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Edito – L’intervention militaire de la France, des USA et de leurs alliés en Irak et Syrie ne vise nullement à sauver le peuple kurde ni les autres peuples de la région

mardi 21 octobre 2014, par Robert Paris

Edito – L’intervention militaire de la France, des USA et de leurs alliés en Irak et Syrie ne vise nullement à sauver le peuple kurde ni les autres peuples de la région

Les média sont actuellement pleins de reportages attristés sur le sort du peuple kurde face à la barbarie de l’ « Etat islamique », une armée de tueurs se revendiquant de la religion pour profiter du désordre créé par les guerres des grandes puissances dans toute la région. Ces dernières prétendent y intervenir pour sauver le peuple kurde, le peuple irakien et le peuple syrien. Sauf que le but de ces grandes puissances n’a rien à voir avec une aide quelconque pour libérer ces peuples. Les premiers bombardements pour « libérer Kobané », par exemple, ont consisté à raser les maisons de cette ville !

Non seulement cette guerre nouvelle a le soutien de tous les média mais elle bénéficie aussi du soutien de tous les partis politiques, de la gauche comme de la droite ou de l’extrême droite et même, d’une manière un peu différente, de certains groupes d’extrême gauche (maoïstes, anarchistes et parfois trotskistes) ! Le NPA a ainsi commencé par prétendre qu’il exigeait que l’impérialisme français arme les combattants kurdes ! Comme si une puissance impérialiste allait armer un peuple pour l’aider à se libérer et pas pour le dominer et l’opprimer !

S’il était vrai que toutes les grandes puissances du monde, par exemple mobilisées militairement en Afghanistan, défendaient les intérêts du peuple afghan, comment serait-il possible qu’ils soient en train d’en partir après dix ans d’une guerre féroce qui a fait des quantités de victimes civiles et de destruction et ramenant au pouvoir leur adversaire taliban ?

N’ont-ils pas affirmé vouloir sauver le peuple afghan de la dictature des Talibans alors qu’ils sont aujourd’hui en train de négocier le retour au pouvoir de ceux-ci en Afghanistan ? N’ont-ils pas affirmé vouloir combattre les Noriega, Ben Laden et Saddam Hussein alors que c’est eux-mêmes qui les avaient soutenu ou sauvé maintes fois ?

Le brutal intérêt pour ce peuple kurde dont on n’entendait quasiment jamais parler alors que, depuis des décennies sinon plus, ses droits nationaux ont été bafoués par tous les gouvernements amis de ces puissances occidentales comme la Turquie ou l’Irak. Saddam Hussein, « grand ami de la France » ne l’oublions pas, avait gazé massivement le peuple kurde sans indisposer gravement les dirigeants français ! Cette amitié française à Saddam Hussein avait amené la France à refuser de participer à la guerre américaine contre le renverser, guerre à la suite de laquelle le peuple irakien ne connaît que misère et violences en tous genres.

Quant à l’impérialisme US, il avait mené deux guerres soi-disant pour renverser sa dictature mais, il s’était retourné quand le peuple kurde et le peuple chiite d’Irak s’étaient soulevés pour l’aider à l’abattre. Les USA de Bush père avaient alors offert de rendre à Saddam Hussein sa garde présidentielle, des troupes de choc, pour écraser les soulèvement kurde et chiite. La prétention actuelle des USA de soutenir les kurdes et les chiites contre la bande armée qui se proclame « l’Etat Islamique » et qui est une réaction sunnite ne fait que montrer comment la politique des grandes puissances consiste à susciter des haines entre les peuples et à fomenter toutes les violences fascistes contre les peuples, quitte ensuite à prétendre faire des guerres pour les sauver des mêmes fascistes. On n’a pas vu autre chose dans les deux premières guerres mondiales et, si on se laisse faire, on risque fort de ne pas voir autre chose dans la troisième que l’on nous prépare avec assiduité par la propagande comme par l’action.

Tous les jours, le public a droit à des reportages présentant les souffrances du peuple kurde d’Irak ou de Syrie et les effets de l’action « militaire humanitaire » de la France, des USA et des alliés. Cependant, vu comment on traite les réfugiés kurdes qui ont fui les violences, que ce soit à Calais ou à Marseille, il est permis de douter des sentiments des classes dirigeantes occidentales qui mènent ces guerres envers le peuple kurde ou les peuples irakien, syrien comme leurs sentiments à l’égard des peuples qu’ils bombardent un peu partout dans le monde de l’Afghanistan au Pakistan en passant par le Yémen, la Libye ou la Syrie…

Il est d’autant plus permis d’en douter que l’existence de grands groupes terroristes djihadistes armés a bénéficié directement ou indirectement des diverses guerres des impérialismes occidentaux, en particulier en Afghanistan, en Libye et en Syrie, guerres dans lesquelles les puissances occidentales ont même directement armé des groupes djihadistes, soi-disant pour sauver les mêmes peuples de la dictature qu’ils subissaient.

En réalité, les raisons de ces interventions armées et de ces guerres n’ont rien à voir avec la lutte pour défendre la liberté des peuples et renverser des dictatures. Il suffit de voir, une fois la victoire acquise, que les régimes que ces puissances mettent en place être tout aussi intégristes et dictatoriales. Il suffit de voir à quel point la misère et la terreur continuent à y régner pour savoir que le souci des populations n’entre en rien dans leurs préoccupations.

Par contre, il faut chercher la cause de ces guerres qui se multiplient aux quatre coins du monde dans la crise économique qui frappe le monde capitaliste. L’effondrement du capitalisme, qui a connu un épisode marquant en 2007-2008, menaçait de débuter en 200 avec la chute programmée de la bourse américaine, le World Trade Center, quand, très opportunément, un groupe djihadiste formé par les USA a attaqué avec deux avions le centre en question de New York, le détruisant entièrement. Cette attaque a permis de justifier non seulement la guerre d’Afghanistan mais toute une politique mondiale de l’impérialisme US, reprenant la tête des autres puissances, imposant un régime policier et anti-ouvrier aux USA, y imposant une intervention massive des fondes publics soi-disant pour la sécurité des citoyens américains et en réalité pour le premier sauvetage massif des capitalistes, y imposant de graves sacrifices sociaux, etc… Et les guerres qui ont suivi ont été également rythmées par les suites des crises du système capitaliste mondial.

La propagation de la guerre, comme se propage l’épidémie Ebola, est indispensable à un système économique qui ne peut plus fonctionner sur la base qui était le sien : l’investissement productif privé. En conséquence, les aides étatiques massives de milliers de milliards de dollars dans le monde ne peuvent servir qu’à retarder l’effondrement et la « guerre contre le terrorisme » servir à terroriser aussi les peuples des pays riches pendant que ceux des pays pauvres sont sous les bombes ou occupés militairement (comme l’est Haïti avec ou sans tremblement de terre, l’Afrique avec ou sans Ebola).

La guerre mondiale est un sous-produit aussi inévitable de l’effondrement du capitalisme que l’est le fascisme qui monte partout. Inévitable si on laisse les classes dirigeantes se maintenir au pouvoir et les capitalistes conserver leur mainmise sur les Etats de la planète. Mais quelle raison aurions-nous, travailleurs, d’agir ainsi alors que les capitalistes ne nous proposent comme avenir, pour nous et nos enfants, que le chômage, la misère, un nouveau nazisme et des boucheries comme en 14 ? Aucun !


Nous allons donner par la suite ici quelques exemples de discours pro-guerre contre l’Etat islamique de groupes d’extrême gauche qui disent ne pas apporter de soutien à l’intervention impérialiste mais demandent quand même par ci par là des aides de ces Etats impérialistes en armes à la résistance. Nous estimons ces prises de position fausses et même parfois diamétralement opposées à l’internationalisme et à l’intérêt des peuples.

Voici l’exemple d’un groupe anarchiste :

À Kobané, dans le Kurdistan syrien, des anarchistes de Turquie rejoignent le combat contre Daech

Depuis plusieurs jours, la ville de Kobané subit les attaques de Daech (État islamique en arabe), provoquant un exode massif de la ville par les Kurdes.

De nombreux Kurdes reviennent pour se battre et défendre la ville malgré leur refoulement à la frontière par les forces turques. Les forces kurdes continuent à se battre contre Daech à l’intérieur de la frontière aux côtés de l’Armée syrienne libre. Parmi ceux qui vont soutenir et défendre Kobané se trouvent des camarades du groupe anarchiste turc Devrimci Anarşist Faaliyet (DAF, Action révolutionnaire anarchiste).

Déclaration d’Action révolutionnaire anarchiste

À Shingal, Kobané et dans tout le Rojava (Kurdistan de Syrie),
l’État islamique est Dehak (le tyran) et le peuple est Kawa (le libérateur) [1]

L’État islamique, sous-traitant des États qui poursuivent des stratégies de revenu dans la région, attaque le peuple en criant « État islamique ! » et « guerre sainte, djihad ! ». Le peuple souffre de faim et de soif, tombe malade, est blessé ; il migre et il meurt. Dans cette lutte pour l’existence, il continue à se battre. Le peuple se bat, non pour les machinations et stratégies autour des tables de réunion, non pour un revenu, mais pour sa liberté.

Car la liberté, c’est exister face au danger de ne pas exister. Car la liberté, c’est vivre. Comme la lutte de Kawa : défendre la vie en résistant contre les Dehak.

Et maintenant, les États-Unis, l’Union européenne, la Turquie, autant d’États qui s’attendent à tirer des revenus de la région, forment des coalitions contre l’État islamique, la « violence procréée » qui en réalité ne les dérange pas du tout. Ceux qui n’aiment pas leur position au sein de la coalition se mettent à comploter, les rapports se tendent et se détendent, puis se tendent à nouveau, tous les côtés changeant leur discours de l’aube jusqu’à la nuit tombante et agissant de manière incohérente.

C’est après tout la caractéristique la plus évidente de tout État. On ne peut pas attendre des États qu’ils se tiennent droits car les États n’ont pas d’échine. Des États veules dont la seule attente est le revenu auraient hier fondé l’État islamique, aujourd’hui le regrettent, et demain reconnaîtront l’État islamique. Et tout comme par le passé, le peuple se battra toujours pour son avenir et sa liberté.

Salut à tous ceux qui se battent et défendent la vie dans le Rojava !

Tous les complots des États et du capitalisme seront détruits, la violence procréée sera anéantie, l’État islamique perdra face aux combattants de la liberté et le peuple vaincra toujours. Nous tirons notre idéal de la liberté de Kawa, qui s’est élevé contre Dehak. Et nous tirons notre idéal des nombreux camarades luttant contre les Dehak.

[1] Note de la traductrice : Dehak — le roi tyran — et Kawa — qui s’y opposa, organisa la résistance de ses sujets et mena avec eux une bataille victorieuse contre lui — sont les personnages de la légende kurde à l’origine de la fête du Newroz.

« Depuis la nuit des temps, les Kurdes et les peuples du plateau iranien (Persans, Afghans, Tadjiks) marquent l’équinoxe du Printemps avec des festivités qui peuvent durer plusieurs jours. Dans la tradition kurde, il s’agit de fêter la victoire des forces des lumières et du Bien sur celles des ténèbres et du Mal. La légende du forgeron Kawa soulevant le petit peuple contre le tyran Dahak et mettant fin au règne sanguinaire de celui-ci au premier jour du printemps donne à cette fête traditionnelle un contenu libérateur qui a traversé les siècles. » (Institut kurde).

Des armes pour la résistance kurde

Depuis près de trois semaines, les combattants des Unités de défense du peuple – qui ne sont pas exclusivement kurdes – (YPG) et des femmes (YPJ) résistent à l’offensive militaire des djihadistes de l’État islamique (EI), avec des effectifs et un armement inférieurs, ils défendent la ville de Kobané avec un courage et une détermination qui forcent le respect.

Malheureusement, ces soutiens et renforts sont loin d’être suffisants. L’assaut des djihadistes sur Kobané bénéficie en effet du fait que la Turquie a verrouillé la frontière et déployé sa police et son armée pour bloquer les renforts, les acheminements en armes et en ressources humanitaires. Aujourd’hui, les djihadistes sont dans la ville. C’est là le résultat tragique de la montée en puissance de l’entité appelée EI, elle-même conséquence de l’effondrement du régime irakien, provoqué par des années de discrimination des sunnites par un gouvernement soutenu sans faille par Obama, des armes déversées aveuglément en Syrie notamment par les états-Unis, mais aussi du soutien apporté par les pétromonarchies du golfe Persique et la Turquie aux divers mouvements armés de l’islam politique en Syrie comme en Irak. Sans compter le million de dollars que la vente du pétrole des puits qu’il contrôle permet à l’EI d’encaisser chaque jour.

La Turquie, loin de venir en aide aux populations menacées par l’avancée de l’EI, fait tout pour affaiblir ou liquider la résistance kurde, qui à ses yeux risquerait de renforcer le poids des Kurdes dans la région, des Kurdes à qui, chez elle, elle a toujours refusé l’autonomie. Après s’être donné un cadre légal pour une intervention terrestre visant « tous les groupes terroristes » présents en Syrie et en Irak, elle conditionne désormais son entrée dans la coalition internationale à la création d’une zone tampon sur le côté syrien de la frontière, placée sous son autorité, prétexte à une occupation de fait des trois cantons qui forment le Rojava. En soutenant cette proposition que les Kurdes récusent, Hollande choisit, par pur opportunisme géopolitique, la pire des solutions pour la résistance kurde.

En effet, la coalition, qui prétend travailler à éliminer les djihadistes, dirigée par les États-Unis et à laquelle l’État français s’est rallié, ne peut ignorer que, pour vaincre l’EI, des frappes de drones et de missiles ne peuvent suffire, qu’il faut absolument financer et armer ceux qui se battent sur le terrain. À savoir, en l’occurrence, les Kurdes. En Syrie comme en Irak, où au mois d’août dernier ils sont intervenus pour sauver des milliers de Yézidis réfugiés dans les monts de Sinjar, ce sont les mouvements révolutionnaires kurdes qui sont en première ligne. Mais le problème, c’est qu’ils le font à leur manière : loin de faire la moindre confiance aux États et aux régimes en place, ils poussent et aident les populations de cette vaste région, kurdes et autres, à se battre, à s’autodéfendre, à s’armer militairement et politiquement, à compter d’abord sur leurs capacités de mobilisation pour protéger leur territoire.

Cette invitation à l’autodétermination et à l’organisation autonome contient un redoutable parfum de liberté, une menace de sécession et d’insubordination, de rupture dans les relations de pouvoir établies (clientélisme, corruption, patriarcat, obéissance à des systèmes de croyances et de transcendances extra-sociales). Et c’est de cela que la coalition arabo-occidentale ne veut pas.

Pour nous, au contraire, cette « menace »-là, c’est notre espoir. L’espoir de voir enfin sortir du chaos moyen-oriental une force susceptible de combattre à la fois l’obscurantisme religieux et l’option militaire qui, depuis des décennies, sont le lot des populations de la région. L’espoir de voir renaître des mouvements de résistance aux pouvoirs établis, porteurs d’émancipation. Déjà, l’offensive de l’EI à Kobané a provoqué une formidable mobilisation des Kurdes en Turquie (violemment réprimée : 22 morts annoncés) et dans la diaspora : manifestations dans des villes d’Europe, rassemblements de milliers de personnes sur la frontière, infiltration de plusieurs centaines de volontaires pour défendre la ville. De notre côté, nous pouvons et nous devons nous mobiliser pour apporter un soutien clair à ces mouvements de résistance, en relayant leurs revendications et en aidant à l’expression des forces d’émancipation dont ils sont porteurs.

Anarchistes solidaires de la résistance du Rojava/Kurdistan

Soutien de la guerre par des maoïstes :

Vive la résistance de Kobané !
Vive la résistance de Kobané !

Depuis des jours et des jours la ville de Kobané est le théâtre de combats sanglants entre les forces progressistes Kurdes et les réactionnaires de l’État Islamique, cela sous le regard impassible et complice de la Turquie.

D’un côté, les autorités turques voient d’un bon œil le massacre en cours contre les populations kurdes car cela entre dans sa stratégie d’anéantissement de la résistance populaire au Kurdistan de Turquie.

Le gouvernement turc revendique une position non interventionniste sous prétexte que le YPG (Unités de Protection Populaire) est un allié du PKK, organisation que les classes dominantes qualifient de « terroriste ». Il n’empêche que la réalité est là : l’Etat dirigé par Erdogan a favorisé le passage des armes et des combattants rejoignant l’Etat Islamique mais il empêche les combattants kurdes de passer la frontière pour soutenir leurs frères et sœurs de Syrie dans la défense de Kobané.

De l’autre côté, les différentes forces impérialistes, qui sont les premiers responsables de la montée en puissance de Daech se bornent à un soutien minimal aux Kurdes avec quelques missiles par jours.

De toute façon, les impérialistes n’ont rien à offrir aux masses populaires du Kurdistan.

Le peuple kurde se retrouve donc une fois de plus seul en première ligne, livré aux exactions des forces féodales et aux visées impérialistes d’une coalition occidentale pour qui l’anéantissement du mouvement révolutionnaire kurde par les islamistes constituera une victoire par procuration.

Nous ne partageons pas l’ensemble des vues des organisations kurdes, mais l’heure n’est pas à la critique mais bien à la solidarité. Le mouvement kurde et la lutte du peuple kurde sont une composante à part entière du mouvement révolutionnaire et progressiste de la région.

Le rôle des femmes dans cette lutte est exemplaire, qui, tout comme le font nos Camarades en Inde, prennent les armes et montent au front, démontrant que la capacité de combat et de résistance n’est pas une question de genre mais bien une question de détermination.

Le peuple kurde a été maintes fois martyrisé par les valets soutenus un temps par les forces impérialistes : Saddam Hussein ou Bachar al Assad. L’Etat turc, à la botte des impérialistes US et européens a également tenté d’éliminer le peuple kurde.

Il continue aujourd’hui sa campagne d’extermination coloniale contre le peuple kurde en même temps qu’il développe la répression contre les partis communistes révolutionnaires de Turquie. Depuis le 6 octobre, les manifestations de soutien au peuple kurde et à la résistance de Kobané se multiplient et ont fait plus de 30 morts à l’heure où nous écrivons ce communiqué. Une telle répression d’un mouvement de soutien à une bataille pour la survie montre clairement dans quel camp se trouve le gouvernement turc.

Nous n’apportons aucun soutien aux impérialistes et à leur campagne d’agression au Moyen Orient. D’ailleurs lorsqu’ils évoquent le peuple kurde, c’est soit pour le qualifier de « terroriste », soit pour justifier leur nouvelle campagne belliciste en Irak et en Syrie.

Nous condamnons également le gouvernement réactionnaire d’Ankara qui se frotte les mains devant l’ampleur du massacre.

Enfin nous exprimons notre rejet de l’Etat Islamique qui est une force féodale indirectement armée par les impérialistes lors de leur lutte inter-impérialiste sur le front syrien.

SOLIDARITE AVEC LE PEUPLE KURDE QUI LUTTE AU ROJAVA !

A BAS L’IMPERIALISME ET SES VALETS !

GLOIRE AUX MARTYRS TOMBES DANS LE DEFENSE DE KOBANE !

Une déclaration du NPA :

Le NPA soutient l’exigence du PYD (Parti de l’union démocratique, de Syrie) et du PKK (Parti des travailleurs du Kurdistan, de Turquie) d’obtenir un armement efficace pour les combattantes et combattants des YPG (unités de protection du peuple) et YPJ (unités de protection des femmes).

Le NPA exige du gouvernement français et de l’Union européenne le retrait du PKK et du PYD de la liste des organisations terroristes de l’Union européenne. Il condamne le blocage de la frontière turco-syrienne par l’armée turque qui empêche les volontaires kurdes de Turquie de la franchir pour aller prêter main forte à leurs frères et sœurs de Kobane. Il condamne, par avance, la prétention des dirigeants de la Turquie d’établir un « territoire tampon » à cheval sur la frontière turco-syrienne contrôlé par l’armée turque une fois que l’EI/Daesh aurait fini son sale boulot de nettoyage ethnique au Kurdistan syrien. La collusion du gouvernement islamiste conservateur d’Erdoğan avec l’EI/Daesh est une nouvelle fois patente.

Le NPA assure les Kurdes ainsi que les forces démocratiques en Syrie et en Irak, les populations et les travailleurs et travailleuses qui résistent à cette terreur de son entière solidarité. Il appelle à se mobiliser à leurs côtés. Nous voulons imposer la fin de la nouvelle intervention impérialiste où les Etats occidentaux engloutissent des milliards, et obtenir de ces derniers les moyens de secourir les deux millions de personnes déplacées qui fuient les massacres et cherchent asile et protection en particulier en leur ouvrant leurs frontières au lieu de les regarder se noyer par milliers en Méditerranée.

Le Parti de Gauche :

Déclaration de Martine Billard pour le PG

Depuis trois semaines la population de Kobané subit les attaques des terroristes de Daesh qui a décidé de faire un symbole de la prise de cette ville kurde. Deux cent mille habitants de la zone ont dû fuir précipitamment vers la Turquie pour échapper au sort atroce réservé par Daesh aux populations considérées par lui comme ennemies.

Malgré une résistance héroïque, la situation devient de jour en jour plus difficile. Le gouvernement turc de l’AKP du président Erdogan refuse de venir en aide à la population assiégée de Kobané et a réprimé hier dans le sang les manifestations de soutien. Il se satisferait d’une zone tampon débarrassée de la présence Kurde, et dans laquelle seraient entassés les réfugiés syriens. Nous ne saurions accompagner une telle démarche par notre silence.

Le Parti de Gauche se déclare en totale solidarité avec les kurdes de Kobané comme avec toutes les populations qui subissent les agressions de Daesh. Il dénonce la répression du gouvernement turc contre les manifestations. S’il continue à s’opposer à l’intervention aérienne en cours sous l’égide des USA, il appelle l’ONU à se saisir de la question avec les pays et peuples de la région pour empêcher que Kobané tombe aux mains de Daesh avec les massacres qui s’ensuivraient.

Martine Billard Secrétaire nationale du Parti de Gauche à l’international

Le MRAP :

Le MRAP exprime son émotion et sa plus vive inquiétude après l’entrée des djihadistes dans la ville de Kobané, l’un des cantons du Rojava, le Kurdistan de Syrie.

Après plusieurs semaines de combats et un siège de 3 semaines, la majeure partie de la ville de Kobané est tombée malgré une résistance héroïque de toutes les forces kurdes, notamment du PKK de Turquie et du PYD (Unités de Défense du Peuple du Rojava). Impossible d’oublier que face aux blindés de l’ « E.I », les Kurdes ne disposaient au mieux que des kalachnikovs.

Depuis des mois, déjà, ils réclament des armes lourdes, indispensables pour faire face ! Mais la « communauté internationale » a refusé d’entendre leur cri et porte donc une lourde responsabilité. La Turquie, pourtant membre de l’OTAN, a choisi de continuer à fournir des armes aux djihadistes. Pire encore, les forces armées turques ont tiré dimanche 5 octobre à balles réelles sur les militants du PKK qui, depuis la très proche frontière, tentaient de rejoindre Kobané pour défendre la ville.

Le MRAP craint que les massacres et atrocités commis par l’EIIL contre les populations civiles à Mossoul au mois de juin, puis à Sinjar, au Kurdistan irakien en août dernier ne se reproduisent à Kobané. L’EI a promis à tous les Kurdes qu’ils captureraient de « les décapiter ou de les crucifier ». Il y a urgence !

Les kurdes sont les principaux remparts contre le djihadisme. Le PKK figure toujours sur la liste des organisations terroristes alors qu’il se trouve en première ligne pour défendre les droits de l’Homme face aux djihadistes de l’Etat islamique. On ne peut à la fois se déclarer horrifiés par les exécutions barbares de ressortissants occidentaux et refuser de coopérer avec la résistance kurde !

Le MRAP demande au gouvernement français de :

 répondre favorablement aux demandes d’aide formulées par les kurdes et de retirer le PKK de la liste des organisations terroristes.

 de sanctionner les Etats complices de l’EIIL, dont la Turquie,

 d’exiger une aide humanitaire des réfugiés, y compris en Turquie,

 de traiter les principales organisations du mouvement kurde, en Turquie comme en Syrie, sinon en alliés, du moins en partenaires indispensables à la construction d’une issue politique durable à l’actuelle déstabilisation dramatique du Proche Orient.

Un exemple d’article du NPA

Un exemple de texte du NPA

Une critique de la position du NPA

Le groupe Militant :

Toutes les organisations précitées, que nous ne soutenons bien entendu absolument pas, même si elles ne tressent pas des lauriers aux grandes puissances, font semblant que la guerre impérialiste est là pour sauver ces peuples ou que les impérialismes vont armer les peuples pour leur bien !!!

Messages

  • Le général Martin Dempsey, chef d’état-major des armées du Pentagone, a déclaré devant une commission du Congrès mercredi que des troupes américaines pourraient être envoyées en Syrie pour combattre aux côtés des soi-disant rebelles cherchant à renverser le gouvernement du président Bachar al-Assad à Damas .

    « Si le commandant sur le terrain s’adresse à moi ou au ministre de la Défense et estime que l’introduction de forces d’opérations spéciales pour accompagner les Irakiens ou les nouvelles forces syriennes ... si nous estimons que c’est nécessaire pour atteindre nos objectifs, nous recommanderons cette action, » a dit Dempsey au panel défense de la Commission du budget au Sénat.

    Le témoignage de Dempsey a été précédé par celui du ministre de la Défense, Ashton Carter, qui a convenu que la stratégie de Washington par rapport à la « pièce Syrienne » était de « créer une troisième force qui puisse lutter contre ISIL [acronyme préféré du gouvernement américain pour l’Etat islamique d’Irak et de Syrie - ISIS, en français le groupe EI] et créer les conditions pour l’éviction finale de Bachar al-Assad. »

    Le Secrétaire d’Etat américain John Kerry, qui était jeudi en voyage en Arabie saoudite pour rassurer les potentats sunnites du Golfe Persique que les négociations nucléaires américaines avec l’Iran chiite n’éroderait pas l’alliance contre-révolutionnaire de Washington avec ces Etats pétroliers monarchiques, a exprimé un avis similaire.

    Kerry a réitéré l’engagement de Washington pour un changement de régime en Syrie. « En fin de compte, il sera nécessaire de combiner diplomatie et pression pour parvenir à une transition politique, » a-t-il déclaré, ajoutant que « la pression militaire pourrait s’avérer nécessaire. »

    On a de plus en plus le sentiment que, six mois après que le président Barack Obama a annoncé la nouvelle guerre américaine en Irak et en Syrie, cette intervention a atteint un tournant qui risque d’infliger une nouvelle saignée massive aux peuples de la région.

    En Irak, cette menace est imminente avec la mise en place d’un siège majeur autour de la ville de Tikrit, ville natale de l’ancien dirigeant irakien Saddam Hussein, renversé par l’invasion américaine de 2003 et pendu sous l’occupation américaine.

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