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Juin 2017 - La Voix des Travailleurs de l’hôpital public

dimanche 4 juin 2017, par Robert Paris

Juin 2017 - La Voix des Travailleurs de l’hôpital public

La « charte OTT », une comédie

En application du plan Hirsch, la direction de l’APHP prétend imposer d’afficher les plannings horaires trois mois à l’avance. Mais cette obligation est pure comédie puisque les cadres continuent de s’autoriser de le changer très souvent 48 heures à l’avance, sous prétexte du manque d’effectifs, et même souvent du jour au lendemain ! Mais, pour imposer qu’on ne nous change pas sans cesse nos plannings, inutile de compter sur la charte et sur la direction des hôpitaux, ce ne sont pas ceux qui créent les problèmes qui vont les résoudre !

La privatisation rampante se développe…

De plus en plus d’emplois du nettoyage biologique sont livrés au privé à Cochin, suivant ainsi de nombreux hôpitaux de l’APHP où c’est déjà privatisé. C’est près d’une cinquantaine d’emplois publics qui sont ainsi passés au privé, l’argent public servant à financer des intérêts privés, sans que le service y gagne, ni les salaires des agents, ni leurs conditions de travail, ni leur charge de travail… Ce n’est même pas une économie pour les fonds publics !

Les cadres n’en reviennent pas !

Les cadres sont toujours extrêmement étonnés et choqués que les personnels soient amenés à s’arrêter, qu’ils soient épuisés, que leur santé ne tienne plus le coup. Comment le comprendre alors que ces mêmes cadres trouvent parfaitement normal de tirer sans cesse sur la corde, de changer sans cesse nos horaires, de changer nos repos du jour au lendemain, de nous pousser aux heures supplémentaires, de nous pousser à faire des week-ends, de nous rappeler sur nos repos d’augmenter sans cesse la charge de travail pour pallier au manque d’effectifs, de nous refuser nos dates de vacances, de nous mettre dans des situations intenables avec des moyens et des effectifs insuffisants pour prendre en charge correctement les malades ? Comment comprendre qu’après avoir été usés, épuisés, fatigués moralement autant que physiquement, on ait besoin de s’arrêter en maladie ? Jouer les étonnés, c’est bien pratique pour ne pas admettre que c’est leur politique qui nous rend malades !

Encore un blocage de salaires !

Quelle n’a pas été notre surprise quand on a constaté sur les feuilles de paie que nous avions tous baissé d’un échelon. Certes, c’était sans perte immédiate de salaires mais, à terme, c’est quand même une baisse puisque ce recul signifie qu’on perdra des mois avant de monter d’un échelon et d’être augmentés en conséquence. Cela concerne tous les agents de l’hôpital public et même toute la fonction publique hospitalière. Et cela se rajoute au blocage des salaires qui se maintient, malgré les changements de gouvernement. Il n’y a que les arnaques gouvernementales qui ne soient pas bloquées !

Cadeau de cacahouètes !

C’est une partie d’une prime qui a été intégrée au salaire, permettant d’indiquer une augmentation sur la paie, mais une augmentation si minime qu’elle représente quelques euros et même pas une dizaine d’euros !! Bien sûr, intégrer les primes au salaire ne change pas la paie mais change quand même la retraite et cela garantit aussi les revenus car les primes peuvent facilement sauter. Mais intégrer au salaire des miettes, il fallait le faire !! Et le gouvernement l’a fait !

Surprise par… le retour des saisons

Alors que l’été n’est même pas encore arrivé, la chaleur est là mais rien n’est en place pour y faire face à l’hôpital public. Quand il y a des ventilateurs, ce sont des appareils bas de gamme ou vétustes. Et les directions des hôpitaux font comme si elles étaient surprises du retour annuel des chaleurs, comme si l’été ne les avait pas prévenues. Le cycle des saisons ne serait pas intégré aux plans de Hirsch ?!!!

Les équipes de nuit attaquées

Plusieurs hôpitaux du GH d’Avicenne ont fait grève contre une nouvelle organisation du travail de nuit dans laquelle les personnels de nuit n’y travaillent plus un week-end sur deux mais un week-end sur trois. Cette réorganisation concerne de nombreux autres hôpitaux comme Tenon ou Poissy, les fermetures de lits et de services permettant de réduire les effectifs de week-end. Pour beaucoup de ceux qui ont des raisons personnelles de choisir de faire les nuits, c’est un changement qui chamboule leur vie privée. Bien entendu, la direction des hôpitaux s’en moque : l’hôpital est là pour soigner la gestion, pas les malades ni les personnels !

L’hôpital en travaux… de sous-traitance

Les travaux à l’hôpital public, c’est le règne de la sous-traitance et de la sous-traitance de la sous-traitance car les sociétés privées sous-traitent elles-mêmes les chantiers ! Au bout de la chaîne, il y a des travailleurs sans contrat fixe, sans sécurité, sans garantie de l’emploi, souvent même sans qualification et le résultat est en conséquence. La direction de l’hôpital s’en moque : le but est de faire rentrer de l’argent public dans les comptes des trusts du Bâtiment qui dirigent l’ « ouvrage » !

Les projets de Macron pour l’hôpital public

Ces projets sont déjà connus, c’est l’aggravation de la politique de Sarkozy-Hollande : poursuite de la remise en cause des congés et repos, précarisation des emplois, blocage des salaires, fermetures de lits et de services, diminution de l’offre de soins, regroupements hospitaliers contre l’hôpital de proximité, privatisation et ubérisation au maximum des emplois, « partenariats privé-public » pour se servir des fonds publics à des fins d’aide aux entreprises privées, hôpital transformé en soutien de la santé du secteur du Bâtiment, de l’Informatique et des Labos pharmaceutiques sans parler des maisons de santé soutenues par le gouvernement et qui sont, bien entendu, libérales… Sauf si on ne se laisse pas faire ! Comment empêcher cela ? Pas en suivant les politiques des directions syndicales qui continuent à dialoguer quand il s’agit de nous crever un œil et de nous couper un bras, pas par journées d’action de l’intersyndicale, pas par des actions catégorielles, mais par des luttes d’ensemble et la grève générale dirigées par des assemblées interprofessionnelles liées à des comités de grève locaux dirigeant démocratiquement la lutte !!!

La direction de l’APHP résout la question du logement... Le sien !!!

L’APHP a trouvé comment proposer des logements aux agents de l’hôpital public : en expulsant de leurs logements actuels 1200 salariés ou des retraités de l’AP-HP et leurs familles… L’association de locataires a remarqué cette « manière un peu particulière de remercier le dévouement des personnels »… Par contre, la direction de l’APHP va continuer à financer en pure perte des locations à très bas prix dans des logements luxueux pour les dirigeants de l’APHP eux-mêmes et pour leurs petits copains hauts fonctionnaires, et petits copains des anciens présidents, des ministres et des chefs de cabinet qui, eux, ne seront pas expulsés !!!

Rien de neuf contre les suicides sinon plus de harcèlement !!!

Où en sont les enquêtes des suicides à l’hôpital public (Cochin, HEGP, Longjumeau, Le Havre, Bordeaux, Rangueil, Saint-Calais, Loudun, Argenteuil, Reims, Nord-Franche-Comté, Saint-Antoine, Bichat, etc, etc.) ? Au même point que les enquêtes des suicides à la SNCF ou à La Poste ! On nous dit qu’il va y en avoir, qu’il y aura des mesures, puis plus rien ! Combien faudra-t-il de mort pour interrompre cette chaîne qui mène de la surexploitation, des pressions, des suppressions de postes, de la surcharge de travail et des pressions de l’encadrement au burn out, à la maladie ou au suicide ? Et ensuite, quelle est l’assistance aux proches, l’aide juridique pour faire valoir ses droits, les moyens financiers pour subvenir aux besoins des familles endeuillées ? Néant ! L’APHP les abandonne à leur triste sort puisqu’elle nie sa responsabilité !!! Et toute cette machine infernale à broyer des vies continue tranquillement son bonhomme de chemin… Jusqu’à ce qu’au lieu de nous laisser détruire individuellement, on se retourne collectivement contre les harceleurs !

Le ras-le bol des personnels à la côte d’alerte

"J’ai 25 ans de métier et jamais je n’ai travaillé dans des conditions aussi misérables et dangereuses, tant pour le patient que pour le soignant", déclarait une infirmière citée dans la presse. Nous avons tous entendu ce type de propos et nous les avons-nous nous-mêmes lancés un jour ou l’autre car la situation ne cesse d’empirer. Il n’y a pas d’autre solution que de nous révolter, tous ensemble, et en tirant les leçons du dernier mouvement de l’APHP : diriger nous-mêmes notre lutte par des comités et des coordinations, sans laisser la direction à l’intersyndicale.

Les uns endorment la lutte des classes des travailleurs pendant que les autres la cassent

Pas besoin de préciser dans quel sens Macron va tenter de gouverner : il suffit d’entendre les cris de victoire du MEDEF, des patrons, des banques, des bourses, du Figaro et autres représentants de la grande bourgeoisie. Il suffit aussi de voir que les ministres, dont le premier, sont des suppôts affirmés du patronat, dont tout le passé les montre au service du grand capital, que ce soit d’Areva, de Total ou d’autres trusts ou banques, comme Macron lui-même, des défenseurs aussi de l’aide publique au patronat privé et de l’Etat aux ordres du capital.

Macron, ministre, n’avait fait que lancer des attaques contre les travailleurs, contre les prud’hommes, contre la sécu, contre la santé, contre les services publics (lançant notamment les cars privés contre la SNCF). Il est favorable à l’ubérisation de toute l’économie, de façon que le privé pousse partout au dépend des services publics. Il a soutenu les mesures de Sapin en faveur des banques, notamment la loi Sapin II, qui prévoit que les banques pourront voler la totalité des comptes en banques des particuliers ainsi que leurs épargnes, l’Etat se contentant de prétendre qu’il versera une somme fixe, mais étant incapable en réalité de le faire en cas de krach général… Ministre des Finances, détenteur majoritaire des actions de Renault, il a été incapable d’imposer à ce trust automobile, qui a largement profité des fonds publics pour se maintenir en 2008, à ce trust qui annonce des profits record, de cesser de supprimer massivement des emplois ? Pourquoi Macron président agirait-il différemment de Macron ministre, puisqu’il ne compte jamais imposer aux « entrepreneurs » d’embaucher et même de ne pas supprimer des emplois, y compris pour des trusts qui annoncent des profits fabuleux !!!

Du coup, il n’y a aucune raison qu’il bénéficie d’un quelconque « bénéfice du doute » de la part des travailleurs et des milieux populaires, d’une trêve sociale au départ, d’autant qu’il annonce par avance que ses attaques seront toutes lancées en pleines grandes vacances, sans réel débat parlementaire, sans réelle consultation syndicale. Les organisations réformistes ont beau continuer à affirmer qu’elles continuent sur la même lancée réformiste, quelle place y a-t-il pour prétendre défendre des « bonnes réformes » quand toutes les réformes prétendues menées servent à casser, à détruire, à supprimer des emplois, à faire tomber dans la misère, à cautionner des suppressions d’emplois, à servir les intérêts privés à l’aide des fonds publics ?

Il faut remarquer non seulement le soutien public de la CFDT au candidat puis au président Macron alors qu’on vient de voir que son programme est tout ce qu’il y a de plus clair et en particulier clairement anti-ouvrier, anti-social, anti-services publics, hostile au code du travail, anti-retraites, etc… Et il faut aussi remarquer les éloges de FO à la nouvelle ministre du Travail ainsi que la réserve des autres syndicats qui sont loin d’être aussi offensifs, de leur côté, que l’est déjà le président, du sien c’est-à-dire de celui des banques et des trusts ! Quand certains syndicalistes ont proposé de manifester dès l’élection de Macron, les centrales syndicales sont restées très calmes, tout au plus menant, pour la CGT, une grève catégorielle des transporteurs de matières dangereuses et l’arrêtant sans avoir rien obtenu.

Toutes les centrales syndicales se sont dites prêtes à négocier avec Macron et affirment qu’en débattant avec lui, elles défendront les intérêts des salariés et du public. Mais où a-t-on vu qu’accepter de négocier sur des plans d’attaque préétablis, déjà entièrement prévus et programmés, pourrait servir à défendre les intérêts des travailleurs ? Les syndicats avaient négocié précédemment toutes les fois où nos revendications ont été jetées brutalement à la poubelle, sur les retraites, sur la privatisation de la SNCF, sur l’hôpital public, sur RadioFrance, sur tout… A chaque fois, les fameuses négociations n’ont servi qu’à faire croire que la démocratie, que le consensus, que le dialogue social étaient respectés alors qu’en fait rien du tout ne l’était.

Certes, les mêmes syndicats qui discutaient bien gentiment avec nos ennemis, y compris quand les travailleurs avaient clairement exprimé leur refus de toute négociation – comme les RadioFrance ou les agents de l’Hôpital public -, avaient également participé à des manifestations et des journées d’action pour désapprouver les politiques des gouvernants et des patrons. Mais est-ce que cette stratégie de la défaite va se reproduire face à Macron ? Est-ce que l’on ne va pas enfin tirer la leçon non seulement des défaites syndicales mais aussi des anciennes victoires ouvrières, des grèves générales insurrectionnelles, celle de 1936, de 1953, de 1968, de 1995, ou plus récemment celle des travailleurs et du peuple de Guyane ? C’est à nous, travailleurs, de donner cette réponse !

Messages

  • Face aux difficultés que rencontre le groupement hospitalier entre Creil et Senlis, la direction et l’agence régionale de santé lancent une série de « mesures afin de stopper l’hémorragie ». En réalité, l’essentiel de ce plan consiste en suppressions de lits, réductions de moyens et réductions de postes… Pour stopper l’hémorragie, on ouvre grand… les veines !!!

  • Le jeu de chaises musicales

    Les congés maternité ne sont pas remplacés, pas plus que les congés maladies, ou les congés longues maladies. Les effectifs à la suppléance ont fondu comme neige au soleil. Même les précaires de toutes sortes sont en diminution constante. Pourtant, l’amélioration de la situation des effectifs était censée être la contre-partie de la réforme de Hirsch, du fait de nous avoir volé nos RTT. Mais que nenni ! Pour le coup, on déshabille Paul pour habiller Jacques. On trimbale les personnels entre les services et l’effectif global ne cesse de diminuer !

  • A l’œil !

    La mutuellisation des moyens en Ophtalmo entre Cochin, Hôtel-Dieu et Lariboisière, tous les trois regroupés à Cochin, aura comme conséquence la suppression de 15 postes sur 145. Disons même que la diminution des effectifs était l’un des buts essentiels avec la suppression de moyens matériels et financiers. Bien évidemment, inutile d’essayer de nous faire croire que ce qui en résulte est à résultats constants : l’Ophtalmo y perd… la vue !

  • Les repos coupés et pas couplés

    Jusqu’à présent, il était facile d’obtenir deux jours de suite de repos. Ce n’est plus la règle et cela devient même l’exception. Tout ce qui nous reste, c’est un week-end complet de repos tous les 15 jours. Or chacun sait qu’il faut au moins deux jours pour décrocher et décompresser, sinon on n’a pas le temps de se détendre et on reprend complètement épuisés ! Les cadres s’en moquent et coupent les week-end à qui mieux-mieux, même pour les équipes de nuit ! Elles refusent deux RTT de suite alors qu’on se retrouve à ne plus pouvoir prendre nos RTT ! Quand on va se mettre en colère, ça risque de voler dans les plumes de ces volatiles qui se prennent pour des vautours et ne sont que de la volaille !!!

  • La nouvelle ministre déjà en conflit… d’intérêt ?

    « On commence à avoir des experts institutionnels qui n’ont plus aucun lien avec l’industrie pharmaceutique et dont on peut se demander, à terme, quelle va être leur expertise, puisqu’ils ne sont plus à aucun “board” », avait déploré Agnès Buzyn, avant de devenir la nouvelle ministre de la Santé. Elle persiste et signe, déclarant « L’industrie pharmaceutique joue son rôle, et je n’ai jamais crié avec les loups sur cette industrie. Il faut expliquer que vouloir des experts sans aucun lien avec l’industrie pharmaceutique pose la question de la compétence des experts. » Elle s’y connaît en conflit d’intérêt : De 2009 à 2011, alors même qu’elle venait d’être nommée membre du conseil d’administration puis vice-présidente de l’Institut national du cancer, elle n’a pas pour autant renoncé à participer aux boards de deux laboratoires, Novartis et Bristol-Meyers Squibb. Il faut dire que Macron lui-même a des liens avec les laboratoires Servier, laboratoire pharmaceutique pourtant connu pour avoir caché des rapports, tronqué des résultats, trafiqué ses produits pour cacher leur dangerosité ou leur inutilité.

    Et si la nouvelle ministre veut imposer les onze vaccinations, est-ce pour aider les trusts pharmaceutiques, la question est posée...

  • Circulez, il n’y rien à voir, dit la direction

    Alors que récemment des suicides, à Saint-Antoine ou à Cochin, avaient fait du bruit, on ne peut pas dire qu’on ait beaucoup entendu parler des dernières infirmières qui viennent de se suicider, l’une de Saint-Antoine et l’autre de Saint Louis. Dans le premier cas, l’APHP a juste communiqué son décès et rien dans le deuxième. Evidemment, la direction dira encore qu’elle n’a rien à voir dans ces suicides, qu’ils n’ont aucun rapport avec le travail. Elle l’a bien affirmé lorsque des suicides se sont produits sur le lieu de travail avec des témoignages et des lettres de dénonciation de la direction ou de l’encadrement. Quand on connaît le mal-être généralisé des agents de l’hôpital public, on sait que le travail compte énormément dans la perte de moral des personnels, dans les maladies, dans les dépressions et dans les suicides. Ce n’est pas les réunions sur les risques psycho-sciaux qui ont changé la situation à l’APHP, pas même celles qui se sont déroulées au Canada… Inutile de demander QUI dégrade nos conditions de travail, QUI supprime nos jours de RTT, QUI supprime des emplois, QUI impose la flexibilité, QUI casse la vie personnelle et familiale, QUI utilise des méthodes managériales inhumaines, QUI considère la santé publique comme un secteur à rendre rentable sur le dos des personnels et des malades. Ce « QUI » est celui qui est responsable des catastrophes humaines qui en résultent !!!

  • L’ordre vichyste remis en selle ?

    Eh oui, l’ordre corpo, c’est Vichy qui l’a établi. Ceux qui prétendent l’imposer aux infirmières ne font que prendre la suite. Touraine s’en est allée en nous remettant cette bombinette : l’obligation de payer pour l’ordre infirmier, sans le droit libre d’adhérer ou pas. Mais, nous, la liberté on y tient ! On n’a pas plus à nous imposer d’adhérer à l’ordre qu’à En Marche ou à un club de boulistes !

  • On détruit l’hôpital public !

    Le Codef tient à vous faire part de l’inquiétude de la population quant à l’avenir de l’hôpital de Montceau les Mines tant sur le plan financier que sur le contenu de l’offre de soins qui est en pleine restructuration sous l’égide du Comité pour la performance et la modernisation de l’offres de soins (Copermo).

    Depuis la création de la CHT en janvier 2015 le Copermo n’a eu de cesse d’imposer des mesures d’austérité sous le couvert de "plans d’actions" dont le seul objectif est le retour à l’équilibre financier au détriment de l’offre soins : réduction du nombre de lits, suppressions d’emplois et de services comme dernièrement la rhumatologie.
    Lors de la venue au centre hospitalier de monsieur Pribile, directeur de l’Agence Régionale de Santé, nous avons appris qu’il soumettrait au Copermo en ce mois de septembre deux scenarii réorganisant l’offre de soins.

    L’impact majeur du premier est la suppression de toute l’activité chirurgicale, tant conventionnelle qu’ambulatoire et la suppression de 72 emplois. Selon les "architectes" de cette casse de l’offre de soins (il y aura également la fermeture du Centre de périnatalité de proximité, des consultations douleurs....) les mesures envisagées permettraient de dégager un excédent annuel de 800 000 €. Affirmation non justifiée par des calculs chiffrés dont on peut légitimement douter. En effet ce sont les mêmes qui avaient déjà prédit le retour à l’équilibre dès 2016 !! Et cet exercice s’est soldé par un déficit de plus de 4,5millions d’euros !

    Le second scenario conserverait la chirurgie ambulatoire mais générerait un résultat annuel déficitaire à hauteur de 2.300.000€. Là encore sans justification ! Sauf à prendre le contrepied de ses dernières recommandations, nous ne voyons pas comment le Copermo pourrait le retenir puisque son impératif est le retour à l’équilibre financier. C’est même en contradiction flagrante avec sa "recommandation n°2 de décembre 2016" qui préconise "de compléter le plan d’actions afin d’atteindre une cible de taux de marge brute hors aides de 8% à l’horizon 2019 avec un objectif intermédiaire de 5, 1% en 2017 “ !!!!
    De plus proposer un tel scenario conduisant à un déficit annuel alors que les dettes fiscales et sociales s’élèvent à 11 millions d’euros semble relever de l’inconscience voire de la provocation !

    Nous pouvons donc légitimement craindre le pire, c’est à dire la fermeture complète de la chirurgie avec toutes les conséquences sanitaires et matérielles pour la population des communes situées dans la zone d’attractivité potentielle de notre CH. Dans un rayon de temps d’accès de trente minutes de celui-ci, c’est 62 communes qui sont concernées et qui comptent

    105.000 habitants Et comment seront traités les accidents du travail dans ces conditions et quel avenir pour le service des urgences dont les deux scenarii ne disent rien. Selon nous tout est fait pour valider l’objectif affiché de l’ARS qui, dès décembre 2014, prévoyait de faire de notre CH "un hôpital référent en gériatrie".

  • L’APHP inverse les notions

    La nourriture des patients a une croissance négative : par exemple, on avait déjà remarqué qu’au lieu de deux tranches de pain de mie, il n’y en a plus qu’une. Eh bien, maintenant, ce sont les croissants du dimanche qui rétrécissent ! Ce n’est pas qu’on croie en la multiplication des pains mais quand même : croissant, cela n’a jamais voulu dire en diminution…

  • Un seul axe : le profit privé

    La ministre Buzyn a déclaré qu’il y aura trois axes d’intervention de son ministère : la santé infantile (traduisez le passage aux onze vaccinations par exemple, pour donner des affaires aux labos pharmaceutiques), les inégalités d’accès à la santé (une santé à deux vitesses), la qualité des soins (au détriment de la quantité, en supprimant des hôpitaux, des services, du personnel et des moyens) et l’innovation (ou aide aux entreprises privées sous prétexte de recherche). En fait un seul axe : tout pour le privé, rien pour le public !

  • Fontaines, je ne boirais pas de votre eau

    On a appris brutalement à l’hôpital Saint-Antoine qu’il ne fallait plus se servir aux fontaines d’eau : on les soupçonnerait d’être porteuses de bactéries, de quoi faire craindre le pire. Après un été avec des pointes de chaleur, sans aération, sans moyens de se rafraîchir, voilà qu’on se retrouve à sec ! Cela ne signifie pas qu’on va enfin tirer des leçons de l’affaire : on ne prévoit pas d’entretenir le matériel, ni de personnel pour cela et quand le matériel est dégradé, on le met en panne…

  • L’association des médecins urgentistes de France réclame qu’on arrête les fermetures d’hôpitaux et de lits et qu’on fonde un service médical jusqu’à 23h pour désengorger les urgences.

    Bien au contraire, Buzyn s’apprête à tuer l’hôpital public d’une manière plus radicale que jamais ! Elle coupe les finances, supprime les embauches ! Il ne restera plus que de l’ambulatoire et toute hospitalisation sera privée !!!

  • Buzyn fait voter la suppression de l’obligation du tiers payant généralisé, la seule mesure sociale de Hollande qui était prévue, décidée.... mais pas mise en place !!!

  • Selon la ministre de la Santé Agnès Buzyn, près d’un tiers des dépenses de santé seraient inutiles. Elle ne parle pas évidemment des travaux du Bâtiment qui se déroulent dans tous les hôpitaux pour que l’argent public serve à financer le secteur privé de la construction ! Elle ne parle pas de l’argent qui va à flots aux trusts pharmaceutiques et aux entreprises privées de l’informatique ou du matériel médical !!! Non, elle affirme qu’elle pourrait encore supprimer des lits en faisant sortir immédiatement les patients après opération !!!

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