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L’avenir, c’est socialisme ou barbarie

dimanche 22 septembre 2013, par Robert Paris

L’alternative socialisme ou barbarie redevient d’actualité

La croyance en un progrès continu, sur les plans technique, scientifique, économique, social et politique d’un capitalisme de plus en plus développé, riche, démocratique et pacifique a toujours été une illusion naïve mais aujourd’hui, c’est une idéologie dangereuse et réactionnaire. Depuis l’effondrement du système en 2007-2008, ce qui en a pris la place est une fiction économique qui ne respecte plus les lois du capitalisme, dont le sacro-saint principe de l’investissement rentable et le pouvoir de la classe capitaliste qui se maintient par la seule intervention des monnaies-fiction diffusées en masse ne peut y pallier. Ce moyen tout à fait artificiel de fonctionnement peut seulement permettre de préparer la classe dirigeante à s’affronter à la classe exploitée en détournant de manière systématique et organisée la lutte des classes. Il est certain que le système est en train de produire des affrontements intercommunautaires de toutes sortes pour détourner du combat de classe, le seul véritablement mortel pour la classe dirigeante. La guerre et la guerre civile s’étend sur la planète à un nombre de pays de plus en plus grand. Dans les pays épargnés encore par la violence généralisée, les peuples sont pris en otage par la peur d’être eux-mêmes touchés par le terrorisme. Ils sont ainsi poussés à se sentir solidaires des classes dirigeantes et des Etats à leur service et à se croire attaqués par d’autres peuples, essentiellement les Musulmans… C’est ainsi que les classes dirigeantes préparent un avenir fait de guerres et de fascismes. Dès que celles-ci sentiront que l’économie n’est plus gérable, elles plongeront le monde dans la guerre internationale plutôt que de subir la révolution mondiale. Les travailleurs et les peuples du monde ont une autre alternative : s’unir pour renverser un système qui a si bien réussi qu’il a dépassé ses propres limites…

Pour détourner la colère ouvrière et populaire, les classes dirigeantes s’y entendent à semer la haine inter-raciale, inter-religieuse, inter-communautaire, entre jeunes et vieux, contre les banlieues, contre les femmes, les immigrés, les sans-papiers, les Roms, les Musulmans, les fonctionnaires, etc, etc… Elle est facile à semer et à développer et d’autant plus facile que le mouvement ouvrier organisé sème lui-même des tromperies nationalistes, des illusions démocratiques bourgeoises, des divisions catégorielles et nationalistes, prétend que les pertes d’emplois sont dues à l’étranger, aux délocalisations, etc…

Cependant, se contenter de faire la liste des horreurs auxquelles nous préparent les classes dirigeantes ne suffit pas. Il faut aussi réaliser que, si elles le font, c’est parce qu’elles-mêmes sont terrorisées à l’idée de se retrouver, en face à face, avec le prolétariat mondial. Elles préfèrent mille fois que la planète soit mise à feu et à sang par des bandes terroristes et qu’elles apparaissent comme des sauveurs face à ces bandes armées qu’elles ont-elles-mêmes favorisées, financées et armées avant de faire mine de les combattre en écrasant la population travailleuse. Aujourd’hui, c’est à coups de bombes qu’elles sauvent les peuples irakien, afghan, syrien ou malien et demain elles ont feront autant pour nous, comme lors des guerres mondiales précédentes. Elles avaient alors laissé les fascismes se mettre en place dans une grande partie de l’Europe, les avaient même soutenus avant de prétendre, lorsqu’elles se sont trouvées face à l’effondrement économique mondial, qu’elles lançaient la guerre mondiale pour sauver les peuples du fascisme…

La réalité, c’est qu’il n’y existe pas d’autre combat contre la barbarie des terrorismes, des fascismes, des dictatures, des guerres locales ou mondiales, que dans la lutte pour renverser le pouvoir capitaliste sur la planète et le remplacer par le pouvoir des prolétaires et des peuples et supprimer le capitalisme et l’exploitation de l’homme par l’homme… Ce n’est pas une utopie. C’est l’actualité même de l’Histoire !

L’ expression « socialisme ou barbarie » n’est pas un constat passif, un principe moralisateur, du type : si on ne mène pas la lutte révolutionnaire contre le capitalisme, on le paiera par la barbarie. C’est une perspective politique visant à transformer la lutte contre la barbarie montante en révolution socialiste. Il s’agit de combattre les thèses réformistes, défensistes, pacifistes qui prétendent que l’urgence exige de ne pas développer la perspective socialiste du prolétariat : d’abord la défense des acquis, la défense de la paix, la lutte contre le fascisme en prétendant que l’actualité n’est pas à la révolution socialiste ou que la conscience des travailleurs n’en est pas là.

Au contraire « socialisme ou barbarie » affirme que l’alternative en est déjà là ! On ne peut rien défendre sans aller vers le socialisme, sans combattre pour renverser le pouvoir des classes dominantes, sans détruire leur Etat, sans avancer vers la prise du pouvoir des prolétaires et le renversement mondial du capitalisme. Inversement, militer pour la paix, pour la seule amélioration lente, la seule défense des acquis, c’est inconsciemment aller vers les massacres mondiaux et les camps de la mort…

La perspective « socialisme ou barbarie » est dores et déjà déterminante partout où la société a basculé dans la violence, de l’Egypte à la Tunisie et de la Syrie au Mali mais elle est également d’actualité dans le monde occidental où le racisme monte, où la violence est cultivée au sein même de la classe ouvrière entre communautés ou entre religions. Si le prolétariat ne sort pas du corporatisme et des luttes défensives demandant de manière illusoire au gouvernement de le sauver de la lutte des classes, alors il laissera place libre aux racismes et aux confrontations violentes entre milieux populaires et même ouvriers… Ou la lutte des classes claire et nette avec clairement comme ennemi l’Etat bourgeois ou la division entre fractions de la classe ouvrière et milieux populaires, voilà ce que signifie « socialisme ou barbarie ». Ou on s’en prend à la propriété des moyens de production, de capitaux et des banques par l’infime minorité capitaliste ou on acceptera que la société s’entredéchire entre travailleurs, entre exploités, entre pauvres…

Socialisme ou barbarie signifie refuser toutes les limites bourgeoises et petites bourgeoises imposées aux programmes, aux luttes, aux consciences : le légalisme, le réformisme, le démocratisme, l’électoralisme, l’ethnisme, l’humanisme, le nationalisme, le machisme, le progressisme, le syndicalisme, etc… Cela suppose de combattre toutes les limitations peureuses dans les objectifs de la lutte des classes : à la seule défense des « acquis », à un site, à une corporation, à une entreprise, à un secteur économique, à un pays. Cela suppose de refuser les barrières érigées pour protéger la propriété bourgeoise et considérer l’Etat comme un dieu intouchable et au dessus des classes. Cela suppose de refuser tous les mensonges selon lesquels on pourrait améliorer le capitalisme, faire repartir l’économie, défendre le pays… C’est combattre tous les discours selon lesquels le capitalisme est éternel…

La suite dans Matière et révolution

Ou par le courant Socialisme ou barbarie international

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