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Les Antilles contaminées pour le plus grand profit des grands propriétaires terriens, le plus souvent des familles d’anciens esclavagistes…

mercredi 19 février 2014, par Robert Paris

Les Antilles contaminées pour le plus grand profit des grands propriétaires terriens, le plus souvent des familles d’anciens esclavagistes…

A la Martinique, lundi 15 avril 2013, plus d’une centaine de marins pêcheurs ont manifesté dans les rues de Fort-de-France. En janvier déjà, ils avaient bloqué l’accès du port jusqu’à ce que le gouvernement leur accorde 2 millions d’euros – qu’ils attendent toujours. La contamination due au chlordécone a rendu leurs langoustes impropres à la consommation. A la Guadeloupe, l’exaspération monte pour la même raison. Après avoir pollué les sols, ce pesticide poursuit ses dégâts en mer. Une catastrophe écologique qui prend la dimension d’un désastre économique aux Antilles françaises.

Le chlordécone, un pesticide largement utilisé dans le passé dans les bananeraies aux Antilles, augmente le risque de prématurité, selon une étude de l’Inserm rendue publique mercredi. Selon les auteurs de l’étude, réalisée entre 2005 et 2007 en Guadeloupe sur un millier de femmes enceintes, l’exposition au chlordécone a été retrouvée "associée de manière significative à une durée raccourcie de grossesse ainsi qu’à un risque augmenté de prématurité".

Aux Antilles, les champs ont été abondamment arrosés au chlordécone, un insecticide et la terre est à ce point infectée que toutes les cultures présentent des taux d’insecticide dangereux, bien après l’interdiction de cet insecticide (en 1993 au lieu de 1976 aux USA !). Selon le BRGM du fait des 1 250 tonnes de chlordécone épandues avant que l’usage ne soit définitivement interdit (1993) la pollution devrait disparaître dans 7 000 ans. Des sols de cultures bananières, y compris ceux qui ont été rendus à la culture vivrière après avoir été contaminés, sont à l’origine de pollutions graves des nappes d’eau souterraine, d’aliments pour animaux et de végétaux ; pollutions qui continuent d’empoisonner notamment les populations locales. Or, le chlordécone a des effets gravissimes dont celui d’augmenter sérieusement le risque de naissance d’enfants ayant une perturbation du système endocrinien. Cette pollution continue d’empoisonner avec des risques avérés de prématurité et de cancer de la prostate.

Dans un premier temps, le gouvernement avait bloqué une partie des cultures du fait de ces risques mais, ensuite, du fait que les professionnels de l’agriculture ne sont pas indemnisés, il cède aux pressions de ces derniers et autorise la reprise des cultures aux dépens de la vie des habitants et autre consommateurs des produits agricoles des Antilles.

Une élévation significative du risque de cancer de la prostate a également été récemment trouvée chez les hommes (de Guadeloupe, Martinique, Haïti et Dominique) ayant été, selon des analyses de sang faites entre 2004 et 2007, très exposés au chlordécone ; ceux ayant le taux sanguin le plus élevé avaient un risque plus de 2,5 fois plus élevé que les moins exposés.

L’AFSSA rapporte que des ouvriers exposés de manière chronique à ce produit (dont par contact) dans une usine en produisant aux États-Unis, ont été victimes de problèmes neurologiques (irritabilité, tremblements, troubles de la vision, céphalées). Des effets toxiques sur le foie ont été observés, ainsi qu’une action de délétion de la spermatogenèse.

De plus, en Martinique, une analyse du risque de cancer (par zones) commandée par l’InVS a conclu à une « surincidence statistiquement significative du myélome multiple » chez l’homme adulte résidant dans la zone où le chlordécone a été le plus utilisé et serait encore le plus présent dans les sols (selon le BRGM).

Dans les Antilles françaises, des taux sanguins de plus de 1 microgramme par litre (μg/L) sont trouvés chez plus de 20 % de la population étudiée. Le chlordécone était présent dans le sang de 68,7 % des malades et de 66,8 % des témoins à des concentrations médianes respectives de 0,44 et 0,40 (μg/l).

Le Docteur Maurice Montezume déclare :

« La France, son gouvernement et ses ministères successifs ont rendu légale la consommation de chlordécone. Aujourd’hui, en France et plus particulièrement aux Antilles où on parle « d’empoisonnement pour des siècles » , France-Inter le 28 mars 2013, la molécule bioaccumulative, qui s’accumule dans le corps, molécule reconnue cancérogène est acceptée, légale et encouragée (en ce jour par le Grephy de Martinique) dans les aliments végétaux et de provenances animales depuis 2008, confortée par le ministère de la Santé actuelle est légale dans nos aliments.

Alors, qu’aucune manifestation majeure suite à la légalisation d’un empoisonnement de l’ensemble de populations n’ayant lieu, ma qualité de médecin et le serment d’Hippocrate, me donne le devoir d’alerter la population, car à partir d’aujourd’hui, il sera légal de cultiver des terres contaminées.

La préfecture et le Grephy (Groupe Régional Phytosanitaire) ont autorisé et encouragé la culture sur terre contaminée ayant pour impact direct, la multiplication de produits contaminés présentés au peuple comme « produit certifié conforme ».

Afin que l’ensemble des Français comprennent que l’État « dissimule » la présence de poisons dans leurs aliments, je vous présenterai, quels sont les effets attendus sur la santé publique suite à ces décisions génocidaires rappelant que le chlordécone est un pesticide parmi tant d’autres, car à chaque région son pesticide alimentaire légal, je parlerai de suicide national.

La précision voudrait dire quelle est la teneur de la légalité d’empoisonnement. « En ce qui concerne les denrées végétales, les valeurs limites seront de :

 20 g/kg pour les denrées cultivables sous climat tropical ou tempéré (agrumes, fruits, tropicaux, tous les légumes, laitues, maïs, canne à sucre....).

 10 g/kg pour certaines denrées spécifiques aux régions de climat tempéré ou susceptibles d’être importés de pays tiers (blé, riz, pommes, poires et fruits à noyaux, betterave sucrière...).

* pour les denrées animales, qu’elles soient d’origine terrestre ou aquatique, la valeur limite sera fixée à 20 g/kg.« de http://www.obser vatoire-pesticides.gouv.fr

L’État rend donc possible l’injection de « petites doses » d’une molécule qui s’accumule dans votre corps, créant une « grosse dose » de chlordécone. « Le chlordécone est considéré comme perturbateur endocrinien et classé cancérogène possible pour l’homme par l’OMS » .
Ces éléments me permettent de diagnostiquer la santé publique suite aux orientations de l’État français :

 Maladies épigénétiques : l’accumulation de pesticides dans le corps de la femme crée une prédisposition chez ses enfants de maladies (obésité, diabète, malformation congénitale, etc.).

 Chez l’homme, la prédisposition au cancer de la prostate est confirmée par l’étude de l’INSERM et du CHU de Pointe-à-Pitre karuprostate, dont voici le lien INSERM pour les plus intéressés : http://www.inserm.fr/espacejournalistes/exposition-au-chlordecone-et-risque-de-survenue-du-cancer-de-la-prostate

 Des possibilités de délétion de la spermatogenèse, c’est à dire, la stérilité masculine comme l’indique l’AFSSA (Agence française de sécurité s anitaire des aliments).

La liste pourrait continuer, mais elle est assez longue pour que vous compreniez, que par cet empoisonnement légal, l’État fait une chronique d’une pandémie annoncée. »

Messages

  • Plus de trois millions de téléspectateurs ont regardé, le 2 février dernier, l’émission Cash Investigation, animée par Elise Lucet sur France 2. Le reportage, consacré à la consommation de pesticides en France et à ses conséquences sanitaires, a sans doute ouvert les yeux à beaucoup de gens qui ont découvert à quel point l’eau que nous buvons, les aliments que nous mangeons et l’air que nous respirons sont imprégnés de ces poisons. Jusqu’ici, seuls les médias alternatifs, comme nous, criaient au scandale. Aujourd’hui, personne ne pourra plus dire qu’il ne savait pas.

    Je ne vais pas vous redire ici ce que vous pouvez voir en replay sur internet, mais je ne peux m’empêcher de revenir sur cette scène jubilatoire du reportage tournée au Procope (un grand restaurant parisien proche du Sénat et de l’Assemblée nationale) où l’on voit le président du laboratoire Syngenta France, Denis Tardit, entouré d’une demi-douzaine de parlementaires, oser bafouiller que les « bénéfices sociétaux » des produits phytopharmaceutiques permettent « tous les jours d’avoir une alimentation de qualité et peu chère ».

    On entend, en fond, le sénateur du Jura, Gérard Bailly (LR), beugler « les médias se croient tout permis ! », celui de Haute-Saône (Michel Raison, LR) se fourvoyer avec une remarque très significative « Vous seriez contente si on venait vous déranger, chez vous, lors d’un repas de famille ». Il y a aussi des gens du ministère de l’Agriculture, mais ils ont plongé le nez dans leur assiette en voyant la journaliste et leur nom n’est pas cité dans le reportage.

    Hormis ce morceau de bravoure, on retiendra de ce reportage que la disparition des pesticides (ou même la réduction de leur emploi) n’est pas pour demain. Le ministre de l’Agriculture Stéphane Le Foll parle d’une échéance à 2025 pour diviser par deux les 65 millions de tonnes de pesticides déversés chaque année sur nos terres. Le patron de Syngenta se prend pour un bienfaiteur de l’humanité, les sénateurs sont « de la famille » et les agriculteurs restent persuadés qu’il n’y a pas d’autre moyen pour obtenir les rendements qui leur permettront de rembourser leurs crédits. Quant aux consommateurs, ils n’ont pas d’argent pour se payer des produits bio ou de l’eau de bonne qualité.

    Nous voilà bien, nous, les hommes de bonne volonté, engagés dans une lutte qui dérange tout le monde. Car on ne voit pas bien ce qui pourrait permettre d’inverser la tendance, ni nous protéger de ce fléau. Même en étant particulièrement prudents, nous continuerons à respirer et à boire. Quant aux aliments bio, ils poussent quoi qu’on fasse sur cette terre empoisonnée, ils s’abreuvent de la même eau frelatée que nous. Nous sommes piégés, c’est le mot, et nos prédateurs sont lobotomisés, mais féroces et puissants.

    Le lâcher-prise, la bienveillance, l’ouverture des consciences, l’initiative individuelle, les comportements alternatifs. Rien de ce que nous voyons éclore aujourd’hui n’aura d’effet contre ces gens-là. C’est ce que j’ai conclu à l’issue de ce reportage en me disant, avec tristesse, qu’il faudra sans doute envisager un « grand soir » pour en finir, celui où on mettra leur tête sur une pique. Tant pis pour la bienveillance.

    A.Imbert d’Alternative santé.

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