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La chute de la capitale Zapotèque Monte Alban - La caida de la ciudad zapoteca Monte Alban

jeudi 13 juin 2019, par Robert Paris

La chute des Zapotèques à Monte Albán au début du huitième siècle après J.-C.

La caída de la ciudad zapoteca de Monte Albán a comienzo del siglo VIII dC.

Les extraits qui suivent montrent que les études sur la chute de la capitale du monde zapotèque au début du huitième siècle sont très divergentes…
On remarquera que les textes en français et en espagnol alternent.

Los extractos que siguen muestran que los estudios sobre la caída de la capital del mundo zapoteco a principios del siglo VIII son muy divergentes...
Se notará que los textos en francés y en español se alternan.

La chute de la ville de Monte Albán, centre politique et religieux de la civilisation zapotèque, date de la période 700-800 après J.-C. Chacun peut remarquer que Monte Albán connaît une décadence et une chute à la même époque que Teotihuacàn : environ en 700-800 après J.-C. !!! Etonnant, non ? Cela mérite déjà réflexion !!! Ces deux cités étaient en connexion étroite d’ailleurs…

Il semble que les habitants qui ont quitté massivement Téotihuacan après sa chute suite à une révolution sociale, se soient en grande partie agglomérés à Monte Albán, déstabilisant du même coup le rapport de forces entre la masse des pauvres et les classes dirigeantes de cette cité et suscitant les mêmes soulèvements qui avaient déjà eu lieu à Teotihuacan…

Teotihuacan chute environ en 700 ap. J.-C. et Monte Albán à peu près en 750 ap. J.-C. En fait, les dates indiquées sont diverses suivant que l’on compte la chute économique (baisse de l’activité productive), les troubles sociaux et politiques, le soulèvement révolutionnaire ou l’effondrement démographique, ou encore l’arrêt complet de la production artisanale et monumentale et la disparition complète de l’occupation du site (abandon et destruction de la ville, des palais et des temples), ce qui mène à des différences de 50 à 70 ans dans les chronologies. C’est dans cette période de 700-800 après J.-C. (fin de la période dite classique) que cinq civilisations amérindiennes ont connu des chutes dans la même période et dans la même région mésoaméricaine, caractérisées par la chute des villes : Teotihuacan, Monte Albán (Zapotèques), Yucuita (Mixtèques), Cerro de las Minas (culture Ñuiñe), et Uaxactún et Barton Ramie (Mayas). Il est probable que cette convergence chronologique des effondrements de plusieurs civilisations ne soit pas due au hasard, même si les historiens n’ont pas encore émis d’hypothèse ni particulièrement discuté à son propos… Soit que des causes communes aient déstabilisé les circuits commerciaux et les échanges ou la production agricole, soit que les révolutions sociales et politiques aient déstabilisé les régimes sociaux et politiques, se contaminant mutuellement. Il est très possible que l’on ait assisté là à une véritable vague internationale de révolutions sociales qui contamine successivement plusieurs sociétés. Cela ne serait pas le seul cas de l’histoire où se genre de phénomène s’est produit.

L’archéologue Pascual-Egea explique ainsi que « Ce phénomène, déduit de l’étude des archives funéraires, a caractérisé le long processus de déclin et d’effondrement final des civilisations mésoaméricaines de la fin de la période classique, qui a commencé chez les Teotihuacans, a été transmis aux Zapotèques et s’est terminé chez les Mayas. En fait, l’effondrement de Teotihuacan déclenche une réaction en chaîne d’effet retardé. »

Notons également, en 750 de notre ère, la chute de la ville de Pampa Grande, alors capitale de la civilisation péruvienne Lambayèque (ou Sicàn). Encore un hasard, ou bien y a-t-il un lien, les archéologues le diront…

La caída de la ciudad de Monte Albán, centro político y religioso de la civilización zapoteca, data del período 700-800 dC Todos pueden notar que Monte Albán está experimentando un declive y una caída al mismo tiempo que Teotihuacan : alrededor de 700-800 dC Asombroso, ¿no ? Esto ya merece reflexión !!! Estas dos ciudades estaban en estrecha conexión en otros lugares...

Parece que los habitantes que abandonaron Teotihuacan masivamente después de su caída después de una revolución social, se aglomeraron en gran medida en Monte Albán, desestabilizando al mismo tiempo el equilibrio de poder entre la masa de los pobres y las clases dominantes de esta ciudad. provocando los mismos levantamientos que ya habían tenido lugar en Teotihuacan ...

Teotihuacan cae alrededor del 700 dC. J. - C. y Monte Albán aproximadamente en 750 dC. De hecho, las fechas dadas son diferentes según se cuente con la caída económica (disminución de la actividad productiva), el descontento social y político, el levantamiento revolucionario o el colapso demográfico, o el La parada completa de la producción artesanal y monumental y la desaparición completa de la ocupación del sitio (abandono y destrucción de la ciudad, palacios y templos), lo que lleva a diferencias de 50 a 70 años en las cronologías. Es en este período de 700-800 dC (el final del llamado período clásico) que cinco civilizaciones amerindias experimentaron caídas en el mismo período y en la misma región mesoamericana, caracterizada por la caída de las ciudades : Teotihuacan, Monte Albán (Zapotecas), Yucuita (Mixtecas), Cerro de las Minas (cultura Ñuiñe), y Uaxactún y Barton Ramie (Mayas). Es probable que esta convergencia cronológica de los colapsos de varias civilizaciones no se deba al azar, incluso si los historiadores aún no han planteado la hipótesis o han discutido particularmente sobre ello... O bien las causas comunes han desestabilizado los circuitos comerciales y Producción comercial o agrícola, que las revoluciones sociales y políticas han desestabilizado los sistemas sociales y políticos, contaminándose entre sí. Es posible que hayamos presenciado aquí una verdadera ola internacional de revoluciones sociales que contamina sucesivamente a varias sociedades. Este no sería el único caso en la historia donde ocurrió un fenómeno.

El arqueólogo Pascual-Egea explica lo siguiente : "Este fenómeno, deducido del estudio de los archivos funerarios, caracterizó el largo proceso de declive y colapso final de las civilizaciones mesoamericanas del final del período clásico, que comenzó entre los Teotihuacanos, fue transmitido a los zapotecas y terminó con los mayas. De hecho, el colapso de Teotihuacan desencadena una reacción en cadena retardada. "

Tenga en cuenta también, en 750 dC, la caída de la ciudad de Pampa Grande, entonces capital de la civilización peruana Lambayèque (o Sicán). Otra oportunidad, o hay un enlace, dirán los arqueólogos ...

Voici une étude du spécialiste de l’archéologie sociale, Pascual Izquierdo-Egea, qui pointe la montée violente de la crise économique, de la misère des populations pauvres et des conflits sociaux dans la ville de Monte Albán avant sa chute, en étudiant l’évolution économique et sociale au travers des statistiques comparées des offrandes dans les sépultures des différentes phases de la période Classique, celle où cette civilisation s’est effondrée, entre le classique ancien (fin du développement de la civilisation) et le classique récent (crise et chute de la civilisation) :

Note

Nous donnons pour référence une estimation chronologique générale des civilisations mésoaméricaines :

Paléo-Indien (des premières habitations humaines à 3500 avant notre ère),

Archaique (de 3500 à 2600 avant notre ère),

Préclassique ou période de formation (2500 avant notre ère à 200 de notre ère),

Classique (200 de notre ère à 800 de notre ère),

Postclassique (800 de notre ère à 1521 de notre ère),

Coloniale (1521 de notre ère à 1821 de notre ère),

Postcoloniale (de 1821 à nos jours)

La période dite classique, celle du développement et de la prospérité des civilisations, est elle-même subdivisée en :

Période classique ancienne : 200 après J.-C. à 500 après J.-C.

Période classique récente et apogée : 500 à 700 après J.-C.

Fin de la période classique et crise : 700 à 800 après J.-C.

Période postclassique (mixtèque et plus zapotèque à Monte Alban) : XIIe siècle après J.-C.

Pascual Izquierda-Egea, dans « Monte Albán y el colapso clásico según el registro funerario » (Monte Albán et l’effondrement de l’époque classique étudié d’après les dépôts funéraires) :

« La première estimation analytique s’est limitée à comparer les premières et dernières périodes du Classique. À la lumière de ses résultats parfaitement démonstratifs, il a été possible d’assurer de manière irréfutable que l’effondrement classique était parfaitement consigné dans les offrandes des sépultures de Monte Albán. Comme le montre le tableau 1, au cours de la période du Classique Ancien, les frais d’enterrement ou la richesse relative ont subi une chute considérable (-91,04%), tandis que les inégalités sociales ont diminué dans une moindre proportion (-22,70%) en fonction du coefficient de variation (CV). La tendance de ce paramètre a également été confirmée par l’indice de Gini. D’autre part, le signe d’un conflit social est déclenché de manière alarmante. Compte tenu de l’expression structurelle de celle-ci (EC), cette variable connaît une augmentation spectaculaire jusqu’à atteindre des limites insoupçonnées (762,78%). La conflictivité dynamique ou conjoncturelle (CD) atteint également une valeur relative très élevée. Tout cela nous donne une claire image d’un conflit social maximum, l’explosion dudit paramètre correspondant au moment de l’effondrement de la civilisation zapotèque de Monte Albán.

C’est-à-dire que les sépultures et les tombes diminuent en passant de la période classique à la fin, ce qui peut être attribué à une réduction démographique notoire en raison de l’éclatement d’un conflit social et de la diminution drastique des ressources disponibles, comme nous l’avons vu auparavant. Mais ce n’est pas tout. Il reste à voir ce que les résultats obtenus révèlent en incluant la période qui précède la période du Classique récent dans l’analyse. Bien qu’il reste une difficulté pour comparer directement ces périodes dans les mêmes registres…

Les résultats ainsi obtenus confirment ce qui a déjà été observé pour la période du Classique Ancien et éclairent l’obscurité de la période précédente. De cette manière, nous pouvons maintenant constater que la période du Classique Récent n’est pas aussi dynamique que l’on pourrait s’attendre sur le plan économique, car le coût moyen des funérailles dans les offrandes funéraires est en baisse. En d’autres termes, Monte Albán a connu au cours de la période classique récente une diminution de la richesse relative amortie dans les biens funéraires des sépultures (-31,26%). Dans le même temps, l’inégalité sociale diminue légèrement en fonction du CV, mais le coefficient de Gini offre une lecture différente, enregistrant une légère augmentation de ce paramètre.

Dans tous les cas, cela provoque une augmentation de la conflictivité sociale structurelle (35,58%) alors que le niveau des ressources disponibles diminue à peine (-9,45%). En revanche, la population représentée augmente (22,86%). Cette contradiction apparente est clarifiée par la tendance révélée par la mesure des autres paramètres fondamentaux : la conflictivité sociale grandit et le niveau des ressources disponibles reste presque inchangé ; puis, en toute logique, le plus grand nombre de sépultures actuellement enregistrées peut être attribué à la mortalité causée par cette augmentation du conflit. La fin de la période classique a conduit à cette tendance avec une forte baisse d’activité productive, associée à une diminution marquée des ressources disponibles et à la diminution brutale de la population représentée (-74,42%) au milieu d’un conflit social débridé. C’est-à-dire que, tout au long de la fin de la période classique, Monte Albán a connu une crise énorme. La richesse relative observable à travers le registre funéraire s’effondre (-81,81%). Les inégalités sociales diminuent (-7,23%) mais ne compensent pas cet énorme gouffre, donnant lieu à un conflit social galopant qui prend de l’ampleur pour atteindre une dimension gigantesque et alarmante (410,06% pour les structurels et 275% pour les dynamiques). À son tour, la mesure du niveau des ressources disponibles montre une valeur sensiblement basse, ce qui indique une chute importante de ce paramètre (-94,90%), en ligne avec la dépression économique qui caractérise cette période ; ce qui justifie le déclin notoire de la population à cette époque.

(...) Selon le registre funéraire, Monte Albán de la période terminale de formation (100 av. J.-C. - 200 av. J.-C. après J.-C.) vit une période florissante avec le plus haut niveau de ressources disponibles et le conflit social le plus faible qui soit, selon la série chronologique analysée. Ces données correspondent parfaitement aux informations archéologiques restantes provenant d’autres sources. Concrètement, cela coïncide avec l’expansion territoriale de l’Etat zapotèque au-delà de la vallée d’Oaxaca (González Licón 2011 : 147). En revanche, l’irruption de la période du Classique récent (200-500 après J.-C.) met un terme à la prospérité de la période précédente en indiquant la diminution de la richesse relative enregistrée dans les offrandes des sépultures étudiées. La population de Monte Alban augmente pendant cette période, bien que les terres contrôlées par ce centre urbain soient considérablement réduites. Non seulement cela diminue son territoire, mais aussi son influence sur le tout puissant État Teotihuacan des hauts plateaux centraux, qui projette son ombre portée sur la vallée d’Oaxaca et avec lequel il établit une sorte d’alliance (González Licón 2011 : 171). Or, cette nouvelle situation, qui impliquait l’acceptation de l’hégémonie de Teotihuacan, aurait un impact négatif sur Monte Alban, provoquant un déclin économique naissant qui refléterait parfaitement les données funéraires obtenues.

En outre, l’augmentation démographique indiquée par la source susmentionnée coïncide parfaitement avec la tendance inférée du registre mortuaire analysé, même si elle devrait être nuancée par la répercussion négative probable du conflit grandissant et la stagnation des ressources disponibles sur la croissance démographique, ce qui pourrait se traduire par une mortalité plus élevée. Au cours de la fin de la période classique (500-700 / 750 après J.-C.), la population de la vallée d’Oaxaca diminue considérablement et se concentre à Monte Albán ou dans ses environs. Capitale de la civilisation zapotèque, ce centre urbain atteint sa plus grande extension, bien qu’il perde le pouvoir devant la périphérie : la croissance augmente désormais considérablement l’autonomie régionale (González Licón 2011 : 201), ce qui accélérera le déclin de Monte Alban et la fragmentation de son territoire dans les petits États (Feinman et Nicholas 2016 : 256). En d’autres termes, le pouvoir régional zapotèque de Monte Albán décline et de nombreux centres de rang inférieur constituent leurs propres entités politiques locales (Marcus 2009 : 98, 101) que Tainter (1988 : 13) a définis comme de petits États autonomes.

Après l’effondrement de l’État de Monte Albán dans la fin de la période classique, la société de la vallée d’Oaxaca est fragmentée et réorganisée politiquement jusqu’à l’émergence de la puissante cité-État de Dainzú-Macuilxóchitl dans la fin du postclassique (Faulseit 2012 : 401). L’archéologie des phénomènes sociaux confirme non seulement la réduction démographique drastique, mais met également en évidence les autres paramètres fondamentaux observés à travers le registre funéraire : un déclin brutal de l’activité économique et des ressources disponibles, parallèlement à une augmentation considérable des conflits sociaux, comme le montre l’étude des Mayas précolombiens du Guatemala et du Belize (Izquierdo-Egea 2015c : 17-18, 24 ans, 2016 : 65). En d’autres termes, cette grave crise économique de la fin du classique, associée à une augmentation spectaculaire des conflits sociaux et à une diminution considérable des ressources disponibles, est documentée en Méso-Amérique à travers les offres mortuaires des bassins des rivières Balsas et Monte Albán au Mexique ou à Uaxactún et Barton Ramie chez les Mayas. C’est-à-dire qu’il s’agit d’une série de phénomènes sociaux coïncidant avec l’effondrement des civilisations classiques mésoaméricaines (Izquierdo-Egea 2015c : 23, 24). Cet appauvrissement généralisé, provoqué par la grave crise économique, aurait créé une situation interne explosive pouvant même affecter la consommation de viande et de légumes.

Ce phénomène, déduit des archives funéraires, a caractérisé le long processus de déclin et d’effondrement final des civilisations mésoaméricaines de la fin de la période classique, qui a commencé chez les Teotihuacans, a été transmis aux Zapotèques et s’est terminé chez les Mayas. En fait, l’effondrement de Teotihuacan déclenche une réaction en chaîne d’effet retardé. Ses conséquences modifient le paysage géopolitique mésoaméricain et favorisent l’émergence d’autres États ainsi que leur lutte pour l’hégémonie. Après la chute de Teotihuacan, l’état zapotèque de Monte Albán et les villes-états mayas ont continué d’exister pendant un certain temps. Enfin, cette crise finit par affecter de manière dramatique Monte Albán ainsi que la civilisation maya classique, la plus éloignée du noyau originel de cette dépression complexe. Par conséquent, nous devons insister une nouvelle fois sur la connexion entre les régions mésoaméricaines comme si elles étaient des vases communicants (Izquierdo-Egea 2014 : 16-17). Comme cela a été maintenu dans une étude précédente, les paramètres fondamentaux de l’équation de l’effondrement des civilisations mésoaméricaines classiques sont la surpopulation et l’impact du changement climatique sur l’environnement naturel (comme les sécheresses prolongées signalées par Haug et al., 2003). L’effondrement se produit lorsque l’altération du climat met en péril l’équilibre entre la population et les ressources disponibles pour le maintenir, générant généralement un conflit qui conduit à la genèse de phénomènes violents tels que des révolutions ou des guerres, car les mécanismes régulateurs internes des formations sociales n’existent plus ou sont incapables de contrecarrer ses effets négatifs (Izquierdo-Egea 2014 : 25). »

CONCLUSIONS

1. L’effondrement classique a été parfaitement consigné dans les offrandes des sépultures de Monte Albán (Oaxaca, Mexique) et la méthodologie utilisée ici a inféré scientifiquement ces preuves, comme dans le bassin de la rivière Balsas ou entre les Mayas de Guatemala et le Belize. .

2. L’agonie de Monte Alban de la fin de la période classique montre un déclin considérable de la richesse relative, associé à une crise économique considérable, à un net déclin des ressources disponibles, à un déclin démographique notable et à une augmentation alarmante des troubles sociaux. Tous ces paramètres constituent un panorama dévastateur qui annonce son effondrement.

3. Les témoignages funéraires du bassin de la rivière Balsas, des Mayas du Guatemala et du Belize ou de l’Albuquerque de Monte Alban permettent de garantir que l’effondrement classique a été enregistré dans une bonne partie de la Méso-Amérique. Plus nous progresserons dans cette voie de recherche, plus nous aurons de preuves confirmant la trace matérielle de l’effondrement classique des archives funéraires des civilisations mésoaméricaines.

4. Au cours de la fin de la période classique, les ressources disponibles ont considérablement diminué et une grande crise économique a dévasté la Méso-Amérique, générant un appauvrissement généralisé et provoquant une vague de conflits sociaux comme en témoignent les registres funéraires du bassin de Balsas, des Mayas (du Guatemala et du Belize). Monte Albán. Nous savons par d’autres sources qu’un changement climatique défavorable a eu un impact négatif sur une population très nombreuse, brisant l’équilibre entre cette dernière et les ressources disponibles pour la maintenir. Selon ce que nous savons jusqu’à présent, c’est l’étincelle qui a déclenché le conflit social galopant qui a laissé les civilisations classiques mésoaméricaines et qui, avec les autres facteurs, a provoqué son effondrement.

Réflexion finale

Quatre publications de cet auteur dans cette interview ont fourni des preuves irréfutables que les vrais scientifiques ne peuvent pas ignorer. Tous ont jeté une lumière aveuglante sur les fluctuations de l’économie et les changements sociaux associés à la Mésoamérique préhispanique. Les preuves les plus cohérentes correspondent à l’effondrement des civilisations classiques représentées par Teotihuacan, Monte Albán ou Maya. On ne comprendrait pas que les chercheurs gaspillent de manière injustifiée ces contributions transcendantales de l’archéologie des phénomènes sociaux, une discipline nouvelle et prometteuse, également appelée archéologie, pour faire avancer la connaissance de la Mésoamérique préhispanique. »

Le texte original en espagnol :

« La primera estimación analítica se limitó a evaluar los periodos temprano y tardío del Clásico. Enfunción de sus contundentes resultados, se pudo demostrar de forma inapelable que el colapso clásico quedó perfectamente registrado en las ofrendasde los entierros de Monte Albán. Como se puede apreciar en la tabla 1, durante el Clásico Tardío, el gasto funerario medio o riqueza relativa sufre una tremenda caída (–91.04 %) mientras la desigualdad social disminuye en menor proporción (–22.70%) según el coeficiente de variación (CV). La tendencia de este parámetro también fue confirmada por el índice de Gini. Por su parte, la conflictividad social se dispara deforma alarmante. Considerando la expresión estructural de la misma (CE), esta variable experimenta un incremento espectacular hasta alcanzar límites insospechados (762.78 %). La conflictividad dinámica o coyuntural (CD) también alcanza un valor relativo muy elevado. Todo lo cual conforma un panorama adverso de máxima conflictividad social, donde el estallido de dicho parámetro muestra el colapso de la civilización zapoteca de Monte Albán.

A este caótico paisaje se une la estimación de los recursos disponibles en función de la población representada y la conflictividad estructural, arrojando un descenso brutal de los mismos (–97.05 %) en consonancia con la tremenda caída de la riqueza relativa medida y una enorme disminución demográfica (–74.42 %). Este descenso de la población también es avalado por el tamaño de la muestrade las tumbas no analizadas estadísticamente por el motivo expuesto en la introducción, cuya tendencia coincide plenamente con la mostrada por los entierros. Es decir, tanto los entierros como las tumbas disminuyen al pasar del Clásico Temprano al Tardío, lo cual cabe atribuirlo a una notoria reducción demográfica acorde con el estallido de la conflictividad social y la drástica disminución de los recursos disponibles, como se ha visto antes. Pero esto no es todo. Falta ver qué revelan los resultados obtenidos al incluir el periodo que precede al Clásico Temprano en el análisis. Aunque hay un problema. Para hacer posible este nuevo enfoque diacrónico, como la muestra del Formativo Terminal no especificaba la composiciónde las ofrendas, hubo que igualar las demás suprimiendo las categorías específicas.Los resultados así obtenidos confirman lo ya observado para el Clásico Tardío y arrojan luz sobrela oscuridad del periodo precedente. De este modo, ahora podemos vislumbrar que el Clásico Temprano no es una época tan boyante a nivel económico como cabía esperar, pues se aprecia una disminución del gasto funerario medio en las ofrendas delos entierros. En otras palabras, Monte Albán experimenta durante el Clásico Temprano un descenso de la riqueza relativa amortizada en los ajuares de los entierros (–31.26 %). Al mismo tiempo, disminuye levemente la desigualdad social según el CV como indicador, si bien el coeficiente de Gini ofrece una lectura distinta registrando un ligerísimo incremento de dicho parámetro.

En todo caso, sí espatente el aumento de la conflictividad social estructural (35.58 %) mientras apenas disminuye el nivel de recursos disponibles (–9.45 %). En cambio, la población representada aumenta (22.86 %). Esta aparente contradicción es aclarada por la tendencia revelada por la medición de los demás parámetros fundamentales : la conflictividad social crecey el nivel de recursos disponibles se mantiene casi inalterable ; luego, en buena lógica, cabe atribuir a la mortalidad ocasionada por ese incremento de la conflictividad el mayor número de entierros ahora registrado. El Clásico Tardío culmina esa tendencia con una enorme caída de la actividad productiva, asociadaa una marcada disminución de los recursos disponibles y el descenso brutal de la población representada (–74.42 %) en medio de una desbocada conflictividad social. Es decir, a lo largo del Clásico Tardío, Monte Albán sufre una tremenda crisis. La riqueza relativa observable a través del registro funerario cae en picado (–81.81 %). La desigualdad social desciende (–7.23 %) pero no compensa ese enorme abismo, dando lugar a una conflictividad social galopante que se dispara hasta alcanzar una gigantesca y alarmante dimensión (410.06 % para la estructural y 275 % para la dinámica). A su vez, la medición del nivel de recursos disponibles arroja un valor sensiblemente bajo, indicando una enorme caída de este parámetro (–94.90 %) en consonancia con la depresión económica que caracteriza a este periodo ; lo cual justifica el notorio descenso de la población en ese tiempo.

(…) Según el registro funerario, el Monte Albán del Formativo Terminal (100 antes J.-C. - 200 despues de J.-C.) vive una época floreciente con el mayor nivel de recursos disponibles y la menor conflictividad social de toda la serie temporal analizada. Esos datos cuadran perfectamente con la restante información arqueológica proveniente de otras fuentes. Concretamente, coincide con la expansión territorial del Estadozapoteco más allá del valle de Oaxaca (González Licón 2011 : 147). En cambio, la irrupción del Clásico Temprano (200-500 despues de J.-C.) pone fin a la prosperidad del periodo precedente según señala el descenso de la riqueza relativa registrada en las ofrendas de los entierros estudiados. La población de Monte Albán crece durante ese tiempo, si bien las tierras controladas por este centro urbano se reducen de forma considerable. No solo mengua su territorio sino que también lo hace su influencia frente al todo poderoso Estado teotihuacano del altiplano central, que proyecta su alargada sombra sobre el valle de Oaxaca, y con el cual establece algún tipo de alianza (González Licón 2011 : 171). Ahora bien, ese nuevo estado de cosas, que implicaba aceptar la hegemonía de Teotihuacan, repercutiría negativamente sobre Monte Albán, provocando una incipiente decadencia económica que muestran perfectamente los datos funerarios obtenidos.

Además, el aumento demográfico señalado por la citada fuente coincide plenamente con la tendencia inferida a partirdel registro mortuorio analizado, aunque deba matizarse con la probable repercusión negativa de la creciente conflictividad y el estancamiento de los recursos disponibles sobre el crecimiento de la población, todo lo cual pudo traducirse en una mayor mortalidad. Durante el Clásico Tardío (500-700/750 despues de J.-C.) disminuye drásticamente la población en el valle de Oaxaca y se concentra en Monte Albán o en sus alrededores. Este centro urbano, que fue la capital de la civilización zapoteca, alcanza entonces su mayor extensión, aunque pierde poder frente a la periferia : ahora aumenta significativamente la autonomía regional (González Licón 2011 : 201) que acelerará el ocaso de Monte Albán y la fragmentación de su territorio en estados más pequeños (Feinman y Nicholas 2016 : 256). En otras palabras, el poder regional de los zapotecos de Monte Albándeclina y numerosos centros de rango inferior constituyen sus propias entidades políticas locales (Marcus 2009 : 98, 101) que Tainter (1988 : 13) definiera como pequeños estados autónomos.

Tras el colapso del estado de Monte Albán en el Clásico Tardío, la sociedad del valle de Oaxaca se fragmenta y reorganiza políticamente hasta emerger la poderosa ciudad-estado de Dainzú-Macuilxóchitl en el Posclásico Tardío (Faulseit 2012 : 401). La arqueología de los fenómenos sociales no soloconfirma la drástica reducción demográfica sino quearroja luz sobre los otros parámetros fundamentales observados a través del registro funerario : undescenso brutal de la actividad económica y los recursos disponibles, en consonancia con un enorme aumento de la conflictividad social, avanzado alestudiar los mayas prehispánicos de Guatemala y Belice (Izquierdo-Egea 2015c : 17-18, 24 ; 2016:65). En otras palabras, esa aguda crisis económica del Clásico Tardío, asociada a un incremento espectacular de la conflictividad social y un enorme descenso de los recursos disponibles aparece documentada en Mesoamérica a través de las ofrendas mortuorias de la cuenca del río Balsas y MonteAlbán en México o en Uaxactún y Barton Ramie entre los mayas. Es decir, se trata de una serie de fenómenos sociales coincidentes con el colapso de las civilizaciones clásicas mesoamericanas (Izquierdo-Egea 2015c : 23, 24). Ese empobrecimiento generalizado, espoleado por la aguda crisis económica imperante, generaría una situación interna explosiva que incluso repercutió sobre el consumode carne y vegetales.

Este fenómeno, inferido apartir del registro funerario, caracterizó el largo proceso de ocaso y colapso final experimentado por las civilizaciones mesoamericanas del Clásico Tardíoque se inicia entre los teotihuacanos, pasa a los zapotecos y finaliza entre los mayas. De hecho, el colapso teotihuacano desata una reacción en cadena de efecto retardado. Sus consecuencias alteranel panorama geopolítico mesoamericano y favorecen la emergencia de otros estados así como la lucha entre ellos por la hegemonía. Tras caer Teotihuacan, el estado zapoteco de Monte Albán y lasciudades-estado mayas mantienen su existencia durante cierto tiempo. Finalmente, esa crisis acaba afectando dramáticamente tanto a Monte Albáncomo a la civilización maya clásica, la más alejada del núcleo originario de esa compleja depresión. Portanto, hay que insistir una vez más en la conexión entre las regiones mesoamericanas como si fuesen vasos comunicantes (Izquierdo-Egea 2014 : 16-17).Tal como se sostuvo en un estudio anterior, los parámetros fundamentales de la ecuación del colapso de las civilizaciones clásicas mesoamericanas son la superpoblación y el impacto del cambio climático sobre el medio natural (como las sequías prolongadas señaladas por Haug et al. 2003). El colapso se produce cuando la alteración del clima rompe el equilibrio entre la población y los recursos disponibles para sostenerla, generando habitualmente un estallido de conflictividad que desembocaen la génesis de fenómenos violentos como revoluciones o guerras porque los mecanismos reguladores internos de las formaciones sociales ya no soncapaces de contrarrestar sus efectos negativos (Izquierdo-Egea 2014 : 25). »

CONCLUSIONES

1. El colapso clásico quedó perfectamente registrado en las ofrendas de los entierros de Monte Albán (Oaxaca, México) y la metodología aquí empleada ha inferido científicamente esta evidencia como ya lo hiciera en la cuenca del río Balsas o entre los mayas de Guatemala y Belice.

2. El agonizante Monte Albán del Clásico Tardío muestra un enorme descenso de la riqueza relativa asociado a una tremenda crisis económica, una acusada disminución de los recursos disponibles, un notable descenso demográfico y un alarmante incremento de la conflictividad social. Todos esos parámetros conforman un panorama desolador queanuncia su colapso.

3. Las evidencias funerarias de la cuenca del río Balsas, de los mayas de Guatemala y Belice o de loszapotecas de Monte Albán permiten asegurar que el colapso clásico quedó registrado en buena parte de Mesoamérica. Cuanto más se avance en esta línea de investigación, más evidencias se descubrirán confirmando la huella material del colapso clásico en el registro funerario de las civilizaciones mesoamericanas.

4. Durante el Clásico Tardío descienden drásticamente los recursos disponibles y una gran crisis económica asola Mesoamérica, generando un empobrecimiento generalizado y desatando una oleada de conflictividad social atestiguada por el registro funerario de la cuenca del Balsas, los mayas (de Guatemala y Belice) y Monte Albán. Sabemos por otras fuentes que un cambio climático desfavorable repercutió negativamente sobre una población muy numerosa, rompiendo el equilibrio entre esta última y los recursos disponibles para sostenerla. Según lo que hasta ahora conocemos, esa fue la chispa que desató la galopante conflictividad social quedevoró las civilizaciones clásicas mesoamericanas y, junto a los demás factores, provocó su colapso.

Reflexión final

Cuatro publicaciones del presente autor en estarevista han aportado evidencias irrefutables que losverdaderos científicos no pueden ignorar. Todasellas arrojan una luz cegadora sobre las fluctuaciones de la economía y los cambios sociales asociadosen la Mesoamérica prehispánica. La evidencia máscontundente corresponde al colapso de las civilizaciones clásicas representadas por Teotihuacan, Monte Albán o los mayas. No se entendería quelos investigadores desaprovecharan de forma injustificable estas trascendentales aportaciones de la arqueología de los fenómenos sociales, una nueva y prometedora disciplina también bautizada como arqueonomía, para avanzar en el conocimiento de la Mesoamérica prehispánica. »

Source

On s’aperçoit dans ce qui suit que le point de vue précédent de Pascual Izquierdo-Egea s’oppose au point de vue le plus courant des archéologues :

« Après une brillante carrière d’archéologue et l’élaboration d’importants travaux sur la céramique préhispanique d’Oaxaca, Ignacio Bernal écrivit en 1965, dans le chapitre du Manuel de référence des Indiens d’Amérique centrale intitulé " Synthèse archéologique d’Oaxaca ", un résumé serré qui regroupe des informations obtenues jusque-là :

« Beaucoup de gens s’inquiètent de "étiquetage ethnique" des vestiges archéologiques. Nous ne donnerons ici qu’un nom ethnique aux antiquités qui ont probablement été fabriquées par les villes historiques auxquelles nous les relions ; nous ne le ferons pas avec les cultures des premières périodes ou avec celles dont le lien avec l’horizon historique n’est pas évident. Par conséquent, nous n’appliquerons le nom « zapotèque » qu’aux cultures de Monte Alban IIIA et plus tard, dont les descendants, physiquement et culturellement, sont sans aucun doute les zapotèques du XVIe siècle et d’aujourd’hui. Nous ne considérerons une culture comme Mixtèque que si elle présente les traits caractéristiques des Mixtèques du XVIe siècle. Ainsi, nous espérons nous libérer du danger que représentent les fausses attributions ethniques, sans tomber à l’extrême opposé du découplage des cultures archéologiques des cultures historique et ethnographique (Bernal, 1965a : 788-789). »

Au sujet de la répartition géographique des colonies zapotèques de la fin de la période classique, il ajoute :

« [...] des sources historiques indiquent que l’occupation de Tehuantepec et d’une bonne partie de l’isthme par les Zapotèques a eu lieu peu de temps avant la Conquête, mais que les objets trouvés là-bas sont très similaires à ceux de la vallée d’Oaxaca. Bien qu’elles ne proviennent pas de fouilles stratigraphiques, elles suggèrent l’existence de colonies zapotèques dans l’isthme depuis la période classique de Monte Albán [...]. D’autre part, l’extrême nord et certaines parties occidentales de la vallée d’Oaxaca ont été considérés comme des mélanges, mais les céramiques collectées sur des sites tels que Suchilquitongo ou Cuilapan sont fondamentalement zapotèques ou antérieures. Seule une mince couche superficielle appartient à une invasion Mixtèque, très proche du temps de la conquête espagnole (Bernal, 1965a : 794). »

Bien que des études récentes sur le langage zapotèque et ses variantes aient enrichi ce panorama, les informations fournies par Bernal sont suffisantes pour les besoins de ce travail. A cela, il ajoute plus tard les types de céramique qu’il a découverts lors des voyages avec Lorenzo Gamio et une évaluation générale de la situation archéologique de la vallée :

« [...] Près de 90% des tessons collectés sur tous les sites ont été facilement classés en tant que types de Monte Albán. Les 10% restants comprenaient surtout des types connus en dehors de la vallée, que l’on trouve aussi généralement à Monte Albán. En revanche, dans les quelques sites visités en dehors de la vallée, le pourcentage de tessons qui ne rentrent pas dans la typologie de Monte Alban a rapidement atteint 60%. Comme cela s’applique à toutes les époques, on peut faire une déduction importante : toute la vallée de Oaxaca a une histoire commune et constitue une unité écologique dans laquelle les mêmes cultures se sont succédées dans le même ordre (Bernal, 1965a : 795-796). »

Pour Bernal, la période IIIB de Monte Alban représente

« [...] l’apogée et la fin de Monte Albán. La ville entière semble avoir été reconstruite ; presque tous les monuments que l’on peut voir aujourd’hui, à l’instar de nombreuses inscriptions et tombes hiéroglyphiques, appartiennent à cette période [...] Cependant, leur définition et surtout leur différenciation par rapport à la période IV sont difficiles, car la culture des deux pratiquement les mêmes et ce qui les sépare est un événement important mais clairement local - la fin de Monte Albán. Par conséquent, presque tous les sites de la vallée ont des navires qui peuvent être de la période IIIB ou similaire de la période IV, car ils ne peuvent pas être classés séparément. À Monte Albán, il n’a pas été possible de différencier ces céramiques de manière appropriée, malgré les vastes explorations et les nombreuses tombes. Cependant, il y a des objets de la vallée d’Oaxaca qui n’ont pas été retrouvés à Monte Albán et qui sont sans doute en retard. Cela suggère que l’étude des sites tardifs dans la vallée pourrait aider à résoudre le problème (Bernal, 1965a : 804) (non souligné dans l’original). »

De ce qui précède, il est clair que, tant à Monte Albán que dans d’autres sites de la vallée,

« [...] tout changement survenu entre les périodes IIIB et IV n’était que superficiel et qu’il s’agissait plutôt de deux sous-phases d’une longue période au lieu de deux. La distinction a été faite parce que la chute de Monte Albán l’indique de cette façon. Cela ne signifie pas que tous ses habitants sont partis, mais que la partie cérémonielle a été abandonnée ; leurs bâtiments n’ont pas été réparés et aucun nouveau bâtiment n’a été construit. Au lieu de cela, des maisons ont dû être construites et de nouvelles tombes utilisées. Monte Albán devint un cimetière habité (Bernal, 1965a : 804) (italiques de l’auteur du présent). »

En ce qui concerne la deuxième sous-phase, il en existe des preuves dans presque tous les sites de la vallée :

« Dans de nombreux endroits, cette culture, identifiée à la période IV à Monte Albán, semble avoir survécu jusqu’à la conquête espagnole, bien plus mélangés ou associés à la culture mixte » (Bernal, 1965a : 806) ; en d’autres termes, il souligne que, dans de nombreux endroits, la culture identifiée avec la période IV de Monte Alban semble avoir survécu jusqu’à la conquête espagnole, bien qu’elle soit de plus en plus mélangée ou associée à la culture mixtèque. À propos de ce dernier est exprimé comme suit :

« Je ne pense pas qu’il soit risqué de dire que les Mixtèques historiques étaient les détenteurs de la culture Mixteca-Puebla dans la région d’Oaxaca [sic], bien que cela ne signifie pas qu’ils en étaient les principaux initiateurs ou porteurs. En fait, le même style se retrouve également dans la phase finale de la région de Chinantla et de Cuicatec. Cela rappelle le problème, dont nous avons déjà parlé, du rôle que d’autres peuples auraient pu jouer dans le développement des anciennes cultures d’Oaxaca » (Bernal, 1965a : 789-790).

Enfin, il offre une explication possible de la détérioration de l’industrie céramique classique, bien qu’il ferme les portes à la participation susmentionnée d’autres peuples au processus culturel de la vallée :

« Contrairement aux premières périodes, nous n’avons rien trouvé d’extérieur à ce jour. Apparemment, la culture zapotèque se replie sur elle-même et se détache des événements qui ont laissé la place à la Méso-Amérique. Je crois que cette introversion totale a été à l’origine du déclin esthétique et technologique marqué de la période IV [...]. Le processus d ’"industrialisation" s’observe non seulement dans le manque d’individualité, mais aussi dans les quantités [...] Les céramiques de la période IV sont abondantes, bien que de qualité médiocre, comme si elles avaient été produites en série et négligentes » (Bernal, 1965a : 805-807).

Le supposé déclin de la période IV a amené John Paddock à relier les matériaux archéologiques aux informations documentaires du XVIe siècle et à établir un lien entre l’avenir des habitants de la vallée et celui des Mixtèques. Pour cela, il peint un scénario dans lequel les serranos pourraient expulser les premiers de leur habitat - pour ensuite revenir dans la vallée (Paddock, 1970b : 225, 1986 : 6-7). Les circonstances qui auraient conduit à ce déplacement sont résumées comme suit :

Depuis l’abandon de Monte Albán en tant que ville opérationnelle au Xe siècle jusqu’à la conquête espagnole, la culture de la vallée de Zapotèques s’appelle Monte Albán IV ; mais en fait, et à bien des égards, ce fut la continuation ininterrompue de l’II B1, y compris la chute progressive qui a commencé beaucoup plus tôt [...] La seule tentative connue d’établir un nouvel État zapotèque était la centralisation légendaire et non prouvée par l’archéologie à Zaachila [...] Comme Bernal l’a démontré, à l’époque Mitla n’était plus, comme nous le voyons maintenant, centrée sur un groupe de splendides palais situés au nord de la rivière. Son centre était défini par des fondations avec des temples et non par des groupes de palais au sud de la rivière. Les fondations et les palais des périodes IV et V sont représentés au sommet d’une colline fortement fortifiée à la périphérie de la ville [...] Une telle forteresse faisait partie de la communauté et - apparemment - seulement présente Les vestiges de périodes tardives laissent présager l’apparition du militarisme [...] Vers la fin du IIIB et le début du IVème siècle, lorsque Lambityeco fut abandonné, il y eut un boom constructif à Yagul [...] Le fait que cela coïncide avec le début du La construction de la forteresse de Mitla suggère un mouvement généralisé vers l’occupation de sites fortifiés et protégés naturellement, reflétant les changements qui se produisaient à travers toute la Méso-Amérique (Paddock, 1970b : 210-212).

Quelque temps plus tard, Marcus et Flannery (1990 : 196-197) ont mis en doute l’expulsion de la population locale pour favoriser l’idée d’une adoption progressive de la culture identifiée avec la période V. D’abord, cette proposition devait être discutée, les résultats des enquêtes menées à Lambityeco et le rôle joué par ce lieu au cours de la période IV. La présence de types de céramique étrangers et la production locale d’imitations trouvées sur ce site et d’autres sites de la vallée méritaient une attention particulière (Paddock, 1970b : 212-213), bien que Bernal ait déjà commenté :

La période IV commence avec l’apparition des éléments toltèques. Au sens le plus large [...] de la vallée, il n’y a pas de sculptures connues d’influence évidente toltèque [mais] il existe une série de vaisseaux, nouveaux à Oaxaca, qui montrent de l’influence Toltèque, peut-être indirectement [...] Le meilleur exemple est le groupe de récipients copiant les pâtes, la couleur et les formes de la fine orange, caractéristiques de cette période en Méso-Amérique. Seulement à Monte Albán, 36 spécimens ont été récupérés et, dans la vallée, les tessons de ce style sont communs dans de nombreux endroits. D’autre part, nous avons deux navires du type Plumbate Tohil trouvés à Monte Albán (Bernal, 1965a : 806-808).

La découverte de ces plats dans des contextes sans relation avec le complexe culturel toltèque a provoqué de graves maux de tête pour ceux qui souhaitaient détailler la séquence archéologique d’Oaxaca et différencier les matériaux classiques de l’inventaire culturel post-classique (Marcus et Flannery 1990 : 194-196). Le cas des inscriptions en pierre de la période IV, très différentes, dont le format rappelle les enregistrements dynastiques des codex mixtèques. Bien que son style diffère de tout ce qui a été vu auparavant, il ne comprend aucun élément pouvant être lié à l’iconographie des villes voisines :

« [...] les inscriptions les plus simples de la période III, faites à partir de combinaisons de symboles et de très grandes figures par rapport à la surface des pierres sur lesquelles elles ont été sculptées, donnent lieu à l’utilisation de pierres plus petites recouvertes de scènes finement détails sculptés et considérables [...] Bien que cette description semble suggérer une influence mixtèque, les éléments eux-mêmes diffèrent clairement de ceux trouvés dans les inscriptions mixtèques (Paddock, 1970b : 213). »

Les études technologiques sur les céramiques G3M ont grandement contribué à la compréhension de la période IV et de son passage à la période V. Para Caso et al. (1967 : 447-448), le G3M est un indicateur de l’ère V qui a émergé avec le Monte Alban G3, mais qui s’inspire des objets en céramique de la région Mixtèque. Les analyses de Feinman et al. (1990), au contraire, précisent que le G3M de l’horizon postclassique représente l’aboutissement de la tradition de la céramique grise classique. Son répertoire formel est similaire à celui d’autres régions de la Méso-Amérique, ce qui signifie que les ateliers de potier situés dans la vallée ne se sont pas soudainement mélangés.

La période de Monte Alban IIIB-IV

Sur la base de la définition d’Ignacio Bernal (1965a : 804), qui considère cette période comme deux sous-phases d’une longue période plutôt que deux, les auteurs de La Ceramica de Monte Alban s’entendent pour dire que :

Le problème n’est pas de distinguer cette époque de la précédente, ni du III-A, ni de celle qui vient après, du V ou du Mixtèque ; Il s’agit de savoir s’il peut être subdivisé en deux périodes, l’une plus ancienne que nous appellerions III-B et l’autre plus récente, appelée IV. [Ce que nous apprennent les explorations sur l’abandon et la destruction de la ville] ne semble pas clairement se manifester dans la céramique [...] L’explication la plus plausible est peut-être que la ville n’a pas été abandonnée d’un seul coup, mais lentement certains temples et palais ont été détruits, tandis que d’autres ont continué à être habités et, à certains endroits, ont été suivies de la construction de tombeaux et des structures qui y étaient construites. Cela expliquerait l’importance croissante des autres centres économiques, politiques et religieux de la Vallée où ils concentrent les intérêts de la population et négligent peu à peu la vieille ville sur la colline [...] Si l’on considère également que la céramique à partir de ce moment, il [...] coexiste en partie avec les objets Mixtèques qui caractérisent la période V, qui existait dans la vallée de Oaxaca lorsque les Espagnols sont arrivés, nous devons considérer que la période III-B-IV compterait de 750 ? à 1500 (Caso et al., 1967 : 381-382).

Sur les céramiques de la période Mixtèque, en particulier, ils ajoutent que :

« Les boues caractéristiques de cette époque V sont naturellement différentes de celles des époques précédentes ; ils appartiennent aux types trouvés dans le Mixteca [mais] Cela ne veut pas dire que les objets ont nécessairement été importés du Mixtèque dans la vallée d’Oaxaca. Ils sont trop abondants, pas tellement à Monte Albán, mais dans d’autres endroits que Yagul et Cuilapan, de sorte que cela semble probable. Il doit s’agir de copies locales des formulaires et des racines du Mixtèque. Parallèlement à ces types, que nous avons appelés mixtèques (pour les raisons susmentionnées, par exemple un G3M), nous trouvons des pièces fabriquées avec la même boue traditionnelle de Monte Albán et avec les mêmes formes que nous considérons comme zapotèques. association de liste est celle qui montre la contemporanéité partielle à laquelle nous avons déjà fait référence, Monte Alban TV et V [...] Ces nouveaux types, comme leur nom l’indique, sont pratiquement égaux aux mêmes types sans le M déjà étudié précédemment. C’est pourquoi nous avons conservé ces noms qui indiquent une relation, mais pas une identité. Dans les fragments qui n’indiquent pas une forme concrète, il est impossible de les distinguer de leurs éponymes ou des époques antiques de Monte Albán, si ce n’est qu’ils sont parfois plus minces et plus finement polis. Le type G3M est de loin le plus abondant ; non seulement c’est un gris fin et poli, mais il a souvent des nuances différentes, même dans le même récipient (Caso et al., 1967 : 447-448). »

Avec des résultats aussi convaincants, John Paddock (1970b : 225) élabore un résumé de l’archéologie de Oaxaca dans lequel il soulève une question qui a longtemps maintenu en vie la discussion sur le postclassique dans la vallée d’Oaxaca : "En raison d’une invasion massive Tetlamixteca del Valle et la plupart des villages des vallées d’Etla et de Tlacolula ont été subjugués, sinon peuplés par les envahisseurs. Comment savoir si la culture de Monte Albán IV n’a pas été simplement annulée et remplacée par celle de Monte Alban V ? "Bien que la majorité des auteurs récents ne se soient pas prononcés en faveur d’une invasion Mixtèque, le doute de Paddock persiste parmi ceux qui attribuent aux serranos le type G3M et la poterie polychrome. Dans ce contexte, Richard Blanton (1978) a proposé que le matériel archéologique ne reflète pas nécessairement une situation historique ou une identité ethnique particulière :

Ici, nous nous éloignons de Caso et al. et de son idée que la céramique de la période IV appartient à la tradition de la vallée zapotèque, contemporaine des matériaux mixtèques de la période V. On trouve des céramiques de la période V dans tous les lieux que nous avons visités, aussi bien dans les communautés qui ont dû être zapotèques comme dans les communautés mixtèques. Nous pensons que la période V n’est que la fin de la période postclassique de la vallée (Blanton, 1978 : 27).

Il convient de préciser que, contrairement à ce qui a été indiqué précédemment, l’auteur indique le début de la période V vers 9 h 50 dans le tableau 1.3. Ainsi, les périodes IIIB et IV se situent dans la période classique tardive et doivent être remplacées - comme le dit Paddock - Pour la culture de Monte Albán, V. Kent Flannery et Joyce Marcus (1983) ont appuyé cette idée, soulignant la confusion créée par le nom de Mixteca dans la céramique grise de Monte Albán V :

Nommer Mixtèque des céramiques polychromes ou dans le type Yanhuitlan Roj n’est peut-être pas si grave, mais nous pensons que se référer ainsi à la vaisselle grise G3M va à l’encontre de toutes les preuves archéologiques des 10 dernières années. Brockington (1973) voit G3M émerger du complexe céramique gris du Classique Zapotèque à Miahuatlan ; on voit la même chose à San Sebastián Abasolo [...] dans une grotte à la périphérie de Mitla, des milliers de navires G3M ont été produits [...] La poterie G3M prédomine dans les ruines de Guiengola [...] En effet, la plus grande diversité au sein de G3M est présente dans la vallée d’Oaxaca [...] et est plus courante dans les régions où l’on parle le zapotèque qu’à Yanhuitlán, dans la région de la Mixtèque. En fait - pour souligner le cas - si la céramique G3M est Mixtèque, le zapotèque n’existait pas pendant la fin du postclassique. Cependant, appeler Zapotèque ce qui vient de G3M simplifie trop les choses. [...] Par conséquent, nous proposons que la céramique G3M soit comprise simplement comme la céramique utilitaire qui a dominé la production de poterie de la vallée de Oaxaca à l’époque de Monte Albán V, et nous concluons qu’il a été utilisé par tous ceux qui se trouvaient dans la région à cette époque - Zapotèque, Mixtèque ou Aztèque. À notre avis, son utilité pour déterminer l’appartenance ethnique des sites, des résidences ou des sépultures est proche de zéro (Flannery et Marcus, 1983 : 278).

Ce nouveau schéma chronologique pour les périodes IIIB-IV et V a non seulement modifié la signification de nombreux sites que Caso et al. (1967 : 381-382) placés dans le postclassique, mais la façon de comprendre les fouilles de Lambityeco et le matériel qui a été obtenu dans les enquêtes archéologiques de la vallée. Blanton n’ayant pas trouvé les indicateurs de la fin de la période classique trouvés à Lambityeco à Monte Albán, on pensait qu’une grande partie de la grande ville avait été libérée vers la fin du IIIB. Lorsqu’on a découvert qu’il existait dans la vallée plusieurs centres de production de céramique de la période IV qui n’étaient pas liés à Lambityeco, l’absence de tels indicateurs à Monte Albán n’était plus significative. Les deux citations suivantes décrivent comment Blanton (1978) a admis qu’il y avait eu une occupation extensive à Monte Albán au cours de la période IV :

Lors de la reconnaissance initiale de Monte Albán, il semblait que l’assemblage consistait en un IIIB « pur », puisqu’aucune des catégories typiques de Lambityeco, communauté bien connue de la période IV, n’a été reconnue à la surface [.. .] Plus tard, nous avons abandonné cette opinion, ne serait-ce que pour le moment. Au cours de sa reconnaissance archéologique de la partie centrale de la vallée d’Oaxaca, Kowalewski a identifié plusieurs centres de production de céramique de la période IV, chacun avec une sphère de distribution différente de celle de Lambityeco [...] ] L’absence de matériaux similaires à ceux de Lambityeco n’est donc pas une preuve de l’absence d’occupation à Monte Albán au cours de la période IV (Blanton, 1978 : 27).

L’histoire démographique de la ville depuis son apogée de la période IIIB à la période V est inconnue en raison du manque de céramiques de diagnostic de la période IV. Il est probable qu’il y ait eu une population importante à Monte Albán au cours de la période IV, bien que la place principale ait été abandonnée. Sejourné a estimé que 138 des 172 tombes découvertes par les archéologues de l’INAH étaient propices à l’analyse du symbolisme rituel funéraire à Monte Alban, dont 40 appartiennent à la période IV. Acosta (1965 : 831) mentionne "Enclave" de la période IV sur le versant nord du Monte Alban, où se trouvent la plupart des tombes de cette période. Parmi les tessons recueillis au cours de nos reconnaissances, seuls certains datent de la période IV, dans la catégorie 3030 [Fine Orange], et ils ont été trouvés près du sommet de la colline. Pendant la période V, la majeure partie de la population de la ville vivait loin du sommet de Monte Albán, le long de sa base (Blanton, 1978 : 101).

Nommer Mixtèque des céramiques polychromes ou du type Yanhuitlan Roj o-sobre-crema n’est peut-être pas si grave, mais nous pensons que se référer ainsi à la vaisselle grise G3M va à l’encontre de toutes les preuves archéologiques des 10 dernières années. Brockington (1973) voit G3M émerger du complexe céramique gris du Classique Zapotèque à Miahuatlan ; on voit la même chose à San Sebastián Abasolo [...] dans une grotte à la périphérie de Mitla, des milliers de navires G3M ont été produits [...] La poterie G3M prédomine dans les ruines de Guiengola [...] En effet, le plus grand La diversité au sein de G3M est présente dans la vallée d’Oaxaca [...] et est plus courante dans les régions où l’on parle le zapotèque qu’à Yanhuitlán, dans la région mixtèque. En fait - pour souligner le cas - si la céramique G3M est Mixtec, le zapotèque n’existait pas pendant la fin du postclassique. Cependant, appeler Zapotèque auprès de G3M simplifie trop les choses. [...] Par conséquent, nous proposons que la céramique G3M soit comprise simplement comme la céramique utilitaire qui a dominé la production de poterie de la vallée de Oaxaca à l’époque de Monte Albán V, et Nous concluons qu’il a été utilisé par tous ceux qui se trouvaient dans la région à cette époque - Zapotèque, Mixtèque ou Aztèque. À notre avis, son utilité pour déterminer l’appartenance ethnique des sites, des résidences ou des sépultures est proche de zéro (Flannery et Marcus, 1983 : 278).

Parmi les types de céramique de Lambityeco cités par Blanton, il y a le Fino Orange Z ou le Balancán, mais pas le X ou le Y qui sont postérieurs. À Monte Albán, en revanche, le type Y figurait parmi les offrandes posées sous des sols en stuc intact. Paddock explique cette situation de la manière suivante :

À Monte Albán, certaines activités constructives se sont poursuivies après l’émergence et la disparition de Lambityeco. Cependant, la culture Lambityeco ne peut pas être intégrée à [la période] Monte Albán IIIB car elle comprend de nombreux traits qui ne font pas partie de IIIB et plusieurs de ces traits ont été identifiés (avant de commencer à travailler dans Lambityeco) comme marqueurs. de la période IV dans les fouilles de Monte Albán. Ainsi, le complexe céramique de la période IV semblerait débuter bien avant la fin de la phase de construction du IIIB à Monte Alban (Paddock, 1983b : 187).

Les marqueurs de la période IV mentionnés par Paddock incluent le Plumbate Tohil, trouvé à Monte Albán et à d’autres endroits dans la vallée. Caso et Bernal (1965 : 892-893) font également référence à une copie locale du Fine Orange qui est relativement fréquente et qui apparaît dans des sites tels que Yagul et Monte Albán. Ce type est associé au Plumbate, car ils ont été trouvés ensemble. Les formes de ce "pseudo-fin orange" reproduisent les vases "de la griffe de tigre" et les bols sphériques d’inspiration locale, ou reproduisent les vases cylindriques à base annulaire de la côte atlantique. Sans discuter plus avant de la valeur diagnostique de ces céramiques, rapportée dans toutes les régions de Méso-Amérique (Fahmel, 1988), Paddock conclut que :

« Un sous-produit des fouilles de Lambityeco a été la meilleure compréhension de la quatrième période de Monte Albán. Cette période a été difficile à définir car Monte Albán était mal connu ; Lambityeco a été le premier site "pur" de la période IV à être fouillé. La confirmation de Blanton selon laquelle Monte Albán est resté habité pendant la période IV (à l’exception de la place principale) confirme notre impression que Lambityeco était occupé avant l’abandon de la place principale de Monte Albán et de cette partie de la ville de Monte Albán y resta après le déplacement des habitants de la période IV de Lambityeco vers un autre lieu, peut-être le voisin Yagul. Six des sept datations au radiocarbone de Lambityeco sont regroupées entre 640 et 755 après J.-C., ce qui nous donne une estimation présumée fiable » (Paddock, 1983a : 201).

Ces idées ne sont pas en contradiction avec la définition initiale de l’époque IIIB-IV (Caso et al., 1967), bien que les dates au radiocarbone obtenues dans Lambityeco réduisent considérablement la durée de la période IV et, par conséquent, celle de la période IIIB. Cet ajustement a permis à Blanton (1978) de relier l’abandon de la grande place de Monte Albán à la chute de Teotihuacan et à la fin supposée du militarisme d’Oaxaca :

« L’abandon de la place principale reflète sans doute l’effondrement de l’institution politique qui avait son centre à cet endroit. De mon point de vue, au moins deux facteurs auraient pu être à l’origine de cette disparition : premièrement, et plus important encore, c’est qu’au début du VIIe siècle après JC Teotihuacan a commencé à montrer des signes de décadence [...] À un moment donné, peu après l’an 700 de notre ère, Teotihuacan a été massivement abandonné et n’a jamais retrouvé son statut de centre régional clé [...] Si le système politique dirigé par Monte Alban se développait Au cours de la période III, en raison de l’expansionnisme militaire de Teotihuacan, son importance aurait considérablement réduit la valeur d’une alliance militaire dans la vallée de Oaxaca. Peut-être que l’élite des sociétés associées de la vallée a compris qu’il ne valait pas la peine de soutenir la capitale et l’institution politique centrée sur celle-ci. La perte de ce soutien aurait été désastreuse pour un capital politique dépourvu d’une orientation économique forte » (Blanton, 1978 : 103).

L’intérêt de lier l’abandon de la ville à l’intrusion massive de groupes de Tetlamixteca et à l’histoire post-toltèque d’Oaxaca a amené Paddock (1983b) à souligner la nécessité de surveiller d’autres sites pour avoir une vision plus large du système économique et politique de la période IV :

Lambityeco suggère fortement que, vers 700, et probablement quelques décennies plus tôt, Monte Alban était en train d’être abandonné. À ce moment-là, Lambityeco était largement indépendant. Que cette indépendance indique la perte du statut de capitale régionale de Monte Albán ne peut toutefois pas être déterminé avec les matériaux Lambityeco uniquement ; nous devrions avoir une liste des sites de la période IV, avec les dates. Lambityeco, comme Miahuatlan, se présente bien comme un des premiers déserteurs du système économique et politique de Monte Albán (Paddock, 1983b : 187-188).

Du point de vue de Michael Lind (1992), qui a participé aux fouilles de Lambityeco, les matériaux de ce site suggèrent un résultat différent. Après avoir discuté des périodes IIIB et IV en tant que complexe culturel unique, il mentionne la présence du Plumbate Tohil et du Fine Orange Silho à Monte Alban, où les contextes les situent entre 900 et 1000 après JC. D’autre part, dans Lambityeco :

« [...] Fino Silho Orange a également été retrouvé dans les décombres des dernières résidences construites à Mounds 190 et 195. De plus, des datations archéomagnétiques de 1035 AD, 1050 AD. et 1065 après JC ont été obtenus en association avec un trépied du type Orange Fino Silho trouvé au-dessus des ruines de la dernière résidence à Mound 190 [...] Les séquences de Monte Albán et de Lambityeco s’accordent alors » (Lind, 1992 : 182).

Toutefois, les enquêtes effectuées dans la vallée centrale indiquent que les sites IIIB sont communs dans cette zone, sauf dans la partie orientale, où l’occupation semble avoir été rare. C’est là que Stephen Kowalewski (1983) a découvert deux groupes de sites séparés dans l’espace qui semblaient avoir occupé le Monte Albán IV, bien qu’aucun site ne contienne de complexes céramiques similaires à Lambityeco :

Au nord et à l’ouest de la vallée centrale, il semble y avoir des parties occupant une série d’occupations de la fin du classicisme qui ont persisté jusqu’au postclassique. On pourrait discuter ici de la continuité de la céramique entre les vaisseaux gris-cremosa (sic) du complexe [...] classique et le complexe sableux-crème postclassique. Le dernier est constitué de navires utilitaires similaires au Yanhuitlán Rojo-sobre-crema [...]. On ne les trouve pas à Monte Albán, et ils sont très rares dans la vallée de Tlacolula [...] Je suggérerais timidement qu’au début de Monte Albán IV la population de la partie nord-ouest de la vallée d’Oaxaca a diminué, avec une possible persistance dans de petites agglomérations situées à l’ouest de la vallée centrale et une concentration du reste de la population autour de plusieurs collines fortifiées de la vallée d’Etla.

Un autre groupe d’établissements qui semblent être Monte Alban IV était situé sur les collines situées à l’est du confluent des rivières Salado et Atoyac [...] Il convient toutefois de noter que la zone couverte par ces établissements comportait quelques sites IIIB, suggérant que l’occupation a commencé alors que Monte Albán était encore fort [...] Dans cette zone, les composants du début du postclassique (Monte Albán IV) sont définis par la prépondérance de vaisseaux gris sans décoration, y compris des exemples de types G- 35 et le début du G3M, qui sont stylistiquement différents de ceux de Monte Albán et de Lambityeco, et à certains égards peut-être différents des matériaux postclásico de Yagul et de Cuilapan. Tout cela indique l’existence de plusieurs centres de production ayant des sphères de distribution distinctes au cours de la période IV (Kowalewski 1983 : 188-190).

Ces contextes ont enrichi la base de données de la période IV grâce aux informations obtenues à Jalieza et aux sites que Donald Brockington a situés dans la région de Miahuatlan

Au sud de la zone centrale, la majorité de la population de la période IV résidait dans plusieurs grandes communautés [...] De loin, le site le plus vaste de la zone reconnue est lalieza [...] Heureusement, la zone IV du site ne coïncide pas de manière significative avec Les professions Illa et V, nous pouvons donc le voir, en substance, comme un site à un seul composant (Blanton et al., 1982 : 117-118).

Outre le complexe en céramique évoquant l’origine de la fine vaisselle grise G3M de Monte Albán V dans la vaisselle grise de la période IV, le site 1A [au sud de Miahuatlan] a produit un pot de "Fino Orange Z ou Balancán" [... ] Ce spécimen ressemble au Bal-ancán Fine Orange découvert par Paddock aux niveaux correspondant à la période IV de Lambityeco (Kowalewski, 1983 : 190).

Les informations obtenues plus tard dans la vallée de Tlacolula, où prédominent les sites de la période IV (Kowalewski et al., 1989 : 266 et 291), confirment la distribution différentielle et complémentaire des matériaux attribués au Classique et la période terminale de construction, dont les paradoxes n’ont pas encore été résolus (Kowalewski et al., 1989 : 301-305). Avant d’entrer dans le débat sur la signification de ces matériaux, il est toutefois nécessaire de récupérer certains des arguments utilisés pour distinguer et interpréter les périodes IIIB et IV à Monte Albán. En ce sens, Marcus et Flannery (1990) soulignent que :

« Dans les décombres retrouvés sur les structures abandonnées de la Période III, il trouva un complexe de céramique différent, qu’il avait nommé à l’origine de la Période IV ... Il s’agissait d’un assemblage de céramique beaucoup plus monotone, dominé par de gros vaisseaux bruts du type nous connaissons sous le nom de G-35, mais avec une série de formes supplémentaires telles que celles illustrées aux figures 317 à 375 de Caso, Bernal et Acosta (1967). Bien qu’il y ait des vases du type pince de chauve-souris et des brûleurs d’encens ou des braseros ornés de petits cônes, la [...] céramique de la période IV était esthétiquement peu visible comparée à la poterie extravagante des périodes précédentes » (Marcus et Flannery 1990 : 192) .

Les auteurs se réfèrent ensuite aux travaux typologiques de Kowalewski (1983 : 190) et de Kowalewski et al. (1989 : 251-254), qui ont :

« [...] des variantes régionales identifiées dans les céramiques IIIB et IV [...] Ces dernières années, la reconnaissance des schémas de peuplement de la vallée de Oaxaca [...] a permis d’affiner les diagnostics de la périodes IIIB et IV [...] Par conséquent, les différences entre IIIB et IV sont celles que l’on pourrait s’attendre à trouver entre les sous-phases précoce et tardive d’une phase plus longue [...]. Les différences entre IIIB et IV impliquent des pourcentages (sic) ou des proportions (sic) d’un type à l’autre, pas seulement leur présence ou leur absence » (Marcus et Flannery 1990 : 194-195).

Jusqu’à présent, les nouvelles évaluations coïncidaient avec les idées d’Ignacio Bernal (1965a : 804), c’est-à-dire qu ’"il s’agit de deux sous-phases d’une longue période au lieu de deux périodes. La distinction a été faite parce que la chute de Monte Albán le dit. " La question centrale n’a toutefois jamais été résolue, car les données récupérées dans la vallée nécessitent une analyse globale plus large et une explication satisfaisante des changements survenus dans la ville à la fin de la Classique. Pris au piège de ce débat, Marcus et Flannery (1990) concluent que :

« Avec l’affaiblissement progressif de Monte Albán après 600 après JC, les centres de la vallée tels que Zaachila, Cuilapan, Macuilxochitl, Lambityeco, Mitla et Matatlán, ainsi que ceux qui se trouvaient sur les collines comme lalieza, prenaient de l’importance [...] Ainsi a commencé une période pendant laquelle les Zapotèques n’étaient plus gouvernés par une capitale centrale mais par de nombreux centres en concurrence [...] Les périodes en cause sont Monte Albán IIIB (environ 500 à 750 après JC) et Monte Albán IV (environ 750 a 950 après JC) ; Malheureusement, les céramiques des périodes IIIB et IV sont difficiles à différencier » (Marcus et Flannery 1990 : 191)

Pour le début des années 90, le matériel archéologique a clairement montré que l’abandon de la grande place de Monte Albán divise la période IIIB en deux phases : la première correspondant à l’apogée de la ville et la seconde à la floraison des sites. A cette époque, ils conservèrent les traditions du classique. En même temps, et en parallèle, les sites et les contextes connus sous le nom de période IV ont été définis, lesquels comportent également deux phases de développement. De ce point de vue, les cartes de la vallée d’Oaxaca illustrant la distribution des documents IIIB et IV (Kowalewski, 1983 : 188-189, Kowalewski et al., 1989 : 266 et 291) montrent des signes de complémentarité - et non se succéder dans le temps. La durée et les problèmes de chaque phase sont encore sujets à discussion, depuis le matériel fouillé par Leopoldo Batres, Jorge Acosta et John Paddock sur la plate-forme nord de Monte Albán, ou les contextes trouvés par Richard Blanton et Stephen Kowalewski et al. ils recréent une image beaucoup plus complexe que ce qui peut être décrit linéairement ou reflété dans un tableau périodique (Kowalewski et al., 1989 : 305). Dans leur résumé des informations obtenues dans la vallée, Marcus et Flannery (1990) précisent que :

Le projet d’établissement des colonies à Oaxaca a permis de découvrir 1 073 sites de Monte Albán IIIB et IV ; sur ce nombre, 629 ont été attribués à IIIB et 444 à IV. La répartition de ces sites a toutefois suscité un débat, car la plupart des lieux attribués à IIIB sont situés dans la vallée d’Etla et la vallée centrale, tandis que la plupart des lieux attribués à IV se trouvent dans les vallées de Tlacolula. et Zaachila-Zimatlan. Cela suggère que des différences régionales et chronologiques sont impliquées [...] Kowalewski et al. (1989 : 252) (sic) suggèrent que les lecteurs troublés par de telles différences régionales peuvent associer, s’ils le souhaitent, les sites de la période IIIB [...] et ceux de la période IV [...] sur une seule carte, l’appelant "Monte Albán IIIB-IV". Cependant, ils préviennent que la combinaison des sites masquerait certaines des meilleures différences chronologiques entre IIIB et IV (Marcus et Flannery 1990 : 195-196).

Avant de terminer, il convient de mentionner la périodisation esquissée par Michael Lind (1992), dont la séquence de phases est très simple car elle déconnecte le matériel archéologique du processus culturel étudié. La subdivision d’une période ne représente pas un problème majeur, puisque Caso, Bernal et Acosta (1967) l’ont fait plusieurs fois, à commencer par la période I de Monte Albán. Mais en laissant de côté les antécédents mentionnés dans cet ouvrage et en privilégiant la sérialisation typologique sur l’étude horizontale des contextes, on nie non seulement la complexité de la documentation archéologique, mais également les multiples formes et façons de raconter qu’avaient les anciennes sociétés d’Oaxaca. Bien que les céramiques ne reflètent pas l’identité ethnique de leurs fabricants, elles font partie d’assemblages ou de constellations culturelles d’ordre symbolique et fonctionnel qui méritent d’être étudiés afin de différencier les utilisateurs d’un groupe social ou d’un autre

L’époque du Monte Albán V

Si, pour Case, Bernal et Paddock, la culture de l’époque V représente l’influence et la présence des Mixtèques parmi les habitants de la vallée, les approches purement archéologiques de Blanton et de Kowalewski considèrent la période V comme l’horizon postclassique de la vallée d’Oaxaca. Cependant, ils identifient parfois la période IV de Monte Albán avec l’horizon postclassique ou toltèque inférieur et la période V avec développements ultérieurs (Blanton, 1978 : 27, Blanton et al., 1982 : 6). Cette division s’explique comme suit :

Le postclassique a été une période de plus de 800 ans au cours de laquelle une seule transition céramique a été constatée. L’assemblage en céramique de la période V dure environ 600 ans. Nous suggérons que la permanence des styles de céramique indique un système régional plus stable pendant la période postclassique. Bien sûr, on pourrait faire valoir qu’au cours de la période V, il s’est produit des changements majeurs que nous ne pouvons pas détecter en raison de l’absence d’une chronologie plus fine. Cependant, nous avons soutenu que les changements observés au cours des périodes de Monte Alban sont la conséquence de changements dans l’organisation politique et économique. Par conséquent, l’absence relative de changements dans les céramiques postclassiques tardives est une preuve solide qu’il s’agissait d’une période relativement stable (Blanton et al., 1982 : 115).

Marcus et Flannery (1990) envisagent quant à eux la possibilité de subdiviser le postclassique en trois phases en fonction de l’ordre d’apparition des matériaux qui le distinguent. Lorsqu’ils localisent le G3M dans la première phase et reconnaissent qu’il a évolué à partir de la grisaille de la période IV, ils placent cette période dans la période classique tardive avec la période IIIB, et non dans un cas postclassique récent comme suggéré par Blanton et al. . (1982). De son point de vue, Ignacio Bernal (communication personnelle) a prédit il y a de nombreuses années qu’un jour, il serait possible de subdiviser Monte Alban V en trois phases, définies comme suit :

1. Une phase V précoce qui émerge de la période IV et présente des céramiques grises G3M ainsi que la Yanhuitlán Rojo-sobre-crema importée de la Mixteca, mais ne comporte pas de céramique polychrome.

2. Une phase moyenne V, dans laquelle les polychromes du style Mixteca-Puebla [...] rejoignent le G3M et le Yanhuitlán Red-on-Cream, mais manquent de métaux.

3. Une phase en V tardive, qui s’étend jusqu’au XVIe siècle et contient tous les éléments du V central, mais avec des métaux (cuivre, argent, or) (Marcus et Flannery 1990 : 199-200

En ce qui concerne G3M, nous avons déjà mentionné ce que Caso, Bernal et Acosta (1967 : 447-448) ont pensé de cette céramique, ainsi que des commentaires sur son arrière-plan technologique dans la vaisselle grise classique (Feinman et al., 1990). Sur la céramique polychrome de Monte Albán, cependant, Caso et al. ils soulignent que :

« Du point de vue de la qualité, [...] les objets trouvés à Monte Albán ne peuvent être comparés aux magnifiques céramiques polychromes qui proviennent du Mixteca dans des lieux comme Yanhuitlán, Nochixtlán, Chachoapan et Coixtlahuaca. [À Monte Albán, ce type de céramique] est une boue brun clair, très fine et bien polie, recouverte d’un bain généralement orange ou rouge, et le décor peint avec une grande richesse de couleurs, en utilisant que l’on n’a vu nulle part ailleurs, mais dans cette céramique, par exemple de couleur lilas, ou de couleur grise à reflets métalliques [...] Les formes les plus fréquentes sont les vasques à parois coniques, fond plat, à longs pieds cylindriques, finies en forme de tête d’animal, ou plates en forme de créneau. Comme nous l’avons vu, ces formes se retrouvent également dans les céramiques grises polies, ce qui est beaucoup plus fréquent que les polychromes [...] Outre le bol à fond plat, avec ou sans pieds, il existe d’autres formes moins abondantes [...] le pot à corps globuleux, à haut col, avec une verseuse en forme de pot à crème et une poignée ronde en forme de [...] bols tecomate à fond plat et à bordure horizontale très large [...] Brûleurs d’encens ou braseros constitués d’une sorte de coupe hémisphérique à fond plat, avec deux petites poignées saillantes, avec un trou au centre et des [...] lunettes en forme de griffe de félin » (Caso et al., 1967 : 465-466, 471).

Malheureusement, les auteurs n’ont pas analysé les différents types de céramiques polychromes trouvées dans la vallée ni les caractéristiques de leurs dessins, laissant ainsi ouvert le thème de leur relation avec les polychromes du Mixteca. De même, ils n’ont jamais abordé les objets en métal trouvés dans les tombeaux classiques de Monte Albán et leur affiliation avec la métallurgie postclassique, ce qui a eu une incidence sur le manque de connaissances sur leur technologie, l’origine des métaux et leurs mécanismes. de sa distribution. Cependant, ils se sont concentrés sur une autre ressource qui nécessitait une étude détaillée : l’architecture tardive de l’extrémité est de la vallée, et en particulier les groupes de bâtiments ressemblant à des palais. À cet égard, Bernal (1965a : 796) propose qu’il existe à Mida, Matatlán et Yagul une série de vestiges mixtèques qui présentent des éléments d’une autre culture non définie. Plus qu’une étude formelle des structures, elle en offre une interprétation sociale et fonctionnelle :

« Avec l’arrivée de l’influence Mixtèque, ou Mixtécoïde comme je préfère l’appeler, ces palais extraordinaires ont été construits. Ils se distinguent non seulement par leur différence par rapport aux plus anciens bâtiments de la région, par leur taille et leur valeur architecturale, mais aussi par leur mode de vie, apparemment jusque-là inconnus dans la vallée, l’accent [...] était mis sur les pièces du chef ou des chefs, et non sur celles des dieux, contrairement à Monte Albán. L’influence mixtèque semble avoir apporté, non seulement dans ce sens, un degré considérable de sécularisation à la culture d’Oaxaca, bien qu’il serait absurde de penser que le pouvoir sacerdotal a disparu ou que le culte des dieux a diminué » (Bernal, 1965a : 811)

Flannery et Marcus (1983) partagent ces idées, mais considèrent que le caractère laïc des palais ne doit pas nécessairement être attribué à un nouveau groupe ethnique :

« Sans aucun doute, l’architecture de Monte Alban V diffère de celle de la période III comme de celle du Formatif. Mais nulle part dans la Mixteca - ni dans Sa’a Yucu - nous ne voyons de prototypes architecturaux qui nous convainquent que l’architecture de Monte Alban V est le résultat d’une invasion Mixtèque. Les architectes zapotèques étaient certainement au courant des nouvelles tendances et innovations apparues dans de vastes régions de la Méso-Amérique [...] L’État postclassique était, après tout, une forme de gouvernement constitué par le pouvoir politique et la force militaire plutôt que par une religion. le statut élevé du souverain postclassique exigeait une résidence élaborée [... bien que ...], il est difficile de reléguer la religion dans une position insignifiante » (Flannery et Marcus, 1983 : 279) .30

Plus tard, l’étude détaillée des palais et des peintures de Mida a permis de découvrir une série de liens avec l’architecture et la peinture du classique qui donnent une autre nuance aux relations qu’il existait entre les habitants de la vallée, les montagnards et d’autres groupes de la Hautes terres centrales (De la Fuente et Fahmel, 2005, Fahmel, 1991, 2007, 2014).

Or, si au début c’était John Paddock (1970b : 127-128) qui avait défendu l’hypothèse d’une invasion massive des Mixetéens, la lecture détaillée des sources ethnohistoriques l’avait amené à reconsidérer ses propos et à adopter une position plus objective. La question de l’ethnicité et de sa relation avec le matériel archéologique a toutefois continué à jouer un rôle important dans sa perspective historique :

Comme il n’existe aucune preuve tangible dans la science moderne, nous devrions peut-être envisager [...] la possibilité que la culture de Monte Albán V ne résulte pas d’une invasion physique des Mixtèques, mais de la diffusion d’idées et du commerce d’objets de la civilisation mixtèque - des idées et des objets acceptés par une population toujours zapotèque. L’acceptation des idées étrangères par les Zapotèques irait à l’encontre des attitudes que nous connaissons en la matière vis-à-vis de Monte Albán IIIB-IV ; mais les gens changent [...]

S’il y avait eu une invasion Mixtèque, il devrait exister deux types de vestiges culturels dans la vallée au cours des dernières années précédant la conquête espagnole, l’un correspondant aux Zapotèques et l’autre aux Mixtèques. En fait, c’est ce que nous avons constaté : Monte Albán IV et Monte Albán V sont deux cultures tout à fait différentes en termes archéologiques, comme le suggèrent les sources documentaires. Deux peuples différents vivaient dans la vallée en même temps, et les différences entre leurs goûts et leurs traditions étaient accentués par leurs relations hostiles [...]

Même en 1580, après plus de trois siècles de cohabitation, la relation de Cuilapa mentionne que « les autres Indiens de cette région zapotèque (dans laquelle se trouve cette ville) sont très différents de ces Indiens [mixtéos] pour plusieurs raisons.’ ; et continue à énumérer quelques détails de ces différences. La relation chichicapa confirme que pour les Indiens de la vallée, ou du moins pour les Espagnols qui les observaient, il y avait deux groupes opposés : il parle des Zapotèques avec son nom et poursuit en disant que « les Indiens Mixtèques [ont] une autre langue et propre lignée » (Paddock, 1970a : 378) .

Ainsi, il n’est pas possible d’omettre le commentaire de Flannery et Marcus (1983) sur la confusion générée par l’utilisation de la céramique archéologique pour la compréhension de la culture dans son ensemble :

Nous voyons une modeste présence mixtèque dans la vallée d’Oaxaca, résultat d’alliances matrimoniales stratégiques entre les maisons royales mixtèques et zapotèques, et nous comprenons les « guerres » comme des conflits locaux [mais] nous préconisons la séparation de deux questions : les cultures zapotèque et mixte d’une part, et la céramique postclassique tardive, d’autre part. La confusion archéologique augmente proportionnellement à notre incapacité à les traiter comme des problèmes séparés (Flannery et Marcus, 1983 : 279)

Discussion

La nécessité de comprendre sa structure et ce qui justifie la périodisation du processus culturel identifié dans la vallée de Oaxaca implique de s’effondrer et de connaître chacun des champs conceptuels dans lesquels se trouvent les éléments du discours archéologique (cf. Kuhn, 1971). Sur le plan ontologique, par exemple, il existe des moyens de voir l’objet de l’étude, historique ou ethnique, et de mettre l’accent sur l’adaptation écologique, le développement économique, l’évolution politique la dynamique sociale. Dans le plan épistémologique, se trouvent les schémas et les modèles procéduraux qui expliquent le classement des données et leur localisation en phases, périodes et horizons. Pour cela, ils traduisent les analyses du matériel récupéré sur le terrain en abstractions comparables aux données ethnographiques et documentaires. Le troisième plan comprend la méthodologie et les étapes à suivre pour obtenir et étudier les informations de base, que ce soit par des lectures d’armoires, des levés de surface ou des excavations. Le but immédiat des analyses est de connaître la continuité et l’évolution des caractéristiques des matériaux et de leur distribution spatiale.

Cependant, au cours du XXe siècle, il était courant que le travail sur le terrain soit effectué sans réflexion théorique préalable, ce qui ne signifie pas pour autant qu’il a été rejeté, car toutes les recherches sont basées sur un paradigme qui peut être explicite ou non. Ainsi, le discours initial sur les anciens habitants d’Oaxaca est inscrit dans le particularisme historique boasien, et les assemblages archéologiques ont été interprétés comme des cultures qui se sont succédées dans le temps et dans l’espace. Chaque assemblée aurait eu son propre rythme d’évolution, comme s’il s’agissait d’une culture ethnographique isolée des peuples environnants. Les changements ont été expliqués à partir de l’herméneutique ou par des facteurs externes qui, dans des cas extrêmes, auraient eu un effet catastrophique. L’ethnologie s’est concentrée sur les aspects tangibles et intangibles des cultures ethnographiques, ce qui a permis d’établir des analogies et des relations de correspondance avec les cultures archéologiques.

En fin de journée, les caractéristiques de la culture matérielle et les changements détectés sont liés aux conditions environnementales de la vallée et à divers événements historiques, parmi lesquels l’essor politique et culturel de l’État dirigé par Monte Albán et la coexistence de ses habitants avec des groupes étrangers de la fin de la classique. Pour Flannery et Marcus (1983 : 279), le problème central de cette reconstruction réside dans la lecture du matériau à travers les données ethnographiques, sachant que la culture et l’identité ethnique sont des constructions abstraites qui se manifestent de manière très différente. Toutefois, lorsque Ignacio Bernal (1965a : 804) ou Caso, Bernal et Acosta (1967) parlent de l’époque IIIB-IV sans se référer aux groupes ethnolinguistiques qui ont habité la région à l’arrivée des Espagnols, ils avertissent que les deux sous-phases ou Les périodes situées dans différentes localités de la vallée sont liées à la montée et à l’aboutissement des traditions associées à Monte Albán. Cette notion, jointe aux propositions de Willey et Phillips (1958 : 36-39), devait être comprise comme quelque chose d’indépendante des typologies et autres processus sociaux survenus au cours de l’abandon de la ville. Cette approche n’a pas trouvé racine chez les chercheurs qui ont compris cette période comme une certaine structure politico-sociale liée à un assemblage matériel qui, par nécessité méthodologique, précédait ou succédait à un autre assemblage dans le temps et dans l’espace. Les conséquences de cette divergence dans les mentalités sont mieux comprises en consultant la définition proposée par Alex Krieger pour le stade et la période :

« Pour les besoins du moment, je considérerai la "scène" comme un segment d’une séquence historique dans une région donnée, caractérisée par un schéma économique dominant. Les aspects généraux de la vie économique des peuples du passé et la structure de leur structure sociale peuvent être déduits fréquemment des vestiges archéologiques et liés à des phénomènes similaires, que les dates soient connues ou inconnues [...] terme "période" peut cependant être considéré comme dépendant d’une chronologie. Par conséquent, le stade ne peut être reconnu que par son contenu, et s’il dispose de dates précises dans une zone donnée, on peut affirmer que le stade a existé pendant telle ou telle période (sic). De plus, le même stade peut apparaître à différentes époques ou à différentes époques, mais aussi à des dates différentes. Le stade peut également inclure plusieurs complexes culturels et divisions temporelles mineures. À cet égard, une bonne discussion est nécessaire » (Krieger apud Willey et Phillips 1958 : 68-69).

En examinant les données sur les périodes I à IIIB préparées à partir des informations extraites de l’enquête sur la vallée, on constate qu’elles incluent généralement des abstractions très élaborées sur les structures politiques et économiques qui ont été à l’origine de la distribution spatiale des matériaux. Dans le cas de la période IV, toutefois, ces structures et leurs relations de conséquence ne sont pas discutées en profondeur avec celles qui auraient caractérisé la période IIIB - la manière dont les traditions culturelles classiques seraient mortes sera expliquée. Pour Kowalewski et al. (1989), une discussion de ce type dépend simplement de l’obtention de dates précises permettant d’ordonner l’accumulation des informations relatives aux sites enregistrés :

Malheureusement, la valeur de nos résultats sur ces phases volatiles [c.-à-d. IIIB et IV] est limitée par des difficultés chronologiques. Nous ne pouvons pas décrire avec des dates absolues l’enchaînement des événements qui ont marqué l’effondrement de Monte Albán, et nous ne sommes pas toujours certains des établissements contemporains. Mais comme les enquêtes ont identifié les sites clés, il devrait être possible de sécuriser les dates qui résoudront le problème (Kowalewski et al., 1989 : 251).

La difficulté représentée par la différenciation des matériaux IIIB - IV et la localisation temporelle des sites en fonction de dates archéométriques, accompagnée d’une vision anthropologique qui ne pose pas de situations pouvant expliquer le développement, la coexistence et le chevauchement de divers assemblages menés, enfin, le passage à la période V était lié à un changement économique et politique généralisé et à la transformation soudaine de toute culture matérielle. La ligne de pensée qui mène à cette proposition peut être tracée à travers les citations suivantes :

Nous interprétons la période IIIA [350-500] comme une période de développement intense des sources d’énergie locales par Monte Albán, en réponse à la diminution des taxes impériales et à la menace croissante de Teotihuacan. Les modèles de peuplement IIIB semblent attester de l’échec de la stratégie de développement. Figure 7 - La figure 71 est la carte des sites IIIB dans la zone reconnue. Un bref aperçu de cette carte permet de penser qu’il y a eu des changements majeurs dans la région après l’atteinte de la densité de population maximale au cours de l’IIIA. À l’époque où nous utilisions les types de céramique que nous avons identifiés comme IIIB, il y avait beaucoup moins de sites occupés et une réorientation du système régional tel que nous le connaissons vers la zone centrale de la vallée. Pour des raisons que nous ne pouvons que deviner, le développement massif de la région sud a montré que ce n’était pas une stratégie viable à long terme (Blanton et al., 1982 : 103).

Les sites identifiés comme IIIB ont des assemblages céramiques similaires à celui que nous avons vu à Cerro Atzompa [...] La poterie identifiée comme période IV diffère de l’assemblage d’Atzompa de plusieurs manières, bien que les différences ne soient pas toujours faciles à détecter, et surtout lorsque le chercheur Field regarde des pots boueux et érodés. Bien qu’il y ait quelques variations dans les assemblages IV de la région, ils se distinguent généralement des assemblages IIIIB en ce qu’ils montrent 1) plus d’affinité avec la céramique Lambityeco (Paddock, Mogor et Lind 1968), 2) dans certains cas, ils présentent des indicateurs. période IV connue comme l’imitation de Fine Orange, et 3) dans certains cas, ils représentent la transition vers la période V car ils contiennent des tessons G-3M, mais pas avec les formes de Monte Albán V. Notre plus gros problème reste la possibilité que de petites zones d’occupation IIIB peuvent être cachés dans les sites IV plus vastes, comme Jalieza (Blanton et al., 1982 : 103).

Après la dissolution de cette forme particulière de colle régionale [c.-à-d. Monte Albán], la région a été temporairement segmentée, mais un système régional a été mis en place, dans lequel l’intégration était commerciale et non gouvernementale (bien que les institutions gouvernementales [...] contrairement à la période classique dans son ensemble, nos éléments de preuve indiquent qu’au cours du postclassique, plus de personnes avaient accès à une gamme plus étendue de produits et que leur qualité était supérieure à celle toute autre période précédente. Nous pourrions affirmer que les institutions gouvernementales postclassiques tardives n’étaient pas en mesure de diriger, contrôler ou réorganiser les systèmes de production et de distribution afin de générer des taxes (Blanton et al., 1982 : 134)

Outre ces conclusions, mais sans négliger les informations sur lesquelles elles reposent, il semblerait que la définition de Krieger et le schéma de développement fondé sur les traditions culturelles demeurent la meilleure option pour définir l’avenir des peuples qui habitaient la vallée de Oaxaca ( Willey et Phillips 1958 : 38 ; Caso et al., 1967, Marcus, 1983 : 8-9). Cependant, il convient de souligner que le processus culturel doit avoir été beaucoup plus complexe que ne le révèle la céramique archéologique, et que son résultat se situe dans le contexte des événements historiques postclassiques récents. En ce sens, Bernal souligne que :

« [...] certains sites ont conclu leur histoire préhispanique avec la période IV. Cela ne veut pas dire qu’ils ont été abandonnés - beaucoup d’entre eux sont toujours occupés - mais que les Mixetéens ne les ont pas occupés, comme nous le savons par des sources historiques [...] le nombre de ruines, l’abondance de matériaux et la grande taille de certains les ruines indiquent une population très dense dans la vallée de Oaxaca. Des calculs approximatifs suggèrent que, à partir de la période IIIB, la population était très similaire à la population actuelle, bien qu’il ne s’agisse que d’une estimation » (Bernal, 1965a : 796).

Étant donné que la distribution spatiale des types de céramique de diagnostic de IIIB et IV est complémentaire, il n’est pas nécessaire de tenir compte de l’abandon des sites occupés pendant la période classique tardive ni du déplacement massif de la population vers d’autres lieux de la vallée (Marcus et Flannery 1990 : 195- 196 ; Lind, 1992 : 180 ; Fahmel, 2007). Dans un environnement de transformation et de changement, il est plus probable que la détérioration de la grisaille classique, évoquée par de nombreux auteurs, équivaut à l’émergence progressive de G3M. Ce dernier appartient à la même tradition de la céramique et aurait remplacé les types précédents pour sa qualité supérieure. Dans ce contexte, les attributs du G3M ayant servi à Caso et al. (1967) pour définir la culture de Monte Alban V comme étant des Mixtèque cessant d’être significatifs. Cela ne signifie toutefois pas que la population de la vallée ne connaissait pas le monde mixtèque. En fait, certains documents suggèrent qu’une partie de la population avait des façons d’être et de voir le monde en relation avec les peuples des montagnes et même au-delà. Pour délimiter et expliquer cette situation, il est essentiel d’évaluer la portée de la période IIIB et la variabilité qui commence à être observée au sein du matériel attribué à la période IV. Il est possible que les informations contenues dans les documents historiques permettent de retracer les causes et les conséquences de ces relations, mais son utilité pour identifier les serranos établis dans la vallée "est proche de zéro" (Flannery et Marcus, 1983 : 278). Il appartient donc à l’archéologie d’affiner sa méthodologie et de développer les analyses permettant de reconnaître les adaptations sociales, technologiques et environnementales garantissant l’appartenance de l’individu à un groupe ethnique, le tout dans un cadre conceptuel prenant en compte de longues traditions dans leur durée.

Au-delà du processus culturel, de la périodisation et de l’interprétation du matériel archéologique, d’autres problèmes méritent d’être traités. Le plus important concerne la relation supposée entre la culture IIIB-IV de Monte Alban et la culture zapotèque du XVIe siècle. Il peut être valable de démontrer une continuité à travers les éléments observés dans les traditions céramiques respectives. Cependant, appliquer le nom de Zapotèque "aux antiquités qui ont probablement été fabriquées par les peuples historiques avec lesquels nous les relions" (Bernal, 1965a : 788-789) sans envisager les changements symboliques et fonctionnels qui devraient accompagner la coexistence et l’adaptation à la société à de nouveaux contextes sociaux, justifie la critique que beaucoup de jeunes auteurs ont faite à l’archéologie traditionnelle. Mais alors, le terme zapotèque ne devrait-il pas être supprimé de toutes les publications, sauf s’il concerne les locuteurs de cette langue ?

À cet égard, on peut ajouter que, dans les travaux de Bernal (1965a) et de Caso et al. (1967) les périodes prennent leur caractère des relations interrégionales qui ont dominé la vallée à un moment donné. Ce n’est pas pour cette raison qu’ils doivent être compris comme des stades, car l’important est la direction et l’intensité des liens entretenus avec les autres régions mésoaméricaines. La période IIIB-IV, comme il a été dit précédemment, comprend deux périodes ou sous-phases au cours desquelles l’interaction de Monte Albán avec la vallée a prévalu et la coexistence entre les habitants de la vallée et les habitants de la sierra au-delà, de l’autre. La typologie céramique de ces contextes ne diffère pas substantiellement, bien que l’architecture, la peinture murale et l’iconographie soient des éléments reconnus liés à l’environnement culturel étendu et qui apparaissent plus tard comme diagnostics du postclassique tardif. Si l’abandon progressif de Monte Albán et l’occupation ininterrompue de la vallée signifient quelque chose pour l’archéologie, c’est parce que les différents détenteurs de la culture.

Avant d’aborder la question Mixtèque et les approches de l’époque V, il est nécessaire de revenir aux cartes de la vallée et d’approfondir la distribution du matériau céramique des périodes IIIB et IV. Bien que Flannery et Marcus (1990 : 195-196) soulignent que "la plupart des lieux attribués à IIIB sont situés dans la vallée d’Etla et la vallée centrale, tandis que la plupart des lieux attribués à IV se trouvent dans les vallées de Tlacolula et Zaachila-Zimatlán [qui] suggère que des différences régionales et chronologiques sont impliquées [sic] ", d’autres auteurs insistent pour que les cartes soient traitées séparément. Ainsi, Flannery et Marcus (1990 : 195-196) soulignent que, selon Kowalewski et al. (1989 : 252) (sic) "Les lecteurs dérangés par de telles différences régionales peuvent combiner, s’ils le souhaitent, les sites de la période IIIB [...] et ceux de la période IV [...] sur une seule carte, en l’appelant Monte Albán IIIB-IV. " Il ne s’agit toutefois pas d’un simple formalisme, c’est l’aboutissement d’un processus culturel millénaire intégré peu de temps après à d’autres processus de plus grande envergure. Il est donc impératif de confronter la carte des périodes IIIB-IV à celle de la période IIIA, d’une part, et aux cartes du V et des époques coloniales, de l’autre (Kowalewski et al., 1989 : 316 ; Taylor, 1972 : 25). La continuité dans le peuplement montre que l’occupation de la vallée, sinon celle de certains sites particuliers, n’a jamais connu de grandes interruptions et que les hypothèses avancées par John Paddock (1970b : 225) et Kowalewski et al. (1989) sur l’abandon et la réoccupation de vastes zones du territoire n’ont aucun soutien. Mais en l’absence de mouvements de population ou d’intrusions massives d’étrangers, comment expliquez-vous l’évolution technologique et formelle de la vaisselle G3M ou l’apparition soudaine de poteries polychromes ? À cet égard, il convient de rappeler ce que Bernal a dit à propos du Toltèque-Chichimèque et de leur rôle dans les changements culturels du postclassique :

« La période IV commence avec l’apparition des éléments toltèques. Dans le sens le plus large, [...] il existe une série de navires, nouveaux à Oaxaca, qui montrent une influence toltèque, éventuellement indirecte. Le [...] meilleur exemple est le groupe des récipients qui copient la pâte, la couleur et les formes de la vaisselle fine orange, caractéristiques de cette période en Méso-Amérique » (Bernal, 1965a : 806-807).

Si les formes céramiques postclassiques proviennent d’autres régions de la Méso-Amérique, telles que les vallées de Puebla et de Tlaxcala, et que l’iconographie utilisée dans la décoration polychrome ressemble à celle des codex Mixtèques, il est clair que les habitants de la vallée ne se sont pas rapprochés les uns des autres, en contact avec les villes voisines et que celles-ci ont contribué aux innovations formelles et technologiques qui caractérisent l’ère du V. En ce sens, Flannery et Marcus (1983) soulignent la valeur chronologique du type Yanhuitlan Red-on-Cream et sa présence dans de nombreux sites de la région. Vallée Ils commentent également les découvertes de l’ardoise Puuc, du Balancán Fine Orange et du Plumbate Tohil, ainsi que des liens commerciaux qui devaient être maintenus avec les basses terres du sud-est (Marcus et Flannery 1990 : 199). Il convient toutefois de noter que, à Monte Albán, les explorations de Leopoldo Batres (1902) dans le groupe du Sommet géodésique ont permis de découvrir un vaisseau en ardoise de Puuc contenant plusieurs jades mayas de la période classique tardive, et que l’objet en plomb récupéré par Alfonso Caso devait avoir été fabriqué et échangé entre le IXe et le XIe siècle de notre ère (Fahmel, 1988). Dans cette première phase de l’horizon toltèque, les innovations qui distinguent les palais de Mida et sa peinture murale sont également localisées (Fahmel 2014). La représentation de personnages appartenant aux mythes chichimèques soulève une nouvelle question, à savoir si la peinture et les céramiques étrangères susmentionnées peuvent être reliées au travail des Toltèques et des nonoalcas qui vivaient au sud de Puebla et de La Cañada de Tehuacán.

Une fois visualisés l’extension horizontale et verticale des céramiques attribuées aux périodes IIIB et IV et l’influence des cultures voisines dans le matériau de l’époque V, il serait possible de déterminer quels sites de la période IV sont situés dans les dernières années de IIIB et lesquels d’autres développés en parallèle. De même, les contextes dans lesquels apparaissent les objets de diagnostic du Classique Ancien, les différentes variétés du G3M et de la poterie polychrome devraient être analysés avec le plus grand soin. Pour comprendre l’impact de ces derniers sur les habitants de la vallée, il est essentiel d’explorer les conséquences des travaux de Feinman et al. (1990) sur la vaisselle G3M et ses centres de production probables. Bien qu’Eréndira Camarena (voir ci-dessous) détaille la tradition formelle et iconographique des différents types de polychrome, il serait intéressant de considérer la permanence ou la disparition d’autres objets figuratifs qui étaient courants à l’époque du IIIB-IV. Ainsi, par exemple, il est urgent de savoir si les urnes - et les dieux qu’elles représentent - ont été conservées dans l’environnement domestique et rituel du pays.

Réflexion finale

La simplification du travail archéologique, sinon de l’analyse technologique, a souvent conduit à perdre le sens des assemblages retrouvés sur le terrain et à être interprété par des analogies qui ignorent les processus historiques et les relations interculturelles de chaque région. Par conséquent, les tableaux périodiques commencent à manquer de l’attrait et de la valeur qu’ils avaient autrefois en tant qu’outil explicatif. Dans son livre intitulé « Archaéologie Analytique », David Clarke (1978 : 10) désapprouve cette façon de travailler et précise que "si les" faits "archéologiques tirent leur sens d’un autre contexte, nous pouvons alors avoir plus de" faits "mais peu d’informations supplémentaires". Dans cette perspective, Robert Zeitlin (2000) affirme que le matériel archéologique rassemblé à Oaxaca permet toutes sortes d’interprétations et que la validité des résultats obtenus peut toujours être débattue.

Pour le cas de la période IIIB-IV et du processus culturel qui distingue la vallée des autres régions d’Oaxaca, les approches ont été nombreuses, bien qu’il reste encore à explorer de nombreux sites restés occupés jusqu’à l’arrivée des Espagnols (Bernal, 1965a : 806). Ce manque de forces oblige à reconsidérer l’idée qu’au cours de la période classique tardive et postclassique, ses habitants vivaient isolés et en paix, puisque les sources sont claires lorsque sont évoquées les difficiles relations politiques, économiques et sociales qu’ils ont entretenues avec les Mixètes, les Mixtes, les Chontales. et les Mexicains. En soulignant son introversion (Bernal, 1965a : 805 ; Paddock, 1970b : 174 ; Blanton et al., 1982 : 134), l’archéologie a oublié que les héritiers des traditions culturelles postclassiques sont aussi les gardiens de multiples expériences leur permettant de les défis de la coexistence quotidienne, tant dans son environnement immédiat que dans le domaine culturel mésoaméricain et bien plus loin.

Le même texte en espagnol :

« Tras una brillante carrera como arqueólogo, y la elaboración de importantes trabajos sobre la cerámica prehispánica de Oaxaca, en 1965 Ignacio Bernal redactó el capítulo del Handbook of Middle American Indians intitulado “Archaeological Synthesis of Oaxaca”. En este apretado resumen de la información obtenida hasta entonces señala.

Muchas personas están preocupadas por el “bautismo étnico” de los vestigios arqueológicos. Acá sólo daremos un nombre étnico a las antigüedades que muy probablemente fueron hechas por los pueblos históricos con los cuales las vinculamos ; no lo haremos con las culturas de los periodos tempranos o con aquéllas cuya conexión con el horizonte histórico no sea evidente. Por lo tanto, sólo aplicaremos el nombre zapoteco a las culturas de Monte Albán IIIA y posteriores cuyos descendientes, física y culturalmente, sin duda son los zapotecos del siglo xvi y de hoy. No consideraremos a una cultura como mixteca a menos que tenga los rasgos característicos de los mixtéeos del siglo xvi. Así, esperamos librarnos del peligro de realizar atribuciones étnicas falsas, sin caer en el extremo contrario de desvincular las culturas arqueológicas de las históricas y etnográficas (Bernal, 1965a : 788-789).

Sobre la distribución geográfica de los asentamientos zapotecos del Post-clásico tardío añade :

[...] fuentes históricas indican que la ocupación de Tehuantepec y buena parte del Istmo por los zapotecos ocurrió poco antes de la Conquista, pero los objetos ahí encontrados se parecen mucho a los del valle de Oaxaca. Aunque no provienen de excavaciones estratigráficas, sí sugieren la existencia de establecimientos zapotecos en el Istmo desde el periodo Clásico de Monte Albán [...]. Por otro lado, el extremo norte y algunas de las partes occidentales del valle de Oaxaca se han considerado mixtecas ; pero la cerámica colectada en sitios como Suchilquitongo o Cuilapan es fundamentalmente zapoteca, o más temprana. Sólo un delgado estrato superficial pertenece a una invasión mixteca, muy cercana al momento de la conquista española (Bernal, 1965a : 794).

Aunque los estudios recientes de la lengua zapoteca y sus variantes han enriquecido este panorama, la información brindada por Bernal es suficiente para los propósitos de este trabajo. A ésta agrega, más adelante, los tipos cerámicos que halló en los recorridos efectuados con Lorenzo Gamio y una valoración general de la situación arqueológica del valle :

[...] cerca del 90 por ciento de los tiestos recolectados en todos los sitios fue clasificado con facilidad como tipos de Monte Albán. Los demás 10 por ciento comprendían, sobre todo, tipos conocidos fuera del valle, que también suelen encontrarse en Monte Albán. Por otro lado, en los pocos sitios visitados fuera del valle, el porcentaje de tiestos que no caben en la tipología de Monte Albán subió rápidamente a un 60 por ciento. Ya que esto aplica a todos los periodos, podemos hacer una deducción importante : todo el valle de Oaxaca ha tenido una historia en común y constituye una unidad ecológica en la cual las mismas culturas se han sucedido unas a otras en el mismo orden (Bernal, 1965a : 795-796).

Ahora bien, para Bernal el periodo IIIB de Monte Albán representa
[...] el climax y el fin de Monte Albán. Toda la ciudad parece haber sido reconstruida ; casi todos los monumentos que se pueden ver hoy, al igual que muchas inscripciones jeroglíficas y tumbas, pertenecen a este periodo [...] No obstante, su definición y sobre todo su diferenciación del periodo IV son difíciles, porque la cultura de ambos es prácticamente la misma y lo que los separa es un suceso importante pero netamente local — el fin de Monte Albán. Por lo tanto, casi todos los sitios del valle tienen vasijas que pueden ser del periodo IIIB o igualmente del periodo IV, ya que no pueden ser clasificadas por separado. En Monte Albán no ha sido posible diferenciar estas cerámicas de forma apropiada, a pesar de las extensas exploraciones y numerosas tumbas. Sin embargo, hay algunos objetos del valle de Oaxaca que no han sido hallados en Monte Albán, y que indudablemente son tardíos. Esto sugiere que el estudio de los sitios tardíos en el valle podrá ayudar a resolver el problema (Bernal, 1965a : 804) (cursivas del autor del presente).

De lo anterior se desprende que tanto en Monte Albán como en otros sitios del valle,

[...] cualquier cambio ocurrido entre los periodos IIIB y IV sólo fue somero, y que más bien estamos tratando con dos subfases de un periodo largo en vez de dos periodos. La distinción se hizo debido a que la caída de Monte Albán lo señala así. Esto no significa que todos sus habitantes se fueron, sino que la parte ceremonial fue abandonada ; sus edificios ya no fueron reparados, y tampoco se construyeron nuevos. En cambio, debieron levantarse casas y usarse nuevas tumbas. Monte Albán se tornó en un cementerio habitado (Bernal, 1965a : 804) (cursivas del autor del presente).

Con respecto a la segunda sub-fase indica que hay evidencia de ella en casi todos los sitios del valle : “In many places this culture, identified with Period IV at Monte Albán, seems to have survived until the Spanish conquest, though becoming more and more mixed or associated with the Mixtee culture” (Bernal, 1965a : 806) ; o sea, enfatiza que en muchos lugares la cultura identificada con el periodo IV de Monte Albán parece haber sobrevivido hasta la conquista española, aunque más y más mezclada o asociada a la cultura mixteca. Sobre esta última se expresa de la siguiente manera :

No pienso que sea riesgoso afirmar que los mixtéeos históricos fueron los portadores de la cultura Mixteca-Puebla en la región oaxaqueña [sic], aunque ello no significa que fueran sus iniciadores o portadores principales. De hecho, el mismo estilo se encuentra también en la fase final de la Chinantla y del área cuicateca. Esto recuerda el problema, del que ya hemos hablado, del papel que pudieron haber jugado otros pueblos en el desarrollo de las antiguas culturas de Oaxaca (Bernal, 1965a : 789-790) (cursivas del autor del presente).

Finalmente ofrece una posible explicación al deterioro déla industria cerámica clásica, aunque con ella cierra las puertas a la susodicha participación de otros pueblos en el proceso cultural del valle :

En contraste con los periodos más antiguos, no hemos encontrado nada en esta época que venga de fuera. Al parecer, la cultura zapoteca se repliega sobre sí misma y se desliga de los eventos que dan cauce a Mesoamérica. Yo creo que esta total introversión fue responsable de la marcada decadencia estética y tecnológica durante el periodo IV [...] El proceso de “industrialización” se observa no sólo en la falta de individualidad, sino en las cantidades [...] La cerámica del periodo IV es abundante aunque displicente en calidad, como si hubiera sido producida en masa y sin cuidado (Bernal, 1965a : 805-807).

La supuesta decadencia del periodo IV condujo a John Paddock a relacionar los materiales arqueológicos con la información documental del siglo xvi, y a enlazar el devenir de los habitantes del valle con el de los mixtéeos. Para ello pinta un escenario en el cual los primeros pudieron ser expulsados de su habitat por los serranos —para retornar al valle posteriormente (Paddock, 1970b : 225, 1986 : 6-7). Las circunstancias que habrían llevado a dicho desplazamiento se resumen así :

Desde el abandono de Monte Albán como ciudad en funciones durante el siglo x hasta la conquista española, la cultura de los zapotecos del valle se nombra Monte Albán IV ; pero de hecho, y en muchos sentidos, fue la continuación ininterrumpida de IIIB, incluida la paulatina caída que dio inicio mucho antes [...] El único intento conocido de establecer un nuevo estado zapoteco fue la legendaria, y arqueológicamente aún no comprobada centralización en Zaachila [...] Como demuestra Bernal, para entonces Mitla no era como la vemos ahora, centrada en un grupo de espléndidos palacios al norte del río. Su centro estaba definido por basamentos con templos, y no por grupos de palacios, al sur del río. Tanto los basamentos como los palacios de los periodos IV y V están representados en la cima de un cerro fuertemente fortificado a las afueras de la ciudad [...] El que una fortaleza tal fuera parte de la comunidad y — al parecer — solo presente vestigios de los periodos tardíos apunta hacia el surgimiento del militarismo [...] Hacia finales de IIIB y principios de IV, cuando Lambityeco era abandonada, hubo un auge constructivo en Yagul [...] El que éste coincida con los inicios de la construcción de la fortaleza de Mitla sugiere un movimiento generalizado hacia la ocupación de sitios fortificados y naturalmente protegidos, como reflejo de los cambios que estaban ocurriendo en toda Mesoamérica (Paddock, 1970b : 210-212).

Tiempo después, Marcus y Flannery (1990 : 196-197) pusieron en duda la expulsión de la población local para favorecer la idea de una adopción gradual de la cultura identificada con el periodo V. Para que arraigara esta propuesta hubo que discutir primero, empero, los resultados de las investigaciones realizadas en Lambityeco y el papel que desempeñó este lugar durante el periodo IV. La presencia de tipos cerámicos foráneos y la producción local de imitaciones halladas en éste y otros sitios del valle merecieron atención especial (Paddock, 1970b : 212-213), aunque Bernal ya las había comentado previamente :

El periodo IV da inicio con la aparición de elementos toltecas, en el sentido más amplio [...] en el valle no se conocen esculturas con una obvia influencia tolteca [pero] hay una serie de vasijas, nuevas en Oaxaca, que muestran influencia tolteca, posiblemente indirecta [...] El mejor ejemplo es el grupo de vasijas que copia la pasta, el color, y las formas de la vajilla Anaranjada Fina, característica de este periodo en Mesoamérica. Solamente en Monte Albán se han recuperado 36 ejemplares, y en el valle los tiestos de este estilo son comunes en muchos sitios. Por otro lado, tenemos dos vasijas del tipo Plumbate Tohil halladas en Monte Albán (Bernal, 1965a : 806-808).9
El hallazgo de estas vajillas en contextos que no guardaban más relación con el complejo cultural tolteca causó severos dolores de cabeza a quienes querían detallar la secuencia arqueológica de Oaxaca y diferenciar los materiales clásicos del inventario cultural postclásico (Marcus y Flannery 1990 : 194-196). Muy diferente fue el caso de las inscripciones en piedra del periodo IV, cuyo formato recuerda los registros dinásticos de los códices mixtéeos. Aunque su estilo difiere de todo lo visto antes, no incluye elementos que puedan ser relacionados con la iconografía de los pueblos vecinos :

[...] las inscripciones más sencillas del periodo III, realizadas con base en combinaciones de símbolos y figuras muy grandes en comparación con la superficie de las piedras en que fueron labradas, dan lugar al uso de piedras menores que fueron cubiertas con escenas finamente talladas y considerable detalle [...] Aunque esta descripción parezca sugerir una influencia mixteca, los elementos en sí difieren claramente de aquellos que se encuentran en las inscripciones mixtecas (Paddock, 1970b : 213).

Los estudios tecnológicos de la cerámica G3M contribuyeron de manera importante a la comprensión del periodo IV y su transición hacia el periodo V. Para Caso et al. (1967 : 447-448) el G3M era un indicador de la época V que surgió a la par del G3 de Monte Albán, pero inspirado en los objetos cerámicos de la región mixteca. Los análisis de Feinman et al. (1990), en cambio, dejan en claro que el G3M del horizonte Postclásico representa el culmen de la tradición cerámica gris del Clásico. Su repertorio formal es semejante al de otras regiones de Mesoamérica, lo que significa que los talleres alfareros ubicados en el valle no fueron mixtequizados repentinamente.

La Época Monte Albán IIIB-IV

Con base en la definición de Ignacio Bernal (1965a : 804), que trata a esta época como dos subfases de un periodo largo en vez de dos periodos, los autores de La cerámica de Monte Albán asientan que :

El problema no es distinguir esta época de la anterior o sea la III-A ni de la que viene después, la V o Época Mixteca ; estriba en saber si puede subdividirse en dos periodos, uno de ellos más antiguo que llamaríamos III-B, y el otro más reciente que llamaríamos IV. [Lo que las exploraciones nos dicen sobre el abandono y la destrucción de la ciudad] parece no manifestarse de un modo claro en la cerámica [...] Quizá la explicación más plausible sea que la ciudad no fue abandonada de golpe, sino que lentamente fueron destruyéndose algunos templos y palacios, mientras que otros continuaban siendo habitados y que en algunas partes se seguía la construcción de tumbas y de las estructuras que se levantaban sobre ellas. Esto nos explicaría el aumento en importancia de otros centros económicos, políticos y religiosos en el Valle donde concentraron el interés de la población e hicieron descuidar, poco a poco, la vieja ciudad sobre el cerro [...] Si además consideramos que la cerámica de esta época [...] en parte coexiste con objetos mixtéeos que caracterizan a la Época V, que existía en el Valle de Oaxaca cuando llegaron los españoles, tendremos que considerar que la Época III-B-IV comprendería desde 750 ? a 1500 (Caso et al., 1967 : 381-382).

Sobre la cerámica de la época mixteca, en particular, añaden que :

Los barros característicos de esta Época V son naturalmente diferentes a los de las épocas anteriores ; pertenecen a los tipos que se encuentran en la Mixteca [pero] Esto no quiere decir que los objetos hayan sido necesariamente importados de la Mixteca al Valle de Oaxaca. Son demasiado abundantes, no tanto en Monte Albán, pero sí en otros sitios como Yagul y Cuilapan para que esto parezca probable. Debe tratarse de copias locales de formas y barrosoriginarios de la Mixteca. Junto con estos tipos, que por las razones anteriores hemos llamado mixtéeos (poniendo una M al fin de su nombre, v.g. G3M), encontramos piezas fabricadas con los mismos barros tradicionales de Monte Albán y con las mismas formas que consideramos zapotecas. lista asociación es la que demuestra la contemporaneidad parcial a la que ya nos hemos referido de Monte Albán TV y V [...] Estos nuevos tipos, como sus nombres lo indican, son prácticamente iguales a los mismos tipos sin la M ya estudiados anteriormente. Por ello les hemos conservado esos nombres que señalan una relación aunque no una identidad. En fragmentos que no indican una forma concreta es imposible distinguirlos de sus epónimos de las épocas antiguas de Monte Albán, salvo en que a veces son más delgados y más finamente pulidos. El tipo G3M es, con mucho, el más abundante ; no sólo es un gris delgado y pulido sino que con frecuencia presenta diferentes tonos, aun en la misma vasija (Caso et al., 1967 : 447-448).

Ante resultados tan contundentes, John Paddock (1970b : 225) elaboró un resumen de la arqueología oaxaqueña en el cual plantea una cuestión que por mucho tiempo mantuvo viva la discusión sobre el Postclásico en el valle de Oaxaca : “Debido a que hubo una masiva invasión Tetlamixteca del valle, y la mayoría de los pueblos en los valles de Etla y Tlacolula fueron subyugados, si no poblados por los invasores, ¿cómo sabemos si la cultura Monte Albán IV no fue simplemente dada de baja y reemplazada por la cultura Monte Albán V de los Tetlamixteca ?” Aunque la mayoría de los autores recientes no se pronuncia a favor de una invasión mixteca, la duda de Paddock persiste entre quienes atribuyen a los serranos el tipo G3M y la cerámica policromada. En este contexto, Richard Blanton (1978) propuso que el material arqueológico no necesariamente refleja una situación histórica o una identidad étnica en particular :

Acá nos distanciamos de Caso et al. y su noción de que la cerámica del periodo IV pertenece a la tradición zapoteca del valle, contemporánea con los materiales mixtéeos del periodo V. La cerámica del periodo V se encuentra en todos los lugares que hemos recorrido, tanto en las comunidades que debieron ser zapotecas como en las comunidades mixtecas. Sentimos que el periodo V es simplemente el periodo Postclásico tardío del valle (Blanton, 1978 : 27).

Cabe aclarar, que a diferencia de lo asentado previamente, en la Tabla 1.3 el autor fecha los inicios del periodo V alrededor de 950. Visto así, los periodos IIIB y IV quedan ubicados en el Clásico tardío, para ser reemplazados — como dice Paddock — por la cultura Monte Albán V. Kent Flannery y Joyce Marcus (1983) secundaron esta idea, subrayando la confusión que se generó al denominar mixteca a la cerámica gris de Monte Albán V :

Nombrar mixteca a la cerámica policroma o al tipo Yanhuitlán Roj o-sobre-crema quizá no esté tan mal, pero sentimos que referirse de esta manera a las vajillas grises G3M va en contra de toda la evidencia arqueológica de los últimos 10 años. Brockington (1973) ve al G3M surgir del complejo cerámico gris de los zapotecos del Clásico en Miahuatlan ; nosotros vemos lo mismo en San Sebastián Abasólo [...] en una cueva en las afueras de Mitla se produjeron miles de vasijas G3M [...] la cerámica G3M predomina en las ruinas de Guiengola [...] Efectivamente, la mayor diversidad dentro del G3M ocurre en el valle de Oaxaca [...] y es más común en áreas con hablantes del zapoteco que en Yanhuitlán en la Mixteca. De hecho — para enfatizar el caso — si la cerámica G3M es mixteca, entonces los zapotecos no existieron durante el Postclásico tardío. Sin embargo, llamar zapoteco al G3M simplifica las cosas en demasía [...] Por lo tanto proponemos que se entienda a la cerámica G3M simplemente como la cerámica utilitaria que dominó la producción alfarera del valle de Oaxaca durante la época Monte Albán V, y concluimos que fue usada por todos los que se encontraban en la región en ese momento — zapotecos, mixtéeos, o aztecas. En nuestra opinión, su utilidad para determinar la etnicidad de los sitios, las residencias, o los entierros es próxima a cero (Flannery y Marcus, 1983 : 278).

Este nuevo esquema cronológico para los periodos IIIB-IV y V no sólo modificó el significado de numerosos sitios que Caso et al. (1967 : 381-382) situaron en el Postclásico, sino la manera de entender las excavaciones de Lambityeco y el material que se obtuvo en los reconocimientos arqueológicos del valle. Debido a que en un principio Blanton no encontró en Monte Albán los indicadores del Clásico tardío hallados en Lambityeco, se pensó que buena parte de la gran ciudad había sido desocupada hacia finales de IIIB. Al descubrirse que en el valle hubo varios centros de producción cerámica del periodo IV que no estuvieron relacionados con Lambityeco, empero, la falta de dichos indicadores en Monte Albán ya no fue significativa. Las siguientes dos citas describen cómo es que Blanton (1978) aceptó que hubo una ocupación extensa en Monte Albán durante el periodo IV :

Cuando efectuamos el reconocimiento original de Monte Albán, parecía que el ensamblaje [assemblage] consistía en un IIIB “puro”, ya que no se reconoció en la superficie ninguna de las categorías típicas de Lambityeco, una comunidad bien conocida del periodo IV [...] Posteriormente abandonamos esta opinión, aunque sólo fuera por el momento. En el curso de su reconocimiento arqueológico de la parte central del valle de Oaxaca, Kowalewski identificó lo que a su sentir fueron varios centros de producción cerámica del periodo IV, cada uno con una esfera de distribución diferente y no relacionada con Lambityeco [...] Por lo tanto, la ausencia de materiales parecidos a los de Lambityeco no es evidencia de una falta de ocupación en Monte Albán durante el periodo IV (Blanton, 1978 : 27).

La historia demográfica de la ciudad desde su máximo en IIIB hasta el periodo V se desconoce debido a la falta de cerámica diagnóstica del periodo IV. Es probable que hubiera una población sustancial en Monte Albán durante el periodo IV, aunque la plaza principal estuviera abandonada. De las 172 tumbas excavadas por los arqueólogos del INAH, Sejourné consideró que 138 eran adecuadas para realizar un análisis del simbolismo ritual funerario en Monte Albán, 40 de las cuales pertenecen al periodo IV [...] Acosta (1965 : 831) menciona un “enclave” del periodo IV en la pendiente norte de Monte Albán, donde se encuentra la mayoría de las tumbas de este periodo. Entre los tiestos colectados durante nuestro reconocimiento sólo algunos fechan en el periodo IV, como nuestra categoría 3030 [Fine Orange], y éstos fueron hallados cerca de la cima del cerro. Durante el periodo V el grueso de la población de la ciudad vivía lejos de la cumbre de Monte Albán, a lo largo de su base (Blanton, 1978 : 101).

Entre los tipos cerámicos de Lambityeco que comenta Blanton se encuentra el Anaranjado Fino Z o Balancán, pero no el X o Y que son más tardíos. En Monte Albán, en cambio, el tipo Y apareció en ofrendas que se hallan debajo de pisos de estuco intactos. Esta situación la explica Paddock de la siguiente manera :

En Monte Albán continuó cierta actividad constructiva después de que surgió y desapareció Lambityeco. Sin embargo, la cultura de Lambityeco no se puede acomodar en [el periodo] Monte Albán IIIB debido a que incluye muchos rasgos que no forman parte de IIIB, y varios de estos rasgos fueron identificados (antes de iniciar los trabajos en Lambityeco) como marcadores del periodo IV en las excavaciones de Monte Albán. De ahí que el complejo cerámico del periodo IV parecería dar inicio con bastante anterioridad al término de la fase constructiva IIIB en Monte Albán (Paddock, 1983b : 187).

Los marcadores del periodo IV que menciona Paddock incluyen el Plumbate Tohil, hallado en Monte Albán y otros lugares del valle. Caso y Bernal (1965 : 892-893) también se refieren a una copia local del Anaranjado Fino que es relativamente frecuente y aparece en sitios como Yagul y Monte Albán. Este tipo está asociado al Plumbate, ya que han sido encontrados juntos. Las formas de este “pseudo-Fine Orange” reproducen las vasijas “garra de tigre” y los cajetes esféricos de inspiración local, o copian las vasijas cilindricas con base anular de la costa atlántica. Sin mayor discusión del valor diagnóstico de dichas cerámicas, reportadas en todas las regiones de Mesoamérica (Fahmel, 1988), Paddock concluye que :

Un subproducto de las excavaciones en Lambityeco ha sido la mejor comprensión del periodo IV de Monte Albán. Este periodo ha sido difícil de definir porque no se conocía bien en Monte Albán ; Lambityeco fue el primer sitio “puro” del periodo IV en ser excavado. La confirmación de Blanton de que Monte Albán siguió habitada durante el periodo IV (excepto por la plaza principal) apoya nuestra impresión de que Lambityeco fue ocupada antes de que la plaza principal de Monte Albán fuera abandonada, y que una parte de la población de Monte Albán continuó ahí tras el desplazamiento de la gente del periodo IV de Lambityeco hacia otro lugar — quizá la cercana Yagul. Seis de siete fechas de radiocarbono de Lambityeco se agrupan entre 640 y 755 A.D., lo que nos da una estimación presuntamente confiable (Paddock, 1983a : 201).

Estas ideas no contravienen la definición original de la época IIIB-IV (Caso et al. 1967), aunque las fechas de radiocarbono obtenidas en Lambityeco reducen dramáticamente la duración del periodo IV, y con ello la del periodo IIIB. Tal ajuste permitió a Blanton (1978) relacionar el abandono de la gran plaza de Monte Albán con la caída de Teotihuacan y el supuesto fin del militarismo oaxaqueño :

El abandono de la plaza principal sin duda refleja el colapso de la institución política que tuvo su centro en dicho lugar. Desde mi punto de vista, por lo menos dos factores pudieron haber causado esa desaparición : Primero, y más importante, es que a principios del siglo vii A.D. Teotihuacan empezó a mostrar signos de decadencia [...] En algún momento, poco después del año 700 A.D., Teotihuacan fue abandonada masivamente y nunca recuperó su estatus como centro regional clave [...] Si el sistema político encabezado por Monte Albán creció en importancia durante el periodo III como respuesta al expansionismo militar de Teotihuacan, entonces el colapso de ésta habría reducido considerablemente el valor de una alianza militar en el valle de Oaxaca. Quizá la élite de las sociedades asociadas en el valle percibió que no valía la pena apoyar a la capital y a la institución política centrada en ella. La pérdida de este apoyo habría sido desastrosa para una capital política que carecía de una orientación económica fuerte (Blanton, 1978 : 103).

El interés por vincular el abandono de la ciudad con la intrusión masiva de grupos Tetlamixtecas y la historia post-tolteca de Oaxaca llevó a Paddock (1983b), por su parte, a subrayar la necesidad de escudriñar otros sitios para tener un panorama más amplio del sistema económico y político del periodo IV :

Lambityeco sugiere fuertemente que para 700 A.D., y probablemente algunas décadas antes, Monte Albán estaba en proceso de abandono. Para entonces Lambityeco era independiente en un grado significativo. El que esa independencia indique la pérdida del estatus de capital regional de Monte Albán no se puede determinar, sin embargo, con los materiales de Lambityeco solamente ; deberíamos tener una lista de sitios del periodo IV, con fechas. Lambityeco, al igual que Miahuatlan, se sitúa bien como un desertor temprano del sistema económico y político de Monte Albán (Paddock, 1983b : 187-188).

Desde la perspectiva de Michael Lind (1992), quien participó en las excavaciones de Lambityeco, el material de este sitio sugiere un desenlace diferente. Tras discutir los periodos IIIB y IV como un solo complejo cultural, menciona la presencia del Plumbate Tohil y el Anaranjado Fino Silho en Monte Albán, donde los contextos los ubican entre 900 y 1000 dC. Por otro lado, en Lambityeco

[...] el Anaranjado Fino Silho también se ha encontrado en el escombro de las últimas residencias construidas en los Montículos 190 y 195. Además, fechas arqueomagnéticas de 1035 d.C, 1050 d.C. y 1065 d.C. fueron obtenidas asociadas a un cajete trípode del tipo Anaranjado Fino Silho encontrado encima de las ruinas de la última residencia en el Montículo 190 [...] Las secuencias de Monte Albán y de Lambityeco, entonces, concuerdan (Lind, 1992 : 182).

Ahora bien, los reconocimientos llevados a cabo en el valle central indican que en esta área los sitios IIIB son comunes, excepto en la porción oriental, donde la ocupación parece haber sido escasa. Es ahí en donde Stephen Kowalewski (1983) encontró dos grupos de sitios espacialmente separados que parecen haber tenido ocupaciones Monte Albán IV, aunque no se hallan sitios con complejos cerámicos semejantes al de Lambityeco :

Al norte y occidente del valle central existen partes con una serie de ocupaciones del Clásico tardío que parecen haber persistido hasta el Postclásico. Acá se podría argumentar la continuidad cerámica entre las vasijas gris -cremosa (sic) del Clásico [...] y el complejo arenoso-crema del Postclásico. El último consiste en vasijas utilitarias semejantes al Yanhuitlán Rojo-sobre-crema [...] No se les encuentra en Monte Albán, y son muy raras en el valle de Tlacolula [...] Tentativamente sugeriría que al inicio de Monte Albán IV hubo una disminución en la población de la parte noroeste del valle de Oaxaca, con una posible persistencia en pequeños asentamientos al occidente del valle central, y una concentración de la población restante alrededor de varios cerros fortificados en el valle de Etla.

Otro grupo de asentamientos que aparentan ser Monte Albán IV fue localizado en los cerros ubicados al oriente de la confluencia del río Salado y el río Atoyac [...] Cabría señalar, sin embargo, que el área cubierta por estos asentamientos tenía algunos sitios IIIB, lo que sugiere que la ocupación inició cuando Monte Albán aún era fuerte [...] En esta área los componentes del Postclásico temprano (Monte Albán IV) están definidos por la preponderancia de vasijas grises sin decoración, incluyendo ejemplos de los tipos G-35 y G3M temprano que estilísticamente son distintos a los de Monte Albán y Lambityeco, y en algunos aspectos quizá diferentes a los materiales postclásicos de Yagul y Cuilapan. Todo ello indica la existencia de varios centros de producción con esferas de distribución separadas en el periodo IV (Kowalewski 1983 : 188-190).

Dichos contextos enriquecieron la base de datos del periodo IV armada con la información obtenida en Jalieza y los sitios que Donald Brockington localizó en el área de Miahuatlan :

Al sur del área central la mayoría de la población del periodo IV residía en varias comunidades grandes [...] Con mucho, el sitio más grande del área reconocida es lalieza [...] Afortunadamente el área IV del sitio no coincide significativamente con las ocupaciones Illa y V, por lo que podemos verlo, en esencia, como un sitio con un solo componente (Blanton et al., 1982 : 117-118).

Además del complejo cerámico que evoca el origen de la vajilla gris fina G3M de Monte Albán V en la vajilla gris del periodo IV, el sitio 1A [al sur de Miahuatlan] produjo un tiesto de “Anaranjado Fino Z o Balancán” [...] Este espécimen se asemeja al Anaranjado Fino Bal-ancán descubierto por Paddock en los niveles que corresponden al periodo IV de Lambityeco (Kowalewski, 1983 : 190).

La información recabada posteriormente en el valle de Tlacolula, donde predominan los sitios del periodo IV (Kowalewski et al., 1989 : 266 y 291), confirmó la distribución diferencial y complementaria de los materiales asignados al Clásico tardío y terminal, lo que creó nuevas paradojas que aún no han sido resueltas (Kowalewski et al., 1989 : 301-305). Antes de entrar al debate sobre el significado de estos materiales conviene, empero, rescatar algunos de los argumentos empleados para distinguir e interpretar los periodos IIIB y IV en Monte Albán. En este sentido, Marcus y Flannery (1990) señalan que :

En los escombros hallados sobre las estructuras abandonadas del periodo III Caso encontró un complejo cerámico diferente, al que originalmente nombró periodo IV [...] Este era un ensamblaje [assemblage] cerámico mucho más monótono, dominado por grandes vasijas burdas del tipo que ahora conocemos como G-35, pero con una serie de formas adicionales como las ilustradas en las Figuras 317 a 375 de Caso, Bernal y Acosta (1967). Aunque había vasijas del tipo garra de murciélago e incensarios o braseros adornados con pequeños conos [...] la cerámica del periodo IV era estéticamente poco llamativa si se le compara con la cerámica extravagante de los periodos previos (Marcus y Flannery 1990 : 192).

En seguida los autores se refieren al trabajo tipológico de Kowalewski (1983 : 190) y Kowalewski et al. (1989 : 251-254), quienes han :

[...] identificado variantes regionales en la cerámica IIIB y IV [...] En fechas recientes el reconocimiento de los patrones de asentamiento del valle de Oaxaca [...] ha brindado la oportunidad de refinar aún más los diagnósticos de los periodos IIIB y IV [...] Por lo tanto, las diferencias entre IIIB y IV son aquéllas que uno esperaría encontrar entre la subíase temprana y la tardía de una fase más larga [...] En la mayoría de los casos, las diferencias entre IIIB y IV implican porcentajes (sic) o proporciones (sic) entre un tipo y otro, no sólo su presencia o ausencia (Marcus y Flannery 1990 : 194-195).

Hasta acá las nuevas apreciaciones coinciden con las ideas de Ignacio Bernal (1965a : 804), es decir, “estamos tratando con dos subfases de un periodo largo en vez de dos periodos. La distinción se hizo debido a que la caída de Monte Albán lo señala así”. La cuestión medular, sin embargo, nunca fue resuelta debido a que los datos recuperados en el valle exigen un análisis global más amplio y una explicación satisfactoria de los cambios acaecidos en la ciudad al final del Clásico. Entrampados en este debate, Marcus y Flannery (1990) concluyen que :

Con el paulatino debilitamiento de Monte Albán después del año 600 A.D., los centros del valle como Zaachila, Cuilapan, Macuilxochitl, Lambityeco, Mitla y Matatlán, y los que se encontraban en los cerros como lalieza aumentaron en importancia [...] Así empezó un periodo durante el cual los zapotecos ya no fueron gobernados por una capital central sino por numerosos centros que competían entre sí [...] Los periodos implicados son Monte Albán IIIB (aproximadamente 500 a 750 A.D.) y Monte Albán IV (aproximadamente 750 a 950 A.D.) ; y desafortunadamente la cerámica de los periodos IIIB y IV es difícil de diferenciar (Marcus y Flannery 1990 : 191).

Para inicio de la década de 1990 el material arqueológico dejaba en claro que el abandono de la gran plaza de Monte Albán divide al periodo IIIB en dos fases : la primera de ellas correspondiente al apogeo de la ciudad, y la segunda al florecimiento de los sitios que tiempo después conservaron las tradiciones del Clásico. Al mismo tiempo, y de forma paralela, se dieron los sitios y contextos conocidos como periodo IV, que también comprenden dos fases de desarrollo. Desde este punto de vista, los mapas del valle de Oaxaca que ilustran la distribución de los materiales IIIB y IV (Kowalewski, 1983 : 188-189 ; Kowalewski et al., 1989 : 266 y 291) dan señas de ser complementarios —y no de sucederse el uno al otro en el tiempo. La duración y problemática de cada fase aún está abierta a discusión, ya que el material excavado por Leopoldo Batres, Jorge Acosta y John Paddock en la Plataforma Norte de Monte Albán, o los contextos hallados por Richard Blanton y Stephen Kowalewski et al. recrean un panorama mucho más complej o de lo que puede describirse linealmente o plasmarse en una cuadro periódico (Kowalewski et al., 1989 : 305). En su resumen de la información obtenida en el valle, Marcus y Flannery (1990) aclaran que :

El proyecto Patrones de Asentamiento de Oaxaca encontró 1073 sitios Monte Albán IIIB y IV ; de éstos, 629 fueron asignados a IIIB y 444 a IV. La distribución de estos sitios, sin embargo, ha provocado un debate ya que la mayoría de los lugares asignados a IIIB ocurren en el valle de Etla y el valle Central, mientras que la mayoría de los lugares asignados a IV ocurren en los valles de Tlacolula y Zaachila-Zimatlan. Esto sugiere que están implicadas diferencias regionales [sic] y cronológicas [sic] [...] Kowalewski et al. (1989 : 252) (sic) sugieren que los lectores incomodados por tales diferencias regionales pueden combinar, si así lo desean, los sitios del periodo IIIB [...] y los del periodo IV [...] en un solo mapa, llamándolo “Monte Albán IIIB-IV”. No obstante, advierten que la combinación de los sitios enmascararía algunas de las mejores diferencias cronológicas entre IIIB y IV (Marcus y Flannery 1990 : 195-196).

Antes de terminar hay que mencionar la periodización bosquejada por Michael Lind (1992), cuya secuencia de fases es muy simple porque desvincula el material arqueológico del proceso cultural que se está investigando. El subdividir un periodo no representa mayor problema, ya que Caso, Bernal y Acosta (1967) lo hicieron varias veces empezando por la época I de Monte Albán. Pero dejar de lado los antecedentes referidos en este trabajo y privilegiar la seriación tipológica sobre el estudio horizontal de los contextos no sólo denuesta la complejidad del registro arqueológico sino las múltiples formas y maneras de relacionarse que tuvieron las antiguas sociedades de Oaxaca. Aunque la cerámica no refleja la identidad étnica de sus fabricantes, sí forma parte de ensamblajes [assemblages] o constelaciones culturales de orden simbólico y funcional que merecen ser estudiados para diferenciar a los usuarios de uno y otro grupo social.

La Época Monte Albán V

Si para Caso, Bernal y Paddock la cultura de la época V representa la influencia y presencia mixteca entre los habitantes del valle, los planteamientos netamente arqueológicos de Blanton y Kowalewski ven al periodo V como el horizonte Postclásico del valle de Oaxaca. Sin embargo, hay ocasiones en las que identifican el periodo IV de Monte Albán con el Postclásico temprano u horizonte Tolteca y el periodo V con los desarrollos posteriores (Blanton, 1978 : 27 ; Blanton et al., 1982 : 6). Tal división se explica de la siguiente manera :

El Postclásico fue un periodo de más de 800 años, en el cual se discierne una sola transición cerámica. El ensamblaje [assemblage] cerámico del periodo V dura unos 600 de aquellos años. Sugerimos que la permanencia de los estilos cerámicos indica un sistema regional más estable durante el Postclásico. Desde luego podría argumentarse que dentro del periodo V ocurrieron cambios mayores que no podemos detectar debido a la falta de una cronología más fina [sic]. Sin embargo, hemos argumentado que los cambios que se observan en los periodos de Monte Albán son la consecuencia de cambios en la organización política y económica. Por lo tanto, la relativa ausencia de cambios en la cerámica del Postclásico tardío es evidencia fuerte de que comparativamente fue un periodo estable (Blanton et al., 1982 : 115).

Marcus y Flannery (1990), por su parte, contemplan la posibilidad de subdividir el Postclásico en tres fases conforme al orden de aparición de los materiales que lo distinguen. Al ubicar el G3M en la primera fase, y reconocer que evolucionó de la vajilla gris del periodo IV, empero, sitúan a este periodo en el Clásico tardío junto con el periodo IIIB, y no en un supuesto Postclásico temprano como lo sugieren Blanton et al. (1982). Desde su punto de vista,

Ignacio Bernal (comunicación personal) predijo hace muchos años que algún día sería posible subdividir a Monte Albán V en tres fases, definidas de la siguiente manera :

1. Una fase V temprana que emerge del perido IV y presenta la cerámica gris G3M junto con Yanhuitlán Rojo-sobre-crema importado de la Mixteca, pero carece [sic] de cerámica policromada.

2. Una fase V media, en la cual los polícromos de estilo Mixteca-Puebla [...] se unen alG3M y al Yanhuitlán Rojo-sobre-crema, pero carece [sic] de metales.

3. Una fase V tardía, que se extiende al siglo xvi y cuenta con todos los elementos del V medio, pero con los metales (cobre, plata, oro) (Marcus y Flannery 1990 : 199-200).

Con respecto al G3M ya referimos lo que Caso, Bernal y Acosta (1967:447-448) pensaban de esta cerámica, además de comentar sus antecedentes tecnológicos en la vajilla gris del Clásico (Feinman et al., 1990). Sobre la cerámica policromada de Monte Albán, en cambio, Caso et al. señalan que :

Desde el punto de vista de la calidad [...] los objetos encontrados en Monte Albán no pueden compararse con la magnífica cerámica policroma que procede de la Mixteca en lugares como Yanhuitlán, Nochixtlán, Chachoapan y Coixtlahuaca. [En Monte Albán, este tipo de cerámica] es de un barro color café claro, muy delgado y bien pulido, cubierta con un baño generalmente de color naranja o rojo, y sobre él la decoración pintada con una gran riqueza de colores, usándose algunos que no hemos visto en ningún otro lugar, sino en esta cerámica, por ejemplo un color lila, o bien un color gris con reflejos metálicos [...] Las formas más frecuentes son cajetes de paredes cónicas, fondo plano, con pies cilindricos largos, rematados en forma de cabeza de animal, o bien planos en forma de almena. Como hemos visto, estas formas también se encuentran en la cerámica gris pulida, que es mucho más frecuente que la policroma [...] Además del cajete de fondo plano, con o sin pies, existen otras formas menos abundantes [...] la olla de cuerpo globular, alto cuello, con vertedera en forma de jarra de crema, y asa redonda [...] vasijas en forma de tecomate [...] platos de fondo plano y borde horizontal muy amplio [...] sahumadores o braseros que consisten en una especie de taza semiesférica de fondo plano, con dos pequeñas asas sobresalientes, con un agujero en el centro [... y ...] vasos en forma de garra de felino (Caso et al., 1967 : 465-466, 471).

Desafortunadamente, los autores no analizaron los diversos tipos de cerámica policromada hallados en el valle ni las características de sus diseños, dejando abierto el tema de su relación con los policromos de la Mixteca. De igual manera, nunca llegaron a discutir los objetos de metal hallados en las tumbas clásicas de Monte Albán y su filiación con la metalurgia del Postclásico, lo que hasta la fecha repercute en el desconocimiento de su tecnología, la procedencia de los metales y los mecanismos de su distribución. No obstante, enfocaron otro recurso que requería de un estudio detallado : la arquitectura tardía del extremo oriental del valle, y en particular los grupos de edificios de tipo palacio. Al respecto, Bernal (1965a : 796) propone que en Mida, Matatlán y Yagul hay una serie de vestigios mixtéeos que presentan elementos de otra cultura no definida. Más que un estudio formal de las estructuras, empero, ofrece una interpretación social y funcional de las mismas :

Con el arribo de la influencia mixteca, o mixtecoide como prefiero llamarla [se] construyeron aquellos palacios extraordinarios que destacan no sólo por ser diferentes a los edificios más antiguos del área, por su tamaño y su mérito arquitectónico, sino por representar un modo de vida aparentemente desconocido previamente en el valle [...] el énfasis se puso en las habitaciones del jefe o de los jefes, y no en las de los dioses, en fuerte contraste con Monte Albán. La influencia mixteca parece haber traído, no sólo en este sentido, un grado de secularización considerable a la cultura de Oaxaca, aunque sería absurdo pensar que el poder sacerdotal desapareció o que el culto a los dioses disminuyó (Bernal, 1965a : 811).

Flannery y Marcus (1983) comparten estas ideas, pero consideran que el carácter secular de los palacios no necesita ser atribuido a un nuevo grupo étnico :

Sin lugar a dudas, la arquitectura de Monte Albán V difiere de la del periodo III así como ésta difiere de la del Formativo. Pero en ningún lugar de la Mixteca — ni en Sa’a Yucu — vemos prototipos arquitectónicos que nos convenzan que la arquitectura Monte Albán V resultó de una invasión mixteca. Seguramente los arquitectos zapotecos estuvieron al tanto de las nuevas tendencias e innovaciones que surgían en amplias áreas de Mesoamérica [...] El estado postclásico fue, después de todo, una forma de gobierno constituida por poder político y fuerza militar más que por una religión de estado, y el alto estatus del gobernante postclásico requería de una residencia elaborada [...aunque...] es difícil que la religión fuese relegada a una posición insignificante (Flannery y Marcus, 1983 : 279).

Tiempo después, el estudio detallado de los palacios y las pinturas de Mida permitió descubrir una serie de vínculos con la arquitectura y la pintura del Clásico que dan un matiz diferente a las relaciones que hubo entre la gente del valle, los serranos y otros grupos del Altiplano Central (De la Fuente and Fahmel, 2005, Fahmel, 1991,2007,2014).

Ahora bien, si en un principio fue John Paddock (1970b : 127-128) quien impulsó la hipótesis sobre una invasión masiva de los mixtéeos, la lectura detallada de las fuentes etnohistóricas lo llevó a reconsiderar sus planteamientos y adoptar una posición más objetiva. El tema de la etnicidad y su relación con el material arqueológico, sin embargo, continuó siendo importante dentro de su perspectiva histórica :

Debido a que en la ciencia moderna no hay pruebas contundentes, quizá debiéramos considerar la posibilidad que [...] la cultura Monte Albán V no resultó de una invasión física de los mixtéeos, sino de la difusión de ideas y el comercio de objetos procedentes de la Mixteca — ideas y objetos que fueron aceptados por una población siempre zapoteca. La aceptación de ideas foráneas por los zapotecos sería contraria a las actitudes que en esta materia conocemos de Monte Albán IIIB-IV ; pero la gente cambia [...]

De haber habido una invasión mixteca debería haber dos tipos de vestigio cultural en el valle durante los últimos años previos a la conquista española, uno correspondiente a los zapotecos y el otro a los mixtéeos. De hecho, eso es lo que encontramos : Monte Albán IV y Monte Albán V son dos culturas bastante diferentes en términos arqueológicos, tal y como lo sugieren las fuentes documentales. Dos pueblos distintos vivían en el valle al mismo tiempo, y las discrepancias en sus gustos y tradiciones eran acentuadas por sus relaciones hostiles [...]

Incluso en el año 1580 — después de más de tres siglos de convivencia - la Relación de Cuilapa menciona que ’los otros indios de esta región zapoteca (en la que se encuentra este pueblo) son muy diferentes de estos indios [mixtéeos] por varias razones’ ; y continúa enlistando algunos detalles de esas diferencias. La Relación de Chichicapa confirma que para los indios del valle, o al menos para los españoles que los observaban, había dos grupos que contrastaban : habla de los zapotecos con su nombre, y continúa diciendo que ’los indios mixtéeos [tienen] otra lengua y linaje propio’ (Paddock, 1970a : 378).

Así las cosas, no es posible omitir el comentario de Flannery y Marcus (1983) sobre la confusión que ha generado el uso de la cerámica arqueológica para la comprensión de la cultura como un todo :

Vemos una modesta presencia mixteca en el valle de Oaxaca, como resultado de alianzas matrimoniales estratégicas entre las casas reales mixtecas y zapotecas, y entendemos las “guerras” como conflictos locales [pero] abogamos por la separación de dos asuntos : las culturas zapoteca y mixteca por un lado, y la cerámica del Postclásico tardío por el otro. La confusión arqueológica aumenta en proporción directa con nuestra incapacidad de tratar a éstas como asuntos separados (Flannery y Marcus, 1983 : 279).

Discusión

La necesidad de entender la manera cómo se estructuró y qué es lo que justifica la periodización del proceso cultural identificado en el valle de Oaxaca implica desglosar y conocer cada uno de los campos conceptuales en los que se ubican los elementos del discurso arqueológico (cfr.Kuhn, 1971). En el plano ontológico, por ejemplo, se encuentran las formas de ver el objeto de estudio, ya sea desde la historia, lo étnico o lo material, y el énfasis que se pone en la adaptación ecológica, el desarrollo económico, la evolución política o la dinámica social. En el plano epistemológico se hallan los esquemas y modelos procesuales que explican el ordenamiento de los datos y su ubicación en fases, periodos y horizontes. Para ello traducen los análisis del material recuperado en el campo en abstracciones equiparables al dato etnográfico y documental. El tercer plano comprende la metodología y los pasos a seguir para la obtención y el estudio de la información básica, ya sea a través de lecturas en gabinete, reconocimientos de superficie o excavaciones. El propósito inmediato de los análisis es conocer la continuidad y el cambio en las características de los materiales y su distribución espacial.

Ahora bien, durante el siglo xx fue común que el trabajo de campo se realizara sin una reflexión teórica previa, lo que no significa que se le desestimara ya que toda investigación se erige sobre un paradigma que puede o no ser explicitado. De ahí que el discurso inicial sobre los antiguos habitantes de Oaxaca se inscriba dentro del particularismo histórico boasiano, y que los ensamblajes arqueológicos fueran interpretados como culturas que se sucedieron en el tiempo y el espacio. Cada ensamblaje habría tenido su propio ritmo de evolución, como si se tratase de una cultura etnográfica aislada de los pueblos circundantes. Los cambios se explicaron desde la hermenéutica o mediante factores externos que, en caso extremo, habrían incidido catastróficamente. La etnología se abocó a los aspectos tangibles e intangibles de las culturas etnográficas, lo que permitió establecer analogías y relaciones de correspondencia con las culturas arqueológicas.

A final de cuentas, las características de la cultura material y los cambios detectados en ella se vincularon con las condiciones ambientales del valle y con diversos sucesos históricos, entre los que destaca el ascenso político y cultural del Estado encabezado por Monte Albán y la convivencia de sus habitantes con grupos foráneos a partir del Clásico tardío. Para Flannery y Marcus (1983:279), el problema central de esta reconstrucción se encuentra en la lectura del material a través de los datos etnográficos, a sabiendas que la cultura y la identidad étnica son construcciones abstractas que se manifiestan de muy diversa manera. Sin embargo, cuando Ignacio Bernal (1965a : 804) o Caso, Bernal y Acosta (1967) hablan de la época IIIB-IV sin referirse a los grupos etnolinguísticos que habitaban la región a la llegada de los españoles, advierten que las dos subfases o periodos —ubicados en diferentes localidades del valle— se relacionan con el auge y el desenlace de las tradiciones asociadas con Monte Albán. Dicha noción, apegada a las propuestas de Willey y Phillips (1958 : 36-39), había de entenderse como algo independiente de las tipologías y de otros procesos sociales ocurridos durante el transcurso del abandono de la ciudad. Este planteamiento no arraigó entre los investigadores que entendían ulperiodo como una determinada estructura político-social relacionada con un ensamblaje material que por necesidad metodológica precede o sucede a otro ensamblaje en el tiempo y en el espacio. Las consecuencias de esta divergencia en la forma de pensar se comprenden mejor si se consulta la definición que propuso Alex Krieger para el estadio y el periodo :

Para los propósitos del momento, consideraré al “estadio” como un segmento de una secuencia histórica en un área dada, caracterizado por un patrón económico dominante. Los aspectos generales de la vida económica de los pueblos pasados, y el bosquejo de su estructura social pueden ser inferidos, frecuentemente, de los vestigios arqueológicos y relacionados con fenómenos similares, ya sea que se conozcan o desconozcan las fechas [...] El término “periodo”, en cambio, puede considerarse que depende de una cronología. Por lo tanto, el estadio puede ser reconocido por su contenido solamente, y de existir fechas precisas para éste en un área determinada, podría decirse que el estadio existió ahí durante tal y cual periodo (sic). Más aún, el mismo estadio puede aparecer en diferentes momentos o periodos en diferentes áreas, y concluir también en diferentes fechas. El estadio también puede incluir varios complejos culturales distintos y divisiones temporales menores. Al respecto hace falta una buena discusión (Krieger apudWilley y Phillips 1958 : 68-69).

Al revisar los datos sobre los periodos I a IIIB elaborados mediante la información recuperada en los reconocimientos del valle se constata que, en general, comprenden abstracciones muy elaboradas acerca de las estructuras políticas y económicas que fueron la causa de la distribución espacial de los materiales. En el caso del periodo IV, sin embargo, no se discuten a fondo tales estructuras ni su relación de consecuencia con las que habrían caracterizado al periodo IIIB -amén de explicarse la manera como habrían muerto las tradiciones culturales del Clásico. Para Kowalewski et al. (1989) una discusión de este tipo depende, meramente, de la obtención de fechas precisas que permitan ordenar el cúmulo de información que se tiene de los sitios registrados :

Desafortunadamente [...] el valor de nuestros resultados sobre estas fases volátiles [es decir, IIIB y IV] está limitado por dificultades cronológicas. No podemos describir con fechas absolutas la secuencia de eventos que enmarca el colapso de Monte Albán, y no siempre estamos seguros de cuáles asentamientos son contemporáneos. Pero debido a que los reconocimientos identificaron los sitios clave, debería ser posible asegurar las fechas que resolverán el problema (Kowalewski et al., 1989 : 251).

La dificultad que representa la diferenciación de los materiales IIIB — IV y la ubicación temporal de los sitios con base en fechas arqueométricas, acompañada de una visión antropológica que no plantea situaciones que pudieran explicar el desarrollo, la convivencia y el traslape de diversos ensamblajes condujo, finalmente, a que el paso al periodo V se vinculara con un cambio económico y político generalizado y con la transformación repentina de toda la cultura material. La línea de pensamiento que lleva a esta propuesta se puede rastrear a través de las siguientes citas :

Interpretamos el periodo IIIA [350-500] como un momento de intenso desarrollo de las fuentes de energía locales por Monte Albán, en respuesta a la disminución de los impuestos imperiales y la creciente amenaza de Teotihuacan. Los patrones de asentamiento de IIIB parecen dar fe de una estrategia de desarrollo fallida. La Figura 7- Figura 71 es el mapa de los sitios IIIB en el área reconocida. Una breve mirada a este mapa lo convence a uno que hubo grandes cambios en el área después de haberse alcanzado la máxima densidad poblacional durante IIIA. Para los tiempos en los que se usaban los tipos cerámicos que identificamos como IIIB había mucho menos sitios ocupados, y una reorientación del sistema regional como lo conocemos hacia la zona central del valle. Por razones que sólo podemos adivinar, el desarrollo masivo de la región sureña mostró que no era una estrategia viable a largo plazo (Blanton et al., 1982:103).

Los sitios identificados como IIIB tienen ensamblajes cerámicos semejantes al que vimos en Cerro Atzompa [...] La alfarería identificada como periodo IV difiere del ensamblaje de Atzompa en varios sentidos, aunque las diferencias no siempre se detectan fácilmente, y en especial cuando el investigador de campo está mirando tiestos enlodados y erosionados. Si bien hay cierta variación en los ensamblajes IV dentro de la región, en general se distinguen de los ensamblajes IIIIB en que 1) muestran más afinidad con la cerámica de Lambityeco (Paddock, Mogor y Lind 1968), 2) en algunos casos presentan indicadores conocidos del periodo IV como la imitación del Anaranjado Fino, y, 3) en algunos casos representan la transición al periodo V por contener tiestos G-3M, pero no con las formas Monte Albán V. Nuestro mayor problema sigue siendo la posibilidad que pequeñas áreas de ocupación IIIB puedan estar ocultas dentro de los sitios mayores IV, como lo es Jalieza (Blanton et al., 1982 : 103).

Después de que esta forma particular de pegamento regional [esto es, Monte Albán] se disolvió, la región estuvo segmentada temporalmente, pero de ello evolucionó un sistema regional en el cual la integración fue de carácter comercial, y no gubernamental (aunque las instituciones gubernamentales siguieron existiendo) [...] a diferencia del periodo Clásico en su conjunto, nuestra evidencia indica que durante el Postclásico hubo más gente con acceso a una gama de bienes más amplia, y que la calidad de dichos bienes fue mayor que la vista en cualquier otro periodo previo. Podríamos argumentar que las instituciones gubernamentales del Postclásico tardío no fueron capaces de dirigir, controlar o reorganizar los sistemas de producción y distribución para generar impuestos (Blanton et al., 1982 : 134).

Al margen de estas conclusiones, pero sin soslayar la información en que se basan, parecería que la definición de Krieger y el esquema de desarrollo basado en tradiciones culturales siguen siendo la mejor opción para delinear el devenir de los pueblos que habitaban el valle de Oaxaca (Willey y Phillips 1958 : 38 ; Caso et al., 1967, Marcus, 1983 : 8-9). No obstante, hay que subrayar que el proceso cultural debió ser mucho más complejo de lo que revela la cerámica arqueológica, y que su desenlace se ubica en el contexto de los acontecimientos históricos del Postclásico tardío. En este sentido, Bernal señala que :

[...] algunos sitios concluyeron su historia prehispánica con el periodo IV. Esto no significa que fueron abandonados — muchos de ellos aún siguen ocupados —pero que los mixtéeos no los ocuparon, como sabemos de las fuentes históricas [...] el número de ruinas, la abundancia de materiales, y el gran tamaño de algunas de las ruinas apuntan hacia una población muy densa en el valle de Oaxaca. Cálculos aproximados sugieren que a partir del periodo IIIB la población era muy parecida a la actual, aunque sólo se trata de una estimación (Bernal, 1965a : 796).

Ya que la distribución espacial de los tipos cerámicos diagnósticos de IIIB y IV es complementaria no es necesario plantear el abandono de los sitios ocupados durante el Clásico tardío ni el desplazamiento masivo de la población hacia otros lugares del valle (Marcus y Flannery 1990:195-196 ;Lind, 1992:180 ;Fahmel, 2007). En un entorno de transformación y cambio es más probable que el deterioro de la vajilla gris del Clásico, referido por numerosos autores, se diera a la par con el surgimiento paulatino del G3M. Este último pertenece a la misma tradición cerámica y habría sustituido a los tipos previos por su mayor calidad. En este contexto, los atributos del G3M que sirvieron a Caso et al. (1967) para definir a la cultura Monte Albán V como mixteca dejan de ser significativos. Ello no significa, empero, que a la población del valle le fuera desconocida la Mixteca. De hecho, hay materiales que sugieren que un sector de la población tenía formas de ser y ver el mundo relacionadas con los pueblos de la sierra, e incluso más allá. Para delimitar y explicar esta situación es imprescindible valorar los alcances del periodo IIIB y la variabilidad que se empieza a observar dentro del material asignado al periodo IV. Es posible que la información contenida en los documentos históricos permita rastrear las causas y consecuencias de dichas relaciones, pero su utilidad para identificar a los serranos establecidos en el valle “es próxima a cero” (Flannery y Marcus, 1983 : 278). De ahí que corresponda a la arqueología refinar su metodología y desarrollar los análisis que ayuden a reconocer las adaptaciones sociales, tecnológicas y ambientales que aseguran la pertenencia del individuo a algún grupo étnico — todo ello en un marco conceptual que tome en cuenta las tradiciones de larga duración.

Más allá del proceso cultural y de la periodización e interpretación del material arqueológico se encuentran otros problemas que merecen ser atendidos. El más importante atañe la supuesta relación entre la cultura IIIB-IV de Monte Albán y la cultura zapoteca del siglo xvi. Quizá sea válido demostrar la continuidad mediante los elementos que se observan en las respectivas tradiciones cerámicas. Sin embargo, aplicar el nombre zapoteco “a las antigüedades que muy probablemente fueron hechas por los pueblos históricos con los cuales las vinculamos” (Bernal, 1965a : 788-789) sin contemplar los cambios simbólicos y funcionales que debieron acompañar la convivencia y adaptación a nuevos contextos sociales, justifica la crítica que muchos autores jóvenes han hecho a la arqueología tradicional. Pero entonces, ¿no habría que quitar el término zapoteca de todas las publicaciones, excepto en donde se trata de los hablantes de esa lengua ?

Al respecto se puede agregar que en los trabajos de Bernal (1965a) y Caso et al. (1967) los periodos adquieren su carácter de las relaciones interregionales que dominaron el valle durante un momento dado. No por ello se les debe entender como estadios, ya que lo importante es la dirección e intensidad de los vínculos mantenidos con otras regiones mesoamericanas. La época IIIB-IV, como se ha dicho antes, comprende dos periodos o subfases, en los que prevaleció la interacción de Monte Albán con el valle, por un lado, y la convivencia entre los habitantes del valle y los colonos de la sierra y más allá, por el otro. La tipología cerámica de estos contextos no difiere sustancialmente, aunque en la arquitectura, la pintura mural y la iconografía se reconocen elementos que tienen que ver con el entorno cultural ampliado, y que más tarde sobresaldrán como diagnósticos del Postclásico tardío. Si el paulatino abandono de Monte Albán y la ocupación ininterrumpida del valle significan algo para la arqueología se debe, pues, a que los distintos portadores de la cultura representan el desenlace de la época IIIB-IV y el paso a una nueva formación social dominada por las relaciones con el Altiplano Central y el régimen colonial.

Ahora bien, como la dinámica relacional de conexión, desconexión y transformación descrita por Caso, Bernal y Acosta (1967) caracteriza todas las épocas de Monte Albán, siendo especialmente notoria durante la época I en la ciudad y la época II en los sitios del valle, ¿por qué conflictuarse y encajonar las dos subfases de la época IIIB-IV en las postrimerías del horizonte Clásico ? La razón que se ha dado tiene que ver con el estatus de Monte Albán como capital del Estado “zapoteco” y la supuesta amenaza que habría representado Teotihuacan para los oaxaqueños (Blanton et al., 1982 : 103). Este argumento, sin embargo, no tiene sentido ya que la fundación de Monte Albán precede a la de Teotihuacan y su función como centro rector del sistema político oaxaqueño perduró hasta el siglo x (Fahmel, 2007, Lind, 1992:178). De ahí que las fechas de radiocarbono obtenidas en Lambityeco sólo sirvan para señalar el fin de la ocupación en ese lugar y no para fijar el término del periodo IV en general (Paddock, 1983b : 187-188).

Antes de abordar la cuestión mixteca y los planteamientos sobre la época V hay que volver a los mapas del valle y profundizar en la distribución del material cerámico de los periodos IIIB y IV. Si bien Flannery y Marcus (1990 : 195-196) subrayan que la “mayoría de los lugares asignados a IIIB ocurren en el valle de Etla y el valle central, mientras que la mayoría de los lugares asignados a IV ocurren en los valles de Tlacolula y Zaachila-Zimatlán [lo que] sugiere que están implicadas diferencias regionales y cronológicas [sic],” otros autores insisten en manejar los mapas por separado. Así, Flannery y Marcus (1990 : 195-196) apuntan que según Kowalewski et al. (1989 : 252) (sic) “los lectores incomodados por tales diferencias regionales pueden combinar, si así lo desean, los sitios del periodo IIIB [...] y los del periodo IV [...] en un solo mapa, llamándolo ’Monte Albán IIIB-IV”. No se trata, empero, de un mero formalismo ya que va de por medio el desenlace de un proceso cultural milenario que se integró, poco después, a otros procesos de mayor escala. Resulta imperioso, por lo tanto, contrastar el mapa de los periodos IIIB-IV con el de la época IIIA, por un lado, y con los mapas de la época V y colonial por el otro (Kowalewski et al., 1989:316 ; Taylor, 1972:25). La continuidad en el asentamiento demuestra que la ocupación del valle, si no la de algunos sitios en particular, nunca sufrió grandes interrupciones y que las hipótesis planteadas por John Paddock (1970b : 225) y Kowalewski et al. (1989) sobre el abandono y la reocupación de grandes extensiones de territorio no tienen sustento. Pero si no hubo movimientos de población ni intrusiones masivas de gente foránea, ¿cómo se explica la evolución tecnológica y formal déla vajilla G3M, o la repentina aparición de la cerámica policromada ? Al respecto conviene recordar lo que Bernal decía de los tolteca-chichimeca y de su papel en los cambios culturales del Postclásico :

El periodo IV da inicio con la aparición de elementos toltecas, en el sentido más amplio [...] hay una serie de vasijas, nuevas en Oaxaca, que muestran influencia tolteca, posiblemente indirecta [...] El mejor ejemplo es el grupo de vasijas que copia la pasta, el color, y las formas de la vajilla Anaranjada Fina, característica de este periodo en Mesoamérica (Bernal, 1965a : 806-807).

Si las formas cerámicas del Postclásico provienen de otras regiones de Mesoamérica, como son los valles de Puebla y Tlaxcala, y la iconografía empleada en la decoración policroma se parece a la de los códices mixtéeos, queda claro que los habitantes del valle no se cerraron al contacto con los pueblos vecinos y que éstos contribuyeron a las innovaciones formales y tecnológicas que caracterizan la época V. En este sentido, Flannery y Marcus (1983) enfatizan el valor cronológico del tipo Yanhuitlán Rojo-sobre-crema y su presencia en numerosos sitios del valle. También comentan el hallazgo del Puuc Slate, el Anaranjado Fino Balancán y el Plumbate Tohil, y los vínculos comerciales que debieron mantenerse con las Tierras Bajas del sureste (Marcus y Flannery 1990 : 199). Cabe aclarar, empero, que en Monte Albán las exploraciones de Leopoldo Batres (1902) en el Grupo del Vértice Geodésico hallaron una vasija Puuc Slate que contenía varios jades mayas del Clásico tardío, y que el Plumbate recuperado por Alfonso Caso debió ser manufacturado y comerciado entre los siglos ix y xi dC (Fahmel, 1988). En esta fase temprana del horizonte Tolteca se ubican también las innovaciones que distinguen a los palacios de Mida y su pintura mural (Fahmel 2014). La representación de personajes que pertenecen a los mitos chichimecas conduce así a una nueva pregunta, es decir, si dicha pintura y la cerámica foránea antes mencionada se pueden relacionar con el quehacer de los toltecas y los nonoalcas que habitaban el sur de Puebla y la Cañada de Tehuacán.

Una vez visualizada la extensión horizontal y vertical de la cerámica atribuida a los periodos IIIB y IV, y la influencia de las culturas vecinas en el material de la época V, cabría determinar cuáles sitios del periodo IV se ubican en las postrimerías de IIIB y cuáles otros se desarrollaron de forma paralela. Asimismo, tendrían que analizarse con sumo cuidado los contextos en los que aparecen los objetos diagnósticos del Clásico tardío, las distintas variedades del G3M y la cerámica policromada. Para entender el impacto que tuvo esta última en los habitantes del valle es indispensable explorar las consecuencias de los trabajos de Feinman et al. (1990) sobre la vajilla G3M y sus probables centros de producción. Aunque Eréndira Camarena (s.f.) detalla la tradición formal e iconográfica de los diferentes tipos policromados, valdría la pena contemplar la permanencia o desaparición de otros objetos de carácter figurativo que fueron comunes durante la época IIIB-IV. Así, por ejemplo, es urgente averiguar si las urnas — y los dioses que representan — se conservaron en el ámbito doméstico y ritual de los sitios que continuaron habitados hasta el Postclásico tardío.

Por último, queda la necesidad de integrar a la base de datos mesoamericana la información generada sobre la metalurgia oaxaqueña y profundizar en la producción y distribución de objetos metálicos en la sierra mixteca y en el valle. Al respecto se observan grandes avances en el trabajo de Martha Carmona (2003), aunque falta discutir las piezas que empezaron a circular en Teotihuacan, Monte Albán y el valle del Motagua hacia finales del siglo vii (Bernal, 1965a : 808 ; Armillas 1991 ; Cabrera y Hosler 2011) y su relación con aquéllas que poco más tarde fueron comunes en el occidente y sur de Mesoamérica.

Reflexión final

La simplificación del trabajo arqueológico, si no la de los análisis tecnológicos, ha conducido en muchos casos a que se pierda el significado de los ensamblajes recuperados en el campo y a que se les interprete mediante analogías que pasan por alto los procesos históricos y las relaciones interculturales de cada región. De ahí que las tablas periódicas empiecen a carecer del atractivo y del valor que alguna vez tuvieron como instrumento explicativo. En su obra intitulada Analytical Archaeology, David Clarke (1978 : 10) desaprueba esta forma de trabajar y aclara que “si los ’factos’ arqueológicos obtienen su significado de otro contexto, entonces podremos tener más ’factos’ pero poca información adicional”. Desde esta perspectiva, Robert Zeitlin (2000) plantea que el material arqueológico recabado en Oaxaca permite todo tipo de interpretación, y que la validez de los resultados obtenidos siempre podrá ser debatida.

Para el caso de la época IIIB-IV y el proceso cultural que distingue al valle de otras regiones oaxaqueñas, los planteamientos han sido muchos, aunque falta investigar numerosos sitios que permanecieron ocupados hasta el arribo de los españoles (Bernal, 1965a : 806). Esta carencia obliga a reconsiderar la idea que durante el Clásico tardío y el Postclásico sus habitantes vivieron aislados y en paz, ya que las fuentes son claras al mencionar las difíciles relaciones políticas, económicas y sociales que mantuvieron con los mixtéeos, los mixes, los chontales y los mexicanos. Al enfatizar su introversión (Bernal, 1965a : 805 ; Paddock, 1970b : 174 ; Blanton et al., 1982 : 134) la arqueología olvidó que los herederos de las tradiciones culturales del Postclásico también son los custodios de múltiples experiencias que les permiten enfrentar los retos de la convivencia diaria, tanto en su entorno inmediato como en el área cultural mesoamericana y mucho más allá.

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« Sans exclure d’autres facteurs, la croissance démographique des vallées centrales et le développement de techniques agricoles intensives ont permis la mise en place d’une organisation sociale centralisée, caractéristique de la période de splendeur zapotèque. En fait, Richard E. Blanton (1987) mentionne que l’émergence de formes politiques étatiques à Monte Albán a peut-être été en partie une réponse à l’expansion prédatrice de Teotihuacán, qui a connu un essor constructif remarquable. Sur la colline sacrée, le profil architectural du centre cérémonial, si bien connu aujourd’hui, est tracé. Selon les données archéologiques, la ville s’étendait sur environ 6 km², y compris les collines voisines d’El Gallo et d’Atzompa, et la population atteignait 30 000 habitants. La plate-forme nord et le soi-disant complexe de commémoration astronomique se trouvent sur la grande place. Les deux ensembles architecturaux sont devenus des espaces sacrés, pleins de mysticisme religieux et calendaire, ce qui a renforcé le discours politique de domination demandé par le pouvoir central.

Cependant, Monte Albán n’échappa pas à la chute du Classique. Vers l’an 800 après J.-C.., leurs structures sociopolitiques étaient en déclin, pour fragmenter le contrôle rigide de l’État. Ensuite, la ville a peu à peu perdu le statut de capitale régionale ; les colonies soumises ont été réorganisées dans des centres locaux, mais la grande ville n’est pas morte. C’est ce que dit John Paddock (1987) : Monte Albán n’a jamais été complètement abandonné, il est resté en vigueur en tant que centre religieux, les offrandes continuant à se déposer dans les ruines d’anciens temples. »

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« Pour 500 avant J.-C., un événement sans précédent se produit, la fondation du centre urbain de Monte Albán , qui devint immédiatement la capitale de la confédération des manoirs locaux de la vallée. Monte Albán a été fondé au sommet d’une montagne, à l’intersection des bras des trois vallées, un lieu qui a permis sa meilleure défense. Monte Albán atteignit 5 000 habitants et environ 200 ans av. sa population était de 17 242 habitants, ce qui en faisait l’une des plus grandes villes d’Amérique à cette époque ; Avec ce contingent humain - qui représente un tiers de la population de la vallée -, trois kilomètres de mur de défense sur les versants occidentaux ont été construits à Monte Albán.

La révolution urbaine survenue à Monte Albán a été comparée à la mégalopole (ville agglutinée) de la Grèce antique. À Monte Albán, l’agriculture s’est intensifiée près de la ville, la nourriture a été importée de régions plus éloignées, un tribut a été rendu aux peuples conquis et le travail forcé a été utilisé. Naturellement, ces manifestations sociales étaient contrôlées par un groupe de dirigeants. Entre 300 et 100 av. Il y avait 744 communautés au pied de Monte Albán, certaines avec une population de 1 000 à 2 000 personnes, bien que la plupart soient des villages de moins de 150 habitants. Ces villages ont été regroupés autour de Monte Albán, beaucoup d’entre eux étant situés sur des sites défendables. De même, à Monte Albán, l’utilisation des canaux d’irrigation alimentés par les petits affluents du fleuve Atoyac, qui irriguaient les terrasses agricoles, s’est intensifiée8. La grande population de Monte Albán venait d’Etla et des régions centrales. Entre 100 ans av. et 200 après J.-C. La société zapotèque était organisée comme un État expansionniste. À cette époque, dans la vallée d’Oaxaca, dominée par Monte Albán, il y avait environ 51 000 habitants, dont beaucoup ont été déplacés hors de la vallée en tant que stratégie zapotèque de colonisation des régions voisines.

Les constructions monumentales du site de Monte Albán se sont étendues sur 416 ha et ont abrité 14 500 habitants. Pendant ce temps, la construction de structures publiques a augmenté avec une place principale en stuc blanc et une acropole de 250 mètres de côté. Sous la moitié est de la place principale se trouve un tunnel qui aurait permis aux prêtres de se déplacer d’un bâtiment à l’autre sans être vus. La partie supérieure habitait de grands palais construits en mortier d’adobe et de chaux sur des fondations en pierre de taille. A cette époque, les tombes de ces nobles zapotèques étaient construites avec un plafond voûté, une plante en forme de croix avec plusieurs chambres et des niches pour les offrandes, ainsi que des escaliers. Les palais et les tombeaux témoignent de l’ascension d’une société stratifiée. Apparemment, la noblesse a été classée en fonction de sa distance généalogique par rapport au chef suprême et leurs mariages se sont déroulés entre des nobles de la classe même. À cette époque, le pouvoir de Monte Albán s’étendait bien au-delà de la vallée d’Oaxaca : de Tehuacán à la côte pacifique, il existait également une enclave zapotèque à Teotihuacan (dans le bassin de Mexico) et les habitants échangeaient des cadeaux avec les gouverneurs de Chiapa, de Corzo, près de la frontière avec le Guatemala. L’âge d’or de la civilisation zapotèque s’étend de 200 à 700 après J.-C.

Au cours de cette période, Monte Albán comptait environ 16 500 habitants et dans la vallée d’Oaxaca, environ 115 000 habitants ; à cette époque, d’autres centres de la vallée d’Oaxaca occupaient également un site monumental, comme c’est le cas de Jalieza, situé à 1 600 mètres d’altitude. À l’apogée de son apogée démographique, Monte Albán atteignait peut-être 24 000 personnes. Cependant, à partir de 700 après JC le site a commencé son déclin pour des raisons qui échappent aux spécialistes.

Après la chute de Monte Albán , une fragmentation de l’état zapotèque a commencé. Environ vers l’an 1000, des groupes de langue mixte sont entrés dans la vallée d’Oaxaca en profitant de la faiblesse de l’état zapotèque pour s’établir à Monte Albán. Dans la région d’Etla, dans la vallée d’Oaxaca, a commencé l’émergence du centre zapotèque de Mitla, qui comptait 10 000 habitants et dont l’architecture somptueuse était apparemment un lieu de culte. D’autre part, à cette époque, les rois zapotèques ont initié une série d’alliances matrimoniales avec les Mixtèques ; les Zapotèques ont finalement perdu le contrôle de la vallée d’Oaxaca, de leurs terres à Cuilapan ainsi que de la majeure partie de la vallée d’Etla.

Essayant de compenser ces pertes, les Zapotèques lancèrent au XVe siècle une campagne de conquête de l’isthme de Tehuantepec, sous la conduite de leur chef, Cociyopij, descendant de la famille royale de Zaachila. La conquête a été couronnée de succès et il y avait un flux important de Zapotèques de la vallée d’Oaxaca qui se sont installés à Tehuantepec ; la ville divisée en quartiers pouvait accueillir environ 25 000 habitants peu de temps avant la conquête. »

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« Décadence de la capitale zapotèque

« Monte Albán connaît un processus très similaire à celui de Teotihuacan et d’autres centres mésoaméricains, selon lequel, après une période d’épanouissement culturel, il perd de son importance, de son prestige, de son pouvoir et de ses contingents humains. Les causes du déclin de ce grand centre politique sont encore inconnues, pas même pour établir clairement la chronologie de son abandon. Il est fort possible qu’elle ait commencé à perdre de l’importance en même temps que Teotihuacan, mais il ne faut pas oublier qu’elle n’a jamais été un centre culturel homogène largement accepté et influent et que son propre établissement au sommet d’une colline a ratifié son caractère stratégique et défensif. ; pour cette même raison, il n’avait aucun avantage pour l’approvisionnement quotidien en aliments et en matières premières.
En outre, dans la vallée d’Oaxaca, cohabitaient de grandes agglomérations fonctionnant de manière plus ou moins autonome et disposées, en raison de la grande complexité qu’elles avaient réalisée, à accepter le relief.

Pour compliquer encore les choses, dès l’an 700, les États mixtèques du nord et du nord-ouest commencent à exercer des pressions sur la vallée de Oaxaca. Toutes ces causes auraient pu être impliquées dans le harcèlement de la ville jusqu’à ce qu’elles soient finalement dépeuplées.
Dans une large mesure, le renforcement de Monte Albán en tant que capitale zapotèque et centre nucléaire d’une confédération de pouvoirs politiques jouissant d’une autonomie considérable s’explique par le fait que Teotihuacan a été impliqué dans un développement culturel considérable. L’ambition expansionniste menaçait d’assimiler de vastes zones de la vallée d’Oaxaca, jusque-là contrôlées par des centres indépendants ; pour cette raison, ils ont été forcés de s’associer et de fonder une capitale puissante et prospère qui a réussi à maintenir les frontières politiques et commerciales de l’avance présumée de Teotihuacan. À partir de 700, libres de toute menace, chacune des colonies qui ont rendu possible la confédération susmentionnée a acquis de plus en plus d’autonomie et a fini par provoquer la chute de Monte Albán . »

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« Entre 700 et 100 après J.-C, le site de Monte Albán semble être progressivement abandonné en raison, c’est une hypothèse, de la rareté du bois et de l’épuisement des terres. (Notons que les dégâts subis dans la ville ne collent absolument pas avec un simple abandon – note M et R)
(…)

L’expansion de l’empire zapotèque a atteint son apogée pendant la deuxième période de Monte Albán. Les Zapotèques ont conquis des territoires ou installé des colonies au-delà de la vallée de Oaxaca. Cette expansion s’est traduite de plusieurs manières, la plus importante est le brusque changement des céramiques découvertes dans les régions situées en dehors de la vallée. Ces régions avaient déjà leur propre style qui a été soudainement remplacé par des poteries de style zapotèque, indiquant qu’ils faisaient alors partie de l’empire zapotèque.

L’archéologue Alfonso Caso, qui fut l’un des premiers à faire des fouilles à Monte Albán, a fait valoir qu’un bâtiment de la place principale de Monte Albán était une preuve supplémentaire de l’expansion spectaculaire de l’État zapotèque. Le bâtiment, qui est aujourd’hui dénommé bâtiment J, a la forme d’une pointe de flèche et présente plus de 40 pierres sculptées porteuses d’une écriture hiéroglyphique. Les inscriptions des pierres ont été interprétées par les archéologues comme correspondant à des noms de lieux de provinces qui ont été revendiquées par les Zapotèques de Monte Albán. En plus des noms de lieu, chaque groupe de glyphes représente également une tête avec une coiffure élaborée gravée sur les dalles. Cette figure est supposée représenter les gouverneurs des provinces qui sont passées sous la domination des Zapotèques. Les pierres qui montrent une tête renversée sont censées représenter des territoires pris par la force et celles où les têtes ne figurent pas à l’envers correspondent à des provinces qui n’auraient pas résisté à la colonisation et dont le gouverneur aurait eu la vie sauve. Pour cette raison, le bâtiment J est aussi appelé "La dalle de la conquête".

À propos de la spectaculaire expansion ultérieure de l’État de Monte Albán à l’extérieur de Oaxaca, Marcus et Flannery écrivent : « une grande disparité dans les populations entre le noyau d’un État et sa périphérie, ne conduit pas nécessairement le premier à coloniser le second. De petites entités politiques, voyant que toute résistance serait vaine, peuvent accepter de se soumettre si on leur offre une occasion de sauver la face. Des entités politiques plus grandes qui ne veulent pas perdre leur autonomie doivent être vaincues militairement. Au cours de l’expansion de la deuxième période de Monte Albán , nous pensons que l’acquisition de nouveaux territoires s’est réalisée à la fois par la colonisation et par la conquête. »

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« La cité atteint son développement urbain et démographique maximal pendant cette période (200 – 600 apr. J.-C.). On pense qu’il y avait près de 40 000 habitants sur une superficie de 20 km2. Les principaux édifices se développèrent en noyaux isolés et leur fonction essentielle fut le déroulement de cérémonies religieuses publiques ou privées. Les flancs des montagnes étaient aménagés d’un nombre important de terrasses où l’on trouve des maisons de pierre et des sépultures communes.
Durant cette étape, Monte Albán fut le centre urbain le plus important des vallées de Oaxaca et fut l’axe majeur de l’activité de la région, avec un rayonnement assez important. Le cœur de la cité est représenté par un immense espace appelé Gran Plaza, esplanade mesurant 300 m de long et 150 m de large et entourée de diverses structures où se trouvaient d’imposants bâtiments, comme ceux des plates-formes nord et sud. Au milieu on observe un groupe de constructions alignées nord-sud.
Les énormes fondations étaient élevées de temples, des plates-formes étagées furent construites, des palais résidentiels, des tombes élégantes de pierre, des systèmes pour le contrôle et l’adduction d’eau et des structures pour le jeu de balle et peut-être des bâtiments destinés aux observations astronomiques.
Mais peu à peu la civilisation zapotèque perd de sa puissance. Au point que la cité de Monte Albán est abandonnée vers le milieu du VIIe siècle apr. J.-C. pour des raisons encore non élucidées (guerres, invasions, famines, épuisement des terres arables, déforestation excessive, épidémies, émigration massive…). »

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Lire aussi

Plusieurs idées ont été proposées pour clarifier la chute de Monte Albán , mais l’explication la plus acceptée impliquait le déplacement des Zapotèques par les Mixtèques voisins, à l’époque de l’effondrement de la grande ville (Bernal, 1965, Bernal, 1966, Caso, 1965). : 869 ; Case et Bernal, 1965, Covarrubias, 1957, Kubler, 1962, Paddock, 1966, Paddock, 1983a). Cette interprétation est principalement venue d’Alfonso Caso, qui a dirigé les premiers grands projets à Monte Albán dans les années 1930 (Caso, 1935, Caso, 1938, Caso, 1942). L’affaire a montré que les Zapotèques ont occupé Monte Albán pendant une longue période, de sa création à la fin de la période classique (environ 500 av. J.-C.) (tableau 1), et ont fouillé relativement tôt dans leurs investigations l’incroyable tombeau 7, qui c’était la plus riche de toutes les Amériques (Caso, 1932a). Le complexe d’objets trouvés dans la tombe était différent du matériel retrouvé dans d’autres parties du site et comprenait des objets en métal, des plats polychromes du style Mixteco-Puebla et d’autres objets non typiques de Monte Albán. Bien que ces objets (et la plupart de ceux trouvés dans la tombe) correspondent à la période postclassique (environ 900-1520 après JC), la construction de la tombe correspond à la période classique.

Source6

La guerre entre les zapotèques, par John M.D. Pohl :

« Dans la vallée d’Oaxaca, la guerre était presque toujours le résultat de conflits liés à la terre - en raison de la rareté de terres fertiles - ou à la succession. De même, la guerre était un facteur essentiel pour que les premiers cacicazgos deviennent des États, comme dans le cas de Monte Albán.

« Les archéologues ont proposé un large éventail de théories pour expliquer l’origine des États mésoaméricains. Entre eux, la guerre est considérée comme fondamentale, car ils croient qu’elle s’est développée avec les premières chefferies de la région, durant la période préclassique (de 1500 à 200 avant JC). Les nombreuses recherches menées à Oaxaca révèlent que la guerre était un facteur essentiel pour que les premiers cacicazgos deviennent des États, comme dans le cas de Monte Albán. À mesure que la population augmentait et que l’agriculture devenait intensive dans la vallée d’Oaxaca, les terres fertiles se raréfiaient. Les caciques zapotèques ont alors commencé à organiser leurs hommes les plus forts pour faire des raids et s’emparer des terres des voisins. Les peuples vaincus sont devenus une source importante de main-d’œuvre et les chefs les plus puissants ont réclamé un tribut, sous forme de biens ou de services, en échange de ne pas exercer plus de violence. Cela a conduit à une intensification de la guerre, alors que de nouvelles défenses et de nouvelles méthodes de combat ont été construites pour les désactiver.

Les groupes dirigeants qui ont réussi à dominer la vallée d’Oaxaca ont commencé à s’étendre dans d’autres vallées et les vainqueurs ont formé les premiers États de la Méso-Amérique. Ce processus de développement est illustré graphiquement dans les monuments de Monte Albán. Parmi les célèbres "danseurs" figurent des portraits de captifs du cacicazgos ennemi, vaincu et sacrifié rituellement. Plus tard, la défaite de communautés entières a été proclamée en enregistrant son nom de lieu avec la tête décapitée du chef vaincu. Au fur et à mesure que les patrons devenaient plus puissants et que les sociétés se stratifiaient davantage, des armées à plein temps apparaissaient, ce qui entraînait l’émergence d’États militaristes, toujours prêts au combat. Au cours de la période classique, entre 200 et 700 après JC environ, les seigneurs de Monte Albán dominèrent les affaires politiques de la majeure partie de l’actuel Oaxaca, atteignant même la Mixteca Alta au nord et Teotihuacan par la vallée de Tehuacán. .
Vers 1500 après JC, l’organisation politique des Zapotèques était très différente de celle qu’ils avaient lors de la période classique. Monte Albán, en tant que capitale, avait été abandonnée vers 800 après JC. et les Zapotèques s’étaient organisés en plusieurs petits États gouvernés par plusieurs rois et reines reconnus comme liés les uns aux autres, descendants des diverses maisons multiethniques régnantes qui existaient à Oaxaca. Les mariages entre les zapotecos de Zaachila et les Mixtecos de Tilantongo ont été considérés parmi les plus prestigieux. Le terrain en activité était considéré comme un bien précieux dans un terrain aussi escarpé. Les nobles de rang inférieur rendaient toutes sortes d’hommages aux grands seigneurs : de la nourriture à l’or en passant par l’aide militaire. Les mariages parmi les élites étaient donc un moyen d’acquérir le statut et étaient fréquemment pratiqués pour avoir accès à plus de biens et à de meilleures terres.

La guerre concernait presque toujours les maisons dirigeantes : les paysans y participaient, forcés par leur condition de servitude, et seuls des adultes forts d’un certain âge étaient recrutés. Des armées d’un millier d’hommes au maximum ont été recrutées et organisées en sept unités, dirigées par des nobles de haut rang. La guerre était souvent officiellement déclarée et un champ de bataille était fixé, généralement aux limites des deux royaumes. Comme la guerre était presque toujours due à des conflits de terres ou d’héritage, le roi (ou la reine) attaqué préférait confier ses conseillers de guerre face à l’agresseur. Une fois les fronts déterminés, les meilleurs guerriers d’un royaume choisissaient des ennemis de rang similaire, souvent liés à eux ; les plébéiens se font face. »

La guerra entre los zapotecos
John M.D. Pohl
En el Valle de Oaxaca, la guerra fue resultado casi siempre de disputas sobre tierras –ante la escasez de terrenos fértiles– o sobre herencias. Asimismo, la guerra fue un factor esencial para que los primeros cacicazgos se convirtieran en estados, como en el caso de Monte Albán.

Los arqueólogos han propuesto un amplio abanico de teorías para explicar el origen de los estados mesoamericanos ; en ellas se considera fundamental la guerra, pues creen que se desarrolló a la par de los primeros cacicazgos de la región, durante el periodo Preclásico (1500 a.C.-200 d.C.). La abundante investigación en Oaxaca nos revela que la guerra fue un factor esencial para que los primeros cacicazgos se convirtieran en estados, como en el caso de Monte Albán. Conforme aumentó la población y la agricultura se hizo intensiva en el Valle de Oaxaca, la tierra fértil se volvió más escasa ; los caciques zapotecos comenzaron entonces a organizar a sus hombres más fuertes para hacer incursiones y apoderarse de las tierras de los vecinos. Los pueblos derrotados se convirtieron en una importante fuente de mano de obra, y los jefes más poderosos les exigieron tributo, en bienes o servicios, a cambio de no ejercer más violencia. Esto llevó a una intensificación de la guerra, pues se construyeron nuevas defensas y nuevos métodos de combate para inutilizar estas defensas.
Los grupos gobernantes que lograron dominar el Valle de Oaxaca comenzaron a expandirse hacia otros valles, y los vencedores formaron los primeros estados de Mesoamérica. Este proceso de desarrollo se muestra gráficamente en los monumentos de Monte Albán. Entre los afamados “danzantes” hay retratos de cautivos de los cacicazgos enemigos, derrotados y sacrificados ritualmente. Más adelante, la derrota de comunidades enteras se proclamó grabando su topónimo con la cabeza decapitada del dirigente derrotado colocada hacia abajo. En la medida que los jefes se volvieron más poderosos y las sociedades más estratificadas, aparecieron ejércitos de tiempo completo, que propiciaron el surgimiento de estados militaristas, siempre listos para el combate. Durante el Clásico, aproximadamente entre 200 y 700 d.C., los señores de Monte Albán dominaron los asuntos políticos de gran parte de lo que ahora es Oaxaca, llegando incluso hasta la Mixteca Alta, por el norte, y hasta Teotihuacan, por el valle de Tehuacán.
Hacia 1500 d.C. la organización política de los zapotecos era muy distinta de la que tuvieron durante el Clásico. Monte Albán, como capital, había sido abandonada alrededor de 800 d.C. y los zapotecos se habían organizado en múltiples estados pequeños, regidos por múltiples reyes y reinas que se reconocían como emparentados entre sí, descendientes de las diversas casas reinantes, multiétnicas, que había en Oaxaca. Los matrimonios entre los zapotecos de Zaachila y los mixtecos de Tilantongo se consideraban entre los más prestigiosos. La tierra laborable era vista como una valiosa mercancía en tan escarpados terrenos. Los nobles de menor rango pagaban toda clase de tributos a los grandes señores : desde alimentos hasta oro, e incluso con ayuda militar. Los matrimonios entre las elites, por tanto, eran una forma de adquirir estatus y se practicaban con frecuencia para tener acceso a más bienes y mejores tierras.
La guerra era exclusiva, casi siempre, de las casas gobernantes : los campesinos participaban en ellas obligados por su condición de servidumbre y sólo se reclutaba a adultos fuertes de cierta edad. Se reclutaban ejércitos de hasta mil hombres y se organizaban en siete unidades, encabezadas por alguno de los nobles de alto rango. Con frecuencia se declaraba la guerra formalmente y se fijaba un campo de batalla, por lo general en los linderos de los dos reinos. Ya que la guerra se debía casi siempre a disputas sobre tierras o sobre herencias, el rey (o reina) que era atacado prefería encomendar a sus consejeros de guerra el enfrentar al agresor. Una vez determinados los frentes, los mejores guerreros de un reino elegían a enemigos de rango similar, muchas veces emparentados con ellos ; los plebeyos se enfrentaban entre sí.

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