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L’Association Internationale des Travailleurs ou Première Internationale
lundi 27 juillet 2015, par
La première internationale
« Huit ans : c’est ce qu’a duré l’Association internationale des travailleurs, plus connue sous le nom de première Internationale. Une vie brève donc, et pourtant c’est tout un monde qui change avec la Commune de Paris pour pivot. Entre le meeting fondateur au St Martin’s Hall de Londres en septembre 1864, et le congrès de la scission, à la Haye, en septembre 1872, on passe d’un timide réseau d’entraide ouvrière à une organisation internationale qui parle ouvertement de révolution sociale. En partant d’un conglomérat hétérogène de syndicalistes anglais, d’artisans mutuellistes français et de communistes allemands, on voit surgir en chemin de grandes figures du mouvement ouvrier comme le Belge César De Paepe et le Français Eugène Varlin, et l’on assiste à la formation des courants marxistes, anarchistes et sociaux-démocrates. Pour finir, les épisodes se succèdent dans la lutte entre les « autoritaires » autour de Karl Marx et les « anti-autoritaires » autour de Michel Bakounine, lutte qui finira par faire éclater l’Internationale.
Bien des questions qui sont les nôtres sont déjà posées dans les congrès de la première Internationale, dans les luttes qu’elle a menées et dans les querelles dont elle a fini par mourir. »
Mathieu Léonard
TEXTE DE BARTA EN 1943
« DE LA PREMIERE INTERNATIONALE A LA QUATRIEME »
Que la lutte du prolétariat contre la bourgeoisie prenne nécessairement une forme nationale, son contenu n’en reste pas moins essentiellement international. Il est évident que pour pouvoir lutter, la classe ouvrière doit s’organiser en tant que classe et que le théâtre immédiat de sa lutte est l’intérieur du pays. Mais "le cadre de l’Etat national", remarquait Marx déjà au milieu du XIXème siècle, plusieurs décades d’années avant la phase impérialiste actuelle du capitalisme, "entre lui-même à son tour économiquement dans le cadre du marché mondial, politiquement dans le cadre du système des Etats". Par conséquent l’internationalisme de la classe ouvrière n’est pas l’expression de la "fraternité" sentimentale des prolétaires de tous les pays soumis à la même exploitation capitaliste, mais l’expression de l’unité organique de leur lutte contre un régime social international par sa nature.
Le capitalisme s’est développé historiquement en formant un système international qui a fondu progressivement les différents pays du monde en un bloc organique, la lutte du prolétariat mondial est devenue elle aussi nécessairement internationale. En 1847, à Londres, fut fondée la Ligue des Communistes, première association internationale prolétarienne avec la participation active de Marx et d’Engels, qui rédigèrent aussi son programme historique "Le Manifeste Communiste". En 1852 la Ligue des Communistes sombra dans la vague de la réaction, dont la défaite des ouvriers parisiens en juin 1848 marqua le début. "Quand la classe ouvrière européenne eut repris suffisamment de forces" écrit Engels, "pour un nouvel assaut contre la puissance des classes, se constitua l’Association Internationale des travailleurs", la Première Internationale. C’était de nouveau à Londres, en 1864. Marx, qui rédigea l’Adresse inaugurale de l’Internationale et ses statuts, définissait ainsi son rôle principal : "créer un centre de communication et de coopération entre les associations ouvrières des différents pays aspirant au même but, à savoir : le concours mutuel, le progrès et le complet affranchissement de la classe ouvrière", et cela par "la conquête du pouvoir politique qui est devenue le premier devoir de la classe ouvrière".
L’idée fondamentale qui inspirait toute l’activité de Marx dans la première Internationale était que les ouvriers doivent créer partout des organisations syndicales et politiques, sur la base "des circonstances réelles", qui à son époque variaient encore considérablement d’un pays à l’autre, afin de préparer les masses prolétariennes à la conquête du pouvoir politique.
La première Internationale ne vécut elle-même que neuf années, du 28 septembre 1864 jusqu’en 1874. Elle se brisa elle aussi sous les coups de la réaction, soulevée après la sanglante défaite de la Commune de Paris en 1871 et minée intérieurement par l’action liquidatrice des anarchistes bakouniniens et par l’incompréhension théorique des blanquistes.
Elle fut cependant au cours de son existence éphémère le puissant levier de l’organisation syndicale et dans une certaine mesure aussi politique, de larges couches prolétariennes en Europe et en Amérique, et surtout un étonnant "prophète de l’avenir", comme l’a justement caractérisée 45 ans plus tard le Manifeste Inaugural de la IIIème Internationale.
A partir de 1880 le mouvement ouvrier mondial eut à nouveau un essor prodigieux. En Europe l’organisation syndicale et politique du prolétariat allemand, français, anglais, italien, suisse, etc... remporte d’éclatants succès. En 1889, à l’occasion de l’exposition universelle de Paris, un Congrès convoqué par les "Guesdistes" fonda la IIème Internationale ouvrière.
Manifeste inaugural de l’Association Internationale des Travailleurs par Marx et Engels
Statuts de l’Association Iinternationale des Travailleurs, par K. Marx
Les textes de l’Association Internationale des Travailleurs (première internationale)
Préparation du congrès international
Instructions pour les délégués avant le congrès de Genève, fondateur de l’AIT
Polémiques autour de règles d’organisation
Qu’était la première internationale
Histoire de la première internationale, par Kautsky
L’Internationale Ouvrière de 1864 à 1920 par Jacques Droz
La fondation de la première Internationale, par David Riazanov
L’Association internationale des travailleurs et l’Alliance de la démocratie socialiste
Polémiques autour de règles d’organisation
Le Conseil général au conseil fédéral de la Suisse romande
Décision du Conseil général
L’AIT et la Commune, par Yves Lenoir
Chronologie de la première internationale
La première internationale par le CCI
L’Association internationale des travailleurs à l’Union nationale des ouvriers des Etats-Unis
Au conseil fédéral espagnol de l’Association internationale des travailleurs
Au VI° Congrès des sections belges de l’Association internationale des travailleurs
Les activités de l’Internationale et la Commune de Paris
Luttes de tendances et dissolution de l’Internationale
Sur l’action politique de la classe ouvrière
De l’indifférence en matière politique
Le Congrès de Sonvilier et l’Internationale
Congrès de l’A.I.T. tenu à La Haye (2 au 7-9-1872)
Les prétendues scissions dans l’Internationale par Marx et Engels
La bourgeoisie a peur face à l’Association Internationale des Travailleurs, l’AIT