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L’expansion de l’Univers, une preuve de la dialectique matière/espace-temps

samedi 17 février 2018, par Robert Paris

L’expansion de l’Univers, une preuve de la dialectique matière/espace-temps

L’expansion de l’Univers est une création d’espace-temps, sous forme de quanta, création qui produit, dialectiquement, la formation par condensation de matière aux limites de ces espaces nouvellement formés.

L’expansion de l’espace et la condensation de matière sont des contraires, de même que matière et espace vide en sont. Ce sont, comme on va le voir, des contraires dialectiques, c’est-à-dire des oppositions dynamiques qui sont contraires mais interdépendantes, sans cesse interconnectées et se transformant sans cesse l’un dans l’autre. Il n’y a pas d’un côté une expansion et de l’autre une formation de matière au sein du vide quantique, mais les deux se produisent l’un l’autre. Il n’y a pas d’un côté la matière durable (dite « réelle ») et de l’autre la matière éphémère (dite « virtuelle » du vide quantique), mais les deux se produisent mutuellement et se détruisent mutuellement, se transformant sans cesse l’un dans l’autre. Le caractère durable de la matière réelle provient du caractère éphémère de la matière virtuelle.

Voyons en quoi l’expansion de l’Univers serait une preuve et illustration du caractère dialectique de la relation matière/espace-temps…

Tout d’abord, pourquoi l’expansion serait-elle création d’espace-temps ?

Comme chacun sait, l’Univers est en expansion et les distances intergalactiques grandissent sans cesse. Mais cela ne signifie pas que toutes les distances grandissent dans l’Univers. Les tailles des particules, des atomes, des molécules, des objets matériels restent inchangés. Les longueurs d’onde restent aussi inchangées. Les distances entre les objets matériels restent également inchangées, y compris celles entre les planètes et leur étoile, et les distances entre les étoiles. C’est l’espace entre les galaxies qui grandit. Il y a formation de bulles de vide. Et on constate également la formation de galaxies aux limites entre ces immenses bulles de vide. Emergence d’espace et émergence de matière sont donc liés l’un à l’autre. Expansion de l’Univers et formation de matière sont liés, comme deux contraires : l’expansion et la condensation.

Comment la matière et le vide peuvent-ils se produire mutuellement ? Eh bien, cela n’a rien de mystérieux ni de miraculeux. Sans cesse, ces deux contraires, matière et vide, se produisent l’un l’autre. Ce sont des contraires, mais des contraires dialectiques. En effet, la matière existe dans le vide quantique, sous toutes les formes particulaires que connaît la matière dite réelle, mais de manière éphémère (d’où le terme de matière virtuelle parce que ce temps d’existence est trop court pour être perçu par nos instruments de matière et par nous) : il y a des électrons, de protons, des neutrons, des neutrinos et autres particules, mais ces particules disparaissent dans un temps très court en s’accouplant avec leur antiparticule, c’est-à-dire en se transformant en énergie.

Il en résulte une dynamique dialectique de la matière et du vide : chaque corpuscule du vide devient un corpuscule de matière à chaque fois qu’il reçoit un boson de Higgs qui lui est transmis par un corpuscule de matière, qui, en le perdant, devient elle-même un corpuscule du vide. Les contraires, vide et matière, s’échangent donc sans cesse au cours du processus permanent de la matière. Chaque corpuscule de matière est environné d’un nuage de corpuscules du vide avec lequels il échange sans cesse d’état.

Le vide détruit ainsi sans cesse la matière et inversement.

Historiquement, dans l’histoire de l’Univers, c’est le vide qui crée la matière et la lumière (elle-même composée d’une particule et d’une antiparticule du vide).

Création et annihilation, expansion et condensation, matière et vide, réel et virtuel sont donc des contraires, connectés, interdépendants, se transformant l’un dans l’autre, des contraires dialectiques.

L’expansion s’accélère parce que la création d’espace entraîne la création de matière et réciproquement…

Le vide destructeur/constructeur de la matière

Pourquoi le vide quantique est la base de toute formation et de toute compréhension de la matière ?

Le couplage de la relativité et de la quantique, produit de la rétroaction de l’expansion de l’espace et de la création-annihilation de matière au sein du vide quantique et relativiste

Les bulles de vide et la matière

La formation des galaxies

Pourquoi les galaxies nous étonnent-elles toujours autant ?

La construction de l’espace-temps par la matière/lumière

Virtuel et réel, matière et vide

Qu’est-ce que le vide

Encore sur le vide quantique

La matière, émergence de structure au sein du vide

Quelle est la structure de la matière et du vide - ou comment la matière est virtuelle et le virtuel est matière

Quel lien entre espace, temps, matière, lumière et vide quantique ?

Matière et lumière dans le vide

Qu’est-ce que le vide et qu’est-ce que la matière, que sont leurs interactions ?

La matière/lumière/vide : dialectique du positif et du négatif

Dialectique et matière (virtuelle et réelle)

Faut-il parler de dialectique de la matière ?

Relativité et dialectique

La matière noire est-elle une illusion ?

Où en est l’unification quantique/relativité

Matière noire et énergie noire, ou des propriétés du vide quantique ?

Edgar Gunzig dans « Histoire de l’histoire des origines » (article de l’ouvrage collectif « L’homme devant l’incertain » dirigé par Ilya Prigogine) :

« C’est la théorie quantique des champs, lien naturel des phénomènes de création et d’annihilation de la matière, qui offre le cadre évident qui, enrichissant celui de la relativité générale, peut lui apporter ce qui lui fait si cruellement défaut dans sa description de la cosmogenèse. Mais en quoi don le comportement d’un champ matériel quantique, considéré dans le contexte cosmologique, se différencie-t-il de celui du fluide classique, au point de métamorphoser l’évolution cosmologique ? Le fluide cosmologique classique, lui, ne peut que s’étendre et se diluer, en accompagnant l’expansion de l’espace-temps. C’est la dilution classique d’un nombre invariable de particules dans un volume qui s’agrandit. Le champ quantique, par contre, devient l’acteur d’un phénomène extraordinaire : l’expansion de l’espace-temps induit la création des particules matérielles associées à ce champ. Dans le cadre de la théorie quantique des champs, les particules expriment les excitations quantiques du champ, et le champ quantique est excité quantiquement par l’expansion de l’espace-temps dans lequel il est plongé. Cette expansion du substrat géométrique produit sur le champ quantique un effet analogue à celui que produirait une source d’énergie extérieure : elle le force à produire quantiquement de la matière. L’espace-temps produit ainsi en s’étendant son propre fluide cosmologique ! Dans son expansion, la géométrie fournit ainsi au champ quantique l’énergie qui est la source de ses excitations quantiques : les particules. En d’autres mots, c’est l’énergie libérée par l’expansion géométrique que le champ absorbe pour produire ses particules. Tout se passe comme si la géométrie de l’espace-temps représentait un réservoir d’énergie interne que l’expansion permettait d’actualiser et de mettre en communication avec le champ qu’elle excite… Si le vide quantique est effectivement dépourvu de particule et ressemble en cela au vide intuitif de la théorie classique, il est néanmoins le siège d’une fébrilité inconnue en théorie classique. Le vide quantique ne représentante en effet pas l’absence de matière mais, bien au contraire, un état particulier de celle-ci, celui d’énergie minimale. Si les particules sont bien les entités fondamentales de la théorie physique classique (et de la mécanique quantique non-relativiste) et, à ce titre, permanentes et inamovibles, les champs quantiques, eux, sont les entités ontologiques de la théorie quantique des champs, et ce sont eux qui sont inexpurgeables. On ne peut les éliminer et le vide quantique ne correspond qu’à leur configuration quantique la plus figée compatible avec les exigences du formalisme quantique : c’est leur état d’énergie minimale dépourvu de particules réelles, mais siège d’une mouvance et d’une activité irréductible par principe… Créer des particules à partir de ce vide, c’est exciter suffisamment ces fluctuations pour qu’elles ne se réannihilent pas, qu’elles ne retombent pas à zéro, et puissent alors transporter réellement de manière durable l’équivalent énergétique de la masse des particules produites… C’est ici que se manifeste dans toute sa richesse la non-linéarité des équations d’Einstein et les effets de rétroaction qui en résultent : la matière qui est créée, en réponse à l’expansion de l’espace-temps, doit en retour moduler cette expansion selon les équations d’Einstein. En d’autres termes, l’ampleur de cette expansion détermine le taux de cette création et cette expansion est alors conditionnée, en retour, par cette matière produite… qui conditionne donc en retour sa propre production… le vide de l’espace-temps renferme en lui-même son propre réservoir énergétique qui lui permet de s’auto-alimenter, sans recourir à un monde extérieur inexistant. Il est énergétiquement autosuffisant parce qu’il peut puiser de l’énergie en lui-même. Voilà comment l’espace-temps peut créer, engendrer, en se dilatant, son propre contenu ! »

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