Accueil > 01 - PHILOSOPHIE - PHILOSOPHY > Chapter 02 : Is matter a suject of philosophy ? Matière à philosopher ? > La physique n’est pas seulement un calcul mais une pensée, et même une (...)

La physique n’est pas seulement un calcul mais une pensée, et même une pensée matérialiste dialectique

mercredi 31 août 2016, par Robert Paris

La physique n’est pas seulement un calcul mais une pensée, et même une pensée matérialiste dialectique

La physique n’est pas seulement un calcul mais une pensée, et même une pensée matérialiste dialectique même si tous les physiciens sont loin d’en avoir été mis au courant !

Vous me direz, voilà une affirmation bien dangereuse : quelqu’un qui dicte aux physiciens ce qu’ils ne veulent pas dire, qui veut leur faire penser ce qu’ils ne pensent pas et faire dire à leur science ce qu’elle ne dit pas !

D’autant qu’avec la physique moderne, la plupart des auteurs, qu’ils soient physiciens, chimistes, vulgarisateurs, philosophes, sont convaincus que la physique n’est rien d’autre qu’une branche spécifique des mathématiques ! Et la preuve qu’ils ont raison, c’est que ça marche ! Jamais on n’a eu une science aussi précise et aussi efficace !

Et la physique décrit le monde entier. La matière y obéit à toutes les échelles, y compris la matière microscopique, y compris la matière cosmique et y compris la matière vivante !

Ces auteurs sont souvent persuadés que, sur la nature de matière et de l’univers, on ne peut rien dire, on peut seulement faire des calculs sur des probabilités mais pas décrire ce qui se passe dans la nature. Et certains affirment que la matière n’existe que dans l’esprit des hommes et parce que la conscience humaine se penche sur elle ! C’est dire qu’ils sont très loin d’être matérialistes ! Quant à la dialectique, que la plupart ne connaissent pas (Hegel est si compliqué !), ils ne voient certainement pas le rapport avec la physique et encore moins le besoin qu’ils auraient de se pencher sur des questions philosophiques pour résoudre des questions scientifiques. Bien sûr, les philosophes sont nécessairement effrayés par les pages de calculs mathématiques qui remplissent les ouvrages scientifiques. Ils pensent que la physique est inaccessible au non-mathématicien tout comme le physicien pense souvent que la philosophie est tout aussi inacessible au scientifique. Les mathématiques étant présentées comme pure construction libre de l’homme, on est en plein idéalisme scientifique ! Donc le fossé est large entre la physique et la philosophie matérialiste dialectique. Du moins en apparence.

Mais que cela ne nous empêche pas d’aller au-delà de ces apparences…

Pourquoi vouloir à tout prix imposer la dialectique à la physique ?

Parce que la physique se heurte à des contradictions irréductibles qui ne font que changer de forme et qui sont inhérentes à cette physique et non une limite de celle-ci.

Par exemple, tous les physiciens admettent que la relativité suppose la continuité et la physique quantique suppose la discontinuité. Pourtant, ils admettent tous qu’à toutes les échelles, la matière est à la fois quantique et relativiste (même si à certaines échelles, on peut le négliger dans les calculs mais pas dans les fondements). Voyez-vous, une contradiction dialectique, ce n’est rien d’autre que cela ! D’autant que le caractère relativiste et le caractére quantique interagissent sans cesse à toutes les échelles ! Et on ne peut pas réduire la quantique à la relativité ni l’inverse.

Ça y est, vous êtes en pleine philosophie de Hegel, sans être jamais sorti de simples considérations de physique tout ce qu’il y a d’élémentaires !

Personne n’est parvenu à rendre discontinue la relativité ni à rendre continue la quantique et personne n’est parvenu à plonger la quantique dans la relativité ni l’inverse. Personne n’est parvenu à affirmer qu’il y aurait un domaine quantique (la petite échelle) et un autre relativiste (la grande échelle).

Personne ne peut développer une théorie quantique qui ne soit pas relativiste ni l’inverse !!!

Ces remarques sont vraies aussi bien pour la matière, pour la lumière, pour l’énergie, pour les interactions, pour le vide, pour la matière vivante, pour tout, à toutes les échelles !

Passons sur cette question relativité/quantique et venons en à la relation quantique/classique…

Vous allez certainement nous dire encore que c’est une relation fondée sur des contradictions dialectique, dira le lecteur attentif !

Et il aura raison !

Le quantique et le classique s’opposent sur nombre de points. On a d’abord pensé que c’était une question d’échelle : le quantique concernerait seulement le microscopique (particules, atomes, molécules) et le classique seulement le macroscopique (à notre échelle en somme). Mais cela n’est pas vrai. Le quantique est en fait partout. L’apparence classique provient des nombreuses interactions entre éléments quantiques (théorie de la décohérence).

Donc, me direz-vous, pas de problème dialectique, pas de contradiction irréductible !

Vous n’y êtes pas ! La physique quantique n’a pas simplement absorbé toute la physique. Toute description physique est contrainte d’employer des expressions classiques. Tout appareillage physique est nécessairement classique. Les simples expressions « particule », « corpuscule », « photon », « électron », « vitesse », « position », « trajectoire », « énergie », « atome », « molécule » et bien d’autres sont classiques, c’est-à-dire contraires à la physique quantique.

Et cette dernière s’oppose bel et bien radicalement à la physique classique sur de nombreux points.

Elle affiche des propriétés fondamentales qui n’existent absolument pas au niveau classique : la superposition d’états, le caractère probabiliste des positions et des énergies, l’indiscernabilité des particules qui interagissent, la possibilité des sauts quantiques, l’effet tunnel permettant de sauter des barrières de potentiel, la non-localité, la corrélation des paramètres qui empêche toute précision absolue d’une mesure et la dualité onde/corpuscule.

Prenons cette dernière propriété et démontrons qu’elle est tout ce qu’il y a de plus… dialectique !

La matière, l’énergie, la lumière et le vide sont à la fois onde et corpuscule. Le corpuscule est localisé. L’onde occupe l’espace ou une partie importante de celui-ci. Pourtant toute particule est aussi onde et toute onde est aussi particule. Cela signifie que la matière est aussi onde et que la lumière est aussi particule et que le vide… est aussi à la fois onde et particule !!!

On n’est pas à une contradiction dialectique près en physique, même si on n’en a pas toujours conscience, ne sachant même pas ce qu’est la philosophie dialectique tant la société bourgeoise en a horreur !!! Hegel n’a-t-il pas affirmé que « tout ce qui existe mérite de mourir » et il ne parlait pas seulement de la nature mais aussi de la société, du vieux monde qu’il connaissait et dont il souhaitait la mort révolutionnaire, étant un partisan ardent de la Révolution française !!

Depuis belle lurette, la bourgeoisie n’a plus rien de révolutionnaire, n’est plus capable d’assumer même les révolutions qu’elle a menées, et encore moins les penseurs révolutionnaires qui l’ont alors accompagnée… Pas plus Diderot qu’Hegel !

La matière n’est pas ce que nous en pensions. Cela ne signifie ni qu’elle n’existe pas, ni qu’on ne peut pas la penser, ni qu’elle n’est que mathématique, ni qu’elle n’existe que si l’homme y pense. Comme le disait Einstein, la lune existe toujours même quand je me retourne !

La physique quantique, la physique probabiliste, la physique du chaos déterministe, la physique cosmologique, la physique-chimie, ni aucune sorte de physique n’a détruit l’idée d’une matière existant objectivement, en dehors de notre conscience, obéissant à des lois qui ne sont pas faites pour les seuls humains, donc des lois qui ne sont pas que mathématiques, à des interactions entre des éléments matériels et pas entre des équations et autres calculs. Ce ne sont pas de nombres qui interagissent dans la physique. Un laboratoire n’émet pas des équations mais des photons, des électrons, des neutrons ou des protons et il ne les envoie pas sur des équations mais sur des écrans, sur des capteurs, sur des atomes, sur des particules…

En somme, la physique a été contrainte de maintenir, dans ses observations, dans la mise en place de ses expériences, dans son langage, dans ses descriptions, le matérialisme scientifique.

En même temps, la physique a été contrainte dans tous les problèmes fondamentaux à vivre avec des contradictions dialectiques, c’est-à-dire des éléments contradictoires qui ne s’éliminent pas mutuellement, qui coexistent, qui ne font que se transformer en d’autres contractions dialectiques, dont les éléments contradictoires sont réellement opposés mais mutuellement attachés et indispensables l’un à l’autre, comme particule et onde, chaos et déterminisme, ordre et désordre, matière et énergie, matière et lumière, matière et vide, boson et fermion, quantique et classique, stable et instable, continu et discontinu, probabiliste et non probabiliste, causal et non causal, matière et antimatière, déterministe et non déterministe et on en passe…

Et ces contraires ne font pas que coexister, qu’interagir sans cesse, d’en tirer de nouvelles formes et de nouvelles structures, ils se transforment sans cesse l’un dans l’autre comme la matière en énergie, le vide en matière, la lumière en matière, l’onde en corpuscule et inversement. Car ces opposés obéissent à des lois dialectiques et notamment celle-ci : la négation de la négation est affirmation !
Ce ne sont pas des lois idéalistes suspendues au dessus de la réalité. Ce sont des lois qui découlent de la réalité de la matière. La pensée capable de les saisir est le matérialisme dialectique. Si la physique se retrouve contrainte de s’en tenir aux équations, c’est uniquement parce qu’elle ignore complètement ce qu’est la pensée matérialiste dialectique ou ne veut surtout pas y penser, vu l’odeur de soufre (de marxisme révolutionnaire) qui y est, avec justesse, attachée !

LIRE ENCORE :

Qu’est-ce que la dialectique ?

Qu’est-ce qu’une contradiction dialectique ?

Physique, matérialisme et dialectique

Penser le monde sans la dynamique des contradictions, c’est la mort....

La physique de la matière et la philosophie dialectique

Physique et matérialisme dialectique, d’après le physicien Cohen-Tannoudji

Dialectique naturelle et sociale

Introduction à la dialectique de la nature

La dialectique de Hegel est-elle toujours d’actualité pour la pensée scientifique ?

« La quantité se transforme en qualité », cette thèse dialectique de Hegel, Marx et Engels est-elle vérifiée par les sciences actuelles ?

Physique quantique et philosophie

Faut-il une philosophie en sciences ?
Qu’est-ce qui fait que la physique fondamentale contemporaine est purement mathématique et n’est plus conceptuelle ?

Mathématiques et réalité

La dialectique, un simple mode de pensée ?

Le monde matériel existe-t-il objectivement, en dehors de nos pensées ?

Prouvez-moi que la science n’est pas qu’expérience, mesure et calcul et qu’elle est d’abord philosophie

Physique et mathématiques

Bernard Diu dans « Les atomes existent-ils vraiment ? » :

« Il serait temps de nous interroger sur les relations qu’entretiennent la physique avec la mathématique. On se souvient de la fameuse phrase de Galilée : « Le livre de la Nature est écrit en langage mathématique ». (…) La différence, toutefois essentielle, vient de ce que la mathématique recherche uniquement la cohérence interne et l’articulation (éventuelle) avec d’autres théories mathématiques, mais que la sanction de l’expérimentation, c’est-à-dire de l’adéquation avec le réel, n’y est jamais prise en compte. (…) Mais ni les physiciens ni les mathématiciens ne s’y trompent pas : la mathématique n’est pas une science annexe, chargée de fournir des outils à la physique (ou à toute autre discipline). On est amenés à se poser des questions aussi troublantes que profondes. Pourquoi la mathématique s’applique-t-elle à la physique ? Cette question peut être formulée de façon plus métaphysique : pourquoi la structure de l’intelligence humaine, qui s’exprime dans la mathématique, sans contrainte apparente, permet-elle de comprendre, au sens fort de ce terme, les phénomènes physiques qui se présentent dans le réel ? « La chose la plus incompréhensible du monde, aimait à dire Einstein, c’est que le monde est compréhensible »… il ne faudrait pourtant pas croire que ce lien entre les théories physiques et la mathématique, pour étroit qu’il soit et surprenant qu’il paraisse, atteigne une parfaite adéquation. Au contraire. En schématisant, on pourrait même parler de mathématiques de et pour la physique, qui ont été développées pour et souvent par les physiciens, et dont les concepts et les méthodes s’adaptent sans difficulté à l’expression des théories physiques ; d’autre part, la mathématique pure qui se veut et se vit sans contrainte extérieure. On ne sera pas surpris d’apprendre que le premier type de mathématique est enseigné à l’université par des physiciens… L’immense majorité des physiciens, qui manipulent et utilisent quotidiennement les probabilités, ne connaissent pas la théorie mathématique des probabilités, fondée sur les idées de Kolmogorov (1933)… Il y a pire : les différentielles ne sont pas définies de façon identique par la mathématique et par les physiciens, alors que ces derniers en font un usage extrêmement courant. On pourrait multiplier ces exemples : les vecteurs ne sont pas les mêmes objets en physique et en mathématique, etc. »

Messages

  • Dans « La quête de l’unité », Klein et Lachièze-Rey reconnaissent que « La physique propose le plus souvent une synthèse de concepts opposés, telle que la prônait déjà Héraclite par exemple. (…) Il est tentant de se représenter la physique quantique comme l’aboutissement le plus accompli de ce processus dialectique… »}

  • Je ne vois pas pourquoi la physique devrait suivre comme un toutou le marxisme, que je ne réfute pas pour autant, mais dont les présupposés ne sont nullement nécessaires à l’interprétation des phénomènes naturels.

  • Bien sûr, tu as en partie raison : il n’est pas question de demander aux scientifiques de devenir obligatoirement marxistes. Comme le disait Marx, nous ne demandons pas au monde de tomber à genoux devant une vérité révélée. Karl Marx écrivait dans sa lettre à Arnold Ruge en 1843 :

    “Nous ne nous présentons pas au monde en doctrinaires avec un principe nouveau : voici la vérité, à genoux devant elle ! Nous apportons au monde les principes que le monde lui-même a développé dans son sein. Nous ne lui disons pas : laisse-là tes combats, ce sont des fadaises ; nous allons te crier le vrai mot d’ordre du combat. Nous lui montrons seulement pourquoi il combat exactement, la conscience de lui-même est une chose qu’il devra acquérir, qu’il le veuille ou non.”

    La science n’a pas besoin de prophètes ni de devins ni encore de conceptions idéalistes la mettant sous la domination de doctrinaires. Mais elle a besoin de philosophies. Elle n’est pas une île, indépendante des autres études humaines. Elle n’est pas indépendante de la pensée humaine car elle ne peut se contenter d’observer, d’expérimenter, de calculer. Elle doit impérativement penser le monde. La pensée sur le monde, voilà qui concerne directement le marxisme. Ensuite, nous remarquons que la physique est contrainte d’être une pensée historique et non une pensée définitive. Il est impossible de comprendre les notions de physique sans reconstruire la démarche historique qui a été celle de cette science. Sans le parcours des pensées des hommes qui l’ont construite, la physique est incompréhensible. C’est ce cheminement qui explique le choix des concepts, la manière de poser les questions, de concevoir les relations entre les paramètres, y compris la façon de calculer et de mesurer, d’interpréter les expériences. Rien n’imposait un tel parcours. C’est l’Histoire qui l’a construite. Une histoire humaine. Ce n’est pas la nature qui a dicté directement la forme qu’a prise la physique, c’est la pensée historique de l’homme. Et c’est une pensée dialectique parce qu’elle a sans cesse dû intégrer les contradictions qui apparaissaient dans le fonctionnement de la nature. Par exemple, la physique a dû unifier les notions contradictoires de position et de mouvement, de vitesse et d’accélération, d’électricité statique et dynamique, d’électricité et de magnétisme, d’électromagnétisme et de lumière, de lumière et de matière, d’onde et de particule, de chaos et de déterminisme, de continu et de discontinu, de matière et de vide, de microscopique et de macroscopique, de quantique et de classique, de relativiste et de quantique, de probabiliste et non-probabiliste, de fermion et de boson, de matière et d’antimatière, de matière et d’énergie. Ces unifications des contraires interdépendants, indispensables l’un à l’autre, se changeant en leur contraire, provient, qu’on en ait conscience ou pas, de relations dialectiques existant dans la nature et qui ne peuvent être interprêtées que par une philosophie dialectique. Or la physique ne peut se contenter d’observer et de calculer, elle doit interpréter.

    D’autre part, la physique est une démarche matérialiste parce qu’elle est contrainte de considérer la nature de manière objective, comme une réalité qui ne dépend pas de l’interprétation individuelle, mais qui obéit à des lois générales que tout le monde est amené à accepter. Qui plus est ces lois physiques sont respectées par tous les niveaux de la réalité, par la matière dite inerte mais aussi par la matière vivante, par les êtres vivants, par les hommes, par tout l’univers, y compris celui de la physiologie et de la psychologie animale et humaine. La démarche de la physique est aussi contrainte d’être matérialiste, même si bien des scientifiques sont des idéalistes dans leurs concpetions personnelles, et ils ont parfaitement le droit de l’être, bien entendu ! Personne n’empêche le premier homme qui a posé le pied sur la lune de baiser le sol et de prier dieu mais ce n’est pas sa religion qui a guidé ce voyage. C’est la connaissance scientifique d’un monde matériel. Alors que sa religion affirmait que la lune faisait partie du domaine des dieux, contrairement à la terre, les scienctifiques affirmaient comme Galilée que la lune est une pierre et le voyage humain a permis de la toucher, fût-ce pour baiser le sol par religiosité ! Même le plus religieux des hommes a des pratiques matérialistes, ne serait-ce que pour manger, dormir, pour vivre… Mais, surtout, la démarche de la physique est matérialiste parce qu’elle ne se contente pas de discours, d’idées, mais doit nécessairement les vérifier par des faits réels. La mathématique, par exemple, n’est pas contrainte à de telles vérifications et peut se contenter de la cohérence interne de pensée, comme la religion et comme tous les idéalismes.

    Certains scientifiques affirment comme toi que la science n’a pas besoin d’obéir à une quelconque philosophie, et pas plus matérialiste dialectique qu’une autre. C’est une erreur. Ils croient seulement ne pas utiliser de philosophie mais aucun être humain, qu’il soit ou pas physicien, ne peut se passer de penser philosophiquement. Il peut seulement ignorer qu’il subit une philosophie qui est diffusée par la société et ne pas y avoir pensé. Il peut ainsi renoncer à disposer des réflexions philosophiques du passé. C’est un peu comme s’il renonçait à disposer des progrès intellectuels et techniques. On n’est pas obligés de redécouvrir tout seul les avancées de la pensée des siècles précédents.

    Certains voient également dans le matérialisme dialectique le mode de pensée du stalinisme. Rien n’est plus étranger à la bureaucratie stalinienne que la pensée révolutionnaire de Hegel à Marx et Engels. La bureaucratie n’est liée à aucune autre pensée que celle de s’accrocher à son pouvoir volé au prolétariat, à la faveur des défaites révolutionnaires dans le monde et de l’isolement du prolétariat russe épuisé par le plus grand combat de l’Histoire. Ce n’est pas la bureaucratie russe qui a combattu, elle ne dispose donc pas d’une pensée de combat. Comme elle a détourné le pouvoir, détourné le parti, détourné l’internationale communiste, elle a aussi détourné l’idéologie révolutionnaire. Celle-ci ne lui appartenait pas et elle ne lui appartient toujours pas. Le marxisme n’est en rien lié au stalinisme qui n’obéit à aucune pensée sur le monde, ni le matérialisme ni la dialectique mais à la « pensée » du gardien de prison tortionnaire.

  • Pouvez-vous nous donner un exemple simple de loi physique dans laquelle l’opposition entre les contraires n’est clairement pas diamétrale ?

  • Nous savons, depuis Newton, qu’il n’y a pas d’opposition diamétrale entre mouvement et repos, contrairement à ce qu’affirmait Aristote. En effet, on ne peut pas distinguer un corps au repos d’un corps en mouvement rectiligne uniforme.

    Nous savons, depuis la physique quantique, que la symétrie entre matière et lumière ne permet pas de constater d’opposition diamétrale. La matière peut se changer en lumière, la lumière en matière. Si on échangeait toute la matière et toute la lumière, les scientifiques affirment que l’Univers serait identique ! Cependant, l’opposition entre matière et lumière n’en persiste pas moins. Les deux sont d’ailleurs indispensables l’un à l’autre, et participent entièrement du processus l’un de l’autre !

    Et ce n’est que deux exemples marquants ! On pourrait également citer l’opposition entre matière et antimatière, entre onde et corpuscule, entre ordre et désordre, etc.

Un message, un commentaire ?

modération a priori

Ce forum est modéré a priori : votre contribution n’apparaîtra qu’après avoir été validée par un administrateur du site.

Qui êtes-vous ?
Votre message

Pour créer des paragraphes, laissez simplement des lignes vides.