Accueil > 16- EDITORIAUX DE "LA VOIX DES TRAVAILLEURS" - > Sommet du climat ou abime du capital ?

Sommet du climat ou abime du capital ?

mardi 27 octobre 2015, par Robert Paris

Sommet du climat ou abime du capital ?

Les Etats de la planète vont se réunir pour parler… du climat ! C’est leur plus grand souci, disent-ils. Mais faut-il les croire ? La crise mondiale du capitalisme atteint un niveau d’alerte le plus élevé depuis 2007, la Chine ne cesse de reculer, suivie de l’Inde, de la Russie, de la Turquie, du Brésil, de l’Argentine et on en passe. Le Japon et l’Europe ne peuvent pas s’en sortir. Les USA faussent les résultats de leur économie à coups d’interventions de la FED. Les pays émergents deviennent des pays plongeants, les matières premières s’effondrent elles aussi, les banques centrales déversent des milliards et prêtent à taux zéro aux banques qui prêtent aux Etats contre intérêts. Le monde capitaliste est plus prêt du gouffre que jamais mais, paraît-il, les dirigeants capitalistes ne se préoccuperaient que de la température et du gaz carbonique. Ben voyons !!

Les représentants de 195 Etats vont donc se rassembler à Paris pour « combattre le dérèglement climatique », traduisez qu’ils vont justifier aux yeux des peuples les sacrifices économiques par la nécessité de protéger la planète. Ils vont d’abord réaffirmer que le plus grand danger pour l’humanité proviendrait non pas du système capitaliste ayant atteint ses limites et commençant de s’effondrer sur lui-même mais des exagérations des êtres humains qui exploiteraient trop intensivement la planète et, en particulier, produiraient trop de gaz carbonique, le fameux CO² accusé de tous les maux et d’abord du réchauffement global dit anthropique car il est attribué à l’activité humaine. Peu leur importe qu’en réalité ce réchauffement ait un effet plafonné, contré par des rétroactions, notamment celles du vivant (par la formation d’animaux piégeant ce gaz dans les mers notamment). Peu leur importe que l’effet de serre soit bien trop faible pour être le responsable unique et même principal d’un quelconque réchauffement global de la Terre. Peu leur importe que le CO² soit loin d’être le gaz à effet de serre le plus important et que la vapeur d’eau H²O et le méthane CH4 soient bien plus importants dans cet effet. Ils effacent tout cela dans leurs communications faute de le faire dans la réalité. Peu leur importe que la réalité des mesures ne justifie pas réellement un réchauffement continu. Ils se contentent de remplacer réchauffement par dérèglement ! Peu leur importe que leurs prédictions précédentes aient été contredites par la réalité : ils les ont oubliées. Oublié notamment le fait que les mêmes avaient prédit l’augmentation exponentielle de la population du monde qui est aujourd’hui des dizaines de fois moins importante qu’il ne l’avait prédit.

Le GIEC, Groupe Intergouvernemental sur l’Evolution du Climat, qui est présenté souvent comme un groupe de scientifiques est surtout « intergouvernemental » c’est-à-dire politique et social. Bien significatif le fait qu’il soit dirigé maintenant par un économiste et pas par un climatologue ! Même si le GIEC se camoufle derrière la science et en particulier la climatologie, il n’a pu prendre l’influence qu’il a aujourd’hui qu’en inondant d’argent et de notoriété les climatologues qui le soutiennent et en s’attaquant à ceux qui ne sont pas convaincus de la validité de ses affirmations péremptoires. Même les météorologues reçoivent l’ordre de défendre la thèse du réchauffement, au risque d’être licencié comme l’a été récemment un météorologue de la télévision. La météo est d’ailleurs mise à contribution en essayant d’incriminer le réchauffement dans les épisodes climatiques extrêmes, tout à fait indûment car les effets de pointe ne sont pas le produit des tendances au long terme, le facteur d’échelle étant là déterminant.

Historiquement, la thèse dite du « réchauffement anthropique global » a été produite par le « club de Rome » lors de la crise économique de 1970, pour faire croire que la planète était menacée par une production excessive, afin de présenter la crise comme humaine et non capitaliste. Ce « club » qui affichait la thèse de « la croissance zéro » n’était pas formé d’écologistes ni de scientifiques mais de capitalistes, de financiers, de politiciens, d’idéologues de la bourgeoisie internationale qui voulaient affirmer que la crise mondiale était celle des ressources, de la démographie, du climat, tout sauf du système capitaliste ! Ils ont d’ailleurs déjà démontré l’inanité de leur propos puisque nous sommes 45 ans plus tard et que leurs prédictions sur ce qui devait se passer aujourd’hui se sont révélées totalement fausses : nous aurions dû crouler sous le nombre d’enfants, ne plus avoir la moindre énergie disponible, vivre dans une planète bouillante et autres prédictions qui ne se sont pas du tout réalisées.

Quant aux climatologues qui continuent à obéir aux ordres du GIEC, ils ont choisi de fermer les yeux sur la réalité de l’effet de serre, pour n’en retenir que ce qui arrange leur thèse, ils ont choisi de tout centrer que le gaz carbonique alors qu’il n’est pas le principal gaz à effet de serre, ils ont choisi de refuser d’intégrer à leurs schémas les points essentiels de la climatologie : la dynamique des océans et des nuages, l’évolution de l’émission solaire, l’évolution du noyau radioactif de la Terre et du volcanisme qui est sa manifestation en surface, la rétroaction du vivant sur le climat (en particulier par absorption du carbone par les petits animaux marins). Leur modélisation est une simplification outrancière où ce qu’il faut démontrer est considéré comme l’élément de base du modèle. Et leur modèle est très loin de permettre de passer des climats du passé au climat actuel ni l’inverse. D’ailleurs tout est fondé sur un prétendu paramètre des climats terrestre, la température globale, qui n’a aucune validité dans la description de ceux-ci. L’histoire des climats montre bien que les hausses et les baisses de température n’ont rien eu avoir, dans le passé, avec l’activité humaine et n’ont pas attendu l’apparition de l’homme ! Par conséquent, les prédictions catastrophiques pour le climat ont surtout pour objet de camoufler d’autres prédictions catastrophiques, en ce qui concerne les investissements capitalistes privés et la pérennité du système qui a longtemps dominé le monde. Le capitalisme diminue son activité industrielle mais ce n’est nullement pour sauver la planète et encore, s’il le fait seulement progressivement et pas brutalement, c’est à cause des investissements forcés des banques centrales et des Etats sans lequels le système serait depuis belle lurette complètement à l’arrêt.

Bien entendu, leur prétention à sauver la planète n’a jamais rien eu de crédible étant donné que les capitalistes comme leurs Etats n’ont jamais eu d’autre préoccupation que de favoriser les profits privés du capital. Pour eux, c’est tant pis si cette recherche effrénée de l’accumulation privée entraîne des destructions massives des hommes et de leur environnement, tant pis si cela entraîne des catastrophes sociales de toutes sortes : chômage de masse, misère, famines, destructions des vies humaines également par les guerres, les dictatures, les fascismes, les massacres et autres génocides, tous organisés d’en haut par les classes dirigeantes. Ce n’est jamais le climat qui a été la cause essentielle des malheurs des hommes et la pollution elle-même n’est nullement principalement causée par la CO² mais par le nucléaire, par l’amiante, par le plomb, par la dégradation des eaux, par les produits chimiques, par le pétrole… Et, dans ce domaine, comme par hasard, les mêmes responsables qui se mobilisent contre le CO² ne le font absolument pas contre toutes ces pollutions et même pas contre le nucléaire, même pas pour arrêter de polluer les mers et encore moins pour réclamer que les capitalistes pollueurs soient les payeurs. Mieux, on place en tête des sociétés qui se mobilisent contre le CO² les pires pollueurs comme Total, Areva, Renault, PSA ou EDF ! Et certains ont le front de prétendre être des industries propres ou « durables » ! Pourtant, ce n’est pas du CO² qu’on se plaint à Tchernobyl ou à Fukushima !

Quant au reste de la planète, c’est bel et bien du capitalisme avec son cortège de chômage, de misère, d’insécurité, d’effondrement des aides sociales, des services publics, de la santé que les peuples ont à se plaindre et pas d’avoir trop chaud, de manquer de neige en hiver ou de pluie le reste de l’année. Les prédictions des adeptes du « réchauffement anthropique » annonçaient pourtant que les nappes phréatiques allaient s’assécher et les neiges d’hiver disparaître comme ils annonçaient la disparition totale à court terme des glaciers himalayens et, bien sûr, rien de tout cela ne s’est vérifié. Pas plus que la croissance exponentielle de la population mondiale prédite par ces gens-là.

Par contre, ce qui se vérifie tous les jours, c’est que la crise du capitalisme initiée en 2007 est un point final qui n’est nullement suivi par une reprise du système, que les prétendues réformes du systèmes étaient du pipeau, que le capitalisme n’a aucune suite à proposer, qu’il n’a fait que de faire durer un petit moment le système, à coups de milliards d’aides publiques aux capitalistes, mais sans aucune solution d’avenir. Car le capitalisme n’est plus que le passé de la société humaine et que le futur reste à construire par les exploités et les opprimés.

Avec la propagande contre le CO² et contre le réchauffement, ce que tentent les capitalistes, c’est de se présenter comme les sauveurs de l’humanité derrière lesquels tous les peuples devraient se tenir. Ce qu’ils tentent aussi, c’est d’accuser les Etats des autres pays et régions du monde de ne pas se mobiliser autant qu’eux pour le climat. Ce qu’ils tentent, c’est de faire oublier que les maux actuels de la planète sont tous des produits d’un système d’exploitation dans lequel tous les droits sont autorisés au possesseur des capitaux, des banques et des entreprises, c’est-à-dire à une infime minorité de gens qui détient toutes les richesses et tout le pouvoir. Ce qu’ils tentent, c’est d’éviter de se retrouver avec contre eux l’union de tous les peuples, de tous les exploités et de tous les opprimés.

Loin d’être à la tête d’une révolution énergétique, d’une révolution verte, d’une transition vers un monde meilleur, plus solidaire et plus respectueux de l’environnement, le capitalisme mondial est en train de préparer la contre-révolution qui lui est absolument indispensable pour contrer les risques révolutionnaires engendrés par la crise mondiale et que le monde arabe, le Brésil et l’Afrique ont initié. Cette contre-révolution contient à la fois les terrorismes, les intégrismes radicaux et les guerres soi-disant contre-terroristes, les montées des fascismes dans les pays riches, contre les migrants, contre les sans papiers, contre les Roms et la montée des oppositions inter-communautaires, interreligieuses, interraciales, intergénérationnelles comme entre les sexes, les genres, les couleurs de peau, les âges ou les catégories professionnelles, entre les nations aussi bien sûr. Tout cela pour éviter que les exploités et les milieux populaires puissent s’unir face à l’infime minorité de possesseurs de capitaux responsables du chômage, des sacrifices, de la misère et de tout l’effondrement social.

Alors, loin de s’unir avec les classes dirigeantes contre le prétendu réchauffement de la planète, unissons-nous avec les autres prolétaires pour faire monter la température sociale et sauver la planète par la révolution !

Ecolo, le capitalisme ? Une tenue camouflage pour nous faire payer la crise !

Réchauffement global anthropique, vérité ou mensonge ?

Que penser de la thèse du "réchauffement global d’origine anthropique" ?

La suite

Messages

  • Les mêmes responsables ont caché pendant des années les crimes du diesel !

    Le diesel tue. Depuis 1988, on en connaît les risques cancérogènes. Le cancer des poumons, comme les risques cardiaques ou les AVC, sont des conséquences directes du diesel. Chaque année, 42 000 personnes meurent à cause de la dissémination des particules fines dans l’air ; elles ne sont pas seulement dues aux automobiles mais aussi au chauffage au bois et aux émanations des usines. Le diesel, qui tue et rend malade, coûte de 20 à 30 milliards par an.

    Pourtant, l’industrie automobile,soutenue par l’Etat, n’en a cure. Elle continue à développer le diesel comme si de rien n’était. La dernière « macronade » en est d’ailleurs l’illustration parfaite. Le ministre de l’Economie a déclaré ce dimanche au JDD qu’« il n’est pas sérieux d’envisager l’arrêt du diesel ». Si le « sérieux », c’est de soutenir, entretenir, subventionner la filière du diesel au mépris de la santé publique…

  • Le greenwashing est devenu la grande mascarade du capitalisme vert : tout changer pour ne rien changer. On a fait prendre au consommateur des vessies pour des lanternes. Dans cette version, l’écologie est devenue une simple variable d’ajustement des entreprises du CAC 40. Au nom du développement durable, de l’économie verte, ou de l’économie circulaire, les grandes compagnies masquent la réalité de leur délinquance.

  • Le diesel tue davantage que les accidents de la route !

  • Au cours des dernières années, alors que l’Antarctique était le premier sujet des médias, rien n’a été oublié : la catastrophe des mers antarctiques qui vont augmenter de plusieurs mètres, les pingouins condamnés à l’extinction etc., etc. Comme vous le savez, rien ne s’est passé, même que la glace de l’Antarctique a atteint des niveaux records et personne ne nous en parle.

  • Les émissions humaines de CO2 depuis 1997 représentent 40% de ce que l’homme a envoyé dans l’atmosphère depuis le début de la Révolution industrielle. Or, on vient de le voir, pendant cette période, la température s’est stabilisée. La TMAG (température moyenne annuelle globale) est stable depuis 1997, malgré une augmentation continue du taux de CO2 : .comment alors soutenir un rapport de causalité entre croissance de concentration du gaz carbonique et température ?

  • Un des mensonges du GIEC : la durée de vie du CO2 dans l’atmosphère est en moyenne de 5 ans au lieu de 100 ans pour le GIEC.

  • Dans le passé (Carbonifère), le taux de CO2 a été 25 fois supérieur au taux de CO2 actuel, et il n’y a pas eu d’emballement des températures, grâce au processus de saturation. Pourquoi nos misérables émissions de CO2 auraient-elles à présent un impact cataclysmique, alors que les lois de la Nature sont invariantes dans le temps et l’espace ?

  • La température du globe n’a pas augmenté depuis plus de quinze ans. Elle serait même en légère diminution. L’Arctique a repris les glaces qu’elle avait perdues et l’Antarctique en possède davantage que depuis 1979, date des premières mesures effectuées par satellite. Trois observations indéniables qui contrastent avec l’explication que l’on fournit sur nos antennes médiatiques.

  • Selon l’agence spatiale américaine, l’Antarctique a enregistré un gain net de 112 milliards de tonnes de glace par an de 1992 à 2001. Ce gain net a ensuite ralenti à 82 milliards de tonnes de glace par an entre 2003 et 2008. Relatées dans le Journal of Glaciology, ces découvertes affirment également que l’Antarctique ne contribuerait pas à l’élévation du niveau de la mer.

    Ces chiffres vont à l’encontre des observations du Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat (GIEC), qui affirmait en 2013 que l’Antarctique avait perdu pas moins de 147 milliards de tonnes de glace entre 2002 et 2011.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.