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Peut-on se poser mille et une questions sur le terrorisme ?

vendredi 16 janvier 2015, par Robert Paris

Peut-on se poser mille et une questions sur le terrorisme ?

Vous remarquerez que nous ne faisons ici que nous poser des questions car se poser des questions n’est-il pas le meilleur moyen de réfléchir ?

Peut-on croire que les classes dirigeantes soient par principe contre le terrorisme dans les pays dits démocratiques alors qu’ils l’ont utilisé encore tout récemment en Syrie et en Libye, en Irak et en Afghanistan, qu’ils cautionnent notamment le terrorisme de Nétanyahou, qu’ils ont employé le terrorisme de masse dans les guerres mondiales et les fascismes, qu’ils l’ont employé dans les guerres coloniales et dans des interventions plus récentes comme au Rwanda ?

N’y a-t-il que les groupes intégristes à instrumentaliser les actes terroristes ? Est-ce que les gouvernants des pays occidentaux ne peuvent pas le faire eux aussi ?

Peut-on réfléchir sur les actes des classes dirigeantes dans les périodes critiques pour leur domination du fait des crises économiques, sociales et politiques sans être accusé de « théorie du complot » ?

L’utilisation d’attentats par la classe dirigeante pour pousser une société vers le fascisme ou vers la guerre est-elle impensable et du domaine ridicule de la théorie du complot ? A-t-on oublié l’attentat contre le Reichstag inventé par Hitler pour justifier le saut de l’Allemagne dans le fascisme et l’attaque brutale contre le mouvement ouvrier ? A-t-on oublié l’attentat de Sarajevo chargé de justifier l’entrée dans la première guerre mondiale alors que ça n’avait rien de crédible pour le justifier ? A-t-on oublié que la dernière attaque contre Gaza organisée par Israël a été justifié par un assassinat de jeunes présenté comme un attentat terroriste alors qu’il s’agissait seulement d’un crime crapuleux commis par des juifs israéliens ?

Est-ce que vous appelleriez « théorie du complot » la thèse de l’attentat de Sarajevo en 1914 ou de l’attaque de Pearl Harbor en 1941, provoquant l’entrée en guerre des USA, ou encore l’existence d’une attaque terroriste en France début janvier 2015 ?

Est-il possible de rappeler en effet qu’un attentat terroriste à Sarajevo a permis de lancer la guerre mondiale sans être dénoncé comme théoricien du complot ?

Peut-on relever que les classes dirigeantes répètent sans cesse qu’elles sont entrées en guerre à partir des attentats sans qu’on dise que nous affabulons ?

Peut-on, par exemple s’interroger sur le fait qu’un appel d’un tout petit groupe terroriste quasiment inconnu et n’ayant pas de grands moyens de se faire connaître sur la toile soit relayé au plus haut niveau de l’Etat, le président et le premier ministre intervenant tous les jours dans les média pour annoncer cet appel à tous les Musulmans de France, appel leur demandant d’attaquer la population sur le territoire français et ceci des mois avant les attentats ?

Ne peut-on penser que si un individu avait fait cela et n’était pas dirigeant de l’Etat, il serait en prison et accusé d’appel au terrorisme ?

Peut-on penser que les classes dirigeantes pourraient utiliser la situation de crise causée par des attentats afin de contraindre la population à se serrer derrière elles au moment même où elles comptent les attaquer sur le terrain économique, social et politique en remettant en cause tous les droits sociaux et leurs libertés démocratiques et en prétendant le faire pour sauver la sécurité des personnes menacée par le terrorisme ?

Peut-on relever qu’il y a mille et mille pressions, agressions, provocations, dénonciations, menaces, etc., servant à pousser les diverses communautés l’une contre l’autre sans qu’on dise que nous cherchons à broder et affabuler ?

Les classes dirigeantes peuvent-elles utiliser une « théorie du complot » à leur propre service, pour justifier leurs propres actes, et récuser cette « théorie » pour quiconque voudrait les critiquer ou le dénoncer ?

Sommes-nous toujours la théorie du complot de quelqu’un : complot des classes dirigeantes, complot des autres pays, complot des autres religions, complot des autres communautés ?

Pourquoi les guerres des pays occidentaux loin de leur pays se multiplient-elles, que ce soit dans le but proclamé de renverser des dictateurs ou de combattre le terrorisme ?

Et pourquoi sont-elle proportionnelles aux aggravations de la crise économique et des réactions sociales qui en découlent ?

Pourquoi remarque-t-on que chacune de ces guerres ds grandes puissances, même menée par tous les grands pays riches occidentaux, même avec un luxe de moyens guerriers, loin d’en finir avec le terrorisme lui donne une assise et l’ancre durablement dans le paysage et sert même à justifier le terrorisme mené en direction des pays riches occidentaux ?

Pourquoi ces pays riches occidentaux proclament-ils désormais qu’ils sont en guerre, de manière globale, intérieure comme extérieure, pourquoi ont-ils recommencé à légitimer la posture guerrière, allant jusqu’à glorifier la première guerre mondiale comme si on était en 1918 ?

Y a-t-il un lien entre la recrudescence des guerres, des guerres civiles et des attentats terroristes et la crise économique mondiale ainsi que la vague des révolutions sociales et politiques qui en découle au Maghreb, dans le monde arabe et en Afrique ?

Comment se fait-il que, plus les hommes politiques parlent d’unité nationale, plus celle-ci est fracturée volontairement par des oppositions entre communautés, entre religions, entre partie des milieux populaires, dont les oppositions sont attisées volontairement et consciemment ?

Quel lien entre la fracture inter-communautaire que l’on essaie de dresser et le fait que la crise économique du capitalisme mondial entraîne une fracture sociale potentiellement porteuse de révolutions et de mouvements sociaux plus profonds et radicaux ?

Se peut-il que les forces spéciales ou les services secrets des Etats occidentaux, ou encore leurs armées, tentent de pénétrer et de récupérer des éléments du milieu terroriste pour y avoir leurs antennes, leurs intermédiaires, leurs observateurs et délateurs, ou pour s’allier momentanément à eux contre tel ou tel chef d’Etat, et se peut-il que, parfois, ces services spéciaux soient eux-même dupés par leurs agents doubles et doublés à leur tour au point d’être incapables d’empêcher de nuire les terroristes qu’ils croyaient avoir embauché, une fois que ceux-ci décident de tomber le masque ?

Une nation occidentale dite démocratique peut-elle utiliser des groupes terroristes de la même manière qu’elle peut utiliser des dictatures locales à son service ?

Une nation riche occidentale peut-elle employer elle-même des méthodes terroristes (bombes contre des civils, des écoles, des hôpitaux, méthodes de dictature, de terreur, de tortionnaires, de tortures, etc…) dans les guerres qu’elles mènent prétendument contre des dictatures et contre des terroristes ?

Où passe la frontière entre un attentat terroriste d’un groupe de milices paramilitaires, un attentat terroriste mené par un Etat comme Israël, la Syrie ou l’Irak et un attentat organisé par un grand pays riche occidental, par exemple la France au Rwanda ?

Comment est-il possible qu’un réseau terroriste repéré depuis longtemps (repéré depuis plus de dix ans par les autorités françaises, anglaises et américaines) ne soit plus du tout surveillé, au point que ses membres puissent voyager, au Yémen ou ailleurs dans des zones de combats, sans être remarqués, puissent s’acheter des gilets pare-balles et des armes de guerre sans susciter d’inquiétude particulière ?

Comment se fait-il que l’émir fondateur du réseau se retrouve en train de faire un stage d’aide-soignant alors que détenteur d’un casier judiciaire il ne pourra pas exercer dans la profession ?

Comment se fait-il que le ministre de l’intérieur, après une série d’attentats, puisse dire que les auteurs étaient « probablement surveillés », comme s’il existait une catégorie intermédiaire entre surveillés et pas surveillés ?

Comment se fait-il qu’un partisan du terrorisme intégriste, arrêté et accusé d’avoir comploté la libération de l’auteur des attentats à la bombe dans le RER, ne soit brutalement plus surveillé ? Comment se fait-il que son acolyte ne soit même pas poursuivi ? Comment se fait-il qu’un des auteurs des attentats, pris à partie par la foule soit immédiatement relâché par la police sans autre contrôle d’identité ni vérification des faits ? Se peut-il que, dans ces personnes, il y ait des agents doubles, des terroristes embauchés par les services spéciaux ?

Le contre-espionnage français peut-il commettre des bavures, consistant à croire manipuler des terroristes et être manipulés ou lâchés ensuite par eux, et peut-il cacher ensuite ses erreurs en les faisant passer pour de simples attentats ?

Se peut-il que les nations dites démocratiques et occidentales n’exercent aucun contrôle sur les actes délictueux, criminels ou terroristes de leurs forces spéciales, de contre-espionnage, de contre-terreur, de manipulation des terroristes ou de manipulation des foules ?

Peut-on cacher la vérité à l’opinion publique à propos des actes d’Etats, actes considérés par eux comme légitimés par la « raison d’Etat », aussi facilement dans des Etats dits démocratiques que dans des dictatures ?

Un gouvernement peut-il même choisir de laisser faire des terroristes pour mieux mobiliser sa population en faveur des les guerres qu’il veut réaliser à l’extérieur ou pour mener la guerre antisociale à l’intérieur alors que la crise le menace ?

Peut-on, dans un pays riches occidental, avoir un gouvernement capable de choisir de semer la haine contre une fraction de la population accusée de tous les maux, en utilisant ou manipulant le terrorisme, pour donner un bouc émissaire aux populations en colère du fait de la crise économique et sociale et un tel gouvernement est-il capable de faciliter cette montée de la guerre civile entre communautés en laissant faire quelques attentats ou en les attribuant de manière volontairement faussée ?

Peut-on prétendre agir contre le terrorisme tout en appuyant des Etats qui emploient ouvertement des méthodes terroristes de masse, sous prétexte de se défendre contre le terrorisme de milices armées ?

Des nations qui ont commis ou commettent des actes terroristes de masse contre des populations peuvent-ils être considérés comme des Etats démocratiques fiables incapables d’utiliser la terreur à l’intérieur, même s’ils ne l’ont la plupart du temps commise qu’à l’extérieur et sans donner une grande publicité à ces actions auprès de leur propre population ?

Peut-on établir un lien entre la volonté de s’attaquer aux emplois, aux salaires, aux chômeurs, aux retraites, aux services publics, à la législation du travail, aux droits sociaux, et la volonté de s’attaquer aux libertés, aux communautés les plus fragiles socialement, aux plus démunis en semant les graines du fascisme et en faisant croire à l’autre fraction des milieux populaires que ce qui menacerait une fraction des milieux populaires serait justement l’autre fraction ?

La montée du fascisme anti-musulman en France est un danger au moins aussi important que celui du terrorisme intégriste ?

Faut-il accuser tous les Musulmans des actes de petits groupes terroristes, tous les Juifs et tous les Israéliens des actes de l’Etat sioniste, tous les Français du génocide rwandais ou des guerres coloniales et néo-coloniales, tous les Américains des massacres de leur armée en Corée, au Vietnam, en Irak, en Afghanistan ou ailleurs, tous les catholiques du massacres des protestants de la Saint-Barthélemy, tous les Allemands de ce qu’à fait l’Etat nazi ?

Ou, au contraire, faut-il combattre en même temps tous les terrorismes et tous les fascismes, quels que soient les origines et les buts de leur auteurs, rejeter tous les anathèmes, toutes les accusations collectives mensongères, toutes les haines entre les peuples, toutes les guerre civiles inter-communautaires, tout ce qui fait monter la planète vers la guerre mondiale, vers un grand massacre des peuples pire que ceux de 1914 et de 1939 ?

Se peut-il que les classes dirigeantes se servent de ces guerres pour cacher les incapacités de leur système d’exploitation économique et social, du système capitaliste arrivé à une impasse, une limite qu’il serait incapable de franchir ?

Peut-on éviter de se poser le problème de s’en prendre au système capitaliste si celui-ci ne nous prépare plus que des affrontements armés massifs entre les peuples et des massacres inter-communautaires ?

Se peut-il que les classes dirigeantes, conscientes que leur système va immanquablement s’effondrer et être menacé par des révolutions, ne nous préparent pas des pièges pour nous envoyer nous massacrer entre peuples et entre fractions des classes laborieuses ?

La classe laborieuse, devant des menaces aussi sérieuses pour sa vie, pour son avenir, pour ses perspectives futures, peut-elle éviter de se réunir pour discuter sur la base des lieux de travail, en se structurant de manière indépendante des classes dirigeantes, en formant ses comités sur la base des lieux de travail et des lieux d’habitation, si elle veut éviter d’être le jouet des politiques manipulatrices des exploiteurs qui nous prennent en otage ou nous font laissent être pris en otage par des bandes armées, en prétendant ensuite intervenir militairement pour nous sauver ?

Messages

  • Peut-on combattre le terrorisme, le fascisme et la marche à la guerre, sans combattre le capitalisme et sans en finir avec les gouvernements capitalistes ?

  • Le Monde tomberait dans le complotisme ?

    Le FBI mis en cause dans l’organisation d’attentats par des Américains musulmans

    Le FBI a « encouragé, poussé et parfois même payé » des musulmans américains pour les inciter à commettre des attentats, au cours d’opérations de filature montées de toutes pièces. C’est la conclusion d’un rapport de l’ONG Human Rights Watch publié lundi 21 juillet.

    Dans nombre des plus de 500 affaires de terrorisme conduites par les tribunaux américains depuis le 11 septembre 2001, « le ministère américain de la justice et le FBI ont ciblé des musulmans américains dans des opérations clandestines de contre-terrorisme abusives, fondées sur l’appartenance religieuse et ethnique », dénonce ce rapport étayé de nombreux exemples.

    L’organisation, aidée de l’Institut des droits de l’homme de l’école de droit de l’université de Columbia, a en particulier étudié vingt-sept affaires, de l’enquête auprocès, en passant par l’inculpation et les conditions de détention, et interviewé 215 personnes, qu’il s’agisse des inculpés ou condamnés eux-mêmes ou de leurs proches, d’avocats, juges ou procureurs.
    « Dans certains cas, le FBI pourrait avoir créé des terroristes chez des individus respectueux de la loi en leur suggérant l’idée de commettre un acte terroriste »,résume l’ONG, estimant que la moitié des condamnations résultent de coups montés ou guet-apens. Dans 30 % des cas, l’agent infiltré a joué un rôle actif dans la tentative d’attentat.

    Dans de nombreux cas, les personnes ciblées « n’étaient apparemment pas impliquées dans un plan terroriste ni dans le financement de plans terroristes au moment où le gouvernement a commencé à enquêter sur eux », poursuit l’ONG.

    Selon HRW, le FBI a souvent ciblé des personnes vulnérables, souffrant de troubles mentaux et intellectuels. Des informateurs ou policiers infiltrés auraient alors interagi avec elles en élaborant le plan d’attentat, en fournissant les ressources pour le mettre en œuvre, puis en persuadant, voire en faisant pression sur la personne pour qu’elle y participe.

    L’étude cite notamment les « quatre de Newburgh », accusés d’avoir planifié des attentats contre des synagogues et une base militaire américaine, alors que le gouvernement avait, selon un juge, « fourni l’idée du crime, les moyens, et dégagé la voie », transformant en « terroristes » des hommes « dont la bouffonnerie était shakespearienne ».

    Le rapport cite également le cas de Rezwan Ferdaus, condamné à dix-sept ans de prison à l’âge de 27 ans pour avoir voulu attaquer le Pentagone et le Congrès avec des mini-drones bourrés d’explosifs. Un agent du FBI avait dit de Ferdaus qu’il avait « de toute évidence » des problèmes mentaux, mais le plan avait été entièrement conçu avec le policier infiltré, le FBI ayant notamment financé son voyage et son armement.

  • La "rébellion" a frappé pour la première fois samedi au cœur de Qardaha (nord-ouest de la Syrie), ville d’origine du président Bachar al-Assad, avec un attentat à la voiture piégée qui a fait quatre morts selon la télévision d’Etat.

    Oui mais, ça, les puissances occidentales l’appellent rébellion et pas terrorisme et elles le soutiennent et le financent !!

  • Le lien entre les terroristes et les services de renseignement ? En 2014, deux jeunes gendarmes du fort de Rosny avaient, sur ordre de l’Etat français ou sans ordre on ne sait pas, programmé un voyage djihadiste en Syrie. Ils ont depuis quitté la gendarmerie. Amar R. pouvait entrer et sortir de cette forteresse alors qu’il faisait pourtant l’objet d’un mandat d’arrêt européen. Les services de renseignement lui avaient donné une couverture : une péouse officier des renseignements travaillant au fort de Rosny. Quelques heures avant la prise d’otages de l’Hyper Casher, Amar R. a été vu en compagnie du terroriste Amedy Coulibaly.

    On avait constaté ces liens troublants entre les Etats soi-disant victimes des attentats et les donneurs d’ordre lors de l’attentat du World Trade Center…

    Le chef des services d’espionnage pakistanais, le lieutenant-général Mammoud Ahmad, se trouvait aux États-Unis lors des attaques contre le World Trade Center et le Pentagone. Arrivé le 4 septembre, le général Ahmad avait rencontré des représentants du département d’État après les attaques contre le World Trade Center, mais il a également eu des entretiens, au cours de la semaine précédant les attentats terroristes, avec ses vis-à-vis de la CIA et du Pentagone.

    Quelques jours plus tard, le journal Times of India révélait les liens entre le général Mammoud Ahmad et Mohammed Atta, présumé tête dirigeante des attaques contre le World Trade Center. L’article du Times of India était basé sur des informations contenues dans un rapport des services de renseignement du gouvernement de New Delhi transmis au gouvernement américain via les canaux officiels. Citant une source à l’intérieur du gouvernement indien, l’Agence France-Presse a confirmé que « les faits transmis par le gouvernement indien à Washington étaient d’un tout autre ordre qu’une simple information liant un général voyou à des actes de terrorisme déplacés ».

    Les implications des révélations du Times of India sont multiples. Elles soulèvent la question des liens existant entre le General Ahmad et le terroriste Mohammed Atta, mais également la possibilité que d’autres membres des services secrets pakistanais aient pu avoir des contacts avec les terroristes. Elles permettent également de questionner l’interprétation officielle selon laquelle les attentats du 11 septembre constituaient un acte de « terrorisme individuel » organisé par une cellule autonome du réseau Al Qaeda et soulèvent l’hypothèse que les attentats feraient partie d’une opération émanant des services de renseignement pakistanais.

    Le reportage du Times of India jette également une nouvelle lumière sur la nature des « activités d’affaires » du général Ahmad aux États-Unis au cours de la semaine précédant les événements du 11 septembre, soulevant la possibilité de contacts aux États-Unis entre l’ISI et Mohammed Atta avant les attaques contre le World Trade Center au moment où le général Ahmad et sa délégation étaient en soi-disant « tournée de consultations » auprès des responsables américains.

    En évoquant les liens présumés entre les terroristes et l’ISI, il faut comprendre que la nomination du général Ahmad à la tête des services secrets pakistanais avait reçu l’approbation des États-Unis. En tant que dirigeant de l’ISI depuis 1999, il était en relation étroite avec ses homologues de la CIA, de la Defense Intelligence Agency (DIA) et du Pentagone.

    Récemment, aux USA, les attentats ont semé les mêmes doutes.

    Russe d’origine tchétchène Tamerlan Tsarnaïev, l’un au moins des deux terroristes suspectés d’avoir commis le récent attentat à l’arrivée du marathon de Boston, a suivi un séminaire organisé dans le Caucase par la Fondation Jamestown.

    Or cette Fondation américaine est connue dans le monde du renseignement comme constituant l’un des paravents des actions de déstabilisation de la Russie conduites par la CIA américaine, notamment contre la Russie dans le Caucase.

    Les frères Tsarnaïev étaient-ils des agents doubles, anti-russes, qui se seraient retournés contre les services de renseignements américains ?

    Parmi les 1.100 agents que le renseignement français va recruter, il y aura un grand nombre de spécialiste de la religion musulmane capables de pénétrer les milices terroristes, mais capables aussi de se retourner comme Merah, Tamerlan ou Ben Laden !!!

  • Une question mais fondamentale :

    comment distinguer un agent de renseignement français infiltré dans le djihadisme d’un agent djihadiste infiltré dans le renseignement français ?

    On ne peut pas !

  • Les preuves continuent de s’accumuler que le gouvernement britannique et les services de renseignement avaient une connaissance intime et détaillée des liens terroristes de Salman Abedi, le kamikaze de Manchester.

    Abedi a fait exploser une bombe chargée de shrapnels à la Manchester Arena le 22 mai, tuant 22 spectateurs, dont huit enfants et en blessant 116.

    Samedi, le New York Times a rapporté qu’Abedi était en contact avec un bataillon libyen de l’État islamique, dont les membres seraient impliqués dans la préparation de l’attaque de la salle de spectacle du Bataclan à Paris en 2015.

    Citant un responsable du renseignement européen anonyme à la retraite, le Times a rapporté que « M. Abedi a rencontré des agents du Katibat al-Battar al-Libi, une unité centrale de l’État islamique qui trouvait son siège en Syrie avant que certains de ses membres ne soient dispersés en Libye ». Abedi a rencontré des membres de Battar en Libye, à Tripoli et à Sabratha.

    « À l’origine composée de Libyens qui étaient allés en Syrie pour combattre dans la guerre civile », rapporte le Times, « l’unité est devenue un pôle d’attraction pour les combattants étrangers belges et français, dont plusieurs ont été dépêchés pour mener des attaques à l’étranger. Certaines des attaques les plus dévastatrices en Europe par ces groupes terroristes, dont l’attaque coordonnée à Paris en 2015, ont été conçues par les anciens de cette brigade. »

    Selon ce responsable à la retraite, Abedi a maintenu le contact avec les membres de Battar après son retour à Manchester.

    La même source de renseignement a dit au New York Times que lorsque Abedi était en Grande-Bretagne, « les contacts étaient effectués parfois par téléphone […] Si le contenu de l’appel était sensible, M. Abedi utilisait les téléphones qui étaient à usage unique, ou les dépêches ont été envoyées de la Libye vers son “ami” – vivant en Allemagne ou en Belgique – qui les a ensuite envoyées à M. Abedi en Grande-Bretagne ».

    La brigade Battar était bien connue des services du renseignement britannique. Un ancien responsable de l’anti-terrorisme au GCHQ (Agence de sécurité nationale) britannique a déclaré au Times que la brigade Battar était faite de « vétérans chevronnés de l’Irak et l’Afghanistan », qui étaient « les plus inconditionnels, les plus violents, ceux qui sont toujours prêts à aller à l’extrême alors que d’autres rechignent. »

    Un « haut responsable du renseignement américain » a confirmé les détails fournis par la source de renseignement européen, a rapporte le Times.

    Que Abedi ait fait partie d’un réseau terroriste sophistiqué est maintenant hors de doute. Le Mail on Sunday a révélé hier que l’engin explosif utilisé dans l’attaque de Manchester était « très similaire » à des bombes utilisées par l’État islamique dans les attentats de Paris 2015 « et peut même avoir été conçu par la même personne. »

  • Dans les 24 heures après l’attentat terroriste du samedi au London Bridge, le récit officiel présenté par la Première ministre britannique Theresa May a commencé à s’effondrer.

    Parlant à Downing Street dimanche matin, May a déclaré : « En termes de planification et d’exécution », l’attaque à Londres et l’attaque du 22 mai à Manchester « ne sont pas liées ».

    Cependant, après que la police a mené une descente dans la maison de l’un des assaillants, un voisin a dit à la BBC qu’il avait informé les autorités des opinions extrémistes islamistes de l’homme, mais que rien n’a été fait. « J’ai fait mon devoir », a-t-il dit. « Je sais que beaucoup de gens l’ont fait, mais les autorités n’ont pas fait le leur. »

    L’attaque terroriste de Londres suit le même scénario que l’attentat de Manchester ainsi que d’innombrables autres incidents terroristes de grande envergure dans toute l’Europe, où les attaques ont été menées par des personnes connues de la police. Dans de nombreux cas, des avertissements avaient été faits concernant les auteurs.

    Il y a tout juste deux semaines, le kamikaze Salman Abedi a tué 22 personnes, y compris des enfants, qui participaient à un concert d’Ariana Grande à Manchester. Comme cela a rapidement émergé Abedi et sa famille étaient bien connus du MI5 et du gouvernement, qui les avait utilisés, ainsi que de nombreux autres islamistes, dans ses opérations de changement de régime en Libye et en Syrie.

    Au cours du week-end, le New York Times a rapporté qu’Abedi était allé en Libye pour rencontrer des membres de l’unité de l’État islamique responsable de l’attentat terroriste de novembre 2015 à Paris. La raison pour laquelle on l’a autorisé à retourner au Royaume-Uni après reste inexpliquée.

    May a profité des attaques terroristes dans un effort désespéré pour inverser sa chute vertigineuse dans les sondages juste avant les élections législatives du 8 juin. Avec les derniers sondages qui montrent que les Tories n’ont qu’un point d’avance, il y a une spéculation généralisée sur le retour des conservateurs avec une majorité réduite, un parlement sans majorité ou même une victoire du Parti travailliste. Dans une situation où sa politique sociale est vilipendée par des millions de gens, le gouvernement est impatient de faire de l’élection un verdict sur la prétendue « mollesse » du dirigeant travailliste Jeremy Corbyn sur le terrorisme et son manque de fiabilité en matière de sécurité nationale.

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