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Mali : IBK est élu mais le peuple malien n’a pas eu le choix d’un des siens

mardi 13 août 2013, par Robert Paris, Tiekoura Levi Hamed

Mali : IBK est élu mais le peuple malien n’a pas eu le choix d’un des siens

IBK a été élu président et succède à Traore, qui lui-même a succédé à Sanogo, à ATT et à Moussa Traore. Elections ou pas, coup d’état ou pas, le pouvoir n’a jamais appartenu au peuple malien mais aux chefs militaires et aux classes dirigeantes et cela va continuer. L’élection a concerné les politiciens mais pas le peuple malien et les vrais choix n’en font pas partie.

N’étaient pas en jeu dans l’élection les questions fondamentales : qui va payer les frais de la guerre, qui va payer la reconstruction, comment va-t-on faire revenir les populations du nord, comment reconstruire la confiance au sein des peuples du nord, comment empêcher que les classes dirigeantes reconstituent leurs détournements de toutes les richesses du pays, qui va donner emploi, salaire, logement, enseignement et santé, etc, etc…

Même au plan politique, rien n’est réglé par l’élection. La question touarègue : pas réglée. La question du terrorisme : pas réglée. La question de l’islamisme : pas réglée. La question des dissensions au sein de l’armée malienne : pas réglée. La question des dépendances entre hommes politiques et hommes d’affaire avec les affaires de corruption : pas réglée.

Ce n’est pas les discours blabla de cet ancien dirigeant politique, l’un des responsables de la catastrophe actuelle, qui risquaient de les régler…

La révolte des populations, au nord comme au sud, n’est pas davantage réglée, tout au plus retardée.

Le seul changement est l’occupation militaire de longue durée par l’armée française et les armées étrangères sous l’égide de l’ONU qui ne sont en rien une garantie de paix et de bien-être comme l’ont montré des pays occupés par l’ONU et les armées étrangères, voir le Centrafrique ou le Congo-Zaïre…

L’élection du président a été le cadet des soucis du peuple du nord Mali et très peu passionnée au sud Mali. La population a d’autres sujets de préoccupation.

Ce sont les classes dirigeantes et les profiteurs, nationaux comme étrangers, qui étaient intéressés à l’élection et qui sont contents.
Le fait qu’IBK ait été rallié par 22 candidats du premier tour montre bien qu’on a affaire à une opposition de pure forme, comme avec ATT et que les choses ne risquaient pas de changer dans une telle élection.

Pour que ça change au Mali, il faut que la politique soit aux mains des couches populaires et pas de l’alliance entre politiciens, affairistes et chefs militaires !

Ce sont toujours les mêmes qui vont profiter de l’or, des pierres précieuses, des affaires, du coton, du pétrole, du gaz, de l’uranium et toujours les mêmes qui vont profiter du chômage, de la surexploitation, de la misère et du mépris du pouvoir...

Le changement ne viendra que de la révolution sociale, pas d’une passation de pouvoir bien huilée entre profiteurs !

C’est au peuple travailleur de mener la politique et de donner ses solutions.

C’est au peuple travailleur de dicter ses choix et pas dans une élection bourgeoise : par la force !

Il faut que la révolution unisse tous les opprimés, jeunes, femmes, ouvriers, paysans et nomades, de toutes origines, de toutes ethnies, de toutes régions.... Là est l’avenir ! Et aucun des intérêts des profiteurs, ni maliens ni étrangers, ne doit être respecté religieusement !!!

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  • IBK a un passé politique et même un passif...

    Sous son gouvernement, les révoltes étudiantes sont sérieusement matées, et il envoie en prison quelques opposants turbulents.

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      Un silence assourdissant pour les victimes des inondations qui attendaient un peu de compassion, même de loin. Une reconnaissance inattendue pour un bourreau qui n’en demandait pas tant.

      Moussa Traoré Dictateur. Grand. Républicain. Nous ne savons pas ce qui est le plus choquant dans cette équation : dictateur = grand républicain. Comment un dictateur renversé par une révolution populaire peut-il se retrouver qualifié de “ grand républicain” ? Et ce, par un président démocratiquement élu avec près de 80% des voix. Est-ce parce que ce score rappelle celui des potentats africains régulièrement élus grâce au truquage du jeu démocratique ? Qu’est-ce qui pousse les dirigeants de ce pays à “annoblir” les actes anti-républicains des “coups d’étateurs” et des dictateurs ? De quoi parlons-nous exactement ? D’un républicain, partisan de la République, attaché aux principes de la république ? Qu’est-ce qu’une République ? Selon le Larousse, “une république est un régime politique où les fonctions de Chef d’État ne sont pas héréditaires, mais procèdent de l’élection. Cependant, une république n’est pas nécessairement une démocratie (cas des régimes aparti unique ou ayant élu un dictateur)”

      D’un dictateur, “personne qui, à la tête d’un État, détient tous les pouvoirs, les exerçant sans contrôle et de façon autoritaire ; autocrate”, toujours selon le Larousse.

      Monsieur le Président, qu’essayez-vous de nous dire ? Que Moussa Traoré est arrivé au pouvoir par les urnes ? Que les élections organisées par le parti unique de l’époque étaient “transparentes, libres et crédibles” et donc le Président “élu” légitime ?

      Au nom de “Eux”. Au nom de tous les Maliens tombés, directement ou indirectement, sous les coups de sang du dictateur Moussa TRAORE et de ses compagnons tortionnaires,

      Au nom de tous les enfants maliens qui ont grandi sans leur père, assasinés en raison de la jalousie, de la lâcheté ou sur simple caprice d’un prince sanguinaire,

      Au nom de tous les maliens qui gardent encore au fond d’eux, inscrite dans leurs gènes, la douleur indélébile de la perte d’un être cher simplement parce qu’il a eu le malheur de déplaire à un membre de la Tyrannie ou pire, de se servir de son cerveau,

      Au nom des maliens qui ont vu leur vie basculer, leur famille détruite par l’acharnement de ceux que l’on ne peut que qualifier de monstres et qui avaient fait du peuple malien un paillasson sur lequel ils se sont allègrement essuyé les pieds,

      Au nom de tous ceux qui se sont battus à mort pour permettre au peuple malien de respirer l’air frais de la liberté, de relever la tête sans crainte de devoir la baisser sous le coup

      d’humiliations répétées,

      Au nom de tous ceux qui ont brûlé leur vie dans le sel et le sable du Nord,

      Monsieur le Président, avec tout le respect dû à votre fonction, respectez la vérité de l’Histoire du Mali, inclinez-vous devant la douleur des victimes, saluez la mémoire de ceux qui ont sacrifié leur vie pour l’émergence de principes démocratiques que les successeurs de Moussa TRAORE n’ont eu de cesse de fouler aux pieds, mais qui ont fini par vous porter au pouvoir. Nous ne vous demandons pas de réhabiliter un passé nauséabond, mais d’accepter la vérité historique, parce qu’on ne peut vraiment préparer l’avenir qu’en connaissant bien l’histoire.

      Posez plutôt des actes concrets pour construire un Mali autrement plus digne que celui représenté par votre prédécesseur, dictateur que vous qualifiez aujourd’hui de “grand républicain”. On a voulu nous faire passer la démocratie malienne pour le paradis perdu, n’allons pas réinventer un mythe encore plus effrayant en falsifiant l’Histoire pour des raisons seules connues de vous. Evitons de nous égarer et revenons aux fondamentaux de la 3ème République en relisant le préambule de Constitution du Mali, qui sonne comme un programme à lui tout seul :

      “Le PEUPLE Souverain du Mali, fort de ses traditions de lutte héroïque, engagé à rester fidèle aux idéaux des victimes de la répression et des martyrs tombés sur le champ d’honneur pour l’avènement d’un Etat de droit et de démocratie pluraliste, affirme sa volonté de préserver et de renforcer les acquis démocratiques de la Révolution du 26 Mars 1991, s’engage solennellement à défendre la forme républicaine et la laïcité de l’Etat, proclame sa détermination à défendre les droits de la femme et de l’enfant ainsi que la diversité culturelle et linguistique de la communauté nationale, réaffirme sa détermination à maintenir et à consolider l’unité nationale, s’engage à assurer l’amélioration de la qualité de la vie, la protection de l’environnement et du patrimoine culturel, souscrit à la Déclaration Universelle des Droits de l’Homme du 10 Décembre 1948 et à la Charte Africaine des Droits de l’Homme et des Peuples du 27 Juin 1981, réaffirme son attachement à la réalisation de l’Unité Africaine, à la promotion de la paix, de la coopération régionale et internationale, au règlement pacifique des dif

      férends entre Etats dans le respect de la justice, de l’égalité, de la liberté et de la souveraineté des peuples”.

      Monsieur le président, c’est bien vous qui avez déclaré lors de votre investiture que “La confiance, la très grande confiance placée en moi ne sera jamais galvaudée. Je veillerai désormais à sauvegarder notre peuple, en ses personnes et ses biens”.

      Nous n’allons pas vous faire de procès d’intention, mais nous espérons que vous respecterez l’esprit de la Constitution de notre pays. Nous ne voulons pas voir dans votre écart de langage, un avant-goût de ce que vous appelez un “Etat fort” ou un retour à l’obscurantisme : nous avons déjà donné et pardonnez-nous de vous répondre “non merci !”.

      Aida H Diagne

      aidah.diagne™gmail.com

  • Jeudi, des crues subites du fleuve Niger ont surpris les populations à Bamako au Mali. Les pluies à l’origine de la crue sont tombées mercredi avec 85 mm à la station météorologique de Sotuba. Selon un bilan provisoire ce vendredi, 56 personnes sont décédées et des milliers ont été déplacées. Construite dans une cuvette entourée de collines, la ville de Bamako est située sur les rives du fleuve Niger et comprend de nombreuses zones marécageuses occupées à la faveur de l’urbanisation.

    Le bilan des inondations au Mali est lourd : les pluies diluviennes qui se sont abattues mercredi 28 août sur Bamako ont fait au moins 30 morts, plusieurs disparus et des centaines de sans-abris, selon le ministre de la Communication. D’autres bilans, donnés par des médias, indiquaient plus de 50 morts, un chiffre contesté par la Croix-Rouge locale. Les quartiers populaires de Bankoni dans la commune 1 mais aussi dans la commune 4 ont été particulièrement touchés. Après la douleur, la colère monte chez les populations affectées.

    Sama Camara est étudiant. Dans les inondations de son quartier, à Bankoni, il a tout perdu : ses diplômes, son ordinateur. La pluie a emporté ses espoirs de réussite. Mais Sama est surtout en colère :

    « L’eau a débordé du marigot. Mes documents universitaires, mes cours ont tous été emportés. Je suis en quatrième année d’économie et de gestion de Bamako. Je suis en colère contre nos élus, particulièrement le deuxième maire de la commune, qui a construit une station d’essence dans le lit même du marigot ! Cela fait des mois et des mois que l’on crie sur tous les toits, que l’on envoie des textes au gouvernorat, au ministère, sans réponse. On en a marre ! L’eau ne circule pas. La voirie ne fait pas son boulot. J’ai moi-même ramassé une petite fille de 10 ans. L’autorité politique nous a oubliés. Le marigot de Bankoni fait beaucoup de dégâts, c’est un véritable dépotoir. »

    En ligne de mire, les élus du secteur. Moussa Marra est le maire de la commune 4, dont certains quartiers ont été submergés. Il se dit conscient des responsabilités de chacun notamment en raison de la pression urbaine : « Les populations, pour se loger, prennent des risques de plus en plus grands, soit sur le versant des collines, soit carrément dans le lit des rivières. Il y a aussi sans doute la faiblesse de l’Etat, qui fait qu’on n’arrive pas à dissuader, à empêcher que les gens s’étalent de manière anarchique. On ne parvient pas à les en déloger. Et on arrive à des situations comme ça. »

    Désormais, la priorité est d’offrir un abri aux sinistrés : au moins 600 familles qu’il conviendra de reloger correctement dans les prochaines semaines.

    La télévision publique malienne ORTM a diffusé jeudi des images apocalyptiques de certains quartiers, avec des maisons éventrées, des biens éparpillés, des véhicules emportés par les eaux ou montrant des pompiers et habitants qui forment une chaîne et s’aident d’une corde pour secourir d’autres habitants piégés par les eaux.

    Gaoussou Traoré, un habitant de Taliko, a affirmé à l’AFP que les eaux de pluie ont envahi sa maison jusqu’à la hauteur des genoux. Il a mis en cause la spéculation foncière et des pratiques véreuses de certains responsables municipaux qui ont vendu des terrains à usage d’habitation jusque dans des lits de marigot.

    Des sans-abri sont accueillis sur plusieurs sites, essentiellement des écoles qui ont été dotées de couvertures, nattes et moustiquaires entre autres matériels d’hébergement d’urgence par des municipalités, des services sociaux ou des organisations de secours dont la Croix-Rouge malienne, d’après des sources concordantes.

    Mais beaucoup de sinistrés refusaient de quitter leurs quartiers.

  • Les zones touchées à Bamako, ville de plus de 2,5 millions d’habitants, sont généralement situées dans de vieux quartiers marécageux où les habitations sont pour la plupart en banco (terre séchée) ou dans des lits de cours d’eau. Parmi elles figurent les quartiers de Banconi (est), Lafiabougou et Taliko (ouest). Construite dans une cuvette entourée de collines, Bamako est située sur les rives du fleuve Niger et comprend de nombreuses zones marécageuses occupées à la faveur de l’urbanisation.

    Les autorités municipales et nationales et des organisations humanitaires dont la Croix-Rouge malienne continuaient ce vendredi d’assister les sinistrés, provisoirement hébergés dans des écoles. Officiellement, il existe quatre sites d’accueil des déplacés mais certains se sont spontanément installés dans d’autres zones ou ont été accueillis par des familles non touchées. Beaucoup de victimes refusaient cependant de quitter leur quartier.

  • Le gouvernement intérimaire malien a annoncé jeudi avoir retiré au général Amadou Sanogo, qui avait mené le coup d’Etat de mars 2012, la direction de la commission militaire chargée de la réforme de l’armée.

    Cette éviction donne les mains libres au futur président malien, Ibrahim Boubacar Keita "IBK", élu début août.

    Ce gouvernement veut avoir les mains libres non seulement vis-à-vis des soldats révoltés mais des travailleurs révoltés, des jeunes révoltés, des femmes révoltées, des nomades, des paysans, etc...

    Ce n’est pas l’inondation frappant les quartiers les plus pauvres de la capitale Bamako et faisant perdre leurs maisons à nombre d’entre eux qui va réconcilier le peuple travailleur avec ces gouvernants qui se croient libres par rapport aux révoltés !

  • En Commune IV, trois quartiers sont touchés : Taliko, Lafiabougou- Bougoudani et Lafiabougou Woyanwayanko. A Taliko, 48 familles ont dû abandonner leurs maisons dont 360 personnes ont été recasées au niveau de l’école située près du Centre multifonctionnel.

    A Bougoudani 40 familles, soit 322 personnes ont été relogées provisoirement au groupe scolaire Aminata Diop de Lafiabougou. A Woyanwayanko, l’on dénombre 5 familles comptabilisant 52 personnes sinistrées. Ces personnes sont hébergées également au niveau de l’école située près du Centre multifonctionnel.

  • Par ailleurs, il est à noter qu’en cette saison de pluies abondantes au Mali, des inondations ont aussi été enregistrées au cours des dernières semaines dans les régions de Tombouctou, de Kidal et de Ségou, entraînant d’importants dégâts matériels ainsi que la perte de réserves alimentaires et de bétail.

    Voilà ce qu’écrit la presse : "il est à noter" !!!

    Comment vont vivre les gens après cela, c’est le cadet des soucis du nouveau président...

  • IBK ne s’occupe pas des inondations mais va rendre hommage à Ouattara et à la Cédéao qui l’ont aidé et Dioconda le fait au dictateur tchadien qui l’a sauvé...

  • Lors de son intronisation, le nouveau chef de l’Etat a donné le ton en rendant un hommage appuyé à l’ex-dictateur sanglant Moussa Traoré, présent dans la salle et qui a eu droit à des applaudissements nourris.

    On assiste donc à un retour en arrière de l’Histoire ou du moins à une tentative. L’Histoire dira où cela mènera...

  • L’ancien président Moussa Traoré, qui a régné sans partage sous l’ère du parti unique, et qui a eu la réputation d’un dictateur convaincu (1968-1991) a été consacré hier, par le nouveau président élu du Mali, Ibrahim Boubacar Kéita, « grand républicain ». Un fait qui a immédiatement suscité des réactions comme la suivante dans les réseaux sociaux : « avec cette réhabilitation par le nouveau président, de celui qui a massacré des centaines de Maliens, les démocrates viennent de recevoir un coup de poignard dans le dos. Le président IBK s’assoit sur la mémoire des martyrs de mars 1991 ».

    IBK a passé sous silence le 26 mars 1991 et toute allusion aux sacrifices des Maliens qui ont abouti à l’ouverture démocratique au Mali. Il passera également sous silence les présidents Modibo Kéita, Alpha Oumar Konaré, Amadou Toumani Touré. De Moussa Traoré il en vient à Dioncounda Traoré, passant superbement la gomme sur les 20 ans de règne de l’ère multipartite, comme s’il remontait le temps de la transition jusqu’en 1991. Ces faits paraissent suffisamment révélateurs dans l’annonce des couleurs pour ce quinquennat.

    Après l’exécution de l’hymne national du Mali, place à la première déclaration officielle du président investi. IBK n’a pas résisté à la tentation de jeter des fleurs à l’ancien président Moussa Traoré de l’ère du parti unique, qui a été chassé du pouvoir le 26 mars 1991 pour instaurer un régime multipartite. Présent dans la salle, IBK s’adressera à lui en particulier : « … monsieur le président Moussa Traoré, El hadji Moussa Traoré, Général Moussa Traoré, votre présence ici aujourd’hui ne me surprends guère. Elle est le fait du grand républicain que vous êtes, mon général. On comprendra donc que mes hommages commencent par vous … »

  • Meilleure preuve que l’accord signé pour les élections n’était qu’électoral !

    Le Mouvement National de Libération de l’Azawad (MNLA), organisation politique et militaire touareg active dans le nord du Mali qui a pour objectif de réaliser l’autodétermination et l’indépendance du territoire de l’Azawad, a appelé mardi ses sympathisants à manifester ce mercredi, jour de la prestation de serment du nouveau président malien, Ibrahim Boubacar Kéita, pour réclamer l’autonomie de l’ Azawad, a-t-on appris d’une source militaire malienne.

  • Modibo Keïta, le Premier ministre du Mali depuis janvier 2015, dit qu’il a « un projet pour la jeunesse malienne ». Il promet la création « 200 000 emplois d’ici 2018 ». En direction des fonctionnaires il a promis que leurs conditions de vie et de travail seront « améliorées ». En direction des chômeurs il a promis que des chantiers seront ouverts pour créer des nouvelles infrastructures publiques. Les paysans ont eu aussi leur part de promesses. Bref, tout le monde a eu un petit couplet sur un avenir meilleur. Pour les capitalistes de l’or, des pierres précieuses, du pétrole, de l’agroalimentaire, du commerce, de l’industrie, il n’a pas besoin de faire des promesses. Il lui suffit d’obéir à leurs ordres…

  • Le régime malien est devenu le royaume IBK avec un caractère de dictature familiale marquée. Député, président de la commission défense de l’Assemblée Nationale, l’influence du fils du président ne se limite pas qu’au sein de l’hémicycle. Régulièrement le Sphinx rapporte ses frasques. Il aurait son mot à dire dans toutes les grandes décisions engageant l’Etat, tous domaines confondus. Encore un roitelet quia oublié la leçon des rois précédents démis par le peuple !!!

  • Karim Keita Alias Katio, fils du président malien, Ibrahim Boubacar Keita, s’est payé un immeuble dans un quartier chic de Dubaï. Montant de la transaction : 4,5 milliards de Fcfa. Et ce n’est qu’un exemple parmi tant d’autres des frasques du fils du président !

  • Après l’Assemblée, les services publics, la ‘’Karimcologie’’ contrôle désormais la hiérarchie militaire...

  • Tandis que les magistrats maliens reprennent le chemin des tribunaux depuis lundi 13 février, les enseignants du nord du pays ont eux entamé un mouvement de grève le même jour, pour réclamer des primes de risque face au terrorisme islamiste et au banditisme.

    Le mouvement de grève des enseignants du nord du Mali concerne les régions de Gao, Tombouctou, Kidal, Ménaka et Taoudeni. Ce n’est pas le premier, puisqu’ils avaient déjà cessé le travail lors de la rentrée scolaire et lors des examens le mois dernier.

    Ce nouveau mouvement de grève illimité porte les mêmes revendications : l’intégration d’enseignants contractuels dans la fonction publique, l’indemnisation des enseignants restés dans le Nord pendant l’occupation jihadiste en 2012, et surtout l’augmentation de la prime de zone, spécifique aux régions du Nord, actuellement fixée à 15 000 FCFA.

  • La dictature a changé de mains mais pas de visage, la corruption aussi, la misère et le chômage aussi, la confrontation avec les touarègues de même. Tout a recommencé. Et à nouveau, les groupes rebelles attaquent. Onze soldats maliens ont été tués et cinq blessés lors de cette opération menée, dans la matinée de dimanche, contre la base de Boulikessi proche du Burkina Faso. Les attaques djihadistes ont augmenté dans le centre du Mali alors que par le passé elles étaient concentrées dans le nord du pays. Par ailleurs, à quelques heures de l’installation des autorités intérimaires, un vent de panique souffle sur la ville de Tombouctou. Des groupes armés se sont postés à toutes les entrées et sorties de la localité, a constaté un habitant du quartier périphérique d’Abaroudjou. « Les éléments de la CMA [Coordination des mouvements de l’Azawad - ex-rébellion] et de la Plateforme [groupes armés progouvernementaux] ont pris position partout hors de la ville. Nous avons vraiment peur d’être pris entre deux feux », s’inquiète-t-il. Il affirme, en outre, avoir vu « des colonnes de véhicules équipés d’armes lourdes à la sortie de Tombouctou, côté fleuve ». D’autres sources ont fait état "d’une très forte puissance de feu de l’ennemi" qui a contraint les militaires maliens à la "débandade". Le crédit de l’armée malienne va de nouveau être mis à mal alors que le régime d’IBK se fonde essentiellement sur l’armée, comme celui de tous ses prédécesseurs... Et, comme le leur, il mérite juste de tomber !

  • 37% de votants, c’est tout ce que récolte l’élection présidentielle malienne au premier tour !!!Et c’est toujours aussi antidémocratique !!!

  • Bamako a connu, vendredi 10 juillet, sa journée la plus tendue depuis près d’un an, lors d’une nouvelle manifestation contre le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta, qui a dégénéré, avec au moins un mort et 20 blessés et des attaques d’édifices publics, dont l’Assemblée nationale.

    Dans un communiqué publié dans la nuit de vendredi à samedi, le chef de l’Etat a annoncé l’ouverture d’une « enquête » pour établir « le bilan et les circonstances exactes des pertes humaines et matérielles ». Il a avancé qu’il entendait « assurer la sécurité des biens, des citoyens et des Institutions », et ce « sans faiblesse aucune », tout en affirmant sa « volonté de poursuivre le dialogue » et « d’apaiser la situation ».

    Il s’agissait de la troisième grande manifestation organisée en moins de deux mois par la coalition du Mouvement du 5 juin, formée de chefs religieux, d’hommes politiques et de la société civile, qui conteste le président Keïta, au pouvoir depuis 2013.

    Cette contestation, emmenée par l’imam Mahmoud Dicko, réputé très influent, fait craindre aux partenaires du Mali une aggravation de l’instabilité d’un pays déjà confronté depuis 2012 à des attaques djihadistes, auxquelles se mêlent depuis cinq ans des violences intercommunautaires. D’autant plus que, depuis 2015, le Burkina Faso et le Niger voisins sont en proie aux mêmes phénomènes.

    Les deux chaînes de la télévision publique malienne ORTM ne diffusaient plus, vendredi après-midi. Les causes de cette interruption n’étaient pas connues dans l’immédiat, mais elle s’est produite après que des manifestants, à l’issue du rassemblement, se sont dirigés vers le siège de la radio et de la télévision publiques, dont ils ont occupé la cour, selon des journalistes de l’AFP.

    D’autres protestataires bloquaient deux des trois ponts de la ville, ont constaté des journalistes de l’AFP. Des manifestants ont érigé des barricades sur un de ces ponts, alors que des voitures étaient contraintes de dévier de la circulation, selon les mêmes sources. Des incendies sporadiques se sont déclarés en différents endroits où des pneus ont été brûlés.

    Si la colère couve depuis des années, elle s’est cristallisée ces derniers mois à la faveur du couvre-feu exigé par les mesures sanitaires contre le Covid-19, et des élections législatives de mars et avril, dont les résultats sont contestés. De nombreuses irrégularités ont été dénoncées dans les régions où des proches du pouvoir ont été élus. En guerre depuis 2012, le Mali affronte une économie en berne, une crise des financements scolaires, une extrême pauvreté persistante et une recrudescence des violences dans le centre et le nord du pays, où les exactions des groupes djihadistes font des milliers de victimes.

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