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Assemblée générale interprofessionnelle du 1er mai à Paris

samedi 25 avril 2015, par Robert Paris

ASSEMBLEE GENERALE INTERPROFESSIONNELLE DU PREMIER MAI A PARIS

PERSONNE NE PEUT LUTTER, DECIDER ET GAGNER A NOTRE PLACE !

FORMONS NOS COMITES DE TRAVAILLEURS

COORDONNONS-NOUS, CONTROLONS ET DIRIGEONS NOS LUTTES !

Il ne suffit pas de manifester, de se mobiliser, rejoignez-nous pour une
ASSEMBLEE GENERALE INTERPROFESSIONNELLE

Discutons de nos luttes, de nos conditions de vie, de travail et des moyens d’organisation

VENDREDI 1er MAI A PARTIR DE 18H

SOUS LA GRANDE HALLE DE LA VILLETTE

METRO PORTE DE PANTIN LIGNE 5

Lire ici la suite :

Messages

  • Compte-rendu de la réunion du comité Interpro de l’Est-Parisien du 23 avril 2015

    L’assemblée a réuni environ 25 personnes, dont de nouveaux participants. Deux salariées ex-grévistes de Radio-France ont rejoint la réunion.

    BILAN DES ACTIONS

    BNF

    Après deux semaines, la grève a été victorieuse sur presque toutes les revendications (sauf sur l’obtention d’un 13è mois) (à noter que 3 embauches ont été annoncées (CDD et CDI)).
    Un camarade a pris l’initiative de lancer une caisse de grève sur un site web (potcommun.fr). Celle-ci a été relayée par le site de L’Humanité. En 24H la somme de 755,30 euros a été recueillie ainsi que de nombreux mots de soutien (avant que le compte ne soit bloqué). L’initiative du camarade a amené une discussion avec le syndicat Solidaires-Culture qui encadrait les grévistes. Cette démarche a d’abord été perçue comme une "arnaque à la caisse de grève". Il s’agit maintenant de remettre l’argent aux grévistes.

    Nettoyage

    Une information est donnée sur une grève du nettoyage aux Finances Publiques. Une coordination de grévistes des centres des 2è, 11è, 17è et 20è arrondissements a été mise en place.

    Groupe Vivarte (La Halle aux Vêtements, La Halle aux Chaussures, André, Kookaï…)

    Le camarade rappelle le plan de licenciement du groupe qui concerne plus de 1500 salariés.
    5 magasins ont été visités dans l’Est parisien. Les salariés ne sont pas très mobilisés et l’accueil a été mitigé. Il faut être nombreux (5 personnes) pour entrer dans un magasin et discuter avec les salariés sans que les gérants puissent interférer.

    Contact a été pris avec un délégué CGT. La ligne des syndicats sera de se battre pour des indemnités extra-légales maximales, considérant que se battre pour le maintien de l’emploi est peine perdue.

    Il faut opposer des revendications qui remettent en cause la logique d’entreprise où tout se décide en fonction de qui a la propriété. Une manifestation est prévue devant le siège du groupe le 28 avril.

    Radio-France

    Deux camarades sont allés sur place et ont pu échanger avec 7 personnes. Deux camarades sont venues à la réunion.

    Il y a un choc de la défaite, les grévistes estiment avoir été trahis par les syndicats mais cela n’est pas affirmé de manière aussi claire.

    Alors que les négociations avec le médiateur se faisaient en présence des grévistes (et salariés), la dernière réunion du lundi précédant la fin de la grève, la ministre, le président et les syndicats se sont enfermés à huis clos. Le lendemain 4 syndicats puis le 5° un jour après (CGT) levaient les préavis. Les syndicats n’ont fait voter que leurs adhérents, donc des grévistes et des non grévistes (réciproquement des grévistes non syndiqués n’ont pas pu voter), alors que tout s’était jusque là décidé en AG.

    Il s’agit maintenant de gérer l’après. Un collectif est né (Le meilleur des ondes, avec une web radio) et les ex grévistes créent une « coopération ».

    Le fait qu’il n’y ait pas eu de comité de grève est clairement identifié comme un point faible.
    Les suppressions de postes sont toujours d’actualité mais les syndicats affirment que si la grève s’est arrêtée c’est pour mieux négocier…

    Le 24 avril a lieu une réunion entre direction, organisations syndicales et médiateur. Cette fois, les salariés y sont « invités »

    Sans papiers du Kremlin-Bicêtre

    Des camarades rendent compte d’une intervention dans une lutte de sans-papiers (un piquet de "grève") d’ouvriers licenciés qui étaient entièrement encadrés par les syndicats, dans le secteur du nettoyage. Le dialogue et la confiance établie par la présence auprès de ce piquet a permis de les aider à mieux "s’auto-organiser" et à dépasser la barrière que mettait les syndicats à une négociation directe. A la suite d’une action plus offensive (blocage des camions) ils ont pu obtenir satisfaction. Il s’agissait aussi d’arriver à prendre la parole directement, à la place de leurs "représentants" (LDH...)

    DEBATS

    Plusieurs points sont abordés.

    Syndicalisme

    La discussion reprend les thèmes des autres réunions avec en gros deux grandes tendances.

     Une critique du syndicalisme en tant que tel, comme organe de pacification et de compromission de classe

     un appel à faire la distinction entre l’organe, ses militants et ses « « cadres »

    La montée d’un syndicalisme plus offensif (comme le syndicalisme révolutionnaire au début du 20° siècle) n’est pas dissociable du développement de la lutte des classes.

    Nature des revendications

    Il y a un endormissement généralisé des travailleurs. Personne ne demande l’abrogation de la loi Macron. On a un retour au 19° siècle qui se profile, mais ce n’est pas le premier pas, ni le dernier. Le capital vise la "chinisation" des prolétaires.

    Que faut-il revendiquer par rapport aux licenciements ?

    Il y a des positions sur l’indemnisation par l’argent (primes extra-légales), d’autres sur le maintien dans l’emploi quel que soit le prix pour le patronat ; ce n’est pas au prolétariat de payer le prix de la gestion capitaliste.

    Dans le rapport capital/travail il y a inévitablement le chômage, c’est une des armes du capital et de l’aliénation au travail. Relier le maintien de l’emploi au temps de travail.
    La question du travail est soulevée à cette occasion : faut-il défendre des emplois de « merde » ? Les prolétaires sont contraints de travailler quoi qu’il arrive.

    Faut-il revendiquer la prise des moyens de production lorsqu’une activité n’est plus assurée ?
    Le mouvement coopératif a joué un rôle dans le mouvement ouvrier, sans illusions sur sa portée profonde sur la rupture avec le capitalisme.
    Il ne s’agit pas seulement du contenu des revendications, mais aussi des moyens de luttes. Certaines défaites peuvent apporter plus que des victoires, en termes d’apprentissage de la lutte et de traces pour les conflits futurs.

    L’importance des caisses de grève a été soulevée. Les grévistes ne devraient pas à avoir à cesser leur combat pour cause de manque d’argent.

    Rôle du comité

    Le comité n’a pas à se poser en donneur de leçons sur les revendications. Il faut accompagner la dynamique des luttes, qui ont toutes leur mouvement propre. C’est un lieu d’échange, de discussion et d’information, qui peut apporter des idées et aider à tisser des liens entre les travailleurs.

    Discussion du tract

    Plusieurs points de vue sont exprimés.

    Certains camarades pensent que le tract est réducteur dans la mesure où il semble pointer uniquement la responsabilité des directions syndicales et que par ailleurs il faudrait le rendre plus "positif" en exprimant des revendications plus concrètes ou en évoquant directement les notions de solidarité.

    D’autres camarades se déclarent en accord avec le texte qui rompt avec le discours ambiant et qui appelle à une AG de rupture.

    Une discussion a lieu sur le fait de seulement citer, ou au contraire de mettre au premier plan le mot d’ordre de retrait (ou d’abrogation) de la loi Macron.
    Il n’y a pas de vote formel sur le tract, mais l’assemblée déclare que ceux qui veulent en faire une déclinaison le fassent, trois personnes sont volontaires. Le texte circulera sur la liste de diffusion.

    Proposition de thèmes pour les prochaines réunions.

    Trois thèmes qui ont fait l’objet d’échanges tout au long de l’assemblée sont proposés pour des discussions plus structurées lors des prochaines réunions :

     le syndicalisme

     la stratégie vis-à-vis des licenciements

     la question du travail

    Financement des tracts

    Certains camarades ont la possibilité de tirer de nombreux exemplaires. Une enveloppe circulera lors des prochaines assemblées pour le financement du matériel pour tracts (cartouches, ramettes...).

  • Ceci est un compte-rendu résumé de l’AG interpro du 1er mai à la halle de la Villette à Paris qui sera suivi, dès que possible, d’un compte-rendu plus détaillé des diverses interventions. L’AG a réuni 30 personnes, dont une part importante sont venues pour la première fois, une bonne partie des participants précédents étant absents de Paris le 1er mai. Il n’y avait par exemple presque personne de la réunion précédente de préparation. Cependant, nous avons tâché d’avancer dans la recherche d’une compréhension commune de ce qui manque actuellement à la classe ouvrière, compréhension indispensable à la mise en commun de nos forces afin d’intervenir parmi les travailleurs en lutte ou pas encore en lutte. Bien sûr, la discussion a encore tourné en bonne part sur le rôle actuel des directions syndicales comme désorganisateur général, comme démobilisateur (la journée du premier mai en était une démonstration vivante), comme démolisseur de conscience collective et d’organisation collective. Il apparaît des divergences et des convergences. La nécessité de contrer les politiques des directions syndicales est commune mais le rôle du comité interpro ou de l’AG interpro continue de se chercher. La dénomination, la définition, les objectifs et les actions sont en discussion en même temps que des interventions ont déjà commencé et sont rapportées et discutées. Le tract qui a été largement distribué à la manifestation du premier mai (aux côtés d’une banderole de la coordination interpro appelant à notre assemblée) a été plutôt généralement apprécié, chacun relevant du coup qu’un tract qui reprenait l’historique des trahisons récentes n’avait pas été fait jusque là. De nouveaux participants à notre initiative ont relevé à la fois la filiation avec des ag interpo des mouvements précédents et le caractère original de celle-ci. Personne n’a semblé trouver l’initiative inutile. Un courant politique présent a souligné son reproche d’un caractère trop abstrait selon lui du reproche général aux syndicats, estimant que, s’il y avait reproche, il devait être précisé et démontré sur place dans chaque lutte, en y intervenant et en y participant, et même en y poussant et en se battant contre ceux qui, sur place, empêcheraient la lutte d’avancer, de se structurer. D’autres participants ont davantage souligné la nécessité de dépasser l’activisme radical et propager l’idée de constituer partout des comités de travailleurs, quelle qu’en soit la forme, comités de grève mais aussi collectifs de préparation, d’organisation, de surveillance, de mobilisation, de coordination des luttes. En ce sens, le terme « interpro » a paru utile pour montrer qu’on veut faire converger les luttes et les consciences des luttes mais insuffisant car cela suppose que tous les participants soient « pro », ce qui sembleraient exclure précaires, chômeurs, retraités, jeunes, banlieues, quartiers et autres divers alors qu’on veut, au contraire, les unir. Le mode d’intervention du comité interpro dans les luttes en cours est aussi à préciser. Faut-il qu’il donne une direction aux travailleurs d’une entreprise ou qu’il appelle ces travailleurs à s’auto-organiser, en assemblée générale mais aussi eux-même en comités, notre assemblée (ou comité interpro) n’ayant pas vocation de se substituer aux travailleurs en lutte. La confiance dans la capacité des travailleurs à s’auto-organiser, du moment qu’ils en verront la nécessité et que les circonstances montreront le besoin d’entrer dans l’action, ne doit pas être remise en cause par la faiblesse actuelle des luttes ou celle, apparente, du niveau de conscience général. Certains ont rappelé que, dans le passé, des travailleurs, précédemment apparemment passifs, avaient d’un seul coup, mis en place des collectifs, des coordinations et des comités de grève. Si ce qui manque actuellement est certainement la coordination, la convergence et la généralisation des luttes sociales, ce n’est pas parce qu’il n’y a pas de luttes mais parce qu’elles ne trouvent pas de mode de jonction, de moyen d’accorder leurs violons. L’AG interpro peut partiellement y œuvrer sans pour autant se considérer comme un chef d’orchestre. Nous avons fait le point des interventions précédentes dans les mouvements, que ce soit à Radio France où de nombreux travailleurs ont estimé s’être fait voler la direction de leur grève par les appareils syndicaux et ont commencé à mettre en place un comité de lutte, que ce soit dans d’autres grèves et mouvements divers. Les participants étaient d’ailleurs venus de toutes sortes de secteurs de la classe ouvrière, étaient syndiqués ou militants syndicalistes comme non syndiqués, certains militants d’organisations révolutionnaires (au moins six ou sept différentes) et d’autres pas, et tous ont eu à se confronter aux politiques des centrales syndicales. Tous reconnaissent l’existence d’un blocage des appareils mais certains relevaient que là où il n’y a pas d’appareil syndical dans la classe ouvrière, cela ne signifiait pas que les luttes y explosent spontanément ni ne s’y radicalisent davantage. Certains estimaient devoir mener le combat dans le syndicat en même temps que dans la classe ouvrière elle-même et d’autres pensaient qu’une intervention en s’adressant directement aux gens entraînait les syndicalistes qui vont dans le même sens et qu’ils ne prenaient pas nécessairement contre eux les critiques des appareils syndicaux. D’autres pensaient que faire des critiques générales et abstraites des syndicats ne faisait pas avancer notre influence, le problème étant plus vaste et concernant la conscience et la combativité même de l’ensemble de la classe et pas seulement la trahison des appareils. On a convenu d’une prochaine réunion le 7 mai prochain dont l’heure et le lieu seront à confirmer, et transmise par le réseau de mail, la salle n’ayant pas encore été trouvée. Cette réunion devra faire avancer la question de la dénomination de l’ « AG interpro » ou du « comité interpro », donner un court texte de définition et de buts, mettre en place des actions et interventions. Deux propositions ont été retenues par l’assemblée du 1er mai et votées : l’une en direction des salariés d’André-Hall aux vêtements- Vivarte qui a annoncé 1600 suppressions d’emplois dans ses établissements et où les syndicats ont plutôt retardé l’entrée en lutte avec un rendez-vous lundi prochain pour rédiger un tract du comité interpro en direction de ces salariés. Cette proposition a donné lieu à motion votée (13 pour, une abstention, un contre et plusieurs ne participent pas au vote). Il y a eu aussi pour la suite la proposition de rédaction d’un tract en direction de l’ensemble des services publics afin de montrer qu’il y a une attaque générale des services publics, et pas d’un côté la SNCF, d’un autre les hôpitaux, d’un troisième Radio France, et d’une quatrième La Poste, et ainsi de suite. Cette proposition a donné lieu à une motion votée (17 pour, zéro contre, zéro abstention et plusieurs ne participant pas au vote). Une proposition de rendez-vous pour rédiger le tract suivra. Des exemples de tentatives de convergences des luttes en cours (par exemple entre enseignants et postiers du 92) ont été rappelés. Des propositions diverses d’intervention du comité dans plusieurs directions ont été avancés. On peut citer les manifestations des jours prochains par rapport à des assassinats par les forces de l’ordre dont celle de Bouna Traoré et Zyed Benna à Clichy-sous-bois pour le rendu du jugement des flics. La mise en place du « grand Paris » a été également avancée comme un moyen d’intervenir sur un mode général s’adressant à toutes sortes de travailleurs et d’habitants, puisque ce plan va concerner un très grand nombre de salariés et d’habitants et est déjà l’objet de luttes sociales et de grèves. Bien entendu, ce résumé « oublie » un certain nombre de points et ne donne pas le détail des interventions. Comme je le disais, un compte-rendu plus détaillé suivra, d’autant plus nécessaire pour avancer que nombre d’entre nous n’ont pas pu se rendre à chaque assemblée. Tout correctif de mon compte-rendu par l’un des participants est bien entendu le bienvenu.

  • jeudi 7 mai à 18h

    réunion de l’assemblée interpro

    Salle de commission 3 à l’annexe Varlin

    29, boulevard du Temple

    (métro république)

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