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C’est la guerre ! Et pourquoi ?

mardi 16 janvier 2018, par Robert Paris

Edito

C’est la guerre ! Et pourquoi ?

Le président français Macron a décidé de fêter le nouvel an avec ses troupes qui interviennent au Niger. Trump, dictateur américain qui proclame « avoir un plus gros bouton nucléaire » que le dictateur Coréen, lui, fête la nouvelle année avec un budget militaire américain atteignant un record historique de 692 milliards de dollars ! La guerre est sur toutes les bouches, qu’il s’agisse de la Corée du Nord, de l’Iran, de la Syrie, du Yémen et on en passe !

On se souvient que Hollande et Valls avaient fait sensation en déclarant crûment et violemment : « La France est en guerre intérieure et extérieure ». Même si cela ne semblait pas tout à fait crédible aux yeux des Français pour lesquels la guerre sur leur propre sol date de 1945.

Même si les attentats terroristes ont fait peur, ce n’est pas encore tout à fait le climat de guerre que les gouvernants essaient à toute force d’imposer afin de détourner les peuples du climat de révolte sociale et de les entraîner dans la haine raciale, interethnique, nationaliste et xénophobe. Pas étonnant qu’ils jettent dans le même sac les terroristes et les peuples qui en sont victimes, qui sont acculés à fuir des guerres où les civils sont les premières cibles des terroristes et des armées occidentales prétendument contre-terroristes, et sont contraints devenir des migrants.

En fait, quand les gouvernants français annoncent que le pays « est en guerre », la population ignore pour l’essentiel la réalité de cette guerre, y compris les pays où elle se déroule, et aussi les raisons réelles de celle-ci. Que le terrorisme soit un excellent prétexte ne signifie pas qu’il soit une véritable raison.

Ainsi, les puissances occidentales ont prétendu faire la guerre en Afghanistan, en Irak, en Syrie, en Libye, au Pakistan ou au Yémen et Macron le prétend maintenant dans toute l’Afrique, au nom de la lutte antiterroriste, mais le prétexte était souvent plus que mince. Les attentats du onze septembre n’avaient pas été commandités ni par l’Afghanistan, ni par l’Irak, ni par la Syrie, ni par le Yémen, ni par le Pakistan, ni par la Libye. Bien au contraire, c’est souvent en soutenant des groupes terroristes que les armées des puissances occidentales ont pu renverser les Kadhafi et autres Saddam et qu’ils ont tenté de renverser Assad. Ils ont combattu, en Côte d’Ivoire, les bandes de Gbagbo mais c’est en soutenant les bandes armées de l’actuel dictateur : Ouattara ! Ils prétendent combattre en Afrique le terrorisme de Boko Haram, mais ils s’appuient pour cela d’abord sur le dictateur du Tchad, Idriss Déby, lui-même ancien chef de groupe terroriste. Et ils s’autorisent pour cela à occuper tous les pays d’une immense zone en menant une guerre où les premières victimes sont, une fois encore, les civils !

Quel est le pays où ces armées impérialistes occidentales aient rendu un peuple à la démocratie, à la paix, à la sécurité, au bien-être ? Aucun ! Quel est celui où ces puissances n’aient pas remis en place un nouveau dictateur, aussi terroriste que le précédent ? Aucun ! Quel est le pays où ils aient mis en place une société plus ouverte, plus libre, plus respectueuse du droit des femmes ? Aucun ! Quel est le pays où ces interventions armées de grande ampleur aient fait autre chose que de tuer des civils sans supprimer les bandes armées ? Aucun ! Quel est le pays où, au contraire, ces interventions n’aient pas servi de prétexte à développer des bandes terroristes, y compris là où elles n’existaient absolument pas ? Aucun !

Et tout cela n’empêche pas les gouvernants de nous présenter la potion magique de l’intervention armée avec bombardement massif des villes comme la panacée, y compris au Yémen où la population y ait prise comme cible de tirs contre des écoles, des crèches, des hôpitaux et, bien entendu, contre les habitations des civils non impliqués dans les bandes armées ! Qui peut croire que les massacres que pratiquent les armées de la coalition au Yémen aient pour but de libérer le peuple yéménite ? Même les gouvernants, dans ce cas, ne précisent pas trop leurs objectifs !

Qui ignore que l’intervention militaire française en Libye est la source même de toutes les bandes armées qui ont proliféré ensuite dans tout le Sahel, ayant pris leurs armes dans les stocks libyens de Kadhafi avec l’accord des puissances impérialistes, à commencer par la France de Sarkozy.

Qui ignore que l’intervention militaire américaine en Irak est à la source de la formation de la bande terroriste qui s’intitule « Etat islamique », les premiers éléments armés de cette bande ayant été recrutés parmi les officiers de l’armée de Saddam Hussein ? Et qui ignore qu’en Irak, sous Saddam, de telles bandes terroristes n’avaient aucune existence ?

En somme, ceux qui prétendent fonder la justification de la mise en place d’un état de guerre permanent dans le monde sur la lutte contre le terrorisme sont les principaux terroristes et fabricants de terrorisme !!!

Et ce n’est pas tout ! Les puissances occidentales ont fondé aussi la notion de « guerre intérieure et extérieure » pour annoncer que des mesures d’exception, de guerre, soient utilisées au sein même des métropoles impérialistes occidentales ! Il s’agit d’affirmer que les droits démocratiques sont une entrave à la lutte contre le terrorisme !!! Et ils disent cela tout de suite après avoir affirmé que le but des terroristes serait de s’attaquer à la démocratie occidentale. Décidément, voilà des bandits très idéologiques, aux dires des gouvernants occidentaux !!! Et voilà une situation curieuse où ceux qui s’attaquent vraiment aux droits démocratiques sont précisément ceux qui affirment les défendre…

Les attaques contre la démocratie dans les métropoles occidentales se multiplient en effet, autorisant les forces de l’ordre à tous les débordements sous prétexte d’antiterrorisme, y compris au droit de pénétrer les terroristes, de les embaucher, de les utiliser, de les manipuler par des services secrets antiterroristes complètement opaques à la démocratie, le droit aussi d’effectuer des assassinats extrajudiciaires, le droit de surveiller, de fouiller, d’arrêter et de tuer quiconque est seulement suspecté de terrorisme, le droit de surveiller internet, de le détourner, d’empêcher des informations libres de circuler, d’interdire la critique etc…

Les puissances occidentales ne sont certes pas les seules à agir ainsi. C’est au nom de l’antiterrorisme que la Russie a écrasé le peuple tchétchène et les peuples du Caucase. C’est encore au nom de l’antiterrorisme que la Chine écrase les peuples du Tibet ou les Ouighours.

Dans le passé, l’antiterrorisme a servi à bien des tromperies qui ne visaient nullement à développer la démocratie. C’est par un prétendu acte antiterroriste, contre ceux qui avaient incendié le Reichstag, Hitler a prétendu mettre en place son régime. C’est au nom de l’antiterrorisme que la dictature fasciste de Vichy combattait la résistance. L’idéologie antiterroriste comme sa réalité ont toujours ressemblé de très près au terrorisme. Et ce n’est pas tout à fait un hasard si la plupart des terroristes qui sont intervenus dans les pays occidentaux avaient d’abord fait un stage, non en Syrie, mais dans les forces antiterroristes de la France, de l’Angleterre et des USA.

Oui, les bandits terroristes existent mais ils ne se battent pas pour la gloire, ni pour l’idéologie anti-occidentale, ou contre la démocratie occidentale. Ils ont des objectifs de pouvoir, de richesse, de domination, exactement comme les armées terroristes des grandes puissances, occidentales ou pas ! Ainsi, l’armée française au Niger se bat d’abord pour conserver l’uranium à la filière nucléaire française et c’est pour cela qu’elle a fait valser les présidents dans ce pays à chaque fois que ceux-ci négociaient des contrats sur l’uranium avec la Chine ! Le prétexte de l’antiterrorisme est aussi mensonger que la prétention d’amener la démocratie à la force des armées !

La seule manière réelle d’accéder à la démocratie, c’est que les peuples eux-mêmes prennent la tête de leur propre révolution. La Révolution française le démontre bien. Elle démontre même qu’après avoir renversé la dictature des nobles, elle a très vie transformé sa guerre en Europe en une guerre de conquête qui n’a plus du tout propagé la démocratie. Déjà à l’époque ! Et bien plus par la suite : toutes ses guerres ont été entre bandits impérialistes ou pour s’assurer des conquêtes coloniales. L’armée française n’est plus celle des volontaires de Valmy qui défendaient les libertés conquises par la révolution sociale et politique, mais le bras armé des exploiteurs, les nouveaux seigneurs capitalistes aidés de leurs « saigneurs » professionnels !!!

Lorsqu’un Macron, à la suite de Sarkozy, Hollande et Valls, prétend donner à la jeunesse l’objectif de « donner leur vie pour la patrie », de « mourir au champ d’honneur », il ne fait que pallier ainsi à l’absence totale de perspective d’avenir pour la jeunesse, alors qu’il supprime l’emploi fixe, le contrat de travail CDI, les postes de fonctionnaires, les droits sociaux, les aides sociales, la retraite, casse l’accès aux études, à la santé, au logement, etc.

Si le monde s’oriente vers la guerre, ce n’est pas à cause du terrorisme, ce n’est pas à cause des dictateurs du tiers-monde, ce n’est même pas à cause de Trump et autres Macron ! C’est parce que le capitalisme a atteint ses limites, parce qu’il n’est pas capable d’intégrer autant de richesses produites, parce qu’il ne sait pas comment investir de manière rentable autant de profits tirés du travail humain, parce qu’il a a atteint les limites de ce système d’exploitation. Et aussi parce que les classes possédantes ne peuvent pas imaginer laisser le pouvoir aux exploités quand leurs capacités de continuer l’exploitation devient impossible et qu’ils préfèrent plonger la planète dans un bain de sang !

Une fois encore, la guerre est le seul moyen qu’aient trouvé les classes possédantes de déclencher la contre-révolution pour faire face à la crise du capitalisme !

Vu le « bel avenir » très sanglant qu’ils nous préparent ainsi qu’à la jeunesse, il est temps de décider d’en construire un autre que nous seuls, prolétaires du monde, sommes capables de mettre en place : une société débarrassée du carcan de la propriété privée des moyens de production et dans lequel les profiteurs ne seront pas les véritables dirigeants des gouvernements et des armées…

Messages

  • Les États-Unis s’affairent partout dans le monde à envahir des pays, à tuer leurs habitants et à voler leurs ressources. Ils menacent les pays – la Chine, la Russie, l’Iran, la Corée du Nord – d’une annihilation nucléaire. Ils portent la responsabilité primordiale pour la pauvreté écrasante et la répression en Haïti, ayant occupé le pays de 1915 à 1934 et l’ayant envahi à plusieurs reprises depuis, le plus récemment en 1996 (sous Bill Clinton) et en 2004 (sous George W. Bush).

    Ils ont mené le bombardement qui a détruit la Libye et mène des guerres par drones et des guerres secrètes en Somalie, au Niger et dans d’autres coins de l’Afrique.

    Ils ont semé la mort et la destruction au Salvador, y compris en soutenant les escadrons de la mort dans la guerre civile de 1980-1992 qui a tué des dizaines de milliers de civils.
    Maintenant, les démocrates se joignent à Trump et aux républicains pour renvoyer les rares individus qui ont fui les champs de la mort de ces pays et demandé l’asile aux États-Unis pour y être brutalisés et assassinés, tout en fermant la frontière pour bloquer l’entrée aux nombreux nouveaux réfugiés faits l’agression américaine.

    Deux choses révèlent complètement la fausseté de l’indignation officielle quant au coup de gueule de Trump. D’abord, il l’a fait au cours d’une réunion à laquelle participait le chef de file démocrate du Sénat, Richard Durbin, qui a représenté les démocrates dans les négociations sur l’immigration. Deux jours auparavant, lors des négociations bipartites télévisées présidées par Trump, Durbin avait minaudé : « Nous sommes tous honorés de faire partie de cette conversation. » Il a ensuite promis le soutien des démocrates à « une frontière américaine sûre, point à la ligne. »

    Deuxièmement, alors même que les conspirateurs anti-immigrants se réunissaient à la Maison Blanche, le Parti démocrate fournissait les voix nécessaires à la Chambre des représentants pour bloquer toute modification de la loi FISA et étendre son article 702, qui autorise l’Agence de sécurité nationale (NSA) à collecter les communications téléphoniques et électroniques de millions d’Américains sans mandat. On s’attend à ce que la loi de surveillance nationale et internationale de masse fasse son chemin sans entrave au Sénat avec un pareil soutien démocrate dans les prochains jours.

  • Notons par exemple que la France n’a pas eu depuis la guerre d’Algérie autant de troupes en opérations militaires extérieures...

  • Devant l’Association de la presse présidentielle, Emmanuel Macron a appelé à un retour au service national universel et a menacé de frapper la Syrie, une ancienne colonie française. Ces remarques, quelques jours après une frappe américaine qui a tué des dizaines de soldats sous contrat russes en Syrie, constituent un avertissement sans équivoque du danger de guerre mondiale.

    Il expose également le caractère de l’axe franco-allemand que Macron tente de rassembler avec un éventuel gouvernement de « Grande coalition » entre conservateurs et sociaux-démocrates à Berlin. Il vise à convertir l’Europe en un bloc militariste agressif, en envoyant des Français et Françaises se faire tuer dans des guerres impérialistes impliquant toutes les grandes puissances mondiales.

    « Je souhaite un service obligatoire, ouvert aux femmes et aux hommes » avec « une ouverture sur la chose militaire », a-t-il déclaré, reprenant ainsi un thème de sa campagne l’année dernière. Il a ajouté que la durée du service pourrait être « entre 3 et 6 mois, ce n’est pas encore établi. »

    Comme lorsqu’il a proposé d’instaurer le service militaire en 2017, Macron a essayé de minimiser l’importance de cette proposition, qu’il a traitée de service « civique ». Bref, les jeunes enrôlés pourraient aussi finir par patrouiller dans les villes de France, comme l’ont fait les soldats sous l’état d’urgence. Cependant, même en 2017, Macron avait laissé entendre que le retour au service militaire était un préparatif pour la guerre, en disant : « Nous sommes entrés dans une époque des relations internationales où la guerre est à nouveau un horizon possible de la politique. »

    Mardi, Macron s’est dit prêt à lancer des frappes aériennes contre la Syrie, alors que les médias relayaient des allégations américaines non étayées, selon lesquelles Damas aurait utilisé du gaz de chlore. Dans la presse, on accusait Macron d’avoir oublié la « ligne rouge » qu’il avait définie en septembre dernier à l’ONU, en promettant d’attaquer la Syrie si la France ou ses alliés déclaraient que Damas avait utilisé des armes chimiques dans la guerre menée par l’OTAN en Syrie.

    « Si [la France] a des preuves avérées que des armes chimiques proscrites sont utilisées contre les civils [en Syrie par le gouvernement], nous frapperons », a-t-il dit. « Nous frapperons l’endroit d’où ces envois sont faits ou là où ils sont organisés. La ligne rouge sera respectée. »

  • 1600 milliards de dollars : le coût astronomique pour les USA d’une décennie de "guerre contre le terrorisme", argent qui a été essentiellement aux trusts de l’armement !!!

  • Aux États-Unis, un quart des impôts enrichit le complexe militaro-industriel...

  • Le gouvernement britannique et certains de ses alliés, dont le secrétaire d’État Rex Tillerson, tentent de lancer une Guerre (plus ou moins) froide contre la Russie.

  • Des préparatifs d’un petit affrontement militaire russo-américain sont signalés par ci par là...

    La Russie est prête à riposter contre une éventuelle frappe américaine sur Damas, a déclaré ce mardi le chef de l’état-major russe Valeri Guerassimov.

    « En cas de menace contre la vie de nos militaires, les Forces armées russes prendront des mesures de riposte contre les missiles ainsi que contre les porteurs de ceux-ci », a-t-il indiqué.

    Selon M.Guerassimov, les États-Unis envisageaient d’accuser les troupes syriennes de faire usage d’armes chimiques.

    « En riposte, Washington compte porter une frappe contre les quartiers gouvernementaux de Damas », a ajouté le général russe.

  • Au début de ce mois de mars 2018 s’est déroulé un entraînement de forces spéciales – en l’occurrence du 19e Special Forces Group (Airborne) de la Garde Nationale dépendant du Special Operations Command, Europe (SOCEUR) – avec des réservistes lituaniens de la Krašto Apsaugos Savanorių Pajėgos (KASP). Il a été mené en Allemagne sous le code « Allied Spirit VIII ». Il avait pour objectif de tester des scénarios de guérilla contre un envahisseur évidemment identifié comme la Russie qui commencerait par tenter d’infiltrer des commandos. Les tactiques mises en œuvre rappelaient ce qu’illustrait le film « Red Dawn » (L’Aube rouge), sorti en 2012. Le ou les scénarios n’ont pas été élaborés sans référence concrète : après que la Lituanie ait déclaré son indépendance de l’URSS en 1990, les volontaires de la KASP ont contribué à bloquer une tentative russe de reprendre le contrôle de la capitale, Vilnius, et à empêcher tout renfort russe de violer la frontière lituanienne.

  • Armés de fusils d’assaut, de mitrailleuses légères, de missiles antichars et antiaériens portatifs (MANPADS) pour l’essentiel, les groupes ont monté des embuscades de soi-disant convois ennemis et d’interception d’hélicoptères et avions ennemis opérant à basse et très basse altitude. Des missions de reconnaissance ont également été exécutées à l’aide de Humvee et de véhicules civils. Il est probable que des groupes de KASP lituaniens aient par ailleurs joué le rôle d’agresseurs. Classique.

    Parmi les rôles des forces spéciales, comme cela se fait depuis la 2ème guerre mondiale avec l’OSS, figurent l’entraînement de groupes de résistants locaux sous la désignation de Foreign International Defense et l’intervention directe que le Pentagone désigne par Unconventional Warfare. L’exercice Allied Spirit VIII a combiné les deux.

    Du 15 janvier au 5 février dernier, environ 4.100 Américains, Canadiens, Tchèques, Danois Italiens, Lituaniens, Polonais, Roumains et Britanniques ont de surcroît testé ensemble divers scénarios au Joint Multinational Readiness Center de Hohenfels, en Allemagne. C’était la première fois que la jeune Division Multinationale Nord-Est (MND-NE) de l’OTAN avait l’opportunité de s’entraîner à grande échelle. Le QG de cette division gère les rotations de forces OTAN qui opèrent dans les trois Etats baltes et en Pologne.

    En février 2016, un rapport alarmant de RAND Corporation, un think tank américain privé fort lié au gouvernement américain, établissait que les forces armées russes pourraient conquérir les trois Etats baltes en trois jours seulement. D’où la création de la division MND-NE, la multiplication d’exercices impliquant des forces spéciales et le pré-positionnement de matériel en vue d’un conflit perçu comme « possible ». L’OTAN adapte son entraînement au nouveau contexte de tension pour réagir immédiatement à toute tentative russe de s’en prendre à l’un de ses membres.

  • A compter de cet été, l’armée de l’air américaine entamera les premiers tests de ses armes laser. D’une puissance de 50 000 watts (50 kW), ces dernières auront la capacité de détruire des drones ennemis ou des missiles de croisière.

    Le Pentagone a accordé l’été dernier un contrat de 26 millions de dollars au groupe de défense américain Lockheed Martin pour développer un programme de démonstration laser appelé SHiELD (Self-protect High Energy Laser Demonstrator). C’est ce système qui servira de base aux essais. L’idée est d’installer sur des chasseurs des armes laser d’une puissance de 50 000 watts (50 kW) pour tester leur capacité à détruire des drones ennemis ou des missiles de croisière.

  • Sergueï Lavrov a déclaré lors de la conférence sur le désarmement à Genève que l’armée américaine entraînait des Etats européens à utiliser l’arme nucléaire contre la Russie.

    Lors de son allocution lors de la conférence sur le désarmement à Genève, le 28 février, le ministre russe des Affaires étrangères a déclaré : « Chacun doit bien comprendre que l’armée américaine entraîne actuellement des armées européennes à utiliser des armes nucléaires tactiques contre la Russie. »

  • Le Président américain a fait savoir mardi qu’il aimerait bien créer une armée de l’espace aux côtés de l’armée de Terre, de l’US Navy et de l’US Air Force. Selon le vice-Premier ministre russe Dmitri Rogozine, si l’espace est reconnu par Donald Trump comme une zone de combat, alors la boîte de Pandore sera ouverte.

    Souhaitant créer une armée de l’espace, Washington risque d’ouvrir la boîte de Pandore, estime le vice-Premier ministre russe, Dmitri Rogozine.

  • Deux semaines après l’empoisonnement des Skripals, Londres n’a toujours pas fourni d’échantillons du poison à Russie, comme l’exige la Convention sur l’interdiction des armes chimiques (CIAC), ou à l’Organisation pour l’interdiction des armes chimiques (OIAC) de l’ONU.

    Nonobstant, le ministre britannique des Affaires étrangères, Boris Johnson, a réitéré hier que la piste dans l’affaire d’empoisonnement des Skripals « mène inexorablement au Kremlin ». Selon lui, la Russie a de grandes réserves d’un agent neurotoxique « novitchok ». Il a dit à la BBC, « Nous avons des preuves que pendant ces 10 dernières années, la Russie a non seulement étudié comment utiliser des agents neurotoxiques dans des assassinats, mais a également créé et stocké du novitchok ».

  • Le Quartier général des communications du gouvernement (GCHQ), l’une des principales agences du renseignement britannique, a annoncé qu’il se préparait à une guerre cybernétique avec la Russie et a affirmé que la Russie attaquait les infrastructures britanniques avec des logiciels malveillants. Le Centre national de la cybersécurité (NSCS) du GCHQ travaille avec les banques et les services publics et surveille de « très gros volumes » de cyberattaques, a déclaré l’ancien directeur du GCHQ, Robert Hannigan, au Observer.

    Et dans le journal allemand Die Welt am Sonntag, le secrétaire général de l’OTAN, Jens Stoltenberg, a exigé que Berlin se prépare à intensifier son action contre la Russie. Déclarant que l’affaire Skripal démontre que la Russie est devenue « plus agressive », Stoltenberg a déclaré à Die Welt : « Je pense que la chancelière Merkel et ses collègues devront prendre de nouvelles décisions au sommet de l’OTAN en juillet à Bruxelles. Nous devons être alertes et résolus ».

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