dont la cause n’a rien à voir avec un retard des réformes de la société française et tout à voir avec l’effondrement économique qui touche le monde depuis 2007. En affirmant que la société française ne s’est pas adaptée, on cherche à cacher l’incapacité du système capitaliste à se relancer.

Réformer mais réformer quoi ? Réformer le comportement des marchés financiers, des banques, des bourses, des spéculateurs, des trusts, les moraliser, cela n’a aucun sens ! Ces capitalistes ne font pas autre chose que ce qu’ils ont toujours fait : investir leur argent là où ça profite le plus avec le moins de risques. Et ce qui a changé, ce n’est pas leur morale, c’est la rentabilité des investissements productifs. Ils n’ont jamais embauché pour régler les problèmes de l’emploi, pour faire marcher les économies des ménages. Ils investissaient dans la production parce que c’est ainsi que le capital s’accroissait par l’accumulation de plus-value extraite du travail humain. Aujourd’hui, l’investissement productif est beaucoup moins rentable que les investissements sur les dettes souveraines et autres actifs pourris.

On ne réformera pas le capitalisme. La gauche ne le fera pas plus que la droite parce que ce n’est pas possible.

Du coup, on ne réformera pas non plus les finances publiques puisqu’elles sont grevées par les interventions massives de l’Etat pour sauver les capitalistes, les banques, les assurances, les trusts, les bourses et autres financiers.

Du coup, la prétendue réforme des services publics consiste à les détruire, à réduire les investissements, à privatiser massivement, quitte à casser le service public de transport, le service public d’enseignement, de recherche, de communications, de santé, etc… à la fois en réduisant le nombre de fonctionnaires, en précarisant les emplois, en s’attaquant aux avantages de certaines professions publiques, en privatisant massivement : SNCF, EDF, Renault et autres…

Et ce n’est certainement pas cela qui règlera le problème des retraites puisque, le nombre d’actifs diminuant et l’activité économique aussi, les rentrées d’argent diminuent et les dépenses aussi. Le prétexte est grossier et le médicament ne fait qu’aider la maladie.

Ce n’est pas non plus l’aide gouvernementale aux trusts qui licencient qui va empêcher l’augmentation du chômage malgré les prétentions du gouvernement et de sa « boite à outils » de résoudre progressivement le problème en précarisant massivement la jeunesse, en cassant le CDI, en flexibilisant tous les emplois…

Au contraire, la « réforme » d’un domaine ne fait qu’aggraver la situation et pousser ensuite le gouvernement, à grands cris d’alarme, à réformer les autres… Et ainsi de suite, sans fin.

Les exemples grecs, islandais, irlandais, espagnol, portugais ou italien démontrent clairement qu’une réforme ne fait que préparer la suivante, une attaque passée ouvre la voie à la suivante…

Les centrales syndicales dénoncent diversement les réformes mais ne refusent jamais de réformer, ne dénoncent jamais l’arnaque des buts prétendus et des buts réels. Elles font partie des institutions de la société qui toutes prétendent « reconnaitre la nécessité de réformer ». Quelle est la centrale syndicale qui ne la reconnaît pas ? Quel est le parti politique qui affirme que les réformes, c’est du pipeau et de la poudre aux yeux ? Aucun ! Tous les rapports des grands conseils de l’Etat, des personnalités prétendument indépendantes concluent la même chose : « il faut absolument réformer et le plus vite possible ». Le responsable de la SNCF est reconduit dans ses fonctions et il affirme que c’est pour privatiser plus vite et que répondent les centrales de cheminots : on reconnaît le constat et il faut réformer mais on a une meilleure réforme à proposer alors qu’il est évident qu’il ne s’agit pas de réformer mais de détruire la SNCF.

On constate qu’il n’y a plus d’argent et plus d’emplois pour la recherche, comme pour l’enseignement supérieur, mais les syndicats de chercheurs reconnaissent tous qu’ « il faut réformer pour sauver la recherche », oubliant de reconnaître que, depuis qu’on ne cesse d’évaluer la recherche, il n’y a plus d’argent du tout pour celle-ci et les chercheurs ne sont plus que des chercheurs d’argent (de projets en vue de demandes de subventions) avant de devenir un de ces jours des chercheurs… d’emplois ! Donc les syndicats de chercheurs et d’enseignants arrivent avec leurs propositions de réformes de la recherche et de l’enseignement publics alors qu’il s’agit de détruire tout le secteur public et pas seulement la recherche et l’enseignement et pas seulement de les réformer… Et ce n’est pas en s’illusionnant qu’on change la réalité. Quand ces prétendues réformes y vont progressivement, c’est seulement pour emmancher en vue ensuite d’aller plus loin. Le réformisme se caractérise maintenant non par le fait d’améliorer les choses lentement mais de les empirer lentement…Le service public se dégrade vite mais pas parce qu’on ne l’a pas réformé mais parce que les dirigeants du service public veulent eux-mêmes le casser, qu’il s’agisse de la santé, des transports, de l’énergie ou de l’enseignement et de la recherche.

Y aller lentement est un moyen d’emmancher les syndicats dans des négociations sans fin pour éviter toute réaction sociale. Dégrader le service public est un moyen de convaincre le public que ce serait mieux de privatiser partiellement pour améliorer l’autre partie du service public et il s’agit de donner au privé la partie la plus rentable du secteur public et de la rendre plus rentable en augmentant les tarifs et en diminuant le personnel !

Tous ceux qui croient négocier pour améliorer font un contresens social : la société n’est pas engagée du tout dans ce sens mais dans celui de la destruction et les négociations avec les syndicats ne sont là que pour le cacher. Si les centrales syndicales sont incapables de l’admettre, ce n’est pas parce qu’elles sont bêtes mais parce que l’admettre ce serait également admettre qu’elles sont définitivement dépassées par la hauteur où les classes dirigeantes, déterminées par le niveau de l’effondrement du système, portent désormais la lutte de classe. Impossible d’admettre que l’Etat gouverné par la gauche reprend à son compte la destruction du service public tout entier, qu’il assume la casse de tous les droits sociaux et met tous les moyens de l’Etat au service des trusts, des assurances et des banques. Et pourtant c’est vrai mais, face à une telle attaque, ce n’est pas telle ou telle confédération mais tout le syndicalisme qui est profondément dépassé par la lutte qu’il s’agit de mener.

La participation des syndicats aux négociation sert quand même à quelque chose : à faire croire que les problèmes sont séparés, que la reprise d’une entreprise n’a rien à voir avec la défense d’un service public ou avec l’attaque sur les contrats de travail et sur le prétendu manque de compétitivité des emplois en France. C’est une aide très importante que les centrales apportent ainsi à l’offensive des patrons et du gouvernement, à l’entreprise de destruction.

D’ailleurs, même en appelant à la lutte sur tel ou tel point, dans une entreprise qui licencie ou un secteur public menacé de privatisation, les centrales syndicales se gardent bien d’expliquer le pourquoi de ces attaques : comment se fait-il que l’ensemble des patrons des secteurs privés productifs désinvestissent massivement et comment se fait-il que même la gauche projette de casser le service public. Ils se contentent de dire, secteur par secteur, problème par problème, qu’ils sont contre ces attaques, qu’ils protestent tout en discutant, sans se donner le moyen même de permettre aux salariés de comprendre d’où vient le coup et aussi comment le parer.

Les luttes restent isolées : d’un côté les chômeurs, d’un autre les salariés, d’un côté le secteur public et d’un autre le privé, d’un côté les travailleurs avec papiers et de l’autre les sans-papiers, d’un côté les précaires, d’un côté les travailleurs d’un site comme PSA Aulnay et de l’autre les autres sites et on en passe… Pas de liaison entre la défense des retraites et celles des allocations chômage, pas de liaison entre la défense de la SNCF et celle de l’EDF contre la privatisation, pas de liaison entre la lutte contre les suppressions d’emplois à PSA, à Renault, à General Motors et à Ford, sans parler de Sanofi, les banques, ArcelorMittal ou IBM…

Pire même, les objectifs que se donnent ces centrales et qu’elles prétendent donner aux salariés sont de faux objectifs. Les centrales défendent non les emplois mais l’économie française, les filières, les industries. Elles défendent la production et le travail, pas les travailleurs et les milieux populaires. Au lieu de déployer une banderole « non aux licenciements à PSA », la CGT de PSA Aulnay en déploie une qui dit « Non à la fermeture de PSA Aulnay » et développe une argumentation selon laquelle il suffirait de rapatrier la production de la C3 à Aulnay sans nullement nuire aux profits du trust, souligne que le site est parfaitement employable, que les salariés pourraient parfaitement être exploités avec intérêt par le trust. Tristement lamentable de la part d’un syndicat dirigé par des militants qui se présentent comme les plus radicaux des militants syndicalistes ! Là aussi, selon ces militants, il n’y aurait aucun vrai problème et il suffirait de réformer la répartition des productions entre les différents sites. Ce serait seulement le caractère obtus, bêtement profiteur qui empêcherait les gripsous de la « famille Peugeot » de le comprendre. Mais comment expliquer alors que ce n’est pas seulement Peugeot mais tous les trusts productifs du monde qui désinvestissent massivement ? Eh bien, la CGT de PSA Aulnay ne cherche tout simplement pas à l’expliquer. Comme elle ne cherche pas à savoir que l’attaque sur PSA Aulnay n’a pas concerné seulement Aulnay ni seulement PSA mais a été, au contraire, le début d’une offensive générale du patronat dans tous les secteurs. Or, de telles attaques ne peuvent nullement être arrêtées en se contentant de répondre localement et pas des propositions raisonnables mais en frappant durement l’adversaire ce qu’une lutte localisée ne peut permettre. L’action locale sert seulement à faire croire que le syndicat qui la mène a été au bout des possibilités. Au bout des possibilités locales d’un syndicat qui ne veut pas s’affronter avec sa centrale ni démasquer sa politique, oui. Mais pas des possibilités des travailleurs en tant que classe !

Aucune centrale syndicale, et les différentes sortes de centrales ne manquent pas en France, ne propose quoique ce soit qui ressemble à une politique de classe face à la lutte de classe menée par le patronat et le gouvernement à sa solde.
Aucune ne propose de dire en clair l’avenir que nous propose un monde capitaliste finissant et de démasquer les mensonges de la politique politicienne quand elle prétend « résoudre les problèmes du chômage et des licenciements » car ces centrales elles-mêmes prétendent avoir des plans pour « résoudre les problèmes ». Aucune ne démasque la politique des réformes et des négociations car toutes sont pour des réformes et des négociations même si elles font pace à une société qui a déterré la hache de guerre, toutes ces centrales ont sorti leur stylo de négociateurs et de réformateurs. Aucune centrale syndicale ne propose, face à l’attaque concertée du patronat et du gouvernement, la riposte concertée des salariés, des jeunes, des femmes, des sans-papiers, des exclus, des précaires, des chômeurs, des sans-logis, des exclus de la santé, des exclus de l’éducation, des banlieues. Aucune ne propose d’unir les travailleurs des différentes entreprises qui licencient, les travailleurs du privé et du public, les travailleurs d’Europe, d’affirmer la liaison entre les travailleurs de France et ceux du Bangladesh, de Chine ou d’Inde, même quand ils ont les mêmes patrons. Aucune centrale syndicale ne souligne le lien entre toutes ces attaques. Aucune ne met en place les liaisons nécessaires entre différents secteurs. Aucune ne préconise un refus général de toute l’idéologie de la réforme. Au contraire, elles diffusent leur version de la bonne, de la vraie réforme ce qui est justement le moyen de faire croire que les gouvernants et les classes dirigeantes seraient à la recherche d’une bonne réforme ! Les syndicats diffusent ainsi toute l’idéologie de la collaboration de classe et nullement celle de la conscience de classe.

Prétendre réformer le capitalisme, c’est l’un des outils de la « boite à outils » de Hollande parce que c’est un des moyens de museler les travailleurs en attachant les syndicats au char de la bourgeoisie. Les centrales syndicales sont incapables de refuser quand on leur propose de négocier pour réformer. Ce serait contraire à leur nature de dénoncer un tel piège.

Et pourtant le piège est grossier : qui va réformer la nécessité pour les possesseurs privés de capitaux d’investir là où c’est le plus rentable, c’est-à-dire le fondement même du système capitaliste ? Evidemment personne et personne ne le prétend même ! Personne n’ose interdire aux possesseurs privés de capitaux de spéculer contre un pays, contre une monnaie, contre une société en les faisant chuter ! Personne n’ose même interdire aux capitaux privés de spéculer contre la durabilité du système lui-même, voter pour des actions pourris, contraindre les Etats à se ruiner pour renflouer ce que les rapaces ont détruit !

Les réformateurs, ou prétendus tels, ne proposent pas de réformer les choix des détenteurs de capitaux quand ceux-ci ruinent les économies, détruisent les sociétés, surexploitent les travailleurs. Bien au contraire, ils cherchent la manière de modifier leurs règles pour mieux les attirer, pour mieux les aider, pour mieux les satisfaire !

Ils prétendent réformer les dépenses de l’Etat pour mieux disposer de l’argent des impôts afin d’aider les trusts, les banques, les bourses, les assurances, les financiers de toutes sortes. Cela ne les amènera pas pour autant à investir dans la production, à créer des emplois puisque le grand capital n’estime pas assez rentable de tels investissements par rapport à l’investissement dans la faillite globale du système, dans les actifs pourris, dans les dettes des entreprises et des Etats.

Les réformateurs s’attaquent à de prétendus privilèges de telle ou telle catégorie de fonctionnaires, à des prétendus avantages trop importants de telle ou telle catégorie de la population qui serait trop aidée, mais ils ne rechignent pas à débourser plus de treize milliards rien que pour sauver la banque PSA et combien pour sauver la banque Dexia, etc…

Comment pouvons-nous défendre les emplois, les salaires, les logements, la santé, l’éducation, les services publics comme ceux des transports en acceptant la loi du capital quand elle devient destructrice de toute vie sociale ?

Peut-il y avoir un gouvernement dans le cadre du système et qui cherche à empêcher cette offensive contre toute la population ? C’est ce que cherche à faire croire les démagogues de la gauche de la gauche et de l’extrême droite. Chacun de leur côté ont des mots durs contre les patrons étrangers mais pas contre les patrons français. Chacun prétend dénoncer la finance internationale mais pas les possesseurs de capitaux français et aucun ne veut s’attaquer au capitalisme. Ils veulent seulement gouverner l’Etat capitaliste !

Eh bien, on ne peut pas plus réformer l’Etat capitaliste que le système capitaliste. Ce n’est pas en changeant l’équipe gouvernementale que l’on change le fait que l’Etat soit au service exclusif d’une classe sociale, celle des possédants !

Ce qui est mis à l’ordre du jour par la situation du capital et la politique des gouvernants capitalistes, c’est la guerre de classe et pas la réforme. Plus tôt les travailleurs accepteront cette réalité et choisiront d’y faire face, mieux cela vaudra !

Et ce qui signalerait que les travailleurs sont prêts à faire ravaler aux classes dirigeantes toutes leurs contre-réformes, ce n’est pas qu’ils aillent se promener nombreux derrière les syndicats comme ils le font déjà dans toutes les entreprises qui menacent de licencier comme hier Saur ou dans tous les cas d’attaques générale comme pour les retraites en 2010 ou contre l’ANI en 2013. Le vrai changement de la conscience des travailleurs ne consisterait pas à vouloir montrer leur colère, se faire entendre des gouvernants, comme le leur proposent les syndicats dans toute l’Europe. Non, le changement ce serait que les travailleurs discutent entre eux, par delà es différences professionnelles, de sites, d’origine, de race, de sexe, d’age, de situation sociale, qu’ils commencent à construire des assemblées de travailleurs dans tout le pays et au-delà.

Quand le monopole de direction des luttes par les centrales sera mis en cause, finies les signatures des contre-réformes par les centrales, finies la trahison des luttes, finies l’absence d’expression politique du prolétariat qui fait que la petite bourgeoisie lorgne vers l’extrême droite.

Ce geste essentiel, discuter et décider à la base dans tous les milieux populaires, plus tôt nous nous déciderons à le faire et moins les efforts de la lutte seront durs, moins nous serons entraînés vers des impasses, moins nous devrons reculer sur nos droits, moins on nous fera reculer sur nos vrais buts, moins on pourra nous diviser et nous opposer entre travailleurs.

En avant vers les conseils de travailleurs et des chômeurs, de tous secteurs de la classe ouvrière, c’est seulement ainsi qu’on peut défendre nos retraites, nos emplois, notre santé comme défendre les services publics et l’avenir de nos enfants.

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