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Bulletin La Voix des Travailleurs de l’Hôpital public - Tous en grève !

jeudi 12 juin 2014, par Robert Paris

LA VOIX DES TRAVAILLEURS

« Travailleurs de tous les pays unissez-vous »

Karl Marx


Tous en grève !

L’hôpital psychiatrique de Caen est toujours en lutte et organise autour de lui les établissements de la région et a tenté d’organiser une coordination nationale.

L’hôpital Paul Guiraud à Villejuif, hôpital psychiatrique, est en grève reconductible et massive. La direction veut leur piquer 10 jours de RTT, apparemment une grosse partie du personnel est en grève. Il y a occupation des locaux de l’hôpital avec piquet de grève, et pour le coup la direction a assigné en justice 11 personnes pour occupation illégale et amendes à la clé. Ils invitent à une AG des hôpitaux de l’Ile de France mardi 10 juin à 13h30.

A l’hôpital psychiatrique de Rennes, Guillaume Régnier, même chose en plus du sous effectif : la direction veut leur piquer les jours de RTT. Le 28 mai, ils ont envahit à 300 à 600 personnes le conseil de surveillance.

A l’hôpital Delafontaine à Saint Denis (93), le personnel de suite de couches est en grève contre le sous-effectif.

A l’hôpital de Sarlat, le service de psychiatrie est 100% en grève contre le non remplacement des agents et contre la fin de contrat d’un agent en CDD.

Des grèves se poursuivent également à à l’hôpital Pierre Oudot de Bourgoin-Jallieu en Isère, à l’hôpital Bagatelle de Talence, à l’hôpital Escartons de Briançon, à l’hôpital d’Alençon, à la clinique de l’Union et au CHU de Toulouse. Grève illimitée aussi à l’hôpital de Belfort-Montbéliard. Grève massive à l’hôpital Villiers-Saint Denis. De même, on peut citer Blaye, Château du Loir, la Martinique, la Guadeloupe, Coutances, etc, etc… Sans parler des sages-femmes, des IADE, de tout le personnel psychiatrique, etc…

N’attendons pas les centrales syndicales pour lancer le seul mouvement qui peut avoir un poids réel : la grève générale de l’hôpital public !

Manque de soins… à l’égard du personnel

Le turnover infirmier est de plus en plus important. En cause l’aggravation des conditions de travail qui impacte la qualité des soins, le manque d’intérêt et de reconnaissance de leur travail, la désorganisation des plannings bouleversant leur vie privée, les tâches administratives qui ne cessent d’augmenter, un travail toujours sous pression, autant de désagréments qui pourraient mettre leur diplôme en péril alors qu’ils ont été formés pour donner des soins de qualité dans les meilleures conditions. Pour soigner correctement les malades, il convient d’abord de soigner nos conditions de travail, même si cela ne plait pas à la direction…

Ça n’aura pas d’autre limite que celle que nous mettrons

Le personnel administratif se réduit comme peau de chagrin. La question des effectifs se rajoute à toutes les attaques que subissent aussi les autres catégories de personnel. Avec eux, le personnel ouvrier paie aussi un lourd tribut. Ils font partie du plan de restriction de personnel qui court jusqu’en 2016. Les effectifs sont remplacés progressivement par des personnels non qualifiés et extérieurs. Les conséquences ne sont absolument pas envisagées par la direction ; quand on supprime des maîtres ouvriers, par exemple, on se demande ce que fera l’hôpital en cas d’urgence. Ils iront peut-être les chercher en Concorde. Mais dommage, des Concordes, il n’y en a plus !

Travaux à minima

Le projet de travaux sur la Maternité de Tenon a été rejeté comme trop coûteux et la dépense a été ramenée de 30 millions d’euros à seulement 7 millions. Alors que l’état des locaux est désastreux et honteux, il ne sera donc possible que d’effectuer des petits ravalements, une petite amélioration sans véritable rénovation des bâtiments qui serait pourtant indispensable. Quand on pense à quel point la dépense pour les travaux de Buca a explosé et atteint des sommets sans que les autorités ne s’en inquiètent, on est scandalisés qu’on refuse le minimum nécessaire à la Maternité ! Et d’autant plus que tout va aller dans le même sens pour la Maternité : on va demander au personnel de passer de 2500 accouchements à 3500 sans augmenter les effectifs et en diminuant la durée de séjour. On a eu un avant-goût de cette politique du tout austérité avec la fermeture du service des grossesses à haut risque pendant deux semaines sous prétexte d’une baisse d’activité dans cette période.

Profits privés ne riment pas avec santé !

Le nombre de médicaments en rupture de stock ne fait que progresser ces dernières années. Tous les médicaments sont concernés (anticancéreux, antibiotiques, etc…).
La concurrence mondiale entraîne d’autres dérives aussi catastrophiques comme le blocage de médicaments ou de vaccins efficaces, en attendant que les trusts du pays fabriquent un concurrent. Tant pis pour les malades qui en meurent ! La course au profit ne suffit pas, il leur faut atteindre le profit maximum et celui-ci ne cesse d’augmenter, réduisant à la portion congrue les précautions, les études, les analyses, les scrupules… Il en découle que certains médicaments ne sont plus produits. Ils sont rentables mais pas assez à l’égard des nouvelles normes de profit capitaliste. Tant pis pour les malades qui ne peuvent plus être soignés ! En bloquant la production de certains médicaments, les labos tiennent en otage la santé publique, peuvent chantager les Etats, menacer la vie de la planète…

Portes fermées aux embauches

Le 14 juin, le ministre Hirsch organise une journée portes ouvertes dans les hôpitaux. Mais nos portes sont ouvertes au public toute l’année et le ministre a l’air de l’oublier. Nous sommes un secteur d’activité qui n’est nullement fermé au public et si nous avons besoin de quelque chose, ce n’est pas de publicité sur le mauvais état actuel dû à la politique d’austérité des gouvernements successifs et notamment aux effectifs insuffisants.

Tout va de mieux en mieux…

La politique des économies à l’hôpital public a une retombée très gênante : les sociétés privées se concurrencent pour nous proposer des matériels de moins en moins chers mais aussi de moins en moins performants ou pratiques à utiliser. Résultat : toutes les infirmières se plaignent de la dégradation successive des matériels achetés par l’hôpital…

Les profits privés profitent bien des faux médicaments !

Pendant que les vrais médicaments ne sont plus produits parce que les labos estiment qu’ils ne sont pas assez rentables, on assiste à une explosion de la circulation de faux médicaments dans le monde. Notamment dans les pays où le système de santé est défaillant. On estime que la contrefaçon pourrait concerner 10% du marché mondial, et 30 à 40% dans certains pays d’Afrique. Ces faux médicaments fabriqués avec du plâtre, de la poussière, voire de la peinture sont responsables de millions de morts chaque année. Un faux médicament contre la malaria tue à lui seul 200.000 personnes par an. Un faux sirop contenant de l’alcool de batteries fait de même. Les Etats sont incapables d’empêcher de nuire des sociétés qui font du profit, que ce soit dans les pays pauvres avec les faux médicaments ou dans les pays riches avec les faux médicaments des labos. L’exemple de Servier est parlant : tous ses médicaments ont été finalement interdits les uns après les autres sans qu’on décide de retirer son accréditation à Servier. A de multiples reprises, il a été prouvé que le laboratoire Servier cachait des rapports, tronquait des résultats, trafiquait ses produits. Cela n’a nullement mené les responsables du médicament en France à lui retirer son accréditation et chaque faux médicament (en fait dangereux) a été retiré longtemps après que des doutes ou même des certitudes aient montré que ces médicaments devaient être retirés. Le Mediator est loin d’être seul en cause… Il y a même un médicament qui vient seulement d’être considéré comme une drogue entraînant une grave addiction : l’antidépresseur Stablon. On découvre que l’Etat le savait depuis un rapport de… 2005 !!! Mediator a été retiré du marché en 2009, Locabiotal 1% a été retiré en 2005. Survector a été retiré en 1999. Isoméride a été retiré en 1997. Mais les laboratoires Servier n’ont jamais été retirés de l’accréditation !!! Le profit est bien plus important que la santé, dans cette société capitaliste et la crise, loin de diminuer cette suprématie, l’aggrave dangereusement.

Grève des crèches

L’hôpital public est loin d’être le seul service public à se dégrader à grande vitesse. La grève des crèches parisiennes, très suivie, rappelle que la situation des personnels et des enfants est en chute libre. Le problème crucial des crèches est le même que celui de l’hôpital public : des effectifs en chute libre au point d’atteindre un point critique. Lutter ensemble semble une nécessité qui n’a pas encore été prise en compte par les centrales syndicales, elles qui ne veulent même pas d’une convergence des luttes à l’hôpital public, sans parler de converger avec les cheminots et les enseignants ou les chercheurs, pourtant frappés exactement par les mêmes politiques. On vient encore de voir, lors de la tentative de faire converger les luttes avec une assemblée générale le 22 mai appelée par les syndicats de l’hôpital de Caen, que ces centrales ne militent pas en faveur de cette convergence quand, comme la CGT, elles ne militent pas ouvertement contre…

Grève des IADE

Le mouvement des IADE se poursuit, avec notamment la grève du 5 juin et la formation d’une coordination nationale. On se souvient que les sages femmes se battent elles aussi pour une reconnaissance de leur profession comme les IADE. Les infirmières, elles aussi, voient leur profession dégradée. C’est tous les personnels de l’hôpital public qui se battent et sont battus les uns après les autres. Il serait nécessaire que monte la conscience de la nécessité d’une lutte d’ensemble. Nous n’avons rien à gagner à la division et aux corporatismes.

La santé en Grèce est plus malade qu’au Rwanda !

Le résultat des politiques d’austérité et jusqu’où elles peuvent aller, on en a l’exemple non loin de nous : en Grèce. Le gouvernement grec ne paie plus pour les hôpitaux, pour les soins, pour les médicaments avec des conséquences catastrophiques pour la santé. Des patients atteints d’hépatite, par exemple, ne peuvent plus accéder aux médicaments. De plus en plus de malades, notamment les chômeurs, ne peuvent plus accéder aux soins. C’est presque la moitié de ses financements publics que l’hôpital a perdu depuis le début de la crise. La suppression des programmes de suivis des usagers de drogue notamment a entraîné une hausse de 52% des contaminations des drogués au VIH en un an. La santé en Grèce devient de plus en plus dépendante des seuls ONG. Il faut être conscient que c’est notre Etat français qui a imposé cette cure d’austérité au peuple grec et qui est donc parfaitement capable, quelle que soit l’équipe gouvernante, de droite ou de gauche, de nous l’imposer à nous aussi si nous nous laissons faire…

La gale à Calais, un prétexte pour expulser

Six cent migrants ont été expulsés de Calais où ils logeaient dans trois camps sous le prétexte qu’on y a trouvé de la gale. Il est bien évident qu’on soigne mieux la gale des Syriens, des Afghans et autres en les jetant à la rue qu’en les laissant dans des camps où ils peuvent être soignés par le Secours catholique et Médecins du monde, faute de soins délivrés par le ministère de la santé !!!

Quand les médecins sont… out

Les grandes vacances approchent et on se demande si, comme chaque année, les responsables, qui nous interdisent de prendre nos vacances quand cela nous arrange, vont continuer à accepter que les médecins partent tous en août au point de déshabiller complètement l’hôpital et d’amener des risques sérieux du fait d’une absence massive des médecins.


Faut-il être pour ou contre Poutine ?

Dans la montée guerrière entre les pays occidentaux (USA, Canada et Europe), australien et japonais d’un côté, la Russie, la Chine, l’Iran, la Corée du nord et la Syrie de l’autre, nous, travailleurs, ne devons surtout pas prendre parti pour l’un des deux camps impérialistes !

Pendant de très longues années, Poutine comme les dirigeants chinois ont pu commettre tous les crimes de la création, que ce soit contre les travailleurs, contre la démocratie, contre les peuple tchétchène ou du Xinjiang, aucun dirigeant occidental, ni des pays alliés ne se serait permis de leur reprocher leurs privatisations mafieuses, leurs arrestations, leurs répressions et leurs crimes, leur goulag notamment. En effet, ces dirigeants russes ou chinois étaient publiquement remerciés d’un acte plus important que tous ces crimes : d’orienter la politique de leur pays vers le marché mondial en concertation avec l’impérialisme, de rompre avec la politique des blocs.

Cela vient de changer et ce n’est pas parce que le monde occidental s’est rendu compte de leurs méfaits et a compris son erreur. D’autant que ces crimes ne lui font nullement horreur : l’impérialisme occidental en commet de semblables tous les jours !

C’est pour une raison bien plus fondamentale : le monde capitaliste tout entier est au bord du gouffre. Il ne l’est pas du fait que ces pays concurrencent les pays occidentaux sur le terrain économique. S’ils l’ont fait, c’est par la volonté et dans l’intérêt même des trusts occidentaux en premier dont ils ont restauré les marges bénéficiaires.

Non, c’est la crise de l’ensemble du monde capitaliste qui est cause de la montée guerrière actuelle.

Ce n’est pas spécialement des actes agressifs de la part de la Chine et de la Russie qui en est cause car la politique belliqueuse est d’origine beaucoup plus liée aux choix des USA, du Japon, de l’Europe, de l’Australie et du Canada, c’est-à-dire du monde occidental.

Par exemple, les USA ne cessent pas de faire des manœuvres navales agressives en Asie, développent les opérations de bouclier anti-missile contre la Russie et la Chine, s’implantent dans sans cesse plus de pays. L’Ukraine est une conquête récente de l’Europe et non une conquête de la Russie. L’Europe implante dans les pays de l’Est des régimes violemment antirusses comme le régime roumain. Elle continue son offensive, par exemple en Moldavie.

En Asie, les USA ont développé leur offensive avec notamment l’implantation du bouclier antimissile aux Philippines, le soutien à la politique ouvertement belliqueuse et guerrière du nouveau gouvernement de droite japonais.

L’Ukraine n’est qu’une partie de cette montée en puissance de l’agressivité entre les blocs.

L’affaire de la Syrie en est autre exemple.

En fait toute la planète joue à ce jeu de pions noirs et blancs et bascule dans un camp ou dans un autre : l’Egypte et l’Algérie basculant du côté russe ou chinois pendant que des pays d’Asie ou d’Europe de l’Est basculent du côté des puissances occidentales.

Les pays occidentaux ont mené bien plus de guerres ces dernières années dans le monde que l’autre camp mais cela ne signifie pas qu’il y ait d’un côté des bandits et de l’autre des anges. Ce sont deux camps impérialistes. Bien sûr, le camp lié aux USA dispose pour le moment d’une très grande supériorité militaire mais cela ne signifie pas qu’un seul des deux camps soit agressif et guerrier. Ils le sont tous les deux. Les mêmes buts réels les animent. Les justifications des deux camps sont tout aussi mensongères les unes que les autres.

Dans chaque pays, le mouvement ouvrier essaie de ne pas trop se laisser entraîner dans ces débats guerriers mais cela signifie que le syndicalisme et les partis de gauche sont incapables de se démarquer des buts de guerre de l’impérialisme de « leur pays ». Il n’y a quasiment aucune organisation ouvrière d’importance dans le monde qui dénonce les crimes guerriers de son pays.

En France comme ailleurs, les partis et syndicats s’alignent globalement sur la politique de la bourgeoisie, même dans les cas de crimes d’une extrême gravité. Le mouvement ouvrier ne s’est nullement signalé par une prise de position sur le crime de la France au Rwanda. Pas plus concernant les guerres néocoloniales de la France en Afrique. Pas davantage sur les crimes de la France en Libye et en Syrie. Les organisations se revendiquant de la classe ouvrière n’ont pas démasqué la fausse lutte soi-disant en faveur de « révolutions » et contre un dictateur.

Y compris en ce qui concerne la guerre d’Afghanistan, il n’y a eu quasiment aucune protestation alors qu’on dénonçait en France la guerre des USA en Irak, ce qui montre bien qu’il n’est pas question pour ces organisations de se démarquer des buts de la bourgeoisie nationale, tant ces organisations sont liées à l’Etat et aux classes dirigeantes.

Inversement, il existe actuellement des mouvements politiques ou sociaux, très minoritaires pour le moment, qui penchent pour soutenir le camp adverse de celui de leur propre impérialisme. C’est passer de l’autre côté du cheval…

Nous n’avons pas plus à tresser des lauriers à Poutine ou aux dirigeants chinois qu’à laisser l’impérialisme occidental commettre de plus en plus de crimes et de guerres au nom de l’antiterrorisme, de la lutte contre les dictatures ou contre la Russie et la Chine.

Le but de ces guerres n’est nullement de contrer une offensive terroriste islamique ni de combattre une quelconque conquête russe ou chinoise mais de détourner la classe ouvrière de ses intérêts de classe en tournant l’opinion mondiale vers un nouvel affrontement sanglant mondial.

Le capitalisme s’est heurté à un mur en 2007 et depuis sept ans, loin de trouver les moyens d’un nouveau rebond, il n’a mené que des politiques palliatives visant à satisfaire momentanément le marché des capitaux par des injections massives de milliers de milliards de dollars sans que l’économie reparte pour autant.

Les classes dirigeantes savent parfaitement que ces moyens financiers massifs, tirés des caisses des Etats et des banques centrales, n’avaient nullement pour but de relancer le système mais seulement de retarder l’effondrement inévitable afin de préparer des solutions politiques permettant d’éviter les risques révolutionnaires, de détourner la colère populaire vers le fascisme et la guerre.

Le délai qu’ils ont ainsi obtenu leur sert à tromper les peuples et les classes ouvrières, en les montant les uns contre les autres, en faisant croire que les gouvernants de la bourgeoisie se battent pour défendre les emplois contre les étrangers qui chercheraient à leur enlever. Il est donc vital que le mouvement ouvrier se démarque des propagandes xénophobes, guerrières, racistes qui montent partout dans le monde. Il est vital que l’internationalisme prolétarien fasse entendre sa voix et donne une perspective différente à la crise de la domination du monde capitaliste.

Ce n’est pas tel ou tel pays, tel ou tel dirigeant, tel ou tel bloc qui menace la paix du monde, c’est le fait que le capitalisme a atteint ses limites et menace de jeter l’humanité dans la barbarie.

Il n’y a pas de lutte contre la guerre mondiale qui se prépare, pas plus que de lutte contre le fascisme que les Etats et les classes dirigeantes font consciemment monter sans combat du prolétariat pour renverser le capitalisme car c’est uniquement la crainte de ce combat prolétarien qui amène les classes dirigeantes aux choix sanglants de la guerre et du fascisme.

C’est dire que toutes les forces réformistes, politiques et syndicales, ne sont pas un point d’appui dans le combat à mener et sont même le principal handicap du prolétariat dans la période qui vient, à la fois un handicap pour concevoir une politique prolétarienne, complètement détachée des buts bourgeois et pour développer une auto-organisation politique et de classe du prolétariat. Bien des extrêmes gauches elles-mêmes ont dores et déjà reculé devant ce pas à franchir et elles justifient les compromis avec les réformistes qui les amènent à ne même pas être capables de dénoncer les deux camps impérialistes et à ne pas voir que le fascisme fleurit non seulement chez Le Pen mais chez Valls, chez Estrosi-Guéant, chez Montebourg ou chez Mélenchon. Toute démagogie nationaliste sous couleur sociale mène au fascisme en période de crise. Et toute conception nationaliste mène à la guerre. Tout refus de renverser le capitalisme et tout refus de l’organisation des travailleurs en conseils de salariés ne font que désarmer les travailleurs, de les bâillonner et d’armer leurs ennemis.

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