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Pas d’union sacrée ! À bas la nouvelle guerre au Moyen-Orient !

jeudi 9 octobre 2014, par Robert Paris

Il est très rare que nous trouvions les éditoriaux de l’organisation française Lutte ouvrière à notre goût et loin s’en faut. Pour une fois qu’on peut diffuser un éditorial de LO, nous le faisons sans gène :

Pas d’union sacrée ! À bas la nouvelle guerre au Moyen-Orient !

L’ignoble assassinat d’Hervé Gourdel en Algérie par des « djihadistes » a donné à Hollande une occasion de justifier la participation de la France à la nouvelle guerre démarrée par les États-Unis au Moyen-Orient. Depuis, les va-t-en-guerre de gauche comme de droite se servent de l’émotion suscitée et attisent les peurs pour nous exhorter à l’union nationale.

Cet appel à l’unité nationale est doublement mensonger. Ils nous parlent d’unité nationale, mais ils commencent par mettre les musulmans à part en les priant de se désolidariser publiquement de ces bandes barbares. Comme si les musulmans avaient quelque chose à voir avec ces bandes d’assassins et n’étaient pas horrifiés, comme tout le monde !

C’est un mensonge encore, parce que cette « union sacrée » ne consiste pas à « défendre » notre sécurité, mais à bombarder toute une région et à la plonger dans le chaos et la mort.

Oui, ces atrocités sont insupportables. Oui, ceux qui se nomment « État islamique » et qui martyrisent les minorités chrétiennes, les Yezidis, les chiites, les Kurdes, comme tous ceux qui ne veulent pas obéir à leurs lois, sont des barbares. Mais cette barbarie est le produit de la domination impérialiste et de ses guerres.

Les pays riches ont pris pied au Moyen-Orient pour son pétrole. Ils y ont façonné des États, renversé des régimes, noué des alliances avec des dictatures moyenâgeuses, pour pouvoir piller l’or noir dont regorge la région, et accessoirement pour vendre des armes aux potentats alliés. Des armes que ces régimes féroces utilisent ensuite contre leurs propres peuples et contre l’État voisin.

Et lorsque dresser les États les uns contre les autres ne leur suffit pas pour imposer leur mainmise, les puissances impérialistes suscitent des bandes sans foi ni loi qu’elles arment et financent tant qu’elles leur sont utiles.

Les grandes puissances impérialistes désignent aujourd’hui l’État islamique, al-Qaida ou le Hamas comme leurs pires ennemis, mais tous ces groupes sont nés directement ou indirectement de leurs manigances. Le Hamas, à sa naissance, a été sponsorisé par les États-Unis et Israël pour faire pièce au Fatah. Al-Qaida devait être le cheval de Troie de l’Occident en Afghanistan pour contrecarrer les Russes.

Ce qu’ils appellent la guerre contre le terrorisme est le énième épisode de la guerre conduite par une minorité de grands groupes capitalistes et leurs actionnaires ultrariches pour dominer le monde. Et qu’elle puisse être menée avec la collaboration des dictatures comme l’Arabie saoudite, où le bourreau décapite les condamnés à mort au sabre, montre que la barbarie ne se trouve pas seulement dans le camp dit « terroriste ».

Non, cette guerre n’est pas la nôtre !

Le piège serait de croire qu’il y a à choisir entre deux camps, celui des terroristes et celui des dirigeants impérialistes, alors qu’ils représentent les deux bouts d’un même bâton et qu’ils oppriment aussi férocement leurs peuples les uns que les autres.

L’intérêt des travailleurs est d’affirmer leur opposition viscérale aux terroristes, qui visent à imposer leur dictature à leurs propres peuples. Mais au-delà, et plus que tout, ils doivent affirmer leur opposition absolue à l’impérialisme lui-même, c’est-à-dire à nos dirigeants, qui ne se limitent pas à nous exploiter ici mais qui pillent et sèment des guerres infâmes aux quatre coins du monde.

Il en va de l’intérêt des travailleurs d’ici et de celui des pays opprimés.

C’est dans les grandes métropoles occidentales que réside le pouvoir des grands groupes capitalistes qui mettent la planète à feu et à sang. C’est à nous, ici, de les combattre.

Les peuples victimes de l’impérialisme doivent savoir que nous ne marchons pas dans les manœuvres de nos dirigeants et que nous sommes leurs alliés.

Lever le drapeau du mouvement ouvrier, le drapeau de la solidarité entre exploités et opprimés du monde entier, est la seule façon de prendre le contrepied de la montée de la barbarie que suscite la domination impérialiste sur le monde.

C’est la seule façon de s’opposer au chauvinisme, au racisme, à la xénophobie et à l’intégrisme qui rendent encore plus invivable la vie des populations déjà frappées par la crise.

Lever le drapeau de la révolution, c’est aussi la seule façon de redonner une perspective à la fraction de la jeunesse désespérée et dont l’idéal est d’en revenir à un passé barbare.

Cela dépend de la conscience des travailleurs et de leur capacité à mettre en avant leur propre politique.

Éditorial des bulletins d’entreprise de Lutte Ouvrière du 29 septembre

Messages

  • "lever le drapeau du mouvement ouvrier " ; "lever celui de la révolution" : qu’est ce que cela veut dire ?

    Celui de la CGT, des staliniens, celui du front populaire, des révolutions sans toucher à l’Etat bourgeois ?
    Celui des comités de grève, des soviets, de la dictature du prolétariat ?

    Tous ces mots sont usés autant que ceux de terrorisme, impérialisme. Dans la bouche de certains, les significations sont très différentes.
    Mais si nous voulons voir dans cet édito, quelque chose qui ressemble à ce que l’on dit, l’on défend depuis des années dans nos éditos, dans nos critiques sur des positions sociales démocrates de l’E.G. en France.
    Le double son de cloche que nous avons dénoncé au moment des mobilisations des centrales et autres mobilisation de l’Etat français pour envahir Haiti, cela a disparu ?
    Non, juste que LO suit parmi les travailleurs ceux qui pensent que l’armée française ne doit pas suivre les USA dans un bourbier de plus.

  • "LO pose la question « si on veut que la société aille de nouveau de l’avant », mais qu’entend-elle par là ? Elle allait « de l’avant » jusqu’en 2007 ? Ou bien elle allait de l’avant en Octobre 1917 ?

    L’idée que l’on va en marche arrière n’est certainement pas fausse en soi. Mais encore faut-il clarifier de quoi on parle dans les « thèses du recul ». LO a de longue date développé de telles thèses qui mixtent le recul de la conscience et de l’organisation ouvrière, le recul de l’URSS et du stalinisme, le recul des « idées progressistes, le recul de la société bourgeoise, et autres reculs des intellectuels de la petite bourgeoisie, sans qu’on distingue le moins du monde le lien entre tous ces reculs ni les périodes que cela décrit.

    Il n’y a pas dans le monde capitaliste une avancée générale ni un recul général. Les avancées de la vie des populations des pays impérialistes se sont payés de lourds reculs pour les peuples colonisés comme pour les populations des métropoles impérialistes (fascisme, guerre mondiale, dictature). La croyance que le progrès économique entraîne le progrès social et politique est un leitmotiv du réformisme politique et syndical. Il n’y a pas non plus de lien direct entre le niveau des luttes et le niveau de conscience de la classe ouvrière. Au plus haut niveau des luttes menées par la classe ouvrière, quand celle-ci devrait se poser des tâches révolutionnaires, il est tout à fait possible qu’elle soit toujours attachée derrière le réformisme politique et syndical, comme on l’a constaté par exemple en juin 1936 en France."
    Voilà ce que nous écrivions dans 1 article récent critiquant un édito de LO sur la montée du courant réactionnaire.

    Et encore dans 1 commentaire :
    "Faire entendre la voix du monde du travail, dit l’éditorial de LO, et ce n’est pas nous, « Voix des Travailleurs, qui dirons le contraire. Mais cela reste dans le vague. De qui faut-il se faire entendre ? Des patrons et de l’Etat comme le prétendent les dirigeants syndicaux ? Ne faut-il pas d’abord que la classe ouvrière se fasse entendre d’elle-même dans des comités, des assemblées, des élections de délégués non soumises au système patronal de délégation ? Ne faut-il pas que cette voix ouvrière soit porteuse d’une perspective claire, clairement distincte de celle réformiste du capitalisme ? Ne faut-il pas qu’elle s’adresse à la jeunesse, aux petits paysans, aux petits commerçants, aux petits artisans, aux petits pêcheurs, aux petits épargnants, aux étudiants et leur tienne un discours clair sur l’absence d’avenir avec le capitalisme ? L’extrême gauche est trop proche de la conception terre à terre des militants syndicalistes selon lesquels « on n’en est pas là » pour être, en avant-garde, cette voix des travailleurs."
    Pour lire l’article complet ici : http://www.matierevolution.fr/spip.php?article3129

  • ou est le lien par exemple dans cet édito avec les révolutions dans les pays arabes en 2011 et la réponse réformiste et fasciste des Etats et régimes qui ont remplacé les vieilles dictatures.

    Comme si l’unique préoccupation était toujours le pétrole. Rien de nouveau depuis 1991 et 2003 ?

  • Certains camarades ne trouvant pas cet édito mieux que d’habitude, je précise que mon point de vue n’engage pas nécessairement Voix des Travailleurs mais, comme toujours, moi-même.

  • Oui, Lutte ouvrière s y connaît en preches qui consistent a balancer des phrases toute faîtes en guise de conclusion, et demain faire un virage a l oppose en disant que le réformisme d un Chavez est progressiste !
    Tout ce qui n est pas clair en politique, est une arnaque.
    Voila un bon principe je pense et non pas une religion.
    Posons nous plutôt la question de ce qui pousse Lo, en ce moment a critiquer la gauche au gouvernement, a parler radicalement tout en laissant cependant tranquille une centrale syndicale cgt ...

  • Prenons le titre :
    Pas d’union sacrée !
    Le terme fut utilisé pour la première fois à la Chambre des députés le 4 août 1914, par le Président de la République, Raymond Poincaré, dans son message aux Assemblées. Cela fut le cas immédiatement car l’ensemble des organisations syndicales et politiques de gauches, essentiellement la CGT et la SFIO, se rallièrent au gouvernement.
    Si pour LO , nous sommes dans ce cas de figure (à la veille d une nouvelle guerre mondiale) , il faudrait en dire un peu plus que :( je cite leur texte)
    "Ce qu’ils appellent la guerre contre le terrorisme est le énième épisode de la guerre conduite par une minorité de grands groupes capitalistes et leurs actionnaires ultrariches pour dominer le monde."
    C’est très léger comme étude et en complet décalage avec la mise en garde du titre...

    • Par contre dans un texte de leur mensuel, la LDC, a propos de la situation économique fin 2013, LO conclue un peu différemment :
      "Parlant des conditions objectives de la révolution sociale, Trotsky avait affirmé en son temps, dans le Programme de transition, que « les prémisses objectives de la révolution prolétarienne ne sont pas seulement mûres ; elles ont même commencé à pourrir ». Le fascisme, la guerre mondiale, « le minuit dans le siècle » illustraient à l’époque ce que signifiait cette pourriture.

      Le capitalisme a rebondi, au prix de soixante millions de morts, et peut-être plus, de la Deuxième Guerre mondiale. Il est de nouveau en train de s’enfoncer dans la pourriture."

      Le capitalisme serait il en bout de course pour LO ? En phase terminale de cancer ?
      Sinon quel besoin de nous dire que le capitalisme n a plus comme autre perspective qu’une nouvelle boucherie mondiale ?
      Lire le texte ici :http://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/la-revue-lutte-de-classe/serie-actuelle-1993/article/la-crise-de-l-economie-capitaliste-31997

    • bien des défauts mais le texte est mieux que d’hab au sens où il n’oppose pas le progressisme à la réaction mais la révolution prolétarienne à l’évolution inéluctable des politiques bourgeoises.

    • Et ne jamais oublier que prôner la grève générale et même la révolution sans l’organisation de comités de grève, de comité central de grève, de comité d’usine et de soviets, c’est envoyer la classe ouvrière à la défaite et même bien pire.
      R.Paris a la fin de l article, http://www.matierevolution.org/spip.php?article2652.

      Pour les révolutionnaires prolétariens, la révolution est avant tout une explosion sociale. C’est précisément parce qu’elle l’est, parce que, pour reprendre l’expression de Lénine (La maladie infantile...) « la révolution est...l’oeuvre de la conscience, de la volonté, de la passion, de l’imagination de dizaines de millions d’hommes aiguillonnés par la plus âpre lutte des classes » et précisément dans la mesure où la lutte de classe demeure le moteur de la révolution et que le prolétariat est capable d’aller jusqu’au bout de sa lutte de classe, que la révolution prolétarienne pourra être ce formidable instrument de transformation sociale capable de détruire de fond en comble l’organisation capitaliste de la société, et de jeter les bases d’une organisation sociale toute différente.

      Les révolutionnaires prolétariens militent pour que la classe ouvrière s’empare du pouvoir étatique et l’exerce elle-même.

      La capacité de diriger l’État n’est cependant pas innée dans la classe ouvrière. C’est la révolution elle-même qui est une formidable école d’apprentissage. Elle est la seule possible pour de larges masses. Quand Lénine parlait d’un État où même une cuisinière serait capable d’assumer des fonctions de direction, il ne parlait ni de l’État tel qu’il est, ni de la cuisinière telle qu’elle est avec le poids de la société d’exploitation sur les épaules et ses préjugés dans la tête. Il parlait d’un pouvoir d’État tel que pouvaient en créer les masses exploitées elles-mêmes dans la révolution et de cuisinières ayant traversé l’école d’apprentissage de la révolution, avec ses multitudes de tâches, d’épreuves, de leçons, de rebondissements, au cours desquels les masses prolétariennes apprennent à juger des classes, des partis, des hommes.

      C’est pour cela que Lénine insistait sur le fait que, « la classe révolutionnaire, pour remplir sa tâche, doit savoir prendre possession de toutes les formes et de tous les côtés de l’activité sociale... ».

      C’est pour cela que la politique des révolutionnaires prolétariens dans la révolution est de mettre l’accent, de pousser jusqu’au bout, les aspects de classe de la lutte.

      C’est pour cela qu’ils sont pour que les classes exploitées s’organisent de façon indépendante des autres classes sociales.

      C’est pour cela qu’ils sont pour que les idées et les politiques s’expriment le plus largement, le plus démocratiquement possible, afin que les classes exploitées puissent juger, choisir, prendre conscience de la politique des uns et des autres.

      C’est pour cela que les révolutionnaires prolétariens ne tentent en aucune façon d’imposer d’en haut un schéma, une démarche uniques, mais partent des formes que les masses trouvent elles-mêmes dans la lutte, pour les développer ; c’est pour cela qu’ils aident les masses exploitées à dominer toutes les formes de la lutte : légales et illégales, parlementaires et militaires, revendicatives et politiques.

      Le prolétariat ne peut apprendre à diriger l’État qu’en dirigeant ses propres luttes, et en apprenant à diriger également les luttes de l’ensemble des classes exploitées
      Ldc sept 1987 ;Politique des nationalistes révolutionnaires et politique des révolutionnaires prolétariens

    • On est d’accord : nous n’avons pas changé de perspective et LO non plus. Ce n’est pas la même. Là dessus, il n’y a pas photo. Ceci dit, même ainsi, même à son corps défendant, il arrive à LO de montrer que la seule perspective est révolution ou contre-révolution parce que tel est inéluctablement le choix.

    • Pas certain d être d accord et pour cette fois je pense que tu minimises les raccourcis politiques et leur nocivité.
      Car cet édito brille par ce qu il ne dit pas en se detournant volontairement de ce qui se passe depuis au moins 3 ans sinon 6, dans une région du monde qui a montre que la crise révolutionnaire du capitalisme avait engendre des séismes sociaux dont les répliques sont toujours une menace pour l ordre impérialiste.

  • "Nous ne devons pas seulement être solidaires des opprimés palestiniens, pas seulement les soutenir face aux tanks et aux bombardements. Nous devons comprendre que nous sommes vraiment « tous des Palestiniens ». C’est le même sort qui nous attend si on se laisse faire…"
    Extrait de notre édito VDT daté du 21/07/14. Lire ici .http://www.matierevolution.org/spip...

    Ce n’a pas le même sens que : "Lever le drapeau de la solidarité entre exploités et opprimés du monde entier, est la seule façon de prendre le contrepied de la montée de la barbarie que suscite la domination impérialiste sur le monde."

    Le problème est que LO se pense spectateur et figurant dans ce monde.
    La guerre serait au Moyen Orient et l’Europe serait uniquement en prise avec la crise et les patrons...

  • Drole de gout cet édito, et même 1 arrière gout de vinaigre.

    R.Paris n a pas de religion mais a le droit de se tromper, si j ai bien compris ?

    Pourquoi laisser la même intro qui laisse penser que cette édito est politiquement correct.

    Doit on se contenter d une analyse qui voudrait que tous les opportunismes mènent a la révolution ?

  • Il insiste ! On n’a pas écrit qu’il soit parfait. Mais qu’on peut le diffuser sans gêne ! Et surtout qu’on n’a pas besoin de la religion anti-LO. Et on maintient !

  • Oui j’insiste car ça ne te dérange pas de diffuser un texte qui ne dit pas l’essentiel sur la situation du capitalisme, c’est à dire en fait tout le raisonnement et l’analyse de la situation ?
    Et quand on n’est pas d’accord avec toi (qui a finalement très peu défendu le contenu de ce texte) tu traites ton contradicteur de religieux...on sait tout de suite ou tu as été formé.

    • Je te signale qu’il y a une différence entre dire qu’il ne faut pas faire de la lutte politique une conception religieuse n’est pas tout à fait la même chose que de traiter les gens de religieux. Une conception de type religieuse signifie qu’on n’est pas capable ensuite de s’intéresser à ce que les autres peuvent écrire car on détiendrait une vérité absolue qui serait que LO est le mal. Je n’ai jamais voulu dire que tu es religieux mais seulement que je ne souhaitais pas que nous le devenions en se refusant à voir s’il n’y a pas des choses intéressantes dans d’autres groupes, y compris des groupes dont nous n’attendons pas grand chose de bien sur le plan politique dans l’avenir. Ce n’est pas pour être gentils-gentils avec ces groupes. C’est pour notre propre bien. Je te signale que LO s’est construit en disant que la LCR c’est le diable opportuniste et cela ne l’a pas prémuni contre l’opportunisme.

    • "Une conception de type religieuse signifie qu’on n’est pas capable ensuite de s’intéresser à ce que les autres peuvent écrire car on détiendrait une vérité absolue qui serait que LO est le mal."
      Qui parle de mal et de bien, à part toi ?
      Pourquoi veut tu enfermer la pensée d’un contradicteur dans une attitude binaire et de jugements moraux.

      D’ailleurs , c’est encore toi qui dit :" cet édito mieux que d’habitude" ou " le texte est mieux que d’hab" ou "On n’a pas écrit qu’il soit parfait" .

      C’est 1 type de caractérisation par défaut . Mais défaut de quoi, et justement sur ça tu réponds rapidement "Je n’ai pas dit que cela change LO"

      C’est 1 façon quantitative de sous peser politiquement des écrits. Il y a pire mais celui là peut encore passer...Oui et après est ce que tu as répondu à mes arguments ? Non je ne pense pas .
      Tu as défendu que certain mot était utilisé, comme "révolution".

      Je te signale que LO défend et emploi les termes de comité de grève dans 1 LDC il y a 1 an—>lire ici.

      "En plus des AG, un comité de grève fut mis sur pied, qui finit aussi par se réunir quotidiennement et être le lieu où se discutaient les actions à mener, les choix fondamentaux et les problèmes rencontrés. Il avait fallu des mois de lutte pour que les travailleurs se sentent assez forts pour diriger eux-mêmes. Mais désormais, cette forme d’organisation renforçait la confiance des grévistes dans leur force et leurs liens.

      Des commissions fonctionnaient avec la participation et l’énergie de nombreux grévistes. Une équipe de « pointeurs » fut mise en place qui, chaque matin, cochait la présence des grévistes présentant fièrement leur carte de grève. La commission finances eut un rôle crucial et difficile car les militants qui y participèrent eurent à gérer plus de 800 000 euros au total, dans la transparence la plus totale. Une autre commission se chargea d’avoir le contact avec différentes entreprises pour organiser les collectes, les rencontres, et populariser la grève. Enfin, une équipe de travailleurs prit spontanément en main l’organisation du café, du thé et des repas dont l’aliment principal était la fraternité, la fierté et la joie de ces travailleurs en lutte.

      Chacun put découvrir ce dont il était capable individuellement et collectivement. Cet apprentissage, même à une petite échelle, était une concrétisation de l’idée que les travailleurs peuvent et doivent œuvrer eux-mêmes à leur émancipation".

      Mais dans ce texte il manque le rappel des interventions nationaliste de Mercier, les tracts de la CGT qui sont centrés sur aulnay, et le fait que le fameux comité de grève n’était jamais visible dans les manifs et dans les réunions avec le patron...surprenant pour une politique syndicaliste et opportuniste avec la gauche ?

  • Cher camarade,
    je respecte tout à fait ton opinion même si je ne la partage pas sur un texte. D’ailleurs, je ne dis pas que ce texte soit parfait. Je le souligne seulement pour l’opposer sur un aspect important au discours habituel, à savoir cet édito oppose la révolution comme perspective, ce que les autres éditos ne font pas. Je n’ai pas dit que cela change LO. Ne te fais pas tant de souci pour ça !

  • Je ne vois pas où serait le trop grand compliment aux éditoriaux de Lutte Ouvrière d’expliquer qu’il y a en a un seul qui serait tout juste diffusable. Nous avons jusqu’à présent caractérisé notre site, je le rappelle, par le fait de ne pas diffuser nos seuls textes, mais aussi de nombreux textes de tous les courants d’extrême gauche, même quand ces textes sont loin de nous convenir sur le fond.... Et j’ai seulement écrit que ce texte est diffusable car il fait référence à la perspective de la révolution, le terme étant le plus souvent tout simplement banni des éditos de LO...

  • Je pense que Max a raison de pointer que le texte cache une duplicité que LO n’a pas abandonné. Et pour cause : les bastions que LO dirige en tant que CGT continuent de faire partie de la politique de LO.

    Et on sait très bien qu’un éditorial peut être dirigé contre un gouvernement qui mène une politique impérialiste aujourd’hui, alors que lors des interventions en Lybie, au Mali, au Niger, on pouvait se taire, ou être moins clair. On sait aussi qu’un éditorial peut masquer la politique que l’on mène depuis des années.

    Cependant, la duplicité, si elle existe, n’apparait pas directement dans le texte, à moins que quelque chose m’aie échappé.

    ***

    Je veux, avant de poursuivre sur le sujet qui nous concerne, revenir sur un texte que je GMI nous proposait de diffuser, en juillet dernier. Moi j’y voyais plus de problèmes que d’autres camarades. Cela nous a permis de sortir un texte. Un camarade a proposé de diffuser un tract avec notre texte et celui du GMI. Je ne souhaitais pas à l’époque diffuser le texte du GMI. Mais d’une part, ce n’est pas parce que un camarade refuse de diffuser un édito ou un tract par désaccord avec le contenu que son opinion ou son raisonnement doit déboucher à ce que tous se range sur son point de vue. D’autre part, personne en retour n’a obligé de diffuser ce texte du GMI qui quiconque.

    Un camarade a diffusé le tract du GMI, un autre celui de VDT, un autre les deux, et un autre encore aucun des deux. Je ne dis pas que cela doive être un mode de fonctionnement habituel, mais nous n’avons pas besoin d’une direction qui nous dise quoi faire. Si quelqu’un veut diffuser le texte de LO et que un autre camarade ne le souhaite pas, je ne jette la pierre à personne.

    Et pourtant, les mœurs du GMI me sont étrangères, me font bondir, et je les exècre au plus haut point ; car les militants du GMI mettent et prônent l’organisation avant la philosophie comme théorie de la politique. C’est pourquoi je le leur ai écrit que cela les mènerait dans le mur.

    ***

    Là, LO sort un édito qui est loin d’être un texte profondément utile pour la classe ouvrière mais qui défend un point de vue clairement anti-impérialiste. Un réflexe par rapport à ce qu’ils ont étudié dans le passé ? peut-être. Mais du temps où les CLT semblaient vraiment intéressant (dans les années 1980 et peut-être avant 2000 ?), LO fonctionnait-elle différemment qu’avec son Grand Manitou qui a cassé l’organisation en 2 dans la politique des catégories 4 ? Et pourtant.. c’est l’organisation que j’ai rejoint et ai défendu, et je refusais d’entendre ceux qui pensaient que c’était une secte... alors qu’ils avaient raison, et que maintenant je le dis clairement.

    Nous avons vendu le journal et donc distribué les éditos, même ceux qui parlaient de délocalisation, et donc faisaient des concessions aux arguments nationalistes sur leur terrain... car nous étions dans la fraction qui diffusait ce journal.

    Donc, je pense ce qui suit : dire que diffuser cet édito est possible sans pour autant que cela signifie que l’on remette en cause les critiques, fort nombreuses, qu’on a raison de mener contre LO. Ce n’est pas parce que RP dit qu’il peut être diffusé qu’il devient un militant de LO, ou qu’il renie ses remarques, critiques et écrits passés sur LO.

    D’ailleurs nous savons tous que LO l’a toléré pendant le temps qu’elle estimait pouvoir l’utiliser (comme nous tous) et qu’elle l’a viré avec un grand procès. Dire maintenant que la victime passe dans le camp de son bourreau est un pas que j’estime devoir ne pas être franchi, et que je ne souhaite pas franchir.

    Je trouve donc inutile d’en arriver à ces extrêmes au lieu de chercher ce qui dans cet édito pourrait être une formule qui révèlerait la duplicité bien connue de LO. Seul un travail patient d’analyse et de critique permettra de sortir des arguments forts pour me convaincre que ce texte n’est pas diffusable. Le reste n’est qu’emportement qui ne peut mener qu’à détourner d’une discussion fraternelle. Car, concernant cet édito, en le lisant enfin aujourd’hui, je pourrais effectivement le diffuser et me dire d’accord avec ce qui y est écrit. Et pourtant je maintient ce que nous avons dit l’autre soir : que parler de révolution sans parler des comités de grèves est très limité. Mais même si LO écrivait comité de grève, on sait aussi quelle est sa pratique des comités de grève. Et cela ne m’empêcherait pas de dire que je pourrais diffuser ce texte.

    Mais bien entendu, je n’ai pas envie qu’il soit titré Lutte Ouvrière, car je ne souhaite pas faire de la publicité à une organisation qui mène la politique de soutien à l’union sacré dans les syndicats alors qu’elle est capable d’écrire contre cette même union sacrée à laquelle elle participe !

    PS : il m’arrive à moi très souvent de m’emporter et de me dire que j’aurais pu être plus efficace si je ne m’étais pas emporté. En ce sens, je compatis plutôt que je ne condamne... j’espère que cela sera compris comme tel.

    • Cher F.Kletz je reviens sur ton message et en particulier un des points importants, donc je te cite : "Là, LO sort un édito qui est loin d’être un texte profondément utile pour la classe ouvrière mais qui défend un point de vue clairement anti-impérialiste."

      Je pense que le texte en prenant certe position contre l’impérialisme en général, oublie celle fondamentale du combat impitoyable que les révolutionnaires communistes doivent mener contre leur propre impérialisme, donc ici la France.

      Pour cela, je prendrai 2 exemples qui marquent cette attitude caractéristique qui à mon avis, vise à noyer les responsabiltés de l’impérialisme français dans un océan d’autres impérialismes.
      Car plus on éloigne la proximité des choix politiques des partis et les responsabilités de "notre" Etat et du gouvernement, moins la guerre peut être contestée à l’intérieur même du pays agresseur.

      1 er : La France à installer une base permanente militaire dans cette région, dans l’Emirat d’Abu Dhabi en 2009, (qui détient 9% des réserves mondiales de pétrole).
      LO en 2009 dénonçait surtout, "le VRP Sarkozy" Des militaires français à Abu Dhabi : Sarkozy a sa base

      Pour la première fois depuis cinquante ans, la France a ouvert le 26 mai une base militaire à l’étranger, hors de son pré carré d’Afrique.

      Elle est située à Abu Dhabi, dans le golfe Arabo-Persique, une région qui regorge de pétrole, de dictatures et de bases militaires américaines. Les 467 militaires français qui y seront stationnés prêteront la main à la stabilité régionale, c’est-à-dire à la mainmise de l’impérialisme sur les ressources pétrolières. Bien sûr, l’armée américaine et ses supplétifs locaux y pourvoient largement, et depuis longtemps. Mais, de la part de Sarkozy qui a inauguré lui-même la base, il s’agit de démontrer que l’impérialisme français veut aussi avoir sa part. Il a d’ailleurs affirmé que, si l’Iran attaquait les Emirats, il attaquait la France, mettant dès à présent l’armée française aux premières loges en cas de nouveau conflit au Moyen-Orient.

      En plus d’unités de la marine et de l’armée de l’air, plus spécialement tournées vers l’Irak et l’Iran, la base française sera dotée d’un camp d’entraînement à la guerre urbaine. Cela pourrait s’avérer nécessaire dans des pays où sept émirs règnent sans partage sur une population comprenant 80 % de travailleurs immigrés privés de tout droit. Les troupes françaises du golfe Persique sont programmées pour faire le même métier que les forces françaises stationnées en Afrique : tirer dans le tas en cas d’émotion populaire.

      Il n’y a pas d’armée sans marchands de canons, et ceux-là faisaient bien partie de la délégation venue avec Sarkozy. Les dirigeants de Dassault, EADS, Thales espèrent bien continuer à être les fournisseurs de l’armée des Émirats unis qui a un budget de 20 milliards de dollars par an.

      Coller aux basques de l’impérialisme américain en se donnant l’air de jouer dans la même catégorie, soutenir activement des dictatures rétrogrades, profiter de l’occasion pour vendre des engins de mort, c’est toute la politique étrangère du gouvernement.

      Paul GALOIS

      Donc aujourd hui que la gauche est pouvoir, pourquoi ne pas dire que Hollande, avec l’appui des verts et des syndicats ouvriers continue cette politique impérialiste ? (dans 1 cas on nomme clairement la Droite avec son président et quand c’est la gauche on parle des trusts )

      2) dans la lutte de Classe, Série actuelle (1993 - )
      n°157 (février 2014)
      1 article de LO, Péninsule Arabique - Les pétromonarchies, un concentré des contradictions du capitalisme, est interessant car là plus question de dénoncer la présence militaire française ! juste les contradictions datant du 19ème siècle....
      Dans cet article on parle des travailleurs immigrés dans la péninsule, comme d’une force ...mais pas révolutionnaire.
      Pourtant il cite le ministre du Travail de Bahreïn en 2008 qui déclare que la présence de 17 millions de travailleurs étrangers dans le Golfe constituait « un danger plus grand qu’une bombe atomique ou une attaque israélienne ».

      Si on peut donc reprocher à l’édito de LO des omissions importantes, on doit surtout contester l’actualité de l’analyse de l’impérialisme en lien avec l’effondrement capitaliste de 2007/2008.

      La définition la plus couramment donnée, et tout à fait fausse, est la suivante : "L’impérialisme est un stratégie politique de conquête visant la formation d’empires. Ce terme est parfois employé pour désigner plus particulièrement le néo-colonialisme. Par extension, impérialisme désigne tout rapport de domination établi par une nation ou une confédération sur un autre pays."

      Une stratégie de conquête menant à des empires ne décrirait certainement pas l’impérialisme que nous connaissons qui est l’impérialisme du capitalisme bien différent de celui de l’empire d’Egypte, de l’empire romain ou de l’’empire arabe.

      L’impérialisme capitaliste n’est pas (ou pas seulement) la formation par conquête militaire d’un empire.

      Le but n’est pas des territoires mais des investissements de capitaux.

      Il ne s’agit pas d’une stratégie mais d’une phase historique du système. Dire que c’est une stratégie sous-entend que l’on pourrait changer de stratégie et avoir un capitalisme moins guerrier ou moins conquérant.

      L’impérialisme n’est pas "une politique d’expansion" :

      "L’impérialisme est une immense accumulation de capital-argent dans un petit nombre de pays."

      Lénine dans "L’impérialisme, stade ultime du capitalisme" (1916)

      Hors cette accumulation est arrivée à sa limite supérieur depuis 2008.

      Et cela met les dirigeants impérialistes devant bien d’autre choix, notamment celui de préparer une nouvelle boucherie mondiale.

  • "Il est très rare que nous trouvions les éditoriaux de l’organisation française Lutte ouvrière à notre goût et loin s’en faut"

    A notre gout, chez moi ça veut dire qu’on est politiquement d’accord avec cette édito car on peut le manger , on peut le digérer, l’assimiler, ca passe crème....

  • Ci dessous un autre article écrit en fevrier 2014 à propos d’1 autre édito de LO et là il n’y a pas d’ambiguité.

    Discussion sur un éditorial de l’organisation française Lutte Ouvrière concernant la montée de l’extrême droite

    vendredi 28 février 2014, par Robert Paris
    Discussion sur un éditorial de l’organisation française Lutte Ouvrière concernant la montée de l’extrême droite

    Cet éditorial qui s’intitule « Contre la montée réactionnaire, la classe ouvrière doit se faire entendre » devrait avoir tout notre soutien puisqu’il dénonce les idées d’extrême droite, leur dangerosité, la responsabilité également de la droite et de la gauche et d’autant plus que cet éditorial fait le lien avec la lutte des classes et met l’accent sur le rôle indispensable de la classe ouvrière et qu’il souligne que l’on ne peut pas compter dans ce combat sur le gouvernement de gauche.

    Editorial des bulletins d’entreprise de Lutte ouvrière du 03/02/2014 - Contre la montée réactionnaire, la classe ouvrière doit se faire entendre

    Je dis « devrait avoir notre soutien » mais cet éditorial ne doit surtout pas avoir notre soutien parce qu’il évacue toutes les questions clefs de la situation et de sa dangerosité à l’extrême droite.

    Qu’attendons-nous d’un éditorial des révolutionnaires sur l’extrême droite, quelles explications les travailleurs conscients peuvent-ils en attendre des révolutionnaires communistes ?

    Eh bien, effectivement un lien avec la lutte des classes, et pas seulement un lien avec le niveau des mouvements de la classe ouvrière. Car la lutte des classes, c’est d’abord la question des problèmes objectivement posés à la classe dirigeante, la classe capitaliste, par la situation du moment : sa crise historique.

    C’est à cela qu’est d’abord reliée la montée d’extrême droite.

    Ce n’est pas d’abord à la classe ouvrière qu’ont été liées les montées de l’extrême droite du passé mais d’abord avec la grande et la petite bourgeoisie, à leur situation de crise.

    L’éditorial de Lutte Ouvrière ne relie cette montée qu’avec la situation de la classe ouvrière, le chômage et la misère qui la frappent, la baisse des luttes qui en découle.

    A l’inverse, toute politique révolutionnaire devrait toujours démarrer par la situation objective : celle des classes dirigeantes et, en conséquence, la politique que ces classes dirigeantes se proposent pour faire face à la situation.

  • On peut parfaitement distinguer dans LO comme dans un autre groupe politique ou syndicat des textes plus ou moins bons ou mauvais dont on va se servir pour s’appuyer contre l’ensemble des textes du même courant, pour développer une argumentation qui va dans un autre sens. Le procédé est tout à fait valable. Tout d’abord, les textes d’un groupe sont inégaux, tiennent plus ou moins compte de la réalité, sont plus ou moins marqués par la situation et plus ou moins par les pressions opportunistes. LO n’a pas toujours été égal à elle-même. Le discours de Arthaud n’est pas exactement l’ancien discours d’Arlette, de même que Mercier n’est pas identique à Pierre Bois ni à Julien, militant aussi à PSA. Ainsi, il est arrivé à LO de se présenter comme la gauche de la gauche ou comme la vraie gauche et il lui est arrivé de récuser ces termes comme des trahisons. Il est arrivé à LO d’écrire qu’on ne participerait jamais à un référendum sur une constitution et il lui est arrivé de le faire. Il est arrivé à LO d’écrire qu’un groupe qui efface de sa définition le renversement et l’éradication de l’Etat bourgeois trahissait et il est arrivé à LO de l’effacer de sa définition. Il est arrivé à LO de se démarquer jusqu’à un certain point des bureaucraties syndicales, de les déborder dans certaines limites et lui arrive encore plus couramment de les cautionner. Il lui est arrivé (une fois) de condamner la répression des révoltes des jeunes de banlieue et il lui arrivé par deux fois de la cautionner. Il lui est arrivé d’affirmer que la perspective face à la guerre qui monte dans le monde est la révolution alors que la plupart de ses éditos ne le disaient pas. On peut distinguer des points positifs, très partiellement, pour s’appuyer dessus et mener le combat contre le reste de l’orientation. Cela ne signifie pas diffuser des illusions sur l’ensemble de l’orientation du groupe, d’autant qu’on a écrit tant et plus pour s’en démarquer. Tu as raison de souligner que ce texte lui-même est plein d’autres défauts classiques de LO mais cela n’empêche pas de l’utiliser s’il y a un point important où il contredit positivement la plupart des autres éditos. Nous avons fait cela avec d’autres groupes que LO et ce n’est pas du tout une démarche tactique mais un point de vue politique. Cela ne vise pas à gagner l’oreille de ces militants pour les attirer à nous. Avec du papier attrape-mouches ont n’attraperait que des mouches ! C’est une démarche qui vise à rechercher notre propre voie en étudiant toutes les analyses des autres courants pour ne cesser de se confronter positivement à eux, même et surtout quand on en pense du mal. C’est une démarche de militants ou de groupes qui cherchent la voie révolutionnaire et qui ne prétendent pas d’avance la détenir. Nous ne contentons pas de dénoncer d’autres groupes : nous les étudions. Lire LO (ou d’autres) en se contentant de répéter « trahison, trahison », c’est se priver d’étudier ce qu’ils écrivent en manquant un bout d’analyse juste, un bout de vérité, un bout de contradiction avec ce que nous disons, bout qui serait nécessaire à une analyse juste.

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