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Quand et pourquoi l’Algérie a basculé de son alliance française vers celle de la Chine ?

lundi 27 janvier 2014, par Robert Paris

Quand et pourquoi l’Algérie a basculé de son alliance française vers celle de la Chine ?

Algérie : de la « plaisanterie » de Hollande au renversement historique d’alliance…

Les commentaires n’ont pas manqué sur la petite phrase prétendument humoristique de Hollande au retour d’Algérie de l’équipe gouvernementale française. On se souvient que le président français déclarait que son ministre de l’intérieur Valls était heureusement revenu « sain et sauf » du voyage officiel algérien des ministres français. Cette déclaration faite à un congrès juif, le Conseil représentatif des institutions juives de France, n’a pas manqué de scandaliser les média algériens et d’étonner l’opinion publique. Il était certainement fait pour indiquer combien le président français appréciait les nouveaux choix des classes dirigeantes algériennes.
Valls n’était pas le seul en Algérie mais c’est à lui qu’il a été répondu que ses propositions pour sécuriser les personnels français dans les industries gazières et pétrolières n’étaient pas acceptables et que l’Algérie ne pouvait garantir à ces personnels de revenir sain et sauf !

Non seulement Valls n’était pas seul à Alger mais c’est le Premier ministre français Jean-Marc Ayrault qui passait les lundi 16 et mardi 17 décembre 2013 en visite officielle en Algérie avec pas moins de neuf ministres, dont Manuel Valls (Intérieur), Arnaud Montebourg (Redressement productif) et Vincent Peillon (Éducation), notamment, dans un voyage dont le but était officiellement la signature de multiples contrats économiques. Quatre-vingt chefs d’entreprise les accompagnaient dont Martin Bouygues, Pierre Mongin (RATP), ainsi que des dirigeants d’Alstom ou de Renault et y figuraient aussi plusieurs parlementaires comme Samia Ghali (PS) ou Jean-Christophe Lagarde (UDI).
Or la plupart des contrats prévus avec la France ont échoué… La gifle était calculée par le pouvoir algérien pour officialiser son tournant…

Cet échec était souligné de trois traits rouges par le fait que quelques jours plus tard, la Chine en visite officielle à Alger signait, elle, une masse considérable de contrats la transformant clairement en la principale puissance travaillant avec l’Algérie.

Et on peut effectivement parler de basculement des choix stratégiques, économiques et politiques, des classes dirigeantes algériennes. Depuis 2012, la France était déjà concurrencée dans ses échanges économiques par le développement des échanges Chine-Algérie. Mais la dernière visite des ministres français suivie de peu par celle des ministres chinois a prouvé un basculement des choix d’Etat de l’Algérie. D’où la vive réaction française.

Pourquoi souligner que Valls était revenu sain et sauf ? Il faut pour l’expliquer revenir à l’affaire d’In Amenas dans laquelle les exploitants français, anglais, américains ont été attaqués par des groupes islamistes sans que les forces de répression algériens interviennent sauf pour massacrer aussi les otages occidentaux. La complicité des autorités algériennes dans l’attaque terroriste a été reconnue par des victimes et par les autorités américaines ou canadiennes. L’Algérie n’a fait que reconnaître des faiblesses de son dispositif de sécurité et affirmé qu’In Amenas ne pouvait plus être sécurisée !

Dans l’attaque de Tiguentourine et du centre gazier d’In Amenas, il y a bien plus qu’une faiblesse ! Un commando d’une quarantaine d’hommes armés avait parcouru sans encombre plus d’un millier de kilomètres à travers le Sahara malgré les check-points de l’armée, malgré les images satellites fournies par les Américains aux autorités algériennes et malgré les drones qui couvrent le territoire. Ce commando terroriste a pénétré jusqu’au cœur des installations industrielles et de la base qui sont ultra sécurisées et y avait pris des otages. L’opération « anti-terroriste » de l’Etat algérien s’est terminée dans un bain de sang, coûtant la vie à au moins 70 personnes – tuées par les missiles tirés par les hélicoptères du DRS algérienne – et avait causé des dégâts considérables au centre de production de gaz.

Depuis, l’Algérie n’accepte plus les compagnies occidentales à In Amenas, déclarant ne pas être capable de leur assurer d’être « sain et sauf » et a aussi refusé que ces compagnies embauchent elles-mêmes des personnels qui assurent leur sécurité. Le Soir d’Algérie nous informait que « Stirling, l’agence britannique de sécurité de BP, vient de conclure un partenariat stratégique avec Olive, une autre société britannique basée aux Emirats, réputée pour le recours à des armées de mercenaires pour assurer la sécurité des sites et des personnes qui lui sont confiées. » Alger a répondu un non sec à cette proposition…

Depuis, les compagnies occidentales qui mettaient la pression sur l’Algérie pour obtenir des prix plus bas, Canada, Angleterre et USA prétendant être capables de récupérer assez de pétrole eux-mêmes et se passer de l’Algérie ont effectué inutilement un chantage à la baisse des prix du fait des propositions beaucoup plus favorables de la Chine. Le pétrole algérien est en train progressivement de revenir à la Chine, ce qui était déjà le cas des gros travaux de BTP.

La meilleure preuve que la blague d’Hollande était une réponse aux contrats refusés aux Français et signés par les Chinois : le ministre Algérien des Affaires étrangères, Ramtane Lamamra, a profité de la présence à Alger de Wang Li, ministre chinois des Affaires étrangères, pour déclarer que la blague de Hollande représentait une « moins-value » dans les relations franco-algériennes.

Nicole Bricq, ministre française du Commerce extérieur, a réclamé publiquement aux autorités algériennes une concurrence “transparente et loyale” face à la Chine qui rafle de plus en plus de gros contrats dans notre pays. Le gouvernement français d’Ayrault a rappelé que la dernière signature massive de contrats avec la Chine manquait totalement de transparence commerciale…

« La concurrence nous l’acceptons, à condition qu’elle soit transparente et loyale », a-t-elle ainsi affirmé dans une déclaration reprise par l’AFP au sujet de la forte percée des entreprises chinoises en Algérie. Nicole Bricq a fait remarquer également que ”nous voulons rester le premier partenaire économique de l’Algérie”.

De son côté, Wang Li, ministre des Affaires étrangères de l’empire du Milieu s’est vite empressé d’exprimer la fierté de son pays d’avoir un partenaire et un pays frère comme l’Algérie, martelant fermement que la politique d’amitié de la Chine vis-à-vis de l’Algérie “ne changera pas quels que soient les aléas internationaux” en prenant un soin précieux à ajouter que les deux pays “sont d’accord pour surmonter l’ensemble des défis internationaux pour préserver leurs intérêts communs et défendre les droits légitimes des pays en développement” en indiquant que la Chine compte investir 50 milliards de dollars US en Algérie durant les cinq prochaines années.

L’Algérie et la Chine sont déterminées à élargir les domaines de leur coopération dans le cadre du partenariat stratégique global. Un partenariat qui devrait déboucher sur une plus grande présence chinoise en Algérie dans l’industrie et le transfert de savoir-faire.

Les derniers contrats signés par la Chine après la fameuse visite de Ayrault-Valls représentent 20 milliards de dollars.
Depuis une dizaine d’années, les Chinois ont pratiquement raflé tous les appels d’offres pour la construction des grands équipements publics en Algérie.

Le partenariat stratégique global qui favorisera essentiellement les investissements directs chinois en Algérie dans le domaine industriel hors hydrocarbures, intervient en application des orientations des deux Chefs d’Etat en faveur du développement et de la promotion des relations bilatérales, a indiqué M. Lamamra lors d’une conférence de presse à l’issue de ses entretiens avec son homologue chinois, Wang Yi.

Ce même partenariat, ajoute M. Lamamra, englobera plusieurs domaines dont la défense, l’énergie et le transfert du savoir-faire dans les sciences et technologies, d’autant que la Chine "est une force économique et militaire, mais aussi politique".

De son coté, le chef de la diplomatie chinoise a affiché la volonté de son pays à « faire des efforts pour porter notre coopération à de nouveaux paliers pour le bénéfice de nos deux peuples". Les deux ministres ont évoqué un partenariat qui se veut "unique et incomparable" et un engagement à oeuvrer "d’arrache-pied" pour permettre à l’Algérie de disposer « d’une industrie indépendante et forte », selon M. Lamamra. M. Wang a aussi promis "d’investir directement" en Algérie, tout en exhortant les Algériens à "accorder davantage de facilités aux investisseurs chinois".

La Chine est devenue le premier fournisseur de l’Algérie en 2013, avec 4,95 milliards de dollars, soit 11,98% du montant global des importations algériennes pendant les trois premiers trimestres. Elle est suivie par la France (avec 4,70 milliards, 11,37%) qui a ainsi perdu sa première place historique. L’Italie arrive en troisième position (3,95 milliards, 9,57%).

L’Algérie a signé un accord gouvernemental de coopération spatiale avec la Chine au siège du ministère de la Défense nationale, entre l’Agence spatiale algérienne et l’Agence spatiale chinoise, a annoncé un communiqué du ministère de la Défense nationale. Cet accord, qui s’inscrit dans le cadre de la coopération entre les deux pays dans le domaine des sciences et des technologies et applications spatiales, accord qui ouvre vers une coopération militaire accrue…

La Chine entame une offensive pour la conquête de l’Afrique en termes d’investissements, mais aussi de marché potentiel de plus d’un milliard de consommateurs. Mais contrairement à beaucoup de pays africains où la Chine pratique le troc en échangeant les matières premières dont les éléments de terre rares en contrepartie de la construction d’infrastructures, l’Algérie a accordé à la Chine des grands projets structurants dont l’autoroute Est-Ouest, dont l’enveloppe a dépassé les 11 milliards de dollars, le logement à travers le projet AADL, dont on ne connaît toujours pas le montant de la transaction, la construction du terminal de l’aéroport international, la résidence d’État de Club des Pins, la Grande Mosquée d’Alger, ainsi que la téléphonie mobile à travers les équipementiers ZTE et Huawei. Malgré certaines défaillances dans la qualité des ouvrages et la qualité de certains produits exportés vers l’Algérie, la Chine continue sur sa lancée en investissant dans plusieurs domaines d’activités.

L’Algérie est loin d’être le premier pays d’Afrique à basculer dans le camp de la Chine, mais c’est un des pays les plus importants du cercle d’influence de l’impérialisme français et qui y appartenait sans discontinuer depuis l’indépendance de l’Algérie. Au Niger, au Mali, au Centrafrique, à chaque fois que les chefs d’Etat africains ont basculé, c’est l’armée française, ou l’armée tchadienne, succursale de l’armée française, qui s’est chargée d’intervenir pour faire chuter le chef de l’Etat. L’Afrique anglophone, elle, bascule rapidement et sans résistance de l’Angleterre ou des USA…

Les autorités et les classes dirigeantes algériennes peuvent-elles ignorer les risques encourus du fait qu’elles ne disposeront plus du soutien de l’impérialisme français qui a toujours caractérisé les relations particulières avec la France, y compris aux pires moments de la guerre civile organisée par la dictature militaire des généraux algériens malgré les critiques américano-anglaises ? Elles ne semblent pas l’ignorer si on en juge par le lancement brutal et massif dans les toutes dernières années d’un programme massif d’achat d’armements qui ne caractérisait pas précédemment le régime algérien.

Nombre de nouveaux achats de matériels militaires se tournent aussi vers la Chine.

Le Wing Loong et son avatar armé YiLong (sabre acéré) intéressent tout particulièrement l’Algérie. Selon les informations publiées par le blog spécialisé, secret-difa3, l’Algérie serait l’un des plus importants acquéreurs de ce drone offensif devant des pays comme l’Egypte, ou le Venezuela. L’intérêt de l’Algérie pour des drones chinois pourrait trouver une explication dans le prix plus intéressant de ces avions sans pilote par rapport à ceux d’autres fournisseurs. Mais ce n’est pas seulement une question d’argent mais de renversement d’alliance stratégique…

Le président français Hollande a été d’autant plus dépité qu’il s’imaginait avoir réussi, avec sa guerre au Mali, à développer d’excellentes relations avec l’Algérie puisque cette dernière avait donné l’autorisation aux avions de guerre français de survoler son territoire pour attaquer les groupes islamistes qui occupaient le nord du Mali. C’était d’autant plus remarquable que la plupart de ces groupes islamistes avaient de bonnes relations avec le régime algérien, de manière quasi officielle, qu’ils avaient été fournis par l’Algérie en pétrole pour leurs 4x4 afin de traverser le Sahel. En fait, l’Algérie avait prévenu ces groupes de l’attaque française afin qu’ils se replient sur la Libye, la Syrie, le désert algérien, etc, avant que l’attaque française commence. La France a donc eu sa victoire mais rien n’est réglé pour autant puisque ces groupes peuvent revenir à tout moment par le même chemin. Si Hollande a été dupé, il l’a d’abord été par sa propre fatuité. Ayant été en poste à Alger pour le Parti socialiste quand il était stagiaire en politique au beau milieu de la guerre civile, il croyait bien connaître le régime algérien et bien le comprendre. Il s’est complètement fait duper comme nous l’écrivions déjà : lire ici.

Hollande avait d’autant plus de raisons de croire à une reprise de l’amitié franco-algérienne et à celle des relations économiques qu’il avait fait une visite en décembre 2012 en Algérie, visite qu’il estimait politiquement réussie où il était parvenu à jouer la sympathie tout en ne regrettant en réalité rien des horreurs de la guerre coloniale française en Algérie. Il croyait duper mais c’est lui qui l’était…

Au-delà des objectifs fixés par Pékin pour l’ensemble du continent africain pour lequel une ligne de crédit de 20 milliards de dollars a été dégagée pour les années 2013, 2014 et 2015, les Chinois accordent une importance particulière à l’Algérie devenue, selon les experts, “leur deuxième destination préférée en Afrique”.

La Chine s’est classée premier fournisseur commercial de l’Algérie durant les neuf premiers mois de l’année 2013, avec 4,95 milliards de dollars US, détrônant ainsi la France qui a occupé cette place du podium des années durant. Mais, surtout, l’alliance politique et militaire de l’Algérie avec la France a basculé…

M. Wang n’a pas caché la fierté de son pays d’avoir un partenaire et un pays frère comme l’Algérie, rassurant que la politique d’amitié qui lie la Chine à l’Algérie "ne changera pas quels que soient les aléas internationaux". C’est une manière diplomatique d’avertir les grandes puissances occidentales que, si elles estiment devoir faire basculer la dictature des généraux en la prétendant non démocratique, comme ils ont fait basculer le régime de Kadaffi ou tenté de le faire pour Assad en Syrie, la Chine donnera son soutien politique et militaire à l’Algérie. Et cette déclaration a été percue comme d’une grande valeur par les classes dirigeantes militaires algériennes, toujours menacées de se voir reprocher les morts et disparus de la guerre civile, les arrêtés, torturés et assassinés et leur complicité dans les vagues d’assassinat, comme à Raïs et Bentalha….

Tous les partis politiques français de la gauche de la gauche à l’extrême droite se sont dits catastrophés par la contreperformance du gouvernement français face à la Chine.
Tous ces hommes politiques de tout l’arc en ciel politicien bourgeois ont lancé leurs cocoricos économiques et politiques, prétendant que l’intérêt du peuple de France serait de mener la guerre économique contre la Chine et ils ne sont pas loin d’afficher leur volonté que cette guerre économique se poursuive par la guerre tout court comme elle le fait déjà avec les guerres de la France en Afrique ou face à la Chine en Syrie…

Pas plus le peuple chinois n’a intérêt à suivre ses classes dirigeantes pseudo-communistes et vraiment capitalistes, pas plus les peuples des pays occidentaux n’ont intérêt à tomber dans le panneau : ce n’est pas leurs intérêts que défendent « leurs » capitalistes et « leurs » gouvernants, comme voudraient le leur faire croire aussi bien Hollande que Sarkozy ou Mélenchon que Le Pen…

La guerre de la France ou des USA qui vient contre la Chine, la Russie et leurs alliés, dont l’Inde, l’Afrique du sud ou la Corée du Nord n’est pas notre guerre : c’est une guerre entre les anciens impérialismes bien dotés et les nouveaux qui ont les dents longues.

Au peuple travailleur du monde, en Algérie comme ailleurs de ne pas tomber dans le panneau. Si le choix chinois des classes dirigeantes algériennes est présenté par celles-ci comme un geste d’indépendance nationale vis-à-vis des puissances occidentales, si la Chine prend des airs moins impérialiste, n’imposant pas ses prix et ses alliances militaires ou ses choix politiques, ce n’est qu’un début…

Il n’y a pas de « bon » capitalisme ni de « bon » impérialisme, pas plus qu’il n’y en a de « mauvais ». L’impérialisme occidental qui se dit plus démocratique ou plus transparent se moque du monde, lui qui a notamment soutenu tous les dictateurs d’Afrique et aussi la dictature militaire algérienne…

Bien entendu, il n’est nullement de l’intérêt du peuple travailleur de faire sien les objectifs, économiques comme politiques et militaires de « leurs » classes dirigeantes !

Messages

  • Louisa Hanoune qui se prétend révolutionnaire s’est fait la défenseur de ce pauvre président Bouteflika...

    Louisa Hanoune a qualifié samedi à Oran l’empêchement de la tenue d’un meeting à Bejaia de Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat Bouteflika, par des centaines de manifestants de "dérive dangereuse et inacceptable".

    "Je suis profondément touchée pas ces informations. Je viens de discuter avec les responsables du parti (PT) pour en savoir plus", a-t-elle déclaré à la presse au terme d’un meeting qu’elle a animé au titre de la campagne électorale, qualifiant cet incident de "dérive dangereuse et inacceptable".

    "Cela ne ressemble pas aux habitants de la wilaya de Bejaia qui ont une tradition démocratique", a-t-elle ajouté.

    "C’est le système du parti unique qui a privé le peuple du droit de l’expression libre, car chacun est libre d’exprimer son opinion mais dans le respect et sans que cela risque de nous entraîner vers le dérapage", a-t-elle mis en garde.

    "Nous ne pouvons pas au nom de la démocratie et de l’opposition recourir aux pratiques plus dangereuses que celles du parti unique".

    La secrétaire générale du parti a, dans ce contexte, condamné "l’agression des journalistes chargés de couvrir le meeting de M. Sellal, estimant que ces derniers étaient face à "un défi historique".

    Le meeting que devait animer, Abdelmalek Sellal, directeur de campagne du candidat indépendant à la présidentielle du 17 avril, Abdelaziz Bouteflika, samedi matin à Bejaia, a été annulé suite à l’encerclement de la salle censée abriter l’événement par des centaines de manifestants et son envahissement, a constaté une journaliste de l’APS.

    Les manifestants se sont d’abord regroupés devant la salle de la maison de la culture Taous Amrouche, de la ville de Bejaia, en scandant des slogans hostiles à un quatrième mandat du candidat Bouteflika, avant que quelques uns ne pénètrent par force à l’intérieur de la salle.

    Les manifestants se sont, par ailleurs, attaqués à un bus transportant les journalistes chargés de couvrir le meeting, malmenant l’équipe d’Ennahar TV et détruisant une caméra de la télévision nationale (ENTV).

    Des éléments de la sûreté nationale ont été également blessés alors qu’ils tentaient d’empêcher les manifestants d’envahir la salle. Des unités anti-émeutes de la Sûreté nationale ont été déployées pour disperser les manifestants et rétablir l’ordre.

    Des journalistes et leurs équipes techniques ont été évacués vers l’aéroport de Bejaia Abane-Ramdane, à bord de véhicules de la sûreté nationale.

  • La "guerre de clans" actuelle à la tête du pouvoir oppose le clan pro-français qui essaie de s’imposer au clan pro-chinois, le clan pro-français, celui de Bouteflika, est fait d’anciens militaires de l’armée française, le clan pro-chinois ramasse pour le moment les coups mais ce n’est pas fini...

  • À partir de ce mois de décembre, les transactions avec la Chine seront réglées en renminbi ou yuan – l’autre nom de la monnaie chinoise, selon une note de la Banque d’Algérie que nous publions. Actuellement, les transactions avec ce pays sont payées en dollar américain.

    « La Chine étant devenue le premier partenaire commercial de l’Algérie, il est entendu que les règlements des importations en provenance de ce pays ne sauraient être réglées dans une autre monnaie que celle de ce pays. D’autant plus que cette formule élimine tout premium pour la couverture du risque de change dans le cas de règlement dans une autre monnaie », précise la Banque centrale.

  • Même Bouteflika s’incline devant le choix de la Chine...

    Le président chinois Xi Jinping a annoncé vendredi à Johannesburg que la Chine lancera dix (10) grands projets de coopération avec l’Afrique dans les trois prochaines années.

    Dans un discours prononé devant les dirigeants africains participant au 2ème Sommet du Forum sur la coopération sino-africaine (FCSA), M. Xi a expliqué que ces projets ont pour objectif de réaliser la "mise à niveau" des relations sino-africaines.

    Le premier ministre, Abdelmalek Sellal, représentant du président de la République, Abdelaziz Bouteflika prend part au 2ème Sommet du FCSA où il doit marquer l’engagement de l’Algérie à prendre toute sa part à cette dynamique de partenariat stratégique entre l’Afrique et la Chine.

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