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Les meilleurs écrits athées – Vingt-et-unième partie - Orient athée

jeudi 19 octobre 2017, par Robert Paris

Les meilleurs écrits athées – Vingt-et-unième partie - Orient athée

Sylvain Maréchal, « Dictionnaire des athées anciens et modernes » :

« Arabes – Cette nation spirituelle compte beaucoup d’athées. »

Bannier, « Mythologie » :

« L’athéisme a commencé avant le déluge. »

Les meilleurs écrits athées - Treizième partie – Athéisme dans l’Orient et le Proche-Orient Anciens

Avertissement : bien entendu, le titre même choque les orientaux, majoritairement musulmans, mais il convient de rappeler que l’Islam est de création (ou de révélation) très récente et donc le passé n’est de toutes les manières pas musulman. La thèse selon laquelle l’athéisme serait un produit d’importation occidental, et même une arme de guerre idéologique des classes possédantes « occidentales » ne tient pas. Les classes possédantes utilisent les idéologies mais elles ne les considèrent pas comme un but. Et elles ne cultivent pas plus l’athéisme en Occident qu’en Orient. La religion reste dans le monde entier l’opium du peuple, indispensable aux exploiteurs pour endormir les exploités.

L’Orient est connu pour avoir été à l’origine des grandes religions monothéistes qui ont parcouru ensuite le monde : judaïsme, christianisme et islam (sunnite comme chiite) notamment, après avoir été le lieu de fondation de multiples religions polythéistes (plusieurs milliers qui ont-elles totalement disparu). Il n’en est que plus important de remarquer que l’athéisme n’en est nullement absent. Comme dans le reste du monde, il préexiste à la fondation des religions et il s’est maintenu malgré les efforts des gouvernants de toutes époques, la religion étant d’abord et avant tout un produit de la société de classe, un produit de l’exploitation et un fait d’Etat, et non un simple fait de conviction. Il a seulement, comme les polythéismes, été réprimé, écrasé, étouffé par les monothéismes d’Etat qui ont fait place nette, interdisant toute liberté de pensée. En Orient, les législations d’Etat ne se cachent pas d’interdire l’athéisme sous des peines infamantes et violentes. Dans la plupart des pays d’Orient, l’athéisme est un crime sévèrement puni et cela depuis très longtemps. On ne s’étonnera pas que les Etats aient effacé toute trace d’athéisme dans l’histoire orientale, dans les anciens documents, et détruit les traces de l’ancien athéisme oriental.

Qui se souvient que l’Orient arabe et perse a connu une série de révoltes et de révolutions collectivistes athées entre les années 470 et 777 ap J.-C.

De 470 apr. J.-C. à 531 apr. J.-C., Kahvad fut un roi de Perse qui soutint, dans sa jeunesse, les doctrines collectivistes de Mazdak. Il fut destitué par la classe dirigeante de son pays, l’aristocratie et le clergé. Rétabli sur son trone, avec l’aide des Huns, il se détourna du collectivisme. Il tenta de réformer le système social, ce qui n’empêcha pas le mouvement collectiviste de Mazdak de prendre une très grande ampleur. Il écrasa cette tentative révolutionnaire, dans le sang, avec le soutien de la noblesse et du clergé.

De 476 apr. J.-C. à 531 apr. J.-C., Mazdak a été un théoricien et révolutionnaire perse. Il dénonça la propriété privée comme la source des discordes et des haines entre les hommes. Il tenta par des réformes morales et matérielles d’élever l’Humanité à un niveau de vie et un accomplissement religieux supérieur. Il avait pour but la vie fraternelle de tous dans une société collectiviste sans classes. Soutenu quelques temps par le Roi, Mazdak et ses adeptes furent victimes de la répression organisée par les classes dirigeantes.

En 531 apr. J.-C., le mouvement collectiviste de Mazdak en Perse est écrasé.

De 684 apr. J.-C. à 690 apr. J.-C., a lieu le premier grand soulèvement d’esclaves et d’ouvriers agricoles arabes, qui est finalement écrasé au bout de six ans de lutte.

De 775 apr. J.-C. à 777 apr. J.-C., c’est la grande révolution collectiviste antireligieuse des « Zendjs » d’Arabie, les esclaves.

C’est probablement la plus grande révolte d’esclaves de l’Histoire. C’est aussi un mouvement collectiviste antireligieux qui a fini écrasé en Arabie.

Zanj, était le nom que l’on donnait en Irak aux esclaves noirs africains originaires de l’Afrique Orientale, (de l’Éthiopie, du Kenya, du Malawi, et surtout de Zanzibar, île d’où vient le nom Zanj). Il y a plus de mille ans, ces esclaves étaient présents en Irak en grand nombre (une dizaine de milliers) et étaient exploités dans les marais salants situés au sud du pays.

L’historien Runoko Rashidi dans son livre "Histoire millénaire des Africains en Asie" nous dit concernant les conditions de vie de ces esclaves : "les travailleurs Zanj extrayaient les couches arables et en évacuaient les tonnes de terre pour planter, dans la couche inférieure moins saline du sol, des cultures qui, à l’instar de la canne à sucre, requièrent un labeur intense. Avec pour toute nourriture de faibles portions de farine, de semoule et de dattes, ils étaient en conflit permanent avec le système esclavagiste irakien."

À trois reprises (entre le 7e et le 9e siècle) les Zanj se révolteront contre les traitements inhumains que leur font subir les Arabes. Durant une de ces révoltes, qui dura de 868 à 883, les Zanj infligèrent de sévères défaites aux armées du Califat. Cette insurrection fut nommée "Révolte des Zanj ou Révolte des Noirs".

La rébellion des Zanj est une révolte d’esclaves noirs contre le pouvoir des Abbassides entre 869 et 883 dans le sud de l’Irak, dans la région de Bassorah.

Beaucoup de propriétaires de la région avaient acheté des centaines d’esclaves noirs originaires de l’Est de l‘Afrique, le Zanj, pour travailler à l’irrigation de leurs terres, en espérant que leur ignorance de la langue arabe les rendraient particulièrement dociles.

En septembre 869, le Zaidite[1] Ali ibn Muhammad prétendant descendre de Ali, le quatrième calife, et de Fatima, la fille de Mahomet, réussit à convaincre plusieurs centaines d’esclaves de se soulever contre le gouvernement central, basé à Samarra, en soulignant leur condition injuste et en leur promettant la liberté et la fortune. Le discours de Ali ibn Muhammad était renforcé par son adhésion à la secte des kharidijiques[2]. Les conditions de vie abominables des esclaves les décidèrent à prendre parti pour la révolte, que d’autres suivirent au nom d’un islam plus pur.

Le soulèvement prit rapidement de l’ampleur, les Bédouins et des mercenaires se joignant à la révolte, et les rebelles remportèrent des batailles contre les forces du calife. Ils bâtirent également une ville, al-Mukhtarah, et prirent plusieurs autres villes importantes, notamment al-Ubullah, port sur le Golfe Persique. Le nouveau calife Al-Mu’tamid confia à son frère, Al-Muwaffaq , une nouvelle armée qui fut défaite en avril 872.

Entre 872 et 879, alors que Al-Muwaffaq combattait l’expansion de la dynastie au pouvoir en Iran, les rebelles prirent d’autres villes et s’établirent dans le Khouzestan. Une seconde offensive organisée en 879 aboutit à la reprise des villes conquises et en 883, grâce au renfort de troupes égyptiennes, al-Muwaffaq écrasa cette révolte et retourna à Bagdad avec la tête d’Ali.
Par la suite, les esclaves noirs furent souvent remplacés par des esclaves slaves grâce au commerce des Radhanites.

Le terme zanj, zandj, zenj, ou Zendj voire Zinj selon la translittération vient du persan (زنگبار Zangi-bar signifiant depuis l’Antiquité, la "Côte des Noirs", ou de l’arabe Zanj.

La rébellion des Zanj est une révolte d’esclaves noirs contre le pouvoir des Abbassides entre 869 et 883 dans le sud de l’Irak, dans la région de Bassorah. Beaucoup de propriétaires de la région avaient acheté des centaines d’esclaves noirs originaires de l’Est de l‘Afrique, le Zanj, pour travailler à l’irrigation de leurs terres, en espérant que leur ignorance de la langue arabe les rendraient particulièrement dociles.

En septembre 869, Ali ibn Muhammad prétendant descendre de Ali, le quatrième calife, et de Fatima, la fille de Mahomet, réussit à convaincre plusieurs centaines d’esclaves de se soulever contre le gouvernement central, basé à Samarra, en soulignant leur condition injuste et en leur promettant la liberté et la fortune. Le discours de Ali ibn Muhammad était renforcé par son adhésion à la secte des kharidijiques. Les conditions de vie abominables des esclaves les décidèrent à prendre parti pour la révolte, que d’autres suivirent au nom d’un islam plus pur.

Le soulèvement prit rapidement de l’ampleur, les Bédouins et des mercenaires se joignant à la révolte, et les rebelles remportèrent des batailles contre les forces du calife. Ils bâtirent également une ville, al-Mukhtarah, et prirent plusieurs autres villes importantes, notamment al-Ubullah, port sur le Golfe Persique. Le nouveau calife Al-Mu’tamid confia à son frère, Al-Muwaffaq , une nouvelle armée qui fut défaite en avril 872. Entre 872 et 879, alors que Al-Muwaffaq combattait l’expansion de la dynastie au pouvoir en Iran, les rebelles prirent d’autres villes et s’établirent dans le Khouzestan. Une seconde offensive organisée en 879 aboutit à la reprise des villes conquises et en 883, grâce au renfort de troupes égyptiennes, al-Muwaffaq écrasa cette révolte et retourna à Bagdad avec la tête d’Ali. Par la suite, les esclaves noirs furent souvent remplacés par des esclaves slaves grâce au commerce des Radhanites.

De 822 apr. J.-C. à 883 apr. J.-C., c’est le grand mouvement révolutionnaire de Zanzibar et Bassorah d’Ibn Mohamed. Ibn Mahomed était un chef révolutionnaire arabe. Il réclama la suppression des barrières de classe et l’égalité de tous les hommes (y compris sans égard à la couleur de leur peau). Esclave blanc, il fraternisa avec les esclaves noirs (« les noirs de Zanzibar » ) et mena avec eux une révolte victorieuse. Il fonda au cœur de l’Empire Arabe un état collectiviste et le défendit pendant douze ans. Une grande partie de l’armée, envoyée contre lui, ayant embrassée sa cause.

De 869 apr. J.-C. à 883 apr. J.-C., c’est la révolte des esclaves à Bassorah (Basra). Des esclaves noirs de l’Empire Arabe, rassemblés par Ibn Mohamed, luttent victorieusement contre leurs oppresseurs. Ils s’emparent de la ville de Bassorah (Basra), dans le Golfe Persique (Irak actuel) en 871. Ces esclaves y fondent un état communiste. Avec l’aide d’ouvriers et de pâtres, ils étendent leur pouvoir sur un large secteur de la Mésopotamie (Irak). Mais, ils sont finalement écrasés par les armées arabes unies.

En 864 apr. J.-C., c’est le mouvement Qarmate, révolte des Zendj, guerre de Babek, Ismaï-lisme. Hamdan Quarmat était un chef révolutionnaire arabe. Il fonda dans les mines du Golfe Persique, un mouvement qui se propagea dans l’Asie Antérieure, en Afrique du Nord et en Arabie. Il préconisait une vie fraternelle, selon des principes collectivistes. Il s’empara du pouvoir dans de vastes régions de l’Arabie. Il périt assassiné dans son combat libérateur.

De 899 apr. J.-C. à 930 apr. J.-C., c’est la Révolution Arabe et formation de l’état communiste des Qarmates (ou Carmathes) à Ahsa. Des ouvriers, des pâtres et des esclaves se révoltent dans de nombreuses régions de l’Empire Arabe pour instaurer un régime communiste. Ils s’emparent des idées de Qarmat (ou Qermat) qui avait fondé, en 890, en Mésopotamie, une communauté politique et religieuse, les Qarmates. Partie des régions pauvres du Golfe Persique, la révolution triomphe dans l’Arabie Orientale et gagne de grandes parties de la Syrie, de la Mésopotamie et de l’Inde Septentrionale. Elle permet, en 899, aux Qarmates de fonder un état autonome à Ahsa, sur le Golfe Persique. Après la mort de Qarmat, la révolution est détournée par des dirigeants ambitieux (dont Al-Mahdi, qui fondera sa propre dynastie, les Fatimides, en Afrique du Nord) et des fanatiques religieux. Le mouvement s’effondre après avoir conquis La Mecque et transféré la « Pierre Noire » sacrée dans la capitale des Qarmates à Ahsa.

Pour prouver l’existence de religions, on a surtout les monuments, les temples, les églises et aussi quelques documents. Pour prouver l’athéisme des peuples anciens, on dispose de bien moins d’éléments.

Pour ceux qui resteraient sceptiques (à l’égard d’un Orient ancien athée), nous disposons d’un texte antique qui reconnaît explicitement l’existence de l’irréligion dans l’Orient antique puisqu’il la combat à longueur de pages en même temps qu’il combat le polythéisme et l’animisme : c’est l’Ancien Testament biblique.

La Torah parle de quatre enfants : un est sage, un est méchant, un est simple et un ne sait pas interroger…

Ils posent des questions lors du séder qui commémore la « sortie des juifs d’Egypte ».

On peut lire ainsi dans le texte de la Haganah :

« Le méchant, que dit-il ? « Qu’est-ce que ce culte pour vous ? ». Il dit « pour vous », mais pas pour lui ! En s’excluant ainsi de la communauté, il a renié ce qui est fondamental. Aussi, toi, émousse-lui les dents et dis-lui : « C’est pour ceci que l’Éternel a agi pour moi quand je suis sorti d’Égypte » pour moi, mais pas pour lui ! S’il avait été là, il n’aurait pas été libéré ! »

Le méchant n’est rien d’autre que l’athée…

On lui répond qu’il s’exclue de la communauté, qu’il n’aurait pas été libéré de l’exploitation et de l’oppression…

Certes, l’athée existe dans la Bible : Psaumes (10-4 et 14-1) et Jérémie (5-12) !

Le texte religieux dénonce « Ceux pour qui il n’y a pas de Dieu » (psaume 14,1 de la Bible)

Souvent la Bible fait mention des athées : « l’insensé dit en son cœur Il n’y a point de dieu » (Psaume 14).

Psaume 14:1 : Au chef des chantres. De David. L’insensé dit en son coeur : Il n’y a point de Dieu ! Ils se sont corrompus, ils ont commis des actions abominables ; Il n’en est aucun qui fasse le bien.

Les religieux estiment que ce psaume a été écrit par David vers l’an 1 000 av. J.-C., époque où déjà on connaissait l’athéisme !!!

On le trouve aussi dans le Nouveau Testament :

« Cesse d’être incrédule et deviens un homme de foi. » (Jean 20.25-27-28)

Apocalypse 21.8 : « Quant aux lâches, aux incrédules, [aux pécheurs,] aux abominables, aux meurtriers, à ceux qui vivent dans l’immoralité sexuelle, aux sorciers, aux idolâtres et à tous les menteurs, leur part sera dans l’étang ardent de feu et de soufre. C’est la seconde mort. »

Paul le dit en Ephésiens 2, 12 : « (ce serait) sans espérance (d’être) sans Dieu dans le monde. »

Paul, s’adressant aux Corinthiens recommande ceci : « Je vous ai écrit dans ma lettre de ne pas avoir des relations avec les impudiques », les impudiques signifiant ici les athées notamment…

« Vous verrez comment l Eternel a laisse croître les impies et comment Il va les détruire »
(Psaumes 92-8a16 et Apocalypse 19-17a21)

Les impies signifie d’abord les athées…

A l’origine de l’Ancien Testament… la lutte des classes !

Déjà athées dans l’Egypte antique…

« Comme le révèle le chant mélancolique du harpiste, même les trésors des pyramides ne furent pas épargnés : « Les dieux (les rois) qui furent jadis ensevelis dans leurs pyramides qu’est-il advenu d’eux ? Leurs murs sont tombés en ruines, leurs places ne sont plus ; c’est comme s’ils n’avaient jamais existé ! « Et jaillit de ses lèvres comme une philosophie qui explique aux générations futures la vanité des choses et la nécessité de mourir : « Les corps passent et disparaissent, tandis que d’autres demeurent depuis le temps des ancêtres. Les plaintes ne sauvent personne du tombeau, car il n’est accordé à personne d’emporter avec soi son bien, et aucun de ceux qui sont partis n’est revenu ! » « S’il est une chose que tu peux acquérir et que jamais tu ne perdras : « donne du pain à celui qui (a faim et) n’a pas de champ et assure-toi à tout jamais un bon nom auprès de ta postérité. »

« Contemplez ce qu’il advient lorsque les hommes se hasardent à se rebeller contre l’uraeus divin, grâce auquel le dieu Rê pacifie les deux terres. Le serpent de la science est saisi et les pillards sont partout. Souviens-toi de l’odeur des offrandes qui flottait dans l’air, les dates sacrées étaient respectées, le parfum brûlait et les prêtres étaient purs car la corruption du coeur n’existait pas. Souviens-toi que le Dieu qui produit le chaud et le froid est le pâtre de l’humanité et son coeur ignore le mal. Si son troupeau s’est égaré, il passe le jour à le rassembler. Oui ! en vérité, il rassemble le coeur des hommes par le fruit de son amour pour eux et il perçoit leur nature dès la première génération. Aussi va-t-il jusqu’à penser détruire les hommes mauvais de son propre bras. Sache qu’il est bien que les hommes construisent des pyramides, creusent des étangs et plantent des arbres pour le plaisir des dieux et le bonheur du peuple. Que chaque homme se fasse aimer de son prochain, que la rectitude soit respectée dans tous les discours. Générations futures, je vous parle avec mon cœur et j’attends que vous répondiez de même. Un cœur solitaire ne doit pas garder le silence, car il sait que multiples sont les poids de la balance de l’au-delà… »

« Cataclysme effroyable au cours duquel avait sombré l’empire thébain sous la 10ème dynastie. (…) Le peuple, enjeu de ces luttes intestines, était pressuré. Sans autre avenir qu’un honteux esclavage, doutant du pouvoir des maîtres qui le laissaient ainsi opprimer, désespérant même des dieux des ancêtres qui restent sourds à ses appels, il se révolta dans un élan unanime contre Pharaon (…) Le désordre devint universel en Egypte. (…) Les prêtres insistent avec complaisance sur les horreurs contenues dans les papyrus tragiques de cette époque révolutionnaire où nous retrouvons, dans la même atmosphère fièvre sanglante, le processus immuable de toutes les révolutions. « Je vois ce pays dans le deuil et dans la peine. Ce qui n’était jamais arrivé arrive maintenant. On prend les armes pour le combat, parce que le pays vit de désordre. Chacun assassine l’autre, la haine règne parmi les gens des villes. Le pays est rapetissé, et cependant ses chefs deviennent plus nombreux. Le soleil se détourne des hommes. Je te montre ce pays dans la misère et la tristesse. » Ainsi prophétise Neferrehon, prêtre d’Héliopolis dans le Delta. »

Source

Chérémon :

« Les Egyptiens ne remontaient pas au-delà du monde visible dans la recherche des causes. »

L’athéisme est également présent dans la Perse antique

Un mensonge prétend que la « terre d’Islam » rendrait impossible l’athéisme. L’islam reconnaît l’existence d’athée su cette terre puisqu’elle appelle les athées du qualificatif de « négateurs », mulhid-s, ou encore zindîq-s. Voir ceux-ci :

Yanbûsad

Marduk

Abu Tahir al Djannabi

Les Qarmates

AlBalag Isaac

Averroès-Maïmonide :

« L’ignorance mène à la peur, la peur mène à la haine et la haine conduit à la violence. Voilà l’équation. »

Averroes ou Abu al-Walid Muhammad ibn Ahmad ib Muhammad ibn Rushd

Averroès-Maïmonide, « Accord de la religion et de la philosophie

Avicenne

La révolution communiste antireligieuse des esclaves noirs de Zanj en Irak

Abu Alalae el Mäari

« Les habitants de la terre se divisent en deux, Ceux qui ont un cerveau, mais pas de religion, Et ceux qui ont une religion, mais pas de cerveau. »

Aboul-Ala al-Maari / 970-1059 / Les Croisades vues par les Arabes

« La terre porte deux sortes d’hommes, des hommes intelligents sans religion et des hommes religieux sans intelligence... »

Abu’l Ala al Ma’arri

al-Ghazali fut un philosophe sceptique une partie de sa vie

Al-Ghazâlî au XIe–XIIe siècle

Abû Bakr Râzî ou Al Razi (865 - 925)

Ibn Abî al-‘Awjâ’ :

« En disant « Dieu », tu te réfères à un absent. S’il existe vraiment, pourquoi ne se manifeste-t-il pas à ses créatures pour les appeler directement à son culte ; de la sorte, il n’y aurait pas désaccord entre les croyants à son sujet. Pourquoi ne se laisse-t-il pas voir et se contente-t-il d’envoyer des messagers ? S’il traitait directement avec les humains, il serait plus facile de croire à son existence ».

Le prince omeyyade Walîd ibn Yazîd : « O toi qui t’enquiers de notre religion, (sache que c’est) boire le vin sec ou coupé, chaud quelquefois et quelquefois tiède »

Omar Khayyâm :

« Boire du vin, être joyeux, c’est là ma manière d’être – ne pas me soucier de l’impiété ni de la religion, voilà ma religion. »

« J’ai demandé au bas-monde, cette fiancée : quelle est ton douaire ? – elle répondit : mon douaire est un cœur joyeux ».

« O pieuses gens, pourquoi me blâmez-vous ? Je n’ai pourtant pas commis d’autre péché que d’être ivrogne, pédéraste et adultère ! ».

« Ne va pas croire que je craigne le monde, ou que j’aie peur de mourir
La mort est une réalité, je n’ai rien à craindre d’elle. Ce que je crains, c’est de ne pas avoir assez bien vécu ».

« Ma parole, Seigneur, ne serait-ce pas Toi qui es ivre ? »

Omar Khayyâm

Le chef carmate Abû Tâhir

Abû Tâhir :
« En ce monde, trois individus ont corrompu les hommes, un berger (= Moïse), un médecin (= Jésus) et un chamelier (= Muhammad). Et ce chamelier a été le pire charlatan, le pire prestidigitateur des trois ». Cité par L.Massignon, « La légende De tribus impostoribus et ses origines islamiques »

Ibn al-Rawandi

Mustafa Kemal

« Messieurs et citoyens !... Sachez bien que la République turque ne peut pas être le pays des cheiks, des derviches, des disciples, des adeptes. Le chemin le plus droit est celui de la civilisation. »

Mustapha Kémal
L’athée en terre d’islam

Sadêq Hedâyat

[Ismaïl Adham, Limâdhâ anâ mulhid ? « Pourquoi je suis athée ? »

Muhammad ‘Abd al-Jabri

Turan Dursun

L’apostasie de l’islam

Les athées sont exécutés dans 13 pays musulmans

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Le Caire mène la guerre à l’athéisme

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Lkha, orphelin de Dieu

Walid Husayin

Waleed Al-Husseini

Al-Husseini

Waleed Al-Husseini :

« Mon but est que le travailleur musulman souvent d’origine maghrébine comprenne que l’oppression spécifique dont il est victime est un produit du capitalisme en pleine décadence, et que la fin de l’exploitation demande la mise à mort du capital, et le rejet de tous les curés du monde. »

Joumana Haddad

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Messages

  • L’athéisme ancien est attesté par les scientifiques, même s’ils ne l’écrivent pas formellement.

    En lisant « Orient ancien » de Annie Caubet et Patrick Pouyssegur, on remarquera que les premières civilisations orientales qui nous sont décrites ne parlent nullement de religions, de dieux ou déesses, de temples, mais d’artisanat, d’art, d’agriculture, de maisons, de villages, de villes…
    On ne commence à parler de temples à la page 42 qu’avec le « Temple des mosaïques et des cônes » de l’Uruk moyen (- 3400 à – 3100 av. J.-C.) !

    Göbekli Tepe est le premier temple découvert en Orient aux débuts du néolithique dans la région de Haute Mésopotamie (Syrie-Turquie-Kurdistan), près de Urfa et Harran. Avant cela, il n’y a pas de trace de temple ancien ! Lire aussi

    Bien sûr, chacun se souvient de l’interprétation religieuse des inscriptions du peuple des chasseurs dans les grottes, de l’interprétation « chamanique » des dessins d’animaux sur les parois, de l’interprétation religieuse des « offrandes ». La conception animiste des chasseurs est-elle assimilable à une conception matérialiste de la nature ou à une conception religieuse ? probablement ni l’un ni l’autre.

    En tout cas, dire comme certains auteurs, que dès le début homo sapiens a manifesté un besoin de concevoir « l’au-delà » est certainement exagéré, au vu de ce que l’on sait. « Une histoire du monde antique » de Claude Mossé affirme ainsi : « Dès son apparition, l’homme moderne (sapiens sapiens) témoigne à la fois d’un sens esthétique et de soucis religieux. Les peinture recouvrent les parois des grottes, transformant les profondeurs en sanctuaires » C’est assimiler l’homo sapiens sapiens à l’homme chasseur, grand pariétal, un grand saut historique incroyable transformé de manière erronée en continuité !

    Tout au plus peut-on dire que le chasseur développait des conceptions particulières, par rapport à l’homme seulement cueilleur, mais pas que c’était déjà une religion. Pas plus en orient qu’ailleurs…

  • Bien des auteurs font comme s’il ne s’était rien passé, aucune civilisation en Orient avant l’islam mais c’est faux !

    Sur l’histoire préislamique de l’Arabie saoudite :

    lire ici

    lire encore

  • En Egypte, un athée est expulsé d’un plateau TV, accusé de "maladie mentale".

  • Révolte des Zendj, par Michel Dalan

    L’empire abasside a entamé son déclin dès le début du IXe siècle, dans les dernières années du règne du calife Haroun al-Rachid, sous l’effet de l’incurie administrative, des injustices sociales, des révoltes d’esclaves et des tensions religieuses entre chiites et sunnites.
    Sa prospérité reposait en effet sur des bases fragiles :

     l’impôt versé par les non-croyants (chrétiens, juifs...) dont le nombre tend à diminuer sous l’effet des conversions,

     l’esclavage, sujet à des révoltes périodiques.

    Au début, pour cultiver leurs immenses domaines agricoles et notamment leurs plantations de canne à sucre, les riches notables de Bagdad s’approvisionnent en main-d’oeuvre servile auprès des Européens. Les commerçants de Venise font fortune en leur livrant des prisonniers de guerre originaires des régions slaves encore païennes. Mais ce commerce se tarit à mesure que les Slaves se convertissent au christianisme.

    Les Arabes se tournent alors vers l’Afrique noire, où l’esclavage est une institution solidement établie. Beaucoup de ces esclaves, qui servent comme domestiques dans les harems, sont castrés pour empêcher qu’ils ne fassent souche et parce que le réapprovisionnement est facile et bon marché. Les Mille et une Nuits ne tarissent pas de commentaires brutaux ou salaces sur les relations entre Arabes et Noirs.

    De nombreux esclaves noirs, appelés Zendj (d’un mot arabe qui désigne les Africains ; on écrit aussi Zandj ou Zenj), travaillent très durement comme manoeuvres agricoles dans les zones marécageuses du Chott al-Arab, au sud de l’Irak actuel.
    Le 7 septembre 869 se déclenche dans les marais du bas Irak la grande révolte des Zendj.
    Sous la conduite d’un meneur persan, Ali ben Mohamed, ces esclaves originaires d’Afrique noire vont mettre en péril le prestigieux empire arabo-persan de Bagdad, fondé par Saffah un siècle plus tôt.

    Dès les débuts de l’occupation musulmane, en 689, on signale une révolte en Mésopotamie, parmi les esclaves africains employés à la construction des villes comme Bassorah ainsi qu’à l’assèchement des marais qui s’étendent au confluent du Tigre et de l’Euphrate (*). Elle est réprimée avec la plus extrême brutalité.

    Mais cinq ans plus tard, en 694, survient une nouvelle révolte, mieux préparée. Elle réunit les esclaves du bas-Irak ainsi que des déserteurs de l’armée du calife et des esclaves affectés à la garde des troupeaux au Sind, en Inde. En dépit d’une victoire initiale, les révoltés sont une nouvelle fois écrasés.

    Un siècle et demi plus tard, en 869, survient au même endroit la plus mémorable de toutes les révoltes d’esclaves. Elle germe dans une période d’anarchie consécutive à la mort du calife el-Moutawakkil, en 861, assassiné par sa garde turque.

    N’en pouvant plus d’être maltraités, les Zendj s’insurgent à l’appel d’un agitateur musulman venu de Perse, un certain Ali ben Mohammed surnommé « Sahib al-Zandj » (le maître des esclaves). Poète à la cour du calife, il appartient à la secte égalitariste des kharidjites, se dit descendant du calife Ali et se présente comme le Mahdi, l’ultime envoyé de Dieu.

    Sous sa conduite, les esclaves s’emparent des villes de la région et mettent en déroute plusieurs armées. Par un cruel retour de bâton, les prisonniers subissent le sort autrefois réservé aux esclaves, torturés, mutilés, massacrés ou asservis.

    Les vainqueurs en arrivent à fonder un embryon d’État avec ses tribunaux et sa monnaie. Le 7 septembre 871 enfin, ils triomphent avec la prise de Bassorah, capitale du bas-Irak.
    À Bagdad, l’inquiétude est à son comble. On craint que les Zendj en viennent à menacer Bagdad. Les califes successifs mobilisent toutes leurs armées et repoussent méthodiquement les rebelles vers les marais. La résolution des anciens esclaves noirs fléchit d’autant plus que le « Mahdi » Ali ben Mohammed tend à les reléguer au bas de l’échelle sociale et à ne prêter d’égard qu’à son entourage blanc.

    En 883 enfin, les armées du calife ont raison des rebelles. Ali ben Mohammed et ses officiers sont tués ou exécutés. La plupart des anciens esclaves meurent les armes à la main. Mais une partie des survivants, reconnus pour leur combativité, sont intégrés dans les armées du calife.
    La révolte des Zendj aura en définitive coûté 500 000 à 2,5 millions de victimes ainsi que le rappelle l’historienne Catherine Coquery-Vidrovitch (Le livre noir du colonialisme, page 649, Robert Laffont, 2003). Elle va ébranler les fondations de l’empire arabo-persan et marquer le début de son déclin.

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