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Zen et féodalisme

lundi 18 novembre 2019, par Robert Paris

" Si on devait résumer en peu de mots la condition du Samouraï, je dirais qu’elle est en premier lieu la dévotion corps et âme à un maître."

Hagakure : Le Livre secret des samouraïs

"La Voie du Samouraï est basée sur l’humanité, l’amour et la sincérité ; le coeur de la valeur martiale est la vraie bravoure, la sagesse, l’amour et l’amitié. Insister sur les aspects physiques de la guerre est futile, car le pouvoir du corps est toujours limité."

Ueshiba Morihei

(On appréciera l’humour involontaire de la citation puisque la samouraï vise d’abord à tuer l’adversaire qui se trouve sur son chemin et quiconque lui fait obstacle.)

"L’intention du guerrier devrait simplement être celle de prendre son sabre et de mourir."

Kiyomasa Kato

(Il aura bien sûr tendance à prendre son sabre et à tuer son adversaire ou toute personne qui lui déplait et veut lui refuser d’enlever sa fille ou ses biens.)

"Le but de toute étiquette est de cultiver votre esprit de telle manière que, même lorsque vous êtes tranquillement assis, l’idée ne puisse même pas venir au plus grossier des hommes d’oser vous attaquer."

Maxime de l’Ecole Ogasawara

(Tranquillement assis, tel est la position dite zen où le guerrier oublie tout et, théoriquement, ne peut plus être attaqué par d’autres guerriers.)

« Il y a chez nous deux courants prédominants de la pensée : pensée shintoïste dans la forme du Boushido, et pensée bouddhique dans celle du Zen. Le Boushido, « la voie des Samouraï » est le culte de l’esprit absolu, le mépris du matériel. C’est une morale idéaliste de la « bonne volonté »

Shūzō Kuki

Philosophie « zen » et féodalisme japonais

La recherche philosophique zen du samouraï est illustrée dans quantité d’ouvrages au Japon qui ont la grande faveur du public et font du guerrier un parfait héros philosophe : le roman « La parfaite lumière » de Eiji Yoshikawa, « L’éclat des deux pousses de la plante de l’Est » de Kohéda Shighérou, « La conversion de l’esprit de Kasané » de Bakin, « Le magasin des fildèles vassaux » de Hokousaï Tokimasa, racontant la fameuse histoire des 47 ronins (samouraïs sans maîtres).

En 1913, le moine Kaiten Nukariya a écrit un ouvrage sur cette influence du zen : « La religion du Samouraï, une étude sur la philosophie zen » (The Religion of the Samurai A Study of Zen Philosophy).

Pour bien des Occidentaux, tout ceci semble absurde : pour eux, le zen se rattache au bouddhisme, à la paix et à la méditation, pas au féodalisme et aux samouraïs, à la guerre et à la technique pour tuer ou se faire tuer, et ils se trompent.

Philosophie zen et samouraïs, c’est la version japonaise féodale de « l’alliance du sabre et du goupillon »…

La féodalité japonaise a été fondée par l’institution d’une caste de guerriers, les samouraïs, s’attribuant le droit de tuer quiconque et parcourant à cheval le territoire du pays pour guerroyer entre eux ou pour participer aux armées des grands seigneurs, rois et empereurs. Ils constituaient une armée permanente qui n’était pas mobilisée en permanence mais qui s’exerçaient sans cesse en se combattant entre eux. Les paysans et les populations des villes se gardaient bien de s’affronter à eux quels que soient les crimes réalisés par ces tueurs professionnels, les viols, les vols, les assassinats individuels ou collectifs. Ils se distinguaient par le fait d’être à leur compte ou d’appartenir soit à une école de combat soit à un grand seigneur. Le samouraï passait aisément d’un statut à un autre, en fonction des aléas de leur vie et de leurs compétences guerrières.

Les premiers à avoir probablement ressenti la nécessité de retrouver leur calme, perturbé par des séances ultra-violentes, afin que leur sang froid leur permette de rester vivants, en se tirant d’affaire d’affrontements guerriers avec d’autres guerriers aussi aguerris qu’eux, sont les samouraïs japonais. Ils ont également souhaité développer une philosophie qui les grandisse et fasse d’eux autre chose que des vulgaires bouchers déchiquetant les chairs à coups de sabres. Au fur et à mesure que cette caste de guerriers a pris de l’importance dans le Japon antique, ils ont affirmé leur importance clanique, sociale et politique, en se dotant d’une « philosophie du sabre ». Bien sûr, les personnes qui, de nos jours se tournent vers la philosophie ou la pratique « zen », ignorent totalement quelle en sont les origines et la plupart n’ont jamais touché et ne toucheront jamais à un sabre samouraï, mais la philosophie qu’ils croient connaître n’a pas les buts qu’ils croient…

En quoi a consisté cette « philosophie du sabre » qui a donné naissance notamment au zen ? Eh bien, il s’est agi, dans cette féodalité fondée sur le serment et l’allégeance personnelle, familiale et tribale, de donner à la fois des lettres de noblesse à leur comportement, à leurs actes y compris militaires, en mettant en place une morale et une manière de se blanchir de tous leurs crimes inhérents à leur rôle social. Ils ont affirmé ainsi ne pas tuer à tout hasard, ne pas trahir leurs promesses, ne pas discréditer leur clan et leur profession. Car être assassin était une véritable profession. Ils ont affirmé chercher un véritable idéal, une véritable philosophie humaine et même une poésie dans le fait de développer leurs compétences techniques de sabreurs !!!

Les samouraïs parcouraient le pays à la recherche de nouvelles aventures guerrières, de nouvelles compétences, de formations techniques, militaires et stratégiques, puis d’embauche dans les armées des empereurs et grands seigneurs, ainsi que dans la formation d’écoles de nouveaux sabreurs, s’ils avaient acquis une notoriété suffisamment importante. C’est dans ces écoles de sabre que ces philosophies se sont développées, comme un enseignement supplémentaire du sabreur professionnel et comme une marque de fabrique idéologique de chaque école de sabre.

Le calme intérieur, quelles que soient les images affreuses des meurtres multiples du samouraï, est un gage de capacités du guerrier à se concentrer sur ses mouvements et sur ceux de son adversaire. La moindre inattention, la moindre réticence, la moindre crainte suffit à laisser l’adversaire le toucher et, du fait du tranchant du sabre, très probablement le détruire ou l’amputer définitivement, mettant fin soit à la vie, soit l’amputant, soit mettant fin à la carrière du samouraï.

Le samouraï ne le reste pas toute sa vie. Que ce soit du fait d’échecs, de blessures, de perte de moral, de perte de crédit de perte de capacités techniques, ou de vieillesse, il finit par se retirer de la course aux affrontements individuels (la compétition permanente de tous les samouraïs en quête de notoriété) ou collectifs (la guerre des princes et empereurs), devient moine et philosophe. Il continue alors à développer sa philosophie acquis en école puis développée pendant sa carrière. C’est ainsi que la philosophie zen quitte le seul territoire de la guerre pour s’étendre à la société civile. C’est pour cela aussi que cette philosophie devient alors une philosophie de la méditation, de l’intériorisation, le zen…

Les samouraïs dominent la classe militaire à l’époque féodale, à partir de 1192 et jusqu’en 1871. Ils reçoivent une formation poussée, tant militaire que littéraire et religieuse, et s’astreignent à un code d’honneur, le bushidô, proche de l’idéal chevaleresque du Moyen Âge occidental (courage, loyauté, droiture, politesse, honneur, bienveillance). Ils s’inspirent aussi du Zen, une philosophie pratique fondée en 1191 par le moine bouddhiste Myoan Eisai. Samouraï combattant dans l’armée Tokugawa avant de devenir moine zen à 42 ans et être reconnu comme un grand maître spirituel, tel fut le destin hors du commun de Suzuki Shôsan (1579-1655). Son enseignement eut une portée considérable car il sut synthétiser la voie de l’action et celle de la contemplation. Alors que ces deux notions, zen, école de médiation, et samouraï, école de sabre, nous paraissent antagonistes, l’art de la guerre et la spiritualité religieuse bouddhiste sont étroitement liés au Japon. Suzuki Shôsan va alors élaborer une doctrine ( Roankyo ) qui doit largement à son passé de samouraï auquel il emprunte sa discipline et son attachement aux valeurs de renoncement. Le « BUSHIDÔ » était un code d’honneur et de comportement social qui exigeait du guerrier, Bushi ou Samouraï – ce dernier étant d’un rang plus élevé –, le sens de la justice et de l’honnêteté, le courage et le mépris de la mort, la sympathie envers tous, la politesse et le respect de l’étiquette, la sincérité et le respect de la parole donnée, la loyauté absolue envers les supérieurs et enfin la défense de l’honneur, du nom et du clan. Selon ce code, les Bushi, et plus particulièrement les Samouraï, devaient observer une étiquette sévère et consacrer leur vie et leur esprit à une ou des activités ‘dépassant l’homme ordinaire’ et transcendant la vie et la mort. Le bushidô est une manière d’être, de se comporter envers ses semblables, et une fidélité absolue à une ligne de vie (autrefois à un maître, à un supérieur), qui faisait appel au respect de soi et des autres, quels qu’ils fussent, faibles ou forts, ainsi qu’à la maîtrise parfaite de son mental, de ses pulsions et de ses passions, afin de maintenir l’esprit en harmonie (Wa) avec l’univers. Il est évident que cet idéal n’était atteint que très rarement. Cette philosophie affirme : « Bushido signifie la volonté déterminée de mourir. Quand tu te retrouveras au carrefour des voies et que tu devras choisir la route, n’hésite pas : choisis la voie de la mort. » On comprend mieux son attrait pour le guerrier : elle lui évite tous les états d’âme !

À l’origine, les samouraïs ont constitué pendant sept siècles une caste de militaires au service des seigneurs féodaux. Les samouraïs sont placés au sommet de la société, au-dessus des paysans, des artisans, des marchands et encore plus au-dessus des classes déshéritées, car ils ont créé un ordre et un exemple moral élevé que doivent suivre les autres. Ce système a pour but de renforcer leur position de pouvoir dans la société en justifiant leur statut de gouvernants.

Les idées confucéennes servent de fondement à un système de strictes prescriptions sociales. Au sommet de l’ordre social, mais au-dessous de l’empereur du Japon, du shogun et des daimyos (seigneurs), se trouvent les samouraïs qui constituent la classe dirigeante.

Les samouraïs constituent la classe guerrière du Japon et représentent environ 7-8 % de la population. Il est interdit aux autres classes de posséder des armes. Le port de deux épées est le symbole de la classe des samouraïs.

Pendant la période féodale, les samouraïs sont des guerriers qui combattent pour un seigneur dans une relation de féodalité. La période d’Edo cependant est largement exempte de menaces extérieures et de conflits internes. Aussi les samouraïs maintiennent-ils leurs aptitudes au combat plus comme un art qu’en vue du combat. Les samouraïs reçoivent une indemnité de leur seigneur, ce qui limite leurs liens au niveau économique. Par ailleurs, les samouraïs sont privés de la possibilité de posséder des terres, ce qui leur donnerait un revenu indépendant de leur devoir. Les samouraïs vivent en général autour des châteaux de leur daimyo, ce qui contribue à l’essor de la ville et à l’environnement autour du centre politique d’un domaine.

Il existe des stratifications sociales au sein de la classe des samouraïs. Les samouraïs de niveau supérieur ont un accès direct à leur puissant daimyo et peuvent occuper ses positions les plus dignes de confiance. Certains atteignent un niveau de richesse qui leur permet de conserver leurs propres vassaux samouraïs. Les samouraïs de niveau intermédiaire occupent des postes militaires et bureaucratiques et ont des échanges avec leur daimyo si nécessaire. Les samouraï de niveau inférieur peuvent ne recevoir qu’un salaire de subsistance et travaillent comme gardes, messagers et commis. Les positions au sein de cette classe sont en grande partie héréditaires et les samouraïs talentueux ne peuvent espérer, au mieux, qu’une ascension sociale très limitée au-delà de leur condition de naissance. Hormis la relation samouraï-seigneur traditionnelle existent les rōnin, c’est-à-dire les samouraïs sans maître. Ces samouraïs ne bénéficient généralement que d’un très faible niveau de respect, n’ont aucun revenu et deviennent souvent joueurs, bandits ou autres professions similaires.

Le fondement de cette période est son ordre social stable. Cependant, comme l’accroissement des richesses échappe de plus en plus à la classe des samouraïs, le nombre des conflits sociaux augmente. Les allocations fixes sur lesquelles vivent les samouraïs n’augmentent pas malgré la hausse du coût des matières premières et le coût de plus en plus lourd de l’étiquette sociale adéquate. En conséquence, beaucoup de samouraï sont endettés auprès de riches familles marchandes. En retour, il est interdit à ces riches commerçants d’exposer leur aisance de peur de violer les lois qui restreignent l’usage de ce privilège à la classe des samouraïs. Cette situation crée du ressentiment mais approfondit également l’interdépendance croissante entre les deux classes. Certains érudits commencent à remettre en question les croyances confucéennes à la base de la société.

Les changements dans les zones rurales sont également à l’origine de conflits. Les nouvelles techniques permettent d’accroître la productivité et certaines familles sont en mesure de produire un surplus de nourriture dont le produit de la vente peut être utilisé pour soutenir des projets au-delà de l’agriculture. Certains paysans s’endettent également auprès de leurs voisins plus riches et un nombre croissant de familles perdent la propriété de leurs terres. Cette évolution suscite du ressentiment qui parfois éclate en violences envers les propriétaires et les élites des villages.

Ces contraintes sociales jettent les bases pour les changements qui vont survenir pendant l’ère Meiji.

Hervé COUTEAU-BÉGARIE écrit : « La pensée japonaise est alors dominée par les écrits sur l’art du sabre et des arts martiaux, inspirés par le bouddhisme zen et par le code du Bushido, mélange de shintoïsme et de confucianisme. Les maitres sont deux guerriers devenus mythiques, Miyamoto Mushashi et Yagyù Munenori. Le premier a laissé des écrits centrés sur la recherche de la victoire, avec des exemples de tactiques, le deuxième se livre plutôt à une réflexion éthique sur l’art de la guerre, qui combine des influences zen et taoïste et privilégie la dimension psychologique de la stratégie. »

Luce PIETRI retrace bien l’évolution d’ensemble du Japon, depuis une entrée dans l’histoire datée vers le VIe siècle, moment de l’établissement du shintoïsme jusqu’aux temps modernes, toujours marquée par la prédominance de quelques familles qui monopolisent, chacun dans des territoires bien définis et rarement à l’ensemble de l’Archipel, pratiquement tous les pouvoirs, sauf le pouvoir religieux toutefois bien mis sous contrôle. Si la culture japonaise retient les aspects les plus importants du confucianisme tout en se rendant indépendante de l’univers chinois (et coréen) elle ne réussit pas à se solidifier, notamment par la faiblesse des écoles de fonctionnaires. Les réformes successives, fiscales et agraires notamment ne renforcent finalement que les pouvoirs de la noblesse des clans. Le vrai Japon, loin de ce qui se passe à la Cour, et même là la production littéraire propre, sauf dans le domaine du théâtre et de certains arts, passé l’établissement d’une langue propre reste pauvre, est constitué par des masses paysanne contraintes de livrer la majeure partie de leurs récoltes (riz, poissons) pour entretenir le luxe des courtisans lesquels sont astreints à un dur service militaire. "C’est (le vrai Japon) l’aristocratie provinciale, rude et ambitieuse, dont la puissance n’a cessé de grandir ; les nobles ont constitué peu à peu d’immenses domaines exempts d’impôts, les shôen. Certains ont tiré profit des charges officielles qu’ils exerçaient : en effet, les empereurs ont emprunté à la Chine son administration centralisée, mais ils n’ont pu instaurer en terre japonaise le système de recrutement pas examens ; les postes ont été accaparés de façon plus ou moins héréditaires par les grandes familles. (...) Les shôen sont devenus des unités économiques, échappant entièrement au contrôle de l’Etat. En même temps, leur caractère militaire s’est affirmé : les grands propriétaires prennent l’habitude d’entretenir des hommes armés, les samouraïs, qui sont leurs fidèles et qu’ils dotent de terre. Une féodalité analogue à celle de l’Occident se constitue." Et cela d’autant plus facilement que l’Archipel est géographiquement fragmentés et par le dessin des terres et par la présence de montagnes. Les vieux clans ont reconquis leur autorité et les plus puissants d’entre eux se combattent souvent : la guerre civile demeure la plus importante des formes de guerre, notamment dans le XIIe siècle. Le régime shogounal s’impose, au gré de ces combats : dans chaque province, les seigneurs restent libre d’administrer leur propriété, mais ils doivent verser au représentant du bakufu (dictature militaire) une taxe militaire. A la tête du shogounat se hisse plusieurs familles successives, lesquelles régnant suivant des ères (parfois courtes) qui portent leur nom et qui scande la chronologie de l’histoire du Japon. Dans ce contexte, les écrits militaires qui importent sont des écrits de tactique ou d’éthique. Un code d’honneur, le bushido, règle la vie te la mort des combattants (loyauté et bravoure), lequel se trouve parfois en prise avec une ferveur religieuse qui en fait perdurer les effets. Le bouddhisme lui-même se transforme et de multiples sectes se forment.

Ce n’est qu’à la fin du XVIe siècle et au début du XVIIIe que la situation évolue réellement. "En moins d’un siècle, ce pays anarchique, morcelé entre les clans princiers et les puissances monastiques, prend figure d’Etat unifié et centralisé." L’habileté d’un dirigeant d’un de ces clans (Tougawa Iyeyasu) permet l’établissement d’un gouvernement central plus puissant qu’auparavant. on y voit l’utilisation des tactiques politico-militaires qui ont fait leurs preuves ailleurs : confiscation de fiefs ou déplacements des seigneurs vaincus loin des axes stratégiques, contrôle des mariages et des constructions de châteaux, obligation de résidence à la Cour un an sur deux, administration d’un système d’otages. "..., la vie de cour, les déplacements annuels occasionnaient pour les seigneurs de lourdes dépenses qui contribuèrent encore à les affaiblir. Il est curieux de comparer cette politique avec celle que dans le même siècle, Louis XIV a pratiquée à Versailles." Mais le Japon demeure essentiellement féodal. L’autorité même du pouvoir central, malgré une police fiscale et territoriale efficace, n’est assurée que par le lien vassalique personnels qui assujettit les petits seigneurs aux grands. Comme dans l’Ancien Régime en Europe, mais sans doute avec beaucoup moins de possibilité de passer de l’une à l’autre classe, existent trois classes, la noblesse militaire, la classe paysanne et la bourgeoisie, elles-mêmes subdivisées selon les revenus évalués en mesures de riz. Même s’ils restent inférieurs (moralement) aux paysans ou aux bourgeois des villes, les marchands et artisans acquièrent de plus en plus d’importance, suivant les périodes de paix - de plus en plus longues - qui leur permettent de prospérer. Toute l’habilité des grandes familles est de se réserver les services des membres de cette classe, le fort esprit hiérarchique qui traverse la société japonaise facilitant bien ces choses.

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