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Les robots militaires et policiers ont déjà commencé à tuer des êtres humains !!!

mercredi 19 octobre 2016, par Robert Paris

Les robots militaires et policiers ont déjà commencé à tuer des êtres humains !!!

Désormais, ce seront des plus en plus des robots tueurs qui vont progressivement remplacer militaires et policiers pour protéger les intérêts du grand capital, et ils ne risquent pas d’être traduits en justice, ni de se mutiner car ils n’ont pas d’états d’âme pour tuer des êtres humains !!! Ils se sont révélés obéissants et efficaces sur les terrains de guerre et dans la répression…

Le robot F6 de Northrop Grumman Andros, qui était utilisé par les équipes de démineurs de l’armée US, a tué un être humain. Micah Johnson, le militaire sniper ayant tiré sur des policiers à Dallas pendant une manifestation (contre les bavures policières). Il a été éliminé par le robot.

Micah Johnson, un militaire afro-américain ayant servi en Afghanistan, a été tué par un robot muni d’une bombe.

On précise bien « soupçonné ». Donc un soupçonné coupable a été tué par bombe sans jugement et par un robot !!!

Dans l’armée américaine, les robots terrestres sont employés depuis longtemps dans les guerres.

Selon Peter Singer, de la fondation New America, seul un appareil baptisé Marcbot « a été employé de la même façon par les troupes en Irak ».

En Chine, l’Université de la défense nationale a conçu un appareil baptisé "AnBot", destiné à avoir "un rôle important à jouer pour renforcer les mesures anti-terroristes et anti-émeutes", écrit-elle sur son site. "La caractéristique la plus controversée d’AnBot est bien sûr son ’outil intégré anti-émeute électrisé’ (ressemblant certainement à un Taser ou à un aiguillon pour bétail). Il ne peut être déclenché que par les humains contrôlant Anbot à distance", écrivaient Peter Singer avec un autre spécialiste Jeffrey Lin en avril 2016 dans le magazine américain Popular Science. "Le fait qu’Anbot soit si grand veut dire qu’il a la place pour intégrer d’autres équipements de police, comme des gaz lacrymogènes et d’autres armes moins létales", poursuivaient les auteurs.

« Avec les robots guerriers, la guerre va changer de visage » nous informait le Monde du 12 novembre. Pour commémorer la “Der des Ders”, le célèbre journal faisait le point des dernières orientations des armées françaises en matière de robotique.

Pas de nouvelles sidérantes : cela fait, bien sûr, plusieurs années que des robots en tout genre ont commencé à envahir les théâtres d’opérations militaires. Les plus célèbres sont les drones volants, mais les armées du monde industrialisé s’équipent aussi de robots démineurs, de robots transporteurs et autres robots de toute sorte. Et l’armée française ne fait que suivre ce mouvement au motif qu’il est censé épargner, à priori, beaucoup de victimes sur les champs de bataille.

Aux Etats-Unis, la tendance est aujourd’hui à la confiance envers les robots guerriers. Leur emploi en milieu militaire est, en effet, très répandu : aux USA, 1 soldat sur 50 est un robot. Le Congrès américain souhaite augmenter leur utilisation d’ici 2013 pour parvenir à un ratio d’un tiers de robots soldats.

Quand l’armée américaine s’est rendue en Irak en 2003, elle recourait seulement très peu aux avions robotisés, ce qu’on appelle des drones. Aujourd’hui, des milliers d’Unmanned Aerial Vehicles (UAV’s) (véhicules aériens sans pilote) et d’Unmanned Ground Vehicles (UGV’s) (véhicule au sol sans pilote) sont utilisés, principalement en Irak et en Afghanistan, mais aussi au Pakistan et, récemment, dans le cadre de l’intervention militaire en Libye.

La plupart des robots ne sont pas armés et sont utilisés pour surveiller, faire de la reconnaissance ou détruire des mines et autres engins explosifs. Cependant, ces dernières années, il y a eu un accroissement spectaculaire du recours aux robots armés dans les combats. Les nouvelles technologies permettent aux soldats de tuer sans se mettre en danger, augmentant davantage la distance avec le champ de batailles et les adversaires.

Selon la feuille de route 2009-2034 du département Ministère de la Défense américain, les robots armés s’installent dans chacun des secteurs au sein de l’armée. On projette les UGV pour mener des opérations offensives, de reconnaissance armée et des attaques. Les UAV du futur auront la capacité de mener des combats air-air, et la Navy développe des Unmanned Underwater Vehicles (UUV’s) (véhicule sous-marin sans pilote), particulièrement adaptés pour déposer et neutraliser des mines. Actuellement, si tous les robots opèrent sous contrôle humain, la feuille de route du ministère de la Défense indique que “les systèmes sans pilote progresseront davantage en terme d’autonomie.”

Le Pentagone veut qu’un tiers de ses véhicules de combat soit autonomes d’ici 2015. L’entreprise Foster-Miller a doublé son chiffre d’affaire l’année dernière. Une course aux armements robotisés qui provoque l’inquiétude. Pour l’instant, les robots sont contrôlés par des humains. Mais de nombreux experts sont persuadés que ce n’est qu’une question de temps avant que l’armée déploie des machines capables de décider seules, quand, et sur qui, tirer.

Dans 6 ans, le marché global pour la robotique de guerre vaudra plus de 40 milliards de dollars, presque 100 fois plus qu’aujourd’hui. Aux côtés des Etats-Unis, différents pays européens, l’Afrique du Sud, la Corée et la Russie s’équipent en engins militaires toujours plus autonomes. L’armée suisse, quant à elle, joue sa grande muette. Elle a déjà testé un robot similaire, mais a refusé de nous donner plus d’information.

Pour l’instant, on leur confie des missions de transports, de reconnaissance, de surveillance et de transport de matériel, voir à ce sujet le robot Big DOG construit par la DARPA (ci-dessus). Après, il n’est pas impossible qu’on leur confie d’autres missions plus “létale”, notamment par le biais de robots tueurs comme le robots SWORDS.

Cependant, des voix s’élèvent pour protester ou pour alerter. Prenez l’exemple du commandant Mark Hagerott de la US Naval Academy, selon lequel il faudrait d’urgence établir un cadre de contrôle en raison de la pression économique et de l’inertie des progrès scientifiques. “Face au développement massif de robots capables de déployer une force létale, il faut une prohibition“.
Faut-il accorder, c’est-à-dire programmer, la licence to kill chez les robots guerriers ?

Si on décide de les autoriser massivement, ce sera probablement notre dernière décision d’êtres humains !!!

Comme le disait Einstein, quand on aura mené la troisième guerre mondiale avec les moyens modernes, il n’y aura plus de société moderne, il n’aura plus que l’homme des cavernes :

« Je ne sais pas quelles armes seront utilisées pour la troisième guerre mondiale, si elle a lieu. Mais la quatrième se règlera à coups de massues. »

En conclusion, rappelons que ce ne sont pas les robots qui rendent la société capitaliste dangereuse mais la société capitaliste dangereuse qui utilisent les robots pour tuer ! Le capitalisme arrivé au stade de son agonie est plus meurtrier que jamais, quelles que soient les armes qu’il utilise. Inutile de s’imaginer que, sans les robots tueurs, il deviendrait pacifique ! Plus il rend technologique ses guerres et ses guerres civiles, plus le prolétariat, s’il est organisé et conscient, peut intervenir efficacement pour le désarmer et lui ôter le pouvoir. La principale faiblesse des travailleurs n’est pas le manque d’accès aux armes mais le fait que les réformistes pacifistes l’ont désarmé idéologiquement, politiquement et organisationnellement !!!

Faut-il avoir peur des robots ?

Voir le film

Le premier ouvrier tué par un robot ?

Robots tueurs : un problème mondial méconnu

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