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Juin 2017 - La Voix des Travailleurs de la SNCF

dimanche 4 juin 2017, par Robert Paris

Juin 2017 - La Voix des Travailleurs de la SNCF en voie… de privatisation

La SNCF, encore publique, au service des constructeurs privés

Elle n’aura pas attendu la privatisation du Rail, la direction de la SNCF, pour nous mettre au service des constructeurs privés(Alstom, Bombardier, ACC et autres) ! S’il y a de moins en moins de moyens, de moins en moins d’effectifs, de moins en moins d’argent pour les technicentres SNCF, il y en a de plus en plus pour favoriser les entreprises privées de la construction ferroviaire ! Pas étonnant ! C’est un système bien connu qui s’appellent les vases communicants et qui fonctionne toujours à sens unique en siphonnant l’argent public au profit des coffres-forts du privé !

Les cheminots malades sont attaqués !

Désormais, tout arrêt maladie, même de courte durée, pourra ne pas être prise en charge en totalité, et même pas du tout pris en charge, si nous avons été en maladie dans les mois précédents ! C’est le produit des changements du statut initiés dans le cadre de la privatisation sous prétexte de mettre la SNCF sur un pied d’égalité avec le secteur privé en vue de l’ouverture à la concurrence ! En réalité, c’est un moyen de casser encore les cheminots pour surexploiter les travailleurs et casser leur moral ! Et ces gens-là nous disaient que la privatisation ne s’attaquerait pas aux conditions de travail des cheminots !

Rien de neuf contre les suicides, sinon plus de harcèlement !!!

Où en sont les enquêtes des suicides à la SNCF (Saint Lazare, xxx, etc, etc.) ? Au même point que les enquêtes des suicides à l’hôpital public ou à La Poste ! On nous dit qu’il va y en avoir, qu’il y aura des mesures, puis plus rien ! Combien faudra-t-il de mort pour interrompre cette chaîne qui mène de la surexploitation, des pressions, des suppressions de postes, de la surcharge de travail et des pressions de l’encadrement au burn out, à la maladie ou au suicide ? Et ensuite, quelle est l’assistance aux proches, l’aide juridique pour faire valoir ses droits, les moyens financiers pour subvenir aux besoins des familles endeuillées ? Néant ! La SNCF les abandonne à leur triste sort puisqu’elle nie sa responsabilité !!! Et toute cette machine infernale à broyer des vies continue tranquillement son bonhomme de chemin… Jusqu’à ce qu’au lieu de nous laisser détruire individuellement, on se retourne collectivement contre les harceleurs !

La répression bat son plein

Les procédures disciplinaires se multiplient contre les militants syndicaux et les grévistes actifs pendant les actions menées contre la loi travail ou la réforme ferroviaire. Depuis mi-juin 2016, ils seraient « une centaine » chez SUD-Rail et « environ 300 » à la CGT à être sous le coup d’une procédure disciplinaire. La direction de la SNCF profite de la défaite du mouvement précédent, réalisée grâce à la stratégie perdante des directions syndicales : il faut frapper le maximum de travailleurs combatifs pour casser les luttes éventuelles contre la privatisation !!! Le coût de la privatisation, les cheminots le paient déjà ! Avec les maladies, le stress, les suicides, le harcèlement, l’accroissement de la charge de travail !
La direction de la SNCF, comme la direction de La Poste, harcèle particulièrement les travailleurs combatifs et les militants qui leur mettent des bâtons dans les roues !

La SNCF discrimine…

La SNCF avait été condamnée en première instance à verser au global 170 millions d’euros de dommages et intérêts à des centaines de travailleurs marocains ou d’origine marocaine pour « discrimination ». Mais elle a fait appel... Plus de 200 anciens salariés de la SNCF, surnommés les Chibanis (« cheveux blancs » en arabe), se sont rendus lundi matin 15 mai à la cour d’appel de Paris dans le cadre du procès intenté contre la compagnie ferroviaire. Et 200 autres l’après-midi.

La mort au travail d’un jeune collègue

Le 26 octobre 2010 Stéphane un jeune camarade de l’atelier de maintenance SNCF d’Ivry-Masséna était retrouvé mort électrocuté dans la locomotive sur laquelle il assurait une visite d’entretien. Pour la direction la responsabilité de cet accident relevait d’une faute de sécurité, cherchant rapidement à se dédouaner, comme c’est souvent le cas des employeurs dans les accidents de travail. Pourtant Stéphane, mécanicien de métier, n’aurait jamais du être mis sur une visite de type électrique. Et la situation particulière de l’atelier d’Ivry qui s’est vidé de ses effectifs depuis la restructuration de 2004 avec la perte de la grosse maintenance est mise en évidence (les effectifs sont passés de 80 à 20 agents). Celle-ci a fait éclater un fonctionnement collectif, faisant disparaître la transmission des règles de métiers et des savoirs faire de prudence. A tous les niveaux de l’établissement on reconnait que la menace de la fermeture de l’atelier contraignait à accepter le développement de la polyvalence. Stéphane n’a pas reçu de formation suffisante pour le type de visite qu’il exécutait ce jour là, comme pour la formation aux risques électriques, n’ayant pas fait la partie pratique, « la plus cruciale de la formation aux risques électriques ». Ce jeune collègue très peu expérimenté, n’aurait pas dû être seul pour ce travail. Pour les cheminots du secteur, la responsabilité de la direction SNCF et de ses représentants successifs au sein de l’établissement dans la mort de notre camarade est flagrante.

La privatisation de la SNCF, c’est inouï !!

« InOui », après Ouigo, ouibus, c’est bel et bien la nouvelle politique de béni-oui-oui à la privatisation qui monte, un « oui » de la direction à la rentabilisation à outrance sur le dos des personnels et du service public. C’est peu dire que le changement de nom annoncé du TGV, qui se produit dans le cadre de la privatisation, suscite des remous. Si l’appellation TGV ne va pas à proprement parler disparaître, puisqu’il s’agira encore du type de train que les voyageurs continueront d’utiliser, sa dénomination commerciale va progressivement devenir inOui à partir du 2 juillet. Aux trains inOui le service premium, aux trains Ouigo le voyage low-cost avec services payants et sièges plus étroits. Une consultation montre que 93% des personnes trouvent que ce changement n’est pas une bonne idée.

La SNCF discrimine encore…

Le conseil de prud’hommes de Bobigny a condamné la SNCF à verser plus de 40.000 euros à un salarié "victime de faits de discrimination en raison de son origine" au technicentre Paris Saint-Lazare. La SNCF a été condamnée à verser des dommages et intérêts "au titre du préjudice moral qu’il a subi et du fait de la discrimination dont il a été victime", des dommages et intérêts "en réparation des préjudices moral et physique subis en raison de l’agression dont il a été victime", ainsi que des rappels de salaire.

Tout pour le profit privé

Tous les moyens sont bons pour mettre l’argent public au service d’intérêts privés. Parmi ceux-ci, il y a bien entendu les commandes à Bombardier pour fabriquer des trains, les commandes à l’industrie de l’acier aussi, les commandes de travaux de réfection des anciens trains. Bien entendu, tout cet argent est dépensé au détriment des dépenses publiques nécessaires : au détriment de l’argent pour les Technicentres par exemple ! La SNCF transforme ses gares de lieux de services publics en lieux de boutiques privées. La SNCF compte proposer ces espaces dans 10 nouvelles gares d’Ile-de-France d’ici la fin de l’année 2017. Tous les moyens sont bons pour favoriser le profit au détriment du public et ce sont les responsables du secteur public qui y sont attelés, avec Hollande ou Sarkozy et pas moins avec Macron !!!

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