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Bulletin La Voix des Travailleurs de Renault CTL (Lardy)

dimanche 16 juin 2013, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Dialogue patronal sans les salariés

Qui a jamais entendu un patron réclamer, avec autant de conviction que Renault, le dialogue social ? Pendant combien de mois, lors des négociations de l’accord Renault, il nous a seriné ce refrain au point qu’aucun syndicat ne se serait permis de refuser de dialoguer ! Mais avec qui le patron voulait bien dialoguer ? Pas avec les salariés comme l’a montré Carlos Tavares lors de sa visite à Lardy ou Ghosn (accompagné de son toutou Montebourg) à Flins. Ils n’ont pas voulu causer avec les salariés ces adeptes à tout crin du « dialogue social » avec les centrales syndicales.

Pas un mot à dire par exemple aux salariés de la DCMAP de Lardy qui voulaient parler de leurs frais de mission. Pas un mot aux salariés de Flins pour demander à Ghosn si son engagement actuel vaudra aussi cher que son engagement précédent sur les 500 embauches pour la fabrication des batteries de voitures électriques à Flins, ou encore pourquoi il maintient les suppressions d’emploi à Flins et retarde à dans trois ans l’annonce des volumes supplémentaires à produire alors que, d’ici là, mille emplois auront été supprimés ? Décidément, dialoguer avec un patron, c’est parler au mur ! Il n’y a que les syndicats qui continuent à vouloir jouer à ce jeu-là !


Hauts cadres, des prolétaires comme les autres

Les cadres qui ont la responsabilité d’un grand nombre de personnels s’imaginent souvent au-dessus du menu fretin que nous sommes. Mais dans le cadre des réorganisations actuelles, un grand nombre d’entre eux perdent leurs fonctions de direction de personnel. Il s’agit d’une politique systématique d’écrasement de la pyramide des hiérarchiques en vue de faire des économies sur le dos des salariés. Les hauts cadres feraient bien d’y réfléchir avant que la direction leur dise qu’elle leur réserve, comme à nous, une place à Pôle emploi : ils ne sont comme nous que de simples prolétaires qui n’ont que leur force de travail pour vivre et leur conscience pour se battre…

Des-accords

Au 1er juillet, les nouveaux accords entreront en application, avec les nouveaux horaires,qui nous feront finir 35 minutes plus tôt, les vendredis. SUPER ! Quoique, si on pose un vendredi de congé, on nous retire une journée normale ou on tient compte des 35 minutes ? Si le vendredi est férié, on prend les 35 minutes le jeudi ? Comment cela se passe pour les temps partiels du vendredi, en cas de formation à l’extérieur, etc ? Beaucoup de questions, qui
n’ont toujours pas de réponse et qui auraient été évitées si les salariés avaient 4 jours de congés en plus. Mais, à signer sans réfléchir, des accords même pas finalisés, juste pour faire plaisir à son maître (gouvernement ou patron), ce sont encore les salariés qui sont lésés !!

Au voleur !

Le nouvel accord qui, de fait, reconnaît que le CEF était un hold-up de nos RTT, transforme le solde de notre compteur en jours de congés. Du coup, beaucoup de salariés jouent la montre pour que le moins de formation 2013 ne leur soit pas volée de leur congé. Mais comment fait-on pour récupérer nos congés volés des années précédentes ? Les syndicats qui avaient autorisé ce vol en signant doivent avoir la réponse.....

Au voleur (bis) !

Lors du calcul du temps de travail annuel, un détail a échappé aux zélés signataires : nos 6 heures de franchise. Du coup la direction nous les vole ! Merci qui ?

Accord, pas d’accord !

Des syndicats de salariés, ou prétendus tels, ont donc accepté de donner le feu vert à l’accord Renault et d’autres ont participé à la prétendue négociation en sachant quel allait en être le contenu, tellement est forte l’attirance du terme « négocier » pour eux…

Et ce contenu est révélé : blocage des salaires, pas de blocage des profits, charge de travail en hausse, horaires en hausse, 8250 suppressions d’emplois (ou 7500 suivant les comptages) avec les pressions à la clef pour les faire partir « volontairement », attaques sur l’ingénierie et, en échange, pas de fermeture immédiatement de sites mais à terme aucune garantie et aussi pas d’engagement sur le site de Rueil qui devrait fermer malgré l’ « accord »…

Ils disent que c’est de la modération salariale mais les salariés travailleront 6,5% de plus pour un salaire identique : c’est une baisse de salaire !

Tant que les salariés ne s’assembleront pas d’avance pour prendre des décisions, on tombera dans ce genre de piège. On aura des syndicats qui signeront des GPEC qui permettent de faire partir les salariés de force, on aura des Contrats social de crise CSC signés par des syndicats, on aura la confiance à Ghosn renouvelée par ces mêmes syndicats au conseil d’administration (tous les syndicats présents !).

Des travailleurs qui se contentent de déléguer, même au meilleur des syndicats, sont des travailleurs désarmés. Il est plus que temps de changer, de décider nous-mêmes ce que nous voulons en le discutant collectivement. Une classe qui n’a pas ses formes autonomes d’organisation n’est rien. Face à la crise actuelle, inédite par sa gravité, il est important de nous réunir pour échanger nos opinions. Fondons nos comités de salariés !

Les suicides dont Renault se blanchit

Le dernier suicide d’un salarié, celui de notre camarade de Cléon, est à nouveau une cause de révolte. Non seulement, il est clair que la direction n’est nullement blanche dans cette affaire puisqu’elle ne cesse d’exercer des pressions sur les salariés et les derniers plans du patron ne diminuent pas la pression ! Cela ne l’empêche pas de déclarer le contraire en insinuant toutes sortes de mensonges révoltants ! Aucun respect pour les victimes et une constante agressivité à l’égard des familles qui ne s’écraseraient pas devant le trust !

Dans ces conditions, pourquoi laissons-nous les syndicats qui prétendent nous représenter participer à des commissions avec la direction pour lutter contre le stress au travail commission qui servent seulement de camouflage à la politique de la direction. Est-ce qu’on participerait à des réunions pour lutter contre le crime avec des criminels avérés ?

Pas responsable, la direction ?

« La peur, l’incertitude de l’avenir sont de bonne guerre, paraît-il ? Tu expliqueras ça à mes filles, Carlos », écrit ce père de deux enfants dans la lettre d’explication de son suicide. Le mécanicien accuse dans son courrier Renault de « ces années de pression, (de) chantage au travail de nuit. Où le droit de grève n’existe pas ». La direction l’avait en effet notamment menacé de le faire redescendre en équipe de jour, avec une perte financière très importante à la clé. On se souviendra aussi que la direction avait lancé des accusations mensongères contre trois responsables de Renault et qu’elle avait préparé par avance la rédaction d’une déclaration se blanchissant de leur suicide qu’elle envisageait probable. Peut-on douter alors du cynisme de la direction ?

Ils nous coupent les fonds

Avec l’accord Renault, un point est acquis avec le soutien de certains syndicats : le blocage de nos salaires alors qu’on n’imposera aucun blocage aux profits des actionnaires, aux revenus divers des gros dirigeants (juste un petit retard limité au PDG). Et est-ce à ces dirigeants syndicaux qui ont négocié ou qui ont signé qu’il faut que nous envoyions nos traites impayées, nos comptes en banques en rouge, nos difficultés de fin de mois, de remboursements de crédit ? Mais ne nous plaignons que de nous-mêmes : c’est nous qui laissons faire les syndicats sans même leur demander des comptes, sans prendre soin nous-mêmes de nos intérêts.

La CGT arrête la grève à PSA Aulnay

La CGT a décidé d’arrêter la grève à PSA Aulnay sans que les suppressions d’emplois aient été annulées ni que les salariés soient garantis de trouver un autre poste en interne ni en externe. La CGT de PSA renonce à la procédure d’appel engagée contre le plan de restructuration.

Le point que la CGT a estimé essentiel est seulement le retrait des sanctions contre quelques salariés pris comme otages par la direction. Sur le seul mot d’ordre « non à la fermeture d’Aulnay » et « rapatrier la production des autres sites à Aulnay », au lieu d’avancer le mot d’ordre de la grève générale de Peugeot, à étendre à l’Automobile et aux autres secteurs qui licencient, la CGT ne risquait pas d’étendre la grève d’autant que Mercier parlait de « transformer Aulnay en forteresse ouvrière » et de « faire d’Aulnay le cauchemar de Varin ». On ne gagnera pas les luttes actuelles, site par site, entreprise par entreprise, ni secteur par secteur, mais tous ensemble ou pas du tout !

Ghosn toujours aussi électrique…

Le modèle le plus abouti de la voiture électrique est la Nissan Leaf. Question autonomie, pour 175 km annoncés, il faut s’attendre au mieux en hiver à 100 km… Nissan annonce que les batteries perdront 20% de leur capacité en l’espace de 5 ans… Sur une prise normale, il faut 12 heures pour la recharger complètement… Sur le prix de 36.000 euros, il y a environ 20.000 rien que pour la batterie ! L’Etat subventionnerait 5.000 euros, pour 31.000 euros pour l’acheteur ! Question économies, il faudrait au mieux dix ans pour retrouver l’équivalent d’un véhicule normal. En comptant le fait qu’on ne pourra jamais rouler sur les routes sans craindre de tomber en panne… Quant à être la voiture écolo, il faut oublier que l’électricité n’est pas plus verte que l’essence et que les batteries au lithium et aux terres rares ne poussent pas en plaine de Brie !

Ce n’est pas un succès…

A Aulnay, la CGT a appelé à la reprise du travail sur l’engagement de la direction, en plus de la suppression des sanctions pour les otages, d’une prime supplémentaire de 20 000 euros en plus du plan social et maintenant, la direction donne sa propre version : le candidat au départ devait présenter un CDI ou un CDD de six mois ou un contrat d’intérim de trois mois dans les huit jours ! Comme aucun ouvrier ne va trouver un CDI en 48 heures, voilà encore un engagement bidon ! Pour le reste, la direction ne retire aucune suppression d’emploi de son plan aggravé. Elle en rajoute même : PSA a annoncé vouloir fermer le site d’ingénierie de Meudon-la-Forêt, dont les 660 salariés seraient transférés sur d’autres sites du groupe, à Poissy ou Vélizy. Et PSA va encore supprimer des emplois par un accord du même type que Renault. Quant aux autres syndicats, à part SUD, ils n’ont fait que torpiller la lutte en appuyant le patron et en approuvant le plan de licenciements ! Le bilan du syndicalisme à PSA est clair…

L’offensive de Varin a réussi

Le patron de PSA est donc parvenu à lancer la plus grande offensive qu’ait commis le patronat en France depuis des décennies, non seulement sans réaction du gouvernement (de droite ou de gauche) ce qui est parfaitement normal de la part d’un gouvernement de la bourgeoisie, et même avec son appui, mais surtout sans réaction syndicale, sans la moindre tentative de lutte d’ensemble. Contrairement à ce qui a été dit, il ne s’agissait pas seulement d’une volonté du patron de PSA de fermer le site d’Aulnay mais de fermer une part très importante de sa production et peut-être même la totalité. Et c’est l’ensemble des patrons des entreprises de production qui désinvestissent massivement : pas seulement Peugeot ! C’est la Téléphonie, le Tourisme, la Pharmacie, le Bâtiment, la Métallurgie, la Banque qui licencient massivement et l’attaque à PSA n’a fait qu’enfoncer un coin, de démontrer qu’il n’y allait pas y avoir de réaction d’ensemble.

Qu’ils aient ou pas appelé à la grève, l’ensemble des syndicats de PSA ont laissé les centrales nationales ne pas lever le petit doigt pour appeler les travailleurs à réagir ensemble contre ce qui était le début d’une attaque d’ensemble. Ils ont prétexté du début proche des grandes vacances comme ils avaient prétexté avant de la proximité de l’élection présidentielle pour ne pas intervenir. Soit se disant indépendants de la politique, soit prétendant que le vote à gauche allait résoudre les problèmes, les centrales syndicales ont abandonné durant cette période toute intervention, laissant le champ libre à l’offensive patronale qui allait s’avérer recevoir le plein soutien du gouvernement Hollande-Ayraut-Montebourg, malgré les déclarations démagogiques de ce dernier qui avait insulté le patron Varin quand il n’était pas évident qu’il allait gagner son pari avant de le féliciter après qu’il ait réussi.

Non à la fermeture du CTR !

La direction de Renault a fait clairement entendre qu’elle ne souhaitait pas que la question de l’avenir du site de Rueil soit évoquée aux négociations sur l’accord Renault et les négociateurs ont obtempéré. D’ailleurs aucun syndicat n’a mis clairement en avant une lutte quelconque contre la fermeture du site !

Quel progrès remarquable du syndicalisme d’accompagnement, de négociation, de collaboration, de signature d’accords, et autres billevesées ! Donc un accord visant soi-disant à assurer qu’aucun site ne ferme laisse la porte ouverte… à une fermeture puisque le CTR n’est pas un site industriel !!!

Inutile aussi d’écouter la propagande syndicale style CFDT qui prétend que la fermeture du CTR serait inévitable et qu’il faudrait seulement bien s’assurer que le personnel ne soit pas lésé. On a vu lors de la précédente annonce comment ces négociateurs s’étaient occupés des lésés !!!

La compétitivité ne sauve pas l’emploi

L’usine de Douai, sous prétexte de compétitivité a mis sur pied la production de cinq modèles sur une seule ligne de production et sept modèles sur un seul site. La direction compte ainsi arriver produire plus avec moins de salariés : objectif trois équipes avec 60 véhicules à l’heure Résultat : la direction annonce un sureffectif et encore plus de salariés « prêtés » à d’autres usines lointaines !

La direction aurait des pratiques illégales ?

Des véhicules du pool de Renault-Rueil pourraient avoir été équipés de manière clandestine de boîtiers de géolocalisation sans en informer les utilisateurs. Cette surveillance des trajets des salariés par GPS lié à un téléphone et de leur utilisation éventuelle à des fins personnelles peut sembler anodine mais serait parfaitement illégale. La CNIL qui exige, au contraire, que les organisations syndicales soient informées et consultées et que les utilisateurs ne soient pas épiés à leur insu. La direction se mettrait dans son tort en utilisant ce type de moyen pour sanctionner un salarié ! C’est dangereux de violer la loi et c’est bête de prendre les salariés pour les piéger comme des mouches qu’on attrape avec du papier attrape-mouches !

Quand Renault sert d’exemple à PSA

C’est vrai et il n’y a pas de quoi être fiers car c’est l’accord Renault qui est pris comme exemple par le patron de PSA. Après ses licenciements massifs, revus à la hausse à plus de dix mille licenciements secs, il veut un accord du type de Renault pour des blocages de salaires, des charges de travail en hausse, des départs « volontaires ». Bel exemple ! Dès qu’un trust réussit une attaque, le trust concurrent en prend argument pour en faire de même. Pendant ce temps, nous continuons à croire que ce qui se passe à Peugeot ne nous frappera pas. Et, du coup, nous acceptons que les travailleurs de Peugeot se battent seuls, que les travailleurs de General Motors se battent seuls, que les travailleurs de Ford se battent seuls, que les travailleurs de Sanofi se battent seuls, que les travailleurs d’ArcelorMittal se battent seuls. C’est ça justement le piège, être battus les uns après les autres, et les centrales syndicales s’y engouffrent allègrement.

PSA et ses « résultats catastrophiques »

C’est à grands coups de trompettes que la direction de PSA a lancé une nouvelle annonce alarmante pour le trust Peugeot : la dévaluation considérable des actifs. Et elle l’a véritablement claironné sur tous les toits ! En même temps, on a constaté que l’action en bourse en a profité pour… grimper notablement. Le monde à l’envers pour qui ne comprend pas les messages patronaux aux actionnaires. L’annonce en question signifie que la direction confirme ne pas avoir reculé devant la grève d’Aulnay et maintenir les licenciements. Pour licencier, il faut des résultats catastrophiques. La dévaluation est la plus grande part de la baisse des résultats annoncée ensuite. La boucle est bouclée.

Flins sous Nissan, une bonne nouvelle ?

Tous les média et certains syndicats ont présenté comme un grand soulagement et une bonne nouvelle l’information selon laquelle Nissan produira à Flins car les travailleurs de ce site étaient sous le couperet d’un manque de travail. Ainsi, nous devrions sans cesse être en train de courir après le travail alors que même que nous avons un CDI Renault et des années après notre embauche ? Nous devrions sans cesse trembler que le patron ne nous donne plus de boulot ou que celui-ci soit en baisse ? Non merci ! Nous devons exiger notre paie, qu’il y ait ou pas des commandes, des projets, du travail ! Quant à se satisfaire de travailler pour Nissan, il suffira au PDG samouraï de Nissan, qui est le même que le nôtre, de décréter que Nissan a moins de travail pour que cette bonne nouvelle devienne un nouveau couperet sur nos têtes ! Assez de nous mettre à genoux pour avoir du boulot ! Ne défendons que nos salaires et nos emplois et ne comptons pas sur le Capital pour défendre le Travail ! Surtout dans une période où les capitalistes du monde entier se désinvestissent massivement de leurs investissements productifs pour mieux spéculer…


Ce que nous devons à la mémoire de Clément : poursuivre son combat pour éradiquer les racines du fascisme

Non ! Ce n’est pas « un accident » ! Ce n’est pas une bête « bagarre entre gamins » ! Ce n’est pas « un acte involontaire faisant suite à des provocations mutuelles » ! La réponse n’est pas "une indignation qui doit dépasser les clivages politiques" ! Ce n’est pas « la violence d’extrême gauche face à la violence d’extrême droite » !

Non ! La gauche et la droite ne sont pas « des adversaires de la violence d’où qu’elle vienne » ! Ce n’est pas le gouvernement de gauche de Hollande qui empêchera la montée de l’extrême droite en France, bien au contraire ! La gauche n’est pas plus antifasciste que la droite ! Mille fois, la gauche a fait le lit de l’extrême droite ! François Mitterrand, son leader emblématique reconnu par tous les dirigeants de gauche, a été trois fois fasciste, décoré par Pétain, massacreur de l’Algérie, génocidaire du Rwanda !

Non ! Ce n’est pas sur l’Etat de Hollande et sur la police de Valls qu’on peut compter pour régler le problème ! Tous les jours les attaques de Valls-Hollande contre les Roms, contre les sans-papiers, contre les immigrés, contre les travailleurs font monter les sentiments d’extrême droite !

Non ! Ce n’est pas Valls qui refuse d’arrêter les groupes d’extrême droite qui occupent des mosquées, qui assassinent des immigrés, qui agressent des homosexuels, qui attaquent des militants, etc, ce n’est pas lui qui combattra le racisme, le fascisme. Bien au contraire, du fait de ses origines de gauche, il est même un des plus sûrs ferments de racisme en France !

Non ! Ce n’est pas l’Etat bourgeois qui a jamais combattu le fascisme ! Pas plus l’Etat de Léon Blum que l’Etat de Salvador Allende, l’Etat de la gauche allemande en 1918 ou en 1930, l’Etat autrichien récemment, l’Etat grec, ou encore l’Etat italien avec gauche et extrême droite dans le même gouvernement !

Non ! L’extrême droite ne se combat pas par la démocratie bourgeoise car la bourgeoisie tient à conserver sa carte fasciste et plus que jamais en période d’effondrement du capitalisme !

Non ! La complicité avec le fascisme n’est pas l’apanage de la droite, la gauche est bien mouillée aussi, elle qui fait élire Pétain chef de l’Etat, elle qui a choisi Pinochet chef d’Etat-Major des armées chiliennes, elle qui a produit les Doriot et les Mussolini, elle qui a fait élire le maréchal Hindenburg président du Reich, soi-disant pour barrer la route à Hitler, alors que celui-ci a nommé Hitler chancelier, elle qui cautionne les lois racistes et les fait appliquer, elle qui produit le discours selon lequel les problèmes économiques et sociaux seraient entièrement de la faute de l’étranger.

Non ! Ce n’est pas dans le cadre de la république bourgeoise que l’on peut éradiquer le racisme et le fascisme car ceux-ci sont parfaitement inséparables du capitalisme ! Ce n’est pas vrai qu’il n’y a que quelques petits groupuscules fascistes ! Tout l’appareil d’Etat (police, armée, forces spéciales, églises, justice, administration), est gangréné par le fascisme.

Non ! Ce n’est pas vrai que le Front National n’a rien à voir avec les groupuscules violents ! On a vu maintes fois Le Pen père et fille avec les nazis nostalgiques du nazisme dans toute l’Europe et ils appartiennent à des regroupements européens des nazis !

Non ! Ce n’est pas vrai qu’on combat le fascisme seulement par la police et la justice ! L’Allemagne d’avant Hitler avait une police et une justice. L’Italie d’avant Mussolini aussi. La France de Léon Blum pas moins. Cela n’a rien empêché.

Non ! Ce qui fait que le fascisme devient un danger mortel, c’est la crise de domination du système capitaliste. C’est lorsque la classe dirigeante craint la classe exploitée qu’elle fait appel à ses forces supplétives pour encadrer la petite bourgeoisie, une partie des chômeurs et des forces armées et de police pour exercer des violences directes contre les travailleurs, les forces classiques de l’Etat n’y suffisant pas. Dans ce cas, compter sur les forces organisées de la bourgeoisie alors que c’est elle qui a besoin du fascisme, c’est compter sur les bandits pour lutter contre le banditisme !

Non ! On ne peut pas se contenter de dire « non à la violence », « non à l’extrémisme », « non à l’action illégale », « non au combat contre la république bourgeoise », « non aux extrêmes », et autres discours des prétendus démocrates.

Non ! Ce n’est pas sur le terrain légal que se déroulera le combat mais sur celui de la lutte des classes ! Ce n’est pas ou la gauche ou la droite et l’extrême droite ! C’est le prolétariat ou la bourgeoisie ! C’est le socialisme ou la barbarie ! Comme Clément, pour combattre le fascisme, nous ne compterons que sur nos propres forces et sur notre capacité à combattre le monde capitaliste dans son ensemble par la révolution sociale !

Messages

  • L’objectif que s’était fixé le groupe Renault-Nissan de vendre 1,5 million de voitures électriques d’ici à la fin de 2016 est trop ambitieux, admet le patron du groupe Carlos Ghosn. "Nous ne l’atteindrons pas. Au rythme actuel, je le vois plutôt quatre ou cinq ans plus tard", déclare M. Ghosn dans les colonnes du quotidien économique britannique Financial Times daté du lundi 11 novembre. "Nous devons admettre que c’est plus lent que nous ne le prévoyions. Mais cela est dû au fait que nous pensions que la construction d’infrastructures irait plus vite. Or ce n’est pas le cas", a argué M. Ghosn.

    Le constructeur français commercialise déjà quatre véhicules électriques en Europe, et Nissan, qui en a présenté deux pour l’instant, doit prochainement atteindre le même nombre. Le premier véhicule 100 % électrique de Nissan, la Leaf, ne s’est vendu qu’à un peu plus de 80 000 exemplaires dans le monde depuis son lancement, à la fin de 2010. Les deux partenaires ont déjà investi quelque 4 milliards d’euros dans les voitures électriques.

    Carlos Ghosn a longtemps prédit que l’électrique devrait représenter 10 % du marché mondial en 2020, mais le marché est pour l’instant loin d’être en phase avec cet objectif.

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