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La dialectique de la révolution espagnole

samedi 29 mars 2014, par Robert Paris

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  • Lors des trois occasions où le prolétariat espagnol avait commencé à prendre le pouvoir, la CNT a désarmé l’élan des masses révolutionnaire, l’a découragé, l’a désorienté pour finir par se ranger dans le camp de l’adversaire et donner sa caution à leur adversaire.

    Ces trois occasions sont : Le 19 juillet 1936 : les masses prennent d’assaut le pouvoir de la bourgeoisie mais leurs dirigeants anarchistes refusent de prendre le pouvoir et, en particulier, cautionnent le pouvoir bourgeois en Catalogne, le point crucial de la révolution. Les anarchistes participent au gouvernement bourgeois de Catalogne sous prétexte qu’ils sont par principe contre la constitution d’un Etat ouvrier ! Le 4 novembre 1936, la CNT rejoint le gouvernement bourgeois national, principal ennemi de la révolution, juste avant que celui-ci abandonne la capitale face aux troupes franquistes. la CNT désavoua les anarchistes qui combattaient cette première capitulation. En mai 1937, la contre-révolution républicaine (stalinienne et social-démocrate attaquait le bastion de la révolution : la Catalogne. La CNT capitulait.

    Lors de ces trois épisodes cruciaux de la révolution prolétarienne en Espagne, les masses étaient prêtes à prendre le pouvoir, pour peu qu’elles aient disposé d’une direction politique capable de le faire mais cette direction n’existait pas.

    Comme l’écrit Grandizo Munis dans "Leçons d’une défaite, promesse de victoire", " Les dirigeants de la CNT n’acceptaient de faire la révolution que si les dirigeants réformistes et staliniens y consentaient. Comme ceux-ci s’y refusaient, ils se turent, baissèrent la tête et allèrent silencieusement offrir leur appui à l’Etat capitaliste (...) C’est la tendance anarchiste ennemie de tout Etat, de toute politique qui est en cause, ne l’oublions pas. Après les journées de juillet 1936, elle avait le choix entre trois possibilités : tenter de réaliser les idées anarchistes sur l’abolition immédiate et définitive de l’Etat, quel qu’il soit ; structurer l’Etat prolétarien dont les éléments étaient surgis spontanément ; ou enfin freiner le développement de ce dernier et redonner vie à l’Etat bourgeois en lui offrant sa collaboration. La direction anarchiste emprunta cette troisième voie."

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