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Les mille et un mensonges de Fukushima

mercredi 31 décembre 2014, par Robert Paris

Les mille et un mensonges de Fukushima

Au moment où Tepco s’apprête à faire de grosses dépenses de communication pour annoncer la fin du transfert du combustible de la piscine de l’unité 4, nous continuons à recevoir des nouvelles du Japon par HORI Yasuo dont les 3 derniers rapports sont riches d’enseignements : Tepco, qui a du mal à dévier l’eau de la nappe phréatique, ne réussit pas plus à geler l’eau des conduits souterrains, le système ALPS sensé décontaminer l’eau pompée tombe régulièrement en panne, on ne sait pas encore comment on va démanteler les 3 réacteurs dont les cœurs ont fondu, on recommence à commercialiser du riz issu de territoires contaminés, la route nationale n°6 a été rouverte malgré sa forte contamination, les Japonais s’opposent toujours à la réouverture des réacteurs nucléaires et les territoires décontaminés par le passé sont à nouveau radioactifs. Tepco, qui ne se reconnaît toujours pas responsable de la catastrophe et qui s’arrange pour diminuer les dédommagements aux victimes, va donc bientôt communiquer sur autre chose…

L’accident de la Centrale nucléaire de Fukushima n° 1 est déjà devenu pour beaucoup de gens une chose du passé, mais à présent les problèmes n’ont pas encore été résolus et ils font planer des menaces sur notre vie. Aujourd’hui, je vais parler de la situation concernant les problèmes nucléaires au Japon.

Comment pourra-t-on diminuer la quantité d’eau contaminée ?
Lorsque le Japon a invité les Jeux Olympiques de 2020, le Premier ministre a déclaré au monde entier que l’eau contaminée était sous contrôle et ne causerait pas de problème aux participants, mais les faits sont tout à fait différents. Il a invité les Jeux Olympiques au Japon avec des mensonges.

La centrale nucléaire n°1 se trouve au-dessus de flux d’eau souterraine, et chaque jour 400 tonnes d’eau pénètrent sous les réacteurs endommagés et se contaminent. Si on ne fait rien de cette eau, elle finira sa course dans la mer, donc elle polluera l’ensemble des mers dans le monde. Pour éviter cela, TEPCO puise cette eau et la met dans d’énormes bassins sur le sol de la centrale. La manière de réduire cette quantité d’eau qui entre est donc cruciale. TEPCO tente de le faire par trois moyens.

1) retirer l’eau avant qu’elle n’arrive à la centrale
TEPCO a commencé à puiser cette eau en mai dernier, avec l’intention d’en réduire la quantité à 100 tonnes, mais le résultat n’est pas encore évident. Depuis août, TEPCO a rendue publique la mise en œuvre d’un autre moyen : retirer l’eau à partir des ponts proches des réacteurs et la rejeter dans la mer après en avoir retiré les substances radioactives, mais les pêcheurs de la préfecture de Fukushima s’y opposent fermement, parce qu’ils ne croient pas TEPCO et ils craignent que cela n’accroisse leur mauvaise réputation ou bien n’augmente le discrédit à propos des poissons qu’ils pêchent.

2) Construire un mur de terre gelée autour des réacteurs détériorés
On prévoit de construire un mur de terre gelée de 1,5 km de long et 30 mètres de profondeur. Pour le construire, on a commencé d’abord par geler les jonctions des bâtiments des réacteurs avec les tunnels souterrains pour retirer l’eau polluée des tunnels, mais pour l’instant on n’a pas réussi. Beaucoup de gens doutent maintenant que l’on réussisse à construire un si grand mur de terre.

3) Retirer les substances radioactives par le procédé ALPS
ALPS est une machine qui peut extraire de l’eau, 62 sortes de substances radioactives, sauf le tritium. On prévoit de mettre pleinement en service trois ALPS, et, d’ici à la fin de mars prochain, de dépolluer 400 000 tonnes d’eau contaminée sur les 470 000 tonnes conservées sur le terrain, mais des dysfonctionnements successifs se produisent sur ces machines et on ne peut toujours pas les faire fonctionner à pleine puissance. En outre, même si on réussit, il restera du tritium dans l’eau "purifiée". On n’a pas encore décidé comment traiter cette eau. TEPCO et le gouvernement, bien sûr, veulent la rejeter à la mer.

Retirer les barres de combustible nucléaire des réacteurs
Pour démanteler définitivement les réacteurs endommagés, on doit d’abord en retirer les barres de combustibles. On a commencé à retirer de leur bassin celles du réacteur No 4 en novembre 2013 et, à ce jour, 80 % d’entre elles ont été enlevées.

Dans les réacteurs n° 1, 2 et 3, les combustibles nucléaires ayant fondu sont tombés vers le bas et on ne sait même pas dans quel état est l’intérieur de ces réacteurs parce que le rayonnement est si fort que les gens ne peuvent pas s’en approcher.

La suite sur : http://www.fukushima-blog.com/

Plus de deux ans après la catastrophe de Fukushima, la multinationale Tepco, en charge de la centrale, est rattrapée par des révélations quant aux véritables effets des radiations sur les employés du site. Le moment est pour le moins mal choisi, alors que le Premier ministre japonais s’évertue à vanter les mérites du nucléaire pour l’avenir économique du Japon.

La catastrophe nucléaire survenue en mars 2011 au Japon ne cesse depuis de provoquer des remous au sein l’industrie nucléaire autrefois omniprésente et omnipotente – mais également parmi les agences gouvernementales qui l’ont aidée et soutenue. Pourtant, ces dernières continuent à rester discrètes et à minimiser les conséquences de la triple explosion des réacteurs de la centrale de Fukushima Daiichi. Dernière révélation en date : le nombre d’ouvriers ayant développé des cancers - induits par l’inhalation de substances radioactives ayant affecté leur glande thyroïdienne dans les premiers temps survenus après la catastrophe - serait en fait onze fois supérieure à celui annoncé en décembre.

Ce ne sont pas 178 employés, comme l’a affirmé la multinationale TEPCO, renflouée et contrôlée en partie par l’Etat, mais 1973 employés qui auraient déclarés un cancer, selon les informations apprises par l’Asahi Shimbun.

En dépit de son prestige et de sa puissance d’autrefois, couacs et imprévus se sont accumulés pour TEPCO, laissant l’opérateur désœuvré. Par exemple, à la mi-mars, TEPCO a révélé qu’un mois plus tôt, un poisson avec un taux de 740 000 becquerels de césium radioactif par kilo a été retrouvé à proximité de la centrale. C’est 7 400 fois la limite officielle imposée par les règles gouvernementales en matière de sécurité alimentaire, un niveau jamais mesuré par TEPCO. Le précédent record enregistré par l’entreprise sur un poisson s’élevait à 510 000 becquerels. Et dire qu’ils font partie de la chaîne alimentaire…

Plus tôt dans la semaine, des chercheurs ont établi que plusieurs loups de mer péchés au large des côtes d’Hitachi, une ville située à une centaine de kilomètres de la centrale – non loin de Tokyo – présentaient un niveau de césium de 1 037 becquerels par kilo, soit plus de 10 fois la limite officielle fixée par les autorités en charge de la sécurité alimentaire. C’est la première fois depuis avril 2011 que de tels niveaux de contamination ont été enregistrés dans la région. Les chercheurs ont reconnu n’avoir aucune idée de ce qui pourrait expliquer la hausse de ce niveau, plus de deux ans après l’accident.
Hélas, le niveau de césium-134 et de césium-137 dans les nappes phréatiques sous la centrale a commencé à augmenter début juillet. Mesurés le 8 juillet, les niveaux de radioactivité étaient 90 fois supérieurs à ceux enregistrés trois jours auparavant et ont dépassé de 200 fois la limite autorisée pour ce qui est des nappes phréatiques. TEPCO a bien été embarrassé. « Nous ne savons pas si de l’eau radioactive se déverse la mer », a déclaré un membre de la compagnie.
Le 19 juin, TEPCO avait déjà admis que la teneur en strontium-90 des nappes phréatiques avait augmenté de plus de 100 fois entre décembre et mai, le strontium était un dérivé très toxique issu de la fission de l’uranium et du plutonium ; et que le niveau de tritium, un agent radioactif moins dangereux, avait augmenté de 17 fois. Lorsque les niveaux de césium ont atteint leur pic au début du mois, TEPCO a admis du même coup que le niveau de tritium dans la mer avait atteint 2 300 becquerels par litre, le plus haut taux jamais détecté, soit le double de celui mesuré deux semaines auparavant.

Tout ceci est survenu à un bien mauvais moment : TEPCO refroidit les réacteurs grâce à un flot continu d’eau - 400 tonnes de mètres cube d’eau par jour – et stocke ensuite l’eau contaminée dans des réservoirs installés sur le site. Mais certains d’entre eux présentant des fissures ont permis à une partie de l’eau de s’échapper, conséquence d’un travail bâclé. De plus, TEPCO ne peut pas construire de réservoirs à l’infini afin de stocker un flot sans fin d’eau. La multinationale cherche donc à obtenir l’autorisation de déverser l’eau contaminée dans le Pacifique. Du moins, tout ce qui ne s’est pas encore déversé dedans.

Telle est ce qui sous-tend la révélation reconnaissant que l’affirmation de TEPCO en décembre dernier, selon laquelle l’entreprise affirmait que seulement 178 employés présentaient un taux de radioactivité supérieur au maximum autorisé de 100 millisieverts – leurs taux ayant grimpé jusqu’à 11 800 millisieverts – était un mensonge.
TEPCO n’a même pas pris la peine d’étudier la question. En dépit des avertissements lancés par des experts internationaux sur les risques d’exposition aux radiations, l’entreprise n’a ouvert aucune enquête au sujet des doses radioactives contenues dans les glandes thyroïdiennes. Il a fallu attendre que s’exerce la pression internationale pour qu’une telle initiative soit enfin lancée. Après avoir finalement collecté les données sur 522 employés – sur les 19 592 ayant travaillé à la centrale depuis sa mise en service, parmi lesquels 16 302 ont souvent été embauchés par des employeurs et des sous-traitants peu scrupuleux. Les résultats ont été transmis à l’OMS l’année dernière, alors TEPCO refusait encore de les révéler publiquement, du moins pas avant que l’OMS ne déclare son intention de les publier. Ceci explique donc l’annonce faite en décembre dernier.
Cependant, personne ne crut aux résultats. Le Comité scientifique de l’ONU sur les effets des radiations nucléaires a remis en cause la fiabilité des données ; et le ministre japonais de la Santé pressa TEPCO de revoir la présentation de ses données.

Depuis le 11 mars 2011, depuis que les réacteurs 1, 2 et 3 de la centrale japonaise de Fukushima ont explosé, depuis que la piscine du réacteur N°4 a été longuement privée de refroidissement, le gouvernement japonais, la société Tepco qui gère cette centrale et quelques autres ayant souffert de leurs arrêts brutaux, l’Agence Internationale pour l’Energie Atomique (AIEA), Areva et quelques autres, assurent régulièrement aux Japonais et au monde entier que l’accident fut," certes", grave, mais que les ingénieurs en maitrisent toutes les suites. Mois après mois, révélations après fuites, les habitants du Japon et le reste des citoyens du monde, découvrent que rien n’est maitrisé et que les spécialistes ne font que bricoler une situation difficile sans se soucier des hommes et de l’environnement. Apportant successivement les preuves que, comme à Tchernobyl en Ukraine, comme à Three Mile Island aux Etats Unis, comme à Tcheliabinsk dans l’Oural russe, les accidents nucléaires impactent durablement l’environnement et les humains, ceux qui vivent, vivaient ou travaillent dans les zones soit irradiées, soit contaminés.
La « situation d’urgence » proclamée mercredi matin 7 août par l’Autorité de Régulation Nucléaire japonaise admettant que de l’eau hautement radioactive se déverse dans l’océan Pacifique n’est que la confirmation de ce que dénoncent depuis des mois quelques scientifiques indépendants, les pêcheurs et les associations de protection de l’environnement. Mais les aléas nucléaires ont ceci de particulier depuis des décennies que les situations graves sont longuement dissimulées par les responsables politiques et industriels jusqu’au jour où elles deviennent évidentes et ingérables. Comme l’impossibilité constatée de décontaminer les terres touchées en enlevant la couche superficielle des sols, projet « de communication » agité par des nucléocrates à peu prés aussi inconscients que ceux qui nient en France le danger nucléaire…

Ainsi les Japonais viennent de reconnaitre que de l’eau hautement contaminée s’écoule toujours vers la mer : parce que les cuves de rétention sont pleines depuis longtemps et aussi parce que les dites cuves sont de toute façon fissurées depuis plus d’un an. Un aveu qui a été fait après les élections sénatoriales remportées pas la droite au pouvoir, alors que les fuites sont constantes, explique un correspondant japonais de Politis, depuis le mois de juin 2011. Un écoulement qui aurait chargé les espaces littoraux japonais d’au moins quarante milliards de becquerels (strontium, césium et tritium…), rendant le poisson, les coquillages ou crustacés pêchés impropres, et même dangereux, à la consommation. La Tepco et le gouvernement ont pourtant constamment affirmé jusqu’à cet « Etat d’urgence » que les eaux du Pacifique ne présentaient aucune trace anormale de radioactivité ! Un mensonge de plus dans cette déjà longue histoire de l’après Fukushima qui risque de se prolonger, comme en Ukraine, sur plusieurs décennies.

Les mensonges sont nombreux. On va « découvrir » maintenant que les nappes phréatiques de toute la région (toutes interconnectées) sont également touchées. Tout comme le gouvernement et l’industriel devront avouer prochainement que les trois réacteurs et la piscine en équilibre instable relâchent toujours dans l’atmosphère une radioactivité qui entraine l’extension progressive, mais encore secrète, de la zone contaminée aux confins duquel des habitants et plus particulièrement des enfants vivent dans des conditions qui mettent en danger leur santé. Comme cela s’est passé à Tchernobyl. Situation qui, par exemple, permet toujours la vente de produits agricoles largement pollués mais que nulle autorité ne contrôle, notamment dans la conurbation de Tokyo. Sans oublier, bien sur, toujours comme à Tchernobyl, de graves menaces pour les milliers d’ouvriers et de techniciens qui se relaient sur le site de Fukushima. Des travailleurs d’autant plus sacrifiés que l’essentiel de l’environnement des réacteurs accidentés et les réacteurs eux-mêmes, est encore tellement radioactif qu’il interdit toute intervention humaine, même avec des équipements protecteurs. Et que les robots y tombent en panne dés qu’ils s’approchent des magmas de combustibles fondus.
L’aveu qui vient d’être fait, comme ceux qui suivront, rappelle qu’il est pratiquement impossible de lutter contre les effets d’une catastrophe nucléaire. Une leçon qui devrait inciter les responsables français de la prolongation de vie de la plupart des réacteurs français à prendre des mesures plus efficaces que la fermeture fin 2016 de la seule centrale de Fessenheim...

Le lobby du nucléaire tente de se refaire une virginité en vendant une hypothétique sécurité qu’elle est en réalité bien incapable de garantir. C’est ce qu’elle vient de faire non sans un certain cynisme lors du dernier grand rendez vous du secteur au Salon Mondial du Nucléaire (WNE) qui s’est tenu du 14 au 16 octobre 2014 au Bourget.

Le président de l’Association des Industriels Français Exportateurs du Nucléaire, Gérard KOTTMAN n’a pas hésité à affirmer dans un entretien avec un journaliste de La Tribune que la catastrophe de Fukushima « [ les ] a finalement aidé ». Il prétend que « cet accident aurait pu être à la gloire du nucléaire » et que « le réacteur n’a pas fauté » mais seulement les système de sécurité, accusant au passage d’incompétence les électriciens Japonais qui sont pourtant leurs clients.

Ces phrases ne sont pas sans rappeler celles de Morris ROSEN après la catastrophe de Tchernobyl qui affirmait que » même s’il y avait un accident de ce type tous les ans, [il] considérerais le nucléaire comme une énergie intéressante » (Voir d’autre citations vertigineuses de M. ROSEN)

Mensonge 1 : Il n’y a pas de risques nucléaires (ça, c’était avant Tchernobyl et Fukushima)

Chacun sait aujourd’hui que les effets d’une catastrophe sont dramatiques, cumulatifs et traversent les frontières. D’une durée sur-humaine (7 000 générations pour le plutonium), ils touchent l’environnement, le végétal, l’animal, l’homme et sa descendance. Cette énergie est apocalyptique.

Mensonge 2 : Risque nucléaire = risque zéro

Le risque d’un accident grave selon le rapport Rasmussen de 1975 est de 1 tous les 250 000 ans !

Mensonge 3 : Les risques sont maîtrisés, nos centrales sont sûres

Mais l’ASN et l’IRSN déclarent aujourd’hui : "Le risque zéro n’existe pas", et nous préparent à une catastrophe : "Fukushima a changé la donne et a révélé qu’un accident grave était possible, même dans un pays considéré comme sûr. Nous devons accepter que l’impossible puisse se produire et il faut pouvoir y remédier… Il ne faut plus laisser croire que le nucléaire est une technologie parfaite. Le gouvernement et EDF ont sous-estimé le risque d’un accident et le rejet du nucléaire par la société."

Mensonge 4 : L’ASN est une autorité indépendante.

Mais les 5 membres de sa direction sont tous pro-nucléaires, et l’ASN entièrement financée par l’État.

Mensonge 5 : L’indépendance énergétique de la France grâce au nucléaire

En fait tout notre uranium provient du Niger, du Canada, de l’Australie et bientôt de Namibie.

Mensonge 6 : Notre électricité est la moins chère

Un foyer allemand consomme 50% d’électricité de moins qu’un foyer français parce qu’il la paye plus cher. Notre facture est par ailleurs faussée par les subventions de l’État au nucléaire. Les programmes de recherche, le démantèlement, la gestion des déchets, etc. sont minimisés dans le calcul du kWh. Nous payons la différence via nos impôts. Le nucléaire est une industrie subventionnée. Et le coût réel est reporté sur les générations futures. Non, le nucléaire n’est pas si rentable. S’il ne profite effectivement qu’à une infime minorité d’actionnaires, il a un coût insensé pour la collectivité.

Mensonge 7 : Le combustible nucléaire usé (issu des réacteurs) est totalement recyclé

En fait seulement 10% d’uranium est recyclé par enrichissement. On se retrouve en fait avec 85 % d’uranium appauvri, et 5% de déchets ultimes très dangereux et à vie longue.

Mensonge 8 : On ne peut pas se passer de l’énergie nucléaire

Les statistiques officielles en France donnent au nucléaire une importance qu’il n’a pas puisqu’il ne représente que 2% de la consommation mondiale d’énergie.

Mensonge 9 : Le charbon tue plus que le nucléaire. Les catastrophes nucléaires ont peu d’impact.

A l’évidence, l’AIEA et l’OMS ont toujours minimisé, voire nié l’impact des catastrophes nucléaires :

 1957 : incendie dans l’usine de plutonium de Windscale-Sellafield (Grande-Bretagne)

 1957 : l’accident dans la centrale de Kyshtym (URSS)

 1979 : l’accident dans la centrale de Three Miles Island (USA)

 1986 : Tchernobyl - 2011 : Fukushima

Mensonge 10 : Tchernobyl : 47 morts officiels parmi les liquidateurs.

C’est ce que l’OMS et l’AIEA ont annoncé en 2005. Et jusqu’à 9 000 décès "potentiels, au total", en Biélorussie, Ukraine et Russie… Selon l’AIEA, le taux de mortalité parmi les “liquidateurs” ainsi que la recrudescence de cancers de la thyroïde (multipliés par cent dans les régions exposées) sont imputables au stress irrationnel de la population. En fait, une étude de l’Académie des Sciences de New York estime que le nombre de décès à travers le monde, entre 1986 et 2004, est de 985 000, et nous sommes en 2014. Sur les 830 000 liquidateurs, 125 000 sont morts.

Mensonge 11 : Le nuage de Tchernobyl s’est arrêté à la frontière

C’était la déclaration officielle du gouvernement français, avec la diffusion de bulletins météo optimistes, et les communications rassurantes du professeur Pierre Pellerin. La diffusion des mesures relevées de césium 137 a été interdite. Puis on a publié des chiffres tellement faux que, comparés à ceux de l’Allemagne, de la Belgique et de l’Angleterre, le nuage de Tchernobyl avait débarrassé le sol français de sa radioactivité !

Mensonge 12 : Le coût de Tchernobyl et de Fukushima

Pour les 20 premières années, les dépenses directes provoquées par la catastrophe de Tchernobyl pour l’Ukraine, la Biélorussie et la Russie, dépasseraient 500 milliards de dollars. Combien pour Fukushima ? Comment chiffrer le coût humain ? Combien d’euros valent la vie d’un enfant Ukrainien, d’un adulte Japonais, de 100 000 familles déracinées ? Comment chiffrer le coût biologique et ce sur des centaines de millénaires ?

Mensonge 13 : Les mensonges de Fukushima ?

A la litanie des mensonges de Tchernobyl dont on peut faire un livre s’ajoutent depuis 2011 ceux de TEPCO sur l’étendue des dégâts et des fuites de Fukushima ! (3 cœurs de réacteurs fondus - déversement de 300 m3 d’eau contaminée par jour dans l’océan - contamination de la pêcheet des récoltes - l’affichage public de mesures truquées). Au Japon on est en train de reproduire en pire ce qui s’est passé à Tchernobyl.

Mensonge 14 : La radioactivité artificielle : pas plus dangereuse que la radioactivité naturelle

Le lobby nucléaire compare toujours l’impact de la radioactivité artificielle à celle de la radioactivité naturelle, notamment avec le rayonnement cosmique. Exemple, pour les riverains de La Hague, la totalité des rejets auraient moins d’impact qu’un vol Paris-Tokyo ! En fait aujourd’hui on sait, qu’ajouté à la radioactivité naturelle, un Becquerel est un Becquerel de trop !

Mensonge 15 : Les déchets nucléaires : la France a trouvé la solution.

Avec les stockages de Soulaines et de Morvilliers (Aube) et bientôt de Bure (Meuse) la France démontre sa totale maîtrise du nucléaire. Si nous n’arrivons pas à empêcher le projet CIGéo à BURE le modèle français va être copié dans tous les pays nucléarisés. La croûte terrestre risque de devenir un gruyère rempli de déchets nucléaires et chimiques. L’ANDRA déclare maîtriser tous les risques de CIGéo pendant le siècle de remplissage du stockage en couche profonde, et ensuite l’ANDRA voudrait que nous fassions confiance en la géologie pendant 1 million d’années !

Mensonge 16 : Il n’y a pas de rejets radioactifs autour du centre de stockage de Soulaines.

Ce mensonge a duré 14 années. En fait les rejets dans l’air et dans l’eau existent bien et sont aujourd’hui autorisés et légalisés : jusqu’à 60 Giga Bq/an ! Et le cumul de l’impact du "nuage de Tchernobyl" et celui du "nuage permanent de l’ANDRA" n’aurait aucun impact sur les riverains ? D’où la nécessité d’enquêtes épidémiologiques sérieuses. Et ce n’est pas le cas !

Mensonge N°17 : L’arrêt du nucléaire, c’est 200 à 400 0000 chômeurs de plus.

En fait la sortie du nucléaire permettrait de créer des centaines de milliers d’emplois dans le développement des énergies renouvelables.

Mensonge N°18 : Le nucléaire c’est une industrie d’avenir.

La part du nucléaire aujourd’hui dans le monde est au niveau de celui de 1983. Les coûts du nucléaire sont croissants, alors que ceux des énergies renouvelables sont décroissants. L’EPR, réacteur dit de 3° génération, et ASTRID de 4° génération sont loin d’être opérationnels. Quant à ITER, ce n’est pour l’heure qu’un modèle mathématique, mais il accapare à lui tout seul plus de 60 % des fonds européens de recherche sur l’énergie et son coût prévisionnel atteint déjà 16 milliards d’euros !

Mensonge 19 : Avec le nucléaire, on lutte contre le changement climatique.

En fait le cycle complet du nucléaire produit aussi du CO2. Et s’il n’en produisait pas, le nucléaire ne représente que 2% de l’énergie mondiale. C’est donc sur les 98% qu’il faudrait agir.

Mensonge 20 : Les énergies solaire et éolienne ne remplaceront jamais le nucléaire parce qu’elles sont tributaires des éléments. Non, on sait aujourd’hui stocker de l’énergie. (en fabriquant de l’hydrogène, en utilisant la chaleur du sel fondu à 600 °C…). Et avec les barrages hydrauliques, la géothermie, les hydroliennes, la biomasse, la cogénération… on sait répondre avec souplesseà la demande des consommateurs. Cela n’empêchera pas les détracteurs des ENR de clamer que les panneaux photovoltaïques sont polluants, et que les éoliennes tuent les chauves-souris…

Tepco, l’opérateur du site de Fukushima, avait volontairement négligé la gestion des eaux contaminées dès le mois de mai 2011, pour des raisons financières et boursières. Le gouvernement de l’époque aurait avalisé la situation.

En mai 2011, deux mois après la destruction par un tsunami de 4 réacteurs de la centrale de Fukushima, les ingénieurs de Tepco, l’opérateur, ont réalisé que d’énormes quantités d’eau souterraine pénétraient dans les sous-sols des bâtiments et créaient une dangereuse accumulation de liquides radioactifs. Malgré une confirmation de cette analyse par des experts américains, Tepco a sciemment décidé de ne pas lancer le chantier nécessaire à l’endiguement de ces eaux de peur d’engager de nouvelles dépenses qui auraient effrayé ses investisseurs.

En révélant cette information, deux anciens membres de l’administration au pouvoir au Japon lors de la catastrophe ont expliqué que Tepco leur avait indiqué qu’il comptait repousser à plus tard la construction d’une enceinte souterraine imperméable autour de la centrale, dont le coût était estimé à 100 milliards de yens (1 milliard de dollars). « Si nous incluons maintenant ce coût de construction à nos comptes, le marché considérera que nous sommes menacés par la faillite », avait alors précisé un cadre de l’entreprise à Banri Kaieda, le ministre de l’Industrie de l’époque, et à Sumio Mabuchi, qui servait de conseiller spécial à l’ex-Premier ministre Naoto Kan.

Promettant d’enclencher ces travaux plus tard, Tepco aurait, en échange, demandé au gouvernement de rester vague sur ces problèmes d’eau contaminée. Une consigne à laquelle le pouvoir politique a obéi. « Mais Tepco n’a ensuite pas tenu sa promesse », a regretté Sumio Mabuchi. Deux ans et demi plus tard, l’accumulation de 330.000 tonnes d’eau radioactive s’est imposée comme un problème majeur. Voulant mettre en scène la fermeté de Tokyo sur ce dossier, lePremier ministre, Shinzo Abe, a passé, ce jeudi, trois heures sur le site et s’est longuement fait expliquer l’avancée des travaux de sauvetage.

A l’issue de sa visite, il a demandé, pour la énième fois, à Tepco de régler « le problème de fuites d’eau » contaminée et de « fixer un calendrier ». Il a aussi appelé le groupe à démanteler les tranches 5 et 6 de la centrale, qui avaient été épargnées par la catastrophe. Poliment, Naomi Hirose, le président de Tepco, lui a répondu qu’il étudierait cette idée à la fin de l’année.

Messages

  • Réjouissant : Areva s’effondre financièrement en France et dans le monde à -52,03 % fin 2014. C’est la chute finale...

    Areva s’effondre et finit son année boursière en chute de -52,03% (le cours de l’action n’est plus qu’à 9,12 euros fin 2014). C’est le résultat de difficultés financières nées de gabegie et d’acquisitions-spéculations hasardeuses, de fiascos techniques à répétition (EPR Finlandais, EPR de Flamanville notamment), de la régression du marché de la destruction atomique avec aussi l’arrêt du "marché japonais" depuis la catastrophe nucléaire de Fukushima. Toute la presse économique et financière s’inquiète, et l’Etat avec elle, de ce "grand bond en arrière". Pour les citoyens qui luttent contre les passéistes de l’atome, c’est une bonne nouvelle qui devrait conduire à l’abandon immédiat de cette aberration criminelle.

    " Le titre du géant français du nucléaire Areva s’effondre mercredi matin à la Bourse de Paris après l’abandon d’un de ses objectifs 2014 et la suspension de ses perspectives financières pour les deux années à venir. " : les journaux financiers ne peuvent que constater, ce 19 novembre 2014, l’effondrement d’un mythe savamment entretenu depuis cinquante ans par les pouvoirs en place avec la complicité des élus et des médias. C’est qu’à la clôture de la Bourse, Areva vient d’annoncer officiellement qu’elle abandonnait ses perspectives financières pour au moins les deux années à venir (2015 et 2016). La gestion prévisionnelle de l’une des plus grandes organisations de destruction humaine a du plomb dans l’aile.

    Et d’avouer ce que les antinucléaires conséquents disent depuis plusieurs années : " les retards, à la fois de l’EPR de Flamanville, mais aussi du projet vitrine à l’international du groupe : l’EPR finlandais" (l’Expansion du 11 novembre 2014 ) illustrent l’entêtement idéologico-capitaliste de la secte du "corps des mines" qui dirige et noyaute la politique française depuis des décennies. Précision aussi apportée dans un communiqué de presse par le chef de file de la destruction atomique Areva : "... la suspension de nos objectifs est motivée par "le glissement du redémarrage des réacteurs japonais, la révision des hypothèses de calendrier de lancement de nouvelles constructions de réacteurs, l’atonie persistantes du marché des services à la base installée, y compris en France..."

    Mauvaises nouvelles pour les investisseurs, bonne nouvelle pour les peuples : le titre du groupe plongeait il y a un mois après l’ouverture : -18,49% (09h34) à 9,83 euros, soit son plus bas niveau depuis juin 2012. Et Areva contraint de préciser ne plus pouvoir garantir pour 2014 son objectif d’un cash flow opérationnel "proche de l’équilibre". Le pot aux roses est découvert et l’Etat actionnaire ayant débarqué le président du conseil de surveillance, Pierre Blayau, peu après le départ pour maladie du président du directoire Luc Oursel, nomme l’ancien patron du groupe automobile PSA Philippe Varin à la tête du futur conseil d’administration du groupe et un changement du "mode de gouvernance". Un choix cornélien se pose alors : on en profite pour tourner la page, sortir du conservatisme, se tourner vers l’avenir, tenter d’assurer la protection sanitaire du pays et de sa population, lancer un grand plan de formation-reconversion des salariés et créer des milliers d’emplois ou bien on ponctionne encore les français pour renflouer la gabegie de quelques entêtés en col blanc et poursuivre le crime sanitaire ?

    L’année 2014 d’Areva se termine sur un beau - 52,03% de perte de son action boursière. Les spéculateurs n’auraient-ils plus eux-mêmes confiance dans cette monstruosité ?

    Un air de décrépitude flotte sur les cocottes-minute nucléaires au son d’une mélodie internationale de circonstance : " c’est la chute finale..." .

    Mais attention la bête blessée peut n’en être que plus dangereuse. Et si l’arrêt immédiat du nucléaire peut ouvrir la porte à une transition énergétique, l’inverse n’est pas vrai : une transition énergétique n’est pas une garantie de l’arrêt du nucléaire. Aux citoyens conscients et dignes, qui refusent les compromissions libérales de couloirs et la complicité dans le crime sanitaire, de ne pas baisser la garde et d’accentuer leur engagement pour arrêter immédiatement la main des criminels. Sans leur laisser aucun répit.
    Article de la coordination anti-nucléaire du Vaucluse.

  • Concernant le mensonge sur le recyclage, je ne crois pas qu’on atteigne les 10% :
    Si on en crois le site d’AREVA la Hague une fois consomé dans un réacteur, un coeur usé contient 95% d’uranium, 1% de plutonium et 4% de décret "non-recyclable"
    Si on regarde ensuite dans le détail du soit-disant recyclage on vois que la première étape consiste à attendre en picine que la radioactivité baisse
    On passe ensuite à un traitement mécanique de cisaillage du coeur (dont on peux comprendre la structure ici : les petit bouts de 35mn issu de la découpe sont dissout dans l’acide nitrique : le combustible usé fond et le métal de la gaine est évacué (c’est un déchet radioactif garanti 0% recyclable comme les cisailles, les cuves et tout ce qui a touché le combustible lors de ce processus)
    on a donc enfin un combustible usé (c’est seulement à cette étape qu’on considère le début du "recyclage")
    Dans un ensemble de mélangeurs-décanteurs et colonnes pulsées, un solvant (le tributylphosphate) entraîne les éléments lourds (uranium et plutonium) sans extraire les produits de fission. selon aréva il n’en reste que 4% (on ne compte pas les quantités de tributylphosphate utilisé pour cette étape (produit classé SGH08 Sensibilisant, mutagène, cancérogène, reprotoxique et explosif en présence d’acide nitrique ! rassuront nous, cette étape est faite dans un autre batiment que la précédente ???)
    dans l’étape suivante AREVA extrait 95% de nitrate d’uranyle par séparation liquide/liquide dans des melangeur/décantateur puis concetration par évaporation : ce nitrate d’uranyle est comptabilisé comme "recyclable" alors qu’il est est "entreposé, contrôlé, conditionné puis transporté vers les usines permettant son recyclage ou son entreposage sous forme solide." en gros il est soit stocké soit envoyé en Russie du côté de Tcheliabinsk pour être entreposé en plein air en attendant que ... non ... là bas non plus il n’en font rien de cet uranium apauvrit)
    reste alors 1% de plutonium converti en poudre d’oxyde de plutonium par calcination qui peux servir dans la fabrication du MOX.
    ensuite ce n’est pas un cycle puisque le MOX usagé part "dirrectement" comme déchet (bien sûr après avoir refoidi 100 ans en piscine)
    au final on peut donc assurer que 100% des réacteurs partent à la décharge !!! ça c’est du recyclage : c’est tellement interressant comme recyclage que les américains et les russes ne l’envisagent pas et préfèrent stocker dirrectement les coeurs usagés.

  • Une fois de plus, on nous adit que tout allait bien à Fukushima !!!

    Une nouvelle fuite d’eau hautement radioactive vers la mer a été détectée dimanche sur le site de la centrale japonaise de Fukushima, a annoncé l’opérateur Tokyo Electric Power (Tepco).

    Des capteurs fixés sur une conduite d’évacuation d’eaux de pluie et souterraines ont mesuré des taux de radioactivité jusqu’à 70 fois supérieurs aux valeurs déjà hautes enregistrées sur le site, a précisé un porte-parole de la compagnie.

    Ces taux relevés dans la matinée sont progressivement redescendus au cours de la journée mais ils restaient à des niveaux alarmants. La conduite d’évacuation menant à la mer a été coupée.

    Selon Tepco, une inspection n’a pas révélé d’anomalie dans les gigantesques réservoirs de stockage d’eau contaminée et Tepco affirme "n’avoir nulle raison de penser que les réservoirs de stockage des eaux contaminées ont fui".

    L’Agence internationale de l’énergie atomique (AIEA) s’est inquiétée cette semaine à l’issue d’une mission sur place du volume croissant d’eau plus ou moins contaminée stockée dans ces citernes dont la fiabilité n’est pas assurée.

    Cette eau provient des arrosages initiaux des réacteurs pour les refroidir, ainsi que des écoulements souterrains continus. Elle est pompée et conservée dans un millier de réservoirs gigantesques et Tepco en construit plusieurs dizaines par mois pour absorber le flux.

    L’AIEA conseille d’envisager de rejeter en mer l’eau débarrassée de l’essentiel de ses éléments radioactifs, un traitement que permettent des systèmes installés et déjà utilisés sur le site.

    Le directeur de l’équipe de l’AIEA, Juan Carlos Lentijo, a cependant salué les "progrès significatifs" accomplis depuis sa dernière mission en 2013 sur le site de la centrale mise en péril par le séisme et le tsunami du 11 mars 2011.

    Le démantèlement des quatre réacteurs les plus endommagés, sur les six que compte la centrale Fukushima Daiichi, prendra trois à quatre décennies et le maintien pendant cette durée d’effectifs suffisants et compétents est un défi.

  • La compagnie d’électricité Tokyo Electric Power (Tepco), gérante de la centrale nucléaire accidentée de Fukushima, a annoncé avoir déposé lundi une demande d’aide financière supplémentaire de 950 milliards de yens (6,9 mds EUR) à un fonds créé par l’Etat afin de dédommager les victimes. Il s’agit de la neuvième requête de ce type auprès de la structure spéciale de compensation financière des personnes affectées par ce désastre de mars 2011, sans compter l’argent injecté directement dans le capital de Tepco par l’Etat nippon qui est devenu son premier actionnaire.

  • Quatre ans après Fukushima, le Japon lutte encore contre ses conséquences…

    A la centrale, quelque 7 000 ouvriers se relaient dans des conditions pénibles pour mener à bien une gigantesque entreprise de démantèlement du site de Fukushima daiichi, qui prendra au moins quarante ans, selon la compagnie Tokyo Electric Power (Tepco). Elle doit aboutir, dans les prochaines décennies, à l’opération la plus délicate, à savoir la récupération du combustible fondu des réacteurs 1 à 3.

    En attendant, la première bataille est celle des eaux contaminées. Les réacteurs 1 à 3 sont continuellement refroidis, et le déblayage alentour se poursuit pour diminuer les radiations. Le circuit de refroidissement nécessite l’injection de 350 m³ d’eau douce par jour, dont une partie est ensuite stockée dans plus d’un millier de réservoirs, des bâtiments et des tranchées. Cette eau – plus de 680 000 m3 au total – est partiellement décontaminée. Son volume augmente sans cesse, et il sera un jour impossible de la stocker ainsi, laissant planer le risque qu’elle soit alors déversée dans la mer.

    Une partie de cette eau injectée dans le circuit de refroidissement, chargée de radioéléments, s’écoule également chaque jour des cuves percées dans les sous-sols et les eaux souterraines. Sans compter diverses fuites accidentelles, qui valent à Tepco des rappels à l’ordre réguliers.

    Toutes ces eaux ruissellent vers l’océan, malgré les mesures de protection : barrières d’étanchéité, pompages dans la nappe phréatique, projet d’un « mur de glace » souterrain, dont la construction a toutefois pris beaucoup de retard. Résultats : dans un rayon de 20 kilomètres autour de la centrale, la radioactivité des sédiments marins atteint par endroits 5 000 becquerels par kilo (Bq/kg), et des niveaux de contamination très supérieurs à la limite tolérée (100 Bq/kg) sont observés chez certains poissons. La pêche demeure interdite dans la préfecture de Fukushima.

    Autour de la centrale, dans la zone irradiée, la décontamination est toujours en cours. Selon les chiffres du ministère de l’environnement, quelque 20 000 « décontaminateurs » s’attellent à cette tâche titanesque, aux résultats incertains. Autour des habitations et lieux de vie, la terre est raclée par des pelleteuses. Les bâtiments, routes, parkings sont lavés. La terre, les herbes ou feuilles souillées sont enfermées dans des centaines de milliers de gros sacs qui patientent sur place ou dans des sites d’entreposage temporaire, en plein air.

    La zone dite « interdite » dans les premiers mois suivant l’accident a été redécoupée en fonction du niveau de radioactivité, afin d’organiser la décontamination puis le retour progressif des habitants. Le périmètre où l’exposition dépasse 50 millisieverts/an est pour le moment laissé inhabitable. En revanche, la décontamination progresse dans les onze localités où le niveau était compris entre 20 et 50 millisieverts par an. Trente-neuf autres communes, non évacuées car présentant une exposition inférieure à 20 mSv/an, doivent aussi être assainies. Enfin, les forêts et prairies éloignées des habitations sont quant à elles laissées intactes, faisant craindre une recontamination des zones nettoyées.

  • Fukushima : retour forcé en zone contaminée
    documentaire radio à écouter ici.
    Plus de 4 ans après la catastrophe nucléaire de Fukushima, la situation est loin d’être revenue à la normale : la centrale dévastée continue de contaminer l’environnement, et notamment les nappes phréatiques.

    Les 120 000 personnes – chiffre officiel – qui ont dû évacuer les zones les plus irradiées ne peuvent toujours pas rentrer chez elles à cause de la radioactivité élevée qui y règne. Mais le gouvernement japonais, fortement pro-nucléaire, veut donner l’impression d’un retour à la normale et multiplie les pressions pour inciter ces déplacés à retourner vivre en zone contaminée.

  • L’exploitant japonais Tepco recourt à Mini-Mambo, un robot sous-marin capable d’explorer les 6 mètres d’eaux contaminées qui baignent le fond de l’enceinte de confinement. Le petit robot a réalisé une mission de reconnaissance du 19 au 22 juillet 2017... au terme de laquelle il pourrait bien avoir débusqué des morceaux de corium !

    Pour l’essentiel, le corium de Fukushima est cependant complètement introuvable et même Tepco s’en inquiète !!! C’est un véritable danger pour toute la planète et pour les êtres humains !!!

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